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Analyses médicales

Les hauteurs:
Ecrit par: David Bême Ecrit par:Dr Marie-Françoise Odou

Ecrit par: Annabelle Iglesias Ecrit par:Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

Ecrit par:Dr Lyonel Rossant Ecrit par:Jessica Xavier

Ecrit par:Amélie Pelletier Ecrit par:Dr Jesus Cardenas

Votre médecin vous a prescrit une analyse (analyse d'urine, prise de sang...). Pour quelles raisons?
Que signifient ces dosages et comment interpréter les résultats? Analyses de sang, analyses
biochimiques, bactériologiques… Doctissimo détaille pour vous plus de 180 analyses médicales.

Hématologie

Le sang est composé d'un liquide (plasma), dans lequel flottent des
cellules (globules rouges, blancs et plaquettes) et un grand nombre de substances. L'hématologie
regroupe l'analyse des cellules du sang mais aussi d'éléments dissous dans le plasma comme les
facteurs de la coagulation ou les anticorps.

Les cellules du sang

 Formule leucocytaire
 Hémogramme ou Numération formule sanguine (NFS)
 Myélogramme
 Plaquettes
 Réticulocytes
 Vitesse de sédimentation (VS)

La coagulation ou hémostase

 Antithrombine III
 Facteurs antihémophiliques A et B = Facteurs VIII et IX de la coagulation
 Fibrinogène
 Héparinémie
 Protéine C et protéine S
 Temps de Céphaline Activé (TCA)
 Temps de saignement
 Taux de prothrombine (Temps de Quick) et INR = International Normalised Ratio

Groupes sanguins et anticorps irréguliers

 Groupage sanguin ABO /Rhésus D


 Phénotypage
 Recherche des anticorps irréguliers (RAI)

Bactériologie / Parasitologie

En bactériologie et parasitologie, le but des analyses est souvent


d'identifier l'agent responsable de l'infection : bactérie, parasite, champignons microscopiques,
etc. Elles consistent donc à prélever un échantillon et à rechercher l'élément pathogène soit par
observation directe, soit après mise en culture.

 Antibiogramme
 Analyse bactériologique des sécrétions bronchopulmonaires
 Analyse bactériologique des sécrétions génitales
 Examen bactériologique des selles (coproculture)
 Examen cytobactériologique des urines (ECBU)
 Examen du liquide céphalo-rachidien
 Examen parasitologique des selles
 Ponction lombaire
 Recherche de germes dans le sang (hémoculture)

Sérologie
La sérologie est l'étude du sérum, c'est-à-dire le sang débarrassé de ses cellules et de certains
constituants. Communément, la sérologie consiste à évaluer l'immunité contre une maladie en
mesurant la quantité d'anticorps spécifiques de celle-ci.

Sérologie bactérienne

 Fièvres thyphoïdes et parathyphoïdes


 Streptocoques
 Syphilis

Sérologie parasitaire

 Toxoplasmose

Sérologie virale

 VIH
 Virus de l'hépatite A
 Virus de l'hépatite B
 Virus de l'hépatite C
 Virus d'Epstein-Barr (mononucléose infectieuse)

Biochimie

Les analyses biochimiques consistent à mesurer les quantités des


constituants des liquides biologiques (sang, urine, etc.). La plupart des maladies ont en effet des
répercussions sur leur composition et leur étude peut aider au diagnostic et au suivi de
nombreuses maladies.

Ions et électrolytes sanguins et urinaires

 Acide lactique = lactate


 Acide pyruvique = pyruvate
 Acide urique
 Ammoniaque
 Bicarbonates (HCO3-)
 Calcium (Ca)
 Chlore (Cl-)
 Clairance de la créatinine
 Créatinine
 Ionogramme sanguin
 Ionogramme urinaire
 Magnésium (Mg)
 Osmolalité
 Phosphore (P)
 Potassium (K+)
 Sodium (Na+)
 Urée

Les graisses : bilan lipidique

 Apolipoprotéines sériques
 Bilan lipidique
 Cholestérol - total
 Cholestérol - HDL
 Cholestérol - LDL
 Lipidogramme
 Lipoprotéines (a) = Lp(a)
 Triglycérides

Les sucres

 Hyperglycémie provoquée par voie orale ou test de tolérance au glucose


 Glucose sanguin (glycémie)
 Glucose urinaire (glycosurie)
 Peptide C = peptide de connexion

Le fer

 Capacité totale de fixation de la transferrine en fer (CTF)


 Fer
 Ferritine
 Transferrine ou sidérophiline

Les protéines

 Albumine
 CarboxyHémoglobine (HbCO)
 CPK = Créatine PhosphoKinase
 CRP = C-Reactive Protéine
 Electrophorèse des protéines sériques
 Fibrinogène
 Haptoglobine
 Hémoglobine plasmatique
 Hémoglobine glycosylée ou glyquée (HbA1C)
 Hémoglobinurie
 Hydroxyprolinurie
 Méthémoglobine (MetHb)
 Microalbuminurie
 Myoglobine
 Préalbumine
 Protéinurie
 Protéinurie de Bence Jones
 Troponine

Exploration des fonctions hépatiques et pancréatiques

 Alcool
 Amylase
 Amylase urinaire
 Bilirubine
 Lactate Deshydrogénase (LDH)
 Lipase
 Phosphatases acides
 Phosphatases alcalines
 Transaminases (ASAT, ALAT, TGO, TGP)
 5' Nucléotidase
 γ-GT = gamma glutamyl-transpeptidase

Les vitamines

 Vitamine A1 = Rétinol
 Vitamine C = Acide ascorbique
 Vitamine B1 = Thiamine
 Vitamine B2 = Riboflavine
 Vitamine B3, PP = Nicotinamide
 Vitamine B 6 = Pyridoxine
 Vitamine B9 = Folates (Acide folique)
 Vitamine B12 = Cobalamines
 Vitamine D3 (Cholécalciférol)

Les hormones

 Calcitonine
 Corticostimuline, corticotrophine (ACTH)
 Cortisol
 Hormone anti-diurétique (ADH) = Vasopressine
 Hormone Chorionique Gonadotrophique (bHCG)
 Hormone de croissance (hGH)
 Hormone folliculostimulante (FSH)
 Hormone Lutéinisante (LH)
 Insuline
 Oestradiol
 Parathormone (PTH)
 Progestérone
 Prolactine
 Testostérone
 Thyréostimuline - TSH
 Thyroglobuline
 ThyroxineT4
 Tri-iodo-thyronine T3/FT3

Marqueurs tumoraux
 Alpha foetoprotéine
 Antigène prostatique spécifique (PSA)
 Antigène carcino-embryonnaire (ACE)
 CA 15-3 = Cancer Antigen 15-3
 CA 19-9 = Carbohydrate Antigen 19-9
 Enolase NeuroSpécifique (NSE)
 Hydroxyprolinurie

Hémogramme : formule leucocytaire


Conduite dans le cadre d’un hémogramme, la formule leucocytaire permet d’apprécier la
proportion et la quantité des différents globules blancs dans le sang. Cet examen est très
utile pour le diagnostic de certaines maladies allergiques, immunitaires ou infectieuses ou
de certaines formes de leucémies ou lymphomes.

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’une formule leucocytaire ?


2. Pourquoi prescrire une formule leucocytaire ?
3. Comment est évaluée la formule leucocytaire ?
4. Dosage sanguin de la formule leucocytaire
5. Variations pathologiques de la formule leucocytaire

Qu’est-ce qu’une formule leucocytaire ?


La formule sanguine est toujours associée à la numération sanguine. Elle permet d'apprécier les
éléments cellulaires du sang sous leur aspect qualitatif : morphologie, homogénéité de forme et
de taille des globules rouges et des plaquettes d'une part ; d'autre part, le pourcentage de chaque
catégorie de leucocytes (ramené en valeur absolue) : polynucléaires, lymphocytes et monocytes.
Il est également possible de détecter d'éventuelles cellules normalement absentes du sang
circulant (cellules provenant de la moelle osseuse). Cet examen est très important dans le
dépistage de nombreuses maladies du sang.

La formule leucocytaire consiste à évaluer la répartition des différents globules blancs afin de
diagnostiquer une maladie affectant le système immunitaire.

Pourquoi prescrire une formule leucocytaire ?


L’appréciation des différents globules blancs contribue au diagnostic de certaines maladies
allergiques, immunitaires, infectieuses… La formule leucocytaire permet d’évaluer la capacité de
l’organisme à répondre et à combattre une infection. Elle permet aussi de révéler la présence
d’une infection (bactérienne ou virale) ou d’une infestation par des parasites et les réactions
allergiques. Elle permet aussi d’identifier certains types de leucémies ou de lymphomes. Cet
examen fait partie intégrante de l’hémogramme, qui est prescrit à de nombreuses occasions.

Comment est évaluée la formule leucocytaire ?


Cette analyse est basée sur une analyse de sang. Le prélèvement de sang veineux se fait en
général au pli du coude ou dans un capillaire au bout du doigt. Chez le nouveau-né, le
prélèvement est fait à l’aide d’une lancette par piqûre au talon. Le tube de sang contient un
anticoagulant. Il n'est pas nécessaire d'être à jeun. Il n'y a pas de précaution particulière à
observer.

Dosage sanguin de la formule leucocytaire


Afin de mieux comprendre les résultats de votre analyse, il est important de comprendre qu’il
existe 5 grands types de leucocytes (globules blancs) circulant dans le sang. Fabriqués dans la
moelle osseuse ou le système lymphoïde, ils protègent l’organisme en reconnaissant et en
détruisant les infections, infestations… Chacun a des fonctions différentes :

 Les polynucléaires neutrophiles sont les plus nombreux. Ils mangent les micro-
organismes (les phagocytent) et les tient en produisant des substances toxiques. Ils sont
en première ligne face aux infections dues aux bactéries et aux champignons.
 Les monocytes sont également des cellules phagocytaires, qui sont efficaces contre les
infections bactériennes ou par des champignons
 Les polynucléaires éosinophiles augmentent en cas de réactions allergiques et
d’infestations parasitaires.
 Les polynucléaires basophiles contrôlent les processus d’inflammation. Ils augmentent
dans certaines pathologies du sang et certaines intoxications.
 Les lymphocytes sont les "tueurs" spécifiques face aux infections et des régulateurs de la
réponse immune. On distingue les lymphocytes B produisant les anticorps et les
lymphocytes T qui orientent la réponse immune et peuvent directement tuer des micro-
organismes spécifiques. Les lymphocytes agissent contre tous types d’infections.

La formule leucocytaire va déterminer si la proportion de ces cellules est normale ou si un de ces


types est augmenté ou abaissé, voire si des cellules anormales ou immatures sont présentes.

Valeurs normales pour l’adulte

Adulte % Valeur absolue/mm3


Polynucléaires Neutrophiles 50 - 80 2000 - 8000
Polynucléaires Eosinophiles 1 - 4 40 - 400
Polynucléaires Basophiles 0 - 1 0 - 100
Lymphocytes 20 - 40 1000 - 4000
Monocytes 2 - 10 80 - 1000
Valeurs normales pour l’enfant

Enfant % Valeur absolue/mm3


Polynucléaires Neutrophiles 40 - 60 2000 - 6000
Polynucléaires Eosinophiles 1 - 4 100 - 500
Polynucléaires Basophiles 0 - 1 0 - 150
Lymphocytes 35 - 60 1500 - 7000
Monocytes 2 - 10 100 - 1500

Variations physiologiques

Les valeurs et les proportions varient avec l’âge. Certains facteurs environnementaux comme le
stress peuvent jouer sur certains paramètres.

Variations pathologiques de la formule leucocytaire


Les résultats expriment le pourcentage de chaque type de leucocyte présent dans l’échantillon.
L’interprétation se fait à partir des valeurs absolues : quantitativement et qualitativement.

Polynucléaires neutrophiles augmentés (polynucléose)

Les polynucléaires neutrophiles sont augmentés en cas d’infection bactérienne, de maladie


inflammatoire de traitement corticostéroïde, plus rarement de leucémie…

Diagnostics possibles

 Infections bactériennes
 Certaines parasitoses
 Maladies inflammatoires
 Ischémie, nécrose tissulaire (infarctus du myocarde, traumatismes)
 Cancers
 Maladie de Hodgkin
 Syndromes myéloprolifératifs
 Hémorragies et hémolyses
 Certains désordres métaboliques : goutte, urémie, éclampsie
 Certaines intoxications : benzène, radiations, certains médicaments
 Tabagisme

Polynucléaires neutrophiles diminués (neutropénie)

Une diminution des polynucléaires neutrophiles (< 1800/mm3) peut résulter d’une infection
grave ou de la prise de médicaments ou d’une chimiothérapie.

Diagnostics possibles

 Certaines infections virales et bactériennes : brucellose, salmonellose, hépatite, VIH…


 Parasitoses : paludisme, kala-azar
 Associé à une macrocytose (augmentation de la taille des macrocytes, une famille de
globules rouges) ou à une atteinte des autres lignées : faire un myélogramme (leucémie
aiguë, aplsie, agranulocytose, myélodysplasie)
 Associée à une spénomégalie (grosse rate) : cirrhose, parasitose, sarcoïdose, maladie de
surcharge, lymphome
 Associé à une maladie auto-immune : syndrome de Felty, lupus érythémateux,
polyarthrite rhumatoïde
 Anémie par carence en fer, acide folique ou vitamine B12
 Agranulocytose d'origine toxique ou médicamenteuse, immunologique ou
constitutionnelle
 Hyperthyroïdie

Les polynucléaires éosinophiles augmentés (éosinophilie)

Les polynucléaires éosinophiles peuvent être augmentés suite à des problèmes allergiques, une
infestation parasitaire ou des affections cutanées. Plus rarement, des infections ou diverses
hémopathies malignes peuvent être impliquées

Diagnostics possibles

 Maladies allergiques (asthme, eczéma, intolérances diverses…)


 Parasitoses (surtout helminthiases : parasitoses à vers, taeniasis, distomatose,
anguillulose, bilharziose…)
 Hémopathies (maladie de Hodgkin, lymphome non hodgkinien)
 Certaines maladies auto-immunes
 Dermatoses

Les polynucléaires basophiles augmentés

Les polynucléaires basophiles peuvent être augmentés en cas de leucémies, d’inflammations


chroniques, de réactions d’hypersensibilité alimentaire ou suite à une radiothérapie.

Diagnostics possibles

 Syndromes myéloprolifératifs
 Hypothyroïdie
 Colite ulcéreuse

Les lymphocytes augmentés (lymphocytose)

Les lymphocytes peuvent être augmentés en cas d’infection bactérienne ou virale, de leucémie,
de lymphome ou de radiothérapie.

Diagnostics possibles

 Physiologique chez l'enfant


 Infections aiguës virales ou bactériennes (syndrome monucléosique, viroses, coqueluche,
maladie de Carl Smith)
 Tuberculose, brucellose
 Endocrinopathies (thyrotoxicoses…)
 Réaction allergique médicamenteuse
 Maladies auto-immunes
 Hémopathie lymphoïde maligne (leucémie lymphoïde chronique)
 Maladie de Waldenström

Les lymphocytes diminués (lymphopénie)

Les lymphocytes peuvent être diminués avec l’âge mais aussi en cas de traitement
glucocorticoïde, de stress, de lupus ou une infection par le VIH.

Diagnostics possibles

 Sida (effondrement des CD4)


 Affections néoplasiques
 Maladie de Hodgkin
 Sarcoïdose
 Acidose diabétique
 Alymphocytose congénitale
 Poliomyélite
 Hyperfonctionnement surrénalien
 Aplasie médullaire
 Agranulocytose d'origine toxique
 Corticothérapie et traitements immunosuppresseurs
 Irradiation étendue
 Déficits immunitaires congénitaux

Les monocytes augmentés (monocytose)

Les monocytes peuvent être augmentés en cas de leucémies, d’infections ou de syndrome


inflammatoire, plus rarement face à certains cancers.

Diagnostics possibles

 Infections bactériennes : brucellose, salmonellose, syphilis, lèpre, endocardite subaiguë,


tuberculose
 Parasitoses : paludisme, leishmaniose, trypanosomiase, typhus, fièvre des rocheuses
 Syndromes inflammatoires : polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux disséminé,
rectoccolite hémorragique, maladie de Crohn, sarcoïdose
 Monocytose réactionnelle face à neutropénie aiguë ou chronique (baisse des
polynucléaires)
 Collagénoses, maladies de surcharge
 Tumeurs malignes en cours de prolifération lymphoplasmocytaire : lymphome, myélome,
maladie de Hodgkin
 Monnocytose leucémiques : leucémies myélo-monocytaires chroniques, syndromes
myéloprolifératifs, myélodysplasie, leucémie aiguë
 Tumeurus solides (ovaire, estomac, sein, mélanome)
 Traitement prolongé aux corticoïdes à fortes doses
 Présence d'éléments médullaires immatures :
 Syndromes myélo-prolifératifs (myélémie)
 Erythroblastose après splénectomie, hémolyse sévère
 Métastases de cancers dans la moelle osseuse
 Blastose sanguine dans leucémies aiguës
Les monocytes diminués (monocytopénie)

Les monocytes peuvent être diminués en cas d’atteinte de la moelle osseuse ou dans certaines
formes de leucémies.

Diagnostics possibles

 Aplasie médullaire : accompagne la pancytopénie


 Administration de corticoïdes
 Leucémie à tricholeucocytes
 Après chimiothérapie
 Monocytopénie autosomale dominante et sporadique, avec susceptibilité accrue aux
infections (mycobactéries, autres) et aux myélodysplasies

Mis à jour le 14 mars 2017

Hémogramme ou Numération de la Formule


Sanguine (NFS)
L’hémogramme (ou numération de la formule sanguine) est un examen qui donne des
informations sur les éléments contenus dans le sang tels que les globules rouges, les globules
blancs et les plaquettes. Il permet de révéler un grand nombre de pathologies : anémie,
problème de coagulation, infections virales, consommation des plaquettes…

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’un hémogramme ?


2. Pourquoi prescrire un hémogramme ?
3. Comment est dosé un hémogramme ?
4. Valeurs normales d’un hémogramme
5. Variations pathologiques de l’hémogramme

Qu’est-ce qu’un hémogramme ?


L’hémogramme ou numération de la formule sanguine (NFS) permet de comptabiliser tous les
éléments du sang : globules rouges (hématies), globules blancs (leucocytes) et plaquettes.
Les globules rouges transportent l’oxygène grâce à l’hémoglobine. Les globules blancs protègent
l’organisme contre les infections. Les plaquettes jouent un rôle essentiel dans la coagulation
puisqu’elles comblent les brèches provoquées par des coupures ou des plaies juste après qu’elles
se produisent et avant que les autres facteurs de coagulation ne se déclenchent.

Cet examen permet également d'apprécier des paramètres qualitatifs du sang.

Certains paramètres liés à ces éléments sont mesurés (taux d'hémoglobine, volume globulaire
moyen = VGM) et d'autres sont calculés (hématocrite, teneur corpusculaire moyenne en
hémoglobine = TCMH, concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine = CCMH).
D'autres indices (Indice de distribution des globules rouges ou des plaquettes) peuvent également
être calculés par les automates de numération.

Pourquoi prescrire un hémogramme ?


L’hémogramme est un des examens biologiques les plus courants, prescrit dans le cadre d’un
bilan sanguin. Il permet d’évaluer l’état de santé général du patient. Il est prescrit lors d’une
grossesse, d’un bilan préopératoire et dans le suivi de certains traitements.

Il est également prescrit en cas de suspicion d’anémie ou d’infection, ou pour vérifier l’état
nutritionnel et l’exposition à des substances toxiques.

Enfin, un hémogramme peut être demandé si le patient souffre de symptômes liés à une maladie
du sang (hématomes, fatigue, douleurs osseuses, pâleur…).

Comment est dosé un hémogramme ?


L’hémogramme est obtenu grâce à un prélèvement sanguin, en général au pli du coude.

Comment se préparer :

 Il n’est pas indispensable d’être à jeun


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Valeurs normales d’un hémogramme


3 à 10 ans Femme Homme
Hématies (millions/mm3) 4,0-5,4 4.0 - 5.3 4.2 - 5.7
Hémoglobine (g/100 ml) 12.0 - 14.5 12.5 - 15.5 14.0 - 17.0
Hématocrite (%) 36 - 45 37 - 46 40 - 52
VGM (µ3) 74 - 91 80 - 95 80 - 95
TCMH (pg) 24 - 27 28 - 32 28 - 32
CCMH (%) 28 - 33 30 - 35 30 - 35
Leucocytes (/mm3x1000) 5000 - 11000 4000 - 10000 4000 - 10000
Réticulocytes (%) 0,2 - 0,8 0,3 - 0,8 0,3 - 0,8
Outre le nombre total des leucocytes (ou globules blancs), l'hémogramme permet également de
quantifier les différents sous-types de ces cellules de l'immunité: polynucléaires neutrophiles,
polynucléaires éosinophiles, polynucléaires basophiles, lymphocytes et monocytes.

Variations pathologiques de l’hémogramme


Les variations des taux de globules rouges, blancs et des plaquettes peuvent être le signe de
nombreuses pathologies.

Diminution du nombre de globules rouges (anémies)

Une diminution du taux d'hémoglobine, accompagné d'une diminution du nombre des globules
rouges peut être le signe :

 d’une anémie d'origine centrale (moëlle osseuse) ;


 d’une insuffisance médullaire, cancer, leucémie, dysérythropoïèse. ;
 d’une anémie d'origine périphérique ;
 d’une Hémolyse ;
 d’une hémorragie ;
 d’une carence en fer, anémie inflammatoire, saturnisme, hémodilution.

Les paramètres calculés (hématocrite, VGM, TCMH, CCMH) permettent de préciser le


mécanisme en cause.

Augmentation du nombre de globules rouges (polyglobulies)

Une augmentation des globules rouges peut être le signe :

 de la maladie de Vaquez ;
 d’une polyglobulie réactionnelle, hypoxémique ou tumorale ;

Diminution du nombre de globules blancs (hypoleucocytoses)

Une diminution des globules blancs peut être le signe :

 d’une infection virale ou parasitaire ;


 d’une insuffisance médullaire ;
 de certaines anémies ;
 de troubles de la répartition ;
 d’une intoxication médicamenteuse ;
 de certains cancers et leucémies.

Augmentation du nombre de globules blancs (hyperleucocytoses)

Une augmentation des globules blancs peut être le signe :

 d’une infection bactérienne


 d’un syndrome inflammatoire ;
 de certaines parasitoses ;
 de nécroses tissulaires ;
 de cancers ;
 de syndromes myéloprolifératifs ;
 de certaines leucémies ;
 de réactions allergiques médicamenteuses.

Diminution du nombre de plaquettes (thrombopénie)

Les maladies pouvant être à l’origine d’une diminution du nombre de plaquettes sont :

 les troubles immunitaires (maladie auto-immune, réaction allergique) ;


 l’hémodilution ;
 les atteintes virales ;
 la destruction des plaquettes après plusieurs transfusions ;
 la coagulation intravasculaire ;
 le purpura ;
 le syndrome hémolytique et urémique de l’enfant ;
 l’aplasie médullaire ;
 l’hémopathie maligne ;
 la maladie constitutionnelle héréditaire (anomalie de May-Hegglin).

Une chirurgie avec circulation extracorporelle peut aussi provoquer une diminution du nombre
de plaquettes.

Augmentation du nombre de plaquettes (thrombocytose)

Plusieurs facteurs peuvent faire augmenter le nombre de plaquettes dans le sang :

 la splénectomie ;
 les maladies infectieuses ;
 les maladies inflammatoires ;
 la maladie de Hodgkin ;
 les réticulosarcomes ;
 les interventions chirurgicales ;
 le stress, et les brûlures graves ;
 la cirrhose, la pancréatite et l’atrophie splénique ;
 le syndrome myéloprolifératif ;
 la thrombocytémie essentielle ;
 la mégaloblastose (hausse du VMG) ;
 la malnutrition, les maladies intestinales, l’anémie de Biermer et les parasitoses.

Myélogramme
Le myélogramme analyse la morphologie et l'équilibre des différentes cellules présentes
dans la moelle osseuse. Cette étude permet de diagnostiquer des cytopénies, des leucémies
et des métastases osseuses.

Sommaire

1. Qu'est-ce qu'un myélogramme ?


2. Technique du myélogramme
3. Comment se déroule le myélogramme ?
4. Valeurs normales d'un myélogramme
5. Variations pathologiques du myélogramme

Qu'est-ce qu'un myélogramme ?


Le myélogramme, également appelé médullogramme, est une étude quantitative et qualitative
des différentes cellules de la moelle osseuse (tissu interne des os, au niveau de laquelle sont
formées les cellules du sang).

Technique du myélogramme

Les précurseurs des éléments cellulaires sanguins se forment


dans la moelle osseuse. Le myélogramme est réalisé en principe à la suite d'un hémogramme
ayant mis en évidence des perturbations. Il permet d'apprécier quantitativement et
qualitativement les précurseurs des différentes lignées ( érythroblastes : précurseurs des globules
rouges, précurseurs des globules blancs polynucléaires lymphocytes et monocytes,
mégacaryocytes : précurseurs des plaquettes sanguines), et éventuellement de mettre en évidence
des cellules anormales (métastases). Toutes les hémopathies d'origine centrale peuvent ainsi être
appréhendées.

Comment se déroule le myélogramme ?


Le prélèvement de moelle osseuse en vue de la réalisation d'un myélogramme se fait par
ponction sternale ou au niveau de la crête iliaque.
Le patient doit rester allongé, le prélèvement se fait après désinfection locale et éventuellement
légère anesthésie locale à l'aide d'un trocart ou le plus souvent d'une fine aiguille à ponction. Une
petite quantité de moelle est aspirée, et l'aiguille est aussitôt retirée. Le prélèvement est alors
rapidement réparti sur des lames pour réaliser des frottis qui seront ensuite colorés au May-
Grünwald-Giemsa et observés au microscope.

Valeurs normales d'un myélogramme


Le tableau suivant indique, à titre indicatif, le pourcentage attendu de chaque type de cellule ; le
résultat est toujours accompagné d'un commentaire concernant la richesse médullaire (nombre
global de cellules correct ou non) et indiquant l'interprétation générale du résultat.

Lignée Stade Pourcentage


Erythrocytaire Proérythroblaste 1-4%
(8 - 30 %) Erythroblaste basophile 1-8%
Erythroblaste polychromatophile 2 - 10 %
Erythroblaste acidophile 5 - 20 %
Granulocytaire Myéloblaste 0,5 - 4 %
(50 - 75 %) Promyélocyte 1-8%
Myélocyte neutrophile 5 - 20 %
Métamyélocyte neutrophile 10 - 25 %
Polynucléaire 10 - 30 %
Eléments non myéloïdes Lymphocytes 5 - 15 %
(3-15 %) Plasmocytes 0-2%
Monocytes 0-2%
Mégacaryocytaire Mégacaryocytes 10 à 100/frottis

Variations pathologiques du myélogramme


Insuffisance globale de la moelle osseuse : aplasie médullaire, myélofibrose.

Causes d'augmentation des cellules dans un myélogramme :

 Leucémies aiguës
 Leucémies lymphoïdes
 Erythroblastopénie (maladie de Blakfan-Diamond), certaines anémies
 Myélodysplasies : anémies réfractaires associées ou non à leucopénie (diminution des
leucocytes) et thrombopénie (diminution des plaquettes)
 Syndromes myéloprolifératifs : leucémies myéloïdes, maladie de Vaquez,
thrombocytémie essentielle
 Myélomes
 Métastases de carcinomes
 Gammapathies monoclonales
 Lymphomes

Causes de diminution de cellules dans un myélogramme :

 Agranulocytose (d'origine toxique notamment)


 Hypogammaglobulinémie héréditaire
 Aplasie médullaire
 Thrombopénie héréditaire (amégacaryocytose, maladie de Wiskott-Aldrich)

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Ex-directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017

Plaquettes sanguines
Les plaquettes sanguines sont de petites cellules sans noyau circulant dans le sang avec les
globules rouges et les globules blancs. Elles ont un rôle essentiel dans la coagulation.

Sommaire

1. Que sont les plaquettes sanguines ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de plaquettes sanguines ?
3. Comment sont dosées les plaquettes sanguines ?
4. Dosage sanguin des plaquettes
5. Taux de plaquettes sanguines élevé
6. Taux de plaquettes sanguines bas

Que sont les plaquettes sanguines ?


Les plaquettes sanguines sont des cellules sans noyau formées dans la moelle osseuse. Elles
jouent un rôle essentiel dans la coagulation car elles forment des agrégats qui vont "boucher" une
blessure (coupure, plaie) juste après qu'elle se produise et avant que les autres facteurs de la
coagulation ne se déclenchent. Les plaquettes permettent d’éviter un saignement à l’intérieur du
corps. Leur durée de vie moyenne est de 9 jours.

Pourquoi prescrire un dosage de plaquettes sanguines ?


Le dosage de plaquettes est prescrit en cas de troubles de la coagulation ou de maladie
hématologique (maladie du sang).

Comment sont dosées les plaquettes sanguines ?


Les plaquettes sanguines sont dosées grâce à une prise de sang en général au pli du coude.

Comment se préparer :

 Se munir de l'ordonnance de prescription et présenter la Carte Vitale et celle de la


mutuelle.
 Faire la prise de sang de préférence le matin, à jeun.

Dosage sanguin des plaquettes


Résultats normaux (dosage des plaquettes, la norme)

Enfant 1-4 ans 160.000 - 500.000 /mm3


Enfant 5-10 ans 160.000 - 450.000 /mm3
Adolescents 11-15 ans 160.000 - 400.000 /mm3
Adultes 160.000 - 350.000 /mm3
Variations physiologiques

Taux faible de plaquettes sanguines

Le taux de plaquettes sanguines peut varier à la baisse en cas de grossesse, surtout à l’approche
du terme (baisse de 25 %), et après une consommation d’alcool.

Taux élevé de plaquettes sanguines

Le taux de plaquettes sanguines peut augmenter jusqu’à 75 % chez les personnes vivant en
altitude. Il peut aussi augmenter (augmentation variable) après un effort prolongé.

Taux de plaquettes sanguines élevé


Des plaquettes élevées dans le sang augmentent le risque de thrombose (caillot de sang) à cause
des agrégats plaquettaires qui se forment dans les artères et dans les veines.

Un taux élevé de plaquettes dans le sang peut être la conséquence :

 d’une splénectomie (ablation de la rate) ;


 d’une hémorragie massive ou d’une intervention chirurgicale ;
 de brûlures graves ;
 de traumatismes.
 d’un cancer du pancréas, du côlon, de l’ovaire, du rein ou des bronches ;
 d’une maladie infectieuse ou bactérienne (comme la tuberculose) ;
 d’une maladie inflammatoire ;
 de la maladie de Hodgkin (un type de cancer du système lymphatique) ;
 de réticulosarcomes (multiplication de cellules cancéreuses à l’origine de tumeurs de la
moelle osseuse) ;
 d’une carence en fer chronique ;
 d’une cirrhose ;
 d’une pancréatite ;
 d’un stress important ;
 d’un syndrome myéloprolifératif (ensemble de symptômes qui accompagnent la
prolifération excessive et anormale de cellules sanguines dans la moelle osseuse).

Taux de plaquettes sanguines bas


Des plaquettes basses augmentent le risque d’hémorragie grave.

Un taux bas de plaquettes dans le sang peut être la conséquence :

 d’une destruction plaquettaire souvent observée chez les patients polytransfusés


(transfusions répétées de sang).
 d’une maladie virale (mononucléose infectieuse, hépatite, varicelle, oreillons, rubéole,
etc) ;
 d’un purpura néonatal (taches rouges qui apparaissent sur la peau du nouveau-né)
 d’une toxo-allergie médicamenteuse (allergie provoquée par des médicaments)
 d’un purpura thrombopénique idiopathique (maladie bénigne qui provoque une
destruction périphérique des plaquettes).
 d’une collagénose (ensemble de maladies qui touchent le tissu conjonctif présent dans les
muscles, les articulations, le cœur, le système nerveux et l’appareil digestif).

Mis à jour le 07 mars 2017

Réticulocytes
Les réticulocytes sont des globules rouges immatures fabriqués par la moelle osseuse. Leur
taux sanguin élevé est le signe d’une anémie ou d’une hémorragie aiguë. Au contraire, un
taux bas peut témoigner d’une anomalie de la moelle osseuse.

Sommaire

1. Qu’est-ce que les réticulocytes ?


2. Pourquoi prescrire un dosage des réticulocytes ?
3. Comment sont dosés les réticulocytes ?
4. Dosage sanguin des réticulocytes
5. Taux élevé de réticulocytes
6. Taux bas de réticulocytes
7. Comment éviter une carence en fer ?

Qu’est-ce que les réticulocytes ?


Les réticulocytes sont les précurseurs des globules rouges, des jeunes globules rouges
immatures. Leur développement jusqu’au stade de globule rouge dure trois jours dans la moelle
osseuse et une journée dans la circulation sanguine. Leur présence dans le sang périphérique
témoigne de l’activité de l’érythropoïèse, soit la production de globules rouges. Ils contiennent
des entités particulières (les riosomes) détectables par des machines d’analyse de laboratoire.
Cette mesure est effectuée de façon automatisée en cas de numération de la formule
sanguine (NFS).

Pourquoi prescrire un dosage des réticulocytes ?


Son taux sanguin est compris entre 0,2 % et 2 % chez l’adulte.
 Une élévation du taux sanguin indique une production augmentée de globules rouges
dans la moelle osseuse, pour combler un déficit lié à une anémie. On parlera alors
d'anémie régénérative. Il s’agit également d’un indicateur de réponse au traitement des
patients dont la moelle ne fonctionne plus ou pas correctement (aplasie), ou suite à une
greffe de moelle osseuse. Enfin, le dosage peut être utile en cas de traitements toxiques
pour la moelle osseuse ou pour rechercher des hémorragies cachées.
 Une diminution du taux sanguin de réticulocytes traduit une anomalie de la moelle
osseuse.

Le taux de réticulocytes sanguin est donc un élément important pour appréhender le mécanisme
en cause d'une anémie.

Comment sont dosés les réticulocytes ?


Le dosage des réticulocytes se base sur un prélèvement de sang veineux (en général au pli du
coude) après la pose d’un garrot qui sera rapidement enlevé pour ne pas fausser les résultats. Le
tube de sang contient un anticoagulant. L’échantillon n’a pas besoin d’une grande quantité de
sang. IL peut être effectué sur quelques gouttes de sang chez l’enfant.

Comment se préparer

Il n'est pas nécessaire d'être à jeun. Il n'y a pas de précaution particulière à observer. Les résultats
sont le plus souvent disponibles dans les 24 heures suivant le prélèvement.

Dosage sanguin des réticulocytes


Le dosage sanguin permet de compter facilement les réticulocytes, soit directement au
microscope en marquant les cellules au bleu de méthylène ou plus souvent par des automates
selon la technique de cytométrie en flux (technique permettant de faire défiler des cellules à
grande vitesse dans le faisceau d'un laser, en les comptant et en les caractérisant).

Résultats normaux

Les résultats normaux sont entre 25 000 et 75 000/mm3 soit entre 0,5 et 1,5 % des globules
rouges.

Taux élevé de réticulocytes


Interprétation

Lorsque le taux de réticulocytes est supérieur à 150 G/L, on parle d’anémies régénératives. Ces
anémies sont en rapport avec une perte de globules rouges ou une destruction des globules
rouges.

Diagnostics possibles

Un taux élevé de réticulocytes dans le sang peut avoir plusieurs causes :

 Anémie post-hémorragique. Une hémorragie aiguë


 Une anémie hémolytique. L’hémolyse est la destruction trop rapide des globules rouges
 Une régénération de la moelle osseuse par exemple après une transplantation
 La prise de médicaments comme l’érythropoïétine
 Une maladie respiratoire entraînant une insuffisance en oxygène (bronchopneumopatie
chronique obstructive…)

Taux bas de réticulocytes


Interprétation

Lorsque les taux de réticulocytes sont inférieurs à 25 G/L, les anémies arégénératives ont pour
origine des dysfonctions de la moelle osseuse, des carences en vitamine B12 ou en folates, des
insuffisances rénales ou hypophysaires, un alcoolisme ou une dénutrition.

Diagnostics possibles

Un taux réduit de réticulocytes dans le sang (réticulopénie) peut avoir plusieurs origines :

 Une anémie liée à une inflammation, une infection ou une tumeur


 Une carence en fer, en vitamine B12, en acide folique (folates)
 Anémie réfractaire
 Insuffisance rénale
 Syndromes myélodysplasiques, certains myélomes et leucémies

Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Comment éviter une carence en fer ?


La carence en fer (anémie) se traduit par une réduction de la capacité physique et intellectuelle et
une diminution de la résistance aux infections. Pendant la grossesse, elle augmente le risque de
petit poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le nouveau-né.

Les meilleures sources de fer se trouvent dans les viandes rouges, les abats, le boudin noir, les
poissons gras, les fruits de mer… Le fer d’origine animale est mieux absorbé que le fer d’origine
végétale (lentilles, haricots blancs, tofu, pommes de terre…). Découvrez les aliments les plus
riches en fer.

En cas d’anémie authentifiée, le médecin peut prescrire du fer à dose thérapeutique sous forme
de comprimés (comme le Tardyféron ® B9). En cas de grossesse avec carence, des piqûres de fer
peuvent être effectuées à l’hôpital.

Mis à jour le 03 mai 2017

Vitesse de sédimentation (VS)


La vitesse de sédimentation ou VS est un test qui mesure la vitesse à laquelle les globules
rouges chutent dans un tube de sang placé à la verticale. Cet examen permet de détecter
une inflammation ou une infection, comme la tuberculose ou une infection urinaire.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la vitesse de sédimentation ?


2. Pourquoi prescrire cette analyse ?
3. Comment est mesurée la vitesse de sédimentation ?
4. Dosage de la vitesse de sédimentation
5. Vitesse de sédimentation élevée
6. Vitesse de sédimentation normale

Qu’est-ce que la vitesse de sédimentation ?


La sédimentation des globules rouges correspond à la vitesse à laquelle ils chutent dans un tube
laissé à la verticale. Le sang déposé dans le tube a été rendu incoagulable.

Cette vitesse dépend du nombre de globules rouges, de leur volume, du taux de fibrinogène
(protéine du sang qui joue un rôle dans la coagulation), de certaines protéines, de la viscosité du
plasma et de la température.

Pourquoi prescrire cette analyse ?


La vitesse de sédimentation permet de dépister et de surveiller des processus inflammatoires et
infectieux.

Comment est mesurée la vitesse de sédimentation ?


La vitesse de sédimentation s’obtient par un prélèvement sanguin effectué sur un anticoagulant
(citrate de sodium). Elle est mesurée à deux moments : une heure et deux heures après le
prélèvement. La VS est mesurée en millimètres de dépôts.

Comment se préparer :

 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.


 Venir de préférence à jeun et en dehors des règles.
Dosage de la vitesse de sédimentation
Résultats normaux

 VS 1ère heure < 7 mm


 VS 2ème heure < 20 mm

Variations physiologiques

La vitesse de sédimentation peut varier en fonction de certains facteurs :

 l’âge : elle augmente avec l’âge, après 45 ans ;


 la grossesse : l’augmentation de la VS est liée à l’hémodilution (dilution du sang liée à
l’afflux de liquides des tissus vers le sang) ;
 les médicaments : les anti-inflammatoires (AINS, corticoïdes) diminuent la VS, les
œstrogènes l’augmentent.

Vitesse de sédimentation élevée


Une vitesse de élevée peut être liée à certaines pathologies :

 maladies respiratoires : tuberculose, pleurésies (inflammation de la plèvre, membrane qui


entoure les poumons), broncho-pneumopathies aiguës.
 infections bactériennes ;
 infections urinaires ;
 infections septicémiques (intoxications du sang) ;
 maladies articulaires : rhumatisme articulaire aigu, polyarthrite rhumatoïde, purpura
rhumatoïde, arthropathies cristallines et infectieuses ;
 maladie de Crohn ;
 cancers viscéraux ;
 cholestérol élevé ;
 obésité ;
 cirrhose et autres affections hépatiques ;
 parasitoses (paludisme, kala-azar, hépatite amibienne) ;
 hémopathies malignes (Khler, Waldenstrom, Hodgkin) ;
 maladies dermatologiques : lupus érythémateux disséminé, sclérodermie ;
 maladies cardio-vasculaires : artérite de Horton, péricardites, endocardites, thromboses
vasculaires.

Vitesse de sédimentation normale


La vitesse de sédimentation peut-être normale malgré la présence de pathologies comme :

 fortes hyperleucocytoses (leucémies aiguës) ;


 certaines tumeurs (la VS n'augmente qu'en cas d'infection) ;
 maladie de Wilson ;
 maladie de Vaquez et les polyglobulies secondaires (anomalie de la production des
globules rouges);
 diminutions du fibrinogène liées à une insuffisance hépato-cellulaire, des
dysfibrinogénémies congénitales, une coagulation intravasculaire disséminée ;
 hypogammaglobulinémie congénitale ou acquise ;
 fortes hyperleucocytoses (augmentation du nombre de globules blancs) ;
 hypersviscosités ;
 certaines anémies hémolytiques.

Mis à jour le 07 mars 2017

Antithrombine III
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sur un tube contenant un
anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.

Intérêt du dosage
L'antithrombine III est une protéine existant à l'état physiologique et dont le rôle est de limiter le
processus de coagulation afin d'éviter l'apparition de thromboses veineuses ou artérielles. Il est
possible de doser le taux plasmatique d'antithrombine III mais aussi de déterminer son activité
fonctionnelle. La diminution des taux d'antithrombine III entraîne un risque de maladie thrombo-
embolique. Elle peut être dosée dans le cadre de thromboses récidivantes avec inefficacité du
traitement héparinique.

Valeurs normales
Dosage : 0.21 - 0.35 g /l
Activité : 80 - 120 %

Variations pathologiques
 Diminution :
Déficit génétique constitutionnel en antithrombine III
Syndrome néphrotique
Oestroprogestatifs (pilule contraceptive)
Insuffisance hépatique
Thrombose veineuse
Coagulation intra-vasculaire disséminée
Traitement par l'héparine ou par la L-Asparaginase
 Augmentation :
Syndrome inflammatoire
Traitement par pénicilline G, anabolisants
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Facteurs antihémophiliques A et B =Facteurs


VIII et IX de la coagulation
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sur un tube contenant un
anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.

Intérêt du dosage
Les déficits en facteurs anti-hémophilique A (Facteur VIII) et anti-hémophilique B (Facteur IX)
permettent de diagnostiquer et de différencier respectivement l'hémophilie A et l'hémophilie B,
maladies à transmission héréditaires. Le dosage de ces facteurs peut être demandé à la suite de
signes cliniques évocateurs d'hémophilie (tendances hémorragiques) et /ou d'un allongement du
TCA (voir ce terme). Il peut être également réalisé dans le cadre d'un diagnostic de maladie de
Willebrand (diminution du facteur VIII:C).

Valeurs normales
Facteur VIII : 60 - 120 %
Facteur IX : 60 - 150 %

Variations pathologiques
 Diminution du facteur VIII :
Hémophilie A sévère (< 1%)
Hémophilie A modérée (1 - 5 %)
Hémophilie A mineure (5 - 25 %)
Hémophilie A frustre (25 - 50 %)
Femme conductrice d'hémophilie A (légère diminution)
Maladie de Willebrand (légère diminution ; réaliser des examens complémentaires pour
le diagnostic : dosage du Facteur VIII:C)
 Diminution du facteur IX :
Hémophilie B majeure
Hémophilie B mineure
Femme conductrice d'hémophilie B
Carence en vitamine K
Atteintes hépatiques (hépatite, cirrhose)
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Fibrinogène : analyse, prélèvement et


interprétation des résultats
Le fibrogène est une protéine soluble synthétisée par le foie. L'augmentation de son taux
dans le sang indique des syndromes inflammatoires pouvant résulter de plusieurs maladies.
Sa diminution traduit le plus souvent une insuffisance hépatique. Cette protéine est à
surveiller car elle joue un rôle dans la formation de caillot. Découvrez les taux normaux, les
causes d’un taux élevé ou bas de fibrinogène. Nos conseils pour vous préparer à cette
analyse et interpréter vos résultats.

Sommaire

1. Qu'est-ce que le fibrinogène ?


2. Pourquoi demander un dosage de fibrinogène ?
3. Comment est dosé le fibrinogène ?
4. Dosage sanguin fibrinogène
5. Taux de fibrinogène élevé
6. Taux de fibrinogène bas
7. Comment réduire mon taux de fibrinogène ?

Qu'est-ce que le fibrinogène ?


Le fibrogène est une protéine présente dans le plasma sanguin dont les taux augmentent
dans les états inflammatoires. Sous l'action de la thrombine, le fibrogène se transforme en
fibrine, une protéine insoluble essentielle à la coagulation du sang. Le fibrogène joue un rôle
important dans la formation de caillots et module l’activité des plaquettes sanguines et des
cellules des vaisseaux (maintien de l’intégrité de la paroi vasculaire, de la viscosité sanguine…).
Il intervient aussi dans les inflammations et les infections de l’organisme.

Synthétisé par les cellules du foie, le fibrinogène est délivré dans le sang selon les besoins, avec
d’autres facteurs de coagulation. Si un vaisseau sanguin est endommagé, ces facteurs sont
mobilisés : le fibrinogène soluble dans le sang est transformé en fibrine insoluble qui forme un
sorte de filet qui adhère à la zone endommagée pour former un caillot sanguin capable de stopper
la fuite sanguine.
Pourquoi demander un dosage de fibrinogène ?
La mesure du fibrinogène contribue à évaluer la capacité à former des caillots sanguins. Elle peut
compléter un diagnostic lorsque d’autres tests de coagulation sont anormaux : taux de
prothrombine (TP, INR), temps de céphaline (TCA), ou en cas de saignement inexpliqué ou
anormalement long. Elle permet le diagnostic de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
ou "syndrome de défibrination", correspondant à une anomalie de la coagulation. On distingue
ainsi trois types d’anomalies congénitales du taux de fibrinogène :

 L’afibrinogénémie, qui correspond à l’absence de fibrinogène. Une maladie rare à


l’origine d’hémorragies graves dès la naissance ;
 L’hypofibrinogénémie, qui correspond à une diminution du taux de fibrinogène sanguin.
 La dysfibrinogénémie, qui correspond à une anomalie de la protéine.

Ce dosage est également utile en cas de :

 Syndromes inflammatoires ;
 Insuffisance hépatique (entraînant une diminution du taux de fibrinogène) ;
 Evaluation de l’effet d’un traitement "fibrinolytique", destiné à dissoudre un caillot
sanguin en cas de thrombose.

Cette mesure peut donc être demandée en cas d’évaluation du risque de maladie
cardiovasculaire, pour rechercher une inflammation, avant une opération.

Comment est dosé le fibrinogène ?


Le dosage se fait par un prélèvement de sang veineux, en général au pli du coude, avec le
garrot laissé le moins longtemps possible (chez les nourrissons, il peut être prélevé au bout du
doigt). Le tube de prélèvement contient un anticoagulant, le citrate (1 volume pour 9 vol. de
sang). Après le prélèvement, appuyez quelques minutes sur le point de ponction pour limiter le
risque d’hématome. Il n'est pas indispensable d'être à jeun pour le prélèvement. Les résultats sont
généralement obtenus dans la journée.

Différentes techniques de mesure du fibrinogène existent à partir du plasma isolé du sang


prélevé. La plus courante consiste à faire coaguler ce plasma en ajoutant de la thrombine, la
substance qui transforme le fibrinogène en fibrine. Plus le caillot apparaît rapidement, plus le
taux de fibrinogène est haut.

Dosage sanguin fibrinogène


Résultats normaux

Les valeurs normales du fibrinogène dans le sang sont comprises entre 2 et 4 g/L chez l’adulte et
l’enfant.

Variations physiologiques

Les valeurs peuvent varier en fonction de :

 L’ethnie, le sexe, l’âge et le poids ;


 La consommation d’alcool et de tabac entraînent une augmentation du fibrogène ;
 Sous contraceptifs oraux ou de traitement hormonal de la ménopause, d’estrogènes, la
concentration peut augmenter jusqu'à +30 %.
 Les transfusions sanguines peuvent modifier la mesure du fibrinogène dans le mois
suivant.
 Certains traitements peuvent diminuer ce taux : stéroïdes anabolisants, androgènes,
barbituriques, traitements thrombolytiques (streptokinase, urokinase, t-PA), valproate
de sodium...
 Enfin, la synthèse de fibrinogène peut augmenter à la suite d’un stress, au cours de la
grossesse ou après l’injection de certains médicaments ou d’hormone de croissance.

Taux de fibrinogène élevé


Interprétation

Une augmentation du fibrinogène de plus de 5 g/L peut traduire différents problèmes. Elle est
rencontrée dans les syndromes inflammatoires.

Diagnostics possibles

Ainsi, toutes les maladies qui s’accompagnent d’un état inflammatoires peuvent être à l’origine
de cette élévation :

 Infections ;
 Cancer ;
 Lymphomes ;
 Rhumatismes ;
 Connectivites.

Toute augmentation du fibrinogène modifie la viscosité du sang, le potentiel de thrombose et


donc le risque cardiovasculaire. Un taux élevé correspond à un risque plus élevé de développer
un caillot sanguin, tout comme le risque de maladie cardiovasculaire sur le long terme.

Taux de fibrinogène bas


Interprétation

Un taux de fibrinogène < 1,5 g/L peut être lié à une diminution de synthèse ou une augmentation
de sa consommation.

Diagnostics possibles

Une diminution du taux de fibrinogène est principalement due à :

 Une insuffisance hépatique sévère puisque sa synthèse provient du foie ;


 Une afibrinogénémie ou une dysfibrinogénémie congénitale ;
 Une malnutrition sévère ;
 Des transfusions massives.

Une augmentation de sa consommation peut être due à :


 Une coagulation intra-vasculaire disséminée avec formation de micro-caillots dans la
circulation ;
 Une fibrinolyse primitive ;
 L’utilisation de médicaments thrombolytiques (streptokinase, urokinase, activateur
tissulaire du plasminogène). Normalement, ils dissolvent les caillots mais peuvent
diminuer le taux de fibrinogène en agissant directement sur le fibrinogène, et en
détruisant la fibrine de façon accélérée.

En résumé, une augmentation du fibrinogène traduit une inflammation, qui peut résulter de
nombreuses maladies (infection, rhumatisme, maladie auto-immune, cardiovasculaires,
cancer…). Une diminution peut être la traduction d’une maladie génétique, d’une insuffisance
hépatique grave ou de troubles de la coagulation. Attention, seul votre médecin pourra interpréter
les résultats de votre analyse.

Comment réduire mon taux de fibrinogène ?


Le taux de fibrinogène est augmenté au cours d’une maladie inflammatoire aiguë ou d’une
grossesse. Dès le traitement de la maladie ou la fin de l’accouchement, ce taux reviendra à la
normale. Si cette élévation a été trouvée au cours d’une évaluation du risque cardiovasculaire,
vous pourrez l’abaisser en agissant sur les différents facteurs de risque cardiovasculaires.

 Mangez sain avec "5 fruits et légumes par jour", évitez les graisses saturées (lait entier,
beurre, viandes grasses, charcuteries, etc.). Méfiez-vous également des plats préparés, qui
contiennent souvent trop de sel.
 Soyez actifs avec 30 minutes seulement d'activité physique au quotidien peuvent aider à
prévenir crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au quotidien,
prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur ou faites une petite promenade pendant l'heure
du déjeuner.
 Arrêtez de fumer et réduisez ainsi de 50% votre risque cardiovasculaire en un an.
 Gardez un poids "santé" permet de diminuer l'hypertension artérielle.
 Évaluez votre risque avec votre médecin.
 Évitez les abus d’alcool : sous peine d’augmenter votre pression artérielle et d’engendrer
une prise de poids.
 Travaillez dans un environnement sans fumée, le tabagisme passif est mauvais pour le
coeur.
 Évitez le stress, même si son rôle dans la survenue de maladies cardiovasculaires n’est
pas démontré.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Héparinémie
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques :

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sur un tube contenant un
anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.

Il est important de noter la posologie d'héparine administrée et l'heure du prélèvement par


rapport à l'heure d'administration de l'héparine (indifférente en cas de perfusion, à mi-distance
entre 2 injections dans les autres cas).

Intérêt du dosage
Lorsque l'héparine est utilisée en traitement préventif, à faibles doses, la surveillance par dosage
biologique n'est pas indispensable. Par contre, la mise en place de traitements anticoagulants à
base d'héparine en traitement curatif des thromboses et des défibrinations nécessite une
surveillance régulière de la coagulabilité plasmatique. Ceci permet d'équilibrer la dose à
administrer et d'éviter un risque de surdosage, qui pourrait entraîner des risques hémorragiques.
La mesure du temps de céphaline activée (TCA) (voir ce terme) permet une première estimation
; la mesure de l'héparinémie permettra de savoir si l'on a atteint la zone d'efficacité thérapeutique
attendue.

Valeurs normales
TCA : 1.5 à 2 fois le temps du témoin
Héparinémie : 0.2 - 0.5 UI /ml

Variations pathologiques :
Héparinémie basse:

 Dose administrée trop faible

Héparinémie élevée :

 Dose administrée trop importante : surdosage avec risque hémorragique


 Heure de prélèvement non respectée
 Déficit du complexe prothrombinique
 Antithrombine pathologique
 Syndrome inflammatoire
 Insuffisance hépatique
 Thrombopénie

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Protéine C et protéine S
La protéine C est une glycoprotéine dépendante de la vitamine K. En présence de la
protéine S, elle possède une activité anticoagulante physiologique. Elle peut contribuer à la
dissolution d'éventuels caillots sanguins.

Sommaire
1. Que sont les protéines C et S ?
2. Pourquoi prescrire un dosage de la protéine C et de la protéine S ?
3. Comment sont dosées la protéine C et la protéine S ?
4. Dosage sanguin de la protéine C et de la protéine S
5. Taux élevés de protéines C et S
6. Taux diminué de protéines C et S
7. Comment augmenter ma concentration en protéine C et S ?

Que sont les protéines C et S ?


La protéine C est synthétisée par le foie et est transformée en enzyme active sous l'effet de la
thrombine en présence de calcium et de phospholipides. En présence de la protéine S, son
cofacteur, elles agissent conjointement pour exercer une activité anticoagulante physiologique en
activant les facteurs Va et VIIIa.

Elles favorisent la fibrinolyse (laquelle permet la re-perméabilisation d'un vaisseau après la


formation d'un caillot) et neutralise aussi les inactivateurs circulants du plasminogène.

Lorsqu’un vaisseau sanguin ou un tissu est lésé, le corps va déclencher le phénomène de


coagulation, qui implique une vingtaine de protéines appelées facteurs de coagulation. Le but est
de créer un caillot sanguin stable qui va permettre d’empêcher une trop grande perte de sang et
protéger la blessure jusqu’à sa guérison. Après cette étape, d’autres facteurs parmi lesquelles les
protéines C et S vont participer à un ralentissement de la production de thrombine, et donc à
inhiber la coagulation. S’il n’y a pas assez de protéine C ou de protéine S, ou si l’un des deux ne
fonctionne pas, cela peut conduire à une activation excessive de la coagulation qui peut bloquer
la circulation sanguine.

Pourquoi prescrire un dosage de la protéine C et de la


protéine S ?
Les tests de protéine C et de protéine S sont prescrits en cas d’épisode thrombotique, en
particulier si le patient est jeune (moins de 50 ans) et s’il n’y a pas de facteurs évidents de
thrombose. Mais ces tests ne peuvent être prescrits avant 10 jours après l’accident thrombotique
et ne peuvent l’être si le patient est sous traitement anticoagulant.

Concrètement, le médecin va d’abord traiter la maladie thromboembolique (pendant trois à six


mois, période durant laquelle il pourra recourir à différents tests pour détecter un problème
hépatique, une carence en vitamine K, un cancer… qui pourrait être à l’origine de la thrombose).
Une fois la situation stabilisée, un test des protéines C et S (et d’autres tests en rapport avec la
coagulation) pour déterminer l’origine de la thrombose et surtout mieux gérer le risque de
récidive.

Comment sont dosées la protéine C et la protéine S ?


Le dosage de ces protéines C et S se fait via un prélèvement de sang veineux, en général au pli
du coude, sur un tube contenant un anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la
pose d'un garrot trop prolongée. Le prélèvement ne peut se faire si le patient suit un traitement
anticoagulant mais soit avant l’instauration du traitement, soit au moins un mois après l’arrêt du
traitement. Le prélèvement devra être rapidement traité et congelé avant le dosage.

Comment se préparer

Il n’y a pas de condition particulière pour ce prélèvement, pas besoin d’être à jeun.

Dosage sanguin de la protéine C et de la protéine S


Résultats normaux

 Les taux adultes sont atteints vers l'âge de 6 mois.

Valeurs de références : mg x 16 = nmol Protéine C Protéine S


Dosage immunologique (dosage de 48 - 80 nmol /L soit 3 - 5 15-30 mg/L soit 210-420
l'antigène) mg/L nmol/L
Activité (par rapport à un pool de
N : 70 - 130 % N : 70 - 140 %
référence)
Activité (en unités fonctionnelles) N : 0.7 - 1.3 U /ml N : 0.7 - 1.4 U /ml

Variations physiologiques

La grossesse (au troisième trimestre) peut conduire à une réduction des taux de protéine C et S.
A l’inverse, un traitement oestroprogestatif peut entraîner une augmentation de ces taux.

Taux élevés de protéines C et S


Interprétation

Des taux élevés de protéines C et S n'ont pas de conséquence pathologique et sont observés au
cours de traitements oestroprogestatifs, androgéniques, en cas de diabète, de syndrome
néphrotique ou inflammatoire.

Diagnostics possibles

Ils peuvent être liés à des traitements oestroprogestatifs (pilule notamment), androgéniques, des
syndromes néphrotiques, du diabète ou des syndromes inflammatoires.
Taux diminué de protéines C et S
Interprétation

Des déficits en protéine C et S provoquent un état d'hypercoagulabilité et représentent un risque


d'accidents thromboemboliques.

Une diminution de la concentration de la protéine C et S peut être liée à une carence en vitamine
K, une maladie du foie, des infections graves, des maladies rénales, des cancers, une coagulation
intravasculaire disséminée (CIVD), une infection par le VIH, une grossesse, la période post-
thrombose, un traitement anticoagulant (warfarine, héparine…). Autant de situations qui sont
liées à une diminution de la production ou une augmentation de la consommation de ces
protéines. Certaines situations sont transitoires (comme la grossesse) et peuvent avoir une gravité
variable.

Une autre conséquence plus rare est liée à des déficits congénitaux (anomalie génétique). Les
mutations à l’origine de ces déficits congénitaux interviennent indépendamment l’une de l’autre
(portant soit sur la protéine C, soit sur la protéine S). L’anomalie génétique peut être
hétérozygote (une copie du gène muté codant pour la protéine C ou S) ou homozygote (les deux
copies des gènes codant pour la protéine C ou S sont mutés). Chez les patients hétérozygotes, le
risque de thrombose est modérément élevé mais chez les patients homozygotes, il peut
provoquer de graves troubles de la coagulation (purpura fulminans, CIVD chez le nouveau-né
avec un risque vital). Les patients homozygotes devront être surveillés à vie car ils seront
victimes de thrombose récurrente.

Diagnostics possibles

Les diagnostics possibles sont donc :

Des déficits acquis

 Grossesse (3ème trimestre)


 Obésité
 Déficits congénitaux en protéine C ou en protéine S
 Insuffisance hépatique avec baisse des facteurs vitamine-K dépendants
 Traitement par antivitamine K
 Coagulation intra-vasculaire disséminée (CIVD)
 Cancers, leucémies,
 Insuffisance rénale

Des déficits congénitaux liés à la protéine S ou la protéine C

Ces déficits sont responsables d’environ 8 % des thromboses veineuses récidivantes ou


d’embolies pulmonaires.

Il est probable que les tests portant sur les protéines C et S aient été associés à d’autres tests de
dépistage de l’hypercoagulabilité. En cas de diminution constatée, il est probable que ce test soit
répété avant qu’aucun diagnostic ne puisse être posé.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Comment augmenter ma concentration en protéine C et S ?


Si l’origine de cette diminution est liée à une situation transitoire (grossesse, infection…) les
taux reviendront à la normale tous seuls. Si une maladie est à l’origine de cette diminution, il
conviendra de suivre le traitement de cette maladie pour que les taux reviennent à la normale. En
cas de déficit congénitaux, votre médecin vous conseillera de réduire les autres facteurs de risque
de thrombose : arrêt du tabac, utilisation de contraceptif oraux à discuter, obésité…

Mis à jour le 21 avril 2017

Temps de céphaline activée = TCA


Le temps de céphaline activée sert à évaluer le temps de coagulation. Sa mesure est
demandée en cas de suspicion d’une anomalie de coagulation ou pour surveiller un
traitement anticoagulant. Découvrez les conditions d’examen, les résultats et la meilleure
façon de les interpréter.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le temps de céphaline activée = TCA ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du temps de céphaline activée = TCA ?
3. Comment est dosée le temps de céphaline activée = TCA ?
4. Dosage sanguin du temps de céphaline activée = TCA
5. Taux du Temps de céphaline allongé = TCA allongé
6. Taux du Temps de céphaline raccourci = TCA raccourci

Qu’est-ce que le temps de céphaline activée = TCA ?


Le TCA est le temps de coagulation d'un plasma traité dans des conditions particulières. Il est
ainsi utilisé par les médecins pour évaluer votre capacité à former des caillots sanguins. Le TCA
permet d'explorer globalement l'ensemble des facteurs de la coagulation dits de la voie
intrinsèque.
Un allongement du TCA peut révéler :

 Une anomalie génétique comme déficit en un facteur de la coagulation (en particulier les
facteurs anti-hémophiliques A et B, respectivement les facteurs VIII et IX),
potentiellement responsable d'un risque hémorragique.
 L’efficacité d’un traitement par des anticoagulants.

Le TCA est donc modifié en cas de traitement de la famille de l’héparine notamment et dans
certaines maladies génétiques de la coagulation comme les hémophilies ou la maladie de
Willebrand.

Pourquoi prescrire un dosage du temps de céphaline activée


= TCA ?
Le dosage du TCA peut être prescrit pour 4 principales raisons.

 Votre médecin prescrit ce test pour le suivi des patients traités par l’héparine ou certains
de ses dérivés pour éviter la formation d’une thrombose. Il doit ainsi être mesuré tous les
jours, voire plusieurs fois par jour lors de l’initiation du traitement pour ajuster la
posologie au mieux.
 Votre médecin veut étudier l'origine d'un saignement excessif et/ou
prolongé (saignements de nez fréquents ou abondants, règles abondantes ou prolongées,
sang dans les urines, articulations gonflées et douloureuses pouvant résulter de
saignements dans l’articulation ; tendance à la formation d'ecchymoses…) ou d’une
thrombose.
 Votre médecin suspecte un possible déficit d’un facteur de coagulation sanguine. En cas
de résultats anormaux, d’autres tests permettront de déterminer le facteur manquant, non
produit par votre organisme.
 Le dosage du TCA peut être demandé avant une opération (bilan préopréatoire) chez un
patient qui a des tendances aux saignements excessifs et/ou si l’intervention risque de
provoquer d’importantes pertes de sang.

Comment est dosée le temps de céphaline activée = TCA ?


L’analyse se base sur une prise de sang. Le prélèvement de sang veineux se fait en général au pli
du coude avec un tube contenant un anticoagulant. Le tube devra être suffisamment rempli (9
volumes de sang pour 1 volume de citrate) et bien agité. Le prélèvement doit être réalisé en
évitant la pose d'un garrot trop prolongée pour ne pas fausser les résultats. Il est préférable d’être
à jeun pour cet examen.

Les résultats sont généralement disponibles dans les 24 heures qui suivent le prélèvement.

Concrètement, le médecin va ajouter des produits chimiques à cet échantillon de sang et


mesurera le nombre de secondes nécessaires à la coagulation de l’échantillon.

Comment se préparer à l’examen ?

Vous devrez indiquer si vous avez pris des médicaments, en particulier certains anticoagulants :
héparine (indiquer le type et la dose), anti-vitamine K = AVK, warfarine, aspirine,
antihistaminiques, vitamine C, chlorpromazine… Indiquez la dose et l'heure de la prise par
rapport à l'heure du prélèvement.

Dosage sanguin du temps de céphaline activée = TCA


Résultats normaux

Les résultats sont exprimés en secondes par rapport au témoin ou sous forme d’un rapport :
temps du malade/temps du témoin. Les valeurs sont très variables selon la technique utilisée (de
l'ordre de 27 à 35 secondes, ce qui équivaut au temps nécessaire au sang pour coaguler après
ajout de produits chimiques).

Un temps inférieur à celui du témoin n’a pas de signification pathologique.

Un temps supérieur de 6 secondes (ou si le ratio patient/témoin est supérieur à 1,2) à celui du
témoin est anormal et devra être comparé au temps de Quick.

Variations physiologiques

Le TCA est un peu allongé chez l’enfant et raccourci chez le sujet âgé. En cas de traitement par
l’héparine, il est également allongé (le ratio plus élevé) en fonction de la cible attendue selon le
but du traitement.

Taux du Temps de céphaline allongé = TCA allongé


Interprétation

L’allongement du TCA est caractéristique d’un temps de coagulation plus long que la normale,
dû à une carence en facteurs de coagulation ou à la présence d’inhibiteurs. On soupçonne alors
des maladies hémorragiques (maladie de Willebrand) ou des troubles de la coagulation
(hémophilie A, hémophilie B, déficit en facteur XI ou XII). Un allongement est également
constaté pour évaluer l'efficacité d'un traitement par héparine : le ratio attendu doit être compris
entre 1,5 et 2,5.

Diagnostic possibles

Un temps de céphaline activé anormal ne permet pas de poser un diagnostic. Il indique


simplement le temps nécessaire à la coagulation du sang. De nombreuses maladies ou
traitements peuvent expliquer un tel allongement :

 Traitement par l'héparine (peu d'allongement avec les héparines de bas poids
moléculaire) ;
 Traitement par les Antivitamines K ou autres anticoagulants ;
 Carence en vitamine K ;
 Hémophilie A ;
 Hémophilie B ;
 Maladie de Willebrand ;
 Déficit constitutionnel en un autre facteur de la coagulation (hypofibrinémie) ;
 Insuffisance hépatique ;
 Un état spécifique du système reproductif, et notamment une récente grossesse, une
grossesse en cours, une récente fausse couche.
 Coagulation intravasculaire disséminée (les protéines responsables de la coagulation
sanguine sont anormalement actives) ;
 Une leucémie.

Attention, les causes à l’origine d’un allongement du TCA sont nombreuses et ce test ne peut
suffire à poser un diagnostic. A la lumière des résultats, votre médecin pourra, s’il le juge
nécessaire, vous prescrire des tests supplémentaires.

Taux du Temps de céphaline raccourci = TCA raccourci


Interprétation

Un TCA raccourci a peu de valeur pronostic, on peut supposer qu’il traduit une inflammation. Il
revient à la normale dès que la cause de l'inflammation est éliminée.

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.

Mis à jour le 14 mars 2017

Temps de saignement
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage

Conditions de prélèvement
2 méthodes sont possibles :

Technique de Duke : Après désinfection locale à l'éther, une incision de quelques millimètres,
non douloureuse, est réalisée à l'aide d'une petite pointe ("microlance") au lobe de l'oreille. Dès
que la première goutte de sang apparaît, un chronomètre est déclenché. Les gouttes de sang sont
recueillies toutes les 30 secondes sur un buvard jusqu'à l'arrêt du saignement. Le temps de
saignement est ainsi déterminé.

Technique d'Ivy : Le brassard d'un tensiomètre est appliqué au bras et la personne effectuant le
prélèvement applique une pression déterminée. Ensuite, après désinfection locale à l'éther, 3
petites incisions, non douloureuses, sont réalisées à l'aide d'une "microlance" sur la face
antérieure de l'avant-bras. Dès que la première goutte de sang apparaît, un chronomètre est
déclenché. Les gouttes de sang sont recueillies toutes les 30 secondes sur un buvard jusqu'à
l'arrêt des 3 saignements. Le temps de saignement moyen est ainsi déterminé.
Intérêt du dosage
Le temps de saignement est le temps qui s'écoule entre la création d'une blessure et l'arrêt du
saignement. Cela permet d'évaluer le temps nécessaire à la formation d'un thrombus plaquettaire,
qui sera ensuite consolidé pour former un véritable caillot lors de la coagulation. Ce temps est en
relation avec le nombre de plaquettes sanguines. Il permet de dépister un risque hémorragique
avant une intervention chirurgicale.

Valeurs normales
2 - 4 minutes par la technique de Duke
3 - 5 minutes par la technique d'Ivy

Variations pathologiques
Un allongement du temps de saignement (> 8 minutes) nécessite la réalisation d'une numération
plaquettaire.

 Avec nombre de plaquettes augmenté : syndrome myéloprolifératif ;


 Avec nombre de plaquettes normales : thrombopathie, maladie de Willebrand ;
 A vec nombre de plaquettes diminué : thrombopénie de consommation, atteinte
hépatique, thrombopathie constitutionnelle ou acquise

Médicaments pouvant interférer dans le dosage


La prise d'aspirine, même à très faible dose, dans les 8 jours qui précèdent le test, risque
d'allonger le temps de saignement.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Taux de prothrombine (Temps de Quick) et


INR = International Normalised Ratio
Le taux de prothrombine permet de mesurer la vitesse de coagulation du sang (temps de
Quick). Ce taux est exprimé en pourcentage ou en secondes. Chez les patients sous
anticoagulants, les résultats sont exprimés en INR (International Normalised Ratio), un
ratio qui donne des résultats du taux de prothrombine plus précis.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le taux de prothrombine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du taux de prothrombine ?
3. Comment est dosé le taux de prothrombine ?
Qu’est-ce que le taux de prothrombine ?
Le taux de prothrombine permet de déterminer le temps de coagulation du sang à 37 °C. Il
mesure l’efficacité de plusieurs facteurs qui interviennent dans la coagulation (facteurs VII, V, X
et prothrombine). Ce taux est exprimé en pourcentage (ou en secondes) par rapport à un sang
témoin. Chez les personnes sous anticoagulants par antivitamine K (AVK), le résultat est
exprimé en INR (International Normalised Ratio). Celui-ci donne un rapport entre le temps de
coagulation du patient sous anticoagulants et celui d’un témoin sans troubles de la coagulation.

Pourquoi prescrire un dosage du taux de prothrombine ?


Le dosage du taux de prothrombine est prescrit en cas de troubles hémorragiques afin d’évaluer
la coagulation sanguine du patient. Cet examen est également demandé pour vérifier l’efficacité
d’un traitement anticoagulant par antivitamines K (AVK).

Comment est dosé le taux de prothrombine ?


Le prélèvement sanguin se fait au niveau du pli du coude. Le sang est prélevé sur tube citraté à
3,8 % (1 volume/9 volumes sang).

Comment se préparer :

 Se munir de l'ordonnance de prescription et présenter la Carte Vitale et celle de la


mutuelle.
 Il n’est pas indispensable d’être à jeun.

Résultats normaux

Le taux normal de prothrombine doit être compris entre 70 et 100 % et l’INR doit être égal à 1.

Chez les patients sous anticoagulant par antivitamine K, le traitement est jugée efficace quand
l’INR est compris entre 2 et 4,5, soit un taux de prothrombine d’environ 20 à 40 %.

TP (%) INR
Prévention des thromboses veineuses 30 - 40 2-3
Phlébite ou embolie en évolution 25 - 40 2-4
Prévention des thromboses récidivantes 25 - 40 2-4
Prévention des thromboses artérielles 20 - 30 3 - 4.5
Prophylaxie opératoire 30 - 40 2-3
Patient porteur de prothèse cardiaque 20 - 30 3 - 4.5

Variations pathologiques

Un allongement du temps de Quick correspond à une baisse du taux de prothrombine et à une


augmentation de l'INR. Cet allongement du temps de Quick est constaté dans les cas de :

 maladie hémorragique du nouveau-né ;


 insuffisance hépatique : hépatites, cirrhoses, ictères ;
 déficit en vitamine K par malabsorption (avitaminose) ;
 consommation excessive d'AVK ;
 déficit isolé, congénital, en l'un des facteurs du complexe prothrombinique ;
 présence d'un anti-coagulant circulant ;
 coagulation intra-vasculaire disséminée ;
 fibrinolyse.

Variations liées à des médicaments

Certains médicaments peuvent faire augmenter l’effet des AVK entraînant des INR trop élevés
par rapport à ceux souhaités :

 Antibiotiques, colestyramine, nortryptiline, sulfonamide, phénylbutazone, aspirine,


chloral, allopurinol, thyroxine.

Certains médicaments peuvent faire diminuer l’action des AVK entraînant des INR trop bas par
rapport à ceux souhaités :

 Barbituriques, colestyramine, gluthétimide, oestrogènes.

Variations liées à l’alimentation

Certains aliments peuvent faire baisser l’INR des patients sous AVK. S’ils sont consommés en
excès, ils peuvent diminuer l’efficacité du traitement :

 les choux (chou-fleur, chou de Bruxelles, brocoli, choucroute, chou rouge, chou vert…),
les oignons, les lentilles, les navets, les tomates, le persil, la salade, les épinards, les
haricots verts, les petits pois, les carottes, le foie, la cervelle, les rognons, la langue et les
farines de poisson.

A l’inverse, une intoxication aiguë par l’alcool ou un jeûne prolongé peuvent faire augmenter
l’action du traitement (augmentation de l’INR avec risque hémorragique). Ces signes mineurs
doivent alerter :

 ecchymoses spontanées ;
 saignement de nez et des gencives ;
 sang dans les selles et les urines.

Mis à jour le 16 mars 2017

Groupage sanguin ABO - Rhésus D


La détermination d’un groupe sanguin consiste à mettre en évidence, à la surface des
globules rouges, la présence ou l’absence des antigènes A et B et la présence ou l’absence de
l’antigène Rhésus Standard (D). Elle est systématiquement réalisée chez les donneurs de
sang, chez les personnes qui vont bénéficier d’une transfusion sanguine et chez les femmes
enceintes.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le groupe sanguin ?


2. Pourquoi prescrire une détermination du groupe sanguin ?
3. Comment est réalisée la détermination d’un groupe sanguin ?
4. Proportion des différents groupes sanguins dans la population générale

Qu’est-ce que le groupe sanguin ?


Le groupe sanguin d’une personne est défini en fonction de la présence ou l’absence des
antigènes A, B à la surface des globules rouges et la présence ou l’absence de l’antigène Rhésus
Standard (D). Les antigènes sont des marqueurs situés à la surface des globules rouges.

 Les personnes ayant des globules rouges avec l’antigène A sont du groupe sanguin A.
 Les personnes ayant des globules rouges avec l’antigène B sont du groupe sanguin B.
 Les personnes ayant des globules rouges avec les antigènes A et B sont du groupe
sanguin AB.
 Les personnes qui n’ont aucun de ces antigènes sont du groupe sanguin O.

Les personnes ayant l’antigène Rhésus (D), aussi appelé Rh sont du groupe sanguin Rh+
(positif). Celles dont les globules rouges ne portent pas l’antigène Rh sont du groupe Rh –
(négatif).

Le groupe sanguin d’une personne est fonction de celui de ses parents. Il est immuable tout au
long de la vie, le renouvellement de sa prescription n’est pas nécessaire.
Pourquoi prescrire une détermination du groupe sanguin ?
Cet examen est prescrit pour déterminer le groupe sanguin d’une personne. Il est systématique
dans certains cas :

 La détermination du groupe sanguin est réalisée avant toute transfusion sanguine ou don
de sang. En effet, l'injection de produit sanguin d'un donneur non compatible avec le
groupe sanguin du receveur peut entraîner des accidents transfusionnels dramatiques.
 Chez les femmes enceintes pour déterminer le risque d’avoir une incompatibilité Rhésus
entre la mère et le fœtus. Cette incompatibilité peut survenir chez les femmes enceintes
de leur deuxième ou troisième enfant, dépourvues du facteur Rhésus (Rh-). Si ces
femmes ont un enfant avec un homme Rhésus positif et que cet enfant est lui aussi
Rhésus positif, la grossesse peut poser problème. Les anticorps produits contre l’antigène
Rh pendant la première grossesse peuvent traverser le placenta pendant la seconde
grossesse et détruire les globules rouges du fœtus. Ce phénomène peut entraîner
l'apparition d'une anémie sévère, qui s'accompagne d'œdème, de jaunisse, voire de lésions
cérébrales et peut exiger une transfusion ou le remplacement du sang de l'enfant.

Comment est réalisée la détermination d’un groupe


sanguin ?
La détermination du groupe sanguin se fait grâce à un prélèvement sanguin au niveau du pli du
coude. Deux tubes peuvent être prélevés, dont un contiendra un anticoagulant.

Comment se préparer :

 Il n'est pas indispensable d'être à jeun.


 L'identité correcte du patient, ainsi que sa date de naissance, doivent impérativement être
notés.
 Pour l'établissement d'une carte définitive de groupe sanguin, 2 prélèvements à des
moments différents doivent être effectués.
 Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Attention, cet examen n’est pas remboursé s’il est réalisé pour "convenance personnelle"
(voyage à l’étranger, demande de passeport, pratique d’un sport, régime…). "Dans ces
situations, le médecin prescripteur doit ajouter la mention ‘non remboursable’ sur
l’ordonnance", rappelle l’Assurance maladie sur son site.

Proportion des différents groupes sanguins dans la


population générale
 Groupe O : 43 % de la population générale
 Groupe A : 45 %
 Groupe B : 9 %
 Groupe AB : 3 %
 Rhésus D + : 85 %
 Rhésus D - : 15 %
Il existe des sujets ayant un phénotype particulier : groupe Bombay (exceptionnel). Il s’agit de
très rares sujets qui ne sont ni A, ni B, ni AB, ni O. Ces personnes ne peuvent même pas être
transfusées avec du sang O car il y aurait un risque d'accident grave. Ces sujets peuvent recevoir
uniquement du sang présentant le même groupe rare que le leur.

Une transfusion se fait entre un donneur et un receveur du même groupe. Chez un nourrisson de
moins de 6 mois, le groupe sanguin définitif ne peut être établi.

Donneurs universels

Les personnes du groupe O sont donneurs universels.

Receveurs universels

Les personnes du groupe AB sont receveurs universels.

Les groupes sanguins


La détermination du groupe sanguin consiste à rechercher la présence de certains
antigènes à la surface des globules rouges : les antigènes A et B appartenant au système
ABO et l’antigène D appartenant au système Rhésus. Les antigènes du système A, B, O
sont transmis par des gènes selon les lois de Mendel.

Sommaire

1. Le groupe sanguin : qu'est-ce que c'est ?


2. La détermination des groupes sanguins
3. Hérédité du groupe ABO

Le groupe sanguin : qu'est-ce que c'est ?


Un groupe sanguin est un ensemble de propriétés antigéniques du sang. Il permet de classer
les individus, afin de permettre des transfusions dans des conditions optimales de compatibilité.
Différentes cellules sanguines portent des antigènes et il y a donc plusieurs sortes de groupes
sanguins. Les globules rouges peuvent porter plusieurs sortes d'agglutinogènes déterminant les
groupes érythrocytaires. Les groupes érythrocytaires sont des systèmes d'antigènes situés à la
surface des globules rouges (hématies) et contrôlés génétiquement.
Les plus importants en pratique sont les systèmes ABO et Rhésus.

Le système ABO

Les hématies (globules rouges) portent donc des antigènes spécifiques dont la présence
détermine l'appartenance du sujet au groupe sanguin A, B, O ou AB.
De plus, dans le système ABO, il existe dans le sérum des anticorps (agglutinines) naturels c'est-
à-dire présents sans qu'il y ait eu contact avec l'antigène auparavant.

Ainsi, si le sujet appartient au groupe A, son sérum comporte des anticorps dirigés contre
l'antigène B. On ne peut donc pas lui transfuser du sang de groupe B ou AB sous peine de voir
apparaître une hémolyse (destruction des globules rouges) et un choc transfusionnel.

Un sujet de groupe B ne peut pas être transfusé avec du sang de groupe A car il possède des
anticorps anti-A.
Les sujets du groupe AB portant les deux antigènes sur leurs globules rouges peuvent recevoir
indifféremment du sang de groupe A ou de groupe B. Ils sont dits receveurs universels . Ils n'ont
ni anticorps anti-A ni anticorps anti-B dans leur sérum. Par contre, ils ne peuvent donner leur
sang qu'aux sujets de groupe AB.

Les sujets du groupe O ne portent pas d'antigène du système ABO sur leurs hématies. Ils sont
donneurs universels car on peut en théorie transfuser leur sang aussi bien aux sujets du groupe O
qu'à ceux des groupes A, B et AB. Ils ne peuvent par contre recevoir que du sang du groupe O
car leur sérum contient des anticorps anti-A et anti-B.

Le Système Rhésus

Le système Rhésus est le second système antigénique attaché aux globules rouges. Il
comporte 5 antigènes auxquels on donne les noms de D, C, E, c, e. Les sujets Rhésus positif sont
ceux qui possèdent l'antigène D. Ils représentent 85% de la population blanche. Les autres (15%)
sont Rhésus négatif.

Par exemple, un sujet du groupe O et porteur de l'antigène D sera comme groupe sanguin : O
positif; un sujet du groupe AB n'ayant pas par ailleurs l'antigène D sera AB négatif.

Les individus Rhésus négatif ne possèdent pas spontanément d'agglutinines anti-Rhésus,


mais ils en fabriquent lorsqu'ils sont mis en contact avec des hématies portant l'antigène ou
facteur Rhésus. Lors d'une deuxième transfusion de sang Rhésus positif, ils feront un accident
transfusionnel.
On oppose ces agglutines acquises anti-rhésus aux agglutines naturelles des groupes ABO qui
existent même sans sensibilisation préalable. Les antigènes des globules rouges, qui déterminent
le groupe sanguin, sont eux toujours innés. Le risque d'iso-immunisation Rhésus nécessite une
surveillance pendant la grossesse et l'accouchement chez les femmes Rhésus négatif.

La fréquence des groupes sanguins en France :

 A positif : 38 % ;
 0 positif : 36 % ;
 B positif : 8 % ;
 A négatif : 7 % ;
 O négatif : 6 % ;
 AB positif : 3 % ;
 B négatif : 1 % ;
 AB négatif : moins de 1 %.

Le système HLA

Les cellules sanguines, sauf les globules rouges, portent également toutes le système HLA,
important dans les transfusions et également dans les transplantations d'organe et de moelle
osseuse.

Le système HLA (Human Leucocyte Antigen), ou CMH (complexe majeur d' histocompatibilité)
a été associé avec une plus grande fréquence que dans la population générale à des maladies ou
groupes de maladies.

La corrélation HLA et maladies provient d'études statistiques.

Parmi les associations qui paraissent significatives :

 HLA A1 : Maladie de Hodgkin (association faible) ;


 HLA A3/BW14 : hémochromatose familiale ;
 HLA B5 : syndrome de Behçet ;
 HLA B27 : spondylarthrite ankylosante, syndrome de Fiessinger-Leroy- Reiter, uvéite
antérieure aiguë ;
 HLA B35 : thyroïdite de De Quervain ;
 HLA BW17 et B13 : psoriasis ;
 HLA DW2 : syndrome de Goodpasture, sclérose en plaques, narcolepsie ;
 HLA DR3 : dermatomyosite, lupus érythémateux disséminé, hépatite chronique active,
maladie d'Addison, maladie de Basedow, myasthénie, thyroïdite de Hashimoto, syndrome
de Sjögren ;
 HLA DW3/B8 : diabète insulinodépendant du sujet jeune ;
 HLA DR4 : polyarthrite rhumatoïde, maladie de Berger ;
 HLA DR5 : sarcome de Kaposi, séminome ;
 HLA DR7 : cancer de la thyroïde ;
 HLA DR3/7 : maladie coeliaque.

Autres systèmes

Il existe d'autres systèmes antigéniques portés par les globules rouges dont le plus important est
le système Kell.
Il existe par ailleurs d'autres systèmes portés par les plaquettes.

La détermination des groupes sanguins


La détermination des groupes sanguins érythrocytaires s'effectue en mettant en contact les
globules rouges du sujet avec différents sérums contenant successivement des anticorps anti-
A, anti-B, anti-Rhésus etc.
Lorsqu'il ne se produit pas de réaction d' agglutination, c'est que le sang du patient appartient au
même groupe que le sang du sérum témoin avec lequel il est mis en contact.
Hérédité du groupe ABO
Les antigènes du système A, B, O sont transmis par des gènes selon les lois de Mendel. Ce sont
des allèles car ils sont situés sur le même locus du chromosome qui les porte.
Chaque individu possède un gène hérité du père et un gène hérité de la mère.

Par exemple, un sujet dit du groupe A ( phénotype) peut être AA ou AO (au niveau du
génotype).
Un sujet du groupe B est BB ou BO.
Un sujet du groupe O est toujours OO.
Un sujet du groupe AB est toujours AB
C'est ainsi que les enfants nés d'un mariage entre un père BO (un individu de groupe B peut être
soit BO soit BB) et une mère AB pourront avoir :

 Soit un génotype BB correspondant au groupe sanguin B (phénotype) ;


 Soit un génotype B0 correspondant également au groupe sanguin B car B domine O ;
 Soit un génotype AB correspondant au groupe AB ;
 Soit un génotype AO correspondant au groupe A car A domine O.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 mars 2017

Recherche d'agglutinines irrégulières (RAI)


Les agglutinines sont des anticorps. Il s’agit de protéines utilisées par le système
immunitaire pour détecter et détruire des agents pathogènes. La présence d’agglutinines
irrégulières dans le sang pendant la grossesse peut être le signe d’une incompatibilité fœto-
maternelle.

Sommaire

1. Que sont les agglutinines irrégulières ?


2. Pourquoi prescrire un dosage des agglutinines irrégulières ?
3. Comment sont dosées les agglutinines irrégulières ?
4. Dosage sanguin des agglutinines irrégulières

Que sont les agglutinines irrégulières ?


Les agglutinines irrégulières sont des anticorps qui attaquent certaines molécules présentes à la
surface des globules rouges. On dit qu’elles sont irrégulières car elles sont potentiellement
dangereuses : elles peuvent attaquer et détruire les propres globules rouges du patient.

Pourquoi prescrire un dosage des agglutinines irrégulières ?


Le dosage des agglutinines irrégulières est prescrit chez les personnes susceptibles d’être
transfusées, chez celles qui ont été transfusées et chez les femmes enceintes.

 Avant une transfusion : si des agglutinines irrégulières sont détectées, la sélection de


globules rouges à transfuser sera plus stricte afin d’éviter un accident de transfusion.
 Pendant la grossesse : cet examen est prescrit pour déceler une éventuelle
incompatibilité entre la mère et le fœtus. Dans le cas où la mère et le père ont un rhésus
différent (par exemple mère rhésus négatif, père rhésus positif), le bébé peut avoir hérité
de celui du père. Dans ces cas, il peut y avoir une opposition entre les globules rouges de
la mère et ceux du fœtus. La mère pourra alors développer ces agglutinines irrégulières
ou anticorps qui vont détruire les globules rouges du bébé. Cela peut provoquer une
fausse couche ou une maladie hémolytique du nouveau-né. La recherche sera donc faite
systématiquement chez les femmes enceintes Rhésus négatif.

Comment sont dosées les agglutinines irrégulières ?


Le dosage des agglutinines irrégulières se fait par un prélèvement sanguin, en général au pli du
coude.

Comment se préparer :

 Il n’est pas indispensable d’être à jeun ;


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin des agglutinines irrégulières


Résultats normaux

La recherche d’agglutinines irrégulières doit être négative chez l’homme, chez la femme et chez
l’enfant.

Présence d’agglutinines irrégulières dans le sang

Si la recherche d’agglutinines irrégulières s’avère positive chez la femme enceinte, cela peut
être le signe d’une incompatibilité fœto-maternelle. Il sera nécessaire de déterminer les
agglutinines en cause afin d’évaluer les risques de fausse couche.

Si la recherche d’agglutinines irrégulières s’avère positive avant une transfusion, le risque


de problème transfusionnel sera fonction de la concentration en anticorps, du type d'anticorps
(certains sont peu dangereux ou peu actifs à 37°C). En cas de risque notable, les transfusions
seront faites uniquement avec du sang dit "phénotypé", c’est-à-dire, compatible avec le receveur.

Mis à jour le 16 mars 2017


Antibiogramme
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt de l'examen
3. Résultats

Conditions de prélèvement
L'antibiogramme ne nécessite pas un prélèvement particulier puisqu'il est réalisé secondairement
à la culture d'un germe dans un prélèvement pour analyse bactériologique (hémoculture, ECBU,
coproculture, LCR… voir ces termes).

Intérêt de l'examen
Lorsqu'une bactérie pathogène est identifiée dans un prélèvement bactériologique, un
antibiogramme peut être réalisé. Celui-ci consiste à tester un panel d'antibiotiques vis à vis de la
bactérie isolée. Il permettra ainsi de définir, pour chaque antibiotique, si la bactérie y est sensible
(dans ce cas l'antibiotique est efficace sur le germe), intermédiaire (l'antibiotique n'est efficace
que dans certaines conditions, à fortes doses) ou résistante (l'antibiotique est inefficace).

L'antibiogramme apporte une aide très importante au médecin pour choisir l'antibiotique à
prescrire ; il peut ainsi être amené à changer de traitement au vu de ces résultats.

Résultats
Seuls certains antibiotiques "représentatifs" sont testés ; ils sont choisis en fonction du type de
prélèvement et du germe en cause. Ils sont rendus, vis à vis de la bactérie testée : sensible,
intermédiaire ou résistant.

A partir de ces résultats, le médecin peut extrapoler sensible, intermédiaire ou résistant sur
d'autres antibiotiques de la même famille.

Certains mécanismes particuliers de résistance aux antibiotiques avec la souche testée peuvent
parfois être mentionnés.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Analyse bactériologique des sécrétions de la


sphère ORL et bronchopulmonaires
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt de ces examens
3. Résultats normaux
4. Résultats pathologiques

Conditions de prélèvement
Le prélèvement sera effectué si possible avant la mise en route d'un traitement antibiotique. Dans
le cas contraire, signaler le traitement en cours.

Prélèvement au niveau du nez, des oreilles, de la gorge : le prélèvement est réalisé au laboratoire
par frottement d'un écouvillon stérile (sorte de long coton-tige) sur la zone concernée.

Pour les sécrétions broncho-pulmonaires, on recueillera dans un pot stérile les expectorations
(crachats). Pour cela il faut au préalable effectuer un lavage avec une solution antiseptique puis
un rinçage à l'eau de la cavité buccale ; les expectorations seront recueillies après une toux
provoquée (par exemple à l'issue d'une séance de kinésithérapie respiratoire), en retenant
préférentiellement les échantillons émis après plusieurs rejets.

Intérêt de ces examens


L'analyse bactériologique de prélèvements ORL ou broncho-pulmonaires permet de rechercher
et d'identifier d'éventuelles bactéries responsables d'infections localisées dans ces sites (une
recherche de virus peut également être réalisée mais pas de façon systématique). Une fois ces
germes identifiés, il est possible de réaliser un antibiogramme (voir ce terme) afin de guider le
médecin dans sa prescription antibiotique.

Résultats normaux
Pour les prélèvements ORL : il existe une flore diversifiée normalement présente.

Pour les prélèvements broncho-pulmonaires, un examen cytologique est réalisé afin de visualiser
la présence de cellules bronchiques (il ne doit pas y avoir trop de cellules provenant directement
de la bouche, car cela signifierait que le prélèvement n'a pas été réalisé de façon satisfaisante).
La culture doit montrer la présence de germes en faible quantité (< 10 6 /ml).

Résultats pathologiques
Mise en évidence de bactéries pathogènes prédominantes dans le prélèvement ORL par rapport à
la flore normale :

agents de la coqueluche, angine de Vincent, angine à Streptocoque, diphtérie dans prélèvements


de gorge
germes responsables d'otites, de sinusites et de bronchites : pneumocoque, Haemophilus,
Moraxella …

Pour l'examen cytobactériologique des crachats, l'interprétation ne sera possible que si le


prélèvement a été réalisé dans de bonnes conditions et qu'il met en évidence la présence d'un
germe à un taux > 10 7 /ml : pneumocoque, mycoplasme, légionnelle, ou mycobactérie dans le
cas d'une tuberculose.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Analyse bactériologique des sécrétions


génitales
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt de l'examen
3. Résultat normal
4. Résultats pathologiques

Conditions de prélèvement
Le prélèvement sera effectué si possible avant la mise en route d'un traitement antibiotique. Dans
le cas contraire, signaler le traitement en cours.

Chez la femme : après pose d'un spéculum, prélèvements sur un ou plusieurs écouvillons au
niveau de l'endocol principalement, ainsi que des leucorrhées.

Chez l'homme : prélèvements urétraux réalisés sur écouvillon ou grattage avec une petite curette
; un prélèvement de sperme et/ou un prélèvement sur écouvillon au niveau anal peuvent
également être éventuellement effectués.

Intérêt de l'examen
L'analyse bactériologique des sécrétions génitales permet la recherche et l'identification de
bactéries pouvant être responsables d'infections génitales et de maladies sexuellement
transmissibles (ne concerne pas les virus et en particulier le VIH). Un examen direct cytologique
est réalisé, ainsi qu'une mise en culture.

Résultat normal
Examen direct : les sécrétions génitales contiennent de façon normale des cellules épithéliales et
des bactéries appartenant à la flore normale.

Culture : mise en évidence des germes de la flore normale à un taux faible, surtout au niveau de
l'urètre (< 10 3 /ml) ; germes anaérobies et lactobacilles dans la flore vaginale.
Résultats pathologiques
Vaginose bactérienne avec déséquilibre de la flore normale induit par Gardnerella vaginalis.

Identification de germes pathogènes responsables de vulvo-vaginites, urétrites, cervicites:


principalement Chlamydiae, mycoplasmes, gonocoque, Trichomonas, Candida (levure).

Identification de germes responsables d'ulcérations génitales : principalement syphilis, Herpès


génital, chancre mou, lymphogranulomatose vénérienne.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Coproculture : analyse, prélèvement et


interprétation des résultats
La coproculture est l'examen bactériologique des selles. Des bactéries pathogènes
responsables de diarrhées infectieuses et d'infections digestives sont
recherchées (salmonelles, Shigelles, Campylobacter…). La coproculture est réalisée sur
demande médicale chez un patient souffrant de diarrhées dont l'état général s'est altéré,
chez un voyageur revenant d'un pays tropical et souffrant de diarrhée, quand la diarrhée
est sanglante. A noter, la coproculture est obligatoire 2 fois par an pour le personnel de
cuisine. Le point sur la préparation, l'analyse et l'interprétation de vos résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la coproculture ?


2. Pourquoi prescrire une coproculture ?
3. Comment est réalisé une coproculture ?
4. Résultats normaux d’une coproculture
5. Résultats anormaux d’une coproculture
6. Comment réduire mon risque d’intoxication alimentaire ?

Qu’est-ce que la coproculture ?


La coproculture a pour but la recherche de bactéries pathogènes dans les selles,
normalement absentes mais aussi la mise en lumière d'une "rupture d'équilibre". Cet examen
consiste à cultiver sur des milieux sélectifs les matières fécales, afin d’isoler des germes
pathogènes, responsables de diarrhées infectieuses. La coproculture permet d'isoler notamment :
les salmonella, les Yersinia, les Shigella, les Campylobacter, Pseudomonas aeruginosa, vibrion
cholérique, Escherichia coli entéropathogène… Cet examen permet également d’identifier des
"ruptures d’équilibre" avec des germes dont l’abondance particulière les rend pathogènes. Ces
ruptures d’équilibre peuvent être liées à des problèmes alimentaires, des troubles de la sécrétion
biliaire, des antibiotiques qui sélectionnent les germes…

L'enfant étant plus sujet à l'infection à Rotavirus, la coproculture recherchera systématiquement


ces infections.

Pourquoi prescrire une coproculture ?


La coproculture est recommandée en cas de diarrhée persistante, d’intoxication alimentaire, de
suspicion de maladie intestinale… La coproculture est envisagée en cas de diarrhée aiguë en cas
de :

 Trois selles molles ou liquides par jour depuis plus d’une journée et moins de 15 jours ;
 Fièvre supérieure à 40°C ;
 Présence de glaire ou de sang dans les selles ;
 Douleurs abdominales ;
 Retour d’un pays où les diarrhées bactériennes sont fréquentes ;
 Diarrhées chez des patients hospitalisés (diarrhée nosocomiale due à Clostridium
difficile) ;
 Toxi-infection alimentaire collective (TIAC)

Attention, les gastroentérites aiguës sont le plus souvent d’origine virale, les rotavirus sont
responsables de plus de 50 % des cas, en particulier chez les nourrissons. En cas d’origine virale,
une coproculture n’a pas d’intérêt.

En résumé, cet examen permet de rechercher les bactéries responsables d’une diarrhée, de
rechercher d’éventuelles bactéries résistantes chez un patient sans symptômes, de faire un bilan
suite à une intoxication alimentaire de détecter de possibles parasitoses intestinales.

Comment est réalisé une coproculture ?


Le prélèvement de selles est réalisé par le patient dans un récipient stérile ou dans un pot à
coprologie. Des gants sont généralement fournis. Il doit être ensuite transporté rapidement au
laboratoire (ou gardé au frais en attendant).

Chez le nourrisson, le prélèvement se fera directement dans la couche. Un écouvillonnage rectal


peut également être pratiqué.

Enfin, on notera la présence éventuelle de sang, de glaire. La consistance des selles sera
également notée.

L'examen des selles est réalisé à l'état frais ou après coloration au bleu de méthylène ou à la
coloration de Gram.
Comment se préparer

Il convient de signaler l'existence d'un traitement antibiotique éventuel ou d’un récent voyage à
l’étranger (en particulier en région tropicale).

Résultats normaux d’une coproculture


On estime que les résultats sont normaux lorsque la flore saprophyte ne présente pas de danger
pour l’organisme. Une flore normale renferme plus de 400 espèces de bactéries différentes. On la
considère normale quand elle est constituée de germes non pathogènes :

 50 à 70 % de bactéries à Gram négatif ;


 30 à 50% de bactéries Gram positif ;
 Absence de globules blancs (leucocytes) ou de globules rouges (hématies) ;
 Absence de bactéries pathogènes.

Variations physiologiques

La composition de la flore saprophyte dépend de l’alimentation, mais également de la prise


d’antibiotiques.

Résultats anormaux d’une coproculture


Interprétation

Une dizaine de bactéries responsables de diarrhées infectieuses seront recherchées dans le cadre
de cet examen. Salmonella est la cause la plus fréquente de diarrhées aiguës bactérienne
d’origine alimentaire. Mais la plupart des diarrhées sont d’origine virale et de fait, la
coproculture n’est positive que dans moins de 15% des cas.

Diagnostics possibles

En cas de diarrhées, les infections digestives et diarrhées aiguës peuvent mettre en cause les
germes cités précédemment ou des virus (Rotavirus) ou encore des parasites (voir "Examen
parasitologique des selles").

 Dans le cas du syndrome cholériforme, des toxines bactériennes (causées par


Escherichia entérotoxinogènes, Staphylococcus aureus en quantité abondante,
Clostridium difficile et perfringens, Vibrio cholerae) sont libérées dans l'intestin
entraînant une diarrhée liquide, non sanglante, sans glaire ni pus. Des vomissements
peuvent être associés.
 Dans le cas du syndrome dysentériforme, la diarrhée est peu abondante, mais sanglante,
glaireuse et purulente. Elle est souvent accompagnée de fièvre. Ce syndrome est causé
par une "invasion" de bactéries (Salmonella, Shigella, Escherichia coli entéropathogènes,
Yersinia, Campylobacter jejuni) dans la muqueuse entraînant une inflammation et une
ulcération.

Ces bactéries peuvent provenir d'une infection alimentaire, d'un problème d'hygiène en
particulier après séjour en pays tropical, d'un contexte épidémique (famille, crèche, colonies de
vacances…).
Attention, les résultats de cet examen ne constituent pas un diagnostic. Seul votre médecin
pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de suivre un
traitement.

Comment réduire mon risque d’intoxication alimentaire ?


On peut réduire son risque d’infection alimentaire en suivant des règles d’hygiène élémentaires :

 Se laver soigneusement les mains après chaque passage aux toilettes et avant chaque
repas
 Bien nettoyer les ustensiles de cuisine et les plans de travail (en particulier les planches à
découper) entre entre chaque aliment cru
 Faire bien cuire les viandes, les œufs et les poissons
 Rincer soigneusement les fruits et les légumes
 Consommer rapidement les restes mis au réfrigérateur, qui auront été préalablement
emballés de manière hermétique, notamment pour éviter les contaminations croisées

Au-delà de ces conseils d’hygiène, il faudra être vigilant quant aux choix et à la préparation de
vos repas :

 Se laver les mains avant de cuisiner


 Ne préparer pas les repas si vous souffrez d’une gastro-entérite
 Recouvrir les blessures pouvant être en contact avec les aliments (pansements ou gants)
 Veiller à ne pas rompre la chaîne du froid
 Veiller à la propreté des couverts et des assiettes
 Respecter les consignes de conservation et les dates de péremption figurant sur les
emballages (ne pas consommer des boîtes de conserve bombées)

Concernant la conservation des aliments, une attention particulière doit être portée au
réfrigérateur :

 Ne garder pas inutilement la porte ouverte


 Eviter de le surcharger et n’y placer pas des aliments chauds ou tièdes
 Contrôler sa température : 0 à 4°C pour les aliments fragiles, 4 à 8° pour les autres
 Laver, dégivrer et nettoyer le réfrigérateur régulièrement
 Ne congeler que des aliments frais dans des emballages alimentaires dont vous aurez
chassé l’air
 Etre vigilant en cas de coupure de courant.
 Lorsque vous faites vos courses, acheter les surgelés en dernier et les placer dans des sacs
isothermes

Pour en savoir plus, découvrez nos articles "10 règles d’hygiène pour éviter une intoxication
alimentaire" et "Intoxications alimentaires : n'avalez pas n'importe quoi !".

Mis à jour le 07 septembre 2018

Examen cytobactériologique des urines


(ECBU)
L'examen cytobactériologique des urines ou ECBU compte parmi les examens les plus
prescrits. Il permet de diagnostiquer une infection urinaire et d’identifier le germe
responsable afin de recourir au traitement le plus efficace. Son interprétation est simple
(l’urine étant normalement stérile) mais dépend aussi de la qualité de sa réalisation.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’ECBU ?


2. Pourquoi prescrire un ECBU ?
3. Comment est réalisé l’ECBU ?
4. Comment est recueilli l’échantillon d’urine ?
5. Résultats de l’ECBU
6. Variations physiologiques
7. Interprétations des résultats de l’ECBU
8. Cas particuliers
9. Infection urinaire : comment limiter les risques ?

Qu’est-ce que l’ECBU ?


L'examen cytobactériologique des urines ou ECBU permet de déterminer s'il y a infection
urinaire, et si oui d'identifier la bactérie responsable et d'évaluer l'importance de l'inflammation.
Il vise à recueillir et analyser la première miction du matin. Il va permettre de déterminer la
numération des hématies et des leucocytes, la présence de cristaux et de germes.

Pourquoi prescrire un ECBU ?


Votre médecin vous a prescrit un ECBU à réaliser dans un laboratoire. Cet examen lui permettra
de vous donner le meilleur traitement en cas d’infection urinaire.

Chez la femme, les symptômes d’une infection urinaire sont des douleurs lors des mictions, des
brûlures, du sang dans les urines, une fréquente envie d’uriner, des frissons et de la fièvre.

Chez l’homme, ces infections sont moins fréquentes, elles se traduisent pas les mêmes
symptômes parfois accompagnés de douleurs testiculaires et d’un écoulement au niveau de
l’urètre.

A partir d’un échantillon d’urine, cet examen prévoit de réaliser :


 Une cytologie qui consiste à étudier au microscope les différents types de cellules
retrouvées dans l'urine (hématies/globules rouges, leucocytes/globules blancs et cellules
épithéliales).
 Une bactériologie qui consiste à rechercher, identifier et compter les germes présents
dans l’urine après sa mise en culture. Si un germe est trouvé, un antibiogramme peut
alors être réalisé pour guider le médecin dans sa prescription d'antibiotique.

Au-delà d’une suspicion d’infection urinaire, le médecin peut y recourir pour tout problème
urinaire : cystite, pyélonéphrite, prostatite…

L’examen est systématique chez la femme enceinte (si les bandelettes urinaires laissent supposer
une infection même en l’absence de symptômes), au cours d’examens préopératoires urologiques
ou gynécologiques ou lors de contrôles post-thérapeutiques.

Comment est réalisé l’ECBU ?


Comme nous l’avons vu précédemment, l’ECBU comprend deux étapes :

 Un examen cytologique qui consiste à examiner l’échantillon d’urine au microscope.


Cela permet de compter les leucocystes/mm3 et les hématies/mm3, de noter la présence
possible de cristaux et de germes.
 Un examen bactériologique qui consiste à mettre en culture l’échantillon d’urine sur des
milieux spécifiques afin de pouvoir qualifier, quantifier et d’évaluer la sensibilité aux
antibiotiques (antibiogramme) du germe possiblement identifié. Cette étape nécessite
entre 24h et 72 h avant de pouvoir rendre des résultats complets.

Comment est recueilli l’échantillon d’urine ?


Les premières urines du matin doivent être recueillies (de sorte que s’il y a infection, les
bactéries se soient "concentrées" dans la vessie pendant la nuit, en nombre suffisant pour pouvoir
être détectées) en évitant la contamination par des bactéries de l’environnement. La qualité du
recueil des urines est primordiale, elle conditionne la qualité des résultats de l’examen. Une
asepsie rigoureuse doit donc être de rigueur. Le plus souvent, ce recueil se fait chez vous (sauf
cas particulier pour le nourrisson). Il est préférable d’être à jeun si l’on veut pouvoir interpréter
la présence de certains cristaux.

Quelques règles sont ainsi à respecter :

 Se laver les mains avec du savon et de l’eau, rincez-les bien puis essuyez-les avec un
linge propre ou un essuie-main à usage unique. L’autre option est de vous frictionner les
mains avec un gel ou une lotion hydro alcoolique.
 Réaliser une toilette intime avec de l’eau et du savon.
o Chez la femme, le périnée sera nettoyé minutieusement en écartant les grandes et
les petites lèvres avec une main et en lavant la vulve avec de l’eau et du savon
doux dans un mouvement d’avant en arrière. Après rinçage à l’eau, un
antiseptique sera appliqué à l’aide d’une compresse stérile (toujours dans un geste
d’avant en arrière).
o Chez l’homme, le pénis et le gland décalotté sera lavés avec du savon et de l’eau.
Après rinçage, un antiseptique sera appliqué sur l’extrémité du pénis (méat) à
l’aide d’une compresse stérile.
 Le recueil des urines du matin se fait selon la méthode dite du "milieu de jet" ou "à la
volée". Elle consiste à éliminer le premier jet (20 ml environ) puis à recueillir les 20 à 30
ml suivants dans un flacon stérile. Schématiquement, la meilleure méthode est de se
placer au-dessous des toilettes sans s’y asseoir, d’éliminer le premier jet, d’uriner dans le
pot (sans en toucher l’intérieur) jusqu’à la moitié et de finir sa miction dans les toilettes.
Pour les hommes, il est recommandé d’uriner en relevant le prépuce si vous n’êtes pas
circoncis. Le pot refermé devra comporter vos nom, prénom, date et heure de recueil.
 Chez la femme, le recueil se fera si possible en dehors des périodes menstruelles ou
d'infection vaginale.
 Chez les sujets avec une sonde urinaire, le prélèvement pourra se faire directement par
ponction de la sonde qui sera au préalable désinfectée à l'alcool iodé.
 Chez le nourrisson, le prélèvement se fait en laboratoire. Après une toilette et une
désinfection locale, une poche stérile adhésive adaptée à son anatomie est maintenue
autour de ses organes génitaux pendant une demi-heure. Au-delà de ce délai, si l’enfant
n’a pas uriné, il faudra recommencer l’opération pour éviter une contamination par les
selles.
 L’échantillon sera apporté le plus rapidement possible au laboratoire avec votre
prescription médicale et votre carte vitale. Le flacon ne peut être conservé plus de 2
heures à température ambiante, et plus de 24 heures à +4°C au réfrigérateur. Au
laboratoire, d’autres informations seront collectées pour préciser le diagnostic : heure et
conditions du prélèvement, raison de la prescription, grossesse en cours, maladies,
traitement par antibiotiques…

Résultats de l’ECBU
 Résultats normaux

Le laboratoire vous donne les premiers résultats en quelques heures mais les cultures des germes
peuvent nécessiter 24 à 72 heures.

Les résultats d'analyse présentant des valeurs normales sont :

 Des leucocytes en quantité inférieure à 10 000/ml (ou 10/mm3) ;


 Des hématies en quantité inférieure à 1 000/ml (ou 1/mm3) ;
 Des cellules épithéliales en petit nombre (ces cellules protectrices tapissent la vessie et
sont évacuées par la miction) ;
 Eventuellement quelques cylindres hyalins et cristaux.
 L’examen bactériologique doit révéler une culture stérile (ou < 10³ germes /ml).

En cas d'infection urinaire, le taux d'hématies et de leucocytes dans les urines augmente.

Variations physiologiques
Attention, les résultats varient en fonction de la méthode de comptage utilisée par le laboratoire.
Il convient ainsi de se fier aux normes indiquées sur le compte-rendu d’examen avant toute
interprétation. L’analyse de cet examen reste du ressort de votre médecin.

Augmentation physiologique des hématies


L’augmentation du nombre de globules rouges peut être consécutif à un séjour de plusieurs
semaines en altitude (+ de 2 000 mètres) ou chez des personnes utilisant de l’EPO (sportifs ou
patients en anémie sévère).

Augmentation physiologique des leucocytes

L’augmentation des globules blancs peut résulter d’infections bactériennes ou virales (urinaire
bien sûr, mais également dentaire ou autres) et chez des personnes sous antibiotiques.

Interprétations des résultats de l’ECBU


Vous n’avez pas d’infection urinaire si le nombre de germes est inférieur à 1 000 UFC/ml.

Vous avez une infection urinaire si :

 Les résultats montrent plus de 10 000 hématies/ml (ou >10/mm3). On parle alors
d’hématurie.
 Les résultats montrent plus de 10 000 leucocytes/ml soit > à 10/mm3). La leucocyturie
traduit une réaction inflammatoire suite à une infection urinaire.
 Les résultats bactériologiques révèlent des colonies d’un germe, supérieur à 1 000
UFC/ml. Le plus souvent, il s’agit d’Escherichia coli (E coli).

Le micro-organisme est alors identifié, quantifié et un antibiogramme est réalisé afin de pouvoir
guider le médecin dans sa prescription.

Le plus souvent, les germes en cause sont :

 Les entérobactéries (germes du tractus digestif) : Escherichia coli, klebsielles et


entérocoques…
 Les bactéries saprophytes de la peau : staphylocoques et streptocoques
 Plus rarement des levures du genre Candida.

ECBU positif si :

 Cystite ou infection urinaire basse ;


 Pyélonéphrite aiguë avec le même type de germe que dans la cystite
 Chez l'homme : Cystite souvent + prostatite aiguë /chronique ; épididymite
aiguë (gonocoque, Chlamydia).
 Chez l'enfant jeune : si les infections urinaires sont récidivantes, rechercher une
éventuelle malformation ou un reflux urinaire.

Cas particuliers
Une présence de germe mais pas de leucocyturie

Dans ce cas, on soupçonne :

 un problème lors du prélèvement. La contamination de l’urine lors du recueil par un


germe du rectum ou du vagin. Dans ce cas, il convient de refaire l’examen.
 L’examen a été réalisé très précocement, avant même que la leucocyturie n’apparaisse ;
 Les urines proviennent d’un patient immunodéprimé qui présente un taux de globules
blancs sanguin bas.

La présence d’une leucocyturie sans germe identifié

Dans ce cas, on soupçonne :

 Le patient a déjà reçu un traitement antibiotique. On parle alors d’une d’infection urinaire
"décapitée". Dans ces cas précis, le délai de culture sera prolongé de 24 heures avant de
conclure à l’absence de germe.
 Les urines ont pu être contaminées par des leucocytes du vagin, en cas de vaginite lors
d’un problème lors du recueil des urines.
 Ces résultats peuvent traduire chez l’homme une prostatite (inflammation de la prostate),
une urétrite (inflammation de l’urètre) ou une posthite (inflammation du prépuce).
 Plus rarement, cela peut traduire la présence d’une maladie inflammatoire.

L’examen bactériologique a révélé plusieurs types de bactéries

Une infection urinaire résulte normalement de la contamination d’un seul germe. La présence de
plusieurs bactéries peut résulter de la contamination par des bactéries d’origine vaginale.

Dans tous ces cas, il faudra refaire l’examen.

Infection urinaire : comment limiter les risques ?


Plusieurs conseils permettent de limiter les risques d’infection urinaire :

 Boire suffisamment (1,5 à 2 litres par jour) pour que les urines soient moins concentrées.
 Ne pas se retenir d’uriner.
 Uriner après chaque rapport sexuel pour chasser les bactéries qui pourraient être
présentes dans l’urètre.
 Eviter le port de vêtement trop serrés et de sous-vêtements synthétiques qui favorisent la
transpiration.
 S’essuyer d’avant en arrière et non l’inverse.
 Lutter contre la constipation grâce à un régime équilibré riche en fibres.
 Ne pas recourir trop souvent à une toilette intime excessive.
 Changer régulièrement vos protections et tampons pendant les règles.
 Eviter l’automédication qui peut favoriser les cystites récidivantes en sélectionnant les
bactéries résistantes.
 En cas de récidives,demandez à votre compagnon de se soumettre à une analyse d'urine.
L'infection pouvant se transmettre lors des rapports.

Pour plus d’informations, découvrez notre dossier consacré à la prévention des récidives de
cystites.

Mis à jour le 08 mars 2017

Ponction lombaire ou Examen du liquide


céphalo-rachidien (LCR)
La ponction lombaire est un prélèvement de liquide céphalorachidien effectué entre deux
vertèbres, dans le bas du dos, avec une fine aiguille. L'analyse du liquide céphalo-rachidien
permet de déceler les traces d'une infection ou d'une maladie. Cet examen est utile au
diagnostic de maladies infectieuse (notamment la méningite), de cancer, de maladies
neurologiques ou d'une inflammation du système nerveux comme le syndrome de Guillain
Barré.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la ponction lombaire ?


2. Pourquoi prescrire une ponction lombaire ?
3. Comment est réalisée la ponction lombaire ?
4. Résultat normal
5. Résultats pathologiques
6. Autres cas de LCR pathologiques

Qu’est-ce que la ponction lombaire ?


La ponction lombaire est un examen qui consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien dans le
bas du dos. Il s’agit d’un liquide clair dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. Le
LCR est présent dans les ventricules cérébraux et le canal central de la moelle épinière. Il
supporte le poids du cerveau et a un effet protecteur. Ce liquide est constitué à 80 % de flux
sanguin et à 20 % de liquide cérébral.

Pourquoi prescrire une ponction lombaire ?


La ponction lombaire est demandée en cas de suspicion d’affections impliquant le système
nerveux central comme les méningites (voir notre article sur les symptômes de la méningite) ou
certaines affections encéphaliques (méningo-encéphalites, abcès cérébraux, myélites). Les
changements provoqués par une maladie du système nerveux sont détectés plus tôt dans le LCR
que dans le sang.

Comment est réalisée la ponction lombaire ?


Le prélèvement est réalisé dans le bas du dos, après repérage de l’espace situé entre les vertèbres
lombaires L4 et L5 et désinfection locale. Le patient reste assis ou allongé sur le côté en position
fœtale. Le médecin vient alors introduire une aiguille à ponction lombaire jusque dans le cul-de-
sac dural. Environ 1 ml de LCR est recueilli pour permettre des explorations bactériologiques,
cytologiques et biochimiques.

L'analyse du LCR comporte plusieurs aspects :

 Analyse cytologique : recherche de cellules, en particulier globules blancs ;


 Analyse chimique : dosage du glucose, des protéines, des ions chlorure ;
 Analyse bactériologique : mise en culture pour identifier un éventuel germe en cause et
réaliser un antibiogramme pour savoir quels antibiotiques seront efficaces sur ce germe.

Comment se préparer :

 Il est recommandé d’avoir les intestins et la vessie vide avant le prélèvement.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Résultat normal
Le liquide céphalo-rachidien est normalement clair comme de l’eau de roche.

Les valeurs suivantes indiquent que les résultats sont normaux :

 0 - 2 cellules / mm3 ;
 Protéines : 0.20 - 0.40 g /l ;
 Glucose : 50 % de la glycémie (taux de glucose dans le sang) ;
 Examen direct bactériologique négatif et culture négative.

Résultats pathologiques
Des résultats de ponction lombaire anormaux peuvent être le signe d’une méningite. Ci-dessous
les caractéristiques du LCR en fonction du type de méningite :

Protéines Glucose LCR


Aspect Cellules /mm3 Culture bactérienne Interprétation
(g/l) Glucose sang
Méningite virale
0
5 - 300 Méningite à
Clair <1 = 0.5 ou Listeria
lymphocytes Listeria
ou spirochète
ou spirochète
Méningite
0 ou
100 - 200 tuberculeuse ou
Clair >1 < 0.5 bacille tuberculeux
lymphocytes fongique
ou cryptocoque
(champignon)
+ (méningocoque,
Trouble > 200 Méningite
>1 < 0.5 pneumocoque,
purulent neutrophiles bactérienne
Haemophilus…)
Jaune Hématies bacille
< 0.5 Tuberculose
/rouge nombreuses tuberculeux

Autres cas de LCR pathologiques


Un liquide céphalo-rachidien présentant des valeurs anormales peut aussi être le signe d’une
hémorragie méningée ou d’une méningo-encéphalite :

 virale : virus du groupe Herpès, entérovirus, virus de la rougeole, rubéole, oreillons,


grippe, rage, fièvres hémorragiques…
 bactérienne : Listeria, bacille tuberculeux, leptospires, Chlamidia, Brucella…
 fongique ou parasitaire : Plasmodium, cryptocoque, toxoplasme...
 abcès cérébral.

Mis à jour le 03 mai 2017

Examen parasitologique des selles : analyse,


prélèvement et interprétation des résultats
L’examen parasitologique des selles vise à diagnostiquer la présence d’un parasite dans le
tube digestif. Les parasitoses digestives sont rares en France et plus fréquentes dans les
pays où l’hygiène est précaire. L’examen non invasif consiste à examiner les selles du
patient recueillis dans un pot stérile. Le point sur les résultats et leur interprétation.

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’un examen parasitologique des selles ?


2. Pourquoi prescrire un examen parasitologique des selles ?
3. Comment est réalisé un examen parasitologique des selles ?
4. Résultats normaux suite à un examen parasitologique des selles
5. Résultats anormaux suite à un examen parasitologique des selles
6. Comment réduire le risque de parasitose digestive lors d’un voyage dans un pays où
l’hygiène est précaire ?

Qu’est-ce qu’un examen parasitologique des selles ?


L’examen parasitologique des selles vise à diagnostiquer la présence d’un parasite dans le
tube digestif. Cet examen se base sur l’examen des selles du patient recueillies dans un pot
stérile et analysées en laboratoire.
En France, les parasitoses intestinales sont rares mais ces maladies sont plus fréquentes dans les
pays en voie de développement où elles constituent un réel problème de santé publique. Les
agents parasitaires y sont extrêmement nombreux et variés.

L’origine de ces transmissions repose essentiellement sur l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés
et un manque d’hygiène (mains souillées portées à la bouche). Le risque de parasitose est plus
important chez les patients immunodéprimés.

Cet examen peut être associé à une coproculture, qui va rechercher la présence de bactéries
pathogènes dans les selles.

Pourquoi prescrire un examen parasitologique des selles ?


L'examen parasitologique des selles permet de diagnostiquer des parasitoses intestinales.
Celles-ci sont responsables de diarrhées accompagnées d'autres symptômes qui varient selon les
parasites en cause. L'examen consiste à rechercher directement le parasite par observation au
microscope (après des traitements particuliers effectués sur le prélèvement).

Il est prescrit en cas de symptômes pouvant évoquer une parasitose intestinale (diarrhées
persistantes, douleurs abdominales, prurit anal, perte d’appétit, amaigrissement, nausée, troubles
digestifs divers, fièvre…) et en cas de séjour récent dans un pays où les conditions d’hygiène
sont précaires. Dans certains cas, ces parasitoses s’accompagnent de la présence d’un nombre
élevé de globules blancs éosinophiles dans le sang (hyperéosinophilie).

De très nombreux agents différents peuvent être en cause (agents transmis par l'alimentation et
les mains souillées, suite à un voyage en zone d'endémie ou non, émergence chez les sujets
immunodéprimés de parasites dits opportunistes car non pathogènes chez les sujets en bonne
santé).

Comment est réalisé un examen parasitologique des selles ?


La totalité des selles émise en une fois sera recueillie dans un pot stérile au laboratoire ou à
domicile et rapidement amené au laboratoire (ou conservé au frais mais la réfrigération peut
détruire certains parasites). Il est parfois possible de ne recueillir qu’un échantillon de selles (20
à 40g avec l’aide d’une spatule).

Dans certains cas, il pourra s'avérer nécessaire de renouveler le prélèvement. Il est


généralement recommandé de réaliser trois analyses de selles recueillies à quelques jours
d’intervalle pour faciliter le diagnostic.

Comment se préparer

On conseille au patient durant les trois jours qui précèdent le recueil des selles d’éviter certains
médicaments contenant du charbon végétal, du bismuth, des sels de magnésium, du kaolin ou du
benzonaphtol, tout comme les produits opaques utilisés en radiologie. Enfin, les suppositoires et
huiles laxatifs (comme l’huile de paraffine) sont déconseillés. Certains médecins peuvent vous
conseiller un régime alimentaire particulier pour les trois jours précédents le recueil des selles.
Résultats normaux suite à un examen parasitologique des
selles
Si la recherche de parasites est négative, il peut être opportun de s’orienter vers un autre examen
mais également de répéter cette recherche si l'on suspecte vraiment une parasitose car certains
parasites ne sont émis dans les selles que par intermittence.

Résultats anormaux suite à un examen parasitologique des


selles
Présence de parasites intestinaux

L’examen parasitologique peut révéler de nombreux parasites sous différentes formes : œufs,
larves, kystes, spores, vers, anneaux… A l’œil nu, on peut déjà détecter des parasites comme les
oxyures, les ascaris ou les anneaux de ténia (ver solitaire). L’examen microscopique permettra de
révéler des œufs et des larves d’helminthes, des amibes, des oocystes de coccidies… En fonction
du résultat, le médecin pourra proposer le traitement le plus adéquat.

Diagnostics possibles

 Mise en évidence de kystes d'amibes : certains ne sont pas pathogènes (kystes


d'Entamoeba coli) ; leur présence est simplement signalée ;
 Kystes d'amibes pathogènes indiquant une amibiase colique ; des examens
complémentaires pourront alors être nécessaires ;
 Oxyurose : parasitose fréquente surtout chez l'enfant. Le diagnostic peut être posé à
partir d'un prélèvement de selles mais également par un "scotch test" : un ruban de scotch
doit être appliqué le matin avant la toilette sur la marge anale puis collé sur une lame de
verre adressée au laboratoire ;
 Œufs d'ascaris mis en évidence à l'examen des selles ;
 Œufs de trichocéphale ;
 Œufs d'Hymenolepis ;
 Œufs d'ankylostomes (origine tropicale) ;
 Larves d'anguillule (nécessite alors un deuxième prélèvement pour coproculture)
(origine tropicale) ;
 Anneaux de Tænia ("ver solitaire") ;
 Kystes de Giardia ;
 Cryptosporidies ;
 Autres coccidioses ;
 Microsporidioses.

Dans certains cas, l’examen peut être complété par une coproculture.

Comment réduire le risque de parasitose digestive lors d’un


voyage dans un pays où l’hygiène est précaire ?
Il existe pour cela des "consultations pour les voyageurs" qui consistent, avec l'aide d'un médecin
infectiologue, spécialiste des maladies tropicales, à déterminer les vaccins à faire afin de prévenir
certaines pathologies qui peuvent être rencontrées dans le pays où le voyageur se rend, et donne
les conseils de prévention appropriés.

Pour éviter d'être atteint par une parasitose digestive, il faut respecter certaines règles de base :

 Ne jamais consommer l'eau du robinet du pays, même pour se brosser les dents ;
 Toujours boire de l'eau en bouteille décapsulée devant vous ;
 Ne jamais se baigner dans les eaux croupies ou stagnantes ;
 Ne jamais consommer de fruits ou légumes lavés à l'eau du robinet non cuits ;
 Manger de la viande bien cuite ;
 Bien cuire la viande les légumes est aussi indispensable comme bien se laver les mains en
sortant des toilettes ou en passant à table ;
 Eviter glaces, sorbets et glaçons ainsi que les coquillages, les crudités, les aliments cuits
consommés froids ou réchauffés.

Mis à jour le 07 septembre 2018

La ponction lombaire
La ponction lombaire est un examen médical à visée diagnostique ou thérapeutique, qui
consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR) entre deux vertèbres du bas du dos.
Réalisée en milieu hospitalier, la ponction lombaire n'est ni douloureuse ni dangereuse,
mais requiert quelques précautions.

Sommaire

1. Qu'est-ce qu'une ponction lombaire ?


2. A quoi sert une ponction lombaire ?
3. Comment se déroule une ponction lombaire ?
4. Une ponction lombaire est-elle douloureuse ?
5. Comment se préparer à une ponction lombaire ?
6. Quels sont les risques d'une ponction lombaire ?

Qu'est-ce qu'une ponction lombaire ?


La ponction lombaire correspond au prélèvement de liquide céphalo-rachidien. Ce geste est
réalisé au moyen d'une longue aiguille creuse introduite entre deux vertèbres du bas du dos,
généralement entre L4 et L5 ou L3 et L4, à l'endroit de la colonne où la moelle épinière n'existe
plus.

Le LCR est un liquide stérile, clair comme de l'eau (dont il est composé à 99 %), qui protège le
cerveau et la moelle épinière dans lequel ils baignent. Outre ce rôle protecteur, le LCR sert aussi
à transporter divers éléments tels que le sodium, le potassium, les protéines... qui assurent la
nutrition du système nerveux central. Ce liquide est fabriqué au niveau du cerveau, il est
renouvelé plusieurs fois par jour et circule jusque dans le bas de la colonne vertébrale, entre les
trois membranes des méninges, ces enveloppes qui entourent le cerveau, la moelle épinière et la
racine des nerfs.

Le LCR peut être infecté en cas de méningite, présenter des signes d'inflammation non présents
dans le sang (sclérose en plaques, certaines polynévrites), ou contenir des protéines anormales
dues à la destruction du tissu nerveux (maladies neurodégénératives).

A quoi sert une ponction lombaire ?


La ponction lombaire peut être prescrite dans deux buts :

 un but diagnostique, pour confirmer l'existence de certaines maladies : une maladie


infectieuse (en particulier la méningite bactérienne), un cancer qui aurait métastasé au
système nerveux, une hémorragie intracrânienne, une inflammation du système nerveux
(comme le syndrome de Guillain-Barré), une sclérose en plaques.
 un but thérapeutique, pour injecter un médicament (antibiotique, chimiothérapie...), un
anesthésique (en cas de césarienne par exemple) ou traiter une hydrocéphalie
(prélèvement de LCR en excès).

Comment se déroule une ponction lombaire ?


La ponction lombaire est pratiquée à l'hôpital et dure moins d'un quart d'heure. Elle est
généralement précédée d'une anesthésie locale, réalisée environ 45 minutes avant le
prélèvement proprement dit au moyen d'un patch transdermique collé au site d'introduction de
l'aiguille. Si aucun patch ne vous a été proposé, le médecin procède à une anesthésie locale en
sous-cutané juste avant la ponction.

Pendant le prélèvement, vous devez rester parfaitement immobile. Selon les indications de
l'infirmière ou de l'aide-soignante qui vous accompagne, vous vous installerez en position
assise, au bord du lit d'examen, le dos arrondi autour d'un oreiller que vous tenez dans vos
bras pour faciliter l'introduction de l'aiguille. Vous pouvez aussi vous installer en position
allongée sur le côté, les jambes repliées et fléchies vers votre poitrine.

Après avoir repéré avec ses doigts l'espace intervertébral dans lequel il va pouvoir procéder à la
ponction lombaire, le médecin introduit doucement l'aiguille à travers les différents tissus ; le
LCR, qui s'écoule lentement, est recueilli dans des tubes stériles. Une fois qu'il a prélevé la
quantité nécessaire de liquide, le médecin retire l'aiguille et, comme lors d'une prise de sang,
applique un pansement en appuyant fermement pour éviter la formation d'un hématome. Le LCR
est ensuite envoyé au laboratoire pour des analyses anatomo-pathologiques, bactériologiques et
biologiques.
Une ponction lombaire est-elle douloureuse ?
Cet examen n'est ni douloureux ni dangereux. Pour autant, il n'est pas toujours facile de se
détendre et d'adopter exactement la position exigée ; il peut alors arriver que l'aiguille touche un
nerf, en particulier le nerf sciatique, et génère une décharge électrique du bas du dos jusque dans
la jambe. Signalez-le immédiatement au médecin qui pourra réajuster l'angle de son aiguille.

Comment se préparer à une ponction lombaire ?


En cas de ponction lombaire, Vous devez être hospitalisé(e) la veille, ou au plus tard le matin de
l’examen, afin de bénéficier d’une prémédication.

Le jour du rendez-vous, comme pour tout examen médical, pensez à apporter :

 carte d'assuré social ;


 carte de mutuelle ;
 ordonnance du médecin prescripteur ;
 tout examen d'imagerie (radiographie, IRM, scanner, TEP-TDM) susceptible d'être en
rapport avec l'affection pour laquelle la ponction lombaire a été prescrite.

Pensez à signaler au médecin vos antécédents médicaux et les traitements que vous suivez, en
particulier si vous prenez des anticoagulants, contre-indiqués avec une ponction lombaire.

Quels sont les risques d'une ponction lombaire ?


La ponction lombaire fait l'objet de beaucoup de fantasmes en ce qui concerne les risques
associés, en particulier celui d'une paralysie. Il n'en est rien. Par contre, cet examen n'est pas
exempt d'effets secondaires, notamment des maux de tête pouvant survenir dans les 24 à
48 heures après la ponction. Appelées céphalées post-PL ou syndrome post-ponction lombaire,
ils affectent le front et l'arrière de la tête, et sont majorés en position debout. Ils peuvent, dans
certains cas, s'accompagner de nausées et/ou de vomissements, de vertiges, d'acouphènes et de
troubles de la vue. Les femmes et les jeunes adultes (20-40 ans) sont les plus à risque de
présenter ce type d'effets secondaires. Des médicaments anti-douleur suffisent généralement à en
venir à bout dans les 24 heures ; si ce n'est pas le cas, prévenez sans tarder votre médecin.
Des douleurs lombaires, elles aussi de croute durée, peuvent également apparaître.

Plus exceptionnellement, des complications sévères surviennent : infection au point de ponction,


abcès épidural entre l'une des enveloppes du cerveau et de la moelle et les vertèbres, hémorragie
dans le canal lombaire.

Apres l'examen, il est conseillé de boire de l'eau régulièrement et abondamment pour


stimuler la sécrétion de LCR, de rester allongé pendant au moins 2 heures et d'éviter toute
activité physique dans les 24 heures.

Créé le 16 janvier 2017

Hémoculture
L'hémoculture est un examen sanguin visant à identifier un ou plusieurs germes présents
dans le sang. L'hémoculture permet de diagnostiquer une septicémie, en cas de présence de
bactéries dans le sang.

Sommaire

1. Qu'est-ce que l'hémoculture ?


2. La technique de l'hémoculture
3. Comment se déroule le prélèvement de l'hémoculture ?
4. Valeurs normales de l'hémoculture

Qu'est-ce que l'hémoculture ?


L'hémoculture est la mise en culture du sang d'un malade pour y rechercher la présence
éventuelle de micro-organismes (bactéries) responsables d'une infection et d'identifier ces
bactéries.

La technique de l'hémoculture

L'hémoculture consiste à mettre en culture un prélèvement de


sang afin d'identifier un ou plusieurs germes.

La présence de germes dans une hémoculture (et donc dans le sang du patient) signifie qu'il
existe chez le patient une bactériémie. Lorsque celle-ci s'accompagne d'un syndrome infectieux,
on parle de septicémie dont la forme la plus grave est le choc septique. L'hémoculture permet
donc de poser un diagnostic de septicémie, d'identifier le(s) germe(s) responsable(s) et de réaliser
un antibiogramme pour orienter le médecin dans la prescription d'un traitement antibiotique
efficace.
Comment se déroule le prélèvement de l'hémoculture ?
Le prélèvement de sang pour mise en culture et recherche de germes se fait en plusieurs fois. Le
premier prélèvement est réalisé le plus tôt possible ; avant la mise en place d'un traitement
antibiotique ; en prenant la température régulièrement (toutes les 3 heures) pour tenir compte de
la courbe thermique. Les prélèvements suivants (2 à 5 hémocultures) sont espacés de 3 ou
4 heures, si possible au moment des pics de température ou au contraire d'hypothermie
(température anormalement basse).

Il s'agit d'un prélèvement de sang veineux réalisé en général au pli du coude. Le volume prélevé
est immédiatement injecté dans des flacons pour hémoculture.

Valeurs normales de l'hémoculture


Culture stérile. Toutefois, en cas de septicémie, des hémocultures négatives ne signifient pas que
la cause bactérienne soit inexistante.

Variations pathologiques de l'hémoculture

Isolement répété du même germe : septicémie dont le point de départ infectieux pourra être
précisé par le germe identifié, le contexte clinique : infection pulmonaire, endocardite,
pyélonéphrite, infection après intervention chirurgicale, morsures ou griffures animales,
infection nosocomiale acquise à l'hôpital.

Isolement de germes différents : successivement ou dans une même hémoculture peut être le
signe d'une septicémie ou d'une bactériémie chez les leucémiques et les cancéreux. Il faudra alors
évoquer un terrain particulier (cirrhose, problème immunitaire) ou un foyer infectieux (digestif :
sigmoïdite / cutané : escarre, plaies diverses).

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Diagnostic sérologique de la fièvre typhoïde à


salmonella typhi ou salmonella paratyphi A,
B ou C = Sérodiagnostic de Widal et Félix
Le diagnostic sérologique de Widal et Félix permet de diagnostiquer les fièvres typhoïdes et
paratyphoïdes causées par certaines salmonelles. Il repose sur la détection dans le sang
d’anticorps dirigés contre ces bactéries. Peu fiable et ne permettant qu’un diagnostic
tardif, il n’est quasiment plus utilisé, par rapport aux techniques directes (coproculture ou
hémoculture).

Sommaire

1. Que sont les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes ?


2. Pourquoi prescrire un diagnostic sérologique de Widal et Félix ?
3. Comment est réalisé le sérodiagnostic de Widal et Félix ?
4. Interprétation des résultats d’un sérodiagnostic de Widal et Félix
5. Comment prévenir et traiter une fièvre typhoïde ?

Que sont les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes ?


Les salmonelles sont des bactéries responsables d’infections digestives (gastro-entérites), mais
aussi d’infections plus graves et plus rares dont les redoutées fièvre thyphoïde et parathyroïde.
Ces infections potentiellement mortelles en l’absence de traitement surviennent dans des zones
où l’hygiène est faible, principalement dans les pays en voie de développement. Néanmoins en
France, quelques cas importés de zones endémiques sont répertoriés chaque année. Le principal
mode de contamination est l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés.

Ces fièvres typhoïdes ou paratyphoïdes sont due exclusivement à Salmonella Typhi ou


Salmonella Paratyphi A, B ou C. Dans ce cas, il existe une dissémination sanguine après une
incubation d’une à trois semaines, avec des complications possibles.

Pourquoi prescrire un diagnostic sérologique de Widal et


Félix ?
En cas de doute d’une possible fièvre typhoïde ou paratyphoïde, cet examen peut être prescrit.
Les symptômes de la fièvre typhoïde sont une fièvre continue accompagnée de maux de tête,
d’anorexie, d’abattement, de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation. Dans les
formes les plus graves, des complications peuvent survenir au niveau de l’intestin, du cœur, du
système nerveux… avec une issue fatale en l’absence de traitement (10 % de mortalité).

Le diagnostic est alors réalisé par culture de la bactérie à partir de prélèvements biologiques
(sang, selles…) mais également, surtout lorsque la culture reste négative, par le sérodiagnostic de
Widal et Félix. Celui-ci permet de mettre en évidence les anticorps spécifiques de cette infection
et d'identifier l'espèce en cause. Concrètement, ce test n’est pratiquement plus réalisé sauf dans
certains pays africain car il n’est utile que pour faire le diagnostic de façon tardive (il ne peut être
réalisé après juste après l’infection car les anticorps recherchés mettent un certain temps à
apparaître) et est peu sensible (nombreux faux positifs ou faux négatifs). Aujourd’hui, le
diagnostic des salmonelloses repose avant tout sur des examens directs (hémocultures ou
coprocultures). Ces techniques ont également l’avantage de pouvoir réaliser un antibiogramme
(permettant de savoir quel antibiotique sera efficace contre la bactérie).

Comment est réalisé le sérodiagnostic de Widal et Félix ?


Le sérodiagnostic de Widal et Félix est basé sur un prélèvement de sang veineux (en général au
pli du coude).

Comment se préparer ?

Il n’existe pas de conditions particulières pour ce prélèvement : il n'est pas indispensable d'être à
jeun. Attention toutefois si d’autres examens sont prévus dans le cadre de ce prélèvement. Il est
souvent recommandé d’effectuer un second prélèvement à 2-3 semaines d’intervalle pour juger
de l’évolution du taux d’anticorps.

Interprétation des résultats d’un sérodiagnostic de Widal et


Félix
Le diagnostic sérologique de Widal et Félix est basé sur la recherche des anticorps anti-O et anti-
H sériques.

Résultats normaux

Un patient non vacciné qui n’a pas été en contact avec une salmonelle ne présentera pas
d’anticorps spécifique. Néanmoins, un sérodiagnostic ne permet pas d’exclure totalement un
diagnostic de salmonellose (en cas de salmonellose mineures, d’infection récente…).

Résultats anormaux

Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

Anticorps de type O

Ils apparaissent vers le 8e jour de la maladie et disparaissent en 2 à 3 mois. Si le titre est >100, ils
témoignent d'une infection récente. Ils sont spécifiques de salmonella typhi ou salmonella
paratyphi A, B ou C.

Anticorps de type H

Ils apparaissent vers le 10-12e jour et persistent plusieurs années.

 s'ils sont présents en même temps que les anticorps de type O, cela signifie que l'infection
est récente (encore en cours). Une antibiothérapie précoce put empêcher l’apparition des
agglutinines O.
 s'ils sont les seuls détectés, ils peuvent révéler une infection ancienne (persistent pendant
des années) ou une vaccination par le TAB ; il peut aussi s'agir d'une infection récente
avec traitement antibiotique très précoce (qui a empêché l'apparition des anticorps de
type O). Chez une personne vaccinées, seules les anti-H persistent.

Le diagnostic sérologique peut être faussement positif dans diverses autres maladies infectieuses
(candidoses notamment) ou non infectieuses. Il peut être faussement négatif suite à un traitement
antibiotique. On estime que seuls 10 à 30 % des patients atteints présentent un test positif. En cas
de résultat positif, les examens devront être renouvelés et d’autre méthodes utilisées
(coproculture, hémoculture). Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes sont des maladies rares à
déclaration obligatoire en France.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Comment prévenir et traiter une fièvre typhoïde ?


La prévention repose sur

 Les mesures d'hygiène (lutte contre le péril fécal, hygiène de l'eau et des aliments) ;
 La vaccination anti typhoïdique nécessite une injection intramusculaire suivie d'un rappel
3 ans après. Elle offre un taux de protection de 60 % en zone d’endémie.*

Le traitement repose sur une antibiothérapie de 10 à 15 jours s’appuyant sur plusieurs


antibiotiques : céphalosporines de 3ème génération, fluoroquinolones,
aminopénicilline (pénicilline A), thiamphénicol ou du cotrimoxazole. De plus en plus de souches
sont résistantes à un ou plusieurs antibiotiques, notamment aux fluoroquinolones.

*On estime qu’il existe des porteurs sains de ces bactéries. Après guérison, entre 2 et 5 % des
individus continuent à héberger des Salmonella Typhi, qui sont excrétées épisodiquement dans
les selles et peuvent donc causer des cas secondaires.

Mis à jour le 03 mai 2017

Dosage des Anti-StreptoLysines O =ASLO


(Anticorps anti-streptococciques)
Ce test permet de déterminer si la personne a été récemment victime d’une infection à
streptocoque bêta-hémolytique du groupe A et donc aide au diagnostic de possibles
complications, principalement un rhumatisme articulaire ou une glomérulonéphrite.

Sommaire

1. Que sont les anti-streptolysines O ou anticorps anti-streptococciques (ASLO) ?


2. Pourquoi prescrire un dosage ASLO ?
3. Comment sont dosés les anticorps anti-streptolysines O (ASLO) ?
4. Dosage sanguin des ASLO
5. Taux positif de détection des ASLO
Que sont les anti-streptolysines O ou anticorps anti-
streptococciques (ASLO) ?
Les streptocoques bêta-hémolytiques produisent au cours de leur développement des substances
toxiques. Parmi ces dernières, la streptolysine O a la capacité de détruire les globules rouges.
Dans la majorité des cas, ces infections sont bien identifiées (en particulier depuis l’utilisation de
tests de diagnostic rapide des angines à streptocoque réalisés en routine) et traitées efficacement
avec des antibiotiques.

Mais quand cette infection ne provoque pas de symptômes identifiables, elle n’est pas traitée de
manière efficace et peut occasionner des complications : fièvres rhumatismales,
glomérulonéphrite (maladie rénale) en particulier chez les jeunes enfants. Elles se traduisent par
de la fièvre, de la fatigue, un essoufflement, des palpitations cardiaques, une diminution de la
production d’urine voire du sang dans les urines. Le cœur et les reins peuvent être touchés, un
gonflement des jambes ou une hypertension artérielle peuvent survenir. Mais ces symptômes ne
sont pas spécifiques à cette infection.

Pour déterminer si une personne a été récemment victime d’une infection à une bactérie appelée
streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (ou Streptococcus pyogenes ou S.pyogenes), on va
rechercher des anticorps spécifiques dirigés contre la streptolysine O. Ces anticorps sont produits
par l’organisme pour lutter contre la bactérie. Ces anticorps peuvent être détectés par des
analyses sanguines, c’est le dosage des ASLO.

Pourquoi prescrire un dosage ASLO ?


Les infections à Streptocoques du groupe A de Lancefield peuvent entraîner des complications
tardives telles que : le rhumatisme articulaire aigu, la glomérulonéphrite, l'endocardite
bactérienne, la scarlatine, l'érythème noueux… Ces infections donnent lieu à la production
d'anticorps, en particulier de type ASLO (Anti-StreptoLysine O). Face à des symptômes pouvant
faire penser à une fièvre rhumatismale ou une glomérulonéphrite (fièvre, douleurs thoraciques,
fatigue, essoufflement, œdèmes…) en particulier après un mal de gorge (une angine sans qu’un
test de diagnostic rapide n’ait été effectué), le dosage de ces anticorps permet d'affirmer l'origine
streptococcique des infections précédemment citées. Les anticorps antistreptolysines restent
détectables entre 4 à 6 semaines après avoir été infecté par le Streptocoques du groupe A. Le test
doit être effectué à deux reprises, avec un intervalle de 10-14 jours, pour voir s’ il y a une hausse
de la concentration en anticorps, une baisse ou si celle-ci reste la même.

Comment sont dosés les anticorps anti-


streptolysines O (ASLO) ?
Le dosage des anti-streptolysines O (ASLO) se fait via un prélèvement de sang veineux (en
général au pli du coude) avec garrot enlevé le plus rapidement possible. Des prélèvements
successifs (à trois semaines d'intervalle environ) peuvent être réalisés pour suivre l'évolution du
taux des anticorps. Le dosage sanguin des ASLO peut être associé au dosage des anticorps anti-
ADNase, un autre anticorps spécifique d’une infection par le streptocoque du groupe A.

Comment s’y préparer


Il est préférable d'être à jeun. Votre médecin pourra vous demander d’arrêter de prendre certains
médicaments avant le test. Les corticostéroïdes et certains antibiotiques peuvent réduire les taux
d’anticorps ASLO, et ainsi compliquer la confirmation du diagnostic. Vous devrez informer
votre médecin si vous prenez actuellement des médicaments.

Dosage sanguin des ASLO


Résultats normaux

Le seuil de positivité est fixé à 200 U ASLO/ml.

 Titre < 200 U ASLO /ml : non significatif d'une infection streptococcique
 Titre > 200 U ASLO /ml : significatif d'une infection streptococcique

Les ASLO apparaissent environ 10 jours après une infection aiguë, maximum vers le 30 ème jour,
taux résiduel après 6 mois. Un deuxième dosage après traitement antibiotique peut permettre
d'apprécier l'efficacité du traitement (diminution des taux).

Variations physiologiques

Dans 20 % des cas d'infections à Streptocoques A, les taux d'ASLO sont normaux. Le dosage
d'un autre type d'anticorps antistreptococciques (ASD, ASK) peut alors permettre ce diagnostic.

Taux positif de détection des ASLO


Interprétation

Un taux élevé d’anticorps ASLO signifie que le patient souffre peut-être d’une complication
post-streptococcique. Le test sera reproduit 10 à 14 jours plus tard pour confirmer les résultats.
Deux résultats négatifs signifient que les symptômes ne sont pas liés à une infection
streptococcique. Si les résultats montrent que le taux ASLO augmente, l’infection est
probablement récente. Si les taux diminuent, cela signifie qu’une infection s’est produite et
qu’elle est probablement guérie. La positivité des tests ne permet pas de prédire s’il y aura des
complications, ni de déterminer le type ou la gravité de la maladie.

Diagnostics possibles

Si les symptômes de a fièvre rhumatismale ou de la glomérulonéphrite sont présents, un taux


élevé d’ASLO aide à confirmer le diagnostic. Une élévation des ASLO s’observe en cas de :

 Rhumatisme articulaire aigu (RAA) ;


 Glomérulonéphrite aigue streptococcique (maladie du rein) ;
 Scarlatine ;
 Erythème noueux :
 Angines streptococciques (inconstamment) :
 Dans certains myélomes.

Certaines affections peuvent abaisser artificiellement le titre des ASLO : Une hyperlipémie, un
syndrome néphrotique, une hépatite.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Mis à jour le 21 avril 2017

Sérodiagnostic de la syphilis
Le sérodiagnostic de la syphilis est un examen consistant à rechercher dans le sang des
anticorps spécifiques à la maladie. Le sérodiagnostic permettra de déterminer le stade de
l'infection.

Sommaire

1. Qu'est-ce que la syphilis ?


2. Pourquoi prescrire un sérodiagnostic de la syphilis ?
3. Comment est posé le diagnostic de syphilis ?
4. Comment se déroule le prélèvement ?
5. Principe du sérodiagnostic de la syphilis
6. Résultats du sérodiagnostic de la syphilis
7. Quel est le traitement ?
8. Quelle est l’évolution de la maladie en cas d’absence de traitement ?
9. Comment prévenir la syphilis ?

Qu'est-ce que la syphilis ?


La syphilis est une maladie sexuellement transmissible relativement fréquente. Elle est due à la
bactérie Treponema pallidum. En recrudescence, elle se trouve au 3ème rang après
les candidoses et les chlamydioses. La syphilis évolue en 3 phases sur plusieurs mois (voire
plusieurs années), entrecoupées de phases asymptomatiques pendant lesquelles seul le diagnostic
sérologique est possible (recherche des anticorps spécifiques dans le sérum). La syphilis se
transmet par les rapports sexuels (vaginal, anal ou oral), par voie transplacentaire (syphilis
congénitale) ou exceptionnellement par contacts sanguins (piqûre, transfusion). Elle se manifeste
d'abord par un chancre au niveau des organes génitaux, puis par des atteintes des nerfs et des
viscères, parfois plusieurs années après la contamination.
La syphilis est très contagieuse avec 50 à 75 % de transmission à partir des lésions primaires
(chancre génital, anal, buccal…) ou secondaires (plaques muqueuses buccales, génitales ou
anales). La contamination peut survenir lors de tous rapports sexuels (y compris des rapports
oraux). Une mère infectée peut transmettre l’infection au fœtus avec des conséquences graves
pour l’enfant à naître.

L’incubation est de 21 jours en moyenne, mais peut survenir entre 0 et 90 jours.

Pourquoi prescrire un sérodiagnostic de la syphilis ?


En 2007, la Haute autorité de Santé a émis des recommandations de dépistage de la syphilis.
Votre médecin peut vous prescrire cet examen:

 Si vous êtes porteur d’un chancre (ulcération) sur les organes génitaux externes ou dans
la gorge. Le diagnostic de syphilis doit être systématiquement évoqué devant une
ulcération génitale, buccale ou anale (lésions buccales évocatrices de syphilis secondaire
: plaques fauchées, érosions, perlèche unilatérale). Une éruption cutanée de syphilis
secondaire peut mimer une toxidermie ou une virose.
 Si vous êtes suivi pour une autre infection sexuellement transmissible, vous êtes
considéré comme étant à risque d’infection et bénéficier d’un dépistage. Parmi les
personnes à risque, on inclut l’infection par le VIH, le diagnostic ou l’antécédent récent
de gonococcie, de blennorragie ou d’une autre IST, les contextes de comportement sexuel
à risque (de la personne ou de son partenaire), de prostitution, de viol, de rapports non
protégés (fellation comprise) avec plusieurs partenaires, les migrants en provenance de
pays d’endémie (Europe de l’Est…) et les prisonniers ;
 Si vous êtes enceinte, car une infection syphilitique non traitée peut atteindre le fœtus et
provoquer son décès (syphilis congénitale) ;
 Si vous vous plaignez de symptômes non spécifiques mais qui ressemblent à ceux d’une
syphilis active.

Si vous avez une activité sexuelle très intense et constatez une éruption cutanée ou une ulcération
sur l’appareil génital, vous devez consulter un médecin.

Comment est posé le diagnostic de syphilis ?


Les bactéries de la syphilis (tréponèmes) ne se cultivent pas. Le diagnostic repose ainsi sur
l’examen clinique, l’examen direct (diagnostic biologique) et le sérodiagnostic. La
séroconversion (moment où le diagnostic est possible par une prise de sang) a lieu au moment de
l’apparition du chancre.

Le diagnostic sanguin ne permet pas de distinguer les différents sous-types de bactéries


Treponema pallidum, il permet donc de poser le diagnostic de tréponématose (ensemble des
maladies provoquées par ces bactéries, dont la principale est la syphilis).

Le diagnostic permet également de dater l’infection en distinguant :

 Une syphilis précoce : L’infection date de moins d’un an, souvent dénuée de signes
cliniques. C’est la période durant laquelle le risque de contagion est le plus important. On
distingue une syphilis primaire (définie par la présence du chancre syphillitique), une
syphilis secondaire (caractérisée par des manifestations cliniques principalement au
niveau de la peau et des muqueuses) et d’une syphilis latente précoce (définie par une
sérologie positive depuis moins d’un an, sans signe clinique).
 Une syphilis tardive : L’infection date de plus d’un an. On distingue .la syphilis tertiaire
et la syphilis sérologique tardive (non datable ou datant de plus de 1 an). Dans ce cas, les
patients ne sont pas contagieux mais sont menacés de complications neurologiques :
syphilis neurologique parenchymateuse ou méningée asymptomatique. Un examen
neurologique complet pourra être pratiqué, ainsi qu’une ponction lombaire. Selon la
société française de dermatologie, "la décision thérapeutique est une affaire d’expert et le
patient devra être suivi régulièrement sur le plan clinique et sérologique". La prise en
charge est alors plus lourde : 32 injections IM de 2,4 millions d’unités de benzathine
pénicilline G, au lieu d’1 injection en cas de syphilis précoce.

Comment se déroule le prélèvement ?


Le dosage repose sur une prise de sang, en général au pli du coude. Il est préférable d'être à jeun.
On pourra recourir à des prélèvements successifs (à trois semaines d'intervalle environ) pour
suivre l'évolution du taux des anticorps.

Si vous avez déjà eu une syphilis, vous devez le signaler à votre médecin. Ces informations lui
permettront de vous prescrire les tests les plus appropriés pour diagnostiquer une nouvelle
infection.

Principe du sérodiagnostic de la syphilis


Le sérodiagnostic doit obligatoirement être basé sur 2 types de tests. Le dépistage doit se faire
par deux réactions obligatoire dont une au moins de chaque groupe :

Groupe 1 : tests non tréponémiques (TNT) : VDLR, RPR

Ces tests ne sont pas spécifiques et sensibles. Ils permettent d’affirmer la caractère actif de la
maladie.

Groupe 2 : tests tréponémiques (TT) : TPHA, FTA, EIA, WB

Plus spécifiques, ces tests restent positifs après traitement. Ils permettent de porter le diagnostic
de syphilis mais pas de distinguer une syphilis active d’une "cicatrice sérologique". Suite à une
infection, les anticorps restent dans l’organisme pendant des années, une infection ancienne
même traitée laissera donc toujours des anticorps et résultera en un test positif.

Les combinaisons les plus fréquentes sont le VDRL (Veneral Disease Research Laboratory) et
le TPHA (Treponema Pallidum Haemaglutination Assay). Le sérodiagnostic de la syphilis
permet de déterminer le stade de l'infection et la mise en place d'une antibiothérapie.

Résultats du sérodiagnostic de la syphilis


Les taux d'anticorps, exprimés en titres, sont variables selon le type de réaction effectué. Les
différents types d'anticorps recherchés apparaissant à des moments différents, ils permettront de
se situer chronologiquement dans l'évolution de la maladie. Nous prendrons l'exemple le plus
classique où sont réalisés VDRL et TPHA.
1er cas : Les 2 tests sont négatifs

Pas de syphilis ou contamination très récente (< 3 semaines, il n'y a pas encore d'anticorps). En
cas de doute, refaire un dosage 3 semaines plus tard. En cas de doute, le médecin pourra
prescrire d’autres tests spécifiques. En cas de suspicion de contamination récente, il pourra être
nécessaire de répéter la sérologie. Il faudra alors tenir compte du délai de séroconversion (3 à
5 semaines après la contamination, mais il existe des cas de 3 mois).

2ème cas : Les 2 tests sont positifs

Si les deux tests sont positifs, les résultats témoignent d’une tréponématose, selon le contexte et
les taux du VDRL, évolutive ou guérie. Les faux positif double restent très rares.

Infection TPHA VDRL


Syphilis en phase primaire évolué (taux qui augmentent au cours du
320 à 1280 2à8
temps)
10 240 à 16 à
Syphilis en phase secondaire (taux très élevés pour les 2 tests)
655 360 2 048
Syphilis en phase tertiaire (taux avec valeurs très variables) 1280 à 10240 8 à 32
Syphilis traitée tardivement, présence d'anticorps résiduels 160 à 1280 0à4

Si vous êtes diagnostiqué avec une syphilis, votre partenaire sexuel devra aller consulter et
recevoir un traitement si besoin. Attention également, une infection par la syphilis augmente le
risque de contracter une autre infection sexuellement transmissible, en particulier le VIH.

3ème cas : VDRL positif et TPHA négatif

Une réaction VDRL faussement positive, peut être liée à une autre pathologie, à une grossesse,
des suites d'une vaccination. La recherche d'un anticoagulant sera réalisée.

Il peut s’agir d’un faux positif ou syphilis primaire possible (demander un 2ème sérum). La
positivité du VDRL peut être liée à la présence d’anticorps anti-cardiolipide, lécithine et
cholestérol résultat de :

 Un dommage tissulaire transitoire lors d’infection comme une hépatite virale, une
mononucléose infectieuse, une toxoplasmose, un paludisme, une maladie de Lyme…
 Un dommage tissulaire persistant lors de maladie auto-immunes : lupus érythémateux,
polyarthrite rhumatoïde ;
 Une augmentation des auto-anticorps liée à l’âge ;
 Une dysprotéinémie : myélome, Waldenström ;
 Une grossesse.

4ème cas : VDRL négatif et TPHA positif

Ce résultat reflète une ancienne syphilis (cicatrice sérologique) ou au contraire une syphilis très
récente pour laquelle le deuxième type d'anticorps n'est pas encore apparu. Il existe quelques
faux positifs (en cas de maladies auto-immunes, réaction croisée avec la maladie de Lyme,
toxicomanie intraveineuse…). Un deuxième test est demandé.
Quel est le traitement ?
Il repose sur l'administration d'antibiotiques. La pénicilline G représente l'antibiotique de
référence. D'autres antibiotiques peuvent être utilisés en cas d'allergie à la pénicilline G
(macrolides, cyclines). Les modalités de traitement (en particulier la posologie) varient en
fonction du caractère primaire, secondaire ou tertiaire de la syphilis. Le traitement sera plus long
et plus lourd si l’infection est ancienne. Pour en savoir plus, découvrez notre article "Syphilis :
définition, symptômes et traitement".

Quelle est l’évolution de la maladie en cas d’absence de


traitement ?
En l’absence de traitement, la syphilis secondaire débute entre 3 et 6 semaines avec l’apparition
du chancre. L’éruption cutanée se guérit en quelques semaines ou mois et peut s’accompagner
d’autres symptômes (fièvre, angine…). En l’absence de traitement, elle peut évoluer sans
symptômes de manière latente ou vers une forme tardive dans un tiers des cas. L’infection peut
entraîner une altération des fonctions cardiaques, nerveuses, articulaires, osseuses… et affecter
presque toutes les parties du corps. Ce stade tertiaire peut évoluer vers un tableau final associant
démence, cécité, problèmes neurologiques, cardiaques et la mort.

Comment prévenir la syphilis ?


La prévention est primordiale. Elle passe essentiellement par des rapports sexuels protégés,
incluant l’utilisation du préservatif.

Mis à jour le 08 mars 2017

Diagnostic sérologique de la toxoplasmose


La toxoplasmose est une parasitose transmise généralement par l'ingestion de viande
animale contaminée ou d'oocystes chez le chat. Bénigne chez les personnes en bonne santé,
elle peut être grave chez des personnes immunodéprimées et chez les femmes enceintes. Le
diagnostic sérologique de la toxoplasmose est obligatoire tous les mois durant la grossesse
des femmes enceintes séronégatives.

Sommaire

1. Qu'est-ce que la toxoplasmose ?


2. Pourquoi prescrire un diagnostic sérologique de la toxoplasmose ?
3. Comment se déroule le prélèvement ?
4. Comment est posé le diagnostic sérologique de la toxoplasmose
5. Quel est le traitement de la toxoplasmose ?
6. Comment prévenir une infection par la toxoplasmose ?
Qu'est-ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une maladie due à une infection par un parasite : Toxoplasma gondii. Elle
peut se contracter en consommant de la viande contaminée mal cuite, des crudités mal lavées ou
de l’eau souillée. Dans la majorité des cas, cette infection est bénigne, asymptomatique ou
s'accompagne d'une fièvre, d'une fatigue et/ou d'une infection de type angine (syndrome
mononucléosique). Des formes plus graves existent chez les patients immunodéprimés et chez la
femme enceinte qui risque de contaminer son enfant par voie transplacentaire.

Pourquoi prescrire un diagnostic sérologique de la


toxoplasmose ?
C'est donc essentiellement chez les patients immunodéprimés et chez la femme enceinte que se
situe l'Intérêt du diagnostic sérologique de la toxoplasmose, c'est-à-dire la recherche et le dosage
des anticorps spécifiques anti-toxoplasme.

 Chez toute femme enceinte, le diagnostic sérologique est réalisé en début de


grossesse afin de savoir si elle est "protégée" ou non contre la toxoplasmose. En effet, s'il
existe des anticorps (concerne 70 % des femmes en âge de procréer) cela reflète une
ancienne infection et donc pratiquement aucun risque de transmission au bébé. Dans le
cas contraire, des mesures de précaution doivent être prises pour ne pas contracter la
maladie pendant la grossesse (consommation de viande bien cuite, attention aux chats qui
transmettent le parasite) et une surveillance sérologique sera effectuée tous les mois
jusqu'à la fin de la grossesse. Un prélèvement de liquide amniotique peut être parfois
effectué pour diagnostiquer une infection chez le fœtus.
 Chez un sujet immunodéprimé (patient séropositif, transplanté, sous chimiothérapie…),
une toxoplasmose peut se manifester avec des complications graves. Une réactivation
d'une ancienne toxoplasmose est également possible, d'où l'intérêt de surveiller les taux
d'anticorps chez ces patients. Un diagnostic sérologique sera demandé si la personne
présente des symptômes évoquant une infection oculaire ou cérébrale qui peut évoquer
une infection à toxoplasme
 Chez un transplanté, les kystes inclus dans l'organe du donneur, alors que le receveur
est séronégatif pour la toxoplasmose, peuvent entraîner un rejet du greffon et une
infection parasitaire classique.
Comment se déroule le prélèvement ?
La prise de sang se fait par ponction au niveau du pli du coude. Il n’est pas nécessaire d’être à
jeun. Plus rarement, un prélèvement du liquide céphalo-rachidien (par ponction lombaire) peut
être nécessaire. Chez la femme enceinte, il est parfois nécessaire de prélever un échantillon de
liquide amniotique en réalisant une amniocentèse.

Des prélèvements successifs (à trois semaines d'intervalle environ) peuvent éventuellement être
réalisés pour suivre l'évolution du taux des anticorps. Dans ce cas, il est fortement conseillé
d'effectuer ces dosages toujours dans le même laboratoire afin de pouvoir comparer les taux.

Comment est posé le diagnostic sérologique de la


toxoplasmose
Le diagnostic est posé grâce à la recherche d’anticorps, qui témoignent que l’organisme a été
exposé à la maladie : les immunoglobulines dites "Ig M" et "Ig G".

 Les anticorps de type Ig M apparaissent les premiers, vers la première ou la deuxième


semaine après contamination. Ils atteignent leur taux maximal vers les 2 mois, persistent
quelques mois, puis disparaissent vers le 9ème mois (parfois plus longtemps). Ils
permettent de refléter une infection récente. Des anticorps anti-IgM peuvent être produits
quand Toxoplasma gondii "dormant" est réactivé ou en cas d’infection chronique. Ces
anticorps sont les seuls produits par le fœtus. S'ils sont présents chez le nouveau-né, cela
indique une infection congénitale.
 Les anticorps de type Ig G apparaissent juste après les Ig M (environ 15 jours après la
contamination) et persistent indéfiniment à un taux assez faible. Leur mesure en Ul/mL
est un élément déterminant du sérodiagnostic de la toxoplasmose. Leur détection à un
taux relativement faible, sans Ig M, indique une immunité ancienne probable. En cas de
réinfection (chez un sujet immunodéprimé), le taux des Ig G ré-augmente brutalement.
 Les Ig A suivent la même courbe que les Ig M mais ne perdurent généralement pas au-
delà du 8ème ou 9ème mois.

D’autres diagnostics sont possibles :

 Une détection par biologie moléculaire dans lequel l’ADN deToxoplasma gondii est
possible dans le sang, le liquide céphalo-rachidien ou le liquide aminiotique.
 Un test d'avidité des IgG peut être effectué dans certains laboratoires pour confirmer
une infection à Toxoplasma gondi et faciliter la datation de l’infection. Le résultat de
cette analyse est exprimé en pourcentage, ou "indice d’avidité" : un indice inférieur à
20 % révèle plutôt une infection récente ; un pourcentage supérieur à 35 % indique que
l’infection est ancienne ; et entre 20 et 35 %, il faut renouveler le test quatre semaines
plus tard, pour pouvoir dater la contamination.

Interprétation des résultats du diagnostic sérologique de la toxoplasmose

En fonction des résultats, on pourra déterminer le diagnostic d’infection et son ancienneté.

IgM IgG Commentaires


Négative Positive Infection ancienne. La personne a été contaminée plus de 6 mois avant
l’analyse.
Négative Négative Pas d'infection ou infection très récente. Le patient est séronégatif.
Positive Négative Infection récente. Chez le nouveau-né, cela indique une infection congénitale
Infection chronique. Réactivation d’infection. Parfois, les IgM peuvent être
positifs plusieurs mois après la fin de l'infection. Cela veut dire que le malade
Positive Positive
a été contaminé moins de six mois avant l’examen (on parle de primo-
infection ou infection récente).

Pour les cas douteux, un deuxième dosage après 2 à 3 semaines permet, en fonction de
l'évolution des taux, de comprendre l'évolution de l'infection.

Quel est le traitement de la toxoplasmose ?


Chez les personnes n’ayant pas de problèmes immunitaires, aucun traitement n’est nécessaire
contre la toxoplasmose. Dans certaines situations, des prises en charge médicamenteuses sont
nécessaires :

 En cas de primo-infection pendant la grossesse

La femme sera adressée rapidement dans un service hospitalier pour une confirmation du
diagnostic et si besoin, une prise en charge adaptée. Si ce risque est faible, la femme est traitée
par un antibiotique (spiramycine ou Rovamycine) par cures de 10 jours par mois jusqu'à
l'accouchement. Ce traitement sans danger diminue de 60% les risques de transmission. Mais il
ne suffit pas si le risque d'atteinte foetale semble élevé ou si cette atteinte est prouvée par le
diagnostic prénatal de la toxoplasmose congénitale.

 Le fœtus présente une toxoplasmose congénitale confirmée par une analyse du


liquide amniotique

Une association de deux antibiotiques (pyriméthamine et sulfadiazine) est nécessaire. Cette


prescription est associée à une supplémentation d’acide folique pour éviter les carences.

 Une infection survient chez une personne immunodéprimée

En cas d’infection ancienne, un traitement préventif peut être nécessaire par un antibiotique
(cotrimoxazole). En cas d’une infection récente et d’une atteinte des organes, le traitement est le
même qu’en cas d’infection congénitale.

Comment prévenir une infection par la toxoplasmose ?


La prévention de l’infection par la toxoplasmose concerne principalement les personnes
immunodéprimées et les femmes enceintes. La prévention passe principalement par une hygiène
impeccable des mains, le nettoyage des fruits et légumes souillés de terre et pour les femmes
enceintes, l’évitement de certains aliments à risque. Certains conseils permettent de réduire le
risque d’infections :

 Se laver les mains correctement avec du savon pendant au moins une minute et se brosser
les ongles, en particulier après avoir touché de la viande crue ou des légumes souillés de
terre ;
 Eviter tout contact avec la terre, de jardiner ou au pire, porter des gants. Se laver les
mains après ;
 Laver les ustensiles de cuisine, les planches à découper et les surfaces après avoir
découpé de la viande crue ou des fruits ou légumes ;
 Rincer abondamment les fruits, légumes et crudités avec de l’eau claire pour enlever
toute trace de terre ;
 Bien cuire la viande à cœur, qu’il s’agisse d’une viande rouge ou blanche ;
 Eviter certains aliments pendant la grossesse : charcuterie crue, fumée ou salée, lait cru
(non pasteurisé) de vache ou de chèvre, moules, huîtres, mollusque crus… Plus
généralement, il faut éviter de manger des aliments ni cuits ni lavés.
 Avec un chat, laver son bac à litière tous les jours avec de l’eau chaude, en utilisant des
gants. Si vous êtes enceinte, demander à quelqu’un d’autre de s’occuper de cette tâche.
Laissez la litière dehors.

Mis à jour le 08 mars 2017

Sérologie du VIH ou Test de dépistage du


Sida
Le VIH est le virus de l’immunodéficience humaine. Cette maladie virale se transmet par
voie sanguine et sexuelle. Le test de dépistage du VIH/sida est le seul moyen de savoir si
l'on est porteur ou pas du virus. Préparation, délai et interprétation des résultats... Le point
avec Doctissimo.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le VIH ?


2. Pourquoi prescrire une sérologie du VIH ?
3. Comment est réalisé le test de dépistage du Sida ?
4. Résultats du dépistage sanguin du VIH
5. Variations pathologiques de contamination au VIH
6. Examens complémentaires si le test est positif
7. Comment prévenir l’infection par le VIH ?

Qu’est-ce que le VIH ?


Le virus de l’immunodéficience humaine (HIV) appartient à la famille des rétrovirus. Il en existe
deux types : HIV-1 et HIV-2. Il se transmet par voie sexuelle (84 % des personnes infectées) et
sanguine, et fragilise le système immunitaire. Le SIDA (Syndrome d'ImmunoDépression
Acquise) est la conséquence de l'infection au VIH non traitée.

L’infection au VIH ne présente pas de symptômes précis. En cas de contamination, certains


signes peuvent faire leur apparition (en général vers le 15e jour après contamination) : fièvre,
céphalée, adénopathies (gonflement de ganglions), éruption, douleurs à la gorge, ulcérations
buccales ou génitales, fatigue, diarrhée, candidoses.
Une personne séropositive peut aussi vivre pendant plusieurs années sans aucun symptôme.
Mais elle pourra quand même transmettre le virus.

Pourquoi prescrire une sérologie du VIH ?


La sérologie du VIH est demandée si la personne a des risques d’avoir été exposée au virus. Cet
examen est donc recommandé si :

 Vous avez eu des relations sexuelles non protégées avec une personne dont vous ne
connaissez pas le statut VIH ;
 Vous avez eu plusieurs partenaires sexuels (3 ou plus dans les 12 derniers mois) et que
vous n’avez pas utilisé de préservatif ;
 Vous avez une maladie sexuellement transmissible ;
 Vous êtes ou avez été toxicomane par voie intraveineuse (surtout s’il y a eu des échanges
de seringues avec d’autres toxicomanes) ;
 Vous êtes un professionnel de la santé et êtes exposé au sang ;
 Vous êtes enceinte ;
 Vous désirez un enfant ;
 Vous avez reçu une transfusion sanguine avant 1985 ou l’un de vos partenaires sexuels a
été transfusé avant cette date et a été testé positif ;
 Vous êtes un homme et avez eu des relations sexuelles non protégées avec un autre
homme.

Le test de dépistage du Sida est obligatoire pour tout donneur de sang, de sperme, de cellules ou
d’organes.

Comment est réalisé le test de dépistage du Sida ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux, en général au pli du coude. Il pourra être
éventuellement nécessaire d'effectuer un deuxième prélèvement de contrôle.

La sérologie du VIH permet de rechercher dans le sang la présence d’anticorps anti-HIV-1 et


anti-HIV-2, signe de l’infection. Ces anticorps sont présents dans le sérum en cas de primo-
infection à partir du 22e jour après la contamination et sont mis en évidence par des tests ELISA
mixtes.

Comment se préparer :

 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen ;


 Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.
Résultats du dépistage sanguin du VIH
Le dépistage est réalisé obligatoirement par 2 techniques différentes (2 tests ELISA ou 1 test
ELISA et 1 test rapide) :

 Si la recherche par les 2 techniques est négative, le sujet est séronégatif au VIH.
Dans le cas où un risque de contamination est possible, la recherche peut de nouveau être
effectuée tous les mois pendant les 3 mois suivant l'éventuelle contamination pour
considérer le résultat comme définitivement négatif.
 Si l'un des tests, ou les 2, est positif, un nouveau prélèvement est demandé pour
effectuer un test de confirmation : le test Western blot (test de confirmation de référence).
Un test est considéré comme positif si 2 anticorps gp41, gp 120 ou gp 160) sont associés
à au moins un anticorps protéines de core p55, p40, p24 ou p17 ou protéines
enzymatiques p66, p51 ou p31.
 Si le test de confirmation est positif, la séropositivité du sujet au VIH peut être
affirmée.
 Le 2e test peut à nouveau donner un résultat douteux : dans ce cas, un nouveau
prélèvement, un mois plus tard, peut être demandé afin de trancher entre une réelle
séroconversion (débutante lors du premier prélèvement d'où le doute sur le résultat), ou
une réaction négative : sujet séronégatif (le résultat douteux pouvant être dû à une
réaction non spécifique avec d'autres anticorps sans lien avec le VIH).

Variations pathologiques de contamination au VIH


Le risque de contamination au VIH augmente en cas d'antécédents de syphilis, d' hépatite B et C
ou de gonococcie anale.

Examens complémentaires si le test est positif


La prise en charge d’une personne séropositive comprend un examen clinique et biologique :

 Confirmation de la sérologie HIV sur un 2e prélèvement ;


 Charge virale (ARN VIH) ;
 Génotype VIH (mutations de résistance, sous-type viral) ;
 Hémogramme avec typage lymphocytaire CD4 et CD8 ;
 Dosage des enzymes hépatiques, glycémie, bilan lipidique ;
 Sérologies : hépatites A, B, C, syphilis, toxoplasmose, CMV ;
 Radiologies de thorax, électrocardiogramme ;
 Ostéodensitométrie en cas de facteur de risque de fracture ;
 Frottis vaginal, dépistage des condylomes, dysplasies et tumeurs ano-rectales.

Comment prévenir l’infection par le VIH ?


Le virus se transmettant par le sperme, les sécrétions vaginales et le sang, il est indispensable de
se protéger lors d’un rapport sexuel avec une personne dont on ne connait pas le statut VIH.
Le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger contre le VIH lors de rapports génitaux,
oro-génitaux et ano-génitaux.
Les toxicomanes par voie intraveineuse ne doivent pas échanger leurs seringues, aiguilles ou
matériel d’injection (coton, cuillère…) avec d’autres. Des kits stériles sont disponibles dans les
pharmacies.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Hépatite A
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Résultats

Conditions de prélèvement
 Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
 Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
Le virus de l'hépatite A est un virus qui se transmet par les eaux et les éléments souillés
(transmission orofécale), responsable d'hépatite aiguë. Dans de nombreux cas, l'infection peut
passer inaperçue ou se limiter à quelques symptômes peu spécifiques (fatigue, fièvre, syndrome
d'allure grippale). La sérologie permet de mettre en évidence des anticorps dirigés contre le virus
de l'hépatite A (anti-VHA) et ainsi d'affirmer le diagnostic d'hépatite aiguë A ; elle peut
permettre de montrer la trace d'une infection ancienne au virus, par exemple pour éviter une
vaccination chez un adulte avant un voyage dans un pays où la prévalence du virus est
importante. Les anticorps dosés peuvent être de type Ig M ou Ig G.

Résultats
 Ig M anti-VHA : détectés dans le sérum dès les premiers symptomes persistent 1 à 3 mois
preuve d'une infection aiguë et d'une contamination récente ;
 Ig G anti-VHA : apparaissent juste après les Ig M persistent toute la vie Intérêt
épidémiologique ou pour éviter une vaccination

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Sérologie de l'hépatite B
L’hépatite B est une infection virale qui touche le foie. Le virus se transmet par voie
sexuelle ou sanguine. Dans 90 % des cas, la maladie est asymptomatique. Pour le reste, les
symptômes peuvent être l’anorexie, une douleur au foie, des nausées et la jaunisse. Le test
de dépistage d'une hépatite B se fait sur une simple prise de sang. Le point sur cette analyse
et l'interprétation de vos résultats.

Sommaire
1. Qu’est-ce que l’hépatite B ?
2. Pourquoi prescrire une sérologie de l’hépatite B ?
3. Comment est réalisée la sérologie de l’hépatite B ?
4. Dépistage sanguin du virus de l’hépatite B
5. Comment prévenir l’infection par le VHB ?

Qu’est-ce que l’hépatite B ?


L’hépatite B est une maladie provoquée par le virus VHB. Elle est transmise par le sang et
ses dérivés : la salive, le sperme, les sécrétions vaginales et par la mère infectée à son nouveau-
né (La transmission placentaire reste exceptionnelle). Les personnes porteuses du virus ou de la
maladie sont potentiellement contagieuses.

Le virus de l'hépatite B est responsable d'une hépatite qui peut être aiguë ou chronique, avec
atteinte du foie plus ou moins importante pouvant aller jusqu'à la cirrhose ou le cancer primitif
du foie.

L’infection par le virus de l’hépatite B débute par une période d’incubation silencieuse
d’environ deux mois mais pouvant aller jusqu’à six mois. Après l’incubation, la phase aiguë de
la maladie est asymptomatique dans 90 % des cas. Chez les 10% restants, la malade peut se
manifester par une anorexie, des douleurs au niveau du foie, des nausées et la jaunisse (ictère).
Cette dernière peut durer plus d’un mois.

L’infection par l’hépatite B disparait le plus souvent spontanément et sans traitement.

Pourquoi prescrire une sérologie de l’hépatite B ?


La sérologie de l’hépatite B est prescrite chez les patients présentant des symptômes de la
maladie ou chez ceux ayant eu des comportements à risque les exposant au virus.

Comment est réalisée la sérologie de l’hépatite B ?


Le dosage des anticorps anti-hépatite B (anticorps anti-VHB) permet de prouver une
infection par le virus de l'hépatite B. Différents types d'anticorps sont recherchés (anti-HBs,
anti-HBc, anti-HBe ) ainsi que l'antigène HBs et l'antigène HBe. L'ensemble de ces marqueurs
doit permettre d'évaluer le stade de la maladie.

Le dépistage de l’hépatite B est réalisé grâce à une prise de sang au pli du coude.

Comment se préparer :

 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun ;


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dépistage sanguin du virus de l’hépatite B


Résultats

Ag HBs Ac anti-HBs Ac anti- HBc Ag HBe Ac anti-Hbe


Début hépatite B aiguë
+ - - puis + + -
Sujet contagieux
Convalescence
+ - + - +
Hépatite B aiguë
Fin de convalescence - + + - +
Forme ancienne - + + - +/-
Sujet vacciné - + - - -
Hépatite B chronique active + - + +/- -/+
Porteur chronique + - + - +/-

Comment prévenir l’infection par le VHB ?


Il existe un vaccin contre le virus VHB. En France, les recommandations ciblent
principalement les personnes à risque élevé. La vaccination est donc indiquée pour le personnel
hospitalier et des laboratoires, les hémodialysés, les personnes à risque, toxicomanes et
homosexuels, l’entourage de porteurs de la maladie, les nouveau-nés de mères AgHBS positives
et les voyageurs en pays d’endémie. Plus la vaccination est pratiquée tôt (avant 25 ans), mieux
elle protège contre le VHB.

Fait important, en France, la vaccination contre l’hépatite B est recommandée chez les bébés
à 2 mois, avec un rappel à 4 et à 11 mois (calendrier vaccinal).

Il est possible de réduire le risque d’infection grâce à quelques mesures de précaution :

 Se protéger avec un préservatif lors des rapports sexuels, surtout si vous avez plusieurs
partenaires.
 Ne pas utiliser un objet susceptible d’être recouvert de sang d’une personne atteinte de
l’hépatite B (brosse à dents, rasoir…).
 Le personnel soignant doit porter des gants et des vêtements de protection lorsqu’il
manipule des seringues ou d’autres objets coupants susceptibles d’être contaminés.
 Les toxicomanes doivent utiliser des seringues stériles à chaque injection et ne doivent
pas utiliser le matériel d’un autre toxicomane (seringue, cuillère, eau, coton).
Mis à jour le 07 septembre 2018

Hépatite C
Le virus de l’hépatite C est responsable d’affections aiguës souvent inapparentes,
asymptomatiques, et d’affections chroniques graves comme la cirrhose ou le cancer du
foie.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hépatite C ?


2. Pourquoi prescrire une sérologie de l’hépatite C ?
3. Comment est réalisée la sérologie de l’hépatite C ?
4. Dépistage sanguin du virus de l’hépatite C
5. Bilans à réaliser avant traitement
6. Suivi sous traitement
7. Comment prévenir un infection par le virus de l’hépatite C ?

Qu’est-ce que l’hépatite C ?


Le virus de l'hépatite C est un virus à ARN (qui utilise l’ARN comme matériel génétique)
appartenant à la famille des Flaviviridae. Il est responsable d'affections aiguës qui passent
souvent inaperçues car asymptomatiques, et d'hépatites chroniques assez fréquentes et parfois
graves (évolution vers la cirrhose et le cancer du foie possibles). Le virus de l’hépatite C se
transmet essentiellement par voie sanguine, mais également par voie sexuelle et péri-natale.

Pourquoi prescrire une sérologie de l’hépatite C ?


Le dépistage de l’hépatite C doit être prescrit :

 en cas de transfusion sanguine ou de transplantation d’organes avant 1992 ;


 face à un toxicomane intraveineux ;
 si le patient a reçu des facteurs de coagulation produits avant 1987 ;
 en cas d’hémodialyse ;
 en cas de maladie chronique du foie ;
 chez les enfants nés de mère atteinte de l’hépatite C ;
 chez les professionnels de santé et les personnes ayant été en contact avec le sang d’une
personne atteinte de l’hépatite C (par voie sexuelle ou partage de la même seringue) ;
 lors des dons de sang et d’organe.

Comment est réalisée la sérologie de l’hépatite C ?


Le dosage des anticorps anti-hépatite C (anticorps anti-VHC) permet de prouver une infection
par le virus de l'hépatite C.

Le dépistage de l’hépatite C est réalisé grâce à une prise de sang au pli du coude. Le dépistage
est possible à partir du premier mois après un épisode aigu. Les marqueurs de la cytolyse
(transaminases), de la cholestase (bilirubine conjuguée), de l’insuffisance hépatocellulaire
(facteur de la coagulation) et de la réponse immunitaire (numération de la formule sanguine ou
NFS et gammaglobulinémie) sont recherchés.

Les formes chroniques sont définies par une élévation prolongée des transaminases (supérieure à
6 mois). La ponction biopsie permet de distinguer les hépatites chroniques persistantes et les
hépatites chroniques actives. L’évolution vers la cirrhose (20 %) et les hépato-carcinomes est
fréquente.

Comment se préparer :

 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Des dosages répétés dans le temps peuvent s'avérer utiles pour suivre l'évolution de la maladie
ou pour confirmer un dépistage positif.

Dépistage sanguin du virus de l’hépatite C


Recherche d’anticorps anti-VHC négative

Cela signifie qu'il n'y a pas d'infection par le VHC ou que l’infection est trop récente pour être
dépistée au niveau sérologique (apparition des anticorps en moyenne 12 à 15 semaines après la
contamination, parfois plus).

Recherche d’anticorps anti-VHC positive

 Un deuxième test doit venir confirmer ce résultat ;


 Une surveillance des transaminases est réalisée deux fois par an. Si le dosage des
transaminases est perturbé, un traitement est alors envisagé.
 Si le patient présente des symptômes extra-hépatiques (glomérulonéphrites, vascularites,
cryoglobulines), un traitement est également envisagé.
 Ce résultat ne permet pas de distinguer les porteurs chroniques du virus des patients
immunisés et guéris de leur hépatite C.
 Une recherche sérologique positive chez des sujets "à risque" (polytransfusés,
toxicomanes, personnel de santé) devrait amener à effectuer également une sérologie
anti-virus de l'hépatite B et anti-VIH car les co-infections sont relativement fréquentes.
Bilans à réaliser avant traitement
Les personnes testées positives à l’hépatite C et ayant des transaminases élevées doivent réaliser
le bilan d’une maladie hépatique. La recherche d’une contre-indication à l’administration
d’interféron est également réalisée (mais l’utilisation de l’interféron contre l’hépatite C est très
rare de nos jours grâce aux antiviraux d’action directe).

La charge virale et le génotype du virus sont déterminés avant de débuter un traitement, à la fin
et à distance du traitement.

Suivi sous traitement


En cas d’utilisation d’interféron, il est possible de vérifier l’efficacité du traitement en dosant les
transaminases virale avant, pendant et après arrêt du traitement, puis à distance de celui-ci.

Après avoir normalisé les taux de transaminases, un dépistage de l’hépatite C est de nouveau
réalisé à l’arrêt du traitement, puis 6 mois après.

En cas d’utilisation d’interféron, la tolérance du traitement nécessite une NFS (numération de la


formule sanguine) tous les 15 jours pour surveiller une thrombopénie, une anémie ou une
neutropénie éventuelle et un bilan thyroïdien est prescrit tous les 3 mois : TSH, anticorps
antithyroïdiens.

En cas d’intolérance, le bilan est complété par le dosage des marqueurs de la cytolyse, de la
cholestase et un dosage du taux de prothrombine.

Comment prévenir un infection par le virus de l’hépatite C ?


Il est possible de réduire le risque d’infection grâce à quelques mesures de précaution :

 Se protéger avec un préservatif lors des rapports sexuels, surtout si vous avez plusieurs
partenaires.
 Ne pas utiliser un objet susceptible d’être recouvert de sang d’une personne atteinte de
l’hépatite C (brosse à dents, rasoir…).
 Le personnel soignant doit porter des gants et des vêtements de protection lorsqu’il
manipule des seringues ou d’autres objets coupants susceptibles d’être contaminés.
 Les toxicomanes doivent utiliser des seringues stériles à chaque injection et ne doivent
pas utiliser le matériel d’un autre toxicomane (seringue, cuillère, eau, coton, etc.).

Mis à jour le 24 avril 2017

Diagnostic sérologique de mononucléose


infectieuse
Le virus d'Epstein-Barr (EBV) est l'agent en cause de la mononucléose infectieuse. La
primo-infection fréquente chez les adolescents est le plus souvent accompagnée de fièvre,
maux de tête, fatigue… Transmise par la salive, on l’appelle ainsi la maladie du baiser.
Découvrez les techniques de diagnostic, les indications ainsi que des conseils sur
l’interprétation des résultats.

Sommaire

1. Qu'est-ce que le virus d'Epstein-Barr ?


2. Pourquoi demander un diagnostic biologique de mononucléose infectieuse ?
3. Comment se déroule le diagnostic biologique de mononucléose infectieuse ?
4. Comment détecter et dater une infection par le virus d'Epstein-Barr ?
5. Techniques du test et sérologie du virus d'Epstein-Barr
6. Résultats normaux
7. Variations pathologiques du test et sérologie anti-EBV
8. Des risques rares de complications
9. Pas de prévention, ni de traitement spécifique

Qu'est-ce que le virus d'Epstein-Barr ?


Virus de la mononucléose infectieuse, il peut être facilement diagnostiqué par des examens
sérologiques. Sa réaction virale peut entraîner des syndromes lymphoprolifératifs (type
lymphomes). La mononucléose infectieuse survient généralement chez l'adolescent. Le virus
d'Epstein-Barr est transmis par échange salivaire d'où son surnom de maladie du baiser.

Le virus d’Epstein-Barr appartient à la même famille que le virus de l’herpès. Le virus d'Epstein-
Barr fait partie des virus humains les plus communs. Il infecte 80-90 % des adultes dans le
monde. Chez les enfants, il ne provoque aucun symptôme mais chez les adolescents et les
adultes, il provoque la mononucléose infectieuse dans 35 à 50 % des cas. La contamination
se fait par la salive ou les sécrétions respiratoires supérieurs.

Après exposition au virus, la période d’incubation dure plusieurs semaines. L’infection se


résout normalement chez une personne immunocompétente mais le virus entre ensuite en
dormance. Le virus reste à vie dans l'organisme, se réactivant de manière périodique, mais reste
silencieux (comme le virus de l’herpès).

Pourquoi demander un diagnostic biologique de


mononucléose infectieuse ?
Votre médecin vous prescrira un test de diagnostic de la mononucléose si vous présentez des
symptômes qui peuvent évoquer une telle infection : fièvre, mal de gorge, ganglions
lymphatiques enflés, mal de tête, fatigue, raideur de la nuque, parfois hépato/splénomégalie…
L’âge est à prendre en compte par votre médecin car cette infection est très courante chez les
adolescents âgés de 15 à 17 ans, se propageant par la salive.

Il peut également être prescrit chez une femme enceinte présentant des symptômes grippaux. Le
but est alors de pouvoir la distinguer d’une infection à CMV ou à HSV ou encore à Toxoplasma
gondii, qui sont autant d’infections pouvant causer des complications chez le nouveau-né. Au
contraire, une infection à EBV, qui n’affectera pas le bébé.

En cas d’une augmentation du volume de la rate (splénomégalie), il peut être important de


diagnostiquer une infection par EBV, car cette infection peut engendrer une rupture de la rate,
contrairement à une autre cause infectieuse. Ainsi, les personnes infectées par une mononucléose
infectieuse ne doivent pas pratiquer de sport de contact pendant plusieurs mois pour éviter une
telle complication.

Comment se déroule le diagnostic biologique de


mononucléose infectieuse ?
L’analyse se base sur un échantillon veineux. Il est préférable d'être à jeun. Le sang est prélevé à
l’aide d’une aiguille au pli du coude. Au préalable, le site du prélèvement sera nettoyé avec un
antiseptique, une bande élastique sera serrée autour du biceps pour faire ressortir la veine.
L’aiguille sera insérée dans la veine et le sang collecté dans un flacon ou un tube, qui sera
envoyé au laboratoire pour analyse.

L’analyse détecte la présence d’anticorps aux antigènes EBV. Parce qu’il y a très peu d’anticorps
au début de la maladie, l’analyse se sang pourra être répétée dans les 10 à 14 jours suivants.

Comment détecter et dater une infection par le virus


d'Epstein-Barr ?
L’analyse se base sur la recherche d’anticorps spécifique témoignant d’une infection au virus.
Les anticorps anti-EBV sont recherchés dans le cas d’une MNI symptomatique (avec un MNI
test négatif), ou chez une femme enceinte avec des symptômes grippaux.

Il existe plusieurs anticorps anti-EBV : les IgM et IgG dirigées contre la capside du virus (VCA),
des IgG dirigées contre l’antigène précoce D (EAD) de l’EBV et des anticorps anti antigène
nucléaire (EBNA).

Lors d’une première infection, chacun de ces anticorps apparaît et disparaît selon un timing
propre :

 Les IgM anti-VCA apparaissent en premier et disparaissent ensuite après 4 à 6 semaines ;


 Les IgG anti-VCA apparaissent en 1 semaines en cas d’infection, sont maximum 2 à 4
semaines après l’infection, puis diminuent et se stabilisent en restant présents à vie.
 Les anticorps anti-EAD apparaissent à la phase aiguë de l’infection et tendent ensuite à
disparaître en 3 à 6 mois; 20% des infectés restent positifs plusieurs années après leur
primo infection ;
 Les anticorps anti-EBNA apparaissent après la phase aiguë. Ils se développent 2 à 4 mois
après la première infection et restent présents à vie. Ils peuvent être indétectables chez les
personnes âgées ;
 Les Igm hétérophiles (MNI test) recherche des anticorps hétérophiles. Il existe des faux
positifs fréquents chez les enfants ;
 Les IgG anti-EA sont des marqueurs non fiables de la primo-infection (hors
nomenclature).

S’appuyant sur les caractéristiques de ces anticorps, on peut grâce à des tests de détection pour
chacun, déterminer le stade de l’infection : en cours, récente ou passée.

Techniques du test et sérologie du virus d'Epstein-Barr


Recherche d'anticorps hétérophiles de la mononucléose infectieuse : MNI-test
(réaction sur lame)

Test rapide qui permet de mettre en évidence la présence d'anticorps anti-Epstein-Barr virus. Ce
test permet de confirmer un diagnostic de mononucléose infectieuse lorsque la symptomatologie
n'est pas très nette (en général les signes sont assez peu spécifiques, on parle de syndrome
mononucléosique : fièvre, fatigue, angine).

Réaction de Paul Bunnel Davidsohn

Comme le précédent, ce test permet de mettre en évidence la présence d'anticorps anti-Epstein-


Barr virus. Il présente l'avantage d'être plus spécifique (le MNI Test peut parfois donner des
résultats faussement positifs) et peut donc servir à contrôler un MNI-test positif.

Recherche d’anticorps spécifiques anti-EBV :

Immonufluorescence indirecte

Elle permet la recherche d'anticorps VCA ou anti-EA.

Sérologie anti-EBV

Elle permet un diagnostic de certitude d'infection au virus Epstein-Barr, avec dosage (titrage) de
différents types d'anticorps (IgG-VCA, IgM-VCA, IgG-EBNA, IgG-EA). En fonction des titres
relatifs des différents anticorps, il sera possible de distinguer une infection récente ou ancienne.

Résultats normaux
On peut considérer qu’un résultat normal signifie qu'aucun anticorps EBV n’est retrouvé dans
votre sang. Cela veut dire que vous n'avez jamais été infecté par le virus Epstein-Barr et que
vous n'avez donc pas la mononucléose infectieuse. Toutefois, vous n’êtes pas protégée contre
cette infection et pouvez toujours être infecté(e) à l'avenir.

Variations pathologiques du test et sérologie anti-EBV


IgG VCA IgM VCA IgA VCA IgG EBNA IgG EA
Négatif, pas de mononucléose infectieuse <5 <5 <5 <5 <5
Primo-infection 80-1280 10-640 5-40 <5-10 5-160
Infection ancienne 40-640 <10 5-10 20-320 5-10
Lymphome de Burkitt 320-2560 <10 5-40 80-1280 10-1280
Cancer du nasopharynx 640-5120 <10 160-2560 80-1280 80-1280

Des risques rares de complications


La réactivation du virus est rarement grave sauf chez les patients immunodéprimés (patients
atteints du sida, receveurs d’organes…). Chez ces derniers, une primo-infection ou une
réactivation du virus peut s’avérer grave.

La complication la plus fréquente est la rupture de la rate. Viennent ensuite les complications
comme des troubles de la respiration, une jaunisse, une éruption cutanée, une pancréatite,
encéphalite…Plus rarement encore, ce virus peut être associé à des cancers comme le lymphome
de Burkitt et les cancers nasopharyngés.

Pas de prévention, ni de traitement spécifique


Il n’existe pas de moyen de prévention contre une infection par ce virus très largement
répandu dans le monde. La primo-infection peut causer différents troubles mais sa réactivation
est normalement dénuée de symptômes (pour les personnes immunocompétentes). Après avoir
contracté une fois la mononucléose infectieuse, on ne peut pas l’avoir de nouveau. Le virus peut
être réactivé (et donc infectieux) mais sans ressentir le moindre symptôme.

Les symptômes disparaissent d’eux-mêmes en un ou deux mois. Le traitement est donc


symptomatique et s’accompagne de conseils visant à éviter une rupture de la rate : pas de sport
de contact, pas de soulèvement de charges lourdes…

Mis à jour le 07 septembre 2018

Acide Lactique
L'acide lactique ou lactate (forme ionisée de l'acide lactique) est produit essentiellement
par les muscles, la peau et les globules rouges surtout en situation de manque d'oxygène.
Une accumulation excessive de lactate dans le sang (>5mmol/L) entraine une acidose
lactique. Découvrez les techniques de prélèvement, les indications ainsi que des conseils sur
l’interprétation des résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’acide lactique ?


2. Pourquoi prescrire un dosage d’acide lactique ?
3. Comment est dosé l’acide lactique ?
4. Dosage sanguin de l’acide lactique
5. Dosage dans le liquide céphalo-rachidien de l’acide lactique
6. Taux d’acide lactique élevé dans le sang (hyperlactacidémie)
7. Comment améliorer le symptôme traduit par une élévation de l’acide lactique ?
Qu’est-ce que l’acide lactique ?
L’acide lactique est formé à partir de l'acide pyruvique sous l'action d'une enzyme, la lactate
déshydrogénase. Une réaction qui se déroule surtout dans le cœur, les muscles, les reins, la peau,
les hématies (globules rouges) en cas de manque d’oxygène. Il est habituellement présent en
faible quantité dans le sang. Un volume important de lactate (forme ionisée de l’acide lactique)
dans le sang peut entraîner des complications.

Ce mode de production de l’énergie est choisie par l’organisme lorsque les concentrations en
oxygène sont insuffisantes ou que les mitochondries (normalement mobilisées pour produire de
l’ATP, source principale d’énergie des cellules, s’il y a suffisamment de glucose et d’oxygène)
ne fonctionnent pas correctement. Mais ce processus anaérobie produit de l’acide lactique qui
peut rapidement s’accumuler. Si les concentrations augmentent dans le sang (hyperlactacidémie),
le corps peut la compenser… jusqu’à un certain niveau. Si l’acidose est trop sévère, la variation
de pH peut alors causer des symptômes comme une faiblesse musculaire, une respiration rapide,
des vomissements, des sueurs voire un coma.

Pourquoi prescrire un dosage d’acide lactique ?


Un dosage de l’acide lactique est demandé en cas de signes d’hypoxie (respiration rapide, sueurs,
pâleurs, faiblesse musculaires, douleurs abdominales…) ou d'autres maladies qui peuvent causer
un excès de production ou un défaut d'élimination de lactate dans le sang, en cas de suspicion de
pathologie cardiaque (infarctus, insuffisance cardiaque), insuffisance rénale ou diabète non
contrôlé. Cet examen peut être couplé à d’autres et peut nécessiter une confirmation en cas de
résultat élevé.

Ce dosage peut être associé à la mesure des gaz du sang, en particulier en cas d’hypoxie. Cet
examen permet d’établir l’équilibre acido-basique et l’oxygénation. Le dosage de l’acide lactique
peut aussi être couplé à un dosage du pyruvate (un métabolite également impliqué dans la
production d’énergie) et/ou avec d'autres tests tels que le dépistage métabolique. En cas de prise
en charge en urgence, un dosage régulier permet d’évaluer une réponse au traitement pour des
patients souffrant de troubles cardiaques ou respiratoires.

Si le patient présente des signes de méningite (maux de tête important, fièvre, perte de
connaissance…), le dosage de l’acide lactique dans le sang pourra être couplé à un dosage dans
le liquide céphalo-rachidien, afin de pouvoir distinguer une méningite bactérienne, une
méningite virale ou l’absence de méningite, et donc de pouvoir décider du traitement adéquat
(antibiothérapie en cas d’infection bactérienne).

Comment est dosé l’acide lactique ?


Pour le dosage sanguin

Le dosage du lactate se fait le plus souvent dans le sang veineux. Mais il peut également être
réalisé à partir de sang artériel en particulier si le dosage de lactate est couplé aux gaz du sang.

Le prélèvement de sang veineux, au pli du coude sans garrot, ou prélèvement de sang artériel, au
poignet. Le tube de prélèvement contient un anti glycolytique.

Pour le dosage dans le LCR (liquide céphalorachidien)

Le prélèvement de liquide céphalo-rachidien se fait à partir d’une ponction lombaire. Le


prélèvement nécessite un recueil non souillé de sang par ponction lombaire des espaces sous-
arachnoïdiens.

Comment se préparer

Le jour du rendez-vous, le patient devra être à jeun et éviter les efforts physiques. Un repos
allongé d’une quinzaine de minutes est préconisé avant le prélèvement. Il convient de préciser si
vous avez d'éventuels traitements en cours.

Dosage sanguin de l’acide lactique


Les taux normaux d’acide lactique dans le sang dépendent de l’âge, de la qualité du sang
(veineux ou artériel). On considère qu’en moyenne, il doit être inférieur à 1,65 mmol/L chez le
nouveau-né (prélèvement capillaire), 2,85 mmol/L chez les adolescents de moins de 15 ans
(prélèvement veineux) et 2,00 mmol/L chez les adultes (prélèvement veineux).

Résultats normaux

Valeurs normales de l'acide lactique dans le sang - (mg/L x 0,011 = mmol/L)

Mg/L Mmol/L
Nouveau-né (capillaire) 90-150 1,00-1,65
Sang veineux < 15ans 90-260 1,00-2,85
Sang veineux adulte 50-180 0,55-2,00
Sang artériel adulte 30-110 0,33-1,20
LCR nouveau-né 145-280 1,60-3,10
LCR enfant, adulte 100-220 1,10-2,40

Variations physiologiques

Un effort physique ou la digestion peuvent conduire à une élévation temporaire d’acide lactique
dans le sang.
Les médicaments à base de paracétamol, de barbituriques, de salicylés ou de biguanides peuvent
influer sur les résultats de l’examen. Une augmentation peut être également causée par certains
médicaments comme la metformine (Glucophage® largement prescrit aux diabétiques) et
l’isoniazide (traitement anti-tuberculeux).

Une augmentation peut être mise en évidence en cas de carence en thiamine (vitamine B1).

Dosage dans le liquide céphalo-rachidien de l’acide lactique


Résultats normaux

Valeurs normales de l'acide lactique dans le liquide céphalorachidien (LCR) : 0,89 à 1,66 mmol/l
soit 80 à 150 mg/l

Taux d’acide lactique élevé dans le sang (hyperlactacidémie)


Interprétation

Une augmentation d’acide lactique dans le sang (acidose lactique) traduit un problème
d’oxygénation des tissus. Cette mauvaise oxygénation peut être liée à une carence en vitamine
B1, une insuffisance en oxygène (problème respiratoire, cardiovasculaire, hépatique…), un
syndrome de Reye, un infarctus du myocarde, la prise de certains médicaments. Il peut
également témoigner d’une intoxication (consommation trop élevée d’alcool, d’oxyde de
carbone, de cyanure…). La concentration en lactate peut également être augmentée en cas de
maladies héréditaires du métabolisme et de maladies mitochondriales. Le plus souvent,
l’augmentation du taux de lactate est corrélée à la sévérité de la maladie. Mais un excès de
lactate ne permet pas de poser un diagnostic, il faut d’abord rechercher la cause de cette
augmentation.

Lorsqu’on constate une augmentation importante dans le liquide céphalo-rachidien du taux en


lactate, on suspecte alors une méningite bactérienne ou fongique. Une concentration normale ou
peu élevée est plus souvent rencontrée pour les méningites virales.

Acidose lactique de type A et B

On peut distinguer deux types d’acidose lactique :

- Acidose lactique de type A due à une diminution de l’oxygène disponible pour les tissus, qui
résulte d’une captation inadéquate d’oxygène par les poumons (problèmes respiratoires) et/ou
une diminution du flux sanguin (problèmes cardiovasculaire ou hémorragie).

- Acidose lactique de type B due à une production de lactate augmentée sans lien avec un déficit
en oxygénation (infection bactérienne, leucémie…) et/ou une diminution de l’élimination du
lactate par l’organisme (problème hépatique, insuffisance rénale) ou une maladie congénitale du
métabolisme ou une maladie mitochondriale.

Souvent, l’hyperlactacidémie résulte à la fois des deux mécanismes : excès de production et


défaut d’élimination.

Diagnostics possibles
 Etats de choc (choc toxi-infectieux, hémorragique, cardiogénique), anémie importante,
insuffisance ventriculaire.
 Intoxications : alcool, méthanol, éthylène glycol, oxyde de carbone, cyanures.
 Médicaments : biguanides, salicylés, paracétamol, barbituriques.
 Maladies diverses : diabète, carence en vitamine B, insuffisance respiratoire, insuffisance
rénale, cardiovasculaire, hépatique, leucémie, syndrome de Reye, infarctus du myocarde.
 Perfusions importantes de glucose, injection sur-dosée d'insuline
 Certaines maladies génétiques, en particulier des déficits enzymatiques congénitaux
(glycogénoses de type I, anomalies du métabolisme des acides aminés ou des acides
gras).

Comment améliorer le symptôme traduit par une élévation


de l’acide lactique ?
Un taux élevé de lactacte dans le sang n’est pas une maladie en soi, mais le signal d’un problème
métabolique. Si vous connaissez l’origine de cette augmentation de lactate, le plus important est
donc de bien suivre la prise en charge qui vous a été prescrite : suivre le traitement antibiotique
en cas d’infection bactérienne, contrôler régulièrement votre glycémie en cas de diabète, éviter
l’alcool en cas d’intoxication alcoolique… En cas d’augmentation transitoire (état de choc,
infection virale), ce taux reviendra à la normale après une certaine période de repos.

Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Mis à jour le 21 avril 2017

Acide pyruvique = pyruvate


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sans garrot, ou de sang artériel (au
poignet).
Le tube de prélèvement contient un anticoagulant.
Etre à jeun et au repos (pas d'effort physique avant le prélèvement).
Indiquer d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
L'acide pyruvique provient de la dégradation du glucose par l'organisme. Son taux est corrélé à
celui du lactate et à la concentration en vitamine B1. Il peut être intéressant d'évaluer le rapport
Lactate / Pyruvate
Valeurs normales
40 à 60 µmol /l soit 3.5 à 6 mg /l
rapport Lactate / Pyruvate < 10 / 1

Variations physiologiques et pathologiques


 Augmentation :
Lors de la digestion
Après un effort musculaire
Dans les carences en vitamine B1 (avec troubles neurologiques)
Dans l'acidose diabétique
Vomissements acétoniques
Toxicoses du nourrisson

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Acide urique
L’acide urique est issu de la dégradation dans l’organisme de protéines endogènes (propres
à l’organisme) ou provenant de l’alimentation. Un taux élevé d’acide urique dans le sang
peut être à l’origine d’une goutte.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’acide urique ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’acide urique ?
3. Comment est dosé l’acide urique ?
4. Dosage sanguin de l’acide urique : acide urique sanguin ou uricémie
5. Dosage urinaire de l’acide urique : acide urique urinaire
6. Variations physiologiques
7. Taux d’acide urique élevé dans le sang (hyper-uricémie)
8. Taux d’acide urique bas dans le sang (hypo-uricémie)
9. Taux d’acide urique élevé dans les urines
10. Taux d’acide urique bas dans les urines
Qu’est-ce que l’acide urique ?
L’acide urique est un déchet issu de la dégradation de molécules azotées, appelées purines. Ces
dernières sont essentielles au renouvellement de l’ADN et de l’ARN des cellules mortes. On en
trouve beaucoup dans la bière et les crustacés.

Pourquoi prescrire un dosage de l’acide urique ?


Le dosage de l’acide urique est prescrit en cas de suspicion de goutte (quand le patient souffre de
douleurs articulaires au niveau du gros orteil, là où débutent les crises de goutte). Cet examen
peut aussi être demandé en cas de dysfonctionnement rénal, de calculs rénaux, de grossesse et
chez les personnes en surpoids (ou celles ayant un régime alimentaire riche en purines).

Comment est dosé l’acide urique ?


L’acide urique s’obtient grâce à une prise de sang (en général au pli du coude) ou par un recueil
d’urines de 24 heures sur antiseptique.

Comment se préparer :

 Au dosage sanguin : le prélèvement sanguin se fait à jeun et de préférence au repos.


 Au dosage urinaire : recueillir les urines du lever au lever le lendemain. Prélever l'urine
dans un récipient (donné par le laboratoire) conservé à basse température, sur
antiseptique.
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte
de mutuelle.

Dosage sanguin de l’acide urique : acide urique sanguin ou


uricémie
Résultats normaux

mg/l µmol/l
Nouveau-né 20 - 35 120 - 210
Enfant 20 - 50 120 - 300
Femme 25 - 60 150 - 360
Homme 35 - 70 210 - 420

Les valeurs peuvent varier en fonction de la technique utilisée par le laboratoire d'analyses
médicales. Elles sont précisées à côté des résultats.

Dosage urinaire de l’acide urique : acide urique urinaire


Résultats normaux

400 à 800 mg/24 h soit 2,4-4,8mmol/24 h


Variations physiologiques
Le taux d’acide urique peut varier en fonction :

 de l’âge : les valeurs sont plus faibles chez les enfants (- 20 %) ;


 du sexe : les valeurs sont plus faibles chez les femmes (-20 %) ;
 d’une grossesse : le taux diminue (- 25 %) jusqu’au 6e mois ;
 du poids : le taux augmente chez les personnes obèses.

Taux d’acide urique élevé dans le sang (hyper-uricémie)


On parle d’hyper-uricémie quand le taux est supérieur à 70 mg/L.

L’hyper-uricémie peut être liée à une augmentation de la production d’acide urique provoquée
par :

 une goutte juvénile


 un régime anormalement riche en purines (bière et crustacés)
 une hémopathie
 un cancer
 un psoriasis
 des traitements cytolytiques
 l’alcoolisme
 une hypoxie
 une glycogénose

L’hyper-uricémie peut être liée à une diminution de l’excrétion d’acide urique provoquée par :

 une insuffisance rénale chronique


 un état de déshydratation
 un diabète insipide
 une acido-cétose diabétique
 un jeûne prolongé
 une hyperlactacidémie (alcool, hypoxie)
 des médicaments : diurétiques, salicyclés, furosémide, chrolothiazide, pyrazinamide,
éthambutol, acide nicotinique, lévadopa, indométacine, cyclosporine A, bêtabloquants,
théophylline.

Taux d’acide urique bas dans le sang (hypo-uricémie)


On parle d’hypo-uricémie quand le taux est inférieur à 25 mg/L.

Un taux bas d’acide urique dans le sang peut être le signe :

 d’une insuffisance hépatique sévère avec diminution de la synthèse d’acide urique ;


 d’une augmentation importante de l’élimination urinaire lors des tumeurs (cancers
pulmonaires), des lymphomes hodgkiniens et du syndrome de Fanconi ;
 d’une sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique ;
 de la prise de médicaments hypo-uricémiants (allopurinol, produits iodés, anti-vitamines
K, phénylbutazone).
Taux d’acide urique élevé dans les urines
Un taux élevé d’acide urique dans les urines peut être le signe :

 d’une leucémie myeloïde chronique, d’un lymphosarcome, myélome, ou d’une


polyglobulie
 de la maladie de Wilson
 de certaines tumeurs (cancer pulmonaire)
 du syndrome de Fanconi

Taux d’acide urique bas dans les urines


Un taux bas d’acide urique dans les urines peut être le signe :

 d’une goutte
 d’une glomérulonéphrite chronique
 d’une collagénose
 d’une glomérulonéphrite

Mis à jour le 03 mars 2017

Ammoniaque
L'ammoniaque est un constituant toxique, transformé en urée par le foie et éliminée sous
cette forme via les urines. Quand on suspecte son augmentation, il doit être mesuré en
urgences car sinon il peut affecter différents organes dont le cerveau. Découvrez les
techniques de prélèvement, les indications ainsi que des conseils sur l’interprétation des
résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’ammoniaque ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’ammoniaque ?
3. Comment est dosée l’ammoniaque ?
4. Dosage sanguin de l’ammoniaque (ammoniémie)
5. Dosage urinaire de l’ammoniaque (ammoniurie)
6. Taux d’ammoniaque élevé
7. Taux d’ammoniaque bas
Qu’est-ce que l’ammoniaque ?
L'ammoniac est une molécule contenant des atomes d'azote et d'hydrogène (NH3). Il est produit
par les bactéries intestinales ou par les cellules de l’organisme au cours de la dégradation des
protéines alimentaires.

Il s'agit d'un constituant important dans l'équilibre des charges positives et négatives de
l'organisme pour le maintien du pH. Mais il constitue un élément toxique qui doit rapidement
être transformé et éliminé. Dans l'eau, l'ammoniac devient ainsi l'ion ammoniaque NH4+, un ion
toxique transformé en urée par le foie et éliminé sous cette forme dans les urines.

En cas d’excès (hyperammoniémie), cet élément peu affecter le cerveau (on parle
d’"encéphalopathie hépatique") et peut entraîner des confusions (troubles psychiatriques),
une léthargie et parfois même un coma.

Pourquoi prescrire un dosage de l’ammoniaque ?


Lorsqu'on suspecte une augmentation de l'ammoniaque, il est urgent de réaliser un prélèvement
de sang ou d'urines pour mesurer ses valeurs, car il est très toxique. Cet examen est prescrit :

 Chez un nouveau-né, en cas de vomissement, d’irritabilité, de fatigue importante durant


les premiers jours de la naissance.
 Chez un adulte en cas de pertes de conscience ou de changement de comportements,
désorientation, perte de sommeil, coma…
 Chez les patients souffrant d’une maladie hépatique stable mais dont l’état empire.

Schématiquement, la prescription permet d’aider le médecin à poser un diagnostic lorsqu’il


soupçonne une insuffisance hépatique (qui traduit la moins bonne capacité du foie à dégrader
l’ammoniaque), une réduction du flux sanguin hépatique (l’ammoniaque peine alors à atteindre
le foie pour y être dégradé), une encéphalopathie hépatique (la conséquence cérébrale d’un taux
élevé d’ammoniaque dans le sang), un syndrome de Reye (situation qui se traduit par une
élévation de l’ammoniémie et une chute de la glycémie et qui affecte le sang, le cerveau et le
foie), un trouble du cycle de l’urée (qui limite la transformation d’ammoniaque en urée), une
insuffisance rénale (les reins ne sont plus capables d’éliminer l’urée) ou à juger de l’efficacité
d’un traitement d’encéphalopathie hépatique.

Comment est dosée l’ammoniaque ?


Pour le dosage sanguin

Le prélèvement de sang artériel se fait en général au poignet (artère radiale) ou au pli de l’aine
(artère fémorale). Le dosage de sang veineux se fait au niveau du pli du coude, de préférence à
jeun. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant (EDTA, héparine) et doit être conservé
dans la glace pour éviter les erreurs par excès, avant d'être amené le plus vite possible au
laboratoire.

Pour le dosage urinaire


Les urines doivent être recueillies sur 24 heures recueillies sur HCI. Ce dosage ne peut se faire
en cas d’infection urinaire à germes uréolytiques, des germes capables de transformer l’urée en
NH3.

Comment se préparer à l’examen ?

Il convient d’indiquer d'éventuels traitements en cours car certains médicaments peuvent


modifier les résultats et si vous souffrez de maladies infectieuses ou chroniques. Il est
généralement demandé d’être à jeun.

Dosage sanguin de l’ammoniaque (ammoniémie)


Résultats normaux

Mg x 58,7 = µmol/L

 Sang veineux : 14 - 38 µmol /L, soit : 0.25 - 0.65 mg /L


 Sang artériel : 15 - 50 µmol /L, soit : 0.27 - 0.85 mg /L

Variations physiologiques

Les valeurs peuvent varier en fonction du prélèvement mais également du laboratoire qui
effectue l’analyse. Les résultats sont plus bas dans le sang veineux que dans le sang artériel. Les
données peuvent également varier en fonction du sexe et de l’âge (chez le nouveau-né).

Dosage urinaire de l’ammoniaque (ammoniurie)


Résultats normaux

Urines de 24 heures : 30 - 60 µmol /L, soit : 0.50 - 1.00 g/24 h

Variations physiologiques

En cas d’alimentation riche en protéines et pauvres en sucre, on peut constater une augmentation
de l’ammoniurie.

Taux d’ammoniaque élevé


Interprétation face à un taux d’ammoniaque élevé dans le sang

Si les résultats témoignent d’un taux élevé d’ammoniaque dans le sang (hyperammoniémie), cela
veut dire que l’organisme n’est pas capable de le dégrader suffisamment et de l’éliminer. Mais ce
taux ne permet pas d’en déterminer la cause.

Diagnostics possibles

Chez les enfants, des concentrations très élevées peuvent orienter le médecin vers la suspicion de
troubles génétiques affectant le cycle de l’urée. A contrario, des élévations de courte durée sont
relativement fréquentes chez les plus jeunes.
Une hyperammoniémie avec des chutes de la glycémie orientent vers un syndrome de Reye chez
les enfants ou les adolescents en cas de symptômes suspects ou vers un défaut enzymatique du
cycle de l’urée.

Chez les enfants et les adultes, on pensera plus souvent à une atteinte (ou insuffisance) hépatique
ou rénale.

Schématiquement, une hyperammoniémie peut résulter de nombreux troubles :

 Une insuffisance hépatique (hépatites, cirrhoses, comas hépatiques)


 Une atteinte hépatique ou rénale (syndrome de Fanconi…)
 La prise de certains produits ou médicaments : alcool, tabac, barbituriques, diurétiques,
narcotiques...
 Une hypokaliémie (insuffisance du niveau de potassium dans le sang)
 Une insuffisance cardiaque
 Des saignements gastro-intestinaux
 Une maladie génétique affectant certains composants du cycle de l’urée
 Une intoxication par des acides organiques
 Des hyperammoniémies héréditaires, anomalies héréditaires du métabolisme (déficits
enzymatiques)
 Une acidose (augmentation de la forme nh4+)
 Des saignements digestifs
 Un effort musculaire sévère
 Une intoxication (médicament antiépileptique ou amanite phalloïde)
 un régime hyper protéique

Au-delà de la prise en charge de la maladie, un régime hypo protéiné (pauvre en protéines) et


certains traitements aidant à l’élimination de l’ammoniaque (arginine, citrulline) pourront être
prescrits.

Interprétation face à un taux d’ammoniaque élevé dans les urines

Le dosage de l’ammoniaque dans les urines permet d’évaluer la fonction rénale et sa capacité
d’élimination d’une charge acide.

Diagnostics possibles

 Régimes riches en protéines et pauvres en glucides


 Fin de grossesse
 Acidose métabolique observée dans le diabète, l’état de jeûne, les déshydratations, les
diarrhées et les vomissements
 Acidose respiratoires
 Syndrome de Fanconi
 Hyperaldostéronisme primaire

Taux d’ammoniaque bas


Interprétation et diagnostics possibles face à un taux d’ammoniaque bas dans le
sang
Une ammoniémie abaissée peut être observée lors d’hypertension ou avec l’usage de certains
antibiotiques (tels que les aminosides).

Interprétation et diagnostics possibles face à un taux d’ammoniaque bas dans les


urines

En dehors de cas de régime très pauvres en protéines (régime végétarien), les causes d’une
hypoammoniurie possibles sont des états d’alcaloses métaboliques ou respiratoires, des
néphropathies avec atteinte distale ou une maladie d’Addison.

Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Mis à jour le 21 avril 2017

Bicarbonates
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) ou de sang artériel (pour gazomètrie).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Le dosage devra être réalisé rapidement après le prélèvement.

Intérêt du dosage
Pour maintenir le pH constant dans l'organisme, il faut un équilibre entre la production et
l'élimination des ions H + ainsi qu'un système tampon capable de compenser les variations. Le
système bicarbonates -acide carbonique (HCO3- / H2CO3) représente le système tampon
principal, avec élimination continuelle de dioxyde de carbone (CO2) dans les poumons. Le
dosage permet de dépister un éventuel déséquilibre de ce système.

Valeurs normales
20 -30 mmol /l

Variations pathologiques
 Diminution :
Alcalose respiratoire par hyperventilation alvéolaire
Acidose métabolique : acidocétose diabétique ou lactique, insuffisance rénale, diarrhées
 Augmentation :
Acidose respiratoire avec hypoventilation
Alcalose métabolique : vomissements, diarrhées, hyperaldostéronisme.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Calcium
Le calcium est le sel minéral le plus abondant dans l’organisme. Il assure la solidité du
squelette, contribue à la contraction musculaire, à la conduction nerveuse et à la
coagulation sanguine. Un taux de calcium faible dans le sang peut être le signe d’une
maladie osseuse.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le calcium ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du calcium ?
3. Comment est dosé le calcium ?
4. Dosage sanguin du calcium : calcémie
5. Dosage urinaire du calcium : calciurie
6. Variations physiologiques
7. Taux de calcium élevé
8. Taux de calcium bas
9. Comment éviter les carences en calcium ?

Qu’est-ce que le calcium ?


Le calcium est un minéral indispensable au fonctionnement de toutes les cellules de l’organisme.
La plus grande partie se trouve dans les os. Son absorption par les os est possible grâce à la
vitamine D.
Il favorise la croissance osseuse chez les enfants et les adolescents, participe à l’entretien du
capital osseux chez les adultes et contribue à la prévention de l’ostéoporose chez les seniors. La
calcémie (taux de calcium sanguin) est régulée par trois hormones : la parathormone, la
calcitonine et le calcitriol.

Pourquoi prescrire un dosage du calcium ?


Le médecin prescrit un dosage du calcium s’il soupçonne une maladie osseuse, rénale ou
hépatique. Cet examen est aussi demandé en cas de suspicion de certains cancers ou si le patient
présente des symptômes liés à un problème de glandes parathyroïdes.

Comment est dosé le calcium ?


On peut aussi mesurer le taux de calcium dans le sang grâce à une prise de sang. C'est ce qu'on
appelle la calcémie. On peut aussi pratiquer un dosage du calcium des urines éliminées par le
patient sur une période de 24 heures. C’est ce que l’on appelle la calciurie.

Comment se préparer :

 Au dosage sanguin : pas besoin d’être à jeun. Le dosage sanguin doit être complété par
celui de l’albuminémie pour interpréter la calcémie.
 Au dosage urinaire : prélever l'urine sur 24 heures dans un récipient (donné par le
laboratoire) conservé à basse température, sur antiseptique. Les dosages urinaires du
sodium et de la créatinine permettent d’interpréter la calciurie.
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle.

Dosage sanguin du calcium : calcémie


Résultats normaux

mg/L mmol/L
Sang du cordon 100-115 2,5-2,9
Inf. 1 semaine 72-112 1,8 – 2,8
1 semaine – 1 mois 80-112 2,0-2,8
< 3 ans 88-110 2,2-2,7
< 16 ans 88-105 2,2-2,6
Adulte 90-105 2,2-2,6

Dosage urinaire du calcium : calciurie


Résultats normaux

mg mmol
Enfants, adultes < 4/kg/24 h 0,1/kg/24 h
Femmes 100 à 250/ 24 h 2,5 à 6,2/ 24 h
Hommes 100 à 300 /24 h 2,5 à 7,5 /24 h

Variations physiologiques
Les variations de la calciurie sont nombreuses et dépendent du régime alimentaire, de l’âge, du
sexe et de la masse musculaire. Les régimes trop salés (natriurie > 150 mmol/ 24 h) ou trop
riches en protéines augmentent la calciurie.
La grossesse, le post-partum, la prise de contraceptifs entraînent une baisse de 5 % des valeurs
normales.

Taux de calcium élevé


Taux de calcium élevé dans le sang (hypercalcémie)

Un taux de calcium élevé dans le sang peut être le signe :

 d’une hyperparathyroïdie primaire (production anormalement élevée d’hormone


parathyroïdienne par les glandes parathyroïdes). L’augmentation de la calcémie est de
35 % ;
 d’une ostéolyse (destruction des tissus osseux) des métastases et tumeurs PTH ( la
parathormone est une hormone sécrétée par les glandes parathyroïdes) sécrétantes.
L’augmentation de la calcémie est de 50 % ;
 d’affections ostéolytiques liées à une immobilisation prolongée, une hyperthyroïdie, une
hypervitaminose A, la maladie de Paget en période de poussée ;
 d’une augmentation de l’absorption intestinale de calcium dans l’insuffisance
surréalienne (Addison), la sarcoïdose, le syndrome de Burnett, l’hypervitaminose D ;
 d’une augmentation de la réabsorption tubulaire rénale dans les traitements par les
diurétiques thiazidiques et les hypercalcémies-hypercalciuries familiales.

Taux de calcium élevé dans les urines (hypercalciurie)

Un taux de calcium élevé dans les urines peut être le signe :

 d’une hypercalcémie ;
 d’une hyperabsorption intestinale du calcium ;
 d’un trouble de réabsorption tubulaire du calcium ;
 d’endocrinopathies : ostéoporose, acromélagie, hyperthyroïdie, phéochromocytome,
syndrome de Cushing ;
 d’une corticothérapie.

Taux de calcium bas


Taux de calcium bas dans le sang (hypocalcémie)

Un taux de calcium bas dans le sang peut être le signe :

 d’une hypoparathyroïdie ;
 d’une hypovitaminose D par déficit d’apport, malabsorption, par augmentation des pertes
(en cas de syndrome néphrotique ou de cirrhose biliaire) ou par diminution de la
production (en cas d’insuffisance hépatique ou rénale, de rachitisme vitamine D
dépendant, de pseudo-hypo-parathyroïdie idiopathique).

Un taux bas de calcium dans le sang avec des taux de vitamine D et de PTH normaux peut être le
signe :

 d’une pancréatite aiguë ;


 d’une hyperphosphatémie ;
 d’une hypomagnésémie ;
 de la prise d’anticonvulsivants ou de calcitonine ;
 d’apports insuffisants, de diminution d’absorption ou de pertes excessives.

Taux de calcium bas dans les urines (hypocalciurie)

Un taux bas de calcium dans les urines peut être le signe :

 d’une hypocalcémie ;
 d’une insuffisance rénale chronique ;
 d’une ostéomalacie, ou d’un rachitisme ;
 d’une alcalose (avec augmentation de la réabsorption osseuse) ;
 de la prise de diurétiques thiazidiques.

Comment éviter les carences en calcium ?


Pour éviter les carences en calcium, il est conseillé de manger des aliments riches en calcium et
d’avoir de bons apports en vitamine D (elle permet l’absorption du calcium par les os).

Les aliments les plus riches en calcium sont les produits laitiers, dont il est conseillé de
consommer deux portions par jour en vue de satisfaire les besoins (trois portions pour les
adolescents et les séniors). Viennent ensuite les fruits et légumes, frais et secs, recommandés
cinq fois par jour. Les aliments les plus riches en calcium sont à découvrir dans notre diaporama.
Il est important de savoir que le calcium végétal est bien mieux absorbé par l’organisme que le
calcium d’origine animale.

Outre le foie de morue, les aliments les plus riches en vitamine D sont les poissons gras : hareng,
maquereau, sardine, saumon. Viennent ensuite les abats (foies), les œufs, les fromages et le
beurre. Il existe aussi quelques aliments enrichis en vitamine D : certains laits, laitages, céréales
de petit-déjeuner et huiles.

Mis à jour le 14 avril 2017

Chlore
Le chlore est un anion indispensable au bon fonctionnement de notre organisme pour son
rôle dans le maintien de l’équilibre acido-basique et pour maintenir avec le sodium des
concentrations normales en eau. Ses variations dans le sang ou les urines témoignent du
maintien de cet équilibre. Découvrez les techniques de prélèvement, les indications ainsi
que des conseils sur l’interprétation des résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le chlore ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de chlore ?
3. Comment est dosé le chlore ?
4. Dosage sanguin du chlore (chlorémie)
5. Dosage urinaire de chlore
6. Taux de chlore élevé
7. Taux de chlore bas
Qu’est-ce que le chlore ?
Le chlore est essentiellement apporté par l’alimentation : le sel de cuisine mais également par les
aliments d’origine animale, végétale ou même l’eau du robinet. La majorité du chlore est absorbé
au niveau du tractus gastro-intestinal, et l'excès est éliminé via les urines. Sa concentration reste
stable dans le sang (variant en général entre 95 et 107 mmol) avec une légère baisse après le
repas (la production par l’estomac d'acide chlorhydrique utilise alors le chlore de la circulation
sanguine).Sa concentration varie normalement en parallèle avec celle du sodium.

Pourquoi prescrire un dosage de chlore ?


Le dosage du chlore dans le sang et dans les urines fait partie du dépistage et de la surveillance
de l'équilibre acido-basique et de l'état d'hydratation de l'organisme. Cet examen permet de
déterminer si un problème d’équilibre acido-basique (pH) existe. Il peut également être prescrit
pour évaluer la fonction rénale.

 Le dosage du chlore dans les urines (chlorurie) se fait souvent dans le cadre d’un
ionogramme urinaire.
 Le dosage du chlore sanguin (chlorémie) se fait souvent dans le cadre d’un ionogramme
sanguin.

Comment est dosé le chlore ?


Prélèvement pour le dosage de chlore dans les urines (chlorurie)

Le recueil des urines se fait sur 24 heures dans un récipient permettant une mesure facile du
volume émis (diurèse). Ce recueil permet le dosage des différents électrolytes urinaires
(ionogramme urinaire) et est souvent associé à un dosage des électrolytes dans le sang
(ionogramme sanguin).

Il convient donc de ne pas quitter son domicile ou au moins de ne pas uriner ailleurs pendant 24
heures. Vous devrez préciser si possible les apports en eau et en sel, ainsi que tout traitement
suivi. Certains peuvent modifier les résultats. Le dosage du chlore urinaire est rarement demandé
seul, il est souvent demandé en association avec un ionogramme urinaire, un ionogramme
sanguin, une protéinurie, le dosage de l’acide urique, l’urée, la créatinine, l’urobiline…
Prélèvement pour le dosage de chlore dans le sang (chlorémie)

L'échantillon de sang est prélevé par ponction veineuse au pli du coude. Il n’y a pas de
conditions particulières à respecter pour le prélèvement. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun au
moment de l’examen, sauf si un autre dosage est prescrit en même temps et implique cette
condition. Il conviendra uniquement d’indiquer d'éventuels traitements en cours.

Dosage sanguin du chlore (chlorémie)


Une analyse sanguine du chlore est le plus souvent prescrite dans le cadre d'un bilan de contrôle.
Elle permet de vérifier l'état d'hydratation de l'organisme.

Résultats normaux

Pour les hommes, les femmes et les enfants, la valeur normale du taux de chlore dans le sang est
la même. Elle doit se trouver entre 100 et 110 mmol/L (ou mEq/L).

Variations physiologiques

Les résultats varient légèrement en fonction de l’âge.

Âge Cl- (Chlore)


Nouveau-né 96-110
Nourrisson 96-110
Enfant 100-110
Adulte 100-110

Dosage urinaire de chlore


Résultats normaux

Les résultats normaux sont de 80 - 200 mmol / 24 h.

Variations physiologiques

Les concentrations peuvent varier en fonction de l’âge. Certains traitements peuvent perturber les
résultats (traitements diurétiques, traitements laxatifs, corticoïdes...).

Taux de chlore élevé


Interprétation d’un taux de chlore élevé dans les urines (hyperchlorurie)

Les variations du chlore urinaire étant parallèles aux variations du sodium urinaire (natriurie),
elles seront reliées aux mêmes origines. Le taux de chlore urinaire témoigne également de
l’activité de la glande surrénale. Un taux élevé peut témoigner d’une insuffisance surrénalienne,
d’une intoxication aux salicylés, d’une diurèse osmotique, d’un coma hyperosmolaire.

Diagnostics possibles
Une hyperchlorurie peut traduire :

 Une perte d'eau d'origine rénale : diurèse osmotique, diabète insipide, coma
hyperosmolaire du diabétique
 Une intoxication aux salicylés
 Une insuffisance corticosurrénale (maladie d'Addison)

Interprétation d’un taux de chlore élevé dans le sang (hyperchlorémie)

Quand la concentration de chlore dans le sang est trop élevée, on parle d’hyperchlorémie. Elle
est souvent associée à une déshydratation, dont l’origine peut être multiple. Normalement
lorsque le chlore est en excès dans le sang, il est éliminé dans les urines, mais dans de rares cas,
il augmente et va causer différents symptômes : respiration rapide, faiblesse musculaire,
vomissement…

Diagnostics possibles

En cas de déshydratation excessive par sudation, pertes digestives ou hypoparathyroïdie. Le taux


de chlore peut augmenter.

 Associée aux hypernatrémies par déshydratation (pertes cutanées, rénales, respiratoires)


ou par apport excessif en sodium
 Au cours de l’alcalose respiratoire (en cas d’hyperventilation) compensée de
l’hypocapnie chronique.
 Au cours de l’acidose métabolique hyperchlorémique (trop de liquide alcalin perdu par
l’organisme) par pertes en bicarbonates (diarrhées, fistules digestives), lors des acidoses
tubulaires rénales

Taux de chlore bas


Interprétation d’un taux de chlore bas dans les urines (hypochlorurie)

Une diminution de chlore dans l’urine (hypochlorurie) se retrouve dans les déshydratations,
l’insuffisance rénale, l’acidocétose diabétique, la prise de diurétiques.

Diagnostics possibles

Une hypochlorurie peut résulter de :

 Une insuffisance rénale aiguë


 Une acidocétose diabétique
 Un hyper-aldostéronisme primaire
 Des diarrhées, vomissements, sudation, pertes respiratoires
 Une alcalose métabolique hypochlorémique
 Une rétention de sodium et d'eau dans certains secteurs : œdèmes dans cirrhose ascitique,
insuffisance cardiaque, syndrome néphrotique
 Une rhabdomyolyse, traumatismes, brûlures étendues
 Un arrêt de traitement diurétique.

Interprétation d’un taux de chlore faible dans le sang (hypochlorémie)


Une hypochlorémie traduit rarement une carence en apports, elle est plus la conséquence d’une
perte excessive due à des diarrhées, vomissements prolongés, transpiration excessive, de
maladies chroniques respiratoires (à l’origine d’une acidose respiratoire), de pertes de liquide
acide (alcalose métabolique). Les symptômes sont la fatigue, les crampes musculaires,
l’agitation, la tétanie, des troubles du rythme cardiaque…

Diagnostics possibles

 Des hyponatrémies par rétention hydrique ou par déplétion sodée ;


 Une acidose respiratoire compensée de l’hypercapnie chronique : hypochlorémie
s’accompagne alors d’une élévation de la chlorurie
 Une alcalose métabolique hypochlorémique avec élévation des bicarbonates ou pertes
d’ions H+, lors des vomissements ou de la prise de diurétiques
 Des acidoses métaboliques : acidose lactique, acidocétose diabétique,
 Des intoxications au méthanol, éthylène glycol, salicylate

Mis à jour le 21 avril 2017

Clairance de la créatinine
La créatinine est une substance issue de la dégradation de la créatine éliminée
principalement par les reins. Il s'agit d'un déchet organique qui est normalement évacué
par voie urinaire. La clairance de la créatinine mesure le rapport entre le débit
d'élimination de la créatinine par les reins (à travers l'urine) et sa concentration dans le
sang. Cet examen permet d’évaluer la filtration rénale. Nos conseils pour se préparer à
cette analyse et interpréter vos résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la clairance de la créatinine ?


2. Pourquoi prescrire une clairance de la créatinine ?
3. Comment est dosée la clairance de la créatinine ?
4. Dosage sanguin de la clairance de la créatinine
5. Dosage urinaire de la clairance de la créatinine
6. Variations physiologiques
7. Taux de clairance de la créatinine élevé
8. Taux de clairance de la créatinine bas
9. Clairance de la créatinine et degré d’insuffisance rénale
Qu’est-ce que la clairance de la créatinine ?
La clairance de la créatinine mesure le rapport entre le débit d'élimination de la créatinine
par les reins (à travers l'urine) et sa concentration dans le sang. La créatinine étant éliminée
uniquement par filtration rénale, la mesure de sa clairance permet d'évaluer la vitesse de filtration
des reins. Dans l’évaluation de la clairance, l’interprétation devra tenir compte de l’âge, du sexe,
du poids, de la taille, du fonctionnement cardiaque et rénal et d’un traitement médicamenteux
(salicylés, cimétidine, triméthoprime, probénécide…).

Pourquoi prescrire une clairance de la créatinine ?


La clairance de la créatinine est prescrite quand une maladie rénale est suspectée, avant de
prescrire des médicaments qui impliquent d’avoir une fonction rénale normale et quand le débit
sanguin rénal est réduit à cause d’une maladie cardiaque.

Cet examen peut également être demandé après un premier bilan sanguin ayant montré une
créatinine sanguine élevée.

Comment est dosée la clairance de la créatinine ?


Comment se préparer :

 Au dosage sanguin : pas besoin d’être à jeun.


 Au dosage urinaire : éviter tout effort avant le recueil des urines car l'activité physique
fait augmenter le taux de créatinine de 20 %. Eviter l'hémolyse (destruction des globules
rouges généralement provoquée par un excès d’exercice physique). Elle peut faire
diminuer le taux de créatinine jusqu'à 50 %. Recueillir les urines du lever au lever du
lendemain. Prélever l'urine dans un récipient (donné par le laboratoire) conservé à basse
température, sur antiseptique.
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la clairance de la créatinine


Résultats normaux
µmol / l
Nouveau-né 60 - 90 µmol/L 7 - 10 mg / l
1ère semaine 20 - 45 µmol/L 2 - 5 mg / l
1ère année 20 - 90 µmol/L 2 - 10 mg / l
4 à 10 ans 30 - 70 µmol/L 3 - 8 mg / l
10 à 14 ans 40 - 90 µmol/L 4 - 10 mg / l
Homme Adulte 65 - 120 µmol/L 7 - 13 mg / l
Femme Adulte 50 - 100 µmol/L 6 - 11mg / l

Dosage urinaire de la clairance de la créatinine


Résultats normaux

nmol / 24 h mg / 24 h
Nouveau-né 0,15 - 0,45 nmol / 24 h 17 - 50 mg / 24 h
Enfant < 5 ans 0,9 - 3,5 nmol / 24 h 100 - 400 mg / 24 h
5 à 13 ans 2,6 - 8,0 nmol / 24 h 300 - 900 mg / 24 h
14 à 18 ans 4,4 - 13,0 nmol / 24 h 500 - 1500 mg / 24 h
Homme Adulte 10,5 - 18,0 nmol / 24 h 1200 - 2000 mg / 24 h
Femme Adulte 8,0 - 16,0 nmol / 24 h 900 - 1800 mg / 24 h

Variations physiologiques
Des valeurs plus élevées de la clairance de la créatinine peuvent être liées à :

 Une grossesse ;
 Un effort physique intense ;
 Une alimentation riche en protéines.

Des valeurs plus basses de la clairance de la créatinine peuvent être liées à :

 Une prise d’antiépileptiques ;


 Une prise d’anti-inflammatoires.

Taux de clairance de la créatinine élevé


Une clairance de la créatinine élevée peut s’observer chez :

 les personnes souffrant d’insuffisance rénale ;


 les prématurés ;
 les personnes souffrant de pré-éclampsie ;
 les personnes souffrant d’une de ces maladies : leucémie, goutte, diabète, hypertension,
insuffisance cardiaque.

Taux de clairance de la créatinine bas


Une clairance de la créatinine basse peut être le signe d’une myopathie.

Clairance de la créatinine et degré d’insuffisance rénale


Le taux de clairance de la créatinine permet d’évaluer le degré d’insuffisance rénale.

Définition Clairance de la créatinine (ml/min/1,73 m²)


Insuffisance rénale modérée > 30 ml/min
Insuffisance rénale sévère 15 - 30 ml/min
En attente de dialyse 10 - 15 ml/min
Insuffisance rénale terminale, dialyse en cours <10 ml/min

Mis à jour le 07 septembre 2018

Créatinine - Créatininémie - Créatininurie


L'analyse de la créatinine permet d'avoir des informations sur le fonctionnement des reins
et sur la masse musculaire du patient. La créatinine est produite après la dégradation par
les reins de la créatine, une protéine musculaire. Un taux de créatinine élevé est souvent le
signe d'une insuffisance rénale. Un taux bas de créatinine peut être le signe d'une
myopathie (atrophie musculaire sévère).

Sommaire

1. Qu'est-ce que la créatinine ?


2. Clairance de la créatinine
3. Pourquoi prescrire un dosage de créatinine ?
4. Comment est dosée la créatinine ?
5. Dosage sanguin de la créatinine : créatinine sanguine ou créatininémie
6. Dosage urinaire de la créatinine : créatinine urinaire ou créatinurie
7. Taux de créatinine élevé
8. Taux de créatinine bas
9. Comment prendre soin de ses reins ?
Qu'est-ce que la créatinine ?
La créatinine est un déchet métabolique normal produit par l'organisme. Elle est le résultat de la
dégradation de la créatine, éliminée en majeure partie par les reins. Son taux dans l'organisme
dépend de la capacité d'élimination rénale et de la masse musculaire.

Clairance de la créatinine
La clairance de la créatinine mesure le rapport entre le débit d'élimination de la créatinine par les
reins (à travers l'urine) et sa concentration dans le sang. La créatinine étant éliminée uniquement
par filtration rénale, la mesure de sa clairance permet d'évaluer la vitesse de filtration des reins.

Pourquoi prescrire un dosage de créatinine ?


Le dosage de la créatinine est prescrit chez des patients chez qui on suspecte une altération de la
fonction rénale.

Comment est dosée la créatinine ?


Le dosage de la créatinine s'obtient par un recueil des urines éliminées par le patient sur une
période de 24 heures. On peut aussi mesurer le taux de créatinine dans le sang grâce à une prise
de sang. C'est ce qu'on appelle la créatininémie.

Comment se préparer :

 Au dosage sanguin : pas besoin d’être à jeun.


 Au dosage urinaire : éviter tout effort avant le recueil des urines car l'activité physique
fait augmenter le taux de créatinine de 20 %. Eviter l'hémolyse (destruction des globules
rouges généralement provoquée par un excès d’exercice physique). Elle peut faire
diminuer le taux de créatinine jusqu'à 50 %. Recueillir les urines du lever au lever du
lendemain. Prélever l'urine dans un récipient (donné par le laboratoire) conservé à basse
température, sur antiseptique.
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la créatinine : créatinine sanguine ou


créatininémie
Résultats normaux (créatinine sanguine, la norme)

(mg x 8,8 = µmol/l)

mg/L µmol/L
Nouveau-né 7-10 60-90
1ère semaine 2-5 20-45
1ère année 2-10 20-90
4 à 10 ans 3-8 30-70
10 à 14 ans 4-10 40-90
Homme adulte 7-13 65-120
Femme adulte 6-11 50-100

Variations physiologiques

 La créatininémie augmente avec l'âge.


 Certains médicaments modifient le taux de créatinine dans le sang : les contraceptifs
oraux l'augmentent, les antiépileptiques et les anti-inflammatoires le font diminuer.

Dosage urinaire de la créatinine : créatinine urinaire ou


créatinurie
Résultats normaux (créatinine urinaire, la norme)

mg/24 h mmol/24 h
Nouveau-né 17-50 0,15-0,45
Enfant <5ans 100-400 0,9-3,5
5 à 13 ans 300-900 2,6-8,0
14 à 18 ans 500-1 500 4,4-13,0
Homme adulte 1 200-2 000 10,5-18,0
Femme adulte 900-1 800 8,0-16,0

Variations physiologiques

 L'effort et l'alimentation riche en protéines entraînent une augmentation de la


créatininurie d'environ 20 % ;
 Le jeûne prolongé, en présence de corps cétoniques (substances produites lors de la
dégradation des graisses par le foie), entraîne une surestimation des taux ;
 La créatininurie diminue avec l'âge.

Taux de créatinine élevé


Taux de créatinine élevé dans le sang

Un taux élevé de créatinine dans le sang peut s'observer :

 chez les personnes souffrant d'insuffisance rénale (néphropathie, personnes sous dialyse)
;
 chez les personnes souffrant d’une de ces
pathologies : leucémie, goutte, hyperthyroïdie, acromégalie, hypertension
artérielle et insuffisance cardiaque ;
 chez les prématurés (augmentation de 30 %) ;
 chez les femmes enceintes soufrant de prééclampsie (augmentation de 25 %) ;
 chez les personnes déshydratées ;
 chez les personnes souffrant d'épuisement physique ou d'une blessure musculaire.
Un taux élevé de créatinine dans le sang entraîne forcément une clairance urinaire basse. C'est
pourquoi les causes d'une clairance urinaire basse sont les mêmes que celles d'un taux élevé de
créatinine dans le sang.

Taux de créatinine élevé dans les urines

Un taux de créatinine urinaire élevé peut s’observer :

 chez les personnes souffrant d’un diabète sucré ;


 chez les personnes souffrant d’une hypothyroïdie ;
 chez les personnes souffrant d’une acromégalie (croissance exagérée du visage et des
extrémités)

Taux de créatinine bas


Taux de créatinine bas dans le sang

Un taux bas de créatinine dans le sang peut s’observer :

 chez les personnes souffrant d'une myopathie (atrophie musculaire sévère);


 chez les personnes souffrant d'une maladie du foie ;
 chez les femmes enceintes.

Taux de créatinine bas dans les urines

Un taux bas de créatinine dans les urines peut s’observer :

 chez les personnes âgées ;


 chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale ;
 dans les cas d’états de choc toxi-infectieux ;
 dans les cas d’obstruction du tractus urinaire (adénome prostatique, coliques
néphrétiques).
 chez les personnes souffrant de glomérulonéphrite (infection au niveau du rein) aiguë ou
chronique ;
 dans les cas de polykystose rénale (apparition de kystes au niveau des reins).
 chez les personnes souffrant d’hyperthyroïdie.

Comment prendre soin de ses reins ?


Les variations des taux de créatinine dans le sang et dans les urines dépendent du bon
fonctionnement des reins. Il est donc important d'en prendre soin. Voici quelques précautions à
prendre pour garder vos reins en bonne santé :

 Eviter les régimes hyper-protéinés qui ont tendance à faire beaucoup travailler les reins ;
 Boire beaucoup d'eau, 1,5 L par jour minimum. Elle aide les reins à éliminer les déchets.
Choisir de préférence des eaux faiblement minéralisées ;
 Surveiller son taux de sucre dans le sang. Un diabète ou même un pré-diabète sont des
facteurs favorisant l'insuffisance rénale ;
 Ne pas fumer. Le tabac accélère l'évolution des maladies rénales.
 L’obésité peut endommager la fonction rénale également.
Mis à jour le 07 mars 2017

Ionogramme sanguin: Sodium, Potassium et


Chlore
L'ionogramme et le dosage des principaux constituants ioniques du sang. Il peut aussi être
fait dans les urines. L'ionogramme sanguin permet le dépistage et la surveillance d'un
déséquilibre acido-basique, du niveau d'hydratation, de certaines pathologies
principalement rénales et hépatiques. Les troubles de l'hydratation nécessitent
l'exploration des ions les plus importants quantitativement : le Sodium (Na+),
le Potassium (K+) et le Chlore (Cl-).

Sommaire

1. Qu'est-ce qu'un ionogramme sanguin ?


2. Pourquoi prescrire un ionogramme sanguin ?
3. Comment est dosé un ionogramme sanguin ?
4. Ionogramme sanguin : les résultats normaux
5. Variations pathologiques de l'ionogramme sanguin

Qu'est-ce qu'un ionogramme sanguin ?


Très fréquemment demandé, l'ionogramme sanguin représente la composition ionique du sang.
Les troubles de l’hydratation nécessitent l’exploration des ions les plus importants
quantitativement : sodium (Na+), potassium (K+), chlore (Cl-), calcium (Ca), magnésium (Mg)
parfois associés aux dosages plasmatiques des bicarbonates et des protéines.

Un ionogramme sanguin est rarement prescrit seul. Il est souvent associé à un ionogramme
urinaire afin de pouvoir déterminer le rôle des reins dans les éventuels troubles métaboliques
présentés sur l’ionogramme sanguin.

De tels examens permettent de surveiller l'équilibre hydro-électrolytique qui est assuré en


premier lieu par les reins, puis la peau, la respiration et le système digestif.

Pourquoi prescrire un ionogramme sanguin ?


Pour l’ionogramme sanguin, les ions sodium (Na+), potassium (K+) et chlore (Cl-) sont très
importants dans le maintien de la pression osmotique et les mouvements de l'eau dans
l'organisme (hydratation/déshydratation) ainsi que dans l'équilibre des charges positives et
négatives (équilibre acido-basique). Leurs variations sont liées les unes aux autres et également à
celles d'autres ions (bicarbonates notamment).

Cet examen se fait le plus souvent dans le cadre d’un bilan de contrôle ou face à une maladie
inexpliquée. La mesure est alors motivée par la recherche de possibles modifications des taux
d’électrolytes sanguins. Cet examen est l souvent couplé au dosage de la glycémie et du taux de
protides dans le sang.

Comment est dosé un ionogramme sanguin ?


L’ionogramme sanguin se base sur une prise de sang. Le prélèvement de sang veineux se fait, le
plus souvent au pli du coude, avec garrot laissé moins d'une minute. Le tube de prélèvement peut
éventuellement contenir un anticoagulant et le sang recueilli doit être rapidement centrifugé.

Les résultats sont disponibles en moyenne dans les 24 heures qui suivent le prélèvement.

Comment se préparer ?

Il n’y a pas de conditions particulières à respecter pour le prélèvement. Il n’est pas nécessaire
d’être à jeun au moment de l’examen, sauf si un autre dosage est prescrit en même temps et
implique cette condition (comme la glycémie par exemple). Il conviendra uniquement d’indiquer
d'éventuels traitements en cours (en particulier des antihypertenseurs, les corticoïdes…).

Ionogramme sanguin : les résultats normaux


Les valeurs normales varient en fonction de l’âge.

Valeurs normales de l'ionogramme sanguin

(mmol/L ou mEq/L)

Âge Na+ (Sodium) K+ (Potassium) Cl- (Chlore)


Nouveau-né 130-145 3,6-5,6 96-110
Nourrisson 133-145 3,7-5,2 96-110
Enfant 136-145 3,5-4,9 100-110
Adulte 136-145 3,5-4,9 100-110

Attention, ces valeurs biologiques sont également susceptibles de varier en fonction des
références du laboratoire en charge de l'examen. Pour les autres électrolytes, les résultats doivent
se situer entre :

 90 à 100 mg par litre pour le calcium, chez l'homme, la femme et l'enfant.


 0,75 et 1 mEq par litre pour le magnésium, chez l'homme, la femme et l'enfant.
 22 et 30 mmol par litre pour les bicarbonates, chez l'homme, la femme et l'enfant.

Variations physiologiques
Les résultats varient légèrement en fonction de l’âge.

Variations pathologiques de l'ionogramme sanguin


En fonction des résultats anormaux de certains ions, on pourra suspecter les problèmes suivants :

Causes de Sodium élevé : Hypernatrémie (>150 mEQ/L)

L’augmentation du taux de sodium est la conséquence d’une déshydratation par pertes


digestives, diminution d’apport hydrique, sudation, surcharge de sodium…

Déshydratation avec hyperosomolarité plasmatique :

 Pertes en eau extra-rénales (insuffisance d’apport ou pertes cutanées, pulmonaires…)


 Hyperglycémie, perfusion de substrat osmotique
 Diabète insipide

Causes de Sodium bas : Hyponatrémie (< 130 MEQ/L)

Le taux de sodium est bas en cas de déficit d'apport de sodium avec des pertes digestives et
rénales ou en cas d’augmentation de la quantité d'eau (hyperhydratation) lors d'une insuffisance
cardiaque, rénale, ou hépatique, œdème.

Hypo-osmolarité plasmatique :

 Pertes extra-rénales (diarrhées, vomissements)


 Diurétiques
 Insuffisances surrénaliennes
 Rétentions d'eau par insuffisance cardiaque, cirrhose ascitique, syndrome néphrotique,
insuffisance rénale, sécrétion inappropriée d’ADH

Causes de potassium élevé : Hyperkaliémie (> 5 MEQ/L)

Une augmentation du taux de potassium intervient en cas de supplémentation en potassium, ou


en lien avec des médicaments du type antihypertenseurs, anti-inflammatoires, etc.

 Hémolyse pathologique d’origine immunologique ou mécanique.


 Anomalie de répartition vers le liquide intracellulaire : Hémolyse, acidose, nécrose
tissulaire
 Excès d’apport ou défaut d’élimination rénale : insuffisance rénale, acidose tubulaire de
l'hypocorticisme, inhibiteurs de l’enzyme de conversion
 Anomalie de distribution vers le compartiment intracellulaire : alcalose, perfusion
glucosée
 Déficit en potassium par apport insuffisant ou par pertes urinaire ou par diarrhées,
vomissements, laxatifs

Causes de potassium bas : Hypokaliémie (< 3,5 MEQ/L)

En cas de vomissements, de diarrhée ou de la prise de diurétiques, le taux de potassium diminue.


Causes de Chlore élevé : Hyperchlorémie (> 110 MEQ/L)

En cas de déshydratation excessive par sudation, pertes digestives ou hypoparathyroïdie. Le taux


de chlore peut augmenter.

 Associée aux hypernatrémies lors des déshydratations


 Tubulopathies
 Associée aux hyponatrémies lors des hyperhydratations intracellulaires
 Alcaloses métaboliques hypokaliémiques
 Acidoses respiratoires compensées.

Causes de chlore bas : Hypochlorémie (<90 MEQ/L)

En cas de pertes digestives (diarrhée) et rénales, d’une augmentation de la quantité d’eau ou


d’une transpiration excessive, le taux de chlore peut diminuer.

Concernant le calcium très important dans la formation des os et la transmission de l’influx


nerveux, un faible taux (hypocalcémie) peut être dû à un défaut d’absorption au niveau intestinal,
une carence en vitamine D, une insuffisance rénale une hypoparathyroïdie, un cancer médullaire
de la thyroïde. A l’inverse, une hypercalcémie peut être due à une hyperparathyroïdie, une
ostéoporose, la ménopause, une acromégalie, une intoxication par la vitamine D.

Concernant le magnésium impliqué dans de nombreuses réactions enzymatiques, une


diminution peut venir d’une mauvaise alimentation, de problèmes digestifs ou de médicaments
diurétiques. Les causes d’une augmentation sont une insuffisance rénale ou une supplémentation
à base de magnésium.

Les taux de bicarbonates peuvent être réduits en cas d’acidoses métaboliques, d’acidose
lactiques, d’insuffisance rénale ou hépatiques sévères. Les élévations sont dues à des
insuffisances respiratoires chroniques ou des alcaloses métaboliques par vomissements répétés
ou diarrhées.

On l’a vu, les variations des taux sanguins des différents ions renseignent sur l’état d’hydratation
mais également sur le bon fonctionnement du rein, du système digestif et respiratoire. Des
déséquilibres peuvent être rencontrés dans différentes maladies. L’utilité de cet examen est donc
évidente mais il apparaît difficile de pouvoir en tirer un réel diagnostic seul. Seul votre médecin
pourra les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.

Mis à jour le 14 mars 2017

Ionogramme urinaire : Sodium, Potassium et


Chlore
L'ionogramme urinaire est le dosage des principaux constituants ioniques de l’urine:
le Sodium (Na+), le Potassium (K+) et le Chlore (Cl-). Associé à l’ionogramme sanguin, il
permet de dépister un déséquilibre acido-basique, une déshydratation et certaines
pathologies principalement rénales.
Sommaire

1. Qu’est-ce que l’ionogramme urinaire ?


2. Pourquoi prescrire un ionogramme urinaire ?
3. Comment est réalisé l’ionogramme urinaire ?
4. Résultats normaux de l’ionogramme urinaire
5. Résultats anormaux de l’ionogramme urinaire

Qu’est-ce que l’ionogramme urinaire ?


L’ionogramme urinaire consiste à doser dans les urines la concentration en électrolytes ou ions.
Les ions recherchés sont le sodium le sodium (natriurie), le potassium (kaliurie), le
chlore (chlorurie) et le calcium (calciurie). Lors du même examen, on pourra doser les taux de
bicarbonates, de phosphore, de magnésium, mais aussi d’urée ou encore de créatinine. Il est
réalisé sur les urines de 24 heures.

Pourquoi prescrire un ionogramme urinaire ?


L’ionogramme urinaire est le dosage dans les urines des ions sodium (Na+), potassium (K+) et
chlore (Cl-), voire le calcium (Ca) et les bicarbonates (CO3). Un tel examen renseigne sur
l’équilibre hydro-électrolytique de l’organisme, soit l’équilibre entre l’eau et les différents
ions.

L’ionogramme urinaire est souvent associé et interprété avec un ionogramme sanguin. Il permet
ainsi de déterminer le rôle des reins dans les possibles troubles métaboliques détectés sur
l’ionogramme sanguin. Cet équilibre peut être perturbé en cas de maladie rénale, de
vomissements importants, de diarrhée ou de déshydratation.

Comment est réalisé l’ionogramme urinaire ?


La détermination de l’ionogramme urinaire se fait sur la totalité du volume des urines produit en
24 heures. Le recueil des urines est effectué dans un récipient fourni à cet effet par le laboratoire,
sans conservateur et sans acidification. Les urines seront centrifugées avant l’analyse. Elles
peuvent être conservées pendant au moins 5 jours à 4°C.

Le dosage se fait sur un échantillon de ces urines, mais le volume des 24 heures doit être précisé.
Comment se préparer

Il convient donc de ne pas quitter son domicile ou au moins de ne pas uriner ailleurs pendant 24
heures. Vous devrez préciser si possible les apports en eau et en sel, ainsi que tout traitement
suivi. Certains peuvent modifier les résultats (traitements diurétiques pour l'hypertension
artérielle ou le cœur, traitements laxatifs, corticoïdes...).

L’ionogramme urinaire est rarement demandé seul, il est souvent complété par un ionogramme
sanguin, une protéinurie, le dosage de l’acide urique, l’urée, la créatinine, l’urobiline…

Résultats normaux de l’ionogramme urinaire


Il existe plusieurs présentations de résultats : excrétion urinaire sur 24 heures (mEq ou
mmol/24h), concentration urinaire (mEq ou mmol/L), rapport à la créatinine (mmol/mmol de
créatinine) utilisé en pédiatrie.

Résultats normaux

Chez une personne soumis à un régime habituel, les valeurs retrouvées sont :

 Sodium : 50 à 220 mmol/24 heures

 Potassium : 25 à 130 mmol/24 heures

 Chlorures : 50 à 220 mmol/24 heures

Chez les enfants de 3 mois à 2 ans, les valeurs sont :

 Na/créatinine (rapport molaire) : 6,2 à 40,7


 K/créatinine (rapport molaire) : 2,6 à 20,6
 Cl/créatinine (rapport molaire) :8,2 à 38,7

Ces valeurs peuvent varier légèrement d'un laboratoire à l'autre.

Variations physiologiques

Les concentrations varient en fonction de l’âge. Certains traitements peuvent perturber les
résultats : traitements diurétiques pour l'hypertension artérielle ou le cœur, traitements laxatifs,
corticoïdes...

Résultats anormaux de l’ionogramme urinaire


Combiné avec l’ionogramme sanguin, l’ionogramme urinaire renseigne sur l’état d’hydratation
du patient, sur l’équilibre acido-basique et donc le fonctionnement des reins.

Sodium (natriurie)

Quand la natriurie est trop élevée, on parle d’hypernatriurie. Elle peut traduire une insuffisance
surrénalienne (maladie d'Addison), une atteinte du tissu rénal interstitiel (néphropathie
interstitielle) ou encore d’une alimentation trop salée.
 Quand la natriurie est trop basse, on parle d’hyponatriurie. Elle peut traduire une
déshydratation, un régime sans sel trop sévère, des pertes digestives (diarrhées,
vomissements), une forte transpiration, un état de dénutrition, des maladies fébriles
aiguës, les cirrhoses hépatiques…

Potassium (kaliurie)

Quand le taux de potassium dans les urines est élevé (hyperkaliurie). Il peut être associé à une
insuffisance rénale, un syndrome de Cushing, un régime trop riche en potassium, une
hyperactivité de la surrénale, d’un syndrome de Conn.

 Quand le taux est trop bas (hypokaliurie), cela peut signifier un problème d’absorption ou
encore une anomalie digestive : diarrhées, vomissements répétés, abus de laxatifs…
 Un taux élevé de chlore (hyperchlorurie) dans les urines peut traduire une insuffisance
surrénalienne.
 Un taux bas (hypochlorurie) peut être le signe d’une déshydratation ou encore de
vomissements abondants.
 Une augmentation (hypercalciurie) peut traduire le signe d’une affection osseuse, de
calculs rénaux ou encore d’une intoxication à la vitamine D.
 Une diminution (hypocalciurie) est associée à une insuffisance rénale ou un rachitisme.

Chlore (chlorurie)

 Un taux élevé de chlore (hyperchlorurie) dans les urines peut traduire une insuffisance
surrénalienne.
 Un taux bas (hypochlorurie) peut être le signe d’une déshydratation ou encore de
vomissements abondants.

Calcium (calciurie)

 Une augmentation (hypercalciurie) peut traduire le signe d’une affection osseuse, de


calculs rénaux ou encore d’une intoxication à la vitamine D.
 Une diminution (hypocalciurie) est associée à une insuffisance rénale ou un rachitisme.

Notons que ces valeurs peuvent varier selon les laboratoires qui effectuent les analyses.

Les variations des taux urinaires renseignent sur l’état d’hydratation et le bon fonctionnement
des reins. Interprété avec l’ionogramme sanguin, ces résultats permettent de faire le bilan des
entrées (sang) et des sorties des ions (urines).

Des déséquilibres peuvent être rencontrés dans différentes maladies. L’utilité de cet examen est
donc évidente mais il apparaît difficile de pouvoir en tirer un réel diagnostic. Seul votre médecin
pourra interpréter les résultats et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.

Créé le 14 mars 2017

Magnésium
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Valeurs normales
3. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant, en particulier pour le dosage du
magnésium érythrocytaire.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage

Le magnésium est un ion qui facilite de nombreuses réactions enzymatiques de l'organisme. Il


intervient dans l'excitabilité neuro-musculaire (anti-tétanisant), au niveau de l'agrégation des
plaquettes sanguines (formation des caillots), dans la réduction de l'athérosclérose et comme
antagoniste de certains effets du calcium. Son dosage permet notamment de rechercher une
spasmophilie.

Environ un tiers du magnésium (34 %) est contenu dans les cellules, d'où l'intérêt du dosage
érythrocytaire du magnésium qui en donne une appréciation ; 1 % reste extracellulaire
(magnésium sérique) ; le reste (65 %) n'est pas dosable car il est de localisation osseuse.

Les principales sources alimentaires sont les laitages et les végétaux. Les besoins sont d'environ
350 mg par jour (15 mmol).

Valeurs normales
Type Quantité
Magnésium sérique 0.75 - 0.90 mmol /l soit 18 - 22 mg /l
Magnésium érythrocytaire : 1.60 - 2.45 mmol /l soit 40 - 60 mg /l

Variations pathologiques
Hypomagnésémies (magnésium sérique < 0.6 mmol /l)
Souvent associées à une hypocalcémie, elles entraînent des tétanies, une spasmophilie, des crises
convulsives, une tachycardie.

Causes :

 Malnutrition
 Malabsorption intestinale
 Pertes digestives (diarrhées) ou rénales
 Hyperaldostéronisme
 Hyperthyroïdie
 Hypoparathyroïdie
 Alcoolisme chronique
 Pancréatite aiguë
 Brûlures étendues
 Traitements par certains diurétiques, digitaliques, aminosides, cisplatine.

Hypermagnésémies (magnésium sérique > 1 mmol /l)


Entraînent une dépression du système nerveux central et de l'excitabilité neuromusculaire ainsi
que des troubles digestifs et une hypertension.

Causes :

 Insuffisance rénale, hypovolémie


 Hyperthyroïdie
 Hyperparathyroïdie
 Hypoaldostéronisme
 Intoxication industrielle par nitrites, ou par phénacétine, ou par aniline
 Ingestion médicamenteuse : sulfate de magnésium, antiacides, lavements.
 Coma diabétique acido-cétosique
 Ictère par rétention

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Osmolalité
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux, en général au pli du coude. Le tube de prélèvement peut contenir
un anticoagulant.
Il est préférable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
L'osmolalité plasmatique est proportionnelle au nombre total d'ions et de particules non
dissociées présentes dans le sang qui permettent d'exercer une pression qui retient une quantité
raisonnable d'eau. En cas de déshydratation (fuite de l'eau), l'osmolalité augmente ; inversement
l'osmolalité diminue en cas d'hyperhydratation

Valeurs normales
280 - 303 mOsm / kg d'eau plasmatique.
Il est également possible de déterminer l'osmolarité plasmatique, qui est la valeur exprimée en
mOsm /l.
Variations pathologiques
 Diminution :
Hyperhydratation
Hyponatrémie
Syndromes paranéoplasiques associés aux cancers du poumon
Syndromes de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (ADH)
 Augmentation :
Deshydratation
Diabète insipide
Défaut de sécrétion d'ADH (lié par exemple à un traumatisme cranien)
Hypernatrémie
Hyperglycémie
Consommation d'alcool, de méthanol ou d'éthylène glycol (intoxications)
Pyélonéphrite / Urémie
Choc toxi-infectieux

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Phosphore
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Médicaments pouvant interférer dans le dosage

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot laissé le moins
longtemps possible.
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Le prélèvement sera effectué de préférence le matin à jeun et si possible au repos.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
Le phosphore intervient avec le calcium dans la calcification des os mais également dans la
formation de nombreux composés importants pour les réactions de l'organisme et la création
d'énergie (ATP, phosphorylation d'enzymes pour les activer). Son évaluation est importante,
associée à celle du calcium, pour aider au diagnostic de pathologies osseuses, hormonales, ou de
problèmes rénaux et des troubles dans l'équilibre des ions de l'organisme.

Valeurs normales
Enfants : 1.28 - 1.92 mmol /l 40 - 60 mg /l
Adultes : 0.80 - 1.45 mmol /l 25 - 45 mg /l
Variations physiologiques et pathologiques

 Diminution :
Sujet âgé
Alimentation par perfusions
Acidocétose diabétique
Sevrage alcoolique
Alcalose respiratoire
Brûlures graves
Hyperparathyroïdie
Hypovitaminose D, rachitisme, malnutrition, syndrome de malabsorption, ostéomalacie
Néphropathie Anémie hémolytique Insuffisance somatotrope
 Augmentation :
Enfants
Les valeurs s'élèvent au cours de la journée
Efforts intensifs Insuffisance rénale chronique
Hypoparathyroïdie
Hypervitaminose D
Acromégalie
Tumeurs osseuses, métastases osseuses
Ostéoporose, maladie de Paget
Leucémie lymphoïde
Chimiothérapie cytotoxique
Dysglobulinémies
Obstruction intestinale

Médicaments pouvant interférer dans le dosage


Diminution avec médicaments anti-acides, corticoïdes, ostrogènes, antiépileptiques.
Augmentation avec certains médicaments antihypertenseurs.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Potassium
Le potassium est le principal cation intracellulaire. Avec le sodium, il intervient dans la
transmission de l'influx nerveux. Le dosage dans le sang et les urines du potassium permet
de déterminer un déficit ou une rétention en potassium.

Sommaire

1. Qu'est-ce que le potassium ?


2. Dosage du potassium dans le sang et les urines
3. Comment se déroule le prélèvement ?
4. Valeurs normales du potassium dans le sang
5. Valeurs normales du potassium dans les urines
6. Variations pathologiques du potassium dans le sang
7. Variations pathologiques du potassium dans les urines
8. Substances pouvant interférer dans le dosage du potassium
Qu'est-ce que le potassium ?
Le potassium est un électrolyte qui, avec d'autres substances, régule l'équilibre
hydroélectrolytique de l'organisme. Il joue un rôle dans le maintien d'un rythme cardiaque
normal et intervient dans la conduction de l'influx nerveux et la contraction musculaire.

Dosage du potassium dans le sang et les urines

Le dosage du potassium fait partie du dépistage et de la surveillance de l'équilibre acido-basique


et de l'état d'hydratation de l'organisme.

Le dosage du potassium permet de déterminer si une hypokaliémie (baisse du potassium


sanguin) est d'origine rénale ou non. Les hyperkaliémies peuvent avoir de sérieuses
conséquences cardiaques.

Comment se déroule le prélèvement ?


Dosage sanguin :

Le sang est prélevé au pli du coude sur héparine et rapidement centrifugé.

Dosage urinaire :

Recueil des urines de 24 heures dans un récipient permettant une mesure facile du volume émis
(diurèse). Ce recueil permet le dosage des différents électrolytes urinaires et est souvent associé à
un dosage des électrolytes dans le sang (prise de sang veineux).

Valeurs normales du potassium dans le sang


3.5 à 4.9 mEq/L (mEq/L = mmol/L)

Valeurs normales du potassium dans les urines


40 - 100 mEq / 24 heures

Variations pathologiques du potassium dans le sang


Causes de potassium bas dans le sang (Hypokaliémies : K<3.5 mEq/L) :
 Diarrhées, vomissements
 Apports insuffisants : anorexie, alcoolisme
 Alcalose métabolique (laxatifs, arrêt de diurétiques)
 Phéochromocytome
 Hyperinsulinémie
 Paralysie périodique de l' hyperthyroïdie
 Intoxication (Baryum, chloroquine, réglisse)
 Intoxication
 Troubles de l'équilibre acido-basique
 Traitement prolongé par les diurétiques
 Néphropathie interstitielle
 Hypercorticisme associé à une hypertension artérielle (hyperaldostéronisme)

Causes de potassium élevé dans le sang (Hyperkaliémies : K>5.2 mEq/L) :

 Insuffisance rénale
 Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, triamtérène, spironolactone)
 Insuffisance cortico-surrénale, maladie d'Addison, hypoaldostéronisme
 Atteintes tubulaires (acidose tubulaire, diabète, amylose)
 Syndrome d'hypo-réninisme
 Apports excessifs de potassium en perfusion
 Pseudo-hyperkaliémie (anémie hémolytique, thrombocytose
 Acidocétose diabétique, hypoinsulinisme
 Atteintes cellulaires ( chimiothérapie, hémolyses, infections, brûlures, traumatismes)
 Intoxication aux digitaliques
 Atteinte musculaire, cardiaque ( fibrillation, troubles de la conduction)

Variations pathologiques du potassium dans les urines


. Causes de potassium bas dans les urines :

 Perte de potassium d'origine non rénale : diarrhée, apports insuffisants (anorexie,


alcoolisme), alcalose métabolique, syndrome de malabsorption

. Causes de potassium élevé dans les urines :

 Apport excessif de potassium en perfusion


 Hyperaldostéronisme
 Insuffisance rénale
 Déshydratation
 Maladie de Cushing
 Intoxication aux salicylés

Substances pouvant interférer dans le dosage du potassium


Certains antihypertenseurs : diurétiques (surtout thiazidiques), bétabloquants, amphotéricine B,
méthicilline, pénicilline G, tétracyclines, corticoïdes, glucose, insuline ou potassium en perfusion

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017


Sodium sanguin
Sommaire

1. Résultats normaux
2. Variations pathologiques
3. Substances pouvant interférer dans le dosage

Résultats normaux
135 à 145 mEq/L (=mmol/L)

Variations pathologiques
Hyponatrémies : Na<135 mEq/L >

Déshydratation extra-cellulaire : vomissements, diarrhées, brûlures étendues


Rétention d'eau, odèmes
Surdosage en diurétiques
Diurèse osmotique
Alcalose métabolique
Insuffisance surrénale
Insuffisance rénale importante
Apport hydrique excessif
Sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique
Hyperprotidémie, hyperlipidémie, ou hyperglycémie

Hypernatrémies : Na > 145 mEq/L

Souvent liée à une diminution de la quantité d'eau dans l'organisme entraînant la sensation de
soif :
Déficit hydrique par diarrhées, vomissements, sudation, pertes respiratoires (hyperventilation)
Diurèse osmotique, diabète insipide, coma hyperosmolaire du diabètique
Manque d'apport hydrique, apport excessif de sodium
Rhabdomyolyse
Hyperaldostéronisme

Substances pouvant interférer dans le dosage


Antihypertenseurs
Corticoïdes
Diurétiques
Hydralazine
Méthyl-DOPA
Réserpine

Urée - Urémie
L’urée est un déchet azoté provenant de la dégradation des protéines par le foie, filtré par
reins et éliminé par les urines. Un taux élevé d’urée dans le sang peut être le signe d’une
altération rénale. Découvrez comment interpréter vos résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’urée ?


2. Clairance de l’urée
3. Pourquoi prescrire un dosage ?
4. Dosage sanguin de l’urée : urée sanguine ou urémie
5. Dosage urinaire de l’urée : urée urinaire
6. Variations physiologiques
7. Urée élevée
8. Urée basse
9. Comment prendre soin de ses reins et de son foie ?

Qu’est-ce que l’urée ?


L'urée représente environ 90 % de l'azote urinaire total chez l'adulte. Elle est produite en grande
partie par le foie et une faible partie par les reins. Le taux d’urée dépend à la fois de la fonction
rénale, des apports alimentaires protéiques, de la destruction des protéines de l’organisme, de
l’âge et de l’état d’hydratation de la personne.

Clairance de l’urée
La clairance de l’urée mesure le rapport entre le débit d'élimination de l’urée par les reins (à
travers l'urine) et sa concentration dans le sang. L’urée étant éliminée uniquement par filtration
rénale, la mesure de sa clairance permet d'évaluer la vitesse de filtration des reins.

Pourquoi prescrire un dosage ?


Le dosage de l’urée est prescrit pour évaluer la fonction rénale et notamment lorsqu’une
insuffisance rénale est suspectée. Cet examen permet aussi de surveiller la fonction rénale des
personnes atteintes de diabète ou ayant subi un infarctus du myocarde. Le rapport urée
sanguine/urée urinaire peut aider le médecin à identifier la cause d’une insuffisance rénale.
Comment se préparer au dosage ?

 Au dosage sanguin : pas besoin d’être à jeun pour la prise de sang.


 Au dosage urinaire : recueillir les urines sur 24 heures, soit du lever eu lever le
lendemain. Prélever l'urine dans un récipient (donné par le laboratoire) conservé à basse
température, sur antiseptique.
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la carte vitale et la carte
de mutuelle.

Dosage sanguin de l’urée : urée sanguine ou urémie


Résultats normaux (urée sanguine, la norme)

Sérum (prélèvement sanguin) Homme Femme


g/L mmol/L g/L mmol/L
1 mois 0,07-0,33 1,17-5,50 0,07-0,33 1,17-5,50
1-3 ans 0,10-0,35 1,66-5,83 0,10-0,35 1,66-5,83
4-18 ans 0,15-0,40 2,50-6,66 0,12-0,38 2,00-6,33
18-55 ans 0,18-0,45 3,00-7,50 0,15-0,42 2,50-7,00
Plus de 55 ans 0,20-0,50 3,33-8,33 0,20-0,50 3,33-8,33

Dosage urinaire de l’urée : urée urinaire


Résultats normaux

Urines g/24 h mmol/24 h


Nouveau-né 0,15-1 2,5-16,5
Nourrisson 2-4 33-66
Enfant < 8 ans 4-12 66-200
Enfant 8 -15 ans 12-20 200-330
Adulte 15-35 250-580

Variations physiologiques
Le taux d’urée peut varier en fonction :

 De l’âge : il diminue chez les nourrissons (- 30 %) et augmente chez les adultes de plus
de 55 ans (+ 20 %) ;
 Du sexe : il est plus bas de 5 % chez la femme ;
 De la grossesse : il diminue de 30 à 60 % jusqu’au terme ;
 D’un effort prolongé : il augmente de 20 %
 D’un régime hyperprotidique : il augmente de 50 à 80 % ;
 D’un jeûne prolongé : il diminue fortement.

Urée élevée
Taux d’urée élevé dans le sang

Un taux d’urée élevé dans le sang peut être le signe :

 D’une atteinte rénale (glomérulonéphrite, pyélonéphrite, ischémie) ;


 D’un syndrome urémique (destruction des globules rouges) ;
 D’une atteinte cardiaque ;
 D’une déshydratation ;
 D’une hémorragie gastro-intestinale.

L’urée sanguine est également élevée après une opération chirurgicale.

Taux d’urée élevé dans les urines

L’urée urinaire est élevée en cas d’atteintes rénales et dans toutes les situations
d’hypercatabolisme (dégradation anormalement exagérée des protéines de l’organisme).

Urée basse
Taux d’urée bas dans le sang

Un taux d’urée bas dans le sang peut être le signe :

 D’une hépatite toxique ;


 D’une insuffisance hépatique sévère ;
 D’une tumeur hépatique ;
 D’alcoolisme ;
 De malnutrition.

Taux d’urée bas dans les urines

Normalement, le rapport urée urinaire/urée sanguine est > 10. Si ce rapport est <10, on peut
suspecter une insuffisance rénale organique ou un hypercatabolisme.

Comment prendre soin de ses reins et de son foie ?


Les variations des taux d’urée dans le sang et dans les urines dépendent du bon fonctionnement
des reins et du foie. Il est donc important d'en prendre soin. Voici quelques précautions à prendre
pour garder vos reins et votre foie en bonne santé :

 Eviter les régimes hyper-protéinés qui ont tendance à faire beaucoup travailler les reins ;
 Boire beaucoup d'eau, 1,5 L par jour minimum. Elle aide les reins à éliminer les déchets.
Choisir de préférence des eaux faiblement minéralisées ;
 Surveiller son taux de sucre dans le sang. Un diabète ou même un pré-diabète sont des
facteurs favorisant l'insuffisance rénale ;
 Ne pas fumer. Le tabac accélère l'évolution des maladies rénales ;
 Eviter l’alcool.

Mis à jour le 07 septembre 2018


Apolipoprotéines sériques
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) avec garrot enlevé rapidement. Le tube
de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
Les apolipoprotéines représentent la partie protéique des particules qui contiennent et
transportent les lipides dans le sang. L'apolipoprotéine A1 est principalement située dans les
particules contenant le cholestérol HDL (fraction protectrice du cholestérol). L'apolipoprotéine B
se trouve dans les particules contenant le cholestérol LDL, VLDL et les chylomicrons. Le risque
de maladie cardiovasculaire augmente lorsque le taux d'apolipoprotéine A1 diminue et le taux
d'apolipoprotéine B augmente.

Valeurs normales
Apolipoprotéine A1 :

Homme : 1.20 - 1.60 g/l


Femme : 1.30 - 2.10 g/l

Apolipoprotéine B :

Homme : 0.50 - 1.30 g/l


Femme : 0.50 - 1.20 g/l

Probabilité de risque si Apolipoprotéine B > 1.35 g/l


Probabilité de sur-risque si Apolipoprotéine A1 < 0.90 g/l

Variations physiologiques et pathologiques


Apolipoprotéine B

Diminue en cas d'exercice physique


augmente en cas de surcharge pondérale, tabac, grossesse
Apolipoprotéine A1

Augmente en cas d'alcool, de grossesse

Apolipoprotéine B augmente

Dans les hyperlipoprotéinémies (voir bilan lipidique) surtout types lla, llb, lll. dans diabète,
atteinte rénale, hépatite et cancer du foie.

Apolipoprotéine A1

Diminue dans les hyperlipoprotéinémies (voir bilan lipidique) dans diabète, hyperthyroïdie,
anémie par carence en fer, atteinte rénale, atteinte du foie.

Médicaments pouvant interférer dans le dosage


Contraceptifs oestro-progestatifs, diurétiques, Beta-bloquants, glucocorticoïdes.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Bilan lipidique
Apportées par l’alimentation, les graisses (lipides) sont indispensables à l’organisme. Mais
si elles sont en excès, elles augmentent le risque de maladies cardiovasculaires. Un bilan
lipidique permet de surveiller le taux de cholestérol (LDL-cholestérol et HDL-cholestérol)
et les triglycérides. Les niveaux à atteindre pour chacun de ces lipides devront être définis
avec votre médecin.

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’un bilan lipidique ?


2. Pourquoi prescrire un bilan lipidique ?
3. Comment est dosé un bilan lipidique ?
4. Interprétation des résultats
5. Comment améliorer son bilan lipidique ?
Qu’est-ce qu’un bilan lipidique ?
Le bilan lipidique permet de mesurer les différents composants lipidiques présents dans le sang
afin d'évaluer les risques athérogènes d'un patient pour prendre des mesures préventives
(habitudes alimentaires, hygiène de vie) ou thérapeutiques adaptées. Selon les cas, seuls quelques
paramètres ou l'ensemble pourront être effectués. Ce bilan s’analyse sur une longue période à
travers plusieurs mesures pour évaluer le risque cardiovasculaire.

Les lipides sont utiles et indispensables pour l’organisme mais certains comme le cholestérol et
les triglycérides qui peuvent, lorsqu’ils sont en excès, se déposer sur les parois des artères et être
à l’origine d’athérome qui peuvent obstruer l’artère. En fonction de la localisation,
l’athérosclérose peut conduire à des angines de poitrine (angor), des infarctus du myocarde, des
artérites (artériopathies), des accidents vasculaires cérébraux (AVC)… Compte-tenu du terrible
bilan de ces maladies cardiovasculaires, la meilleure arme reste la prévention.

Pourquoi prescrire un bilan lipidique ?


Le bilan lipidique permet de contrôler différents éléments lipidiques dans le sang d’un patient
pour évaluer son risque de développer des plaques d’athéromes. En fonction des résultats, le
médecin pourra prescrire un traitement préventif ou thérapeutique.

Un bilan lipidique est recommandé au moins une fois par an pour les patients diabétiques, car ces
anomalies peuvent passer longtemps inaperçues.

Cet examen n’est pas motivé par l’apparition d’un symptôme, mais le bilan lipidique (ou
exploration d’une anomalie lipidique EAL) fait partie d’une surveillance régulière. En cas
d’anomalie, votre médecin pourra vous conseiller les mesures à suivre : activité physique
régulière, alimentation équilibrée, voire un traitement médicamenteux.

Comment est dosé un bilan lipidique ?


Le bilan lipidique se base sur un prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) avec
un garrot enlevé rapidement. Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un
anticoagulant.

Comment se préparer

Il est recommandé d’être à jeun depuis au moins 12 heures. IL est recommandé de ne pas
changer ses habitudes alimentaires dans les 3 semaines précédant le prélèvement, tout comme il
faut éviter l'alcool, le tabagisme ou une activité physique très intense pendant les 72 heures avant
le prélèvement. Vous devez également indiquer d'éventuels traitements en cours. De nombreux
traitements peuvent affecter les résultats du bilan lipidique.

Interprétation des résultats


Le bilan lipidique va mesurer dans le sang les quantités des deux principaux types de lipides : le
cholestérol et les triglycérides. Pour le cholestérol, le dosage comprend le cholestérol total et le
cholestérol sous forme de LDL-cholestérol (mauvais cholestérol) et de HDL-cholestérol (bon
cholestérol).
Cholestérol Total

Le cholestérol est un lipide (corps gras) dont le rôle est essentiel dans l’organisme car il sert à la
fabrication des hormones produites par les glandes génitales et surrénales. Il est pour partie
fabriqué par le foie, le reste provient de notre alimentation.

On distingue deux types de cholestérol :

Le HDL-Cholestérol

Le HDL ou "bon cholestérol" qui élimine le cholestérol des artères et l’entraine vers le foie pour
être détruit. Les résultats normaux sont :

Femme Homme
Age
g/L mmol/L g/L mmol/L
Moins de 4 ans 0,12-0,37 0,31-0,96 0,16-0,50 0,41-1,29
5-9 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,41-0,60 1,06-1,55
10-14 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,43-0,63 1,11-1,63
15-19 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,45-0,70 1,16-1,80
20-49 ans 0,37-0,65 0,96-1,68 0,50-0,82 1,29-2,12
50-59 ans 0,42-0,65 1,09-1,68 0,58-0,92 1,50-2,40
Plus de 60 ans 0,40-0,68 1,03-1,76 0,60-0,94 1,55-2,45

Le taux de cholestérol HDL peut augmenter en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique,
d’un régime pauvre en cholestérol et riche en acides gras polyinsaturés. Un taux élevé de
cholestérol HDL est considéré comme favorisant la protection contre des complications
cardiovasculaires, notamment coronariennes. Un taux élevé de cholestérol-HDL peut être lié à la
prise de certains médicaments tels que les hypolipémiants (fibrates), la vitamine C, les
antiépileptiques, l’insuline et les oestroprogestatifs ou la consommation d’alcool. UN taux
abaissé est lié au tabac, à la prise de progestatif et au diabète.

Le LDL-Cholestérol

Le LDL ou "mauvais cholestérol" se dépose sur les parois des vaisseaux sanguins pour former
des plaques d’athérome constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire.

 Homme : 2.84 - 4.13 mmol/l soit 1.10 - 1.60 g/l


 Femme : 2.58 - 3.87 mmol/l soit 1.00 - 1.50 g/l

Le taux de cholestérol peut varier en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique, d’un
régime pauvre en cholestérol et riches en acides gras polyinsaturés, du tabac, de certains
médicaments qui augmentent les taux de HDL (hypolipémiants, vitamine
C, antiépileptiques, insuline, oestroprogestatifs) et certains médicaments qui diminuent les taux
de HDL (progestatifs). Un taux élevé de LDL Cholestérol est lié à l’âge, des antécédents de
maladie coronaire précoce, un tabagisme, une hypertension, un diabète de type 2, une
hypothyroïdie, une alimentation riche en graisses, la sédentarité…

Les triglycérides
Les triglycérides sont apportés par l’alimentation et stockés dans les cellules adipeuses pour
servir de réserve d’énergie à l’organisme. Les résultats normaux varient en fonction de l’âge.

Age Femme Homme


g/L mmol/L g/L mmol/L
0-4 ans 0,30-1,05 0,35-1,20 0,30-1,00 1,17-5,50
4-10 ans 0,35-1,10 0,40-1,25 0,30-1,05 1,66-5,83
10-15 ans 0,35-1,35 0,40-1,55 0,30-1,30 2,00-6,33
15-20 ans 0,40-1,30 0,45-1,50 0,35-1,50 2,50-7,00
Adultes 0,35-1,40 0,40-1,60 0,45-1,75 0,50-2,00
>70 ans 0,30-1,20 0,35-1,35 0,45-1,50 0,50-1,70

Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de triglycérides dans le sang : l’âge, le sexe, la
grossesse, les contraceptifs oraux, le tabac, l’alcool, une alimentation riche en carbohydrates
(sucres), l’obésité , les repas…

Un taux élevé de LDL-Cholestérol, de triglycérides et un taux bas de HDL-cholestérol


constituent des anomalies lipidiques. Chacune augmente le risque de développer une maladie
cardiovasculaire. A l’inverse, un taux élevé de HDL Cholestérol a un effet protecteur.

Comment améliorer son bilan lipidique ?


Votre médecin définit avec vous les objectifs à atteindre pour les différents taux de lipides et
vous conseillera sur les mesures à adopter : régime alimentaire, activité physique pendant un à
deux mois et faute de résultats, d’autres remèdes médicamenteux sont utilisés.

Mis à jour le 03 mai 2017

Cholestérol total : Dosage sanguin,


interprétation des résultats
Le cholestérol est un lipide (graisse) qui provient pour partie du foie. Le reste est d’origine
alimentaire. Le cholestérol total correspond au taux de cholestérol HDL ("bon
cholestérol") et LDL ("mauvais cholestérol"). Quel est le dosage sanguin du cholestérol
total ? À partir de quel taux est-il trop bas ou trop élevé ? Doctissimo fait le point.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le cholestérol total ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de cholestérol total ?
3. Comment est dosé le cholestérol total ?
4. Dosage sanguin du cholestérol total
5. Taux de cholestérol total élevé (hypercholestérolémie)
6. Taux de cholestérol total bas (hypocholestérolémie)
Qu’est-ce que le cholestérol total ?
Le cholestérol est un lipide (corps gras) de la famille des stérols. Son rôle est essentiel dans
l’organisme puisqu’il sert à la fabrication des hormones produites par les glandes génitales
et surrénales. Il est en partie fabriqué par le foie, le reste provient de notre alimentation. Il
existe deux types de cholestérol :

 Le LDL est connu comme le "mauvais cholestérol" car il correspond à l’excès de


cholestérol qui se dépose sur les parois des vaisseaux sanguins ;
 Le HDL connu comme le "bon cholestérol" élimine le cholestérol des artères et
l’entraîne vers le foie pour être détruit.

Le cholestérol total (ou cholestérolémie) correspond au taux de cholestérol HDL ("bon


cholestérol") et LDL ("mauvais cholestérol").

Pourquoi prescrire un dosage de cholestérol total ?


Le dosage du cholestérol total permet de dépister une hypercholestérolémie isolée ou associée à
une hypertriglycéridémie.

Comment est dosé le cholestérol total ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux (en général au pli du coude).

Comment se préparer :

 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle ;


 Faire la prise de sang à jeun, de préférence 12 heures après le début du jeûne.

Dosage sanguin du cholestérol total


Résultats normaux

Cholestérol total
Âge
Femme Homme
g/L mmol/L g/L mmol/L
< 4 ans 1,60-2,20 4,13-5,68 1,55-2,15 4,00-5,55
5-9 ans 1,60-2,30 4,13-5,94 1,60-2,20 4,13-5,68
10-14 ans 1,60-2,25 4,13-5,81 1,60-2,20 4,13-5,68
15-19 ans 1,50-2,15 3,87-5,55 1,50-2,10 3,87-5,42
20-44 ans 1,30-2,30 3,35-5,95 1,55-2,40 4,00-6,20
45-59 ans 1,35-2,50 3,48-6,45 1,55-2,55 4,00-6,58
>60 ans 1,40-2,65 3,61-6,86 1,40-2,65 3,61-6,86

Variations physiologiques

Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de cholestérol total :

 Les anticoagulants (augmentation de 10 à 20 % des taux de cholestérol) ;


 L’hémolyse (provoquée par un effort physique prolongé) fait baisser les taux de
cholestérol de 20 % ;
 La grossesse entraîne une augmentation des taux de 30 % ;
 La ménopause fait augmenter les taux de 10 à 20 % ;
 L’âge : jusqu’à 14 ans, la cholestérolémie varie peu, puis diminue à la puberté et
augmente régulièrement jusqu’à 60 ans chez les hommes. Chez les femmes, le
cholestérol augmente surtout après 45 ans.

Taux de cholestérol total élevé (hypercholestérolémie)


Un taux de cholestérol total élevé peut être le signe :

 Avant tout d’un régime riche en graisses saturés et d'une mauvaise hygiène de vie ;
 D’une atteinte hépatique (cholestase) ;
 D’une atteinte thyroïdienne (myxoedème) ;
 D’un diabète ;
 D’un syndrome néphrotique ;
 D’une pancréatite ;
 D’un myélome ;
 D’une hypercholestérolémie familiale (maladie héréditaire).

Taux de cholestérol total bas (hypocholestérolémie)


Dans certains cas, le taux de cholestérol total bas peut être le signe :

 De carences ou de malnutrition ;
 D’une pathologie infectieuse (tuberculose grave) ;
 D’un cancer ;
 D’une hyperthyroïdie.

Mis à jour le 02 octobre 2018

Cholestérol - HDL
Le cholestérol HDL est composé de lipoprotéines qui transportent le cholestérol des artères
vers le foie où il est détruit. Il est connu comme "le bon cholestérol" car il permet d’éviter
l’accumulation de cholestérol dans les vaisseaux sanguins, un facteur de risque
cardiovasculaire.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le cholestérol HDL ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de cholestérol HDL ?
3. Comment est dosé le cholestérol HDL ?
4. Dosage sanguin du cholestérol HDL
5. Risque coronarien en fonction du cholestérol-HDL
6. Taux de cholestérol HDL élevé
7. Taux de cholestérol HDL bas
8. Comment avoir un taux de HDL (cholestérol) élevé ?

Qu’est-ce que le cholestérol HDL ?


Le cholestérol est constitué de lipides circulant dans le sang. Il faut distinguer le cholestérol
HDL, dit "bon cholestérol", du cholestérol LDL, dit "mauvais cholestérol". Les lipoprotéines
contenues dans le cholestérol HDL "ramassent" le cholestérol qui s’accumule dans les vaisseaux
sanguins (veines et artères) pour le transporter jusqu’au foie où il est détruit. Il débarrasse les
artères des mauvaises graisses, réduisant ainsi le risque d’athérome (dépôt graisseux qui se forme
sur la paroi interne d’une artère et qui entrave la circulation du sang).

Pourquoi prescrire un dosage de cholestérol HDL ?


Le dosage du cholestérol HDL est prescrit pour évaluer le risque d’athérome.

Comment est dosé le cholestérol HDL ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux (en général au pli du coude).

Comment se préparer :

 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.


 Faire la prise de sang à jeun, de préférence 12 heures après le début du jeûne.

Dosage sanguin du cholestérol HDL


Le dosage du cholestérol HDL permet de déterminer la part de cholestérol LDL (mauvais
cholestérol) dans le sang.

Résultats normaux

Femme Homme
Age
g/L mmol/L g/L mmol/L
Moins de 4 ans 0,12-0,37 0,31-0,96 0,16-0,50 0,41-1,29
5-9 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,41-0,60 1,06-1,55
10-14 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,43-0,63 1,11-1,63
15-19 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,45-0,70 1,16-1,80
20-49 ans 0,37-0,65 0,96-1,68 0,50-0,82 1,29-2,12
50-59 ans 0,42-0,65 1,09-1,68 0,58-0,92 1,50-2,40
Plus de 60 ans 0,40-0,68 1,03-1,76 0,60-0,94 1,55-2,45

Variations physiologiques

Le taux de cholestérol HDL peut augmenter en fonction :

 de l’âge : il augmente avec l’âge ;


 du sexe : les valeurs sont plus élevées chez la femme ;
 de l’activité physique : elle augmente les taux de HDL.
 d’un régime pauvre en cholestérol et riche en acides gras polyinsaturés

Risque coronarien en fonction du cholestérol-HDL


Risque Homme Femme
mmol/l g/l mmol/l g/l
0.5 1.55 0.60 1.81 0.70
1.0 1.16 0.45 1.42 0.55
1.5 0.90 0.35 1.16 0.45
2.0 0.64 0.25 0.90 0.35
>2 <0.64 <0.25 <0.90 <0.35

Taux de cholestérol HDL élevé


Globalement, les taux élevés de cholestérol HDL sont considérés comme favorisant la protection
contre des complications cardiovasculaires, notamment coronariennes.

L'interprétation des taux doit être faite dans le cadre d'une évaluation du risque cardiovasculaire
global qui tiendra compte, parmi d'autres facteurs, le cholestérol total, les autres fractions du
cholestérol, les triglycérides, des antécédents familiaux et des habitudes d'hygiène de vie
(activité physique, tabac, alcool, alimentation, etc.).

Un taux élevé de cholestérol-HDL peut être lié à :

 la prise de certains médicaments tels que les hypolipémiants (fibrates), la vitamine C, les
antiépileptiques, l’insuline et les oestroprogestatifs.
 la consommation d’alcool : il augmente le taux de HDL-3 antiathérogène

Taux de cholestérol HDL bas


Un taux bas de cholestérol HDL bas peut être lié :

 au tabac ;
 à la prise de progestatifs (surtout de type norstéroïdes) ;
 au diabète.

Comment avoir un taux de HDL (cholestérol) élevé ?


Pour faire monter le taux de HDL, une alimentation saine et équilibrée associée à une activité
physique sont indispensables.

 Diminuer l'apport d'acides gras saturés et d'acide gras trans ;


 Opter pour une alimentation riche en graisses mono et poly insaturés que l'on trouve
notamment dans l'huile de colza, de noix, huile d'olive, de tournesol ou de soja ;
 Introduire dans l'alimentation des produits à base de phytostérols végétaux ;
 Faire du sport régulièrement, une demi-heure à 1 heure 3 à 4 fois/semaine ;
 Privilégiez (après accord du médecin) des sports d'endurance comme la marche, le
footing, la natation ou le vélo.

Mis à jour le 07 mars 2017

Cholestérol LDL : Interprétation des


résultats
Le cholestérol est un corps gras indispensable dans le fonctionnement de notre organisme.
Le LDL est connu comme le "mauvais cholestérol" car son augmentation est liée à une
augmentation du risque cardiovasculaire. Quel est le dosage sanguin normal du cholestérol
LDL ? Pourquoi est-il élevé ? Doctissimo fait le point avec vous.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le cholestérol LDL ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du cholestérol LDL ?
3. Comment est dosé le cholestérol LDL ?
4. Quel est le dosage sanguin normal du cholestérol LDL ?
5. Un taux de cholestérol LDL élevé
6. Comment éviter un excès de mauvais cholestérol ?
Qu’est-ce que le cholestérol LDL ?
Le cholestérol est un lipide (corps gras) de la famille des stérols. Son rôle est essentiel dans
l’organisme puisqu’il sert à la fabrication des hormones produites par les glandes génitales
et surrénales. Il est en partie fabriqué par le foie, le reste provient de notre alimentation. Il existe
deux types de cholestérol :

 Le LDL (Low Density Lipoprotein, ou lipoprotéines de faible densité) est connu


comme le "mauvais cholestérol" car il correspond à l’excès de cholestérol qui se
dépose sur les parois des vaisseaux sanguins pour former des plaques d’athérome
constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire.
 Le HDL connu comme le "bon cholestérol" élimine le cholestérol des artères et
l’entraîne vers le foie pour être détruit.

Pourquoi prescrire un dosage du cholestérol LDL ?


Le dosage du cholestérol est prescrit :

 En cas de suspicion ou si vous souffrez d’une maladie cardiovasculaire ;


 Si, dans votre famille, des personnes ont (ou ont eu) un cholestérol élevé ou souffrent
d’une maladie cardiaque à un âge jeune ;
 Si vous présentez des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tels
que l’obésité, le diabète, l’hypertension ou le tabagisme ;
 Si vous prenez un traitement pour faire baisser le cholestérol afin de mesurer son
efficacité.

Comment est dosé le cholestérol LDL ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux (en général au pli du coude). On peut aussi
vérifier le taux de cholestérol en prélevant une goutte de sang au bout du doigt. Un taux élevé
doit toujours être confirmé par une prise de sang.

Comment se préparer :

 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.


 Faire la prise de sang à jeun, de préférence 12 heures après le début du jeûne.
Quel est le dosage sanguin normal du cholestérol LDL ?
Cholestérol LDL

 Homme : 2.84 - 4.13 mmol/l soit 1.10 - 1.60 g/l


 Femme : 2.58 - 3.87 mmol/l soit 1.00 - 1.50 g/l

Cholestérol HDL

> 1 mmol/l soit 0,40 g/l

Les variations physiologiques

Le taux de cholestérol peut varier en fonction de plusieurs facteurs :

 De l’âge : il augmente en fonction de l’âge ;


 Du sexe : les valeurs du LDL sont plus bas chez la femme ;
 De l’activité physique : elle augmente les taux du HDL ;
 D’un régime pauvre en cholestérol et riche en acides gras polyinsaturés : ils
augmentent les taux du HDL ;
 Du tabac : il diminue les taux de HDL ;
 De la prise d’alcool modérée : elle augmente les taux de HDL ;
 De certains médicaments qui augmentent les taux de HDL (hypolipémiants, vitamine
C, antiépileptiques, insuline, oestroprogestatifs) ;
 De certains médicaments qui diminuent les taux de HDL (progestatifs).

Un taux de cholestérol LDL élevé


Un taux de cholestérol LDL est considéré comme élevé lorsqu'il dépasse les 1.60 g/l. Toutefois,
un taux de cholestérol LDL "normal" ne sera pas le même pour tout le monde en fonction
des facteurs énumérés plus haut.

Un taux de cholestérol LDL élevé peut être lié à :

 L’âge, notamment chez les femmes de plus de 60 ans et chez les hommes de plus de 50
ans ;
 Des antécédents familiaux de maladie coronaire précoce : infarctus du myocarde ou
mort subite avant :
- 55 ans chez le père ou un parent de sexe masculin du 1er degré,
- 65 ans chez la mère ou un parent de sexe masculin du 1er degré ;
 Le tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans ;
 Une hypertension artérielle permanente traitée ou non ;
 Un diabète de type 2 traité ou non ;
 Un taux de cholestérol HDL inférieur à 0,4 g/l (soit 1,1 mmol/l) ;
 Une hypothyroïdie ;
 Une alimentation riche en graisses ;
 La sédentarité ;
 L’alcool ;
 Certains médicaments (cortisone, pilules contraceptives, rétinoïdes, certains
hypertenseurs) ;
 Des maladies athéromateuses et les hyperlipoprotéinémies de type IIa, IIb, III.

Comment éviter un excès de mauvais cholestérol ?


Lorsqu'il est en excès dans le sang, le "mauvais" cholestérol est dangereux pour la santé sur le
long terme : il détériore les artères (formation des plaques d’athérosclérose) et il favorise les
caillots et les accidents cardiovasculaires.

L’excès de mauvais cholestérol (cholestérol LDL) peut être réduit grâce une alimentation
équilibrée :

 Choisissez des viandes et charcuteries maigres ;


 Consommez du poisson et de la volaille ;
 Modérez votre consommation d'œufs ;
 Évitez les plats frits ;
 Choisissez les préparations culinaires qui nécessitent peu ou pas de graisses ;
 Pour vos salades, utilisez des huiles riches en acides gras insaturés (olive, maïs, colza,
noix, tournesol) en les variant ;
 Attention aux pâtisseries et crèmes glacées ;
 Choisissez les produits laitiers les moins gras (lait écrémé, yaourts, fromages frais) ;
 Lisez attentivement les étiquettes ;
 Évitez la consommation régulière d’aliments riches en sel (charcuterie, salaisons).

Aussi, buvez de l’alcool avec modération, arrêtez de fumer et faites régulièrement de


l’exercice.

Mis à jour le 02 octobre 2018

Lipidogramme
Sommaire

1. Intérêt du dosage
2. Valeurs normales
3. Variations pathologiques

Intérêt du dosage
Répartition en proportion des lipoprotéines HDL, LDL et VLDL. En association avec les
dosages de cholestérol et triglycérides, cela permet de classifier les dyslipémies primitives
(familiales) en différents types (l, lla, llb, lll, lV et V :classification de Fredrickson) en fonction
des taux, afin d'envisager des traitements adaptés.

Valeurs normales
HDL : 23- 46 %
LDL : 42- 63 %
VLDL : 3-18 %
Variations pathologiques
Hyperlipoprotéinémies primitives : la répartition des taux de lipoprotéines associées à une
augmentation des taux de cholestérol total et/ou de triglycérides permet de distinguer les
différents types de dyslipémies selon la classification de Fredrickson : Types I, lla, llb, lll, IV et
V.

Hyperlipoprotéinémies secondaires :

 Diabète
 Syndrome néphrotique / insuffisance rénale
 Hypothyroïdie
 Atteinte hépatique / cholestase
 Pancréatite
 Alcoolisme
 Goutte

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Lipoprotéines
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeur normale
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) avec garrot enlevé rapidement. Le tube
de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
Etre à jeun depuis 12 heures.

Intérêt du dosage
Particule contenant des lipides et caractérisée par la présence d'une protéine appelée
apolipoprotéine (a). Sa présence à un taux élevé représente un facteur de risque de maladie
cardiovasculaire déterminé génétiquement.

Valeur normale
< 0.35 g/l

Variations pathologiques
Le taux est déterminé génétiquement (pratiquement pas modifiable). Une valeur élevée est reliée
à un pouvoir athérogène (risque de formation de plaques d'athéromes dans les vaisseaux sanguins
d'où risque de maladie cardiovasculaire).
Les concentrations sont fréquemment augmentées en cas d'insuffisance rénale chronique
(patients hémodialysés), de diabète, d'hypothyroïdie. Les concentrations peuvent être inférieures
à 0.01 g/l en cas d'insuffisance hépatique.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Triglycérides - Triglycéridémie
Les triglycérides font partie comme le cholestérol des composés lipidiques ou graisses de
l'organisme. Ils constituent la principale réserve énergétique de l’organisme et sont donc
bénéfiques pour rester en forme, à condition que les taux dans le sang soient dans la
normale. Quand les taux de triglycérides sont élevés, le risque cardiovasculaire augmente.

Sommaire

1. Que sont les triglycérides ?


2. Pourquoi prescrire un dosage des triglycérides (triglycéridémie) ?
3. Comment sont dosés les triglycérides ?
4. Dosage sanguin des triglycérides
5. Taux de triglycérides élevé
6. Traitements de l’hypertriglycéridémie

Que sont les triglycérides ?


Les triglycérides sont composés d’acides gras et de glycérol. Ils sont stockés dans les tissus
adipeux et nous fournissent de l’énergie. Ces molécules lipidiques se forment dans l'intestin grêle
à partir de graisses que nous consommons. Elles sont également produites dans le foie à partir de
l'excès de sucre dans notre alimentation. Les triglycérides transportent également les vitamines
A, D, E et K dans le sang.

Pourquoi prescrire un dosage des triglycérides


(triglycéridémie) ?
Le dosage des triglycérides est prescrit dans le cadre d’un bilan lipidique utilisé pour évaluer le
risque de développer une maladie cardiaque. En effet, une hypertriglycéridémie favorise la
formation de plaques d'athérome qui augmentent les risques cardiovasculaires et
thrombotiques (formation de caillots), surtout en présence d'autres facteurs de risque
cardiovasculaire comme l'hypertension, la sédentarité ou l'obésité.
Cet examen peut aussi être prescrit en cas de suspicion de diabète (les triglycérides augmentent
quand le niveau de glycémie n’est pas contrôlé).

Comment sont dosés les triglycérides ?


Le dosage se fait grâce à un prélèvement sanguin en général au pli du coude.

Comment se préparer :

 Se munir de l'ordonnance de prescription et présenter la Carte Vitale et celle de la


mutuelle.
 Faire la prise de sang de préférence le matin, à jeun (12 heures après le début du jeûne).
 Pour ne pas fausser les résultats, il est conseillé de ne pas changer ses habitudes
alimentaires le ou les jours précédant la prise de sang.
 La prise de sang doit être différée si le patient a récemment eu une infection virale aiguë.

Dosage sanguin des triglycérides


Résultats normaux

Age Femme Homme


g/L mmol/L g/L mmol/L
0-4 ans 0,30-1,05 0,35-1,20 0,30-1,00 1,17-5,50
4-10 ans 0,35-1,10 0,40-1,25 0,30-1,05 1,66-5,83
10-15 ans 0,35-1,35 0,40-1,55 0,30-1,30 2,00-6,33
15-20 ans 0,40-1,30 0,45-1,50 0,35-1,50 2,50-7,00
Adultes 0,35-1,40 0,40-1,60 0,45-1,75 0,50-2,00
>70 ans 0,30-1,20 0,35-1,35 0,45-1,50 0,50-1,70

Variations physiologiques

Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de triglycérides dans le sang :

 l’âge : les valeurs sont plus faibles chez le nouveau-né (- 50 %) et chez les personnes
âgées (- 20 %) ;
 le sexe : les valeurs sont plus élevées chez l’homme (+ 30 %) ;
 la grossesse : l’élévation progressive est surtout nette à partir du 7ème mois et les taux à
terme sont deux fois plus élevés que la normale. Le retour à des taux normaux s’effectue
en un à deux mois après l’accouchement ;
 les contraceptifs oraux : augmentation jusqu’à 50 % ;
 le tabac : augmentation jusqu’à 50 % ;
 l’alcool : doublement des taux ;
 une alimentation riche en carbohydrates peut faire augmenter les taux de triglycérides de
10 à 50 % ;
 l’obésité : les taux sont doublés ;
 les repas : les taux peuvent augmenter de 60 à 100 % une heure après un repas.

Taux de triglycérides élevé


Un taux élevé de triglycérides dans le sang peut être le signe :

 d’une pancréatite aiguë ;


 d’une importante prise d’alcool ou de sucres ;
 d’un diabète de type 1 ou 2, surtout s’il est déséquilibré ;
 d’une hyperuricémie (grande concentration d’acide urique dans le sang) ;
 d’une insuffisance rénale ;
 d’une intolérance aux glucides (chez les personnes obèses) ;
 d’un infarctus du myocarde.

Traitements de l’hypertriglycéridémie
Modifier son hygiène de vie

La modification de l'hygiène de vie constitue la première étape du traitement :

 Réduire (ou mieux, arrêter) l’alcool ;


 Limiter les sucres simples (rapides), en particulier le fructose contenu dans les jus de
fruits, les boissons sucrées ou les sirops ;
 Limiter les aliments riches en acides gras saturés (charcuterie, beurre, fromage, viandes
grasses) ;
 Préférer les viandes maigres et le poisson ;
 Augmenter la quantité de légumes dans l’alimentation ;
 Intégrer les céréales complètes dans l’alimentation.
 Pratiquer une activité physique régulière (introduite de façon progressive).

Ces modifications sont parfois difficiles à suivre pour le patient, raison pour laquelle les
spécialistes conseillent l'introduction progressive et réaliste d'objectifs pour que le patient
accepte et respecte ces mesures d'hygiène de vie car des "écarts", même isolés, peuvent
provoquer une élévation parfois importante des triglycérides.

Le traitement médicamenteux

Le traitement médicamenteux est indiqué principalement pour diminuer le risque de pancréatite,


lorsque les recommandations hygiéno-diététiques s'avèrent insuffisantes.

 Les fibrates sont une des thérapeutiques les plus efficaces. Il existe plusieurs types de
fibrates dont l'efficacité est comparable. Votre médecin jugera lequel est le plus adapté à
votre cas. En plus de diminuer le taux des triglycérides, ces médicaments augmentent le
taux du bon cholestérol (cholestérol-HDL).
 Les huiles de poisson riches en acides gras Oméga 3 semblent avoir un rôle bénéfique
mais leur place reste à déterminer. Ils sont cependant très utiles en cas d'anomalie
hépatique gênant la prescription de fibrates.
 Les statines diminuent significativement le cholestérol et entraînent une diminution
modérée des triglycérides. Ils sont en général prescrits en cas d'hypertriglycéridémie
mixte avec augmentation modérée des triglycérides.

Mis à jour le 01 mars 2017

Hyperglycémie provoquée par voie orale ou


test de tolérance au glucose
Le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale consiste à mesurer les taux de variations
de la glycémie (taux de sucre dans le sang) après avoir ingéré du glucose. Il permet de
détecter un diabète de type 2 ou un diabète gestationnel chez la femme enceinte.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hyperglycémie provoquée par voie orale ?


2. Pourquoi prescrire une hyperglycémie provoquée par voie orale ?
3. Comment est réalisée l’hyperglycémie provoquée par voie orale ?
4. Dosage sanguin de l’hyperglycémie provoquée par voie orale
5. Les causes d’une glycémie anormalement élevée
6. Les causes d’une glycémie anormalement basse

Qu’est-ce que l’hyperglycémie provoquée par voie orale ?


L’hyperglycémie provoquée par voie orale, aussi appelée test de tolérance au glucose, permet de
voir comment notre organisme réagit après avoir ingéré du sucre. Pour cela, le taux de sucre dans
le sang est mesuré à jeun et après la consommation de sucre. La glycémie s’autorégule grâce à la
production d’insuline, une hormone secrétée par le pancréas.

Pourquoi prescrire une hyperglycémie provoquée par voie


orale ?
Cet examen est prescrit pour vérifier que la réponse insulinique, après ingestion de glucose, est
efficace. Il est donc demandé en cas de suspicion de diabète, d’intolérance au glucose ou si un
diabète gestationnel est suspecté chez la femme enceinte (le test est réalisé entre la 24e et la 28e
semaine de grossesse).

Ce test est également demandé pour explorer :

 la réponse en peptide C (molécule précurseur de l’insuline) en cas de traitement


insulinique ;
 une hypersécrétion de somatotrophine (hormone de croissance).

Comment est réalisée l’hyperglycémie provoquée par voie


orale ?
Le test est réalisé après trois jours d’alimentation normale, sans activité physique intensive, en
l’absence de traitements pouvant faire augmenter le taux de sucre dans le sang (corticoïdes,
œstrogènes, diurétiques thiazidiques, phénytoïne, bêtabloquants, clonidine, inhibiteurs calciques)
ou le faire baisser (IMAO, aspirine, quinine, disopyramide).

La glycémie est mesurée à jeun puis après avoir ingéré une dose de glucose, grâce à plusieurs
prélèvements sanguins. La dose de glucose ingérée est de 1 gramme par kg de poids avec un
maximum de 75 g (1,75g/kg chez l’enfant). Chez la femme enceinte, la dose absorbée est de 100
grammes. Le sang est prélevé à jeun et toutes les 30 minutes pendant 2 à 3 heures.

Comment se préparer :

 le test est réalisé après 12 heures de jeûne, le matin, en respectant un repos strict pendant
l’épreuve.
 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’hyperglycémie provoquée par voie orale


Résultats normaux

La valeur de base est comprise entre 0,7 et 1,1 g/L (soit 3,8 à 6,1 mmol/L).

Les seuils à ne pas dépasser au cours de l’hyperglycémie par voie orale sont :

Temps g/L mmol/L


à jeun >0,95 >5,27
1h >1,80 >10,0
2h >1,55 >8,60
3h >1,40 >7,77

Variations physiologiques

Certains facteurs peuvent faire varier le taux de glycémie :


 la consommation d'alcool ou de tabac avant la prise de sang font grimper la glycémie de
10 à 40 %.
 la glycémie diminue progressivement pendant la grossesse jusqu'à la 18e semaine.
 le nouveau-né présente des taux de glycémie plus faibles de 20 % que ceux de sa mère.
 les taux sont diminués après un effort prolongé ou après un jeûne ;
 le stress, une surcharge pondérale et la prise d'un repas font augmenter le taux de
glycémie.

Les causes d’une glycémie anormalement élevée


Classification des différentes pathologies en fonction des résultats de l'hyperglycémie provoquée
par voie orale :

Pathologie Glycémie à jeun Glycémie à 2 h


Normal < 5,27 mmol /l ET < 8,6 mmol /l
> 7,2 mmol/l (1h après 50g de
Diabète gestationnel > 5,0 mmol/l
glucose)
Intolérance au
6.3 à 7.7 mmol /l ET 7.7 à 11 mmol/l
glucose
> 7.7 mmol /l à plus de 2 ET /
Diabète > 11,1 mmol /l
reprises OU
Hyperglycémie > 7 mmol/L ET > 10 mmol/L

Chez la femme enceinte, le diabète gestationnel est suspecté au-delà de 2 valeurs pathologiques
au cours de l’HGPO sur 3 heures après absorption de 100 g de glucose.

Les causes d’une glycémie anormalement basse


On parle d’hypoglycémie fonctionnelle quand la glycémie est inférieure à 2,2 mmol/L soit 0,39
g/L, deux à cinq heures après l’ingestion de glucose.

Mis à jour le 14 avril 2017

Glucose
Le glucose est le principal aliment énergétique des cellules. Son taux dans le sang est régulé
en fonction de nos besoins. Un taux anormal de glucose (bas ou élevé) peut être lié à un
diabète.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le glucose ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du glucose ?
3. Comment est dosé le glucose ?
4. Dosage sanguin du glucose (glycémie)
5. Dosage urinaire du glucose (glycosurie)
6. Taux de glucose élevé dans le sang (hyperglycémie)
7. Taux de glucose bas dans le sang (hypoglycémie)
8. Présence de glucose dans les urines
9. Comment faire baisser sa glycémie ?
10. Comment faire augmenter sa glycémie ?

Qu’est-ce que le glucose ?


Le glucose est un glucide (sucre) simple qui fournit de l’énergie à l’organisme. Son taux dans le
sang (glycémie) est régulé grâce au couple insuline-glucagon. Un taux anormal de glucose est
généralement le symptôme d’un diabète.

Pourquoi prescrire un dosage du glucose ?


Le dosage du glucose est demandé en présence de symptômes évocateurs d’une hyperglycémie
ou d’une hypoglycémie. Cet examen est aussi prescrit pendant la grossesse.

La mesure de la glycémie est un examen de routine chez les personnes diabétiques pour
surveiller régulièrement leur taux de sucre et éviter ainsi les complications, notamment d’ordre
vasculaire.

Comment est dosé le glucose ?


Le glucose peut être dosé grâce à une prise de sang, effectué en général au pli du coude. C’est ce
qu’on appelle la glycémie. Cet examen peut aussi être réalisé grâce à une goutte de sang obtenue
par piqûre au bout du doigt.

Le glucose peut également être dosé grâce à un échantillon d’urines (à partir d’une bandelette
urinaire). C’est ce qu’on appelle la glycosurie.

Comment se préparer :

 Au dosage sanguin : la glycémie est réalisée à jeun, le patient ne doit pas avoir mangé
au cours des 12 heures précédant le prélèvement. Le sang est recueilli sur anticoagulant
anti-glycolytique (fluorure, monoiodoacétate).
 Au dosage urinaire : le recueil se fait sur des urines de 24 heures. Le flacon de recueil
doit être conservé au frais.
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle.

Dosage sanguin du glucose (glycémie)


Résultats normaux

A jeun : 0,70-1,05 g/L soit 3,9-5,8 mmol/L

Variations physiologiques

Plusieurs facteurs peuvent influer sur la glycémie.

Le taux de glucose dans le sang peut augmenter :

 après une prise d’alcool et chez les fumeurs (augmentation de 10 à 40 %) ;


 lors d’un stress, lors d’une surcharge pondérale et après un repas.

Le taux de glucose dans le sang peut diminuer :

 chez le nouveau-né (les taux sont 20 % plus faibles que ceux de la mère) ;
 après un effort prolongé ou un jeûne ;
 pendant la grossesse (la diminution est progressive jusqu’à la 18eme semaine).

Dosage urinaire du glucose (glycosurie)


Résultats normaux

Il ne doit y avoir aucune trace de sucre dans les urines.

Taux de glucose élevé dans le sang (hyperglycémie)


L’hyperglycémie se définit par une glycémie à jeun supérieure à 1,20 g/L (supérieure à 7
mmol/L) et par une glycémie 2 heures après le repas supérieure à 1,80 g/L (supérieure à 10
mmol/L).

Un taux de glucose élevé dans le sang peut être le signe :

 d’un diabète sucré (diabète de type I, diabète de type II) ;


 d’un diabète sucrée secondaire à une lésion du pancréas : pancréatite aiguë, chronique,
hémochromatose pancréatique, pancréatectomie, cancer du pancréas ;
 d’une acromégalie (augmentation de GH) ;
 de la maladie de Cushing ;
 d’un phéochromocytome ;
 d’un glucagonome ;
 d’une thyrotoxicose ;

 d’un état de choc, de stress, de brûlures étendues, de traumatismes, de fièvre ;


 d’un coma hyperosmolaire ;
 d’une corticothérapie.
 d’une insuffisance rénale.

Taux de glucose bas dans le sang (hypoglycémie)


Les hypoglycémies sont définies par un taux de glucose inférieur à 0,50 g/L (inférieur à 2,7
mmol/L).

Chez l’adulte, une hypoglycémie peut être le signe : d’un effort physique prolongé, d’un état
prédiabétique avec sécrétion d’insuline anormale, d’une anorexie mentale, d’un diabète rénal,
d’un ulcère gastrique, d’une épilepsie, d’une spasmophilie, d’un déficit en glucagon.

Chez l’enfant, une hypoglycémie peut être le signe : d’une tumeur pancréatique, d’une
insuffisance surrénale aiguë, d’une insuffisance hypophysaire, d’une insuffisance thyroïdienne,
kwashiorkor, de troubles métaboliques congénitaux : glycogénoses de type I, III,VI,
galactosémie congénitale, d’une intolérance héréditaire au fructose.

L’hypoglycémie peut aussi être provoquée par :

 des intoxications : alcool, chloroforme, solvants divers ;


 des salicyclés ;
 un diabète mal équilibré.

Présence de glucose dans les urines


La présence de glucose dans les urines est provoquée par une hyperglycémie. Cela signifie que
les reins n’arrivent plus à filtrer le glucose.

Normalement absent, le glucose présent dans les urine l'est à des taux parallèles à ceux des taux
dans le sang (glycémie), à partir d'une glycémie >10 mmol/L, soit 1,8 g/L.

Comment faire baisser sa glycémie ?


Privilégier les aliments à indice glycémique bas

Les personnes diabétiques peuvent faire baisser ou maintenir à un niveau stable leur taux de
glycémie grâce à l’alimentation. Pour cela, il faut privilégier les aliments à faible index
glycémique (< 55) comme les légumineuses, l’avocat ou encore le pamplemousse.

Faire du sport régulièrement

Pratiquer une activité physique régulière (20 à 30 minutes par jour) permet de se débarrasser des
glucides superflus.

Comment faire augmenter sa glycémie ?


En cas d’hypoglycémie, une source de glucides doit être ingérée rapidement. Quinze grammes de
glucides suffisent. Cela représente trois morceaux de sucre, un verre de jus de fruits ou de soda
(non light), une cuillère à soupe de confiture ou de miel.

Mis à jour le 14 avril 2017

Peptide C = peptide de connexion


Le peptide C est une molécule précurseur de l'insuline composée de plusieurs acides
aminés. Il est éliminé dans les urines.

Sommaire

1. Qu'est-ce que le peptide C ?


2. Dosage du peptide C dans le sang et dans les urines
3. Comment se déroule le prélèvement ?
4. Valeurs normales du peptide C dans le sang
5. Valeurs normales du peptide C dans les urines
6. Variations physiologiques peptide C dans le sang
7. Variations physiologiques du peptide C dans les urines
8. Variations pathologiques du peptide C dans le sang

Qu'est-ce que le peptide C ?


Le peptide C fait partie du précurseur de l'insuline, la pré-pro-insuline qui donne à maturité la
pro-insuline puis l'insuline + le peptide C. Il est intéressant pour sa demi-vie (20 mn) plus longue
que celle de l'insuline (5 mn) et pour sa non-réactivité avec les anticorps anti- insuline.

Dosage du peptide C dans le sang et dans les urines

Le dosage du peptide C reflète le potentiel du pancréas à


secréter l'insuline. Il permet d'avoir une estimation du taux d'insuline endogène (c'est-à-dire
produite par l'organisme), même lors de l'administration d'insuline exogène (injections
d'insuline) ou en cas de présence d'anticorps anti-insuline qui gênent le dosage de celle-ci. Son
dosage permet également le diagnostic et la surveillance des insulinomes.

Comment se déroule le prélèvement ?


Pour le dosage sanguin :

Prélèvement de sang veineux, le plus souvent au pli du coude. Le tube de prélèvement peut
contenir un anticoagulant. Le prélèvement est conservé congelé avant le dosage.
Le prélèvement est effectué à jeun, en même temps que celui pour la glycémie (glucose sanguin).
Il peut également être réalisé dans le cadre d'une hyperglycémie provoquée par voie Orale
(HPO).

Pour le dosage urinaire :

Le recueil se fait sur des urines de 24 heures, conservées congelées. Cet examen est peu
demandé.

Valeurs normales du peptide C dans le sang


A jeun : 0.3 à 1,5 nmol/L
Après stimulation glucosée (HPO) : Après 45 mn, taux multiplié par 4 par rapport au taux basal.
Les taux sont interprétés en fonction de la glycémie.

Valeurs normales du peptide C dans les urines


Urines de 24 heures : 8 à 40 nmol/24 heures.

Variations physiologiques peptide C dans le sang


Valeurs plus faibles chez l'enfant de moins de 6 ans par rapport à l'adulte (environ -50 %).
Les valeurs augmentent régulièrement jusqu'à la fin de la puberté.

Variations physiologiques du peptide C dans les urines


Chez un même individu, les taux sont variables d'une journée à l'autre.

Variations pathologiques du peptide C dans le sang


Causes de peptide C bas :

Diabète insulino-dépendant (type I) : taux de base diminué, il n'augmente pas après stimulation
par le glucagon.
Diabète non insulino-dépendant (type II) : si le taux de base est bas et que la stimulation (par
glucagon) est inefficace, il faut envisager le passage à l'insulinothérapie.

Causes de peptide C élevé :

Insulinomes : taux de base élevé et non régulé après injection d'insuline.


Diabète non insulino-dépendant (type II) : si le taux est élevé et hyperstimulable, cela évoque
une résistance périphérique à l'insuline.

Crédits photo : Widmann/TPH/Sipa

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017


Capacité totale de fixation de la transferrine
en fer
La transferrine ou siderophiline est chargée du transport du fer. Le dosage de la capacité
totale de fixation de la transferrine est recommandé lorsqu’on soupçonne que vous avez
trop ou pas assez de fer dans votre organisme. Cet examen basé sur une prise de sang est
souvent associé à d’autres dosages liés au métabolisme du fer.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la capacité totale de fixation de la transferrine en fer ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la capacité totale de fixation de la transferrine en fer ?
3. Comment est dosée la capacité totale de fixation de la transferrine en fer ?
4. Dosage sanguin de la capacité totale de fixation de la transferrine en fer
5. Taux de CTF élevé
6. Taux de CTF bas

Qu’est-ce que la capacité totale de fixation de la transferrine


en fer ?
Le fer est transporté dans l'organisme par la transferrine (sidérophiline) produite au niveau du
foie. La quantité de fer pouvant être fixée à la transferrine, ajoutée au fer déjà lié, représente la
capacité totale de fixation du fer (TIBC). Le rapport du taux de fer sérique sur l’IBC représente
le coefficient de saturation de la transferrine.

En résumé, la transferrine joue un rôle très important dans la régulation du fer : en cas de carence
en fer, la CTF augmente et c'est l'inverse en cas de surcharge. La CTF est une estimation
indirecte de la transferrine. Associée au dosage du fer, elle permet d'évaluer le coefficient de
saturation de la transferrine afin d'avoir une idée des réserves en fer de l'organisme et de leur
disponibilité.

Le dosage de la transferrine et de la capacité totale de fixation de la transferrine mesure


sensiblement la même chose. Il n’est d’ailleurs pas rare que les laboratoires dosent l’un ou
l’autre.
Pourquoi prescrire un dosage de la capacité totale de
fixation de la transferrine en fer ?
Ce dosage de la capacité totale de fixation de la transferrine est le plus souvent prescrit avec le
dosage du fer sérique et de la ferritine. Le but est d’identifier les patients qui ont trop ou trop peu
de fer.

En cas d’anémie, cela peut provenir d’un déficit en fer et le dosage du fer sérique est prescrit. En
cas d’histoire familiale d’hémochromatose, le dosage du fer sérique et la capacité totale de
fixation de la transferrine seront prescrits.

Ce dosage est un des marqueurs du métabolisme du fer. Il a un intérêt particulièrement important


pour les jeunes enfants et les personnes âgées pour évaluer leurs réserves en fer.

Comment est dosée la capacité totale de fixation de la


transferrine en fer ?
Comment se préparer :

L’analyse de la capacité totale de fixation de la transferrine est basée sur un dosage sanguin. Elle
est réalisée en association au prélèvement pour le dosage du fer. Il est préférable d’être à jeun
avant le prélèvement. Il faudra également signaler avant le dosage la prise de traitements à base
de sels de fer, de contraceptifs oraux à base d’estrogènes, qui peuvent augmenter la
concentration de transferrine dans le sang et donc modifier les résultats.

Le prélèvement se fait en général au pli du coude. Le tube de prélèvement peut éventuellement


contenir un anticoagulant. Le prélèvement sera réalisé de préférence le matin.

Dosage sanguin de la capacité totale de fixation de la


transferrine en fer
Résultats normaux

Les valeurs normales sont :

 Capacité totale de fixation : 45 - 72 µmol /l soit 250 - 400 µg /100 ml


 Coefficient de saturation chez l’homme : 20 - 40 %
 Coefficient de saturation chez la femme : 15 - 35 %

Variations physiologiques

Les variations physiologiques sont essentiellement liées aux estrogènes. Ainsi, lors de la
grossesse ou de la prise de contraceptifs oraux, la CTF sera plus élevée. A l’inverse, la prise de
chloramphénicol (un antibiotique) peut diminuer les valeurs de CTF.

Taux de CTF élevé


Interprétation
Un épuisement des réserves en fer entraîne une augmentation de la fabrication par le foie de
transferrine (détectable avant même l'apparition de l'anémie). Résultat : la CTF est alors
augmentée et le coefficient de saturation diminué.

Diagnostics possibles

Interprétation

Une CTF élevée peut indiquer une carence en fer, en cas d’anémie avec carence en fer (CTF
augmenté, CS diminué) d’origine infectieuse, de maladie chronique, de malnutrition ou des
saignements chroniques.

Taux de CTF bas


Un taux de CTF bas correspond à une augmentation des réserves en fer, qui peut avoir
différentes origines.

Diagnostics possibles

Diminution de la CTF :

 avec augmentation importante du fer et coefficient de saturation très élevé (>65-80%) :


hémochromatose primitive.
 avec taux de fer sérique assez élevé et coefficient de saturation élevé : hémochromatose
secondaire (post-transfusionnelle, cirrhose hépatique), troubles de la synthèse des
globules rouges (insuffisance médullaire, anémie mégaloblastique, thalassémie), anémie
hémolytique, troubles de la synthèse de l'hémoglobine (anémie sidéroblastique,
saturnisme), cytolyse du foie, syndrome néphrotique (maladie rénale qui sera mise en
évidence par une protéinurie élevée), tumeurs digestives.
 avec taux de fer sérique bas et coefficient de saturation modérément diminué : syndrome
inflammatoire (infections, tumeurs, rhumatismes inflammatoires)

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.

Mis à jour le 14 mars 2017

Fer : analyse, prélèvement et interprétation


des résultats
e fer est un constituant indispensable de l’hémoglobine, qui permet aux globules rouges de
transporter l’oxygène dans l’organisme. Le statut en fer peut être évalué par plusieurs examens
dont la concentration en fer sérique. Le point sur la préparation, l'analyse et l'interprétation de
vos résultats.

Sommaire

1. A quoi sert le fer dans l’organisme ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du fer ?
3. Comment est dosé le fer sérique ?
4. Dosage sanguin du fer sérique
5. Taux de fer sérique élevé
6. Taux de fer sérique bas
7. Comment éviter une carence en fer ?

A quoi sert le fer dans l’organisme ?


Le fer est un oligo-élément essentiel pour l’organisme à plus d’un titre :

 Le fer est un constituant de l’hémoglobine à l’intérieur des globules rouges, qui sert
à approvisionner les différents organes en oxygène.
 Il est également présent au sein de la myoglobine, qui est une forme de réserve
d’oxygène dans les muscles.
 Il entre dans la structure de nombreuses enzymes, qui interviennent dans des réactions
métaboliques essentielles, par exemple, la synthèse d’ADN ou la production des
catécholamines (dopamine, noradrénaline).

Le corps d’un homme adulte en renferme environ 4 g et celui d’une femme 2,5 g. On considère
que 70 % du fer de l’organisme est lié à l’hémoglobine, le reste est fixé à des protéines de
transport (ferritine ou transferrine) ou stockée dans certains tissus (notamment le foie et la
moelle osseuse pour fabriquer de nouveaux globules rouges).

Le fer provient essentiellement de l’alimentation (foie, viande, œufs, poissons, légumes verts…).
Les besoins en fer sont particulièrement importants chez la femme enceinte, pour faire face à
l’augmentation du volume sanguin, ainsi qu’au développement des tissus du fœtus et du
placenta. Ils sont également élevés pendant la croissance (durant la 1ère année de vie, la quantité
de fer corporel est multipliée par deux).

Des concentrations faibles en fer peuvent conduire à une anémie, lorsque l’organisme n’a pas
assez de globules rouges. A l’inverse, certains troubles peuvent entraîner une accumulation de
fer et entraîner ainsi des dommages au niveau du foie, du cœur et du pancréas.

Pourquoi prescrire un dosage du fer ?


Le fer est un élément qui intervient dans la composition de l'hémoglobine (pigment du sang) et
dans de nombreuses réactions métaboliques. Une diminution de la concentration en fer est
recherchée lorsque l'on suspecte une anémie ferriprive (on parle de carence martiale) ou une
anémie inflammatoire.

Le bilan martial vise à apprécier le taux de fer dans l’organisme mais également la manière dont
il est métabolisé (assimilé par l’organisme). Ce bilan repose sur des dosages qui permettent
d’évaluer la quantité de fer dans la circulation sanguine mais aussi de mesurer l’état des réserves
ferriques ainsi que les éventuels mécanismes de compensation mis en place par l’organisme en
cas de carence.

Cet examen permet ainsi de rechercher une carence en fer, une anémie liée à une carence en fer
et plus rarement un excès de fer (hémochromatose). Il permet également de vérifier l’état
nutritionnel d’un patient. Enfin, il peut être utile pour évaluer l’efficacité de traitements par sels
de fer en cas de carence ou de traitements déplétifs en cas de surcharge.

Le statut en fer repose ainsi sur plusieurs examens qui ne sont pas toujours réalisés ensemble.

 Le fer sérique qui mesure la concentration de fer dans le sang ;


 La capacité totale de fixation du fer (TIBC) qui mesure la quantité de fer transportée dans
le sang par la transferrine. La transferrine est une protéine dont le rôle est de transporter
le fer depuis le tube digestif vers les cellules qui en ont besoin. La transferrine est
produite en fonction des besoins en fer, elle augmente lorsque les concentrations en fer
sont basses et vice versa ;
 La ferritine sérique reflète la quantité de fer stocké dans l’organisme.

Tous ces examens sont souvent prescrits ensemble, et permettent de mieux évaluer le
métabolisme du fer. D’autres examens peuvent éventuellement être associés : un hémogramme
ou numération de la formule saguine (NFS), la protoporphyrine-Zinc (ZPP) qui augmente en cas
de carence en fer, l’examen du gène HFE (pour le diagnostic d’une hémochromatose).

Comment est dosé le fer sérique ?


Les examens sont basés sur un prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec
garrot enlevé le plus rapidement possible. Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir
un anticoagulant.

Comment s’y préparer

Le prélèvement sera réalisé de préférence le matin (période de la journée durant laquelle le fer
est le plus élevé) mais il n'est pas indispensable d'être à jeun. Il est demandé d’indiquer
d'éventuels traitements en cours. Cet examen est rarement réalisé seul.

Dosage sanguin du fer sérique


Résultats normaux

Le taux de fer dans le sang est normalement compris entre 60 et 170 μg/dl (microgrammes par
décilitre) chez les hommes et entre 50 et 160 μg/dl chez les femmes.

Type Par litre Pour 100ml


Homme 10 - 30 µmol /l 60 - 170 µg / 100 ml
Femme 9 - 28 µmol /l 50 - 160 µg / 100 ml
Nouveau-né 20 - 35 µmol /l 110 - 200 µg / 100 ml
1 an 5-15 µmol /l 30-80 µg / 100 ml

Variations physiologiques

Interprétation

Le taux de fer peut varier énormément chez une même personne au cours de la journée (de 30 à
40 %). Ainsi, on associe cet examen au dosage de la transferrine et le calcul du coefficient de
saturation de la transferrine.

Taux de fer sérique élevé


Trop de fer peut conduire à un effet délétère sur un certain nombre d'organes incluant le coeur, le
foie, le pancréas et les articulations.

Diagnostics possibles

Un taux élevé de fer sérique peut être le signe de :

 Hémochromatose primitive (rare) : maladie héréditaire avec absorption intestinale du


fer augmentée ;
 Hémochromatose secondaire par excès d'apport de fer : transfusions répétées ;
 Alcoolisme, cirrhose hépatique, cytolyse hépatique.

Anomalies de l’érythropoïèse associées à un défaut d’utilisation du fer dans la moelle osseuse :

 Thalassémies ;
 Anémie de Biermer ;
 Insuffisance médullaire ;
 Anémie sidéroblastique ;
 Anémie dite réfractaire ;
 Saturnisme.

Taux de fer sérique bas


Interprétation

Un niveau beau de fer sérique peut être associé une perte abondante de fer, une consommation
plus importante de fer ou un apport insuffisant de cet oligo-élément.

Diagnostics possibles

Une diminution du taux de fer sérique peut être le signe de :

 Carences d'apports : prématurés, malnutrition


 Malabsorptions, gastrectomies
 Augmentation des besoins : grossesses répétées, allaitement
 Pertes sous forme d'hémorragies : menstruations abondantes, ulcère gastro-intestinal,
cancer intestinal, gastrique, colique, utérin, hémorroïdes, hémorragies intra-viscérales,
hernie hiatale, ankylostomiase (parasitose)
 Syndrome inflammatoire (rhumatismal, infectieux, affections malignes)

Enfin, il est important de souligner que ce dosage de fer sérique effectué isolément n’a pas
d’intérêt médical. Il est souvent associé à d’autres : capacité totale de fixation du fer (TIBC), la
ferritine sérique…

Comment éviter une carence en fer ?


La carence en fer se traduit par une anémie, accompagnée d'une réduction de la capacité
physique et intellectuelle, d'une diminution de la résistance aux infections, et pendant la
grossesse d'un risque augmenté de petit poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le
nouveau-né. Les meilleures sources de fer se trouvent dans les viandes rouges, les abats, le
boudin noir, les poissons gras, les fruits de mer… Le fer d’origine animale est mieux absorbé
que le fer d’origine végétale (lentilles, haricots blancs, tofu, pommes de terre…). Découvrez les
aliments les plus riches en fer.

En cas d’anémie authentifiée, le médecin peut prescrire du fer à dose thérapeutique sous forme
de comprimés (comme le Tardyféron ® B9). En cas de grossesse carence, des piqûres de fer
peuvent être effectuées à l’hôpital.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Ferritine
La ferritine est une protéine essentielle pour réguler le stockage de fer dans l'organisme, en
régulant son absorption au niveau intestinal. Son dosage permet de dépister un certain
nombre d'anomalies ou de maladies dont des carences en fer, à l'origine d'une anémie.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la ferritine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la ferritine ?
3. Comment est dosée la ferritine ?
4. Dosage sanguin de la ferritine
5. Taux de ferritine élevé (hyperferritinémie)
6. Taux de ferritine bas (hypoferritinémie)
Qu’est-ce que la ferritine ?
La ferritine est une protéine de stockage du fer que l’on trouve en grande quantité au niveau
intracellulaire (dans le foie et les cellules appartenant aux globules blancs). Elle régule
l’absorption intestinale du fer. Au niveau sanguin, la ferritine est présente de façon transitoire.

Pourquoi prescrire un dosage de la ferritine ?


Le dosage de la ferritine mesure la quantité de fer présent dans le sang. Cet examen peut être
prescrit pour trouver une cause d’anémie, détecter la présence d’une inflammation ou une
hémocromatose (excès de fer dans l’organisme). Mesurer la ferritine permet aussi de vérifier
l’efficacité d’un traitement visant à augmenter ou diminuer le taux de fer dans le sang.

Comment est dosée la ferritine ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux, en général au pli du coude. Le tube de
prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.

Comment se préparer :

 Pas besoin d’être à jeun.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la ferritine


Résultats normaux

Femmes 20-200 µg/l


Hommes 30-300 µg/l
Nouveau-nés 50-400 µg/l
1er mois 90-600 µg/l
e
3 mois 40-250 µg/l
e
6 mois 15-100 µg/l
Variations physiologiques

Le taux de ferritine dans le sang peut varier en fonction de :

 l’âge : la ferritine est élevée à la naissance (400 µg/l) avec des valeurs maximales vers 2
mois (140-600 µg/l). Les taux adultes sont atteints après la puberté.
 du sexe : les taux sont plus élevés chez l’homme. Chez la femme, la ferritine est faible en
raison des menstruations, des grossesses, de l’allaitement et avant la ménopause. Après la
ménopause, le taux revient à la normale.

Taux de ferritine élevé (hyperferritinémie)


Un taux élevé de ferritine peut être le signe :

 d’une hémocromatose (excès de fer dans l’organisme) primitive ou secondaire liée à des
transfusions répétées ou à un traitement par du fer ;
 d’une tumeur. On observe une élévation de la ferritine dans certains cancers (foie,
poumon, pancréas, rein, sein) et dans les hémopathies (Hodgkin, leucémies aiguës) ;
 d’un syndrome infectieux ;
 d’une cytolyse (destruction des cellules) provoquée par une hépatite virale ou d’autres
hépatites aiguës ;
 d’un syndrome inflammatoire (polyarthrite) ;
 d’une anémie hémolytique ou sidéroblastique, ou d’une thalassémie bêta majeure.

Taux de ferritine bas (hypoferritinémie)


Un taux bas de ferritine peut être le signe :

 d’une carence en fer : la baisse de la ferritine est très précoce, elle survient avant
l’installation de l’anémie (si l’anémie s’installe, la ferritine est effondrée) ;
 d’un régime végétarien ;
 d’une hémolyse du paludisme ;
 d’hémorragies gynécologiques (fibrome, port du stérilet) ;
 d’un don de sang ;
 d’une grossesse ;
 d’un exercice intensif et régulier.

Une ferritine basse s’observe également chez les patients sous hémodialyse (diminution lors des
carences en fer).

Mis à jour le 07 mars 2017

Transferrine ou sidérophiline
Produite au niveau du foie, la transferrine ou sidérophiline est chargée du transport du fer.
Elle va en limiter l’absorption en cas de surcharge ou capter le fer des réserves en cas de
besoin. Son dosage permet d’en savoir plus sur le métabolisme du fer.

Sommaire
1. Qu’est-ce que la transferrine ou sidérophiline ?
2. Pourquoi prescrire un dosage de la transferrine ?
3. Comment est dosée la transferrine ?
4. Dosage sanguin de la transferrine
5. Taux de transferrine élevé (hypertransferrinémie)
6. Taux de transferrine bas (hypotransferrinémie)
7. Comment éviter une carence en fer ?

Qu’est-ce que la transferrine ou sidérophiline ?


La transferrine est une protéine qui permet le transport du fer dans l’organisme. Produite au
niveau du foie, elle est capable de limiter l'absorption intestinale du fer lorsque les besoins de
l'organisme sont satisfaits, ou au contraire de capter le fer des réserves en cas de nécessité. Son
dosage permet ainsi d’en savoir plus sur le métabolisme du fer (sa concentration est inversement
proportionnelle à la quantité de fer sérique).

Son dosage peut s'inscrire dans le cadre d'une évaluation des réserves en fer d'un sujet, mais
également dans le diagnostic et le suivi des affections cirrhotiques (associé au dosage des
Immunoglobulines A - IgA).

Pourquoi prescrire un dosage de la transferrine ?


Le dosage de la transferrine (ou la capacité totale de fixation de la transferrine) est le plus
souvent dosé en même temps que le fer sérique et la ferritine pour dépister les patients qui ont
trop (surcharges en fer) ou trop peu de fer (anémies en fer).

 Dans les déficits en fer, le fer est bas et la transferrine est augmentée.
 Dans les surcharges en fer (comme l’hémochromatose), le fer sera élevé et la capacité
totale de fixation de la transferrine sera basse ou normale.

Produite par le foie, la capacité totale de fixation de la transferrine et la transferrine seront


abaissées dans les maladies hépatiques ou en cas de carences nutrionnelles protéiques.

Comment est dosée la transferrine ?


Le dosage repose sur un prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude ou plus
rarement une veine au dos de la main), avec garrot enlevé le plus rapidement possible. Le tube de
prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.

Comment se préparer

Il est préférable d'être à jeun et d’indiquer d'éventuels traitements en cours. La prise de


contraceptifs oraux, à base d’estrogènes, peut faire augmenter le taux de transferrine dans le
sang. Les contraceptifs minidosés auraient pour leur part peu d’effets.

Dosage sanguin de la transferrine


Résultats normaux

Le taux normal de transferrine dans le sang oscille entre 2 et 4 g/L.

Variations physiologiques

Les valeurs de référence sont différentes en fonction de l’âge.

 Nouveau-né : 1,7-2,8 g/L


 1 mois : 1,7-3,3 g/L
 1 an : 1,9-3,5 g/l
 Adultes : 2-4 g/L

Coefficient de saturation :

 Homme : 0,20-0,40
 Femme : 0,15-0,35

Les autres variations physiologiques sont liées à l’imprégnation estrogénique. La grossesse


conduit à une élévation de 50 % en 2e partie de grossesse. Les contraceptifs oraux peuvent
conduire à une élévation de 30 %.

Taux de transferrine élevé (hypertransferrinémie)


Une transferrine ou une capacité totale de fixation de la transferrine élevée peut indiquer une
carence en fer (anémies ferriprives) ou des hémorragies aiguës. La réduction progressive des
réserves en fer entraîne une sécrétion de transferrine par le foie, qui traduit une carence en fer
plus précoce que le dosage en fer lui-même.

Les diagnostics possibles sont :

 Une carence en fer (anémie ferriprive)


 Une hémorragie aigüe
 Une grossesse

Taux de transferrine bas (hypotransferrinémie)


Une transferrine ou une capacité totale de fixation de la transferrine basse peut indiquer une
hémochromatose (trop de fer stocké), une anémie d’origine infectieuse ou lors de maladies
chroniques : malnutrition, cirrhose, syndrome néphrotique (pathologie rénale entraînant une
perte de protéines dans les urines).

Les diagnostics possibles sont :

 Surcharges en fer : hémochromatose primitives et secondaires ;


 Surcharges secondaires à des transfusions et dans la porphyrie cutanée tardive ;
 Processus inflammatoires avec hyposidérémie modérée ;
 Insuffisance hépatocellulaire : cirrhose, hépatites, états de malnutrition ;
 Atransferrinémie congénitale : anémie néonatale hypochrome avec accumulation
hépatique du fer non transporté (très rare)
 Pertes exagérées : au cours du syndrome néphrotique et des tumeurs digestives,
entraînant une baisse d’environ 30 % des taux sériques.

Le dosage de la transferrine et l’augmentation du rapport IgA sur transferrine sont


proportionnelles au degré d’insuffisance hépatique. Ces dosages servent à la surveillance de
l’éthylisme et des affections cirrhotiques.

Comment éviter une carence en fer ?


La carence en fer se traduit par une anémie, accompagnée d'une réduction de la capacité
physique et intellectuelle, d'une diminution de la résistance aux infections, et pendant la
grossesse d'un risque augmenté de petit poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le
nouveau-né. Les meilleures sources de fer se trouvent dans les viandes rouges, les abats, le
boudin noir, les poissons gras, les fruits de mer… Le fer d’origine animale est mieux absorbé
que le fer d’origine végétale (lentilles, haricots blancs, tofu, pommes de terre…). Découvrez les
aliments les plus riches en fer.

En cas d’anémie authentifiée, le médecin peut prescrire du fer à dose thérapeutique sous forme
de comprimés (comme le Tardyféron ® B9). En cas de grossesse avec carence, des piqûres de fer
peuvent être effectuées à l’hôpital.

Mis à jour le 03 mai 2017

Albumine
L'albumine est la protéine la plus présente en quantité dans le sang. Une baisse du taux
d'albumine peut être le signe d’une insuffisance hépatique, d'une dénutrition ou plus
rarement d’une insuffisance rénale. Nos conseils pour vous préparer à cette analyse et
interpréter vos résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’albumine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’albumine ?
3. Comment est dosée l’albumine ?
4. Dosage sanguin de l’albumine
5. Taux d’albumine élevé dans le sang
6. Taux d’albumine bas dans le sang
7. Comment améliorer les résultats de votre albuminémie ?
8. Albumine, pré-albumine, micro-albumine : quelle est la différence ?

Qu’est-ce que l’albumine ?


L’albumine représente 60 % des protéines présentes dans le sang. Elle sert au transport de
nombreuses substances endogènes (qui prennent naissance à l’intérieur du corps) et exogènes
(qui prennent naissance à l’extérieur du corps) dans le sang et elle permet le maintien de la
pression oncotique (force qui attire l’eau en direction des protéines). L’albumine est fabriquée
par les hépatocytes (cellules du foie).

Pourquoi prescrire un dosage de l’albumine ?


Le dosage de l’albumine est prescrit en cas de suspicion de maladie hépatique ou rénale.
Cet examen permet aussi de mesurer la quantité de protéines dans le sang si le médecin suspecte
une baisse. Enfin, un dosage de l’albumine est demandé si le patient présente des œdèmes.

Comment est dosée l’albumine ?


Le dosage de l’albumine s’obtient par un prélèvement sanguin, généralement au pli du coude.

Comment se préparer :

 Pas besoin d’être à jeun ;


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’albumine


Résultats normaux

Hommes (g/L) Femmes (g/L)


Nouveau-né 34-42 34-42
1 mois - 3 ans 38-47 38-47
4 - 16 ans 39-49 39-49
17 - 50 ans 40-50 38-48
51 - 80 ans 37-47 35-45
> 80 ans 36-47 35-43

Variations physiologiques

Le taux d’albumine dans le sang peut varier en cas de :

 Grossesse (-25%) ;
 Régime végétarien (-10%) ;
 Prélèvements hyperlipémiques et hémolysés (à éviter) ;
 Perfusions, dextrans (-30%) ;
 Prise de L.asparaginase (- 25%)
 Prise de contraceptifs oraux (-15%).

Taux d’albumine élevé dans le sang


Un taux élevé d’albumine dans le sang peut être la conséquence d’une hémoconcentration
(augmentation des globules rouges dans le sang) liée à :

 Une déshydratation ;
 Des pertes liquidiennes ;
 Un diabète insipide.

Taux d’albumine bas dans le sang


Un taux bas d’albumine dans le sang peut s’observer en cas :

 De dénutrition liée à une anorexie mentale, à l’alcoolisme ou à des tumeurs ;


 D’insuffisance hépato-cellulaire ;
 D’inflammations sévères diverses ;
 De syndrome néphrotique (les reins filtrent moins bien le sang et laissent s’échapper des
quantités anormales de protéines dans le sang), de glomérulonéphrites,
 De maladie de Crohn ;
 De maladie cœliaque ;
 D’intolérances protéiques ;
 De maladie de Kahler ;
 De maladie de Waldenstrom ;
 De brûlures étendues ;
 D’analbuminémiecongénitale (absence ou diminution importante de l’albumine dans le
sang).

Comment améliorer les résultats de votre albuminémie ?


La diminution de l’albumine sanguine traduit le plus souvent une maladie hépatique ou rénale.
Les personnes dénutries ou souffrant de maladies inflammatoires chroniques (maladie de Crohn
notamment) peuvent également en souffrir.
Avant de savoir comment améliorer les résultats de votre analyse, encore faut-il savoir quel est le
problème sous-jacent. On l’a vu les causes d’une baisse de l’albuminémie sont nombreuses et
cette situation ne constitue pas à elle seule un diagnostic. Seul votre médecin pourra interpréter
vos résultats.

Albumine, pré-albumine, micro-albumine : quelle est la


différence ?
L’albumine et la micro-albumine représentent les mêmes molécules. Attention, la pré-albumine
est une molécule différente. La préalbumine est elle-aussi synthétisée par le foie, elle est le plus
souvent utilisée pour identifier des états de malnutrition précoces.

Le taux d’albumine peut aussi être mesuré dans les urines (albuminurie).

Mis à jour le 07 septembre 2018

Carboxyhémoglobine
La carboxyhémoglobine est toxique pour l'organisme car au lieu de transporter de
l'oxygène dans l'organisme, elle transporte de l'oxyde de carbone. Les fumeurs présentent
fréquemment des taux supérieurs à la normale de carboxyhémoglobine.

Sommaire

1. Qu'est-ce que la carboxyhémoglobine ?


2. Dosage de la carboxyhémoglobine dans le sang
3. Comment se déroule le prélèvement ?
4. Valeurs normales de carboxyhémoglobine dans le sang
5. Variations pathologiques de la carboxyhémoglobine

Qu'est-ce que la carboxyhémoglobine ?

La carboxyhémoglobine (HbCO) est une forme d'hémoglobine


toxique pour l'organisme formée d'hémoglobine et de monoxyde de carbone. Elle est dangereuse
car en temps normal, l'hémoglobine transporte de l'oxygène qu'elle amène dans les tissus. La
carboxyhémoglobine, elle, a fixé de l'oxyde de carbone (très toxique pour l'organisme car il
empêche l'oxygénation des tissus) à la place de l'oxygène.

La formation de carboxyhémoglobine a lieu dans le cas d'intoxications à l'oxyde de carbone,


suite par exemple à l'utilisation de chauffage d'appoint ou de poêle à combustion lente en
mauvais état de marche (mauvaise ventilation), d'accident en milieu industriel (fonderie,
incinérateurs, fabrication d'explosifs, coup de grisou dans une mine).
Dosage de la carboxyhémoglobine dans le sang
Quand les 2/3 de l'hémoglobine sont transformés en carboxyhémoglobine, cela entraine une
anoxie tissulaire rapidement mortelle.

La présence de carboxyhémoglobine à des taux supérieurs à la normale se rencontre également


chez les fumeurs victimes de tabagisme chronique.

Comment se déroule le prélèvement ?


Prélèvement de sang veineux ou artériel. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant et est
conservé à l'abri de l'air.

Le prélèvement doit être effectué dans les 3 heures suivant la découverte de l'intoxication au
monoxyde de carbone.

Valeurs normales de carboxyhémoglobine dans le sang


Le taux de carboxyhémoglobine est exprimé en pourcentage d'hémoglobine totale ou en mmol/L
de sang.

Ce taux est normalement < 4 %

HbCO exprimé en Pourcentage (%)


Taux physiologique <1%
Taux normal <4%
Tabagisme 5 à 10%
Intoxication chronique > 10 %
Intoxication aigue > 15 %

Variations pathologiques de la carboxyhémoglobine


Intoxication à l'oxyde de carbone (gaz incolore, inodore, insipide) :

 Premiers symptômes d'intoxication pour des taux > 20 - 30 % : céphalées, nausées,


vertiges
 Pour des taux de 40 à 50 % : syncopes, accélération du rythme respiratoire
 Pour des taux de 50 à 60 % : convulsions
 Coma si taux > 60 - 70 % et évolution mortelle possible si un traitement d'urgence n'est
pas instauré.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

CPK = Créatine PhosphoKinase


La créatine phosphokinase ou CPK (ou créatine kinase ou CK) est une enzyme importante
dans le métabolisme de l’énergie. On la retrouve dans de nombreux tissus et organes
(cerveau, cœur, muscles…). Son dosage dans le sang permet de soupçonner une atteinte
musculaire, cardiaque ou cérébrale.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la CPK = Créatine PhosphoKinase ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la CPK ?
3. Comment est dosée la CPK ?
4. Dosage sanguin de la CPK
5. Taux de CPK élevé
6. Taux de CPK bas

Qu’est-ce que la CPK = Créatine PhosphoKinase ?


La CPK est une protéine importante dans le métabolisme énergétique. Sn rôle est de reconstituer
les réserves en ATP (Adénosine-triphosphate), utilisables par la cellule pour sa respiration et son
énergie. Cette enzyme est présente dans de nombreux organes. Elle existe sous trois formes
appelées :

 CPK- BB dans le cerveau,


 CPK-MB dans le cœur,
 CPK-MM dans les muscles.

Sa détermination présente un intérêt dans le diagnostic d'infarctus du myocarde (augmentation de


la fraction MB), les atteintes musculaires (augmentation de la fraction MM) et les atteintes des
méninges (augmentation de la fraction BB).

D’autres formes ont été mises en évidence : CPK de type 2 (CPK mitochondriale à mobilité
cathodique) et CPK reliée à une immunoglobuline.

Pourquoi prescrire un dosage de la CPK ?


Le dosage de la CPK est demandé si l’on recherche un problème cardiaque (infarctus du
myocarde) associé au dosage de la CPK-MB ou une atteinte des muscles (myopathies
notamment) ou des atteintes des méninges.
Comment est dosée la CPK ?
Le dosage de la CPK repose sur une analyse de sang. Le prélèvemet de sang veineux se fait en
général au pli du coude, avec un laissé le moins longtemps possible. Le tube de prélèvement peut
contenir un anticoagulant.

Comment se préparer

Il est préférable d'être à jeun avant l’examen et si possible au repos (ne pas pratiquer d'exercice
musculaire dans les 3 jours précédant le dosage). Il est capital d’indiquer d'éventuels traitements
en cours car certains médicaments peuvent modifier les résultats (notamment les traitements
neuroleptiques ou hypolipémiants - statines).

Dosage sanguin de la CPK


Résultats normaux

Le taux normal dans le sang de CPK est généralement très faible, cette enzyme n'est présente en
grande quantité dans le sang qu'en cas d'atteinte musculaire. Pour un dosage effectué à 37°C, les
valeurs doivent être (valeurs plus basses si dosage effectué à 30°C) :

 Homme : 0 - 195 UI /l
 Femme : 0 - 170 UI /l

Variations physiologiques

Le prélèvement ne devra pas être réalisé à moins de 48 heures d’un traumatisme ou d’un effort
musculaire important. Dans ce cas, les muscles atteints vont libérer de la CPK en grande quantité
sans que cela traduise un problème pathologique.

Une injection intramusculaire ou une biopsie musculaire avant le prélèvement auront les mêmes
effets en augmentation le taux de CPK ne manière anormale.

Les nouveau-nés ont une forte activité de CPK-BB.

Taux de CPK élevé


Interprétation

De nombreuses causes peuvent être à l’origine d’une élévation de CPK. En dehors des variations
physiologiques (activité ou traumatismes musculaires), les principales origines d’une élévation
des CPK sont une atteinte du muscle cardiaque, des muscles squelettiques, des méninges…

Diagnostics possibles

Attention, du fait de la multitude des causes possibles, seul votre médecin pourra interpréter vos
résultats. En dehors des traumatismes musculaires, les causes pathologiques d’une élévation de
la CPK peuvent être (liste non-exhaustive) :
 Infarctus du myocarde (après la survenue de celui-ci). On observe une augmentation
des CPK-MB entre la 4e et la 8e heure suivant un infarctus. Le pic est atteint entre la
12ème et la 18ème heure, avant un retour à la normale après 24 heures.
 Myocardites aiguës (inflammation du muscle cardiaque) ;
 Suites de chirurgie cardiaque ou de massage cardiaques ;
 Myopathie.
 Rhabdomyolyse (destruction du muscle squelettique).
 Ischémie aiguës des membres (diminution importante de la vascularisation).
 Accident vasculaire cérébral (élévation essentiellement des CPK BB).
 Myxœdème (trouble associé à une hypothyroïdie).
 Certains cancers (sein, ovaire, prostate).
 Syndrome de Reye ;
 Polymyosite ou dermatomyosite ;
 Glycogénose (maladies métaboliques, secondaires à différents déficits enzymatiques, qui
se traduisent par une accumulation anormale de glycogène dans les cellules, notamment
dans celles du foie et du muscle) ;
 D’hyperthermie maligne,
 De méningites et de traumatismes crâniens.
 Une hypothyroïdie.

Taux de CPK bas


Interprétation

La prise d'anticoagulants peut éventuellement diminuer les valeurs du taux de CPK.

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic, d’autant plus qu’on a vu
qu’un effort physique suffit à augmenter les taux de CPK. Seul votre médecin pourra les
interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.

Mis à jour le 14 mars 2017

CRP ou Protéine C réactive


La protéine C réactive (CRP) est une protéine qui apparaît dans le sang lors d’une
inflammation aiguë. Son taux augmente rapidement après le début de l’inflammation.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la protéine C réactive ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de Protéine C réactive ?
3. Comment est dosée la protéine C réactive ?
4. Dosage sanguin de la protéine C réactive
5. Taux de CRP élevé
6. Les variations de la CRP en fonction du type de maladie
Qu’est-ce que la protéine C réactive ?
La CRP est une protéine synthétisée par le foie après une inflammation aiguë dans l’organisme.
Quand l’organisme est touché par une inflammation, son taux augmente rapidement dans les
heures qui suivent et baisse rapidement dès que l’affection est soignée. Elle est donc un
marqueur biologique stable pour détecter une inflammation à un stade précoce. La CRP apparait
dans tous les processus inflammatoires et ne traverse pas le placenta.

Pourquoi prescrire un dosage de Protéine C réactive ?


Le dosage de protéine C réactive est prescrit quand une inflammation est suspectée. Son taux va
permettre de d’évaluer l’activité de l’inflammation.

Comment est dosée la protéine C réactive ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux, en général au pli du coude. Le tube de
prélèvement peut contenir un anticoagulant.

La CRP peut aussi être prélevée dans le liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire), dans
l’ascite (ponction abdominale) et dans le liquide synovial (ponction articulaire). Ces types de
prélèvement restent exceptionnels puisqu’ils concernent des patients souffrant d’inflammations
évolutives au niveau de la moelle épinière, du foie et des articulations.

Comment se préparer :

 Le prélèvement sanguin se fait à jeun.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la protéine C réactive


Un taux normal de protéine C réactive doit être inférieur à 6 mg/L (< 6 mg/L).

Taux de CRP élevé


Un taux élevé de CRP dans le sang peut être le signe :
 d’une infection bactérienne, d’une méningite ou d’une septicémie ;
 d’un infarctus du myocarde (nécrose ischémique) ;
 d’un cancer (Hodgkin, carcinome, lymphome, sarcome) ;
 d’un traumatisme (brûlures, chirurgie);
 d’une maladie inflammatoire (arthrite rhumatoïde, arthrite chronique, spondylarthrite
ankylosante, syndrome de Behçet, maladie de Reiter, maladie de Crohn, vascularites,
rhumatisme inflammatoire aigu).
 Taux de CRP chez l’enfant : < 20 mg/L
 Taux de CRP chez l’adulte : < 50 mg/L

Les variations de la CRP en fonction du type de maladie


Les maladies virales

 Taux de CRP chez l’enfant : < 20 mg/L


 Taux de CRP chez l’adulte : < 50 mg/L

Les maladies systémiques

Dans le lupus érythémateux, disséminé (LED) et la rectocolite hémorragique (RCH), la CRP est
peu élevée, inférieure à 30 mg/L (< 30 mg/L). Son augmentation peut être liée à une surinfection
bactérienne.

Les maladies cardiovasculaires

Des valeurs faibles de CRP peuvent être associées à des maladies cardiovasculaires.

 Des valeurs de CRP supérieures à 2 mg/L sont associées à risque augmenté d’infarctus du
myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.
 Une valeur de CRP supérieure à 3,5 mg/L chez une personne souffrant d’angor
instable (angine de poitrine) est associée à un risque d’accident coronarien.

Electrophorèse des protéines sériques


L’électrophorèse des protéines sériques permet la séparation des protéines du sang, sous
l’influence d’un champ électrique. Elle permet de mettre en évidence des protéines
anormales et de détecter une augmentation ou une baisse anormales de protéines dans le
sang. L’augmentation de certaines protéines peut indiquer un syndrome inflammatoire.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’électrophorèse des protéines sériques ?


2. Pourquoi prescrire une électrophorèse des protéines sériques ?
3. Comment est réalisée l’électrophorèse des protéines sériques ?
4. Electrophorèse des protéines sériques
5. Taux d’albumine bas
6. Taux d’albumine élevé
7. Taux d'alpha-1 globulines bas
8. Taux d'alpha-1 globulines élevé
9. Taux d'alpha-2 globulines bas
10. Taux d'alpha-2 globulines élevé
11. Taux de bêta-globulines bas
12. Taux de bêta-globulines élevé
13. Taux de gamma-globulines bas
14. Taux de gamma- globulines élevé

Qu’est-ce que l’électrophorèse des protéines sériques ?


Les protéines sériques sont des protéines contenues dans le sérum ou le plasma sanguin. Les
protéines sériques jouent différentes fonctions de transport et de défense de l'organisme.
L’électrophorèse des protéines sériques est un examen qui consiste à séparer les protéines
circulant dans le sang grâce à un champ électrique. Cette séparation va permettre de les identifier
et de les quantifier.

L’électrophorèse met en évidence cinq ou six fractions protéiques : l'albumine, l' α1 globuline,
l'α2 globuline, les β-globulines (1 et 2) et les γ -globulines.

Pourquoi prescrire une électrophorèse des protéines


sériques ?
Cet examen est prescrit en cas de suspicion de syndrome inflammatoire, d’une infection aiguë ou
chronique, d’un problème hépatique ou rénal ou d’une maladie autoimmune.

Comment est réalisée l’électrophorèse des protéines


sériques ?
L’électrophorèse des protéines sériques est réalisée grâce à un prélèvement sanguin, en général
au pli du coude. Le sérum est ensuite déposé sur acétate de cellulose ou sur gel d’agarose. Les
protéines migrent sous l’influence d’un champ électrique de la cathode vers l’anode. Après
coloration, les fractions protéiques sont mesurées par densitométrie.

Comment se préparer :

 Il est préférable, mais pas indispensable, de faire cet examen à jeun. A savoir que la
plupart des laboratoires demandent au patient de venir à jeun.
 Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Electrophorèse des protéines sériques


Résultats normaux

Nom % g/l
Albumine 55 - 65 % 36 - 50 g /l
α1 -globulines 1 - 4 % 1 - 5 g /l
α2 -globulines 6 - 10 % 4 - 8 g/l
β-globulines 8 - 14 % 5 - 12 g /l
γ -globulines 12 - 20 % 8 - 16 g /l

Variations physiologiques

Chez l'enfant, les γ-globulines sont plus basses. On atteint les valeurs adultes à l'âge de 2 ans.

Taux d’albumine bas


Un taux d’albumine bas peut être lié à une diminution de synthèse ou à une augmentation des
pertes dans les cas de :

 malnutrition ;
 cirrhose hépatique ;
 syndrome néphrotique (associé à une augmentation des α2 et β-globulines, et à une
augmentation des γ –globulines) ;
 gastro-entéropathies et syndromes de malabsorption.

Taux d’albumine élevé


Un taux d’albumine élevé peut être le signe :

 d’une déshydratation ;
 d’un diabète insipide.

Taux d'alpha-1 globulines bas


Un taux d’alpha-1 globulines bas s’observe en cas :

 de dénutrition ;
 d’insuffisance hépatocellulaire ;
 de fuite protéique.

Taux d'alpha-1 globulines élevé


Un taux d’alpha-1 globulines élevé peut être le signe :
 d’un syndrome néphrotique ;
 d’une maladie inflammatoire aiguë ou chronique.

Taux d'alpha-2 globulines bas


Un taux d’alpha-2 globulines bas peut être lié à :

 une insuffisance hépatique ;


 une dénutrition ;
 une fuite protéique.

Taux d'alpha-2 globulines élevé


Le taux d’alpha 2 globulines augmente dans les cas de :

 syndrome néphrotique ;
 maladie inflammatoire.

Taux de bêta-globulines bas


Le taux de bêta-globulines diminue en cas :

 d’insuffisance hépatique ;
 de dénutrition ;
 de fuite urinaire ;
 de fuite digestive ;
 de surcharge martiale (trop de fer dans l’organisme) ;
 de transfusions répétées.

Taux de bêta-globulines élevé


Le taux de bêta-globulines augmente en cas :

 de cirrhose ;
 de carence en fer ;
 de traitement oestroprogestatif.

Taux de gamma-globulines bas


Un taux de gamma-globulines bas peut être le signe :

 d’un déficit immunitaire primitif ;


 d’un traitement aux corticoïdes, immunosuppresseurs ou chimio-radiothérapie.

Taux de gamma- globulines élevé


Un taux élevé de gamma-globulines peut être le signe :
 d’un cancer ;
 d’une maladie autoimmune ;
 d’une atteinte hépatique chronique ;
 d’une infection bactérienne, virale ou parasitaire.

Mis à jour le 14 avril 2017

Fibrinogène : analyse, prélèvement et


interprétation des résultats
Le fibrogène est une protéine soluble synthétisée par le foie. L'augmentation de son taux
dans le sang indique des syndromes inflammatoires pouvant résulter de plusieurs maladies.
Sa diminution traduit le plus souvent une insuffisance hépatique. Cette protéine est à
surveiller car elle joue un rôle dans la formation de caillot. Découvrez les taux normaux, les
causes d’un taux élevé ou bas de fibrinogène. Nos conseils pour vous préparer à cette
analyse et interpréter vos résultats.

Sommaire

1. Qu'est-ce que le fibrinogène ?


2. Pourquoi demander un dosage de fibrinogène ?
3. Comment est dosé le fibrinogène ?
4. Dosage sanguin fibrinogène
5. Taux de fibrinogène élevé
6. Taux de fibrinogène bas
7. Comment réduire mon taux de fibrinogène ?

Qu'est-ce que le fibrinogène ?


Le fibrogène est une protéine présente dans le plasma sanguin dont les taux augmentent
dans les états inflammatoires. Sous l'action de la thrombine, le fibrogène se transforme en
fibrine, une protéine insoluble essentielle à la coagulation du sang. Le fibrogène joue un rôle
important dans la formation de caillots et module l’activité des plaquettes sanguines et des
cellules des vaisseaux (maintien de l’intégrité de la paroi vasculaire, de la viscosité sanguine…).
Il intervient aussi dans les inflammations et les infections de l’organisme.
Synthétisé par les cellules du foie, le fibrinogène est délivré dans le sang selon les besoins, avec
d’autres facteurs de coagulation. Si un vaisseau sanguin est endommagé, ces facteurs sont
mobilisés : le fibrinogène soluble dans le sang est transformé en fibrine insoluble qui forme un
sorte de filet qui adhère à la zone endommagée pour former un caillot sanguin capable de stopper
la fuite sanguine.

Pourquoi demander un dosage de fibrinogène ?


La mesure du fibrinogène contribue à évaluer la capacité à former des caillots sanguins. Elle peut
compléter un diagnostic lorsque d’autres tests de coagulation sont anormaux : taux de
prothrombine (TP, INR), temps de céphaline (TCA), ou en cas de saignement inexpliqué ou
anormalement long. Elle permet le diagnostic de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
ou "syndrome de défibrination", correspondant à une anomalie de la coagulation. On distingue
ainsi trois types d’anomalies congénitales du taux de fibrinogène :

 L’afibrinogénémie, qui correspond à l’absence de fibrinogène. Une maladie rare à


l’origine d’hémorragies graves dès la naissance ;
 L’hypofibrinogénémie, qui correspond à une diminution du taux de fibrinogène sanguin.
 La dysfibrinogénémie, qui correspond à une anomalie de la protéine.

Ce dosage est également utile en cas de :

 Syndromes inflammatoires ;
 Insuffisance hépatique (entraînant une diminution du taux de fibrinogène) ;
 Evaluation de l’effet d’un traitement "fibrinolytique", destiné à dissoudre un caillot
sanguin en cas de thrombose.

Cette mesure peut donc être demandée en cas d’évaluation du risque de maladie
cardiovasculaire, pour rechercher une inflammation, avant une opération.

Comment est dosé le fibrinogène ?


Le dosage se fait par un prélèvement de sang veineux, en général au pli du coude, avec le
garrot laissé le moins longtemps possible (chez les nourrissons, il peut être prélevé au bout du
doigt). Le tube de prélèvement contient un anticoagulant, le citrate (1 volume pour 9 vol. de
sang). Après le prélèvement, appuyez quelques minutes sur le point de ponction pour limiter le
risque d’hématome. Il n'est pas indispensable d'être à jeun pour le prélèvement. Les résultats sont
généralement obtenus dans la journée.

Différentes techniques de mesure du fibrinogène existent à partir du plasma isolé du sang


prélevé. La plus courante consiste à faire coaguler ce plasma en ajoutant de la thrombine, la
substance qui transforme le fibrinogène en fibrine. Plus le caillot apparaît rapidement, plus le
taux de fibrinogène est haut.

Dosage sanguin fibrinogène


Résultats normaux

Les valeurs normales du fibrinogène dans le sang sont comprises entre 2 et 4 g/L chez l’adulte et
l’enfant.
Variations physiologiques

Les valeurs peuvent varier en fonction de :

 L’ethnie, le sexe, l’âge et le poids ;


 La consommation d’alcool et de tabac entraînent une augmentation du fibrogène ;
 Sous contraceptifs oraux ou de traitement hormonal de la ménopause, d’estrogènes, la
concentration peut augmenter jusqu'à +30 %.
 Les transfusions sanguines peuvent modifier la mesure du fibrinogène dans le mois
suivant.
 Certains traitements peuvent diminuer ce taux : stéroïdes anabolisants, androgènes,
barbituriques, traitements thrombolytiques (streptokinase, urokinase, t-PA), valproate
de sodium...
 Enfin, la synthèse de fibrinogène peut augmenter à la suite d’un stress, au cours de la
grossesse ou après l’injection de certains médicaments ou d’hormone de croissance.

Taux de fibrinogène élevé


Interprétation

Une augmentation du fibrinogène de plus de 5 g/L peut traduire différents problèmes. Elle est
rencontrée dans les syndromes inflammatoires.

Diagnostics possibles

Ainsi, toutes les maladies qui s’accompagnent d’un état inflammatoires peuvent être à l’origine
de cette élévation :

 Infections ;
 Cancer ;
 Lymphomes ;
 Rhumatismes ;
 Connectivites.

Toute augmentation du fibrinogène modifie la viscosité du sang, le potentiel de thrombose et


donc le risque cardiovasculaire. Un taux élevé correspond à un risque plus élevé de développer
un caillot sanguin, tout comme le risque de maladie cardiovasculaire sur le long terme.

Taux de fibrinogène bas


Interprétation

Un taux de fibrinogène < 1,5 g/L peut être lié à une diminution de synthèse ou une augmentation
de sa consommation.

Diagnostics possibles

Une diminution du taux de fibrinogène est principalement due à :

 Une insuffisance hépatique sévère puisque sa synthèse provient du foie ;


 Une afibrinogénémie ou une dysfibrinogénémie congénitale ;
 Une malnutrition sévère ;
 Des transfusions massives.

Une augmentation de sa consommation peut être due à :

 Une coagulation intra-vasculaire disséminée avec formation de micro-caillots dans la


circulation ;
 Une fibrinolyse primitive ;
 L’utilisation de médicaments thrombolytiques (streptokinase, urokinase, activateur
tissulaire du plasminogène). Normalement, ils dissolvent les caillots mais peuvent
diminuer le taux de fibrinogène en agissant directement sur le fibrinogène, et en
détruisant la fibrine de façon accélérée.

En résumé, une augmentation du fibrinogène traduit une inflammation, qui peut résulter de
nombreuses maladies (infection, rhumatisme, maladie auto-immune, cardiovasculaires,
cancer…). Une diminution peut être la traduction d’une maladie génétique, d’une insuffisance
hépatique grave ou de troubles de la coagulation. Attention, seul votre médecin pourra interpréter
les résultats de votre analyse.

Comment réduire mon taux de fibrinogène ?


Le taux de fibrinogène est augmenté au cours d’une maladie inflammatoire aiguë ou d’une
grossesse. Dès le traitement de la maladie ou la fin de l’accouchement, ce taux reviendra à la
normale. Si cette élévation a été trouvée au cours d’une évaluation du risque cardiovasculaire,
vous pourrez l’abaisser en agissant sur les différents facteurs de risque cardiovasculaires.

 Mangez sain avec "5 fruits et légumes par jour", évitez les graisses saturées (lait entier,
beurre, viandes grasses, charcuteries, etc.). Méfiez-vous également des plats préparés, qui
contiennent souvent trop de sel.
 Soyez actifs avec 30 minutes seulement d'activité physique au quotidien peuvent aider à
prévenir crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au quotidien,
prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur ou faites une petite promenade pendant l'heure
du déjeuner.
 Arrêtez de fumer et réduisez ainsi de 50% votre risque cardiovasculaire en un an.
 Gardez un poids "santé" permet de diminuer l'hypertension artérielle.
 Évaluez votre risque avec votre médecin.
 Évitez les abus d’alcool : sous peine d’augmenter votre pression artérielle et d’engendrer
une prise de poids.
 Travaillez dans un environnement sans fumée, le tabagisme passif est mauvais pour le
coeur.
 Évitez le stress, même si son rôle dans la survenue de maladies cardiovasculaires n’est
pas démontré.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Haptoglobine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec garrot enlevé le plus rapidement
possible.
Il est préférable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
L'haptoglobine est une protéine de la réaction inflammatoire, qui s'élève assez tardivement mais
qui permet de suivre l'évolution d'une réaction inflammatoire. Elle permet également de
suspecter un phénomène d'hémolyse intra-vasculaire, même minime (elle récupère le fer de
l'hémoglobine lorsqu'il y a destruction des globules rouges).

Valeurs normales
0.50 - 2.50 g /l

Le taux est nul à la naissance et augmente régulièrement pour atteindre le taux adulte vers 2 ans.

Variations pathologiques
 Diminution :
Hémolyse intra ou extra-vasculaire
Ictère hémolytique
Thalassémie
Hépatite
Syndrome néphrotique
 Augmentation :
Syndrome inflammatoire : rhumatismes (lors des poussées), connectivites et
collagénoses, maladies infectieuses fébriles, tuberculose évolutive, nécroses tissulaires
(brûlures, infarctus, abcès), néphropathies aiguës, certains cancers, maladie de Hodgkin

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Hémoglobine plasmatique
L'hémoglobine plasmatique est un constituant présent à l'intérieur des globules rouges. Sa
présence dans le plasma sanguin est liée à une hémolyse intravasculaire (destruction
anomale des globules rouges).

Sommaire

1. Qu'est-ce que l'hémoglobine plasmatique ?


2. Dosage de l'hémoglobine plasmatique dans le sang
3. Comment se déroule le prélèvement ?
4. Valeurs normales de l'hémoglobine plasmatique
5. Variations pathologiques de l'hémoglobine plasmatique

Qu'est-ce que l'hémoglobine plasmatique ?


L'hémoglobine est le pigment présent normalement dans les globules rouges. La présence
d'hémoglobine plasmatique (dans le plasma sanguin) est anormale.

Dosage de l'hémoglobine plasmatique dans le sang

Le dosage de l'hémoglobine plasmatique dans le sang permet de


diagnostiquer une hémolyse intravasculaire c'est-à-dire une destruction anormale des globules
rouges. Les signes de l'hémolyse intravasculaire : plasma teinté en rose ; chute des taux d'
haptoglobine ; apparition d'une méthémoglobinémie ; hémoglobinurie parfois accompagnée
d'une hémosidérinurie…

Comment se déroule le prélèvement ?


Prélèvement de sang veineux, en général au pli du coude avec garrot enlevé le plus rapidement
possible. Le tube de prélèvement contient un agent anticoagulant (EDTA).

Valeurs normales de l'hémoglobine plasmatique


Taux inférieurs à 50 mg/l de plasma.

Variations pathologiques de l'hémoglobine plasmatique


Causes d'hémoglobine plasmatique élevée dans le sang :

Hémolyses immunologiques :

Accident hémolytique post-transfusionnel


Maladie auto-immune.
Infection virale aiguë
Pneumonie à Mycoplasma pneumoniae
Maladie des agglutinines froides.
Hémoglobinurie paroxystique à frigore
Intoxications, réactions avec certains médicaments (pénicilline, PAS, sulfamides, phénacétine,
rifampicine)
Hémolyses d'origine infectieuse

Septicémie à Clostridium perfringens


Fièvre à Plasmodium falciparum

Hémolyses toxiques

Intoxications, réactions avec certains venins de serpents et champignons


Intoxications professionnelles, accidentelles, criminelles

Anomalies globulaires

Anomalie des globules rouges : déficit en G6PD (enzyme)


Maladie de Marchiafava-Michelli.

Causes mécaniques ou physiques

Circulation extra-corporelle
Porteur de valve cardiaque
Hémoglobinurie de marche
Toxémie gravidique
Cancer métastasé
Syndrome urémique et hémolytique de l'enfant
Injection de soluté hypotonique
Brûlures étendues

Crédits photo : WIDMANN PETER/TPH/SIPA

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Hémoglobine glyquée ou glycosylée (HbA1C)


L’hémoglobine est une protéine qui se trouve dans les globules rouges et dont le rôle est de
transporter l’oxygène vers les cellules. L’hémoglobine glyquée (HbA1C) est la part de
l’hémoglobine qui capte le sucre dans le sang. Son taux élevé peut être le signe d’un diabète
mal contrôlé.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hémoglobine glyquée ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’hémoglobine glyquée ?
3. Comment est dosée l’hémoglobine glyquée ?
4. Dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée
5. Taux d’hémoglobine glyquée élevé
6. Taux d’hémoglobine glyquée bas
7. Comment faire baisser sa glycémie ?
Qu’est-ce que l’hémoglobine glyquée ?
On appelle hémoglobine glyquée, la part de l’hémoglobine qui se fixe sur le glucose quand le
taux de sucre dans le sang est élevé. Son taux est un reflet de la glycémie pendant toute la durée
de vie des globules rouges. L’hémoglobine glyquée est un paramètre biologique de la
surveillance de l’équilibre glycémique des états diabétiques (diabète instable, mal équilibré,
insulino-dépendant ou non).

Pourquoi prescrire un dosage de l’hémoglobine glyquée ?


Le dosage de l’hémoglobine glyquée pour surveiller la glycémie des personnes diabétiques. Cet
examen permet de vérifier le contrôle du diabète des deux derniers mois. L’HbA1C aide à
visualiser la concentration moyenne de glucose dans le sang sur cette période. Grâce à ce dosage,
le médecin pourra voir si le traitement pris par le patient pour contrôler son diabète est efficace
ou non.

Comment est dosée l’hémoglobine glyquée ?


L’hémoglobine glyquée est obtenue grâce à un prélèvement sanguin sur anticoagulant (héparine,
EDTA), en général au pli du coude. Le dosage peut aussi être réalisé à partir d’une goutte de
sang obtenue par piqûre au bout du doigt.

Comment se préparer :

 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen.


 Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée


Résultats normaux

Un taux normal d’hémoglobine glyquée représente entre 4 et 6 % de l’hémoglobine totale. Chez


une personne diabétique dont le diabète est contrôlé, ce taux doit être autour de 6,5 %.
Attention, ce taux est ininterprétable en cas d’hémolyse (destruction des globules rouges),
d’hémorragie, de transfusion sanguine, de traitement stimulant l’érythropoïèse,
d’hémoglobinopathies ou d’insuffisance rénale grave.

Taux d’hémoglobine glyquée élevé


Un taux d’hémoglobine glyquée élevé peut s’observer après plusieurs périodes d’hyperglycémie
au cours des 120 derniers jours.

En cas d' insuffisance rénale, le taux est souvent surestimé.

Taux d’hémoglobine glyquée bas


Un taux d’hémoglobine glyquée bas peut être le signe :

 d’hypoglycémies nocturnes prolongées et passées inaperçues ;


 d’une hémorragie ou d’une hémolyse.

Comment faire baisser sa glycémie ?


Privilégier les aliments à indice glycémique bas

Les personnes diabétiques peuvent faire baisser ou maintenir à un niveau stable leur taux de
glycémie grâce à l’alimentation. Pour cela, il faut privilégier les aliments à faible index
glycémique (< 55) comme les légumineuses, l’avocat ou encore le pamplemousse.

Faire du sport régulièrement

Pratiquer une activité physique régulière (20 à 30 minutes par jour) permet de se débarrasser des
glucides superflus.

Mis à jour le 14 avril 2017

Hémoglobinurie
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Echantillon d'urines (20 à 50 ml) dans un flacon propre, si possible en dehors des périodes de
pertes menstruelles.
Eviter les efforts musculaires intenses avant le prélèvement.
Signaler d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
L'hémoglobinurie est la présence d'hémoglobine (pigment des globules rouges) dans les urines.
Sa présence est détectée dans les urines lorsqu'il y a une destruction des globules rouges
importante dans la circulation sanguine (hémolyse).
Cet examen permet de différencier l'hémoglobinurie de l'hématurie (présence de sang dans les
urines) parfois visible à l'oeil nu, liée à une infection urinaire ou une atteinte rénale. Il est
possible de faire une simple recherche ou un dosage pour évaluer exactement la quantité
présente.

Valeurs normales
Absence d'hémoglobine dans les urines

Variations pathologiques
Hémolyse intravasculaire avec augmentation importante de l'hémoglobine plasmatique
Hémosidérinurie dans les hémolyses chroniques
Hémoglobinurie paroxystique nocturne = maladie de Marchiafava - Michaeli
Anémie hémolytique d'origine immunologique ou mécanique

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Hydroxyprolinurie
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage :

Conditions de prélèvement
Recueil des urines de 24 heures dans un récipient adapté contenant de l'acide chlorhydrique. Il
est important de suivre un régime pauvre en collagène dans les jours qui précèdent le
prélèvement : limiter viandes, charcuteries, poissons, volailles, potages, sauces, crèmes glacées,
produits gélatineux. Signaler d'éventuels traitements en cours, en particulier hormonaux.

Intérêt du dosage
L'hydroxyproline est un acide aminé présent en abondance dans le collagène, une protéine
majeure des tissus conjonctifs et des os. Le dosage de l'élimination urinaire d'hydroxyproline
permet de contribuer au diagnostic de certaines maladies osseuses, dérèglements hormonaux et
collagénoses.
Valeurs normales
Age µmol / 24 h mg / 24 h
< 2 ans 150 - 570 20 - 75
2 - 10 ans 190 - 760 25 - 100
10 - 20 ans 535 - 1300 70 - 170
20 - 60 ans 115 - 340 15 - 45
> 60 ans 60 - 230 8 - 30

Variations physiologiques et pathologiques


 Augmentation de l'élimination :

Régime alimentaire, croissance, grossesse


Maladie de Paget
Hyperparathyroïdie
Hyperthyroïdie
Acromégalie
Ostéomes
Ostéomalacie et rachitisme
Mucopolysaccharidose héréditaire
Collagénoses (psoriasis, sclérodermie, dermatomyosite, arthrite rhumatoïde, brûlures )
Déficit en hydroxyproline oxydase : maladie héréditaire rare
Leucémie myéloïde chronique
Lithiase urinaire avec augmentation de l'élimination du calcium urinaire

 Diminution de l'élimination urinaire :

Hypoparathyroïdie
Hypothyroïdie
Nanisme d'origine hypophysaire
Insuffisance rénale grave
Etats de malnutrition

Médicaments pouvant interférer dans le dosage :


Traitement par hormones thyroïdiennes, parathormone, hormone de croissance, vitamine D ,
oestrogènes, calcitonine, vitamine C

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Méthémoglobine (MetHb)
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant. Une prise de sang artérielle est également possible.

Intérêt du dosage
La méthémoglobine est une forme d'hémoglobine oxydée, incapable d'assurer sa fonction de
transport de l'oxygène vers les tissus.
Elle existe normalement en très faible proportion dans le sang et entraîne des cyanoses si cette
proportion augmente ; c'est le cas dans certaines maladies congénitales mais également en cas
d'intoxication aiguë par des produits oxydants.

Valeurs normales
Le taux est exprimé en pourcentage d'hémoglobine totale.
Taux normal : 1 à 2 %

Variations pathologiques
Augmentation du taux :

Intoxication par :

 Certains médicaments (antipyrine, sulfamides, quinine phénacétine, acétanilide)


 Produits industriels tels que polyphénols, hydrazines, nitrobenzène (cirages, teintures de
vêtements)
 Agents oxydants tels que chlorates, nitrites, nitrates (engrais, conservateurs )

Déficit enzymatique congénital en NADH diaphorase


Hémoglobinose M : mutation congénitale sur le gène de l'hémoglobine

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Microalbuminurie
La microalbuminurie est le dosage de l’albumine dans les urines. Elle permet de
rechercher précocement une atteinte rénale, en particulier chez le patient diabétique. En
fonction du résultat, le traitement peut être réajusté pour prévenir de graves
complications. Découvrez le principe de cette analyse et l'interprétation des résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la microalbuminurie ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de microalbuminurie ?
3. Comment est dosée la microalbuminurie ?
4. Dosage urinaire de la microalbuminurie
5. Comment interpréter le résultat ?
6. Comment prendre soin de ses reins ?

Qu’est-ce que la microalbuminurie ?


La microalbuminurie est le dosage de l’albumine dans les urines. "Micro" ne concerne pas
l’albumine qui est une grosse protéine mais bien la faible quantité qui va devoir être détectée
dans les urines (inférieure à 300 mg/24 heures). La microalbuminurie permet de rechercher
précocement une complication rénale du diabète. Cet examen médical peut être prescrit par
tous les médecins mais il l’est plus souvent par les endocrinologues, les généralistes et les
cardiologues (car on sait que la présence anormale de protéines dans les urines représente un
marqueur pronostique fiable du risque cardiovasculaire).

Normalement, les reins filtrent le sang et éliminent dans les urines de l’eau et certaines
molécules toxiques. Les protéines, les corps gras et le glucose présents dans le sang sont retenus
par les reins. La présence d’albumine dans les urines est liée à une atteinte de l’endothélium (la
fine couche qui tapisse l’intérieur des vaisseaux de notre organisme).

 En cas de diabète de type 1, la microalbuminurie reflète l’état de fonctionnement du


rein.
 En cas de diabète de type 2, l’atteinte rénale est moins fréquente, la microalbuminurie
reflète un risque d’atteinte cardiovasculaire (infarctus du myocarde, insuffisance
cardiaque en cas d’excès de poids, hypertension artérielle, hyperlipidémie, accident
vasculaire cérébral), voire une maladie rénale chronique.

Pourquoi prescrire un dosage de microalbuminurie ?


Cet examen est particulièrement prescrit pour la surveillance de la fonction rénale du patient
diabétique. Il permet de poser le diagnostic de la "néphropathie diabétique", complication grave
du diabète pouvant conduire à l'insuffisance rénale. Il est important de dépister précocement une
microalbuminurie, qui a une valeur prédictive de la survenue de lésions microangiopathiques
(avec atteintes rénales, oculaires ou nerveuses). La prévention des complications du diabète (en
particulier des atteintes rénales et vasculaires) nécessite un bon contrôle de l'équilibre
glycémique et de la pression artérielle.

En identifiant précocement une atteinte rénale, le médecin peut réajuster le traitement du patient.
Avec un meilleur contrôle du diabète et de ses complications, les conséquences délétères sur le
rein peuvent être prévenues ou retardées.

Cet examen peut être réalisé chez un patient dès que le diagnostic de diabète est posé. Il sera
ensuite réalisé tous les ans. Si des concentrations importantes sont rapportées, les examens
pourront être plus fréquents pour ajuster le traitement.

Comment est dosée la microalbuminurie ?


Si l’albumine est présente en grande quantité dans le sang, elle l’est en très petite quantité dans
les urines quand les reins fonctionnent normalement. Chez un patient diabétique, le "filtre rénal"
est moins efficace et de petites quantités d’albumine peuvent alors passer dans les urines.

Comment se préparer ?

Le dépistage peut se faire sur la première miction du matin. En cas de résultat anormal, il est
demandé une confirmation avec un recueil des urines de 24 heures. Pour cela, le laboratoire vous
donnera un récipient : vous collectez vos urines dès le lever en urinant la première fois dans les
toilettes puis dans le pot de recueil jusqu’au lendemain à la même heure. La mesure de la diurèse
(quantité d’urine recueillie sur 24 heures) est associée au dosage.

En cas d’infection urinaire, il faut reprogrammer le dosage.

Remarque : Si le recueil des urines de 24 heures s’avère difficile à respecter, le médecin pourra
demander à rechercher la microalbuminurie sur un simple échantillon urinaire en dosant
simultanément la créatininurie et s’appuyer sur le rapport créatininurie sur microalbuminurie
pour juger de l’atteinte rénale.

Dosage urinaire de la microalbuminurie


Résultats normaux

Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, le dosage de la microalbuminurie


doit être effectué tous les ans chez les patients diabétiques. En cas de protéinurie positive, le
dosage de la microalbuminurie n’est pas nécessaire.

Valeurs normales de la micro-albuminurie

Échantillon Échantillon
Urine
Type
des 24
d'albuminuri Rapport micro- Rapport micro-
h (mg/24h
e albuminurie/créatininurie (mg albuminurie/créatininurie (mg/mm
)
/g) ol)
Normo-
< 30 < 30 <2
albuminurie
Micro-
30-300 30-300 2-20
albuminurie
Protéinurie
avérée =
>300 >300 >20
macro-
albuminurie

Variations physiologiques

Le médecin devra vérifier l’absence d’infection urinaire, de sang dans l’urine, d’uropathie,
d’exercice musculaire intense… autant de paramètres qui peuvent faire augmenter la
microalbuminurie.

Comment interpréter le résultat ?


Rappelons que si le rein fonctionne correctement, la quantité d’albumine dans les urines
est très faible.

 La mise en évidence d'une micro-albuminurie (entre 30 et 300 mg/24 heures) devra être
confirmée à deux reprises à au moins une semaine d'intervalle. En cas de confirmation,
on parlera alors de "néphropathie diabétique", qui témoigne d’une atteinte rénale due
au diabète. Si le dépistage n'est pas confirmé, le suivi reste annuel.
 Des concentrations plus élevées traduisent une atteinte rénale sévère.
 Au cours de l’hypertension artérielle, une augmentation de la microalbuminurie est le
signe d’une atteinte vasculaire. Elle régresse sous traitement.
 Au cours du lupus érythémateux disséminé, on constate également une microalbuminurie
élevée, liée à l’atteinte rénale.

Comment prendre soin de ses reins ?


Certains conseils simples vous permettront de préserver la bonne santé de vos reins, des conseils
également capables de prévenir les maladies cardiovasculaires et métaboliques :

 Boire la quantité d'eau adaptée à vos besoins (au moins un litre par jour), répartie sur
la journée afin de faciliter le travail des reins. Pour savoir si vous buvez suffisamment ou
connaître tous les bienfaits de l'eau, plongez dans notre dossier " Jetez-vous à l'eau !" ;
 Avoir une alimentation équilibrée afin d'éviter le surpoids et l'excès de cholestérol.
Pour en savoir plus, découvrez nos dossiers " Les règles de l'équilibre alimentaire" et
notre espace consacré au surpoids et l'obésité ;
 Eviter les excès de sel qui favorisent l'hypertension ;
 Arrêter de fumer , car le tabac favorise l'apparition des maladies cardiovasculaires ;
 Pratiquer une activité physique régulière pour lutter contre la sédentarité.
 Eviter les substances potentiellement toxiques pour les reins : limiter
l’automédication, l’usage des laxatifs et diurétiques, éviter les régimes hyperprotéinés, les
produits de contrastes iodés…

Si vous venez d'être diagnostiqué avec une "néphropathie diabétique", la principale


recommandation est d’équilibrer votre glycémie et votre tension artérielle en suivant
scrupuleusement les recommandations de votre médecin.
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Myoglobine
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeur normale
4. Variations pathologiques : > 100 µg /l

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec garrot enlevé le plus rapidement
possible.

Intérêt du dosage
La myoglobine est une protéine proche de l'hémoglobine, capable de transporter l'oxygène vers
les muscles, indispensable pour le travail musculaire. De la myoglobine est libérée en grande
quantité dans la circulation sanguine en cas d'atteinte musculaire et en particulier d'atteinte du
muscle cardiaque ; elle constitue un témoin très précoce permettant de diagnostiquer un infarctus
du myocarde.

Valeur normale
< 85 µg /l

Variations pathologiques : > 100 µg /l


 Infarctus aigu du myocarde
 Evaluation de l'efficacité d'un traitement thrombolytique (dans l'infarctus du myocarde)
 Surveillance de l'ischémie myocardique en cours d'opération chirurgicale cardiaque
 Atteinte musculaire (rhabdomyolyse) dans : polytraumatismes, maladies infectieuses,
dystrophie musculaire, myopathie
 Effort intense et prolongé
 Certaines intoxications

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Préalbumine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement peut
éventuellement contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
La préalbumine est une protéine qui participe au transport des hormones thyroïdiennes et de la
vitamine A. Ses variations sont essentiellement observées dans la réaction inflammatoire et dans
les atteintes hépatiques, ceci de façon très précoce.

Valeurs normales
0.10 - 0.40 g /l soit 0.2 - 0.5 % en électrophorèse des protéines sériques

Variations pathologiques
 Diminution :
Atteinte hépatique
Malnutrition
Réaction inflammatoire (virale, bactérienne, parasitaire, cancer)

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Protéinurie
Les urines doivent contenir peu de protéines. Ces dernières sont normalement filtrées par
les reins. La présence d’une forte concentration de protéines dans les urines témoigne le
plus souvent d'une anomalie ou d'une maladie rénale, et un bilan s'impose. Certaines
causes sont anodines, d’autres nécessitent un traitement précis. Nos conseils pour vous
préparer à cette analyse et interpréter vos résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce qu’une protéinurie ?


2. Pourquoi prescrire une protéinurie ?
3. Pourquoi faire une analyse de la protéinurie sur 24 heures ?
4. Comment est dosée la protéinurie ?
5. Dosage urinaire des protéines
6. Le cas particulier de la protéinurie durant la grossesse
7. Taux de protéinurie élevé
8. Comment prendre soin de ses reins ?
Qu’est-ce qu’une protéinurie ?
Une protéinurie correspond à la présence de protéines en quantité anormale dans les
urines. Les urines d’une personne en bonne santé n’en contiennent qu’une très faible
quantité (moins de 50 milligrammes/L par 24 h). On y retrouve principalement de l’albumine et
de la mucoprotéine de Tamm-Horsfall, une protéine synthétisée et sécrétée spécifiquement au
niveau du rein.

Une présence excessive de protéines peut révéler une infection urinaire, une uropathie ou une
néphropathie.

Pourquoi prescrire une protéinurie ?


Le plus souvent, la détection d’une protéinurie se fait par hasard. Le dosage simple par
bandelette intervient lors d’un bilan de santé (scolaire, universitaire, médecine du travail, armée,
grossesse, vaccination...), le plus souvent chez des personnes ne se plaignant de rien
(asymptomatiques).

Pourquoi faire une analyse de la protéinurie sur 24 heures ?


Si ce résultat quasi-instantané révèle la présence de protéines, une analyse de la protéinurie sur
24 heures est préconisée pour affiner le diagnostic. Effectuée en laboratoire, elle permet
d’obtenir la concentration exacte de chaque protéine et leur nature (la principale d’entre elles est
l’albumine).

Comment est dosée la protéinurie ?


On l’a vu, deux systèmes sont disponibles :

 Une bandelette urinaire : dans ce cas,une bandelette réactive est trempée dansles urines
préalablement recueillies dans un récipient propre et sec. En une minute et grâce à une
échelle colorimétrique, on pourra révéler la présence de protéines (plus spécialement
d’albumine). Attention, des urines alcalines ou très concentrées pourront donner un faux
positif (l’examen révélerait la présence de protéines alors que l’échantillon n’en contient
pas).
 La protéinurie sur 24 heures : Plus contraignante, cette technique nécessite le recueil
précis de toutes les urines de la journée. Elle permet d’avoir une idée plus précise de la
perte urinaire de protéines. Attention, une infection urinaire ou une hématurie abondante
(présence de sang dans les urines) peuvent fausser le résultat.

Pour le recueil de l’échantillon, il convient d’éliminer les urines du premier matin dans les
toilettes puis de recueillir la totalité des urines dans une bouteille en plastique, jusqu’à la
première miction du lendemain matin. Notez la date et l’heure de la première urine sur le bocal.

Plus compliqué et peu pratique à réaliser (mieux vaut rester toute la journée avec sa bouteille de
collecte), ce dosage est peu proposé. Les urines collectées doivent être conservée dans un endroit
frais (+4°C, au mieux dans un réfrigérateur) et il faut les apporter au laboratoire dans la journée.
Cette analyse est souvent couplée avec le dosage de créatininurie des 24h (qui va évaluer
l’excrétion de créatinine dans l’urine). Il est souvent nécessaire d’analyser les urines collectées
dans différentes circonstances (après le sport, après le repas, au réveil…) pour savoir s’il s’agit
d’une protéinurie ponctuelle ou permanente. Cette dernière évoque plus facilement alors une
atteinte rénale.

Dosage urinaire des protéines


Résultats normaux (protéinurie urinaire, la norme)

On parle de protéinurie dès lors que la concentration en protéines excède 150 mg/24 heures.

Variations physiologiques

Tout d’abord, il convient de rappeler que la protéinurie n’est pas forcément grave. Le plus
souvent, elle est bénigne et est le résultat de circonstances particulières : en cas de fièvre,
d’exercice physique intense, de stress, d’exposition au froid… Dans ce cas, elle disparaît
rapidement sans causer le moindre problème. On peut également citer la protéinurie
orthostatique qui se caractérise chez l’enfant par une protéinurie uniquement lorsqu’il urine
debout (les dosages sont normaux dans les autres positions assis ou allongé…). Ce phénomène
de cause inconnu disparaît de lui-même vers 20 ans

Ces protéinuries physiologiques souvent inférieure à 1 g/L, avec une prédominance d’albumine,
sont sans gravité et ne nécessitent pas de traitement.

Le cas particulier de la protéinurie durant la grossesse


Lors de la grossesse, la protéinurie est naturellement doublée ou triplée. Lors du premier
trimestre, elle augmente même jusqu’à environ 200 mg/24 h !

Le dosage des protéines dans l’urine fait l’objet d’une attention particulière pendant la grossesse.
Il peut arriver qu’une légère protéinurie apparaissent, elle traduit le plus souvent une perturbation
du fonctionnement des reins associée à la grossesse. Mais en cas de doute, votre médecin vous
prescrira certainement d’autres examens (autre analyse d’urine, analyse de sang et prise de
tension notamment). Le plus souvent, le problème en cause est une infection urinaire facile à
traiter.
Le risque de complication à éviter est la pré-éclampsie, une complication grave caractérisée par
l'association d'une hypertension artérielle (HTA), d'une protéinurie, d'une prise de poids avec
oedèmes et parfois d’autres signes cliniques (maux de tête, douleurs abdominales, troubles
visuels…). Elle peut survenir à tout moment durant la grossesse, mais est plus fréquente lors du
dernier trimestre. C’est une situation à risque pour la maman et son bébé avec de possibles
conséquences dramatiques : décollement du placenta entraînant une hémorragie nécessitant un
accouchement en urgence, une éclampsie (état de convulsion avec perte de connaissance), une
hémorragie cérébrale, un syndrome HELL, un retard de croissance in utero (RCIU)… Le
traitement repose sur des antihypertenseurs, du repos voire une hospitalisation. Prise en charge
rapidement et correctement, cette protéinurie est le plus souvent en France sans conséquence,
aussi bien pour la mère que pour l’enfant.

Taux de protéinurie élevé


Interprétation

Une protéinurie permanente retrouvée à chaque dosage est détectée (différente des protéinuries
physiologiques). Si elle est abondante, elle peut être accompagnée d’autres signes (oedèmes du
visage, des membres, baisse du taux des protéines dans le sang…).

Elle peut être liée à diverses maladies, le plus souvent rénales comme une néphropathie
diabétique (complication rénale du diabète), une insuffisance rénale ou encore la polykystose
rénale (maladie génétique caractérisée par la formation de kystes dans les reins).

Une intoxication médicamenteuse ou aux métaux lourds peut également perturber le


fonctionnement des reins e expliquer cette présence trop élevée de protéines dans les urines.

Enfin, d’autres causes peuvent expliquer cette protéinurie pathologique comme des maladies
cardiovasculaires (une hypertension artérielle), une simple infection urinaire, certaines maladies
hématologiques (myélome multiple…).

Face à une protéinurie, un bilan s’impose et d’autres examens seront nécessaires pour affiner le
diagnostic : un examen cytobactériologique des urines (ECBU), une échographie rénale, une
biopsie rénale, analyse sanguine des taux de sodium, de potassium, de protéines totales, de
créatinine, d’urée, la détection de sang dans les urines (hématurie), la recherche d’une
microalbuminurie, la mesure de la tension artérielle…

Comment prendre soin de ses reins ?


On l’a vu, la protéinurie traduit le plus souvent une maladie rénale. Mais elle peut aussi survenir
en cas de diabète, d’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires… Pour garder ses
reins en bonne santé le plus longtemps possible, quelques bons gestes s'imposent.

 Boire la quantité d'eau adaptée à vos besoins (au moins un litre par jour), répartie sur
la journée afin de faciliter le travail des reins. Pour savoir si vous buvez suffisamment ou
connaître tous les bienfaits de l'eau, plongez dans notre dossier " Jetez-vous à l'eau !" ;
 Avoir une alimentation équilibrée afin d'éviter le surpoids et l'excès de cholestérol.
Pour en savoir plus, découvrez nos dossiers " Les règles de l'équilibre alimentaire" et
notre espace consacré au surpoids et l'obésité ;
 Eviter les excès de sel qui favorisent l'hypertension ;
 Arrêter de fumer , car le tabac favorise l'apparition des maladies cardiovasculaires ;
 Pratiquer une activité physique régulière pour lutter contre la sédentarité.

En dehors de ces conseils de bon sens, la vigilance est de rigueur vis-à-vis de substances
potentiellement toxiques pour les reins.

 Eviter le recours trop fréquent à l'automédication : les anti-inflammatoires non


stéroïdiens (comme l'aspirine) peuvent être toxiques pour les reins. Il en va de même pour
certains analgésiques, comme le paracétamol, s'ils sont utilisés à fortes doses et à long
terme ;
 Etre vigilant quant à l'abus de laxatifs ou de diurétiques, et à la consommation de
produits dont la composition n'est pas clairement identifiée comme certains compléments
alimentaires ou des remèdes à base d'herbes chinoises ou autres… ;
 Se méfier des régimes hyper-protéinés , qui peuvent fatiguer les reins ;
 Les produits de contrastes iodés injectés lors de certains examens radiologiques
peuvent endommager les reins de personnes fragiles. Il convient d'être vigilant et de ne
pas hésiter à en parler à son médecin.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Protéinurie de Bence Jones


La protéinurie de Bence Jones consiste à rechercher dans les urines une protéine
particulière. Sa présence constitue un argument pour un diagnostic en faveur d'un
myélome ou d'une maladie de Waldenström. Mais cette protéine peut néanmoins être
détectée lors d'autres maladies.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la protéinurie de Bence Jones ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de protéinurie de Bence Jones ?
3. Comment est dosée la protéinurie de Bence Jones ?
4. Dosage urinaire des protéines de Bence Jones
5. Présence de protéines de Bence-Jones dans les urines
6. Comment réduire mon risque d’être atteint d’un myélome ?
Qu’est-ce que la protéinurie de Bence Jones ?
La protéine de Bence Jones est une protéine particulière (chaînes légères d'immunoglobulines)
qui est éliminée dans les urines en cas de gammapathie monoclonale. La présence de cette
protéine contribue ainsi au diagnostic de certaines maladies (principalement le myélome).

Dans un myélome déjà diagnostiqué, le taux de la protéinurie de Bence Jones permet d'évaluer
l'évolution de la maladie et l’efficacité du traitement.

Pourquoi prescrire un dosage de protéinurie de Bence


Jones ?
Le dosage peut être demandé en cas de symptomatologie clinique ou biologique évocatrice de
myélome, d’amylose ou autre gammapathie monoclonale, y compris si l’électrophorèse des
protéines sériques est normale.

Les symptômes les plus fréquents du myélome multiple sont, chez un patient souvent âgé, des
douleurs osseuses ou rachidiennes persistantes et non calmées par les antalgiques et une
altération générale de l'état de santé. Dans le cas de maladie plus avancée, des fractures causées
par des efforts mineurs, une insuffisance rénale, des signes neurologiques compressifs
médullaires ou radiculaires, un taux élevé de calcium dans le sang (hypercalcémie) pouvant
entraîner fatigue, soif troubles digestifs, confusion et plus rarement, des infections sévères à
répétition témoignant de la baisse des défenses immunitaires.

Comment est dosée la protéinurie de Bence Jones ?


Le prélèvement des urines de 24 heures s’effectue dans un flacon contenant un conservateur. La
recherche des protéines de Bence-Jones est souvent associée à une prise de sang pour une étude
des protéines sériques.

Comment se préparer

Il est inutile d'être à jeun avant le prélèvement.

Dosage urinaire des protéines de Bence Jones


Résultats normaux

Il n'y a normalement pas de protéine de Bence Jones dans les urines.

Présence de protéines de Bence-Jones dans les urines


Interprétation

La présence d’une protéinurie de Bence Jones est un argument en faveur d’un diagnostic de
myélome ou d’une maladie de Waldenström. Elle présente une valeur péjorative en ce qui
concerne la fonction rénale. Mais elle peut être présente dans les urines au cours d’autres
maladies. Il est possible de rencontrer des immunoglobulines monoclonales associées à une
cirrhose hépatique, certains syndromes inflammatoires chroniques, certaines maladies auto-
immunes.

Diagnostics possibles

La protéinurie de Bence Jones est présente en cas de :

 Myélome multiple (un cas sur deux).


 Maladie de Waldenström, correspondant à un polymère (réunion de molécules) d'une
variété de protéines appelées chaînes légères kappa.
 Cirrhose hépatique.
 Maladies caractérisées par une inflammation chronique, comme des maladies auto-
immunes.
 Amylose AL, maladie de Randall – des atteintes rénales associées au myélome.

Dans les myélomes, la protéinurie de Bence Jones permet de définir 3 stades en fonction des
taux :

 Stade I : taux de protéine de Bence Jones inférieur à 4 g/L


 Stade II : taux de protéine de Bence Jones entre 4 et 12 g/L
 Stade III : taux de protéine de Bence Jones supérieur à 12 g/L

Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Comment réduire mon risque d’être atteint d’un myélome ?


La plupart des facteurs de risque du myélome multiple sont mal connus. On sait cependant que le
risque d’être atteint augmente avec l’âge et que les personnes de descendance africaine ont plus
de risque. Les autres facteurs de risques connus sont des antécédents de gammapathie
monoclonale de signification indéterminée (MGUS), des antécédents familiaux de myélome
multiple, un surpoids ou une obésité, un travail agricole. D’autres facteurs de risque ont été
évoqués : l’exposition au travail à certains toxiques, des troubles auto-immuns, des infections
virales (VHC, VHB, VIH), des mutations génétiques ou certains médicaments.

Mis à jour le 21 avril 2017

Troponine : analyse sanguine, interprétation


des résultats
La troponine est un ensemble de protéines qui intervient dans la régulation de la
contraction musculaire. Un taux élevé de troponine dans le sang peut être le signe d’une
lésion du myocarde. Découvrez la préparation, les indications ainsi que des conseils sur
l’interprétation des résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la troponine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la troponine ?
3. Comment est dosée la troponine ?
4. Dosage sanguin de la troponine : troponine sanguine
5. Taux de troponine élevé
6. Comment prendre soin de son cœur ?

Qu’est-ce que la troponine ?


La troponine est un complexe protéique formé de trois protéines : la troponine C qui fixe le
calcium, la troponine T présente dans le muscle cardiaque et dans les muscles striés, et la
troponine Ic qui empêche la contraction des fibres musculaires en l’absence de calcium.
La troponine joue un rôle dans la régulation de la contraction musculaire en fonction de la
concentration en calcium intracellulaire.

Pourquoi prescrire un dosage de la troponine ?


Le dosage de la troponine est prescrit en urgence pour exclure ou confirmer un infarctus du
myocarde. Détecter rapidement un infarctus du myocarde permet de mettre en place le plus tôt
possible un traitement de reperfusion (rétablir la circulation sanguine d’une artère bouchée) afin
de préserver la fonction myocardique. Cet examen est également demandé après un infarctus
pour voir si la reperfusion a été efficace.

Ce dosage permet aussi :

 La détection de sujets à risque chez les patients atteints d’angor instable et le suivi
de leur évolution.
 Le suivi post-opératoire des interventions chirurgicales au cours des pontages
coronariens ou des angioplasties. Il permet le diagnostic des rejets de greffe après
transplantation.

Comment est dosée la troponine ?


La troponine est dosée grâce à un prélèvement sanguin sur tube EDTA, sur tube citraté, sur tube
hépariné ou sans anticoagulant. Les résultats ne peuvent être validés qu’en fonction de
l’anticoagulant préconisé dans chaque trousse de réactif.
Comment se préparer :

 Il n’est pas indispensable d’être à jeun.


 Eviter les prélèvements hémolysés (ne pas analyser le sang dans lequel les globules
rouges ont été détruits) qui peuvent induire des faux positifs.

Dosage sanguin de la troponine : troponine sanguine


Résultats normaux

< 0.3 µg /l

Attention, le taux de troponine reste normal au cours de certaines atteintes musculaires


squelettiques, les polymyosites, l’hypothyroïdie et l’insuffisance rénale chronique.

Taux de troponine élevé


Un taux de troponine élevé peut être le signe :

 D’un infarctus du myocarde. Dans ce cas, les troponines sont libérées dans le sang 2 à 4
heures après le début de la souffrance myocardique ;
 D’une embolie pulmonaire ;
 D’une myocardite ;
 D’une péricardite sévère ;
 D’une chirurgie cardiaque.

Comment prendre soin de son cœur ?


Garder son cœur en bonne santé passe par une bonne hygiène de vie.

Une alimentation équilibrée

Voici les principales recommandations en matière de nutrition :

 Consommer des fruits et légumes frais tous les jours ;


 Consommer des légumes secs ou légumineuses à raison de 2 fois par semaine idéalement
(lentilles, pois chiche, etc.) ;
 Alterner les huiles : olive ou tournesol pour la cuisson et huiles riches en oméga 3 (noix,
noisettes, lin, colza) pour l'assaisonnement ;
 Evitez les aliments riches en acides gras saturés : fromages secs gras et salés,
charcuteries, crème et beurre ;
 Manger des féculents (céréales complètes et légumineuses) qui sont bons pour la satiété
et réduisent le risque de grignotages ;
 Ne consommer des sodas, sirops, confiseries, biscuits/viennoiseries et produits laitiers
sucrés qu'à titre exceptionnel ;
 Limiter la consommation d'alcool à une consommation très occasionnelle ;
 Ne pas sauter de repas pour éviter le grignotage et prendre au moins 25 minutes pour
manger ;
 Ne pas resaler un plat.
Arrêter le tabac

Le tabac serait à l’origine de 24 % des décès liés à un problème cardiovasculaire. C’est un


facteur particulièrement aggravant pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle.

Bouger régulièrement

Pratiquer un sport 2 à 3 fois par semaine renforce les artères et le muscle du cœur. La pratique
d'une activité physique permet de faire baisser la pression artérielle, le cholestérol total et
d'augmenter le "bon cholestérol". Encore un bénéfice pour nos artères.

Gérer son stress

Des pauses régulières dans la journée pour respirer, s'étirer, faire quelques exercices de
médiation permettent d'abaisser le rythme cardiaque et de gérer ses émotions.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Alcool
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
La peau ne devra pas être désinfectée avec de l'alcool.

Intérêt du dosage
Dépistage d'une absorption d'alcool ou d'une intoxication alcoolique.
Il faut distinguer l'alcoolisme aigu, dont les conséquences pour l'organisme sont relativement
minimes, et l'alcoolisme chronique, qui peut entraîner des conséquences graves pour l'organisme.
Les signes pathologiques observés seront fonction de la dose absorbée, de l'âge, des
médicaments éventuellement associés, de la sensibilité individuelle et de l'état de santé.
En pratique médicale d'urgence, certaines pathologies peuvent simuler une intoxication
alcoolique.

Valeurs normales
Taux nul (<0.3 g /l soit 6.5 mmol /l)

Variations pathologiques
Le seuil légal est de 0.5 g /l soit 10.85 mmol /l.
Entre 0.5 et 1 g /l (10.85 et 21.70 mmol /l), il est classique de constater une ébriété et parfois une
confusion mentale.
L'état d'ivresse est atteint en général à partir de 1 g /l soit 21.70 mmol /l.
Entre 1 et 3 g /l (21.70 et 65.10 mmol /l), peuvent s'associer une hypoglycémie, des convulsions,
une encéphalopathie, un delirium tremens.
Un coma éthylique en général observé pour des taux supérieurs à 3 g /l soit 65.10 mmol /l.
L'alcoolisme chronique entraîne une atteinte hépatique pouvant aller jusqu'à la cirrhose
(destruction complète du foie), ainsi qu'une atteinte neurologique.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Amylase
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
L'amylase est une enzyme permettant la digestion de l'amidon et des dextrines en sucres
réducteurs assimilables. Elle est secrétée par le pancréas et les glandes salivaires et peut donc
augmenter en cas d'atteinte de l'une ou l'autre de ces glandes.

Valeurs normales
10 -90 UI /l si le dosage est effectué à 37 °C
(attention ces valeurs normales sont légèrement plus basses si le dosage est effectué à 30°C)

Variations pathologiques
 Diminution :
Si le taux de triglycérides est très augmenté
 Augmentation :
Pancréatite aiguë ou chronique
Kyste du pancréas, cancer du pancréas
Syndromes douloureux abdominaux non pancréatiques : perforations d'ulcères,
cholécystites, occlusions du grêle, infarctus mésentérique.
Affection des glandes salivaires : oreillons, tumeur des glandes salivaires, sialolithiases,
alcoolisme chronique
Insuffisance rénale
Il existe des macro-amylases : valeurs élevées sans conséquences cliniques.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Amylase urinaire
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Recueillir les urines du matin ou la totalité des urines de 24 heures dans un récipient adapté.

Intérêt du dosage
L'amylase est une enzyme secrétée par le pancréas et les glandes salivaires. Une augmentation
est recherchée lorsque l'on suspecte une atteinte pancréatique. Les variations de l'amylase
urinaire suivent les variations de l'amylase sanguine (avec un décalage de 8 h environ) et durent
beaucoup plus longtemps.

Valeurs normales
< 370 UI /l si dosage à 37 °C < 160 UI /l si dosage à 30°C

Variations pathologiques
Pancréatite (surtout aiguë), kyste du pancréas, cancer du pancréas
Oreillons, tumeur des glandes salivaires, sialolithiases, inflammation des glandes salivaires
Carcinome ovarien ou bronchogénique

Bilirubine
La bilirubine est un pigment de couleur jaune présent dans la bile et en faible quantité
dans le sang. Une accumulation de bilirubine dans l’organisme se traduit par une jaunisse.
Une bilirubine élevée peut être le signe d’une hépatite.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la bilirubine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la bilirubine ?
3. Comment est dosée la bilirubine ?
4. Dosage sanguin de la bilirubine
5. Taux de bilirubine libre indirecte élevé
6. Taux de bilirubine conjuguée directe élevé
7. Comment prendre soin de son foie ?

Qu’est-ce que la bilirubine ?


La bilirubine est un pigment de couleur jaune qui provient de la dégradation de l’hémoglobine.
On la retrouve principalement dans la bile. La bilirubine est produite par les cellules de la rate et
de la moelle osseuse. Elle est transportée par le sang jusqu’au foie où elle est transformée en
pigments biliaires qui sont réabsorbés ou éliminés dans les selles (elle est en partie éliminée dans
les urines).

La bilirubine indirecte libre

La bilirubine indirecte libre n’est pas soluble dans l’eau, donc toxique pour le cerveau. Elle
risque de s'accumuler chez le nouveau-né quand le foie n'est pas encore tout à fait mature : c'est
l'ictère physiologique (jaunisse) du nouveau-né. Elle est absente des urines car elle n’est pas
filtrée par les reins.

La bilirubine directe conjuguée

La bilirubine conjuguée directe est excrétée dans la bile, dégradée dans l’intestin grêle et le côlon
et évacuée dans les selles.

La bilirubine totale

L'ensemble "bilirubine libre + bilirubine conjuguée" constitue la bilirubine totale.

Pourquoi prescrire un dosage de la bilirubine ?


Le dosage de la bilirubine est prescrit en cas de jaunissement de la peau ou quand un
dysfonctionnement du foie ou de la vésicule biliaire est suspecté.

Comment est dosée la bilirubine ?


Le dosage de la bilirubine s’obtient par un prélèvement sanguin.
Comment se préparer :

 Pas besoin de venir à jeun


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la bilirubine


Résultats normaux

Bilirubine totale

Sang du cordon 8-25 mg/L 14-45 µmol /L


Nouveau-né 12 heures < 60 mg/L < 100 µmol /L
Nouveau-né 24 heures < 84 mg/L < 140 µmol /L
Nouveau-né 48 heures 114 mg/L < 190 µmol /L
3 à 5 jours < 150 mg/L < 255 µmol /L
re
1 semaine 25-120 mg/L 45-200 µmol /L
e
2 semaine 10-110 mg/L 17-190 µmol /L
e
3 semaine 6-30 mg/L 10-50 µmol /L
e
4 semaine 3-15 mg/L 5-25 µmol /L
Enfant, adulte 3-10 mg/L 5-17 µmol /L

Bilirubine libre (indirecte)

Enfant, adulte 2-7 mg/L 3-12 µmol /L

Bilirubine conjuguée (directe)

Enfant, adulte 1-3 mg/L 2-5 µmol /L

Variations physiologiques

Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de bilirubine dans le sang :

 le sexe : les valeurs sont plus élevées chez l’homme (+ 20 %) ;


 la grossesse : on observe une diminution progressive lors des 2 premiers trimestres ;
 la prise de certains médicaments. La bilirubine augmente avec les diurétiques et la
rifampicine. Elle diminue avec les inducteurs enzymatiques (phénobarbital), le clofibrate,
le fénofibrate et l’acide acétyl-salicylique.

Taux de bilirubine libre indirecte élevé


Une augmentation de la bilirubine libre indirecte peut être le signe :

 d’une anémie hémolytique (destruction massive des globules rouges) liée à la maladie de
Minkowski-Chauffard, un déficit en G6PD, des hémoglobinopathies, un accident de
transfusion, une incompatibilité foeto-maternelle, des hémolyses toxiques,
médicamenteuses, infectieuses ou parasitaires.
 D’un déficit en conjugaison (un problème au niveau de l’étape qui permet l’excrétion de
la bilirubine dans la bile) lié au syndrome de Crigler-Najjar, la maladie de Gilbert, ou la
jaunisse du nouveau-né.

Taux de bilirubine conjuguée directe élevé


Une augmentation de la bilirubine conjuguée directe peut être le signe :

 d’un syndrome de Dubin-Johnson ;


 d’un syndrome de Rotor ;
 d’une cholestase (diminution ou disparition de l’écoulement de la bile, qui provoque une
accumulation de bile dans les voies biliaires) extra-hépatique liée à :

- une obstruction biliaire (calcul, compression externe, pancréatite, tumeur du pancréas,


contracture pariétale, inflammation des canaux biliaires, kyste du cholédoque, tumeur de l’arbre
biliaire ou de l’ampoule de Vater).

- une absence de dilatation des voies biliaires (provoquée soit par des médicaments tels que la
chlorpromazine, les contraceptifs ou encore l’érythromycine, soit par une cirrhose primitive, une
hépatite virale, un granulome, un lymphome ou une amylose).

 d’une cholestase intra-hépatique liée à :

- une hépatite virale

- une atteinte hépatique (cirrhose, hépatite alcoolique, tumeur hépatique, granulome, hépatite
toxique).

Comment prendre soin de son foie ?


Les variations du taux de bilirubine dans le sang dépendent du bon fonctionnement du foie. Il est
donc important d'en prendre soin. Voici quelques précautions à prendre pour garder votre foie en
bonne santé :

 Arrêter l'alcool et le tabac;


 Adopter un régime alimentaire sain. Évitez les produits trop gras et trop sucrés.

Mis à jour le 03 mars 2017

Lactate Deshydrogénase (LDH)


Le lactate deshydrogénase (LDH) est une enzyme importante dans la transformation des
sucres en énergie. Son augmentation témoigne d’un dommage tissulaire dans l’organisme,
qui peut être le résultat d’une grande variété de situations pathologiques. Elle a longtemps
été utilisée pour aider au diagnostic de l’infarctus avant d’être remplacée par la
troponine. Nos conseils pour se préparer à cette analyse et interpréter vos résultats.
Sommaire

1. Qu’est-ce que le lactate déshydrogénase (LDH) ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de LDH ?
3. Comment est dosée la LDH ?
4. Dosage sanguin de la LDH
5. Taux de LDH élevé
6. Taux de LDH bas
7. Comment réduire votre taux de LDH ?

Le dosage de la LDH est demandé par votre médecin s’il soupçonne une maladie aiguë ou
chronique à l’origine une destruction tissulaire ou cellulaire.

Qu’est-ce que le lactate déshydrogénase (LDH) ?


La lactate-deshydrogénase (LDH) est une enzyme importante dans le métabolisme des sucres, la
transformation des sucres en énergie, afin que les cellules puissent les utiliser. On la retrouve
dans les cellules de différents organes et tissus : rein, cœur, muscles, pancréas, rate, foie,
cerveau, poumons, peau, globules rouges, placenta…

En cas de maladie ou de lésion qui endommage les cellules, des LDH sont libérés dans le flux
sanguin. Une hausse du niveau de cette enzyme dans le sang témoigne d’un dommage grave ou
chronique de cellules. Mais d'autres tests seront nécessaires pour en découvrir la cause. De plus,
des niveaux élevés de LDH sont rares et n'indiquent pas nécessairement un problème.

Pourquoi prescrire un dosage de LDH ?


Un médecin peut prescrire un dosage de LDH pour témoigner d’une souffrance cellulaire ou
d’un dommage tissulaire, et à contrôler son évolution. Mais la LDH est augmentée dans de
nombreuses situations pathologiques, car elle est présente dans de très nombreux tissus. Elle a
longtemps été prescrite pour aider au diagnostic et à la surveillance de l’infarctus du myocarde
(en même temps que la Créatine Kinase (CK) ou la créatine Kinase-MB (CK-MB)), mais
aujourd’hui la troponine l’a remplacée, car elle est plus sensible et spécifique des lésions
cardiaques.
Si la LDH totale est augmentée, le médecin peut demander la recherche d’isoenzymes
tétramériques de la LDH. Les localisations et les proportions des isoenzymes tendent à être les
suivantes :

20-
LDH-1 coeur, globules rouges, rein, cellules germinales, cerveau
30%
25-
LDH-2 coeur, globules rouges, rein (mais en moindre quantité que la LDH-1), cerveau
35%
20-
LDH-3 Poumons, plaquettes, tissus lymphoïdes, néoplasiques
30%
globules blancs, nodules lymphatiques, muscle, foie (mais en moindre quantité
LDH-4 5-13%
que la LDH-5), tissus néoplasiques
LDH-5 2-11% foie, muscles, tissus néoplasiques, peau

Ces isoenzymes peuvent donner des indicateurs (LDH-1 plus augmentée en cas d’infarctus,
LDH-5 en cas d’atteinte des muscles et du foie).

Plus souvent, d'autres tests sont prescrits en même temps comme l'alanine
aminotransférase (ALT), l'aspartate aminotransférase (AST), la phosphatase alcaline (PAL), pour
aider au diagnostic et identifier les organes touchés.

Après ce diagnostic, la LDH totale peut être dosée à intervalles réguliers pour suivre sa
progression et/ou sa guérison.

Comment est dosée la LDH ?


Les niveaux de LDH sont mesurés grâce à un prélèvement sanguin, plus rarement à partir d’un
prélèvement d’urine ou de liquide cérébrospinal. Chez l’adulte, le prélèvement se fait
généralement au pli du coude.

Comment se préparer :

Il convient d’être à jeun le jour du prélèvement. Le prélèvement de sang veineux se fait le plus
souvent au niveau du pli du coude. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant. Vous
devrez indiquer si vous suivez d’éventuels traitements en cours.

Certains médicaments peuvent fausser le dosage LDH. La vitamine C (acide ascorbique) peut
réduire les niveaux de LDH.

L'aspirine, les anesthésiques, l’alcool, les substances contenant du fluor, des antiépileptiques, la
D.pénicillamine, la mithramycine et la procaïnamide peuvent augmenter les niveaux de LDH,
tout comme un exercice physique éprouvant. N’hésitez pas à demander à votre médecin de vous
indiquer les médicaments à éviter avant le dosage.

Dosage sanguin de la LDH


Résultats normaux
Les valeurs normales oscillent entre 190 – 400 Ui/l. Elles varient en fonction de l’âge et de la
méthode de dosage.

Valeurs de référence (en UI/L)

Age Méthode SFBC à 30°C Méthode DGKC à 37°C


Adultes 160-320 190-430
4-16 ans 180-420 220-500
1-3 ans 240-640 350-880
1 mois 300-780 420-950

Variations physiologiques

On constate une augmentation importante dans la seconde partie de la grossesse (+25 à +100 %).
Un exercice physique éprouvant peut également entraîner une augmentation de la LDH.

Certains médicaments peuvent aussi causer une augmentation de la LDH (la liste ci-dessus).

Taux de LDH élevé


Interprétation

Comme nous l’avons vu précédemment, des niveaux élevés en LDH témoignent d’un dommage
tissulaire. Mais une élévation de LDH total ou d’une des isoenzymes ne permet pas d’identifier
la cause du dommage tissulaire. Des taux élevés en LDH-4 et LDH-5 peuvent ainsi indiquer, soit
un dommage hépatique, soit un dommage musculaire.

Diagnostics possibles

Des niveaux élevés d'isoenzymes LDH peuvent indiquer :

 Infarctus du myocarde : Dans l’infarctus du myocarde la LDH-1 est la plus augmentée


(et donc le rapport LDH-1/LDH-2 devient supérieur à 1). Aujourd’hui, la troponine a
remplacé ce dosage, car elle est plus sensible et spécifique des lésions cardiaques.
 Embolie pulmonaire : cette affection douloureuse thoracique se traduit par une
augmentation de la LDH (en particulier LDH2 et LDH3) avec des taux de CPK normaux.
 Infarctus rénal : avec une élévation des fractions LDH1 et LDH2.
 Hépatites, cirrhoses, cholestases, cancer du foie : on note dans ce cas une
augmentation de la LDH5 avec un rapport LDH-5/LDH-2 qui devient supérieur à 1.
 Maladies musculaires, dystrophies, myopathies inflammatoires : Dans les atteintes
des muscles (myolyses), on retrouve une élévation des fractions LDH1 et 2 dans les
dystrophies et une élévation de la fraction LDH5 dans les nécroses, les traumatismes, les
myopathies inflammatoires.
 Lymphomes, leucémies aiguës : l’augmentation porte sur la fraction LDH3
 Certaines anémies (mégaloblastiques, hémolytiques), prothèses valvulaires et
érythroblastoses fœtales : augmentation essentiellement des fractions LDH1 et LDH2.
 Certaines tumeurs : des cellules germinales – ovaire et testicule - (augmentation de
LDH1) ; prostate, sein, côlon, poumon, estomac, utérus (LDH4 et 5) ; neuroblastomes,
phéochromocytomes, cancers bronchiques (augmentation de LDH2,3 et 4)
 Etats de choc, brûlures, actes chirurgicaux, comas, collagénoses, rejets de greffe :
augmentation de la LDH total.
 Diagnostics possibles.

Taux de LDH bas


Interprétation

Il est rare qu’une personne présente de faibles niveaux de LDH. Un déficit affecte la manière
dont le sucre est décomposé en vue de son utilisation énergétique dans les cellules, en particulier
les cellules musculaires.

Diagnostics possibles

Certaines mutations génétiques peuvent être à l’origine d’un faible taux de LDH. Elles peuvent
se manifester par de la fatigue ou des douleurs musculaires. Un faible taux peut également
résulter d’une forte consommation d’acide ascorbique (vitamine C).

Comment réduire votre taux de LDH ?


La diminution de la LDH traduit une souffrance cellulaire ou un dommage tissulaire. Il peut être
utilisé pour contrôler son évolution. Avant de savoir comment améliorer les résultats de votre
analyse, encore faut-il quel est le problème sous-jacent. On l’a vu, les causes d’une élévation de
la LDH sont nombreuses et cette situation ne constitue pas à elle seule un diagnostic. Seul votre
médecin pourra interpréter vos résultats.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Lipase - Lipasémie - Lipasurie


La lipase est une enzyme digestive secrétée par le pancréas. Une grande quantité de lipase
dans le sang est associée à une inflammation pancréatique. Le point sur la préparation à
cette analyse, le délai et l'interprétation des résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la lipase ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la lipase ?
3. Comment est dosée la lipase ?
4. Dosage sanguin de la lipase : lipase sanguine ou lipasémie
5. Dosage urinaire de la lipase : lipase urinaire ou lipasurie
6. Taux de lipase élevé
7. Comment prendre soin de ses reins ?
Qu’est-ce que la lipase ?
La lipase est une enzyme contenue dans certaines sécrétions des organes de la digestion tels que
le pancréas ou l'intestin, et dans le sang. La lipase transforme les graisses alimentaires en acides
gras et alcool (ce que l'on appelle la lipolyse).

Pourquoi prescrire un dosage de la lipase ?


Un dosage de la lipase peut être prescrit en cas de douleurs abdominales associées à de la fièvre,
une perte d’appétit ou des nausées. Ces symptômes pourraient être le signe d’une pancréatite et
cet examen permet au médecin de la diagnostiquer.

Comment est dosée la lipase ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux, en général au pli du coude. Le tube de
prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.

Les urines de 24 heures sont recueillies dans un récipient adapté contenant un antiseptique.

Comment se préparer :

 Au dosage sanguin : faire la prise de sang à jeun ;


 Au dosage urinaire : recueillir les urines de 24 heures (du lever au lever de lendemain) ;
 Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle ;
 Signalez d’éventuels traitements en cours (certains médicaments peuvent modifier les
résultats).

Dosage sanguin de la lipase : lipase sanguine ou lipasémie


Résultats normaux (lipase sanguine, la norme)

Dosage sanguin : < 190 U /l ou 60 U/l selon le réactif


(valeurs plus basses si le dosage est réalisé à 30°C)
Dosage urinaire de la lipase : lipase urinaire ou lipasurie
Résultats normaux (lipase urinaire, la norme)

Dosage urinaire : < 1 U/24 heures

Taux de lipase élevé


Taux de lipase élevé dans le sang (lipasémie élevée)

Un taux de lipase élevé dans le sang peut être le signe :

 D’une pancréatite aiguë : l’augmentation est parallèle à celle de l’amylsase (enzyme qui
permet la digestion de l’amidon et des sucres lents), mais restant plus durable ;
 D’une pancréatite chronique ;
 D’un carcinome pancréatique (tumeur maligne au niveau du pancréas) ;
 D’une lithiase pancréatique (présence de calculs dans les canaux pancréatiques) ;
 D’une complication de la pancréatite aiguë : pseudokystes, pleurésies, troubles hépato-
biliaires, infarctus mésentérique (nécrose des cellules de l’enveloppe qui entoure
l’intestin), péritonites.

Taux de lipase élevé dans les urines (lipasurie élevée)

Un taux de lipase élevé dans les urines survient en cas d’insuffisance rénale.

Comment prendre soin de ses reins ?


Les variations des taux de lipase dans les urines dépendent du bon fonctionnement des reins. Il
est donc important d'en prendre soin. Voici quelques précautions à prendre pour garder vos reins
en bonne santé :

 Eviter les régimes hyper-protéinés qui ont tendance à faire beaucoup travailler les reins
;
 Boire beaucoup d'eau, 1,5 L par jour minimum. Elle aide les reins à éliminer les
déchets. Choisir de préférence des eaux faiblement minéralisées ;
 Surveiller son taux de sucre dans le sang. Un diabète ou même un pré-diabète sont des
facteurs favorisant l'insuffisance rénale ;
 Ne pas fumer. Le tabac accélère l'évolution des maladies rénales.

Mis à jour le 07 septembre 2018

Phosphatases acides
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot laissé le moins
longtemps possible.
Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
Il doit être conservé dans de la glace si le dosage n'est pas effectué aussitôt.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Ne pas réaliser ce dosage dans les semaines suivant un toucher rectal, une biopsie ou un examen
cytoscopique.

Intérêt du dosage
Les phosphatases acides sont des enzymes présentes dans la prostate, les os, les globules rouges,
les globules blancs et les plaquettes sanguines, les poumons, le foie, les reins, la rate, le pancréas
et le liquide séminal. Elles sont augmentées lors des atteintes de ces différents organes ou tissus.
Il est possible de doser spécifiquement les phosphatases acides prostatiques.

Valeurs normales
Phosphatases acides totales
Age Quantité
Homme > 50 ans 2.2 - 5.3 UI /l
Homme 20 - 50 ans 1.9 - 5.0 UI /l
Femme > 40 ans 1.5 - 4.8 UI /l
Femme 20 - 40 ans 1.5 - 4.4 UI /l
Enfant 4 - 10 ans 3.6 - 7.3 UI /l
Enfant 1 - 3 ans 4.5 - 9.5 UI /l

Phosphatases acides prostatiques : 0.4 - 2.8 UI /l quel que soit l'âge et le sexe

Variations pathologiques
 Augmentation :
Leucémie, thrombocytose
Infarctus du myocarde
Embolie pulmonaire
Anémie hémolytique
Maladie de Gaucher (maladie héréditaire rare)
Atteintes osseuses : maladie de Paget, tumeur osseuse, ostéoporose, myélome,
hyperparathyroïdie
 Augmentation de la fraction prostatique :
Surveillance des cancers de la prostate et détection des métastases osseuses
Pas d'intérêt dans le diagnostic précoce de ce cancer ni dans les adénomes prostatiques.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Phosphatases alcalines
Les phosphatases alcalines sont des enzymes présentes en grandes quantités dans le foie et
les os. Une augmentation des phosphatases alcalines peut être liée à une maladie osseuse,
hépatique ou certains cancers.

Sommaire

1. Que sont les phosphatases alcalines ?


2. Pourquoi prescrire un dosage des phosphatases alcalines ?
3. Comment sont dosées les phosphatases alcalines ?
4. Dosage sanguin des phosphatases alcalines
5. Taux de phosphatases alcalines élevé
6. Taux de phosphatases alcalines bas

Que sont les phosphatases alcalines ?


Les phosphatases alcalines sont des enzymes localisées dans les membranes des cellules situés
dans le foie, les os, l’intestin, le placenta, les reins et les globules blancs circulant dans le sang.
90 % des phosphatases alcalines sont d’origine hépatique et osseuse. Leur activité est dépendante
d’ions métalliques (surtout Mg2+ et Zn2+).

Pourquoi prescrire un dosage des phosphatases alcalines ?


Le dosage des phosphatases alcalines est prescrit en cas de suspicion de maladie du foie ou des
os.

Cet examen fait également partie du bilan hépatique dans lequel d’autres éléments sont analysés
(alanine aminotransférase, aspartate aminotransférase, bilirubine totale et bilirubine conjuguée,
albumine, protéines totales, gamma GT).

Il est aussi demandé pour dépister une cholestase ou des obstructions biliaires.

Enfin, le dosage des PAL est prescrit dans la surveillance des personnes atteintes d’un cancer
(surtout les cancers digestifs et les cancers du sein).

Comment sont dosées les phosphatases alcalines ?


Les phosphatases alcalines sont dosées grâce à un prélèvement sanguin. Les échantillons
sanguins hémolysés (globules rouges détruits) ne sont pas analysés.

Comment se préparer :

 Il n’est pas indispensable d’être à jeun.


 Evitez tout anticoagulant.
 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin des phosphatases alcalines


Résultats normaux

Activité totale (UI/L) 30 °C 37 °C


0 à 2 mois 100-230 120-280
2 à 6 mois 80-280 100-350
6 mois à 3 ans 100-230 120-280
3 ans à 20 ans 90-300 110-370
Adulte 30-90 40-110

Variations physiologiques

Chez l’enfant et jusqu’à l’adolescence, les phosphatases alcalines d’origine osseuse sont
prédominantes et représentent 90 % de l’activité totale des PAL.

La part des phosphatases alcalines présentes dans l’intestin est plus importante chez les
personnes de groupes sanguins O ou B et chez les sujets Lewis + (un groupe sanguin particulier).

Les phosphatases alcalines placentaires apparaissent chez la femme enceinte aux environs de la
20e semaine de grossesse et augmente jusqu’au terme.

Certains médicaments entraînent une modification de l’activité totale des PAL :

 les contraceptifs oraux et hypolipémiants (- 10 %) ;


 les anticoagulants et antiépileptiques (+ 20 %).

Taux de phosphatases alcalines élevé


En pathologie hépatique

Un taux de phosphatases alcalines élevé peut être le signe d’une cholestase (manifestations dues
à la diminution ou à l’arrêt de sécrétion de la bile) :

 cholestases intra-hépatiques : hépatites cholestatiques, stéatose, cirrhose, hépatomes,


métastases hépatiques ;
 cholestases extra-hépatiques : lithiases et tumeurs biliaires, cancer pancréatique.

L’élévation est moins marquée dans les hépatites cytolytiques d’origine virale, toxique ou
médicamenteuse.
En pathologie osseuse

Un taux de phosphatases alcalines peut être le signe :

 de la maladie de Paget (intérêt dans la surveillance de la maladie) ;


 de tumeurs et métastases osseuses ;
 d’une hyperparathyroïdie ;
 de la maladie de Recklinghausen,
 d’une ostéomalacie ;
 d’un rachitisme par carence en vitamine D ;

L’activité osseuse reste normale dans l’ostéoporose, le myélome et les métastases ostéolytiques.

Chez l’enfant

Un taux élevé de phosphatases alcalines transitoire est parfois observée chez l’enfant entre 1 et 3
ans avec des taux atteignant 5 000 UI/L, essentiellement dus à une augmentation des fractions
osseuses. Il existe chez ces enfants des signes de malabsorption avec diarrhées, mais aucune
pathologie hépatique ou osseuse n’est retrouvée.

En pathologie cancéreuse

Un taux élevé de phosphatases alcalines peut être le signe :

 d’une tumeur pulmonaire ;


 d’un cancer de l’ovaire, du col de l’utérus ;
 d’un cancer du testicule ;
 d’un cancer primitif hépatique ;
 d’une tumeur primitive des os (ostéosarcome) ;
 de métastases osseuses :
 ictères rétentionnels ;
 de métastases hépatiques de cancers (surtout colo-rectaux) ;
 d’une cirrhose, de cholécystite ou de lithiases biliaires.

Taux de phosphatases alcalines bas


Un taux de phosphatases alcalines bas s’observe dans les insuffisances hépatocellulaires sévères
et les diminutions d’activité osseuses :

 hypophosphatémie de l’adulte et de l’enfant ;


 hypothyroïdie ;
 hypoparathyroïdie ;
 déficit en vitamine C ;
 achondrodysplasie ;
 malnutrition ;
 exposition aux radiations.

Mis à jour le 14 avril 2017

Transaminases
Les transaminases sont des enzymes localisées à l'intérieur des cellules. Un taux élevé de
transaminases est le reflet d’une lésion cellulaire généralement au niveau du foie, du cœur,
des reins ou des muscles.

Sommaire

1. Que sont les transaminases ?


2. Pourquoi prescrire un dosage des transaminases ?
3. Dosage sanguin des transaminases
4. Taux de transaminases élevé

Que sont les transaminases ?


Les transaminases sont des enzymes qui se trouvent dans les cellules. Il en existe deux types :
l'aspartame aminotransférase (ASAT ou TGO) et l'alanine aminotransférase (ALAT ou TGP).
Leur taux dans l’organisme peut être modifié en cas de lésion cellulaire hépatique, cardiaque,
rénale ou musculaire.

Pourquoi prescrire un dosage des transaminases ?


Un dosage des transaminases est prescrit en cas de suspicion de maladies telles que l’hépatite
virale, l’infarctus du myocarde ou une atteinte du foie par abus d’alcool.

Comment se préparer :

 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.


 Venir à jeun en évitant toute hémolyse (destruction des globules rouges généralement
provoquée par un excès d’exercice physique).

Dosage sanguin des transaminases


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de
prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.

Résultats normaux

ASAT (TGO) Valeurs SFBC à 30 °C Valeurs DGKC à 37 °C


Nouveau-né 20-70 20-80
4-14 ans 5-30 10-35
Homme 5-30 10-40
Femme 5-25 10-35

ALAT (TGP) Valeurs SFBC à 30 °C Valeurs DGKC à 37°C


Nouveau-né 2-20 5-35
4-14 ans 5-30 10-35
Homme 5-35 10-45
Femme 5-30 10-35

Les valeurs normales sont légèrement plus basses si le dosage est effectué à 30°C.
Les valeurs peuvent varier en fonction de la technique utilisée par le laboratoire d'analyses
médicales. Elles sont précisées à côté des résultats.

Variations physiologiques

Plusieurs facteurs peuvent influer sur le taux de transaminases :

 Des médicaments entraînent une élévation des transaminases : anticonvulsivants (+15%),


contraceptifs oraux (+15%), médicaments hépatotoxiques en traitement prolongé ;
 La grossesse diminue le taux de transaminases de 20 %
 La surcharge pondérale augmente les transaminases de 10 % chez la femme et de 50 %
chez l’homme ;
 La prise d’alcool augmente le taux de transaminases de 10 à 40 %
 Un déficit en vitamine B6 diminue de 20 % le taux des TGP.

Taux de transaminases élevé


Une augmentation des transaminases supérieure à 10 fois les valeurs normales peut être le signe :

 d’une hépatite virale aiguë : l’augmentation est précoce et précède la phase ictétique
(phase de jaunisse). L’activité des transaminases est maximale dès l’apparition de la
jaunisse puis décroît progressivement ;
 d’une hépatite médicamenteuse et toxique : certains médicaments peuvent être toxiques
pour le foie ;
 d’une ischémie hépatique aiguë liée à une atteinte cardiaque (infarctus, trouble du
rythme) ;
 d’une obstruction de la voie biliaire.

Une augmentation des transaminases comprise entre 2 et 10 fois la normale peut être le signe :

 d’une hépatite infectieuse virale (mononucléose infectieuse, varicelle-zona, VIH) ;


 d’autres hépatites infectieuses (toxoplasmose, syphilis, légionellose, salmonellose,
leptospirose, fièvre Q, septicémies à bacilles Gram négatif) ;
 d’une atteinte hépatique secondaire : lupus, périartérite noueuse (inflammation des
vaisseaux sanguins moyens), maladie de Horton, syndrome de Sjorgren, sclérodermie,
polyarthrite rhumatoïde, vascularite, hémopathies, maladie de Still, cryoglobulémies.

Une augmentation prolongée (supérieure à 6 mois) des transaminases peut être le signe :
 d’une atteinte alcoolique (cirrhose, hépatite) ;
 d’une stéatose (lésion du foie liée à l’alcoolisme, au diabète ou à l’obésité) ;
 d’hépatites virales chroniques ;
 d’hépatites chroniques médicamenteuses ou toxiques ;
 d’hépatites chroniques auto-immunes
 d’hémochromatose
 de la maladie de Wilson ;
 de tumeurs hépatiques primaires ou secondaires

Mis à jour le 01 mars 2017

5' Nucléotidase
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot laissé le moins
longtemps possible.
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
C'est une enzyme présente dans de nombreux tissus qui est un bon indicateur des affections du
foie et des voies biliaires. Son dosage est utile pour le diagnostic de cholestases. Sa
détermination est souvent associée à celle des phosphatases alcalines (voir ce terme) pour
distinguer une augmentation des phosphatases alcalines d'origine osseuse (5'Nucléotidase
normale) ou hépato-biliaire (5'Nucléotidase augmentée).

Valeurs normales
Enfants : 0.5 - 3.5 UI /l
Adultes : 1.5 - 5.5 Ui /l

Variations pathologiques
Cholestases lithiasiques (calculs biliaires)
Hépatites cholestatiques
Cirrhose biliaire primitive
Cancer du pancréas et tumeurs hépatiques.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017


Gamma-GT ou gamma glutamyl-
transpeptidase
La gamma-GT (γ-GT ou gamma glutamyl-transpeptidase ou gamma glutamyl-
transférase) est une enzyme qui existe au niveau de la membrane cellulaire de nombreux
organes comme les reins ou le pancréas. Mais son activité dans le sang est essentiellement
d’origine hépatique. Son taux augmente en cas de consommation excessive d’alcool par
exemple. Son dosage permet aussi de détecter d’autres affections hépatobiliaires ou des
tumeurs hépatiques.

Sommaire

1. Que sont les gamma-GT ?


2. Pourquoi prescrire un dosage des gamma-GT ?
3. Comment sont dosées les gamma-GT ?
4. Dosage sanguin des gamma-GT
5. Taux de gamma-GT élevé
6. Comment prendre soin de son foie ?

Que sont les gamma-GT ?


Les gamma-GT sont des enzymes provenant de différents organes. On les retrouve au niveau des
membranes cellulaires. Elles sont essentiellement au niveau des reins, du pancréas, de l’intestin,
de la rate, des poumons et en quantité moindre au niveau du foie, du cerveau, du cœur et de la
prostate. Ces enzymes participent au transfert des acides aminés entre les cellules.

Pourquoi prescrire un dosage des gamma-GT ?


Le dosage des gamma-GT est prescrit si une maladie du foie ou une atteinte des canaux biliaires
sont suspectées. Cet examen permet également de détecter un abus d’alcool (le taux augmente en
cas de consommation excessive).

Comment sont dosées les gamma-GT ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux, en général au pli du coude.
Comment se préparer :

 Pas besoin de venir à jeun.


 Il est recommandé de ne pas inclure un anticoagulant dans le tube de prélèvement.
 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin des gamma-GT


Résultats normaux

(UI/L) 30 °C 37 °C
0 à 1 mois 8-200 10-270
1 à 2 mois 8-120 10-160
2 à 4 mois 5-75 7-100
4 à 8 mois 5-33 7-45
Enfant 5-20 7-27
Femme 5-25 7-35
Homme 8-35 10-45

Variations physiologiques

Les taux de gamma-GT dans le sang varient en fonction :

 de l’âge : chez les nouveau-nés, les taux sont 5 à 10 fois plus élevés que chez les adultes.
Chez les enfants âgés de 4 à 14 ans, les taux sont 20 à 40 % moins élevés que chez les
adultes. Les plus de 50 ans affichent des taux 20 à 100 % plus élevés que chez les jeunes.
 du sexe : chez les femmes, les taux sont 20 % plus bas que chez les hommes.
 de la surcharge pondérale (+ 20 à + 100 %).
 de la prise de médicaments (+ 20 à 300 %) : anticonvulsivants (+ 200 %), anticancéreux
(+ 150 %), antidépresseurs (+ 100 %) et contraceptifs oraux (+ 25 %).

Taux de gamma-GT élevé


Un taux élevé de gamma-GT peut être le signe d’une affection hépato-biliaire :

 hépatites chroniques et aiguës, virales, médicamenteuses, toxiques, alcoolotoxiques,


cirrhose alcoolique ;
 métastases hépatiques, tumeurs primitives hépatiques ;
 cholestases ;
 stéatoses.

Des gamma-GT élevées peuvent aussi être liées à :

 un infarctus du myocarde ;
 une néphropathie ;
 des transplantations (cardiaques, rénales) ;
 un diabète ;
 une hyperthyroïdie ;
 une pancréatite ou un cancer du pancréas ;
 une tumeur du sein ;
 une tumeur mélanique ;
 une atteinte bronchopulmonaire ;
 une hyperlipoprotéinémie de type IV.

Une consommation excessive d’alcool peut faire rapidement augmenter le taux de gamma-GT
dans le sang. Un taux deux fois supérieur à la valeur normale est un signe d’imprégnation
alcoolique. Lors du sevrage, les taux diminuent de 50 % en 8 à 10 jours.

Comment prendre soin de son foie ?


Arrêter l'alcool

Une augmentation des gamma-GT peut être liée à une consommation excessive ou régulière
d'alcool. Pour faire baisser le taux de gamma-GT dans le sang, il est nécessaire d'arrêter de boire
de l'alcool. En cas d'alcoolisme chronique, le sevrage doit être supervisé et suivi par un médecin.
Les taux baissent rapidement après le début du sevrage, en général 48 heures. Dans les cas les
plus graves d'alcoolisme, le foie va mettre plus de temps (plusieurs mois) avant de retrouver des
taux normaux de gamma-GT.

Adopter un régime alimentaire sain

Un surpoids et de mauvaises habitudes alimentaires peuvent aussi faire augmenter les gamma-
GT. Pour y remédier, évitez les aliments trop gras et trop sucrés (qui peuvent faire augmenter le
mauvais cholestérol et les triglycérides) et privilégiez les légumes, fruits et viandes blanches.

Mis à jour le 07 mars 2017

Vitamine A1 = Rétinol
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement devra être conservé à
l'abri de la lumière avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine A1 est retrouvée dans les produits d'origine animale (huile de foie de poisson, foie,
oeufs, lait, beurre.) Elle joue un rôle très important dans les récepteurs de la lumière pour la
vision crépusculaire (une carence en vitamine A peut aller jusqu'à entraîner, dans les cas graves,
une opacité de la cornée et la cécité). Elle intervient également dans le maintien des épithéliums
digestifs et pulmonaires (sécrétion de mucus). Elle possède également des propriétés
kératolytiques (utilisées dans certaines affections cutanées telles que l'acné ou le psoriasis).

Valeurs normales
1200 - 2400 UI /l soit 1.55 - 3.3 µmol /l soit 430 - 860 µg /l

Variations physiologiques et pathologiques


 Diminution :
Prématurés, nouveaux-nés, enfants
Taux plus bas chez la femme par rapport à l'homme
Carence d'apport : malnutrition, dénutrition
Problèmes dans l'absorption des graisses : maladie coeliaque, sprue, mucoviscidose,
pancréatite, atrésie des voies biliaires, affections digestives, cirrhose
Certaines parasitoses
Néphrites chroniques
Infections fébriles
Déficits en RBP (protéine de transport du rétinol)
 Augmentation :
Alimentation riche en foie d'animaux (esquimaux)
Alcool, contraceptifs oraux, oestrogènes
Surdosage thérapeutique
Glomérulonéphrite
Insuffisance rénale chronique
Hyperlipémie
Diabète
Hypothyroïdie

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Vitamine C (acide ascorbique)


La vitamine C, ou acide ascorbique, connue pour ses propriétés antioxydantes est tout
simplement indispensable à la vie. Celle que l'on retrouve en grande quantité dans de
nombreux fruits notamment, joue un rôle important dans l'absorption du fer, des acides
aminés, dans la synthèse du collagène, des stéroïdes corticosurrénaliens, ainsi que des
catécholamines et dans l'activité des enzymes-C-dépendantes. Un déficit en vitamine C
entraîne un risque de scorbut. Déficit très rare dans les pays industrialisés.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la vitamine C ou acide ascorbique ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de vitamine C ?
3. Comment est dosée la vitamine C ?
4. Dosage de la vitamine C
5. Taux de vitamine C élevé
6. Taux de vitamine C bas
7. Comment éviter les carences en vitamine C ?

Qu’est-ce que la vitamine C ou acide ascorbique ?


La vitamine C est une vitamine hydrosoluble indispensable à la synthèse des vaisseaux sanguins
et des muscles. Elle aide à l'absorption par l'organisme des nutriments dont il a besoin tout en
luttant contre les bactéries et les radicaux libres. Son action antioxydante aide à prévenir les
dommages cellulaires. Elle aide à l’assimilation du fer et participe au bon fonctionnement du
système immunitaire (intervenant dans le renouvellement et le fonctionnement de
certains globules blancs). Elle contribue à la production de neuromédiateurs appelés dopamine et
noradrénaline, du collagène (protéine de soutien présente dans la peau et dans les os) et de la
carnitine, qui permet aux cellules d’utiliser les graisses à des fins énergétiques.

La source principale de vitamine C est alimentaire (les fruits et les légumes principalement).
L'organisme ne sait pas en fabriquer et son activité est détruite par la chaleur et la cuisson. Après
absorption intestinale, la vitamine C est répartie dans les tissus, mais il n'existe pas de stockage.
Un déficit en vitamine C réduit les défenses immunitaires et nous fragilise face aux infections.

Pourquoi prescrire un dosage de vitamine C ?


Le dosage de la vitamine C permet de rechercher une éventuelle carence (scorbut). Le risque de
surdosage semble quant à lui ne pas exister car l'excès apporté à l'organisme est éliminé
directement dans les urines.

Le médecin pourra plus facilement prescrire ce dosage si le patient souffre de fatigue, de


malnutrition, de tabagisme, d’alcoolisme, d’affections respiratoires, de pathologies digestives
inflammatoires, de troubles de la coagulation…

Comment est dosée la vitamine C ?


Le dosage de la vitamine C repose sur un prélèvement de sang veineux (en général au pli du
coude). Le tube de prélèvement contient un anticoagulant. Le prélèvement devra être conservé à
l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.

Plus rarement le dosage peut se baser sur le recueil d’urines pendant 24 heures.
Comment se préparer

Il n'est pas indispensable d'être à jeun. Mais il est indispensable de préciser au médecin si vous
suivez certains traitements et si vous prenez des suppléments vitaminés (compléments
alimentaires ou autres), qui peuvent affecter les résultats de ce dosage.

Dosage de la vitamine C
Résultats normaux

Les valeurs normales de vitamine C ou acide ascorbique sont :

Vitamine C Mg µmol /l
Plasmatique 5-17 mg/L 28-100 µmol /l
Urinaire 17-52 mg/24 h 100-300 µmol /24 h

Ces valeurs peuvent varier d’un laboratoire à un autre en fonction des techniques de dosage
utilisée.

Variations physiologiques

Les besoins en vitamine C sont plus importants chez la femme enceinte, la femme allaitante, les
personnes âgées, les fumeurs et les grands brûlés. La principale source de vitamine C provient de
l’alimentation, la principale cause de variation va donc directement être liée aux habitudes
alimentaires.

Taux de vitamine C élevé


Il n’existe pas de stockage de la vitamine C, l’excédent est éliminé dans les urines. Un excès de
vitamine C peut simplement favoriser la formation de calculs rénaux, provoquer des troubles
digestifs ou aggraver l’hémochromatose chez des personnes qui en sont atteintes.

Taux de vitamine C bas


Interprétation et diagnostics possibles

On parle d’une carence en vitamine C lorsque l’on retrouve les valeurs suivantes :

Carence <3,5 mg/L <20µmol /l

Par ailleurs, la diminution des taux de vitamine C peut s’observer en cas de :

 Scorbut, cette maladie caractérisée par un saignement des gencives, une grosse fatigue et
une difficulté à cicatriser. Cette affection était autrefois fréquente chez les marins au long
cours, qui n’avaient pas accès aux végétaux frais au cours de leurs expéditions.
 Cirrhose hépatique.
 Maladie d'Addison, une maladie endocrinienne caractérisée par une insuffisance des
glandes corticosurrénales.
 Hémodialyse (technique permettant d’épurer le sang avec un filtre (rein artificiel)
éliminant les déchets toxiques chez des sujets ayant une insuffisance rénale grave).
 Patients grands brûlés.

Comment éviter les carences en vitamine C ?


La vitamine C se trouve quasi exclusivement dans les fruits, les légumes, les châtaignes et les
pommes de terre. Cassis, kiwi, fraise, agrumes, poivrons, choux, épinards… en sont
particulièrement riches. Découvrez la liste des aliments les plus riches en vitamine C.

Les graines germées et certains aliments d’origine animale (abats comme le foie, viande de
bœuf, de porc, le poisson, les huîtres ou le lait) en contiennent également mais en moindre
quantité.

Mis à jour le 03 mai 2017

Vitamine B1 = Thiamine
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) ; le garrot sera nlevé le plus
rapidement possible. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant.
Le prélèvement devra être conservé à l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. La carence en vitamine B1
entraîne un syndrome polynévritique appelé Béri-Béri que l'on rencontre encore dans certains
pays (Inde, Indonésie), avec des troubles neurologiques, digestifs et cardiaques.
La vitamine B1 est apportée par les céréales, la levure de bière, les oeufs, le lait, la viande ; elle
est détruite par la chaleur. Les apports recommandés sont de 1 à 1.5 mg / j chez l'adulte.
La thiamine intervient comme cofacteur de réactions métaboliques très importantes et également
dans la neurotransmission.

Valeurs normales
15 - 45 nmol /l soit : 5 - 15 µg / l
Variations pathologiques
 Diminution :
Carence d'apport : malnutrition, dénutrition
Vomissements, diarrhées, affections intestinales
Alcoolisme
Troubles du métabolisme glucidique, diabète
Besoins augmentés : grossesse, allaitement, efforts intensifs, fièvre, hyperthyroïdie
Maladies congénitales thiamine-dépendantes (rares)
 Augmentation :
Certaines leucémies
Maladie de Hodgkin
Polyglobulie de Vaquez
Cancers gastriques et intestinaux

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Vitamine B2 = Riboflavine
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant.
Le prélèvement devra être conservé à l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine B2 intervient dans de très nombreuses réactions d'oxydo-réduction de l'organisme.
On la trouve dans de très nombreux aliments, en particulier dans le lait. Elle résiste à la chaleur
mais est sensible aux rayons ultra-violets (UV). Les besoins sont de 1.5 à 1.8 mg / j.

Valeurs normales
75 - 150 µg / l

Variations pathologiques
 Diminution :
Carences d'apport : alcoolisme, laits non maternisés
Malabsorption : atrésie biliaire
Hypothyroïdie
Maladies métaboliques héréditaires B2-dépendantes (rares)

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Vitamine B3 = Vitamine PP = Nicotinamide


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant.
Le prélèvement devra être conservé à l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine PP est le précurseur de 2 cofacteurs qui interviennent dans presque toutes les
réactions d'oxydo-réduction de l'organisme : le NAD et le NADP. La carence en vitamine PP est
le principal facteur de la pellagre, qui se manifeste par des troubles digestifs, cutanés puis neuro-
psychiques.
La vitamine PP est présente dans la plupart des aliments (poissons, viandes, abats, levures). Les
besoins sont de 15 à 20 mg / j et sont augmentés au cours de la grossesse, l'allaitement,
l'adolescence.

Valeurs normales
Dans sang total : 38 - 58 µmol / l soit 4.6 - 7.1 mg / l
Dans globules rouges : 93 - 116 µmol / l soit 11.4 - 14.2 mg /l

Variations pathologiques
 Diminution :
Carence (pellagre) liée à une insuffisance d'apport protéique
Traitement par isoniazide (et apparentés) ou carbidopa
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Vitamine B 6 = Pyridoxine
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer un éventuel traitement en cours, en particulier antibiotique.

Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine B6, dont la forme active dans l'organisme est le phosphate de pyridoxal, intervient
comme coenzyme dans le métabolisme des acides aminés.
La vitamine B6 est présente dans de nombreux aliments, surtout les céréales et les légumes, et
n'est pas détruite par la chaleur. Les besoins sont de 2 à 2.5 mg / j ; ils augmentent pendant la
croissance, la grossesse et l'allaitement. Le dosage de la vitamine B6 n'est pas toujours un bon
reflet du statut vitaminique tissulaire et d'autres tests (en particulier le test de charge en vitamine
B6) sont souvent associés.

Valeurs normales
10 - 150 nmol / l

Variations pathologiques
 Diminution :
Carence d'apport : alimentation hypocalorique
Alcoolisme chronique
Infections chroniques, tumeurs
Hémodialysés chroniques
Traitement au long cours par l'isoniazide, certains anticonvulsivants
Maladies métaboliques héréditaires rares (homocystinurie)

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017


Folates, vitamine B9, acide folique
La vitamine B9 ou acide folique est indispensable à l’organisme, en particulier en cas de
grossesse. Face à une anémie, des troubles digestifs, neurologiques ou en prévision d’une
grossesse, un dosage sanguin permet d’identifier des carences.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la vitamine B9 ?


2. Pourquoi prescrire un dosage d’acide folique ?
3. Comment est dosée la vitamine B9 ?
4. Dosage sanguin de la vitamine B9
5. Taux d’acide folique réduit
6. Comment éviter les carences en acide folique ?

Qu’est-ce que la vitamine B9 ?


Les folates désignent une forme dérivé mais très proche de la vitamine B9 ou acide folique. Ils
sont indispensables à la fabrication de l’ADN (acide désoxyribonucléique) et de l’ARN, supports
de l’information génétique, et des acide aminés nécessaire à la croissance cellulaire (c’est
notamment un précurseur de la méthionine). Cette vitamine a également un rôle important dans
la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux et du système
immunitaire.

Indispensable à la production de nouvelles cellules, cette vitamine est particulièrement


importante durant les périodes de croissance : enfance, adolescence, grossesse pour le
développement du fœtus ; et pour les tissus dont le renouvellement est rapide (moelle osseuse
pour la fabrication des globules rouges, des globules blancs, des plaquettes ; peau ; paroi de
l’intestin…). Les carences en vitamine 9 chez la femme enceinte peuvent provoquer des
naissances prématurées ou une anomalie de fermeture du tube neural (spina bifida), qui touche
près d’une grossesse sur 1 000 en France.

Cette vitamine, particulièrement fragile (pouvant être détruite par la lumière, la chaleur ou
l’ébullition), est très employée pour renouveler les cellules, en particulier durant les périodes de
croissance. Comme toutes les vitamines, il s’agit d’une substance qui ne peut pas être produite
naturellement par l’organisme.
Acide folique, vitamine B9, acide folinique, folates… Quelles sont les
différences ?

Les folates désignent une forme dérivé mais très proche de la vitamine B9 ou acide folique.
L’acide folinique correspond à la forme active de l’acide folique. Son action permet de lutter
contre les effets secondaires des chimiothérapies, des antagonistes de l'acide folique
(méthotrexate, trimétrexate, pyriméthamine, triméthoprime).

Pourquoi prescrire un dosage d’acide folique ?


La carence en acide folique peut entraîner une anémie, des troubles digestifs et neurologiques,
des avortements spontanés, des accouchements prématurés, des malformations congénitales
(spina bifida…). Un dosage est ainsi prescrit en cas d’anémie, des troubles digestifs, des troubles
neurologiques ou de la mémoire.

Chez la femme enceinte, il est prescrit pour prévenir les carences et ses conséquences.

Les carences sont plus fréquentes chez les personnes âgées, les enfants, les adolescents qui ont
une alimentation déséquilibrée, les fumeurs et les alcooliques chroniques, les femmes qui suivent
fréquemment des régimes minceur… Bien qu’une alimentation équilibrée permette de couvrir
naturellement les apports, les carences en folates sont parmi les plus fréquentes dans les pays
développés. Pour les femmes qui ont un projet de bébé, on leur conseille de prendre un
complément d’acide folique dès la fin de la prise de contraceptifs.

Comment est dosée la vitamine B9 ?


Le dosage de la vitamine B9 est basé sur un prélèvement de sang veineux, en général au pli du
coude. Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant (pour dosage des
folates dans les globules rouges).

Comment se préparer

Il n’y a pas de conditions particulières pour la réalisation de ce test, il n'est pas indispensable
d'être à jeun. Vous devrez indiquer d'éventuels traitements en cours.

Dosage sanguin de la vitamine B9


Résultats normaux

Les résultats du dosage du taux sanguin de la vitamine B9 doivent être compris :

 Dans le sérum : entre 11 et 34 nmol/l soit entre 5 et 15 µg/l


 Dans les globules rouges : entre 340 et 1000 nmol/l soit entre 150 et 450 µg/l

Variations physiologiques

Les taux varient en fonction de l’âge :

 Les nouveau-nés ont des taux trois fois plus élevés


 Les enfants de 2 à 6 ans ont des taux deux fois plus élevés

Durant la grossesse, les taux sont diminués de 30 %. L’utilisation de contraceptifs oraux


entraîne un taux réduit de 20 %.

Taux d’acide folique réduit


Interprétation

En dehors des variations physiologiques (grossesse, âge…), les carences en acide folique dépend
soit d’un apport insuffisant, soit d’une malabsorption, soit d’une augmentation des pertes ou de
médicaments antifoliques.

Diagnostics possibles

Une diminution des concentrations en folates peut résulter de :

 Des contraceptifs oraux,


 Un apport insuffisant : manque de légumes frais, cuisson prolongée des aliments,
 Mauvaise absorption : maladie cœliaque, maladies intestinales, parasitoses, alcoolisme,
maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, sclérodermie, lymphome du grêle,
malabsorption congénitale des folates, alcoolisme…
 Carences d’origine iatrogène : réanimation intensive, alimentation parentérale
 Augmentation des besoins : grossesse, grossesse multiple, allaitement, infections aiguës,
certains cancers, dialyse, infections aiguës…
 Médicaments antifoliques : méthotrexate, triméthoprime, pyriméthamine, triamtérène,
cholestyramine, salazosulfapyridine, anticonvulsivants, hydantoïnes – certains
antibiotiques, anti-convulsivants, aspirine…
 Atteinte congénitale : anomalie du métabolisme des folates
 Augmentation des pertes : dialyse, cancers…

Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement. Des examens complémentaires notamment le dosage de la vitamine B12 et
du fer peuvent être prescrits, tout comme un myélogramme, un test de Shilling et des
autoanticorps anti-facteurs intrinsèque, un test à l’histidine avec dosage de l’acide
formiminoglutamique urinaire, un test d’incorporation de la thymidine tritiée… Seul votre
médecin pourra interpréter ces résultats et si besoin vous demander des examens
complémentaires ou de suivre un traitement.

Comment éviter les carences en acide folique ?


Les aliments les plus riches en vitamine B9 sont les foies d’animaux, les fruits secs à coque
(noisette, noix, amande…), les légumes de couleur verte (épinards, salades, oseille…), certains
fromages, la châtaigne, le melon et les œufs. Les autres fruits et légumes en apportent en
moindre proportion (carottes, asperges, radis, artichauts, betteraves, courgettes, lentilles,
bananes, figues, fruits rouges, oignons, tomates, poivrons, kiwis, dattes…). Beaucoup de céréales
de petit-déjeuner sont enrichies en vitamines du groupe B, dont la B9. La levure de bière peut
compléter les apports.
Compte-tenu des besoins importants occasionnés par la grossesse, les experts de l’Agence
nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses),
recommandent la prise d’un supplément médicamenteux de 400 µg de vitamine B9, au moins
deux mois avant la conception et durant le premier mois de grossesse.

Consommée à fortes doses, la vitamine B9 peut induire des troubles neurologiques. Les experts
ont fixé une dose limite de sécurité à 1 000 mg (1 mg) par jour. Le cas échéant, la prise d’une
dose supérieure doit être effectuée sous contrôle médical.

Mis à jour le 24 avril 2017

Vitamine B12 = Cobalamines


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot enlevé le plus
rapidement possible. Le tube de prélèvement sera conservé à l'abri de la lumière avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Signaler d'éventuels traitements en cours, en particulier antibiotiques.

Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine B12 intervient comme coenzyme dans de nombreuses réactions enzymatiques. Son
déficit entraîne un déficit en folates (voir vitamine B9) avec une anémie. La carence entraîne
également des troubles psychiques et neurologiques, digestifs et un retard de croissance chez le
nouveau-né.
Les apports alimentaires concernent principalement les protéines animales (poisson, lait, oeufs,
abats). Les besoins sont de 1 à 2 µg /j et sont en principe largement couverts par l'alimentation ;
ils augmentent lors de la grossesse et de la croissance.

Valeurs normales
100 - 600 pmol / l soit 130 - 800 ng / l

Variations pathologiques
 Diminution :
Carence d'apport : régime végétarien strict
Maladie de Biermer, gastrectomie, gastrite atrophique
Syndrome de Zollinger- Ellison
Syndrome des anses borgnes
Maladies inflammatoires du tube digestif (maladie de Crohn)
Insuffisance pancréatique exocrine et mucoviscidose
Certaines parasitoses
Maladie d'Immerslund-Gräsbeck
Déficit congénital en protéine du transport de la vitamine B12 ou en facteur intrinsèque
Augmentation des besoins : infections, anémies hémolytiques chroniques, cancers,
thyrotoxicose, leucémie
Problèmes d'absorption intestinale liés à la prise de certains médicaments : biguanides,
colchicine, cholestyramine.
 Augmentation :
Leucémie myéloïde chronique et syndromes myéloprolifératifs
Cirrhose, cancer du foie
Traitements par la cyanocobalamine

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Vitamine D
La vitamine D regroupe la vitamine D naturelle synthétisée dans la peau sous l’action des
rayons UV (vitamine D3 ou cholécalciférol) et la vitamine D d’origine végétale qui provient
de notre alimentation (vitamine D2 ou ergocalciférol). Un taux bas de vitamine D peut être
lié à une maladie osseuse ou à une insuffisance rénale ou hépatique.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la vitamine D ?


2. Les besoins en vitamines D
3. Pourquoi prescrire un dosage de la vitamine D ?
4. Comment est dosée la vitamine D ?
5. Dosage sanguin de la vitamine D
6. Taux de vitamine D élevé
7. Taux de vitamine D bas
8. Comment éviter les carences en vitamine D ?
Qu’est-ce que la vitamine D ?
La vitamine D regroupe :

 La vitamine D3 ou cholécalciférol qui est la vitamine D naturelle synthétisée dans la


peau quand on s’expose aux rayons UV.
 La vitamine D2 ou ergocalciférol que l’on retrouve dans certains aliments comme les
poissons gras (hareng, maquereau, sardine, saumon), les abats, le foie de morue, les œufs,
les fromages et le beurre. Découvrez la liste des aliments les plus riches en vitamine D.

La vitamine D aide à l’absorption du calcium par l’intestin grêle. Chez l’enfant, elle est
indispensable à la croissance osseuse. Chez les personnes âgées, elle aide à prévenir
l’ostéoporose. Elle améliore la force musculaire et renforce le système immunitaire.

Les besoins en vitamines D


Nos besoins en vitamine D varient en fonction du degré d’exposition solaire et le degré de
pigmentation de la peau. Une supplémentation est conseillée chez les enfants pendant les 3
premières années de vie.

Apports conseillés en vitamine D


Nourrissons < 6 mois 600 UI soit 15 µg
Enfants de 6 à 12 mois 400 à 600 UI soit 10 à 15 µg
Enfants de 1 à 3 ans 400 à 600 UI soit 10 à 15 µg

Pourquoi prescrire un dosage de la vitamine D ?


Le dosage de la vitamine D est prescrit en cas de pathologie (insuffisance hépatique, maladie de
Paget, malabsorption) ou traitement (anticonvulsivants) pouvant entraîner une carence en
vitamine D.

Cet examen est aussi demandé en cas de suspicion de rachitisme, d’insuffisance rénale ou
d’ostéoporose avérée.
Enfin, un médecin peut prescrire ce dosage si le taux de calcium, de phospore et/ou de
l’hormone parathyroïdienne est anormal.

Comment est dosée la vitamine D ?


Le dosage de la vitamine D s’obtient par un prélèvement sanguin, en général au pli du coude. Le
prélèvement est conservé à l’abri de la lumière et congelé rapidement dans les 4 heures suivant la
prise de sang (au moins 2 ml).

Comment se préparer :

 Le sérum est prélevé de préférence à jeun, en dehors de certaines thérapeutiques.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la vitamine D


Résultats normaux

Dosage de 25-OH- D3 : 75 à 200 nmol/L soit 30 à 80 µg /L


Seuil de toxicité > 250 nmol/L soit 100 µg /L

Taux de vitamine D élevé


Un taux de vitamine D3 élevé dans le sang peut-être le signe :

 d’une intoxication lors de traitements par la vitamine D ;


 d’une lithiase hypercalcémique ;
 d’une sarcoïdose.

Taux de vitamine D bas


Un taux de vitamine D3 bas dans le sang peut être lié à :

 un rachitisme ou une ostéomalacie par carence nutritionnelle ou digestive ;


 une ostéoporose sénile ;
 la maladie de Paget ;
 un cancer de la prostate ;
 des apports insuffisants (les carences s’observent généralement pendant la grossesse, la
croissance et chez les personnes âgées) ;
 une hyperparathyroïdie ;
 une insuffisance hépatique ou une cirrhose : pas de forme active ;
 une insuffisance rénale ou une hypoparathyroïdie ;
 un traitement par anti-convulsivants ;
 une néphrose.

Comment éviter les carences en vitamine D ?


Pour éviter les carences en vitamine D, exposez-vous aux rayons UV (ne vous exposez-pas aux
heures les plus chaudes en été et appliquez toujours une protection solaire) pendant 15 à 30
minutes par jour. Ces expositions comblent 50 à 90 % des apports quotidiens.

Le reste passe par l’alimentation. Voici les apports en vitamine D apportés par les aliments
suivants (par portion de 100 g) :

Huile de foie de morue 3 400 UI/ 100 g Céréales 50 UI/100 g


Hareng cru 900 UI/ 100 g Œufs de poule 40 UI/100 g
Saumon 500 UI/100 g Beurre 30 UI/100 g
Sardine 300 UI/100 g Foie 19 UI/100 g
Thon 230 UI/100 g Lait 6 UI/100 g

L'ensoleillement étant moins important en automne et en hiver, il est parfois nécessaire de faire
une cure d’ampoules de vitamine D pendant ces saisons. Demandez conseil à votre médecin.

Mis à jour le 18 avril 2017


Calcitonine (thyrocalcitonine)
Produite par la thyroïde, la calcitonine est fabriquée en excès dans le cadre de certaines
maladies, dont le cancer médullaire de la thyroïde. Sa mesure contribue au diagnostic de ce
cancer, mais permet également de juger de l’efficacité de son traitement ou de la survenue
de rechute.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la calcitonine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la calcitonine ?
3. Comment est dosée la calcitonine ?
4. Dosage sanguin de la calcitonine
5. Taux élevé de calcitonine
6. Comment puis-je réduire mon risque de cancer médullaire de la thyroïde ?

Qu’est-ce que la calcitonine ?


Petits rappels anatomiques : la thyroïde est une petite glande en forme de papillon au niveau du
cou qui produit plusieurs hormones, principalement la T4 (thyroxine) et la T3 (triiodothyronine),
qui régulent les métabolismes.

La calcitonine est une autre hormone secrétée par les cellules C la thyroïde. Son rôle est de
réguler le métabolisme du phosphore et du calcium : diminue la fixation osseuse du calcium,
augmente l'élimination urinaire du calcium et du phosphore. Sa production est donc activée
lorsque les taux de calcium et de phosphore sont trop élevés ou sous l'action de certaines
hormones (gastrine, glucagon).

La calcitonine est produite en excès en cas d’hyperplasie des cellules C et de cancer médullaire
de la thyroïde (CMT). Si l’hyperplasie est bénigne, le CMT est malin et doit être dépisté et traité
rapidement car il peut s’étendre au-delà de la thyroïde.

Pourquoi prescrire un dosage de la calcitonine ?


Un dosage de la calcitonine est utilisé en cas de suspicion d’une hyperplasie des cellules C et
d’un cancer médullaire de la thyroïde (CMT). Il peut également permettre d’évaluer l’efficacité
du traitement d’un cancer médullaire ou suivre les patients afin de détecter une possible rechute.
Ce test peut également servir de test de dépistage chez des membres d’une famille de patients
atteints de néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (NEM2) – forme héréditaire de CMT.

Les tests de stimulation de la sécrétion de calcitonine sont plus sensibles que la mesure du taux
de calcitonine seule. Ce type de test implique le recueil d’un échantillon avant stimulation –
injection de calcium et/ou de la pentagastrine en intraveineux pour stimuler la production de
calcitonine. Des échantillons de sang sont ensuite collectés pour évaluer l’effet de cette
stimulation.

Comment est dosée la calcitonine ?


Le prélèvement de sang veineux se fait en général au pli du coude. Le prélèvement doit être
congelé avant le dosage. Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant. Un dosage du
calcium sanguin est en général réalisé en parallèle.

Comment se préparer

Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Dosage sanguin de la calcitonine


Résultats normaux

Les résultats normaux sont < 10 ng/L. En cas d’insuffisance rénale, les résultats doivent être
inférieurs à 50 ng/L. Après injection de pentagastrine (et une fonction rénale normale), les
concentrations doivent être inférieurs à 30 ng/L.

Variations physiologiques

Les valeurs peuvent varier d’un sexe à l’autre et d’un laboratoire d’analyse à l’autre. La
concentration sanguine de calcitonine peut être modifiée par diverses maladies (insuffisance
rénale, hyperparathyroïdie) mais également au cours de la grossesse.

Taux élevé de calcitonine


Interprétation

Une élévation de la calcitonine est observée en cas d’hyperplasie des cellules C ou de cancer
médullaire de la thyroïde. Mais cette analyse ne suffit pas à poser le diagnostic, une biopsie de la
thyroïde, un scanner ou une échographie permettront de poser le diagnostic.

Chez un patient traité pour un CMT (par ablation de la glande thyroïde et de certains tissus
environnants), le taux de calcitonine permettra de juger de l’efficacité du traitement. S’il reste
bas au cours du temps, le traitement a réussi. S’il chute mais reste relativement élevé après
traitement, cela signifie que la production de calcitonine continue pour certains tissus. Si suite à
une surveillance post-opération, les taux de calcitonine s’élèvent au cours du temps, alors on
peut suspecter une rechute de CMT.
Diagnostics possibles

Une augmentation de la calcitonine peut s’observer dans plusieurs cas :

 Cancer médullaire de la thyroïde ;


 Récidive après traitement chirurgical ;
 Métastases osseuses hypercalcémiantes ou sécrétion ectopique (par une tumeur du sein,
du poumon, de l’intestin, du pancréas, phéochromocytome – tumeur de la surrénale) ;
 Cancer hépatique ou cirrhose du foie ;
 Insulinome (tumeur neuro-endocrine du pancréas) ;
 VIPome une tumeur neuroendocrine très rare (en anglais VIP pour "vasoactive intestinal
peptide").

Comment puis-je réduire mon risque de cancer médullaire


de la thyroïde ?
Près des trois quarts des cancers médullaires de la thyroïde surviennent de manière sporadique et
dans ce cas, les facteurs de risques connus se limitent à l’âge (40-50 ans), le sexe féminin,
l’exposition aux radiations (traitement par radiothérapie, exposition lors d'essais nucléaires…).
Mais dans près d’un quart des cas, ces cancers sont liés à une mutation héréditaire sur l’oncogène
RET qui conduit à une néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (NEM 2), un syndrome
associé à de nombreuses maladies dont le CMT. Cette mutation se transmet sur le mode
autosomique dominant (une seule copie du gène mutée transmise par le père ou la mère
augmente le risque de CMT). Pour ces formes héréditaires, le cancer peut survenir plus tôt et
affecte indifféremment les deux sexes.

Mis à jour le 21 avril 2017

Corticostimuline = Corticotrophine (ACTH)


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
5. Substances pouvant interférer dans le dosage

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement doit être rapidement
traité et congelé avant le dosage. Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.

Le dosage sera effectué le matin (+ éventuellement 2 ième prélèvement le soir) car le maximum de
sécrétion se situe vers 6 heures du matin et diminue dans la journée.

Intérêt du dosage
L'ACTH est une hormone sécrétée par l'anté-hypophyse. Elle est sécrétée, en fonction des
informations reçues par le système nerveux central, pour stimuler la sécrétion d'autres hormones
et en particulier le cortisol. Son dosage intervient dans le cadre de l'exploration des
dysfonctionnements des glandes corticosurrénales.

Valeurs normales
 Taubasal, le matin : < 12 pmol /l soit : <54.5 pg /ml
 Le soir, vers 20 heures : <2 pmol /l soit : < 10 pg /ml

Variations pathologiques
 Diminution :
Syndrome de Cushing secondaire à une tumeur surrénale Insuffisance hypophysaire
Corticothérapie prolongée
 Augmentation :
Maladie d'Addison Maladie de Cushing (taux élevés le soir)
Syndrome de Nelson : adénome corticotrope hypophysaire Hyperandrogénie d'origine
cortico-surrénalienne

Substances pouvant interférer dans le dosage


Le Synacthène® est de la corticotrophine de synthèse qui est peut-être utilisée pour stimuler la
sécrétion des hormones cortico-surrénaliennes naturelles mais qui peut interférer dans le dosage
de l'ACTH endogène (selon les méthodes de dosage employées).

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Cortisol
Le cortisol est la principale hormone glucocorticoïde. Sa sécrétion est contrôlée par
l'ACTH et varie au cours de la journée. Son rôle est de réguler le métabolisme des glucides,
lipides, protides, des ions et de l'eau pour limiter toute variation trop brutale de l'équilibre
physiologique de l'organisme.

Sommaire

1. Qu'est-ce que le cortisol ?


2. Pourquoi prescrire un dosage du cortisol ?
3. Comment est dosé le cortisol ?
4. Dosage sanguin du cortisol
5. Taux de cortisol élevé
6. Taux de cortisol bas
Qu'est-ce que le cortisol ?
Le cortisol est sécrété par les glandes corticosurrénales à partir du cholestérol. Sa sécrétion
dépend également d’une autre hormone, l’ACTH produite par l’hypophyse dans le cerveau
(ACTH pour adrénocorticotrophine).

Cette hormone intervient dans la gestion du stress par l’organisme (adaptation de l’organisme au
stress). En cas de stress, elle permet une libération de sucre à partir des réserves de l’organisme
pour répondre à une demande accentuée en énergie pour les muscles, le cœur, le cerveau…

Cette hormone joue également un rôle dans le métabolisme des aliments : régulation des
glucides, des lipides, des protides, des ions et de l’eau pour préserver l’équilibre physiologique
de l’organisme. Elle joue également un rôle à la réaction anti-inflammatoire, la régulation de la
pression artérielle, la croissance osseuse et participe à la régulation du sommeil et du système
immunitaire.

Sa sécrétion suit un rythme "circadien" ou "nycthéméral" fixe : elle est maximale entre 6h et 8h
du matin, puis décroît jusqu’au soir où elle est minimale.

Pourquoi prescrire un dosage du cortisol ?


Le dosage du cortisol (dans le sang ou urine) sont utilisés pour diagnostiquer :

 Le syndrome de Cushing qui se caractérise par une hypertension artérielle, une obésité,
une faiblesse musculaire... C’est la conséquence d’une sécrétion excessive de cortisol.
 La maladie d’Addison se caractérise par une hypotension artérielle, une fatigue, une
pigmentation accrue de la peau. Cette maladie est due à une altération des surrénales qui
produisent trop peu de cortisol.

Rappelons également que la sécrétion de cortisol peut fluctuer en fonction de nombreux


paramètres. En cas de résultats anormaux, des analyses complémentaires pourront être
demandées, comme le test de freinage de la production de cortisol par la dexaméthasone ou le
test de stimulation des glandes surrénales par le Synacthène®, une forme synthétique de
l’ACTH.

Le dosage du cortisol peut se faire au niveau du sang mais aussi des urines. Plus facile à
recueillir, la concentration dans le sang fluctue en fonction du stress, ce qui n’est pas le cas des
analyses urinaires.
Il est possible de doser spécifiquement le cortisol libre (la fraction biologiquement active). Son
dosage constitue l'examen de base pour l'exploration des dysfonctionnements de la glande
corticosurrénale.

Comment est dosé le cortisol ?


Comment se préparer :

Sachant que la production de cortisol peut fluctuer avec le stress, il est recommandé d’éviter les
situations de stress et de faire de l’exercice avant cet examen. Le médecin pourra également vous
demander d’interrompre momentanément certains traitements qui peuvent avoir un effet sur le
dosage (notamment des traitements hormonaux).

Le médecin prescrit cet examen pour dépister une possible atteinte des glandes surrénales ou de
l’hypophyse. Ce dosage est souvent associé à celui de l’ACTH.

 Pour le dosage sanguin :

Le prélèvement de sang veineux se fait en général au pli du coude après avoir mis en place un
garrot. Le prélèvement doit être rapidement traité et congelé avant le dosage. Le tube de
prélèvement peut contenir un anticoagulant.

Le dosage sera effectué de préférence le matin (la sécrétion est maximale entre 7 et 9 h le matin).
Le patient doit être reposé, avec un minimum de stress et d'effort physique avant l’examen.
L'heure du prélèvement devra impérativement être indiquée. En raison des fluctuations au cours
de la journée, le test peut être fait plusieurs fois pour obtenir une image plus fine de la production
de cortisol. Les résultats sont en moyenne disponibles dans les 72 heures suivant le prélèvement.

 Pour le dosage urinaire

La mesure du cortisol dans les urines (mesure du cortisol urinaire libre) permet de dépister une
hypersécrétion de cortisol. Pour ce dosage, il convient de collecter les urines pendant 24 heures
dans un récipient prévu à cet effet et de les conserver au frais. Les résultats du dosage permettent
alors d’évaluer la quantité totale de cortisol produite dans la journée.

Dosage sanguin du cortisol


Valeurs normales du cortisol dans le sang

Les valeurs du cortisol dépendent de l’heure de prélèvement chez les hommes, les femmes et les
enfants.

Cortisol plasmatique total (libre + lié)

Heure de prélèvement Valeur en nmol / l Valeur en µg / l


8h 275 - 685 100 - 250
12 h 190 - 465 70 - 170
16 h 165 - 300 60 - 110
20 h 110 - 250 40 - 90
24 h 55 - 190 20 - 70
Cortisol mgx2,76=nmol

Variations physiologiques du cortisol dans le sang

La sécrétion du cortisol varie au cours de la journée : les taux à 20h sont environ la moitié de
ceux constatés à 8h. Le minimum est à minuit. En cas d’hypersécrétion, ces variations au cours
de la journée ont tendance à disparaître. Les personnes travaillant de nuit sur de longues périodes
peuvent connaître des variations différentes au cours de la journée.

On sait que les valeurs sont 50 % plus faibles avant 10 ans. Par ailleurs, les estrogènes
(contraception, grossesse) augmente. Entre le 3e et le 9E mois, la cortisolémie est 50 % plus
élevée pour revenir à la normale une semaine après l’accouchement.

En cas d’obésité, la production de cortisol est plus importante, sans modification du cortisol libre
plasmatique, ni de la cortisolurie.

Enfin, le stress physique et émotionnel, l’hyperthyroïdie, la maladie peuvent augmenter la


production de cortisol.

A l’inverse, l’hypothyroïdie ou un traitement par hydrocortisone ou corticoïdes de synthèse va


diminuer le taux de cortisol.

En résumé, certains médicaments peuvent influer sur le taux de cortisol : corticoïdes, oestrogènes
et amphétamines.

Valeurs normales du cortisol dans l’urine

Les valeurs normales varient en fonction de l’âge :

Age Valeur en µg/24h Valeur en nmol/24h


< 10 ans 2-25 5-70
Homme 20-50 55-140
Femme 10-40 25-110
> 60 ans 3-30 10-80
µgx2,76 = nmol

Variations physiologiques du cortisol dans l’urine

Seules les variations liées à l’âge (50% plus faibles avant 10 ans) et le sexe ont un impact sur la
mesure du cortisol urinaire.

Taux de cortisol élevé


Interprétation

Un excès de cortisol peut favoriser l’hypertension, le diabète, l’obésité, une faiblesse musculaire,
l’ostéoporose, une aménorrhée, un hirsutisme chez la femme, un retard de croissance chez
l’enfant.
Diagnostics possibles

Un taux trop élevé de cortisol traduit une probable atteinte des glandes surrénales ou de
l’hypophyse. Les diagnostics possibles sont :

 Hypercorticisme
 Maladie de Cushing ( adénome hypophysaire).
 Adénome surrénalien.
 Tumeur sécrétant de l'ACTH.
 Tumeur corticosurrénale bénigne ou maligne.
 Infections aiguës.
 Anorexie mentale.
 Alcoolisme, cirrhose du foie.
 Certaines maladies neuropsychiatriques.
 Etats de choc, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral.

Taux de cortisol bas


Interprétation

Une sécrétion insuffisante de cortisol peut entraîner une perte de poids, une faiblesse musculaire,
une fatigue, une baisse de la pression artérielle, des douleurs abdominales… Une insuffisance
surrénale constitue une urgence médicale.

Diagnostics possibles

Un taux faible de cortisol traduit une insuffisance cortico-surrénalienne, une insuffisance du


fonctionnement de l’hypophyse ou de l’hypothalamus, ou une maladie d’Addison. Les
diagnostics possibles sont :

 Insuffisance corticosurrénalienne :
 Maladie d'Addison.
 Hyperplasie congénitale des surrénales.
 Insuffisance de fonctionnement de l' hypophyse ou de l' hypothalamus.
 Corticothérapie prolongée.

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires

Mis à jour le 14 mars 2017

Hormone antidiurétique (ADH) ou


vasopressine
L'hormone antidiurétique (ADH) ou vasopressine est une hormone favorisant la
réabsorption de l'eau par l'organisme. Un déficit en hormone antidiurétique est associé à
un diabète insipide. À l'inverse une hypersécrétion se caractérise par une diminution des
urines.
Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hormone antidiurétique ou vasopressine ?


2. Comment est dosée l’hormone antidiurétique ?
3. Dosage sanguin de l’hormone antidiurétique
4. Taux d’hormone antidiurétique élevé
5. Taux d’hormone antidiurétique bas

Qu’est-ce que l’hormone antidiurétique ou vasopressine ?


L’hormone antidiurétique (ADH), aussi appelée vasopressine, intervient dans la réabsorption de
l’eau par l’organisme. Cette hormone joue un rôle dans la régulation du volume sanguin et la
concentration de l’eau dans l’organisme. Elle est secrétée par l’hypothalamus et libérée par
l’hypophyse. Sa sécrétion est régulée par les osmorécepteurs du cerveau et par les barorécepteurs
des carotides, des oreillettes et des vaisseaux pulmonaires.

Comment est dosée l’hormone antidiurétique ?


L’hormone anti-diurétique est dosée grâce à un prélèvement sanguin sur EDTA dans la glace.
L’échantillon est ensuite placé dans une centrifugeuse à 4°C et congelé immédiatement à - 20°C.

Comment se préparer :

 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’hormone antidiurétique


Résultats normaux

Les valeurs normales sans restriction hydrique doivent être inférieures à (<) 4.8 pmol /l.
Les valeurs normales après restriction hydrique doivent être comprises entre 4.4 et 7 pmol / l.

Taux d’hormone antidiurétique élevé


Un taux élevé d’hormone antidiurétique peut être lié à :
 un syndrome de sécrétion inapproprié (syndrome de Schwartz-Bartter) d’origine
hypothalamique (tumeur, inflammation), tumorale (cancer bronchique) ou provoqué par
un traitement du diabète insipide avec ingestion de trop grandes quantités d’eau ;
 des lésions du système nerveux (infections, traumatismes, hémorragies, tumeurs) ;
 une méningo-encéphalite ou une polyradiculonévrite ;
 un traumatisme cranio-cérébral ;
 une épilepsie ou des crises psychotiques aiguës.

Taux d’hormone antidiurétique bas


Le taux d’hormone antidiurétique est diminué en cas de diabète insipide néphrogénique (causée
par une déficience rénale héréditaire).

Le taux d’hormone anti-diurétique peut être nul en cas de diabète insipide d’origine idiopathique
(cause inconnue), lié à un traumatisme crânien ou une tumeur pituitaire (croissance anormale de
la glande pituitaire située dans le cerveau et qui régule l’équilibre hormonal dans l’organisme).

Attention, des taux d’ADH normaux sont observés en cas de potomanie (besoin irrépressible de
boire de l’eau), même après restriction hydrique.

Mis à jour le 14 avril 2017

Hormone chorionique gonadotrope (b HCG)


L’hormone chorionique gonadotrope (b HCG), aussi appelée bêta-hCG, est produite en
tout début de grossesse dès la nidation de l’œuf dans la muqueuse utérine. Son taux
augmente progressivement en début de grossesse pour ensuite baisser jusqu’au terme. Le
point sur cette analyse de sang et l'interprétation de vos résultats.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hormone chorionique gonadotrope ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’hormone chorionique gonadotrope ?
3. Comment est dosée l’hormone chorionique gonadotrope ?
4. Dosage sanguin de l’hormone chorionique gonadotrope
5. Dosage urinaire de l’hormone chorionique gonadotrope
6. Taux d’HCG en cas de grossesse extra-utérine
7. Taux d’HCG en cas de grossesse molaire
8. Taux d’HCG dans d’autres pathologies
Qu’est-ce que l’hormone chorionique gonadotrope ?
L’hormone bêta-hCG est produite par les tissus du placenta dès la nidation de l’œuf dans
la muqueuse utérine, vers le 10e jour de grossesse. Elle est détectable dès le 9e jour qui suit
l’ovulation et pendant toute la durée de la grossesse. Son taux augmente rapidement, doublant
toutes les 48 heures. Son pic survient entre le 2eme et le 3eme mois. Les taux chutent vers le 4e
mois de grossesse. Cette hormone disparaît de l’organisme de la femme une semaine après
l’accouchement.

En dehors de la grossesse, l’hCG peut être sécrétée par les tissus tumoraux (chorioépithéliomes).

Pourquoi prescrire un dosage de l’hormone chorionique


gonadotrope ?
Cet examen est prescrit pour confirmer et suivre une grossesse. Les taux permettent d’avoir
une estimation de l’âge de la grossesse, de suspecter une grossesse molaire ou extra-utérine. Elle
peut également être dosée entre la 15e et la 17e semaine de grossesse, en association à d'autres
paramètres, afin d'évaluer un sur-risque de trisomie (peut conduire à la réalisation d'une
amniocentèse pour confirmer ou infirmer une trisomie).

Le dosage de l’hCG est aussi demandé en cas de suspicion de maladie trophoblastique ou de


tumeur germinale.

Comment est dosée l’hormone chorionique gonadotrope ?


L’hormone bêta-hCG est dosée grâce à une prise de sang, réalisée au pli du coude. Le
dosage peut aussi être réalisé dans les urines concentrées du matin.

Comment se préparer :

 Il n’est pas indispensable d’être à jeun ;


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’hormone chorionique gonadotrope


Résultat négatif (mUI/mL)
On dit que le taux de bêta-hCG est négatif s’il est inférieur à 5 UI/L (ou 5 mUI/mL).

Résultats normaux pendant la grossesse (mUI/mL)

Moyenne Inférieure Supérieure


2ème semaine 500 100 6 000
3ème semaine 4000 1500 25000
4ème semaine 28000 2400 70000
5ème semaine 57000 10000 130000
6ème semaine 94000 30000 190000
7ème semaine 87000 35000 160000
8ème semaine 76000 25000 140000

Dosage urinaire de l’hormone chorionique gonadotrope


Résultats normaux

 Taux >100 UI/24 h : chorioépithéliome


Homme
 Taux >1 000 000 UI/24 h : chorioépithéliome avec
métastases
Normalement : absence
Femme
Taux élevé : chorioépithéliome primitif ou secondaire à un
avortement molaire
Normalement : absence
Grossesse : taux en UI/24 h

1-2 semaines : 250-1 000


 Diminution des taux au cours de la grossesse : souffrance
2-4 semaines : 500-10 000
fœtale.
 Augmentation des taux >1 000 000 : môle hydatiforme ou
4-6 semaines : 10 000-50 000
chorioépithéliome si les taux restent élevés.
6-8 semaines : 20 000-100 000

2-3 mois : 50 000-200 000

2e trimestre : 10 000-50 000

3e trimestre : 1 000-10 000

Taux d’HCG en cas de grossesse extra-utérine


Dans le cas d'une grossesse extra-utérine (GEU), l'œuf se fixe à un endroit inadapté. Il ne
s'installe pas dans l'utérus mais le plus souvent dans la trompe (la grossesse tubaire, qui
représente 2/3 des GEU). Plus rarement, une grossesse extra-utérine peut se développer sur un
ovaire, au niveau du col de l'utérus ou dans la cavité abdominale.
En cas de grossesse extra-utérine, les taux de bêta-hCG dans le sang sont inférieurs aux taux
normaux pour la semaine d’aménorrhée correspondante.

De très rares grossesses ectopiques enkystées peuvent donner des taux d’HCG augmentés de
façon non significative.

Taux d’HCG en cas de grossesse molaire


La môle est une tumeur, bénigne en général, formée par la dégénérescence des villosités du
placenta en villosités kystiques au début de la grossesse. Aucun embryon n'est visible et l'utérus
est rempli de ces petites boules.

En cas de grossesse molaire, le taux d’HCG augmente de façon exponentielle atteignant des
valeurs de 200 000 mUI/mL et plus. Après élimination de la môle, la surveillance de l’HCG est
réalisée jusqu’à négativation des taux. L’absence de diminution ou la réascension des taux doit
faire craindre une récidive ou un passage au choriocarcinome.

Taux d’HCG dans d’autres pathologies


La sécrétion de bêta-hCG libre (pouvant faire l'objet d'un dosage spécifique) est détectée dans un
grand nombre de tumeurs non trophoblastiques :

 Tumeurs germinales testiculaires ou ovariennes ;


 Tumeurs germinales extra-gonadiques ;
 Tumeurs non germinales ;
 Choriocarcinome.

Mis à jour le 03 mai 2017

Somatotrophine ou Hormone de croissance


(hGH)
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement peut contenir
un anticoagulant. Le prélèvement doit être rapidement traité et congelé avant le dosage.

Effectuer le prélèvement de préférence le matin à jeun, après 20 minutes de repos en position


allongée.
Chez la femme enceinte, le dosage sera évité car il risque d'être gêné par la présence en grande
quantité d'hormone lactogène placentaire.

Intérêt du dosage
La somatotrophine est une hormone produite par l'ante-hypophyse, sous l'influence de nombreux
facteurs (hormones hypothalamiques, glucose, stress, sommeil, exercice…). Elle agit sur la
croissance et sur les métabolismes (lipidiques, protéiques, glucidiques, calciques, osseux). Son
dosage permet de diagnostiquer des troubles de la croissance. Cependant comme beaucoup de
facteurs peuvent stimuler ou inhiber la sécrétion de cette hormone, on effectuera souvent
plusieurs dosages ou des dosages après des épreuves de stimulation ou de freinage.

Valeurs normales
 Enfant : 5 - 20 µg /l
 Adulte : 3 - 5 µg /l

Variations pathologiques
 Diminution :
Nanisme hypophysaire harmonieux
Nanisme avec dysmorphie :syndrome de Turner, hypothyroïdie, achondroplasie,
mongolisme, mucopolysaccharidoses, syndrome de Cushing
Syndrome de Sheehan (nécrose de l'hypophyse)
Hypophysectomie ou radiothérapie de l'hypophyse
 Augmentation :
Acromégalie (si l'hypersécrétion apparaît avant la puberté, elle peut entraîner un
gigantisme

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Hormone folliculostimulante (FSH)


L’hormone folliculo-stimulante (FSH) agit sur les ovaires et les testicules. Son dosage,
souvent associé à celui d’autres hormones, est indiqué pour mettre à jour les causes de
troubles qui affectent le système reproducteur : infertilité, retard ou précocité de la
puberté…

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hormone folliculostimulante (FSH) ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’hormone folliculostimulante (FSH) ?
3. Comment est dosée l’hormone folliculostimulante (FSH) ?
4. Dosage sanguin de l’hormone folliculostimulante (FSH)
5. Taux d’hormone folliculostimulante (FSH) élevé
6. Taux de Hormone folliculostimulante (FSH) bas
Qu’est-ce que l’hormone folliculostimulante (FSH) ?
L’hormone folliculo-stimulante (ou hormone FSH) est une hormone gonadotrophine, c’est-à-dire
qu’elle agit sur les ovaires et les testicules. Synthétisée par l’antéhypophyse sous l’influence
d'une hormone stimulante hypothalamique (LH-RH), elle intervient :

 Chez la femme : dans la maturation des follicules ovariens. Lors de la première partie du
cycle (avant la phase folliculaire), cette hormone va stimuler la production d'œstradiol par
le follicule ovarien. Les deux hormones vont alors stimuler la maturation folliculaire.
L'œstradiol et la progestérone régulent la production de FSH par l'hypophyse. Lors de la
ménopause, les ovaires cessent de fonctionner et la sécrétion de FSH augmente. C’est la
principale responsable des bouffées de chaleur de cette période.
 Chez l’homme : dans la formation de spermatozoïdes dans les tubes séminifères chez
l’homme.

D’autres hormones fonctionnent avec la FSH au niveau du système reproducteur : l'hormone


lutéinisante (LH), l'hormone chorionique gonadotrope (CG) et la thyréostimuline (TSH).

Pourquoi prescrire un dosage de l’hormone


folliculostimulante (FSH) ?
Le dosage de la FSH est souvent utile dans le cadre du bilan d'une infertilité pour les hommes et
les femmes ainsi que pour étudier des retards ou des précocités de puberté. Chez la femme, il
aide également au diagnostic de ménopause.

 Chez l'homme, la FSH intervient dans la spermatogénèse. Le dosage peut permettre


d'explorer une insuffisance testiculaire (hypogonadisme et stérilité).
 Chez la femme, le dosage permettra, en association au dosage de LH, de faire le
diagnostic d'une aménorrhée, d'une stérilité, d'un hypogonadisme.
 Des tests de stimulation peuvent également être réalisés, en particulier dans l'étude des
pubertés précoces et des retards pubertaires (lorsque les caractères ou organes sexuels
ne se développent pas au moment où ils devraient).

Son taux peut être modifié dans différentes circonstances pathologiques.

Comment est dosée l’hormone folliculostimulante (FSH) ?


Le dosage de la FSH se base sur une analyse de sang. Le prélèvement de sang veineux se fait en
général au pli du coude. Il peut être parfois nécessaire de faire plusieurs prélèvements dans le
temps. Le dosage de l'hormone lutéinisante (LH) sera réalisé en parallèle. Il n'est pas nécessaire
d'être à jeun. Vous devrez avant tout dosage préciser si vous prenez des médicaments,
compléments alimentaires ou vitamines. Vous devrez également préciser si vous utilisez un
contraceptif. Toute maladie devra être communiquée au médecin : maladies thyroïdiennes, kyste
de l’ovaire, saignements vaginaux anormaux, tumeurs gynécologiques…

Chez la femme, ce prélèvement pourra être effectué en milieu de cycle pour dépister un pic
ovulatoire Pour assurer une bonne interprétation des résultats, il est important de préciser son âge
et la date des dernières règles.

Dosage sanguin de l’hormone folliculostimulante (FSH)


Résultats normaux

Les valeurs normales du taux sanguin de la FSH sont différentes chez l'homme et chez la femme.
Elles varient également en fonction de l'âge.

Chez la femme UI / l
3 à 6 semaines 1 - 15
Avant puberté <5
Phase folliculaire 2 - 10
Phase ovulatoire 5 - 30
Phase lutéale 1 - 6.5
Ménopause 20 - 120
Chez l’homme UI / l
3 à 6 semaines 1-8
Avant puberté <5
Adulte 3 - 15
Après andropause 37 - 100

Variations physiologiques

On l’a vu : le taux de FSH varie au cours du cycle chez la femme et en fonction de l’âge pour les
deux sexes. Le stress et un poids insuffisant peuvent également avoir une influence sur le taux de
FSH.

Taux d’hormone folliculostimulante (FSH) élevé


Interprétation

Chez une femme, une augmentation de la FSH peut traduire une réduction de la production
d’ovules de bonne qualité. La première cause est simplement l’âge : plus la femme est âgée, plus
sa fertilité diminue.
Cette analyse est souvent réalisée en même temps que d’autres dosages : hormone lutéinisante
(LH), estradiol et progestérone. L’idée est de pouvoir évaluer la "réserve ovarienne", son
potentiel de fertilité en fonction de son âge.

Un taux de FSH élevé indique une diminution des chances de tomber enceinte. Cela ne veut pas
dire que cela n’est pas possible, mais elle pourra avoir plus de difficulté pour avoir un enfant et
peut-être suivre un traitement d'infertilité.

Diagnostic possibles

Chez la femme : ménopause précoce ou insuffisance ovarienne (perte de la fonction ovarienne


avant 40 ans) acquise (en particulier après une intervention chirurgicale ayant entraîné l'ablation
des ovaires) ou due à une anomalie génétique.

Chez l’homme : un taux élevé de FSH peut traduire :

 Que les testicules sont absents ou ne fonctionnent pas ;


 Une insuffisance testiculaire primitive : syndrome de Klinefelter (ou syndrome XXY),
atrophie testiculaire, séquelle d’orchite, anorchidie…
 Une atteinte isolée des tubes séminifères
 Que les testicules sont affaiblis par une maladie ou des traitements (radiothérapie ou
chimiothérapie notamment).

Chez l'enfant : un taux élevé peut indiquer que la puberté va commencer.

Taux d'Hormone folliculostimulante (FSH) bas


Interprétation

Un faible taux de FSH peut traduire un dysfonctionnement de l’hypophyse et/ou l’absence de


productions d’ovules ou de sperme.

Diagnostic possibles

Chez la femme : absence de production d’ovule

 Aménorrhée par insuffisance hypophysaire (défaut de fonctionnement de la glande


hypophyse) ;
 Aménorrhée d'origine psychogène

 Syndrome de Stein- Leventhal de type II (maladie des ovaires caractérisée par la présence
de nombreux microkystes. Forme extrême de la micropolykystose ovarienne).
 Une tumeur perturbe au niveau du cerveau la production de FSH de manière appropriée

Chez l’homme : absence de production de sperme

 Insuffisance hypophysaire (eunuchoïsme)

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin ou votre
gynécologie pourra les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.
Mis à jour le 14 mars 2017

Hormone luténeisante (LH)


L’hormone lutéinisante (LH) est sécrétée par l’hypophyse antérieure. Chez l’homme, elle
stimule la sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig situées au niveau des
testicules. Chez la femme, elle joue un rôle dans les modifications cycliques de l’ovaire.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’hormone lutéinisante ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’hormone lutéinisante ?
3. Comment est dosée l’hormone lutéinisante ?
4. Dosage sanguin et urinaire de l’hormone lutéinisante
5. Taux d’hormone lutéinisante élevé
6. Taux d’hormone lutéinisante bas

Qu’est-ce que l’hormone lutéinisante ?


L’hormone lutéinisante (LH), associée à l’hormone folliculo-stimulante (FSH), agit sur les
organes cibles de la reproduction (ovaires et testicules). Elle est produite par l’anté-
hypophyse, une glande endocrine située à la base du cerveau.

Chez l’homme, la LH stimule la sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig situées dans
les testicules.

Chez la femme, la LH intervient dans le cycle menstruel. Elle déclenche l’ovulation (celle-ci est
provoquée par l’augmentation brutale de son taux qui déclenche la libération de l’ovule par
l’ovaire) et régule la production de progestérone et d’œstrogène après l’ovulation.

Pourquoi prescrire un dosage de l’hormone lutéinisante ?


Chez l’homme, le dosage de l’hormone lutéinisante est prescrit :

 chez les jeunes garçons présentant des signes de puberté précoce ou tardive ;
 chez l’homme présentant des signes d’infertilité.
Chez la femme, le dosage de l’hormone lutéinisante est prescrit :

 si une infertilité est suspectée ;


 en cas de troubles des règles ;
 en période d’installation de la ménopause.

Comment est dosée l’hormone lutéinisante ?


L’hormone lutéinisante est dosée grâce à un prélèvement sanguin, au niveau du pli du coude. En
raison de la pulsatilité de la sécrétion (sécrétion rythmée par les pulsations cardiaques), il peut
être conseillé de faire plusieurs prélèvements.

La LH peut dans certains cas être dosée grâce à un échantillon d’urines de 24 heures. Le dosage
urinaire est demandé chez l’enfant impubère ou en situation pubertaire. Il existe un triplement
des taux entre la fille ou le garçon impubères et le stade pubertaire III. Cet examen est également
réalisé dans les urines pour une recherche d’un pic préovulatoire de la LH (mais décalée par
rapport au pic plasmatique).

Comment se préparer :

 Il n’est pas indispensable d’être à jeun.


 Préciser l’âge et la date des dernières règles. Le bilan hormonal est généralement
interprétable entre le 2eme et le 6eme jour du cycle menstruel.
 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin et urinaire de l’hormone lutéinisante


Résultats normaux (mUI/mL ou UI/24 h)

Chez l’homme

Sérum Urine
Avant puberté < 1,5 <5
Adultes 1-7 10-30
Andropause >15 10-30

Chez la femme

Sérum Urine
Avant puberté < 1,5 <5
Phase folliculaire 2-12 2-20
Pic ovulatoire 10-75 10-40
Phase lutéale 1-17 2-10
Préménopause < 10 2-10
Ménopause 15-80 10-50

Variations physiologiques
Avant la puberté, le taux de LH est faible. Il augmente à la puberté.

Le taux de LH augmente pendant l’ovulation puis diminue en quelques jours pour rester stable
en fin de cycle. Les taux de LH s’élèvent fortement au pic ovulatoire. Le début du pic précède
l’ovulation d’environ 36 heures.

A la ménopause, le taux de LH est élevé.

Taux d’hormone lutéinisante élevé


Chez l’homme

Un taux d’hormone lutéinisante élevé peut être le signe :

 d’une insuffisance testiculaire primitive ;


 d’une atteinte isolée des tubes séminifères ;
 d’un retard pubertaire.

Chez la femme

Un taux d’hormone lutéinisante élevé peut être le signe :

 d’une aménorrhée (absence de règles) par hypogonadisme (insuffisance ovarienne) ;


 d’une ménopause précoce ou d’une ménopause installée ;
 d’ovaires polykistiques ;
 d’une tumeur de l’hypophyse.

Taux d’hormone lutéinisante bas


Chez l’homme

Un taux d’hormone lutéinisante bas peut être le signe d’une insuffisance hypophysaire.

Chez la femme Un taux d’hormone lutéinisante bas peut être le signe :

 d’une aménorrhée par insuffisance hypophysaire ;


 d’une aménorrhée d’origine psychogène.

Mis à jour le 03 mai 2017

Insuline
L'insuline est une hormone sécrétée par les cellules du pancréas dont le taux de
sécrétion est régulé par la glycémie, le glucagon, l'hormone de croissance. Son dosage est
étudié dans l'évaluation de l'équilibre glycémique (sucre dans le sang).

Sommaire

1. Qu'est-ce que l'insuline ?


2. Dosage de l'insuline dans le sang
3. Comment se déroule le prélèvement ?
4. Valeurs normales de l'insuline dans le sang
5. Variations physiologiques
6. Variations pathologiques de l'insuline dans le sang

Qu'est-ce que l'insuline ?


L'insuline est une hormone qui diminue le taux de glucose dans le sang et favorise son utilisation
par l'organisme. L'insulinosécrétion est surtout étudiée dans le traitement du diabète qui est un
trouble de la transformation des glucides dans l'organisme.

Dosage de l'insuline dans le sang

L'insuline est une hormone hypoglycémiante secrétée par le


pancréas. Son dosage permet d'explorer une hypo- ou une hyper-sécrétion dans le cadre des
diabètes, des insulinomes ou des hypoglycémies. Elle permet d'évaluer l'équilibre glycémique et
la capacité sécrétrice du pancréas.
La prise d'aliments entraîne immédiatement une sécrétion d'insuline.

Comment se déroule le prélèvement ?


Prélèvement de sang veineux, en général au pli du coude. Le prélèvement doit être rapidement
traité et congelé avant le dosage. Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Il est important d'effectuer en même temps un prélèvement d'iodo-acétate afin de mesurer
simultanément le glucose.
Plusieurs prélèvements dans différentes conditions peuvent être réalisés : à jeun, après un repas
(post-prandial), après une épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale (HPO).

Valeurs normales de l'insuline dans le sang


(mUI/L X 7,17 = pmol/L)

Taux de l'insuline plasmatique à jeun et au cours d'une hyperglycémie


provoquée par voie orale.

Temps de l'épreuve Moyenne (en mUI/L)


A jeun 10
T15 35
T30 60
T60 65
T90 50
T120 35
T150 25
T189 15

Variations physiologiques
 Augmentation de l'insuline : Prise alimentaire
 Baisse de l'insuline : Deuxième partie du sommeil nocturne (taux les plus bas)

Les insulines utilisées en traitement chez les diabétiques peuvent entraîner l'apparition
d'autoanticorps anti-insuline qui sont susceptibles de perturber le dosage. Il faut alors avoir
recours au dosage de l'insuline libre ou du peptide C.

Variations pathologiques de l'insuline dans le sang


 Diabète de type I : Taux de base bas, avec glycémie élevée. Celle-ci n'augmente pas au
cours de l'HPO.
 Diabète de type II : Taux de base normal ou élevé. Il augmente peu au cours de l'HPO.
 Insulinome : Taux normal ou peu élevé malgré une glycémie basse. Augmente très
fortement (> 150 mUL/L) après injection de glucagon ou de tolbutamide.

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Œstradiol - Estradiol
L’œstradiol est une hormone stéroïdienne produite principalement par le follicule ovarien
de De Graff et le placenta. Son taux augmente juste avant l’ovulation et pendant la
grossesse.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’œstradiol ?


2. Pourquoi prescrire un dosage d’œstradiol ?
3. Comment est dosé l’œstradiol ?
4. Dosage sanguin de l’œstradiol
5. Taux d’œstradiol élevé
6. Taux d’œstradiol bas
Qu’est-ce que l’œstradiol ?
L’œstradiol est une hormone stéroïdienne secrétée principalement par le follicule ovarien de De
Graff (follicule contenant un ovule mature, prêt à être fécondé). Son taux augmente juste avant
l’ovulation et pendant la grossesse. Après l’ovulation, le taux chute jusqu’à ce que les cellules
lutéales (corps jaune qui secrète de la progestérone pour maintenir la muqueuse utérine qui doit
accueillir l’embryon lors de la nidation) deviennent actives, entraînant un second pic d’œstradiol
d’amplitude plus faible.

Les œstrogènes (l’œstradiol est l’œstrogène principal) possèdent d’autres actions métaboliques :

 Au niveau des caractères sexuels secondaires, ils entraînent la production de graisse au


niveau des fesses et des cuisses et le développement mammaire.
 Ils augmentent l’activité ostéoblastique (cellules qui synthétisent la partie non minérale
des os) et accélèrent la soudure des épiphyses osseuses.
 Ils accroissent la rétention du calcium, du phosphore, du sodium et de l’eau au niveau
rénal.
 Ils augmentent la biosynthèse des protéines : TBG, CBG, céruléoplasmine, prothrombine.

Pourquoi prescrire un dosage d’œstradiol ?


Le dosage d’œstradiol est prescrit dans le suivi d’une grossesse, dans le diagnostic
d’aménorrhée (absence de règles) et en cas de suspicion de tumeur de l’ovaire.

Comment est dosé l’œstradiol ?


L’œstradiol est dosé grâce à une prise de sang. La patiente doit préciser la date des dernières
règles ou le nombre de semaines d’aménorrhée.

Comment se préparer :

 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’œstradiol


Résultats normaux

Femme nmol / l ng / l Homme nmol / l ng / l


Avant puberté <0.13 < 35 Avant puberté < 0.13 < 35
Phase folliculaire 0.10 - 0.55 27 - 150 Adulte 0.08 - 0.18 22 - 49
Ovulation 0.35 - 2.20 95 - 600 Vieillard 0.04 - 0.18 11 - 49
Phase lutéale 0.15 - 1.10 41 - 300
Ménopause 0.04 - 0.18 11 - 49

Grossesse : les taux augmentent progressivement tout au long de la grossesse, allant de 0,4 à
11 nmol /l (soit 109 à 3000 ng /l) à 5 semaines d'aménorrhée jusque 24,5 à 110 nmol /l (soit 6700
à 30000 ng /l) au terme de la grossesse.

Variations physiologiques

Les taux d’œstradiol varient selon le sexe, l’âge, la période du cycle menstruel ou le stade de la
grossesse.

Taux d’œstradiol élevé


Un taux d’œstradiol élevé s’observe en cas de :

 grossesse ;
 tumeur ovarienne sécrétante ;
 traitement contraceptif ;
 traitement substitutif ;
 ovulation ;
 puberté précoce.

Taux d’œstradiol bas


Une diminution des taux d’œstradiol peut être le signe :

 d’une insuffisance ovarienne ;


 d’un syndrome de Stein-Leventhal (hirsutisme, ovaires polykystiques) ;
 de cycles courts (diminution de la phase lutéale) ;
 de tumeur hypophysaire.

Mis à jour le 21 avril 2017

Parathormone (PTH)
La parathormone (PTH) est une hormone secrétée par les glandes parathyroïdes, situées au
niveau du cou. Elle a pour but de maintenir un taux de calcium dans le sang suffisamment
élevé. Un taux élevé de PTH peut être le signe d’une insuffisance rénale.

Sommaire
1. Qu’est-ce que la parathormone ?
2. Pourquoi prescrire un dosage de la parathormone ?
3. Comment est dosée la parathormone ?
4. Dosage sanguin de la parathormone
5. Taux de parathormone élevé (hyperparathyroïdie)
6. Taux de parathormone bas (hypoparathyroïdie)

Qu’est-ce que la parathormone ?


La parathormone est une hormone produite par les glandes parathyroïdes, reliées à la glande
thyroïde qui se trouve au niveau du cou. Son rôle est de maintenir à un taux normal le calcium
dans le sang (calcémie).
Sa sécrétion est stimulée par la calcitonine, les catécholamines, le magnésium, le calcium. La
vitamine D diminue sa sécrétion. Elle est produite quand la calcémie baisse.

La parathormone permet donc d’augmenter la calcémie en stimulant l’absorption du calcium au


niveau intestinal et sa réabsorption par les reins. Elle favorise également la libération du calcium
par les os.

Pourquoi prescrire un dosage de la parathormone ?


Cet examen est prescrit en cas de suspicion d’hypercalcémie (taux élevé de calcium dans le sang)
ou d’hypocalcémie (taux bas de calcium dans le sang). Le dosage de la parathormone est donc
toujours couplé au dosage du calcium.

Les symptômes liés à une hypercalcémie sont la fatigue, les nausées, les douleurs d’estomac et la
soif.

Les symptômes liés à une hypocalcémie sont les crampes musculaires et les fourmillements au
niveau des doigts.

Comment est dosée la parathormone ?


La parathormone est dosée grâce à un prélèvement sanguin au niveau du pli du coude.
L’échantillon est rapidement centrifugé et congelé. Un dosage simultané de la calcémie est
nécessaire.
Comment se préparer :

 Le prélèvement se fait le matin, à jeun.


 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la parathormone


Résultats normaux

Un taux normal de parathormone est compris entre 10 et 65 ng/L.

Variations physiologiques

Le taux de parathormone peut varier pendant la journée, pour culminer vers deux heures du
matin.

Certains médicaments peuvent faire augmenter le taux de parathormone : les phosphates, les
bisphosphonates, les anti-convulsivants, les stéroïdes, l’isoniazide, le lithium et la rifampicine.

Taux de parathormone élevé (hyperparathyroïdie)


Un taux de parathormone élevé s’observe en cas :

 d’insuffisance rénale. La calcémie et la calciurie peuvent être normales.


 d’hypocalcémie provoquée par une insuffisance rénale chronique, une dialyse péritonéale
ou des tubulopathies congénitales (diabète phosphoré, acidose tubulaire, syndrome de
Toni-Debré-Fanconi) ;
 d’états carentiels (gastrectomisés, diarrhées, malabsorption) ;
 de carence en vitamine D (rachitisme, ostéomalacie).

Taux de parathormone bas (hypoparathyroïdie)


Un taux de parathormone bas s’observe en cas :

 de chirurgie au niveau de la thyroïde ;


 de syndrome de Di Georges ;
 d’hypercalcémie de la mère pendant la grossesse. La PTH est alors diminuée chez le
nouveau-né ;
 d’hypercalcémies non parathyroïdiennes. Des examens complémentaires sont dans ce cas
réalisés pour un diagnostic différentiel (en général, la calciurie est augmentée).
 de tumeur osseuse ;
 de tumeur PTHrP (peptides apparentés à la PTH) ;
 de granulomatose ;
 d’intoxication à la vitamine D ;
 d’hyperthyroïdie ;
 d’augmentation des apports calciques ;
 de prise de diurétiques thiazidiques ;
 d’immobilisation.

Mis à jour le 21 avril 2017


Dosage de la progestérone
La progestérone est une hormone produite par le corps lors du cycle menstruel. Au cours
de la grossesse, des prélèvements sont effectués afin de connaître le taux de progestérone
produit par le placenta. Elle est également explorée en cas de troubles hormonaux ou lors
de FIV (Fécondation In Vitro).

Sommaire

1. Qu'est-ce que la progestérone ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la progestérone ?
3. Comment est dosée la progestérone ?
4. Dosage sanguin de la progestérone
5. Taux de progestérone basse dans le sang
6. Taux de progestérone élevé dans le sang
7. Dosage de la progestérone en cas de fécondation in vitro (FIV)

Qu'est-ce que la progestérone ?


La progestérone est une hormone stéroïdienne qui intervient dans la préparation du corps à la
grossesse. Cette hormone sexuelle est produite à partir de la prégnénolone, sous l'action de
l'hormone lutéinisante (LH) par le corps jaune en deuxième phase du cycle menstruel, par le
corps jaune gravidique puis par le placenta au cours de la grossesse. Son rôle est de préparer
l'utérus à la nidation, puis de préparer la glande mammaire à la lactation.

Sa concentration évolue au cours du cycle menstruel : elle augmente après l’ovulation (au 14e
jour du cycle) et chute si aucune fécondation n’intervient. Elle agit sur la muqueuse utérine et
permet la survenue des règles à la fin de chaque cycle.

Chez l’homme, les glandes surrénales et les testicules produisent également de faibles quantités
de progestérone.

Pourquoi prescrire un dosage de la progestérone ?


Chez la femme, le dosage de la progestérone en cours de grossesse permet de refléter l'activité
placentaire.
 Lors des premières semaines de la grossesse, il permettra de s’assurer de sa bonne
évolution (le taux doit rester stable)

En dehors de ce cadre, la progestérone sera dosée dans l'exploration de troubles hormonaux,


notamment lors de la ménopause ou pour diagnostiquer une grossesse extra-utérine.

 Un dosage entre le 20e et le 23e jour du cycle menstruel permettra de s’assurer que le
corps jaune produit des quantités normales de progestérone, indispensables à
l’implantation d’une grossesse. Ce dosage intervient notamment en cas de fausses
couches à répétition.
 En combinaison avec le dosage de l’hCG, il permet de diagnostiquer une grossesse extra-
utérine, la progestérone étant alors anormalement basse

Elle est également utile dans le cadre d’une procréation médicalement assistée, car c’est un
marqueur de l’ovulation.

 Afin de vérifier l’efficacité d’une induction d’ovulation ;


 En cas fécondation in vitro et transfert d’embryon, ou pour programmer les inséminations
intra-utérines. C’est un marqueur de l’ovulation.

Comment est dosée la progestérone ?


L’analyse se fait à partir d’une prise de sang. Le prélèvement se fait à partir de sang veineux, en
général au pli du coude. Il n'est pas nécessaire d'être à jeun. Lors du dosage, il est indispensable
de préciser l'âge et la date des dernières règles, et le nombre de semaines d'aménorrhée en cas de
grossesse.

Dosage sanguin de la progestérone


Le dosage sanguin de progestérone est donc le plus souvent prescrit pour le suivi de la grossesse,
pour évaluer de possibles troubles hormonaux et dans le cadre d’une procréation médicalement
assistée.

Valeurs normales de la progestérone

nmol / l µg / l
Avant la puberté < 0.78 nmol/L < 0.25 µg / l
Homme 0.47 - 1.57 nmol/L 0.15 - 0.50 µg / l
Femme : Phase folliculaire 0.47 - 7.85 nmol/L 0.15 - 2.50 µg / l
Pic préovulatoire 1.57 - 17.1 nmol/L 0.50 - 4.50 µg / l
Phase lutéale 17.2 - 85.0 nmol/L 5.50 - 27.00 µg / l
Ménopause < 1.57 nmol/L <0.50 µg / l

Variations physiologiques

Au cours de la grossesse, les valeurs augmentent progressivement de 34 à 132 nmol/l (soit 11 à


42 µg /l) à 5 semaines d'aménorrhée, jusque 267 à 700 nmol /l (soit 85 à 225 µg /l) à terme.
Taux de progestérone basse dans le sang
Interprétation et diagnostic possible

Le taux sanguin de progestérone peut diminuer en cas de :

 Insuffisance lutéale responsable d'avortements à répétition ou de stérilité : taux bas


vérifiés au cours de plusieurs cycles successifs (cycle anovulatoire, anomalie de la phase
lutéale avec LH et FSH diminuées, cycles courts avec taux d’estradiol et de FSH
diminués).
 On peut alors retrouver une étiologie comme suit :
 Insuffisance de sécrétion de FSH
 Insuffisance ovarienne
 Hyperandrogénie
 Hyperprolactinémie
 Déficit en enzymes du métabolisme des hormones stéroïdes (maladies héréditaires rares)
(17 a -hydroxylase, 20-22 desmolase)

Taux de progestérone élevé dans le sang


Interprétation et diagnostic possibles

La progestérone est très élevée en cas de :

 Grossesse ;
 induction d'ovulation ;
 Certaines tumeurs ovariennes (hormono-secrétantes) ;
 Certaines tumeurs surrénaliennes ;
 Certains déficits congénitaux.

Dosage de la progestérone en cas de fécondation in vitro


(FIV)
Le dosage est demandé en cas de FIV. Un taux de progestérone élevé (>1 µg/l) comporte un
pronostic favorable. A l'inverse, si 6 à 7 heures après une injection ovulante d' HCG le taux de
progestérone ne dépasse pas 1 µg / l, le pronostic sera défavorable.

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin ou votre
gynécologie pourra les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.

Mis à jour le 14 mars 2017

Dosage de la prolactine
La prolactine est une hormone secrétée par la partie antérieure de l'hypophyse. Ses rôles
sont multiples, elle intervient dans la lactation, la reproduction, la croissance, l'immunité et
le comportement. En dehors de la grossesse et de l’allaitement, une production excessive
peut avoir une origine pathologique.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la prolactine ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de prolactine ?
3. Comment est dosée la prolactine ?
4. Dosage sanguin de la prolactine
5. Taux de prolactine élevé
6. Taux de prolactine bas

Qu’est-ce que la prolactine ?


La prolactine est une hormone sécrétée par l'antéhypophyse qui permet principalement le
déclenchement et le maintien de la lactation après l’accouchement. Son taux augmente chez la
femme pendant la grossesse et dans les semaines qui suivent l’accouchement en cas
d’allaitement. Elle bloque l’ovulation quand la mère nourrit son bébé au sein durant la journée.
Si la femme allaite, son taux restera élevé, les tétées stimulant sa sécrétion par l’hypophyse. Si la
femme n’allaite pas, son taux revient à la normale rapidement.

Elle agit également sur la sécrétion de progestérone chez la femme, et de testostérone chez
l'homme.

Sa sécrétion est principalement régulée par la dopamine. En dehors de la grossesse, elle est
présente en faible quantité chez l’homme et la femme.

Pourquoi prescrire un dosage de prolactine ?


Son dosage est indiqué lorsque le médecin soupçonne un taux trop élevé de
prolactine (hyperprolactinémie), plus rarement une diminution.

Plusieurs cas sont relatifs au système reproducteur : notamment en cas de troubles du cycle
menstruel, en cas d’aménorrhée, d’infertilité chez la femme ; d’infertilité, de troubles de
l’érection, de baisse de la libido, d’un hypogonadisme chez l’homme.
On la dosera également en cas de galactorrhée (production de lait par les glandes mammaires à
distance d’un accouchement), d’absence de montée de lait, des troubles visuels associés à des
maux de tête, d’une gynécomastie chez l’homme (développement des seins).

Cet examen est également utile dans le cadre de certains adénomes, en particulier un adénome à
prolactine (tumeurs bénignes de l'hypophyse qui produisent de la prolactine) pour surveiller la
croissance de la tumeur et sa réponse au traitement. Des dosages réguliers peuvent également
être prescrits pour évaluer le rythme de sécrétion de la prolactine.

En cas d’hypopituitarisme (atteinte de l’hypophyse qui porte à la fois sur plusieurs hormones), le
dosage de la prolactine peut être associé aux dosages d’autres hormones hypophysaires (GH,
TSH, FSH, LH, ACTH).

Enfin, ce dosage peut être indiqué pour évaluer la production de dopamine, le neuromédiateur
qui contrôle la production de prolactine, en particulier avec certains médicaments.

Ce dosage est un examen largement prescrit.

Comment est dosée la prolactine ?


L’analyse de la prolactine est basée sur une analyse de sang. Le prélèvement de sang veineux se
fait en général au pli du coude, le matin et à jeun. La prise de sang sera effectuée après
20 minutes de repos en position allongée après la pose d'un cathéter (système de prélèvement).
Le recueil sanguin devra être fait en début de cycle chez la femme.

Le prélèvement ne devra pas être réalisé juste après un repas. Il est conseillé d’éviter le stress et
un exercice physique trop important avant le prélèvement.

Vous devrez préciser votre âge et la date de vos dernières règles et le nombre de semaines
d'aménorrhée en cas de grossesse. D’éventuels traitements en cours devront également être
signalés.

Dosage sanguin de la prolactine


Résultats normaux

Les valeurs de référence changent avec le sexe et l’âge.

En µg/l En mU/l
Homme 2 - 15 µg /l soit 60 - 450 mU /l
Femme avant
3 - 20 µg /l soit 90 - 600 mU /l
ménopause
Femme après
2 - 15 µg /l soit 60 - 450 mU /l
ménopause
Les taux augmentent régulièrement jusque 200 µg /l (6000 mU /l) puis
Grossesse
restent élevés pendant l'allaitement.

Variations physiologiques
Le taux de prolactine varie au cours de la journée. Le pic a lieu au cours du sommeil (0 à 7
heures). On constate également un pic post-prandial (après le repas). La sécrétion est pulsatile
toutes les 20 minutes. Le stress, l’exercice physique, l’hypoglycémie ou même la crainte de la
prise de sang peuvent provoquer des augmentations de la prolactine.

Lors de la grossesse et de l’allaitement, le taux de prolactine augmente. Une stimulation du


mamelon suffira alors pour augmenter a prolactine.

Enfin, de nombreux médicaments modifient le taux de prolactine.

Taux de prolactine élevé


Interprétation

En dehors de la grossesse, la principale cause d’hyperprolactinémie est l’adénome à prolactine,


une tumeur de l'hypophyse le plus souvent bénigne, plus fréquente chez la femme. Lorsque la
tumeur atteint une taille importante, elle peut néanmoins comprimer le nerf optique, être à
l’origine de maux de tête et de troubles visuels. La compression suscitée peut également affecter
la sécrétion des autres hormones hypophysaires. Ces adénomes sont généralement traités par des
médicaments agissant sur la dopamine (bromocriptine ou cabergoline). En cas d’absence de
réponse au traitement ou si la tumeur est trop importante, une chirurgie est nécessaire (elle
nécessitera un neurochirurgien expérimenté).

Chez la femme, l’hyperprolactinémie peut provoquer une infertilité, des irrégularités


menstruelles et une altération de la libido. Chez l’homme et la femme, cet excès de prolactine
peut entraîner une altération progressive des fonctions sexuelles et de la libido.

Diagnostics possibles

Une hyperprolactinémie peut renvoyer à plusieurs causes possibles :

 Adénome à prolactine (tumeur hypophysaire), avec des taux élevés en rapport avec la
taille de l’adénome et le nombre de cellules sécrétantes. Chez l’homme, l’élévation de la
prolactine est généralement accompagné d’une testostérone basse, d’une gynécomastie et
d’une impuissance ;
 Syndrome de Chiari-Frommel : persistance d'une aménorrhée et galactorrhée en suite de
couches. En l’absence de traitement, cela évolue vers un adénome dans 10 % des cas ;
 Troubles endocriniens : acromégalie, hypothyroïdie primitive, syndrome de Cushing,
lésion hypothalamique
 Insuffisance rénale (diminution de a clairance) ou hépatique importante (cirrhose)
 Dystrophie ovarienne
 Anorexie mentale
 Origine iatrogène (liée à la prise de certains médicaments) : neuroleptiques,
antidépresseurs, analgésiques, anxiolytiques, antihypertenseurs, antiépileptiques,
antimigraineux, hypnotiques, antiulcéreux, antiparkinsoniens, antitussif, antigoutteux,
substituts (méthadone, subutex)…

En cas d’hyperprolactinémie, d’autres examens peuvent être prescrits : des examens


radiologiques (radiologie, scanner, irm pour mesurer l’hypophyse et localiser une tumeur), de
tests biologiques (tests de stimulation : test à la TRH, test au métoclopramide, test au sulpiride ;
test de freinage : test au parlodel, test à la lévodopa), dosage de la testostérone, de FSH et LH
(pour évaluer la fertilité), un examen oculaire pour évaluer les troubles visuels).

Taux de prolactine bas


Interprétation et diagnostics possibles

Des taux de prolactine bas sont peu fréquents, ils peuvent résulter d’un hypopiuitarisme (qui est
une altération de la production des hormones de l’hypophyse) ou de la prise de médicaments
dopaminergiques : lévodopa, bromocriptine, piribédil, digydroergocryptine, corticostéroïdes…

Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.

Mis à jour le 14 mars 2017

Testostérone
La testostérone est l’hormone androgène la plus importante de l’organisme. Elle provoque
l’apparition des caractères sexuels masculins comme par exemple la pilosité. Son
augmentation peut être le signe d’une hyperthyroïdie chez l’homme ou d’une tumeur
ovarienne chez la femme.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la testostérone ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la testostérone ?
3. Comment est dosée la testostérone ?
4. Dosage sanguin de la testostérone (testostéronémie)
5. Taux de testostérone élevé (hypertestostéronémie)
6. Taux de testostérone bas (hypostestostéronémie)

Qu’est-ce que la testostérone ?


La testostérone est l’hormone androgène la plus puissante.
Chez l’homme, elle est produite essentiellement par les cellules de Leydig situés dans les
testicules. Une faible partie est produite par les glandes surrénales (situées au-dessus de chacun
des deux reins).

Chez la femme, elle est synthétisée par les glandes surrénales et dans l’ovaire.

La testostérone contrôle la spermatogenèse, favorise le développement des muscles à la puberté,


intervient dans la production des cellules sanguines et le processus de libido, et protège contre
l’ostéoporose.

Pourquoi prescrire un dosage de la testostérone ?


Chez l’homme

Un dosage de la testostérone peut être prescrit chez l’homme si un dysfonctionnement des


glandes sexuelles est suspecté (insuffisance testiculaire).

Chez la femme

Un dosage de la testostérone peut être demandé chez la femme si elle présente une pilosité
excessive à des endroits qui ne sont habituellement pas poilus. C’est ce qu’on appelle
l’hirsutisme.

Comment est dosée la testostérone ?


La testostérone est dosée grâce à un prélèvement sanguin, effectué au pli du coude.

Comment se préparer :

 Le prélèvement se fait à jeun, le matin, en dehors de toute prise d’androgènes ou d’anti-


androgènes, en dehors de tout effort physique et à distance d’un acte chirurgical ou d’un
repos prolongé.
 Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de la testostérone (testostéronémie)


Résultats normaux

Homme nmol/l µg/l


1-10 ans < 0.70 < 0.20
10-20 ans 1.70 - 17.50 0.50 - 5.00
20-45 ans 10 - 30 3.00 - 8.50
40-60 ans 7 - 28 2-8
60-75 ans 3.5 - 17.5 1 - 5
> 75 ans 0.40 - 9.00 0.15 - 2.50
Femme nmol/l µg/l
1-10 ans < 0.50 < 0.15
10-20 ans 0.50 - 3.10 0.15 - 0.90
20-45 ans 0.50 - 3.10 0.15 - 0.90
45-60 ans 0.50 - 2.80 0.15 - 0.80
> 60 ans 0.30 - 1.70 0.10 - 0.50

Variations physiologiques

Le taux de testostérone varie en fonction du sexe, de l’âge et du stade pubertaire.

Chez l’homme

 Chez le nouveau-né, le taux de testostérone est élevé, diminue dans les jours qui suivent
la naissance, puis est à nouveau plus élevé jusqu’à l’âge de 3 mois.
 A la puberté, les taux augmentent pour être au maximum chez l’adulte.
 Chez l’adulte, les taux sont deux fois plus élevés le matin que le soir.
 Chez les personnes âgées, le taux de testostérone est plus bas.

L’effort physique continu entraîne une diminution de la testostérone.

Chez la femme

 Dans l’enfance, les variations sont identiques à celles du garçon.


 A la puberté, les taux augmentent jusqu’aux taux adultes.
 Chez l’adulte, les valeurs sont plus élevées le matin en raison de la sécrétion
surrénalienne.
 Au cours du cycle menstruel, les valeurs sont sensiblement plus élevées en période pré-
ovulatoire.
 Après la ménopause, les taux diminuent en raison d’une élévation des taux de
gonadotrophines.

Taux de testostérone élevé (hypertestostéronémie)


Chez l’enfant

Chez l’enfant, la testostéronémie est élevée en cas de :

 précocité pubertaire. Cela se manifeste par un développement avant l’âge de 10 ans chez
le garçon, des caractères sexuels secondaires, associé à celui des testicules.
 pseudopuberté précoce. Elle se manifeste par un développement des caractères sexuels
secondaires chez le garçon lié à une production anormale d’androgènes surrénaliens
(hyperplasie congénitale des surrénales, cushing, tumeur).
 pseudohermaphrodisme féminin. Il se caractérise par une hyperandrogénie chez la fille
avec ambiguïté sexuelle à la naissance.

Chez l’homme

Chez l’homme, une hypertestostéronémie est retrouvée en cas :


 de syndrome des testicules féminisants (insensibilité périphérique aux androgènes avec
augmentation de la LH).
 d’administration de testostérone exogène ou de gonadotrophines.
 d’hyperthyroïdie.

Chez la femme

Chez la femme, une hypertestostéronémie est retrouvée en cas :

 d’hirsutisme idiopathique avec augmentation de DHT et de testostérone.


 de dystrophie ovarienne polykystique.
 de tumeur ovarienne virilisante.

Taux de testostérone bas (hypostestostéronémie)


Chez l’enfant

Chez l’enfant, la testostéronémie est basse en cas :

 de retard pubertaire : on l’observe chez le garçon au cours du syndrome de Klinefelter,


d’une anorchidie, d’une insuffisance gonadotrope ou d’un syndrome de résistance aux
androgènes.

Chez l’homme

Chez l’homme, une hypotestostéronémie est retrouvée en cas :

 d’hypogonadisme hypogonadotrope. Dans ce cas, la testostéronémie, la FSH et la LH


sont diminuées à cause d’une atteinte hypothalamo-hypophysaire. Cette atteinte peut être
liée à une lésion intracrânienne (séquelle de méningite, tumeur, traumatisme, sarcoïdose)
ou d’une tumeur supra-sellaire (craniopharyngiome, gliome). Cet hypogonadisme peut
aussi être d’origine hypophysaire provoqué par un déficit en FSH et en LH (syndrome de
Kallmann de Morsier, syndrome de Prader Willi, hyperprolactinémie liée à un adénome).
D’autres pathologies peuvent être associées (anomalies d’ACTH, de GH,
hémochromatose, thalassémie).
 d’hypogonadisme hypergonadotrope. Dans ce cas, on observe une élévation des taux de
FSH et LH. Ce manque de production de testostérone par les cellules de Leydig peut être
lié à un syndrome de Klinefelter, une orchite, de lésion traumatique, de chimiothérapie ou
d’irradiation.
 d’administration d’œstrogènes et d’antiandrogènes.
 d’administration d’analogues de la LHRH au cours du traitement du cancer.

Mis à jour le 18 avril 2017

Thyréostimuline ou TSH
La TSH ou thyréostimuline est une hormone produite par la partie antérieure de
l'hypophyse (une glande située à la base du crâne). Elle intervient dans la boucle d'une
série d'hormones qui régulent le niveau de sécrétion des hormones thyroïdiennes (T3 et T4)
par la glande thyroïde (située à la face antérieure du cou), en fonction des besoins
corporels. Le dosage de la TSH se fait en général dans le cadre d'une exploration
biologique à la recherche d'altérations de la fonction thyroïdienne
( hypothyroïdie, hyperthyroïdie ou autres dysthyroïdies comme les goitres ou les cancers de
la thyroïde), ou encore pour surveiller la réponse au traitement d'une de ces maladies.

Sommaire

1. Qu'est-ce que la TSH ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de a TSH ?
3. Comment se déroule le dosage de la TSH ?
4. Dosage sanguin de la TSH
5. Valeurs normales de TSH
6. Variations physiologiques de la TSH
7. Taux de TSH basse
8. Taux de TSH élevé
9. Comment prendre soin de sa thyroïde ?

Qu'est-ce que la TSH ?


La thyréostimuline est une glycoprotéine de l'hypophyse dont le rôle est de stimuler la sécrétion
des hormones thyroïdiennes en agissant sur les cellules de la glande thyroïde. La production de
cette hormone est soumise à une régulation qui fait intervenir différents facteurs dont une autre
hormone, la TRH (Thyrotropin Releasing Factor) ainsi que les hormones thyroïdiennes elles-
mêmes (T3 et T4).
Ces hormones thyroïdiennes ont un rôle de chef d’orchestre de l’organisme : régulant de
nombreuses fonctions de base (digestion, température, fatigue, fertilité…). Un niveau élevé de
TSH va entraîner une production excessive d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie), un
niveau bas de TSH va entraîner une production insuffisance d’hormones thyroïdiennes
(hypothyroïdie).

Pourquoi prescrire un dosage de a TSH ?


On comprend qu’un dosage de la THS est un très bon indicateur pour détecter une maladie
thyroïdienne. Il permettra de diagnostiquer une hyper ou une hypothyroïdie, de préciser la cause
du dysfonctionnement thyroïdien et de surveiller une maladie thyroïdienne et l’efficacité du
traitement.

Le dosage de la TSH peut donc être effectué face à des symptômes pouvant évoquer un
problème au niveau de la thyroïde :

 Des symptômes variés évoquant un problème thyroïdien (sécheresse cutanée, frilosité,


fatigue, crampe, manque d’énergie, insomnie, anxiété, état dépressif…)
 Les personnes avec un goitre ;
 Les personnes atteintes d’une maladie auto-immune (diabète de type 1, polyarthrite
rhumatoïde) ;
 Les patients traités avec des médicaments pouvant causer un dérèglement de la thyroïde
(interféron, carbonate de lithium…)
 Lors d’un bilan pour les femmes de plus de 50 ans ;
 Lors d’un bilan intial pour les patients atteints de dyslipidémie ou d’hypertension
artérielle ;
 En cas d’antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes.

En plus de ce dosage, un dosage de la T4 libre peut être demandé en cas de niveau de TSH
anormal.

Comment se déroule le dosage de la TSH ?


Le prélèvement se fait à partir de sang veineux (en général au pli du coude). Il doit être réalisé de
préférence le matin, en évitant le stress avant le prélèvement. Signaler d'éventuels traitements en
cours. Le patient doit être à jeun et devra penser à signaler s’il est actuellement sous traitements.
Certains médicaments peuvent modifier les concentrations de TSH dans le sang : les anti-
thyroïdiens de synthèse (Neomercazole ®), les hormones thyroïdiennes substitutives (L-thyrxine,
Levothyrox ®…), certains médicaments pour le cœur (amiodarone), le lithium, l'interféron, les
corticoïdes à forte doses et la dopamine.

L’analyse est souvent faite à plusieurs reprises : toutes les 6 à 8 semaines.

Dosage sanguin de la TSH


Son dosage par des méthodes ultrasensibles ("TSH ultrasensible" ou "TSH-US"), associé à celui
des hormones T3 et T4, permet d'étudier les hyper et hypothyroïdies. Cela permet de dépister des
TSH très basses, et évite la réalisation de tests de stimulation. Ce dosage permet également de
suivre le traitement des dysthyroïdies (en particulier des hyperthyroïdies).

Valeurs normales de TSH


Sa valeur s’exprime en millième d'unité internationale par litre de sang (mUI/L). Elles varient
selon la technique utilisée. A titre indicatif, elles sont comprises entre 0,2 et 4 mUI/l.

Le taux sanguin de thyréostimuline est considéré comme normal chez les hommes, les femmes et
les enfants, lorsqu’il se situe se situe entre 0.15 - 4.9 µU/ml (TSH ultrasensible)

Attention, ces valeurs peuvent varier en fonction de la technique utilisée par le laboratoire
d'analyses médicales. Elles sont précisées à côté des résultats.

Variations physiologiques de la TSH


Les valeurs normales varient d’un individu à l’autre et peuvent être affectée par de nombreux
facteurs dont l’âge, le sexe et la génétique.

 Les variations liées à l'âge. Ainsi, son taux est très élevé 30 minutes après la naissance
(80 µU/ml) puis redescend dans les 5 premiers jours de la vie. Cela permet le dépistage
systématique chez les nouveau-nés de l'hypothyroïdie congénitale (Test de Guthrie).
Chez les personnes âgées, la TSH tend à augmenter (particulièrement chez les femmes).
 De nombreux médicaments peuvent interférer avec les résultats du dosage :
corticoïdes, sérotoninergiques, dopaminergiques, opiacés, somatostatine, somatotrophine,
métoclopramide, sulpiride, noradrénaline.
 Un niveau de TSH élevé est retrouvé au cours des premiers mois de grossesse. La
grossesse fait également varier le taux de TSH (celui-ci doit être compris entre 0,4 et
2,5 mUI/L au premier trimestre de la grossesse et s’élève ensuite).

Le niveau d'alerte des TSH va donc varier selon les individus. Il est souvent associé au dosage
d’autres hormones thyroïdiennes (T3L, T4L) et la réalisation d'une échographie de la thyroïde,
ainsi que la présence ou non de symptômes associés.

Taux de TSH basse


Lorsque la TSH est basse (TSH < 0.5mUI/L), cela signifie que la thyroïde fabrique trop
d’hormones. Ce trop-plein freine alors la production de TSH. On parle alors d’hyperthyroïdie.
L’organisme est mis en sur-régime avec les troubles cliniques associés : insomnie, troubles de la
concentration, accélération du transit intestinal (diarrhée chronique), insensibilité au froid…

Diagnostics possibles

En fonction du dosage des autres hormones thyroïdiennes, on distinguera :

 TSH basse, FT3 et FT4 élevée : l’hyperthoïdie est confirmée avec plusieurs causes
possibles : maladie de Graves-Basedow, hypothyroïdie secondaire (l’hypophyse ne
produit pas assez de TSH), un excès d’iode causé par des médicaments ou des nodules
thyroïdiens. Elle est accompagnée de symptômes caractéristiques : amaigrissement,
bouffées de chaleur, agitation, palpitations…
 TSH basse, FT3 et FT4 normale : on parle d’hyperthyroïdie infraclinique ou lors d’un
traitement débutant (avec FT3 et FT4 normales) ;
 TSH basse avec FT3 et FT4 basse. Cette situation peut se rencontrer en cas de goitre
euthyroïdien, de dépression endogène, d’un début de grossesse.

Le traitement sera fonction de la cause et du taux de TSH. Il aura pour but de rétablir un
fonctionnement normal de la thyroïde.

Taux de TSH élevé


Un TSH élevé (> 5 mUI/L) démontre que la thyroïde ne fonctionne pas assez. On parle alors
d’hypothyroïdie dont les principaux signes sont une fatigue intense, une frilosité, des crampes,
une constipation… Elle peut être due à une maladie de la thyroïde, une tumeur de
l’antéhypophyse ou en cas d’insensibilité de l’hypophyse aux hormones thyroïdiennes.

Diagnostic possibles

Une TSH sera modérément élevée pour une valeur allant de 5 à 10 mUI/L. Elle sera élevée pour
une valeur dépassant les 10 mUI/L.

 TSH élevée avec FT3 et FT4 basse ou normale : On parle alors d’une insuffisance de la
glande thyroïde, une hypothyroïdie. Les FT3 et FT4 sont normales en cas
d’’hypothyroïdie infra clinique ou lors d’un traitement débutant. Les causes d’une
hypothyroïdie sont nombreuses :
 TSH élevée avec FT3 et FT4 élevés : On peut suspecter une tumeur de l'antéhypophyse
ou une insensibilité de l'hypophyse aux hormones thyroïdiennes ou un adénome
thyréotrope.
o thyroïdite d’Hashimoto, une maladie auto-immune en cause le plus souvent
o tumeur hypophysaire (rare)
o prise de médicaments (amiodarone, lithium, tamoxifène, etc.)
o mauvais dosage des médicaments de remplacement thyroïdien

Attention, l'interprétation des variations des taux de "TSH us" peut nécessiter d'autres examens
complémentaires, en plus du dosage des hormones thyroïdiennes (T3L, T4L). La réalisation
d'une échographie de la thyroïde.
Au cours des traitements de l’hypothyroïdie (administration d’hormones thyroïdiennes
substitutives) ou de l’hyperthyroïdie (administration d’anti-thyroïdiens de synthèse), des taux de
TSH élevés perdurant après 4 semaines doivent conduire à réviser les doses administrées.

Comme pour la plupart des analyses, les résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic et
seul votre médecin pourra savoir s’ils doivent donner lieu à d’autres examens complémentaires
ou à un traitement.

Comment prendre soin de sa thyroïde ?


Pour prendre soin de sa thyroïde, il faut faire attention à son alimentation, éviter de fumer,
chasser le stress et être attentif à cette petite glande lors de certaines périodes de la vie.

L’alimentation

Les hormones produites par la glande thyroïde ont un rôle important dans le fonctionnement, le
développement et la régulation des principales fonctions de l'organisme. L'iode (naturellement
présente dans les poissons et les laitages) fait partie des oligo-éléments indispensables à la
synthèse de ces hormones. Ainsi, l'alimentation est un des facteurs essentiels du bon
fonctionnement de notre thyroïde.

Certaines périodes à risque

Certaines périodes de la vie sont également plus à risque :

A l'adolescence, les hormones sont indispensables à la croissance et à la maturation sexuelle.


Certains signes peuvent alerter sur un dysfonctionnement de la glande thyroïde avec
hyperthyroïdie : agitation extrême, diminution de l'attention, prise de poids paradoxale,
gonflement de la base du cou (goitre)… Par ailleurs les adolescents sont également plus exposés
au risque d’hypothyroïdie à cause d’une carence en iode liée à une alimentation peu variée et
pauvre en iode.

Chez la femme enceinte, la surveillance doit être accrue, car les dysfonctionnements de la
thyroïde sont plus fréquents pendant la grossesse. En effet, les hormones thyroïdiennes
maternelles sont essentielles au développement neurologique et psychomoteur du foetus. Dans la
période post-natale, les maladies thyroïdiennes peuvent aussi apparaître chez la maman.

Les "seniors" connaissent plus fréquemment des hypothyroïdies dues à la diminution de


production d'hormones par la glande vieillissante. La thyroïde est donc à surveiller de plus près
dès 50 ans.

Le tabagisme

Le mode de vie et ses habitudes ont aussi un rôle à jouer dans les problèmes thyroïdiens. Le
tabac et le stress ont une influence sur la glande thyroïde. Le tabagisme affecte la thyroïde en
augmentant le risque de goitre et de maladie de Basedow, une maladie auto-immune qui
provoque la production en masse d'anticorps contre sa propre thyroïde.

Le stress
Le stress a également une influence sur notre système immunitaire. Là encore, la cessation ou
diminution forte des épisodes de stress permet de faire arrêter la production d'anticorps.

Mis à jour le 08 mars 2017

Thyroglobuline
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement sera réalisé de
préférence le matin. Eviter le stress avant le prélèvement.
Signaler d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
La thyroglobuline est une protéine produite par la glande thyroïde. Son role est de capter les
iodures (I -) pour permettre ensuite la fabrication des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Elle
reflète l'état de fonctionnement de la thyroïde et permet le suivi des tumeurs opérées.

Il faudra rechercher la présence d'anticorps anti-thyroglobuline (assez fréquents) car ils peuvent
interférer dans le dosage.

Valeurs normales
 5 - 25 µg /l

Variations pathologiques
 Diminution :
Athyréose congénitale
Hyperthyroïdie iatrogène liée à la prise de certains médicaments iodés
 Augmentation :
Hyperplasie de la thyroïde (goître)
Thyroïdites subaiguës
Maladie de Basedow Cancer thyroïdien Récidive de cancer traité ou métastases

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017


Thyroxine = Tétra-iodothyronine =T4 et
Thyroxine libre = FT4
La thyroxine (T4) et la thyroxine libre (FT4) représentent plus de 80 % des hormones
produites par la thyroïde. Elles interviennent dans le fonctionnement de nombreux organes
vitaux. Leur dosage permet d’identifier un dysfonctionnement de la thyroïde, le plus
souvent une hyper ou hypothyroïdie.

Sommaire

1. Qu’est-ce que la Thyroxine = Tétra-iodothyronine (T4) et la Thyroxine libre (FT4) ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de la T4 et FT4 ?
3. Comment est dosée la T4 et FT4 ?
4. Dosage sanguin de la T4 totale et libre (FT4)
5. Taux élevé de T4 totale et FT4
6. Taux faible de T4 totale et T4 libre (FT4)
7. Comment prendre soin de sa thyroïde ?

Qu’est-ce que la Thyroxine = Tétra-iodothyronine (T4) et la


Thyroxine libre (FT4) ?
Située à la base du cou devant la trachée, la thyroïde produit des hormones essentielles au bon
fonctionnement de nombreux organes vitaux, à tous les âges de la vie : régulation du
métabolisme, synthèse de protéines, fonctions rénales, cardiovasculaires, cérébrales…

Deux types d’hormones sont ainsi produites : la T3 (triiodothyronine), produite en petite


quantité, et la T4 (thyroxine), son précurseur inactif qui sera transformé en fonction des besoins.
Cette sécrétion dépend d'une troisième hormone, la TSH (thyréostimuline), libérée par
l'hypophyse. Lorsque les taux de T3 et T4 diminuent (hypothyroïdie), l'hypophyse sécrète
davantage de TSH pour stimuler leur libération. Inversement, lorsque les taux de T3, T4
s'élèvent, la sécrétion de TSH diminue. Mais parfois, ce chef d'orchestre déraille, donnant un
rythme trop rapide ou trop lent à l'organisme.
Pourquoi prescrire un dosage de la T4 et FT4 ?
Plus de 80 % des hormones produites par la thyroïde se fait sous le forme de T4, le reste en T3.
Mais seule une faible fraction de ces hormones sont circulantes (libre ou non liée) : 0,03 % de la
T4 et 0,3 % de la T3. C’est cette fraction libre (FT4 et FT3) qui est biologiquement active et qui
de fait a une grande importance diagnostique. Le dosage de ces hormones permet de déterminer
si la fonction thyroïdienne est normale. Il permet ainsi d’aider à diagnostiquer une hypo ou une
hyperthyroïdie.

Il est ainsi utile devant toute suspicion de dysfonctionnement thyroïdien :

 Des symptômes variés évoquant un problème thyroïdien (sécheresse cutanée, frilosité,


fatigue, crampe, manque d’énergie, insomnie, anxiété, état dépressif…)
 Les personnes avec un goitre ;
 Les personnes atteintes d’une maladie auto-immune (diabète de type 1, polyarthrite
rhumatoïde) ;
 Les patients traités avec des médicaments pouvant causer un dérèglement de la thyroïde
(interféron, carbonate de lithium…)
 Lors d’un bilan pour les femmes de plus de 50 ans ;
 Lors d’un bilan initial pour les patients atteints de dyslipidémie ou d’hypertension
artérielle ;
 En cas d’antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes.

Plus globalement, votre médecin vous prescrira un bilan thyroïdien qui comprend le dosage de
l’hormone T4 libre et une évaluation de la TSH.

Comment est dosée la T4 et FT4 ?


Le dosage de la FT4 nécessite un prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le
prélèvement sera réalisé de préférence le matin avant 10h. Le résultat est normalement
disponible dans les 72 heures.

Comment se préparer ?

Il est conseillé d’éviter le stress avant le prélèvement et de signaler une possible grossesse,
d'éventuels traitements en cours, notamment des hormones thyroïdiennes ou des corticoïdes.

En cas de nouveau dosage pour comparer les résultats, il est conseillé d’effectuer la mesure dans
le même laboratoire et d’effectuer le prélèvement à la même heure et dans les mêmes conditions.

Dosage sanguin de la T4 totale et libre (FT4)


La valeur normale du taux de T4 est très importante chez un nouveau-né, avant de diminuer de
manière régulière au cours de la vie. La valeur normale du taux sanguin de FT4 est, elle,
comprise entre 8,6 et 25 pmol/l.

Résultats normaux

T4 totale : taux très élevés chez le nouveau-né, qui diminuent progressivement.

T4 Totale En nmol/l En µg/l


< 1 semaine 120 - 210 nmol /l 93 - 163
7 jours à 5 mois 110 - 180 nmol /l 86 - 140 µg /l
6 mois à 4 ans 100 - 160 nmol /l 78 - 125 µg /l
5 - 20 ans 90 - 150 nmol /l 70 - 117 µg /l
20 - 65 ans 80 - 140 nmol /l 62 - 110 µg /l
> 65 ans 70 - 130 nmol /l 54 - 100 µg /l

T4 libre (FT4) : 8.6 - 25 pmol /l soit : 6.7 - 20 ng /l

Variations physiologiques

Les résultats varient donc en fonction de l’âge. Ils peuvent également varier d’un laboratoire à
l’autre en fonction des appareils de mesure utilisés.

Certains médicaments peuvent interférer dans le dosage : traitement par la thyroxine,


amiodarone, oestro-progestatifs, héparine, corticoïdes, anti-inflammatoires non stéroïdiens,
salicylés, hydantoïnes, barbituriques.

Taux élevé de T4 totale et FT4


Interprétation

Les taux de T4 et FT4 augmentent en cas d’hyperthyroïdie, les surcharges en thyroxine, certains
traitements comme l’amiodarone.
Diagnostics possibles

Les diagnostics possibles sont :

 Hyperthyroïdie
 Surcharge iodée
 Anticorps anti-T4 sans hyperthyroïdie (augmente FT4)
 Augmentation de la TBG (Thyroxin Binding Globulin, protéine de transport des
hormones thyroïdiennes).

L’origine la plus fréquent chez un adulte jeune est la maladie de Basedow. Chez une personne
plus âgée, un nodule toxique ou un goitre multinodulaire peut être évoqué, en particulier sur
l’apport iodé est pauvre. En cas de thyroïdite, la destruction cellulaire peut entraîner un relargage
d’hormones thyroïdiennes (10 % des hyperthyroïdies).

Taux faible de T4 totale et T4 libre (FT4)


Interprétation

Un taux faible de T4 et FT4 peuvent aider à poser un diagnostic d’hypothyroïdie, de carences en


iode ou d’atteinte extra-thyroïdienne. L’hypothyroïdie touche plus fréquemment les femmes et
les personnes âgées, celles qui ont des antécédents personnels ou familiaux de maladie de la
thyroïde ou de maladie auto-immune (diabète de type 1, maladie cœliaque…). La grossesse peut
également causer une affection auto-immune transitoire de la glande thyroïde et survenir dans
l’année suivant l’accouchement. Elle dure alors dans ce cas entre 6 et 12 mois.

Diagnostic possibles

Les diagnostics possibles sont :

 Hypothyroïdies
 Carences en iode
 Atteinte grave extra-thyroïdienne (diminue FT4)
 Diminution de la TBG

Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.

Comment prendre soin de sa thyroïde ?


Pour prendre soin de sa thyroïde, il faut faire attention à son alimentation, ne pas fumer, chasser
le stress et être vigilant à certaines périodes de la vie.

L’alimentation

Les hormones produites par la glande thyroïde ont un rôle important dans le fonctionnement, le
développement et la régulation des principales fonctions de l'organisme. L'iode (naturellement
présente dans les poissons et les laitages) fait partie des oligo-éléments indispensables à la
synthèse de ces hormones. Ainsi, l'alimentation est un des facteurs essentiels du bon
fonctionnement de notre thyroïde.

Certaines périodes à risque

Certaines périodes de la vie sont également plus à risque :

A l'adolescence, les hormones sont indispensables à la croissance et à la maturation sexuelle.


Certains signes peuvent alerter sur un dysfonctionnement de la glande thyroïde avec
hyperthyroïdie : agitation extrême, diminution de l'attention, prise de poids paradoxale,
gonflement de la base du cou (goitre)… Par ailleurs les adolescents sont également plus exposés
au risque d’hypothyroïdie à cause d’une carence en iode liée à une alimentation peu variée et
pauvre en iode.

Chez la femme enceinte, la surveillance doit être accrue, car les dysfonctionnements de la
thyroïde sont plus fréquents pendant la grossesse. En effet, les hormones thyroïdiennes
maternelles sont essentielles au développement neurologique et psychomoteur du fœtus. Dans la
période post-natale, les maladies thyroïdiennes peuvent aussi apparaître chez la maman.

Les "seniors" connaissent plus fréquemment des hypothyroïdies dues à la diminution de


production d'hormones par la glande vieillissante. La thyroïde est donc à surveiller de plus près
dès 50 ans.

Le tabagisme

Le mode de vie et ses habitudes ont aussi un rôle à jouer dans les problèmes thyroïdiens. Le
tabac et le stress ont une influence sur la glande thyroïde. Le tabagisme affecte la thyroïde en
augmentant le risque de goitre et de maladie de Basedow, une maladie auto-immune qui
provoque la production en masse d'anticorps contre sa propre thyroïde.

Le stress

Le stress a également une influence sur notre système immunitaire. Là encore, la cessation ou
diminution forte des épisodes de stress permet de faire arrêter la production d'anticorps.

Mis à jour le 03 mai 2017

Tri-iodothyronine = T3 et Tri-iodothyronine
libre = FT3
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement sera réalisé de
préférence le matin. Eviter le stress avant le prélèvement.
Signaler d'éventuels traitements en cours.

Intérêt du dosage
La T3 fait partie, comme la T4 (thyroxine) des hormones produites par la glande thyroïde ; une
partie de la T4 se transforme en T3. Seule la fraction libre (appelée FT3, qui peut être dosée
spécifiquement), est active. Le dosage de ces hormones permet l'exploration des hypo et
hyperthyroïdies.

Valeurs normales
 T3 totale : 1.07 - 3.37 nmol /l soit : 0.7 - 2.2 µg /l
diminue avec l'âge
 fraction libre (FT3) : 3 - 8.5 pmol /l soit : 2 - 5.6 ng /l

Variations pathologiques
 Diminution :
Hypothyroïdies : T3 diminue moins vite que T4
Syndrome de basse T3 : personnes âgées, pathologies hépatiques ou rénales graves
 Augmentation :
Hyperthyroïdie Adénome à T3 (seule T3 est augmentée)
Présence d'anticorps anti-T3 sans hyperthyroïdie

Médicaments pouvant interférer dans le dosage


Traitement par la thyroxine, amiodarone, oestro-progestatifs, corticoïdes, anti-inflammatoires
non stéroïdiens, salicylés, hydantoïnes, barbituriques

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Alpha foetoprotéine
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (le plus souvent au pli du coude). Pas de recommandations
particulières. Dosage possible en cours de grossesse dans le sang maternel (indiquer dans ce cas
le nombre précis de semaines de grossesse) et en parallèle dans le liquide amniotique
(amniocentèse, qui n'est effectué que dans un contexte particulier de grossesse à risque, entre la
14ième et la 16ième semaine de grossesse).
Intérêt du dosage
L'a-foetoprotéine est une glycoprotéine présente dans le sérum du foetus ; elle disparaît
normalement dans les semaines qui suivent la naissance ; une faible partie passe dans le sang
maternel en cours de grossesse. Le dosage, dans le sang maternel et dans le liquide amniotique,
sera effectué dans les grossesses à risque pour rechercher une anomalie du tube neural chez le
foetus ou d'autres malformations.
D'autre part, l'a-foetoprotéine est un marqueur tumoral augmenté dans certains cancers, en
particulier hépatocellulaires et testiculaires.

 Sérum, chez l'adulte : < 10 ng /ml


 Sérum, femme enceinte : 10 - 200 ng /ml entre la 13ième et la 28ième semaine de
grossesse (augmentation progressive des taux)
 Liquide amniotique : 7000 - 20000 ng /ml entre la 14ième et la 16ième semaine de
grossesse

Attention: interprétation des taux délicate chez la femme enceinte et dans le liquide amniotique
en raison de l'imprécision de la date de grossesse, d'un chevauchement possible entre
concentrations normales et pathologiques, de contamination du liquide amniotique par du sang
fotal .

Variations pathologiques
Liquide amniotique et sérum femme enceinte

 Diminution :
Souffrance fotale (trisomie, toxoplasmose.)
 Augmentation :
Anomalie du tube neural : spina bifida, anencéphalie
Grossesse gemellaire
Mort in utero
Atrésie de l'oesophage ou du duodénum
Néphropathie congénitale

Sérum adulte

 Augmentation :
Carcinomes hépatocellulaires (intérêt dans le diagnostic et pour le suivi des patients après
traitement chirurgical de la tumeur)
Hépatites aiguës et chroniques, cirrhoses (10 à 30 % des cas)
Tumeurs testiculaires (diagnostic des récidives)
Cancers ovariens, tumeurs gastriques, pancréatiques, coliques, bronchiques (élévation
variable des taux)

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Antigène prostatique spécifique (PSA)


Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (le plus souvent au pli du coude). Il n'est pas indispensable d'être à
jeun.
Attendre une semaine avant un dosage en cas de massage prostatique.

Intérêt du dosage
L'antigène prostatique spécifique est une protéine d'origine exclusivement prostatique. Son
intérêt réside dans le diagnostic et le suivi thérapeutique du cancer de la prostate.

Valeurs normales
<73.5 pmol /l soit : < 2.5 µg /l

Variations pathologiques
 Augmentation :
Elévation transitoire du taux en cas de massage prostatique
Pathologies bénignes : prostatite aiguë et adénome prostatique
Tumeur de la prostate
Récidive de tumeur prostatique après prostatectomie (îlot tumoral résiduel)

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Antigène carcino-embryonnaire (ACE)


L’antigène carcino-embryonnaire ou ACE est une protéine qui intervient dans le
mécanisme d’adhésion cellulaire. C’est un marqueur tumoral présent à un taux élevé dans
le sang lors de certains cancers. Le point sur les indications, la préparation, les résultats et
leur interprétation.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’antigène carcino-embryonnaire ?


2. Pourquoi prescrire un dosage de l’antigène carcino-embryonnaire ?
3. Comment est dosé l’antigène carcino-embryonnaire ?
4. Dosage sanguin de l’antigène carcino-embryonnaire
5. Taux d’antigène carcino-embryonnaire élevé
Qu’est-ce que l’antigène carcino-embryonnaire ?
L’antigène carcino-embryonnaire est une protéine qui participe au mécanisme d’adhésion
cellulaire (mécanisme cellulaire mis en œuvre pour faire adhérer les cellules entre elles ou avec
le milieu qui les entoure). Elle est présente dans l’intestin, le pancréas et le foie fœtal au début de
la grossesse.

Pourquoi prescrire un dosage de l’antigène carcino-


embryonnaire ?
L’antigène carcino-embryonnaire peut être le signe d’une tumeur cancéreuse s’il est présent à
un taux élevé dans le sang.

Son dosage constitue donc une aide au diagnostic et au suivi des traitements et des rémissions,
surtout au niveau digestif combiné au dosage du CA 19.9, au niveau mammaire combiné au
dosage du CA 15.3, au niveau thyroïdien combiné au dosage de la thyroglobuline, et au niveau
pulmonaire.

Cet examen est également demandé plusieurs fois avant et après traitement pour détecter des
récidives ou la présence de métastases non diagnostiquées.

Comment est dosé l’antigène carcino-embryonnaire ?


L’antigène carcino-embryonnaire est dosé grâce à un prélèvement sanguin, au niveau du pli du
coude.

Le dosage de l’antigène carcino-embryonnaire peut aussi être réalisé dans les liquides
biologiques :

 dans la bile en cas de suspicion de tumeur pancréatique ;


 dans le liquide pleural en cas de suspicion de suspicion de mésothéliome ou de
métastase ;
 dans les urines en cas de suspicion de tumeur vécisale ;
 dans le liquide d’ascite (dans l’abdomen).

Comment se préparer :
 Il n’est pas nécessaire d’être à jeun ;
 Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.

Dosage sanguin de l’antigène carcino-embryonnaire


Résultats normaux

Les valeurs doivent être inférieures à 5 μg/L. Les taux sont généralement inférieurs à 2,5 μg/L
chez 95 % des sujets sains.

Variations physiologiques

Les taux varient en fonction du sexe et de l’âge. Les taux sont plus élevés chez les hommes, les
personnes âgées et pendant les deux premiers trimestres de grossesse.

Taux d’antigène carcino-embryonnaire élevé


Des taux modérément élevés peuvent être le signe :

 d’une cirrhose ;
 d’une pancréatite ;
 d’une hépatite ;
 d’un ulcère ;
 d’un polype ;
 d’une colite.

Un taux supérieur à 25 μg/L est souvent observé dans les cas de :

 Carcinomes digestifs (côlon, rectum) ;


 Cancers du sein ;
 Cancers du poumon ;
 Cancers du tractus urogénital ;
 Ostéosarcomes ;
 Hépatomes ;
 Cancers médullaires de la thyroïde.

Mis à jour le 07 septembre 2018

CA 15-3 = Cancer Antigen 15-3


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques :

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Pas de conditions particulières à respecter.

Intérêt du dosage
Le CA 15-3 est une protéine associée aux tumeurs mammaires. Son dosage présente un intérêt
dans le diagnostic de cancer du sein (en association à l'ACE) et surtout dans le suivi du
traitement et le dépistage précoce des métastases.

Valeurs normales
< 30 U /ml

Variations pathologiques :
 Augmentation :
Cancer du sein et métastases des cancers du sein
Cancer du poumon
Cancer de l'ovaire
Pathologies bénignes du foie, du sein, des poumons, des ovaires

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

CA 19-9 = Carbohydrate Antigen 19-9


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Pas de conditions particulières à respecter.

Intérêt du dosage
Le CA 19-9 est un marqueur très spécifique des cancers du tractus gastro-intestinal, et en
particulier des carcinomes pancréatiques. Son dosage est souvent associé à celui de l'ACE, autre
marqueur des cancers colorectaux. Il présente un intérêt dans le diagnostic et le suivi clinique et
thérapeutique de ces cancers.

Valeurs normales
< 37 U /ml
Variations pathologiques
 Augmentation :
Cancers pancréatiques, colorectaux, gastriques, des voies digestives et biliaires, du foie
Cancer de l'ovaire, de l'utérus
Métastases hépatiques des cancers du sein et du pancréas
Affections non cancéreuses : cirrhoses, hépatites virales, pancréatites, lithiases biliaires,
certaines pathologies pulmonaires

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Enolase NeuroSpécifique (NSE)


Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques

Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (le plus souvent au pli du coude), avec garrot retiré le plus vite
possible, afin d'éviter une hémolyse du sérum.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

Intérêt du dosage
Enzyme dont la forme "yy" ne se trouve que dans le tissu nerveux ou neuro-endocrine. Son
dosage présente un intérêt dans le diagnostic et le suivi thérapeutique des cancers bronchiques
dits à petites cellules et dans les neuroblastomes.

Valeurs normales
< 12.5 µg /l

Variations pathologiques
Cancers bronchiques à petites cellules (taux pouvant atteindre 200 µg /l)
Autres cancers bronchiques (taux < 25 µg /l)
Neuroblastomes
Cancer médullaire de la thyroïde, phéochromocytome, rétinoblastome

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

Hydroxyprolinurie
Sommaire

1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage :

Conditions de prélèvement
Recueil des urines de 24 heures dans un récipient adapté contenant de l'acide chlorhydrique. Il
est important de suivre un régime pauvre en collagène dans les jours qui précèdent le
prélèvement : limiter viandes, charcuteries, poissons, volailles, potages, sauces, crèmes glacées,
produits gélatineux. Signaler d'éventuels traitements en cours, en particulier hormonaux.

Intérêt du dosage
L'hydroxyproline est un acide aminé présent en abondance dans le collagène, une protéine
majeure des tissus conjonctifs et des os. Le dosage de l'élimination urinaire d'hydroxyproline
permet de contribuer au diagnostic de certaines maladies osseuses, dérèglements hormonaux et
collagénoses.

Valeurs normales
Age µmol / 24 h mg / 24 h
< 2 ans 150 - 570 20 - 75
2 - 10 ans 190 - 760 25 - 100
10 - 20 ans 535 - 1300 70 - 170
20 - 60 ans 115 - 340 15 - 45
> 60 ans 60 - 230 8 - 30

Variations physiologiques et pathologiques


 Augmentation de l'élimination :

Régime alimentaire, croissance, grossesse


Maladie de Paget
Hyperparathyroïdie
Hyperthyroïdie
Acromégalie
Ostéomes
Ostéomalacie et rachitisme
Mucopolysaccharidose héréditaire
Collagénoses (psoriasis, sclérodermie, dermatomyosite, arthrite rhumatoïde, brûlures )
Déficit en hydroxyproline oxydase : maladie héréditaire rare
Leucémie myéloïde chronique
Lithiase urinaire avec augmentation de l'élimination du calcium urinaire
 Diminution de l'élimination urinaire :

Hypoparathyroïdie
Hypothyroïdie
Nanisme d'origine hypophysaire
Insuffisance rénale grave
Etats de malnutrition

Médicaments pouvant interférer dans le dosage :


Traitement par hormones thyroïdiennes, parathormone, hormone de croissance, vitamine D ,
oestrogènes, calcitonine, vitamine C

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017

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