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Les lions talismaniques ont été dévoilés par Kutsuo Tamashiro, Susumu
Inaminé et Yvan Obry (de gauche à droite).
POINDIMIE. Des plus jeunes aux plus âgés, la journée
d’hier a été riche en échanges entre la délégation
d’Okinawa et la population de Poindimié. Le talent des
artistes japonais, chanteuse, danseurs et musiciens, a été
très apprécié.
La matinée d'hier a débuté par un rassemblement d'enfants.
168 élèves de la plupart des écoles maternelles de la
commune se sont rassemblés autour de vingt ateliers sur le
thème du Japon, dans la salle omnisports.
La délégation japonaise s’est ensuite rendue au collège public où l’attendaient les 500 élèves.
Les 60 collégiens qui ont débuté les cours de japonais cette année ont de nouveau interprété leur
chant en langue nippone.
Puis, ils ont apprécié l’interprétation de Yukari Fukumoto d’un chant sur les liens entre les deux îles,
écrit par l’ancien président de l’association Okinawa Nouvelle-Calédonie, Takeshi Miki (lire par
ailleurs). Comme les petits le matin, ils ont apprécié la prestation rythmée et sonore de la troupe
Kajimaai « qui a remporté le premier championnat du monde de tambours d’Okinawa, qu’on appelle
Eisa, lors du festival Uchinanchu en 2011, », explique Miguel Da Luz, vice-président de l’association.
Lions. Le temps fort de la journée s’est déroulé à la Maison d’Okinawa à Névaho. L’édifice a connu
une seconde inauguration, avec le couper du ruban rouge et blanc par le maire de Nago, Susumu
Inaminé, le président de l’association Okinawa Nouvelle-Calédonie, Kutsuo Tamashiro, et Yvan
Obry, président de l’interface calédonienne d’Okinawa NC.
Avant de procéder à la cérémonie, ce dernier a rappelé que « cette maison a pu être construite
grâce aux aides de l’Etat, de la mairie de Poindimié, de la province Nord et de tous les membres de
l’association. »
Repères
La chanson de Takeshi Miki
La porte de deux îles s’est ouverte,
Après avoir franchi une longue houle historique.
Les cœurs des îles s’aiment l’un l’autre
Nous nous réunissons en discutant.
Il y a longtemps, à la recherche d’un rêve,
Nos ancêtres d’Okinawa ont traversé l’océan.
La guerre les a séparés de leur famille.
Ils ne sont pas retrouvés malgré les essais.
Nos pères ont disparu dans la guerre. Où sont-ils ?
Tristes, leurs femmes et leurs enfants laissés dans l’île
Ils s’attendaient jour après jour.
Un siècle s’est écoulé depuis lors.
On ne peut pas changer notre passé,
Mais on peut créer notre futur.
Entre nos deux îles des âmes qui s’aiment
Mes amis, jetons un nouveau pont sur l’océan.
Arts traditionnels
Entre le XIVe et le XVIe siècles, le royaume des Ryukyu, aujourd'hui Okinawa, a connu une grande
prospérité en partie grâce aux échanges commerciaux entretenus avec la Chine, le Japon, la Corée
et les pays du Sud-Est asiatique. Comme la culture, l'artisanat traditionnel a été influencé par de
nombreuses cultures. Aujourd'hui, les textiles, la teinture, la laque, la poterie et la verrerie font partie
du patrimoine artisanal d'Okinawa.
Témoignage
« Nous sommes les premiers à être allés à la recherche de notre famille à Okinawa, confie Hélène
Rousseau, née Uichi. Nous avons effectué un voyage à 17 personnes en 1994 et nous avions
retrouvé une cousine, Rumiko Nakamura, qui est là aujourd’hui. »