Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rz R
R
R c)
Rx
a) b)
Fig. 13 : Articulations
d)
international.scholarvox.com:RUSTA:959777838:88812440:154.234.139.162:1560698646
R
b) d)
Fig. 14 : Encastrements
structures métalliques ouvrages simples 22
Wy
Les contreventements
•2
•4 •2
•1
Comme son nom l’indique,
le contreventement doit
reprendre l’action du vent.
Wx
•3
• 1
•
1
Il a cependant d’autres
fonctions souvent tout aussi
importantes.
1 = contreventement vertical longitudinal
•4
de la structure,
– limiter les déformations, Fig. 16 : Fonction des contreventements et transmission schématique des efforts horizontaux
– assurer la stabilité de la aux fondations
forme.
Nous avons déjà évoqué la son plan. Les contreventements les portiques forment un
notion de stabilité statique longitudinaux dans le plan système instable, comme si
des portiques plans. Il s’agit du toit, appuyés sur les nous avions des articulations
ici d’assurer l’équilibre des contreventements verticaux au droit de chaque nœud
charges horizontales agissant transversaux (dans le plan (fig. 17.a).
sur la structure, c’est-à-dire des pignons), vont rendre Les contreventements
de garantir leur cheminement le système stable. verticaux longitudinaux
jusqu’aux fondations. Le cadre formé par ces disposés dans chaque long-
Une halle de forme simple contreventements sera l’appui pan, nommés aussi palées
est stable si chaque direction stabilisant pour les portiques de stabilité, constituent
de l’espace est stabilisée, transversaux. les appuis nécessaires
c’est-à-dire si un certain pour réaliser la stabilité
nombre de plans porteurs Les portiques sont des longitudinale de la structure.
sont disposés de façon structures planes, considérés
à constituer un système
tridimensionnel. La figure 16
montre schématiquement contreventement
transversal du toit
un système fondamental de panne sablière
contreventement développé lisse
selon deux directions palée de stabilité
perpendiculaires. Un tel
système de contreventement
permet à lui seul d’équilibrer
b/ flambage hors panne
une force horizontale plan du poteau
agissant dans n’importe
quelle direction. lisse
Transversalement la stabilité
statique est assurée, dans portique
la plupart des cas, par des
portiques à condition qu’ils
soient stables (isostatiques c/ déversement
sous certaines conditions de la traverse du portique
ou hyperstatiques).
ale
din
Parfois, dans des situations g itu
particulières (forts tassements lon
é
b ilit
différentiels, par exemple), a/ stabilité sta
longitudinale in
la structure principale de
résistance, le portique ayant Fig. 17 : Fonctions des contreventements
structures métalliques ouvrages simples 24
hK ≥ 2h
Pour les halles industrielles
avec pont roulant,
h
les contreventements
peuvent avoir un rôle
important. Les charges a)
horizontales transversales
dues au fonctionnement
des ponts roulants
(freinage du chariot)
ont un caractère local et
en conséquence le portique
directement chargé aura
des déplacements latéraux
hK ≤ h
bien plus grands par rapport
h
aux portiques voisins.
de disposer des
contreventements
longitudinaux contenus Fig. 18 : Stabilisation des poteaux de portique par contreventements longitudinaux de toiture
dans le plan de la toiture
et assurer la collaboration
aux déplacements entre
les portiques et les
contreventements. Pour lutter contre ses trois
Ainsi, l’effet local d’une force phénomènes, deux solutions : Hors du plan du portique,
transversale sera réparti entre – augmenter la section des la création d’appuis au moyen
plusieurs portiques et comme barres ; du contreventement transversal
suite, les déplacements – diminuer leur longueur libre. de toiture (fig. 17.c) permet
transversaux seront réduits d’augmenter la résistance
d’une manière importante. En plus de leurs fonctions au déversement de
de transmission des la traverse ; au moyen
charges horizontales aux des contreventements
STABILITÉ DE FORME POUR fondations et de limitation verticaux du long-pan
LES ÉLÉMENTS PORTEURS des déformations, (les palées de stabilité)
les contreventements, on réalise des points fixes
L’acier, excellent en traction, qu’ils soient verticaux ou qui réduisent la longueur
présente une faiblesse en horizontaux, peuvent avoir de flambement des poteaux
compression : une barre fine pour rôle complémentaire selon leur axe de faible
que l’on comprime se dérobe ; la création d’appuis, dits inertie (cf. fig. 17.b).
c’est ce que l’on appelle « points fixes », nécessaires Il est important de rappeler
le flambement. à la stabilisation d’éléments la nécessité de la liaison entre
Il existe deux autres porteurs comprimés. l’élément stabilisé (le portique)
instabilités dues également Pour un portique sollicité et l’élément stabilisateur
à de la compression : dans son plan (fig. 18) (le contreventement).
la création d’un point fixe Cette liaison est réalisée en
• la partie comprimée d’une de stabilisation latérale au toiture par les pannes et
poutre fléchie se dérobe moyen d’un contreventement en long-pan par les lisses.
latéralement : longitudinal de toiture
c’est le déversement ; modifie de façon importante
la longueur de flambement
• une âme de poutre des poteaux, donc la charge
ou de poteau cloque : que peut supporter le
c’est le voilement. portique.
25 principes de calcul
PRINCIPES DE CALCUL
Tout ouvrage doit être conçu à la fois pour résister
aux actions auxquelles il risque d’être soumis et pour
procurer des conditions d’utilisation adéquates.
les états au-delà desquels plutôt que statique), points d’une action est exprimée
la structure ne satisfait plus d’application, représentation en termes généraux par
aux performances exigées. schématique, etc. ; la formule :
Il y en deux catégories : Fd = γF . Fk
• incertitudes sur les propriétés
• Les états limites ultimes mécaniques des matériaux : où Fk est la valeur
(ELU) correspondant à la composition chimique, caractéristique (non pondérée)
sécurité structurale. Ils sont défauts internes, dispersion de l’action et γF est le
associés à l’effondrement de des qualités mécaniques sur coefficient partiel de sécurité
la structure ou à d’autres la section, effets de laminage, pour l’action considérée qui
formes de ruine structurale contraintes internes, etc. ; tient compte de la possibilité
qui peuvent mettre en danger d’un dépassement dans
la sécurité des personnes ; • modifications des propriétés un sens défavorable du
avec le temps : vieillissement, niveau d’intensité de l’action
• Les états limites de service effets de la corrosion, etc. ; et aussi des incertitudes
(ELS) correspondant à concernant le calcul
l’aptitude de service. • incertitudes sur les des sollicitations et de l’état
Ce sont les états au-delà dimensions : tolérances limite considéré.
desquels les critères spécifiés de fabrication, d’implantation
d’exploitation ne sont plus et de montage ; La sollicitation de calcul Sd
satisfaits : résulte de l’effet des actions,
– déformations ou flèches • incertitudes sur les calculs : noté Ed, déterminé par une
affectant l’aspect ou hypothèses simplificatrices, méthode d’analyse appropriée
l’exploitation efficace éléments négligés, calcul à partir des valeurs de calcul
de la construction, approximatif, modélisation combinées de ces actions
– vibrations incommodant approximative, etc. Sd = Ed = E (γF . Fk).
les occupants, endommageant Les combinaisons d’actions
le bâtiment ou limitant son On ne confondra pas les sont différentes pour
efficacité fonctionnelle. incertitudes avec les erreurs les vérifications aux ELU et
(par exemple : faute de calcul, aux ELS.
charge oubliée, matériau
incorrect, faute d’exécution,
etc.).
27 principes de calcul
• la valeur caractéristique
Fk (Gk, Qk, Ak) ;
structures métalliques ouvrages simples 28
Situation de projet
COMBINAISONS POUR ÉTATS accidentelle
LIMITES ULTIMES Les combinaisons d’actions
pour les situations de projet
Situation de projet accidentelles comprennent :
durable et transitoire
Les combinaisons d’actions • les actions permanentes :
de ces situations sont Σj≥1 γG,j Gk,j, avec γG,j = 1
les combinaisons
fondamentales. • une action accidentelle
explicite Ad
Elles comprennent :
• les valeurs de calcul • les actions variables avec leurs
des actions permanentes valeurs d’accompagnement.
(γG,j Gk,j)
La combinaison d’actions peut
• la valeur de calcul d’une s’exprimer par
action variable dominante Σj≥1 γG,j Gk,j “+“ Ad “+“ (ψ 1,1 ou ψ 2,1) Qk,1 “+“ Σi>1 ψ 2,i Qk,i
(γQ,1 Qk,1)
actions permanentes + action accidentelle + action variable
• et, s’il y a lieu, les valeurs dominante + actions variables d’accompagnement.
de combinaison de calcul
des actions variables
d’accompagnement :
(Σi>1 γQ,i ψ 0,i Qk,i)
comme une suite d’éléments EFFETS DE LA DÉFORMATION Les sollicitations (les efforts
dont les interactions (liaisons, GÉOMÉTRIQUE intérieurs) ainsi déterminées
charges, sollicitations) entre dépendent alors directement
éléments adjacents doivent Une structure, sous un (et dans une relation linéaire)
être ressorties. Cela ne peut chargement quelconque, de la charge extérieure
se faire qu’au terme de subit des déformations appliquée à la structure.
l’analyse globale, une fois dont les effets peuvent être En conséquence, lors d’un
les sollicitations connues. pris ou non en compte pour calcul élastique au premier
déterminer un complément ordre, le principe de
Afin de vérifier la sécurité des de chargement. superposition des efforts
barres individuelles, celles-ci Les sollicitations peuvent est applicable. En d’autres
seront isolées du portique ainsi être déterminées termes, la répartition
pour être traitées comme en fondant la méthode de l’ensemble des efforts
des sous-structures, d’analyse globale sur l’une intérieurs est la superposition
indépendantes. Les conditions des théories suivantes : des effets correspondant
d’extrémité des barres aux actions individuelles.
devront alors être compatibles • théorie du premier ordre, Cette démarche s’avère très
avec les conditions de se référant à la géométrie utile lorsqu’une même action
déformation des barres initiale de la structure : intervient dans les états
du portique (par exemple le calcul statique au premier limites différents, avec des
en supposant les extrémités ordre admet que la déformée valeurs différentes du
articulées) et les effets de prise par la structure chargée coefficient partiel de sécurité.
l’interaction aux extrémités reste sans effet significatif
des barres devront être pris sur le mode d’action des Un tel calcul qui permet
en compte en appliquant forces et les sollicitations ; la superposition des efforts,
les efforts d’extrémité est couramment utilisé pour
(les forces de liaison). • théorie du second ordre, la plupart des éléments
prenant en considération structurels de construction
l’influence de la déformation métallique.
de la structure.
31 états limites de service (ELS) : déformations
1-1 2 3
4
d p d 5 p
Traction b
p p
2 7
t
VÉRIFICATIONS
s s s s s s
1 2
Une barre tendue transmet
un effort de traction entre Fig. 19.a Fig. 19.b
deux nœuds de structure. . 1-1) A = bt Anet = bt – la plus grande des valeurs :
international.scholarvox.com:RUSTA:959777838:88812440:154.234.139.162:1560698646
VÉRIFICATIONS
A = l’aire de la section Dans les catalogues de profil, ceux qui ont une section supérieure mais
transversale brute en la plus proche possible de 6,38 cm2 sont :
utilisant les dimensions
nominales Cornière de 60 x 60 x 6 mm A = 6,91 cm2
fy = limite d’élasticité de Rond plein de ∅ 30 cm A = 7,07 cm2
l’acier Profil creux rond de 76,1 x 3,2 mm A = 7,33 cm2
γM0 = coefficient partiel pour
résistance des sections Parmi ces profils, on retiendra celui qui donnera la solution la plus adaptée
transversales. Pour les en tenant compte :
bâtiments γM0 = 1 – du prix d’achat ;
– de la facilité de mise en œuvre ;
b) la valeur de calcul – des possibilités éventuelles de remplir d’autres fonctions ;
de la résistance ultime – du système d’assemblage ;
de la section – de la réponse au dessin souhaité par le maître d’œuvre.
transversale nette au
droit des trous Capacité
de fixation : Le problème peut se poser différemment. Le profil est connu et on recherche
la charge qu’il peut supporter à la traction, c’est-à-dire sa résistance de calcul
0,9 .Anet .fu à la traction. La vérification de la fiabilité des éléments s’effectue en comparant
Nu,Rd =
γ M2 les sollicitations de calcul à des résistances de calcul.
Anet = l’aire de la section Exemple : quelle est la charge maximale (sa résistance de calcul) en traction
transversale nette d’une cornière de 60 x 60 x 6 mm, acier S235 ? (fig. 21).
fu = résistance à la traction Exemple de vérification d’un profil
de l’acier L 60 x 60 x 6 mm
γM2 = coefficient partiel pour Afy
résistance à la rupture Npl,Rd =
γ M0
des sections
transversales en L 60 x 60 x 6 A = 6,91 cm2 fy = 2 350 daN/cm2
traction. Pour les
bâtiments γM2 = 1,25
Npl,Rd = = 16 238 daN
structures métalliques ouvrages simples 34
Flexion
PRINCIPE DE VÉRIFICATIONS
• de sa résistance propre,
définie par certaines On doit s’assurer que Classe 1. Sections
caractéristiques de sa section la poutre supportera la charge transversales massives
et la portée ; demandée : c’est la condition pouvant former une rotule
de résistance, mise en plastique et ayant une
• et d’éléments extérieurs évidence par la vérification capacité de rotation
qui sont les conditions de l’état limite ultime (ELU). suffisamment importante
de chargement et conditions pour permettre une analyse
international.scholarvox.com:RUSTA:959777838:88812440:154.234.139.162:1560698646
Mpl
classe 2
classe 3 classe 1
Mel
classe 4
∅/2 (M) ∅/2
Considérons une poutre simple avec une charge uniformément répartie (cf. fig. 25):
pl pl 2 5pl4
V1 = V2 = Mmax = à l/2 fmax = = à l/2
2 8 384 EI
Lors d’un calcul élastique au premier ordre, on suppose que la relation
entre les actions et les sollicitations est linéaire et que le principe
de superposition des efforts est applicable (cf. Principes de calcul p. 30).
Ainsi, il est facile de faire le calcul statique avec les valeurs caractéristiques
des actions et d’appliquer les coefficients partiels sur les actions aux
sollicitations (efforts) pour arriver aux combinaisons ELU et ELS.
Caractéristiques
IPE 300 acier S235
Iy = 8 356 cm4 fy = 235 N/mm2 = 2 350 daN/cm2
Wel,y = 557 cm3 γM0 = 1
g = 42,2 daN/m E = 2 100 000 daN/cm2
Vérification à ELU
Il faut verifier la résistance élastique à la flexion :
We l,y .fy 557 × 2350
Mel,Rd =
γ M0 = 1, 0
= 1 308 950 daNcm
MEd
<1 2420 × 62
MEd = = 10 890 daNm = 1089 000 daNcm
Mel,Rd 8
MEd 10 890
= = 0,832 < 1
Mel,Rd 13 090
Vérification à ELS
Il faut vérifier
l 600 l 600
Wmax < Wmax, lim = = = 3 cm W3 <W3,lim = = = 2 cm
200 200 300 300
Combinaisons ELS pcp+s = 1 695 danN/m et ps = 900 daN/m
POUTRE SIMPLE
P Pl Pl 3
charges
V1 = V2 = 2 Mmax = 4 fmax =
48EI
variables
q = 300 daN/m Moments fléchissants
MEd pour les valeurs caractéristiques des actions
Q = 500 daN γQ = 1,50
200 × 5, 02 400 × 5, 0
MG,d = + = 625 + 500 = 1125 daNm = 112 500 daNcm
international.scholarvox.com:RUSTA:959777838:88812440:154.234.139.162:1560698646
8 4
l
—2
300 × 5, 02 500 × 5, 0
MQ,d = + = 937,5 + 625 = 1 562,5 daNm = 156 250 daNcm
l=5m 8 4
Wel .fy
MEd = MRd = γ Pour l’acier S235 : fy = 2350 daN/cm2
1 2 M0
Nb,Rd = la résistance
de calcul de la barre
comprimée au
flambement
χ .A.f y
Nb,Rd =
γ M1
Fig. 27 : Schéma de compression simple Fig. 28 : Schéma du phénomène de où
compression avec flambement χ = le coefficient
de réduction pour la
courbe de flambement
appropriée
A = l’aire de la section
Compression simple Résistance des barres transversale de la barre
au flambement fy = la limite d’élasticité
Considérons une pièce de l’acier
soumise à un effort de Le flambement est le mode γM1 = le coefficient partiel
compression appliqué suivant d’instabilité des barres de résistance des
son axe. Si cette pièce est comprimées. barres aux instabilités.
courte, c’est-à-dire si sa Pour les bâtiments
international.scholarvox.com:RUSTA:959777838:88812440:154.234.139.162:1560698646
en I laminées
pour l’élancement réduit y–y b a
40 mm < tf ≤ 100
Sections
à partir de la courbe de y y z–z c a
h
flambement concernée. y–y b a
tf ≤ 100 mm
h/b ≤ 1,2
z–z c a
La courbe de flambement
y–y d c
à associer à un élément z tf > 100 mm
b z–z d c
dépend du type de section
y–y b b
transversale et de la nuance tf ≤ 40 mm
tf tf
en I soudées
z–z c c
d’acier (voir le tableau 12).
Sections
y–y c c
y y y y tf > 40 mm
z–z d d
Les courbes de flambement
sont représentées dans le z z
international.scholarvox.com:RUSTA:959777838:88812440:154.234.139.162:1560698646
En général Quelconque b b
L’élancement réduit ( λ y , λ z )
en caissons soudées
z (sauf comme
tf
est égal à : indiqué ci-dessous)
Sections
λy λz y y Soudures épaisses :
λy = et λ z = h
a > 0,54
λ1 λ1 tw
b/tf < 30 Quelconque c c
z h/tw < 30
λy, λz = les élancements b
de l’élément
Sections en U,
T et pleines
Quelconque b b
de flambement
de l’élément selon
les axes y et z.
a
b
c
d
élancement réduit λ
Courbes de flambement
structures métalliques ouvrages simples 40
Tableau 14