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Joëlle RALLET
Conseillère Pédagogique en Éducation Musicale
Domaines concernés
Éducation musicale
Littérature (maîtrise du langage oral, lecture, écrire des textes)
Agir et s’exprimer avec son corps
Découvrir le monde
La sensibilité, l’imagination, la création
Public
Enseignants cycles I et II
Textes de références
Les programmes 2006-2007
« Qu’apprend-on à l’école élémentaire ? » Préface de Gilles de Robien
p. 32, 33, Éducation artistique
p. 41, Éducation musicale
p. 63 à 92, Maîtrise du langage et de la langue française
p. 125, Éducation de l’oreille
p. 135 à 139, Éducation musicale
p. 183 à 192, Littérature
p. 261 à 265, Éducation musicale
SOMMAIRE
• Découpage et structure p. 2, 3
• Le projet fédérateur p. 3
• Les pré-requis p. 5
• L’oralité des contes p. 5
• Lire et raconter p. 6
• Le jeu dramatique p. 8
• Le schéma narratif p. 9
• L’écriture p. 9
• Le rythme et la pulsation p. 11
• L’apprentissage des chants p. 11
• Partitions des chants traditionnels p. 13
• Un exemple de conte écrit à plusieurs classes intégrant les chants du
projet p. 20
• Bibliographie p. 28
DÉCOUPAGE ET STRUCTURE
Séquence 1 23 s
Introduction
Séquence 2 11 min 30 s
Animation pédagogique
Séquence 3 8 min 58 s
Exploiter un conte
Séquence 4 6 min 53 s
Le canevas
Séquence 5 6 min 29 s
La suite de l’histoire
Séquence 6 6 min 26 s
Imprégnation rythmique
Séquence 7 3 min 36 s
Echauffement
Séquence 8 4 min 07 s
Apprentissage des chants
Séquence 9 19 séquences soit 33 min 15 s
Le répertoire de chants
12 chants interprétés par des élèves du cycle 2 : Boucle d’or - Ma voix te dira
des contes - Petit frère - Chanson du loup - Prom’nons nous dans les bois
- Bon bûcheron - Trois cochons roses - Le petit Poucet - La promenade des
ours - Le chat botté - Par la fenêtre ouverte - Le rigaudon.
7 chants interprétés par Fabrice CHARPRENET et Joëlle RALLET,
Conseillers Pédagogiques en Éducation Musicale :
Chevillette et bobinette - Nous avons gagné - Cendrillon - J’aime les histoires
- Dialogue du loup et du Petit Chaperon Rouge - Il était une fois - Poucet
Séquence 10 1 min
Générique de fin
LE PROJET FÉDÉRATEUR
Partant du répertoire de chants populaires de tradition enfantine, dix-neuf
chants sont proposés tout au long d’une année scolaire à des élèves du
cycle 2. Ils répondent à l’intérêt grandissant porté au chant choral.
C’est le point de départ d’un travail d’écriture d’un conte à plusieurs classes
(trois à quatre classes), projet pluridisciplinaire où l’éducation musicale, la
danse, la langue orale et écrite, l’expression dramatique trouvent leur place.
Ce travail d’écriture et d’échanges aboutit à des rencontres entre écoles pour
produire un conte musical avec de vrais musiciens.
Ce projet a fédéré une quarantaine de classes, néanmoins, le film rendra
compte du travail de quelques classes ; un groupe de trois classes sera plus
particulièrement suivi.
l’improvisation, dire et lire des contes, différencier le lire du raconter, dégager
la structure du conte, amplifier les jeux de rôle enfantins, développer les
dispositions de l’élève au jeu de fiction, son imagination, sa sensibilité,
son désir d’expression et de production, approcher la notion de personnage,
explorer et découvrir quelques règles du jeu théâtral.
Elaborer un conte musical à partir des comptines, rondes, jeux dansés,
personnages et grands thèmes des contes.
LES PRÉ-REQUIS
Pour réaliser ce projet au sein de sa classe, sans l’aide du conseiller pédagogique
en Éducation Musicale, il est souhaitable d’établir quelques pré-requis :
• Phase d’imprégnation de contes traditionnels du lire au raconter ;
• Élaborer une progression dans le choix des contes, pour faciliter dans
un premier temps le jeu dramatique (peu de personnages et évènements
simples) ;
• Mise en garde face aux contes non traditionnels où le jeu dramatique est
presque impossible ;
• Mise en réseau et lecture d’albums qui détournent ou parodient les contes
traditionnels ;
• Élaboration non systématique avec les élèves des schémas narratifs des
contes en vue de l’écriture d’un conte ;
• Faire un choix de chants en rapport avec les thèmes des contes ;
• Apprentissage simultané des chants ;
• Définir les modalités d’écriture (avec une classe engagée dans le projet,
le canevas semble être un choix déterminant et structurant) ;
• Écrire le conte suivant différentes modalités : individuellement, en relais /
par petits groupes, en dictée à l’adulte ;
• Mémorisation du conte par les élèves, choix des acteurs ;
• Association contes/chants.
Au XIXème siècle, débutent les premiers grands collectages de contes par des
érudits comme les Frères Grimm, pour préserver le génie populaire, l’âme des
peuples qui se trouvaient alors dans les histoires et les chansons.
conte n’est pas issu de la tradition orale, de ce fait il reste complexe de par la
longueur du récit. Le jeu dramatique aurait été facilité si l’enseignante avait
raconté l’histoire avec ses propres mots, elle serait devenue plus accessible.
LIRE ET RACONTER
On peut commencer par lire tout simplement des contes à ses élèves. La
difficulté est de trouver un texte bien écrit. Certains contes sont écrits en
patois ou en vieux français, une langue qui n’est plus comprise par tous. Les
auteurs de littérature de jeunesse ne s’intéressent pas forcément au conte.
Certains s’en inspirent (cf : sélection d’albums).
On peut ensuite raconter, mais raconter n’est pas lire. L’enseignant qui raconte,
utilise ses capacités à imaginer. Dans un conte, il y a un espace, une géographie
plus ou moins complexe. À partir de ce lieu que l’enseignant connaît, à lui de
se faire mentalement des images et d’habiter cet espace. Il peut alors créer
mille et une histoires.
Les histoires peuvent se transposer, d’un lieu à l’autre, d’un pays à l’autre,
d’une culture à l’autre.
Ainsi, dans l’acte de raconter, chaque élève se fabrique ses propres images,
entre dans un espace virtuel et ressent des émotions, de manière encore plus
prégnante que dans l’acte de lire.
Transmettre un conte
Les situations Les activités Compétences Évaluation
Lire des Le maître lit Les élèves L’attention porte
albums un album en prennent sur le texte
montrant les conscience de et non plus
images et le l’acte de lire seulement sur
texte. Il montre l’image
du doigt ce qu’il
lit (cf : PROG
recherche INRP).
ou
Le maître lit Création Validation
sans montrer d’images ou non de la
les images, sans mentales compréhension
lever les yeux Développement du récit au
du texte, les de l’attention moment des
commentaires continue commentaires
des élèves des enfants
sont accueillis après la lecture
seulement après
la lecture
Lire des Le maître lit Prise de Rappel de récit
contes un conte non conscience de
traditionnel l’acte de lire
ou un conte
traditionnel
à structure
complexe
Raconter des Le maître raconte Écouter et Rappel de récit
contes avec ses mots à comprendre un
lui (sans support récit pour en
écrit) un conte formuler les
traditionnel, et composantes
veille à moduler (le titre, le
sa voix selon les temps, les
personnages personnages,
les lieux, les
objets, les
évènements).
Dire des Les élèves Jouer pour Retrouver
contes endossent le rôle mieux les éléments
d’un personnage comprendre la chronologiques
de conte que le construction du du récit avec les
maître vient de récit (schéma autres
raconter narratif). Valider ou
Différencier le négocier les
lire du raconter propositions
par le biais du Le jeu
jeu dramatique. dramatique met
Construction de en évidence
la notion de : le degré de
• Personnage ; compréhension
• Narrateur, du récit.
nécessité de La régularité
moduler sa de cette
voix, de se activité permet
déplacer dans l’intégration
un espace des éléments du
scénique récit.
défini.
Le travail de transmission
Distribuer un extrait de conte à un élève. Après avoir lu le texte, l’élève
raconte (à un autre élève ou au groupe-classe) en s’appropriant le récit
et en le transposant comme si l’aventure lui était arrivée personnellement
(utilisation du « je ») . L’histoire sera rapportée telle qu’elle aura été entendue.
En s’appropriant le conte, avec ses propres mots, en modifiant parfois l’espace
et le temps, l’élève met en évidence les caractéristiques du conte et sa structure
(situation initiale, personnages, évènements, situation finale…)
Ce jeu met en évidence l’aspect logique du récit : une pensée est dite, des
causes produisent des effets. Par le fait de dire « je », l’enfant est en situation,
il vit l’aventure dans un espace familier. Contrairement à l’écrit, la mémoire
orale est sélective, elle permet d’épurer l’histoire.
L’oralité du conte, par sa rigueur, est très formatrice pour la structuration de
l’esprit. Un récit bien structuré à l’oral conditionne l’écrit. L’écriture est une
autre étape. Bien écrire son histoire c’est d’abord bien savoir la raconter.
LE JEU DRAMATIQUE
C’est par le jeu dramatique que l’élève prendra conscience du schéma narratif
c’est-à-dire de la notion de personnages, la chronologie des évènements,
l’anticipation, les différents niveaux de langage (l’ogre ne parle pas comme
le roi). Après avoir raconté un conte, l’enseignant proposera à ses élèves
d’endosser un rôle pour jouer le conte sous la forme de petites saynètes.
Les élèves sont alors confrontés aux difficultés liées à la mémorisation, à la
nécessaire modulation de la voix suivant les personnages, à l’intonation, à
l’espace scénique.
Le choix des contes est alors très important. Si l’objectif est de jouer le
conte, alors il faut qu’il soit court, n’offrant que peu d’évènements dans son
déroulement.
Le conte de tradition orale reste le support à privilégier :
Exemples : Les 3 petits cochons
Boucles d’or
Le Petit Chaperon Rouge
Certains enseignants ont fait le choix de faire vivre les contes par l’intermédiaire
de personnages découpés dans du carton qui seront utilisés en ombres
chinoises.
Cette stratégie est tout aussi intéressante, et en particulier pour les élèves qui
ont du mal à s’exprimer. Faire parler et se déplacer un personnage en carton,
permet de se décentraliser. Les élèves les plus réservés franchissent alors le
pas et s’engagent dans l’oralité.
Le répertoire de comptines, formulettes utilisées souvent dans les contes
complètera ce travail en mettant en valeur le côté musical, ludique et poétique
de l’expression.
LE SCHÉMA NARRATIF
L’élaboration du schéma narratif va permettre aux élèves de mieux comprendre
la structure du conte. Cependant il ne faut pas oublier les instants privilégiés
où l’enseignant raconte pour le plaisir de raconter, juste pour le plaisir des
mots, et les résonances qu’ils laisseront dans les esprits.
Il est cependant nécessaire pour construire la compétence structurale des
élèves.
Ecrire le schéma narratif d’un conte, c’est déterminer :
• le lieu ;
• le temps ;
• la situation initiale ;
• la fin de l’histoire ;
• les personnages parmi lesquels le ou les héros ;
• les objets ;
• les évènements qui viennent rompre la situation initiale.
L’ÉCRITURE
Structurer l’oral avant de structurer l’écrit
Jeux de langage oral :
• Jeu des devinettes (il ou elle, oui ou non…) pour décrire un personnage ou
un objet,
• Jeux sensoriels :
- L’odorat : fabriquer un loto des odeurs pour exprimer les émotions
ressenties ;
- Le toucher : décrire les sensations aux différents touchers ;
- L’ouïe : auditionner des textes, de la musique et évoquer ses sentiments,
ses impressions ;
- Le goût, plus difficile à aborder en classe mais qui peut être évoqué par
l’image (fixe ou animée) ;
- La vue :
- à partir d’objets apportés par l’enseignant, questionnement, qu’est-ce que
c’est, d’où vient-il, à qui est-il, à quoi sert-il, la difficulté peut varier selon
l’objet ;
- à partir de cartes postales, dans le film, il s’agit d’une carte représentant
des galets, les enfants peuvent ne pas reconnaître ce qui est représenté,
chacun reste libre de son interprétation, l’objectif étant de les amener à
s’exprimer pour ensuite enrichir l’écrit ;
- l’affiche masquée, l’enseignante retire un à un les morceaux de la
feuille qui recouvrent l’affiche, les élèves décrivent au fur et à mesure.
Cet exercice développe l’imagination, et l’anticipation.
Écrire
Les listes
Préparer des listes de personnages, d’objets, de lieux, en allant de l’ordinaire
vers l’extraordinaire, des situations initiales, des évènements déclencheurs…
• Le dessin
Les personnages, les situations initiale et finale sont précisés dès le début.
Le canevas est arrêté d’un commun accord, la structure du récit n’est dictée
par personne, les transformations et la succession des situations ne sont
imputables qu’aux élèves. Consignes et codes graphiques utilisés sont
toujours clairement formulés ou rappelés (on n’écrit pas, on dessine … ;
la flèche pour la direction de l’histoire, son trajet …). Le résultat apparaît
en une seule page du tableau-papier. Quelque peu hermétique pour tout
étranger à la gestation du récit, le canevas est un outil efficace, précis et
rapidement sans mystère pour les enfants. Toute l’histoire est contenue dans
le dessin du canevas. Il sera un aide-mémoire pour ne rien oublier, pour se
repérer au moment de l’écriture. Le dessin est contenu dans un seul espace,
la grande feuille, les enfants peuvent ainsi d’un seul coup d’œil retrouver un
évènement particulier de leur histoire.
• La dictée à l’adulte
Du canevas élaboré en groupe-classe, on passe à la rédaction en ateliers
de 5 ou 6 enfants. Les autres enfants sont dans des ateliers autonomes.
Les élèves dictent des phrases qui racontent une partie de l’histoire (en
suivant la chronologie) contenue dans le dessin. Ce travail se fait en
plusieurs séances, une ou deux par jour. L’enseignant écrit en cursive, il
10
transcrit ce que dictent les enfants, il les aide à exprimer un cheminement
intellectuel du langage oral au langage écrit par le dessin rudimentaire du
canevas. Le texte à écrire se négocie. Les enfants se complètent l’un l’autre
pour élaborer une phrase. L’enseignant relit, en suivant avec son doigt, la
phrase écrire au terme de la discussion. Les comportements des enfants
témoignent clairement d’attitudes différentes selon qu’ils parlent/racontent
ou bien dictent/écrivent. Au cours de ces exercices, les enfants entrent dans
le récit et sa structure, sa fabrication.
Il est indispensable de regrouper tous les élèves de la classe pour lire le
nouveau texte, le faire valider par le groupe-classe et susciter l’intérêt de
la poursuite de l’écriture. Cf : « Apprentissages progressifs de l’écrit à l’école
maternelle » coordonné par Mireille Brigodiot INRP/Hachette.
Dans le document vidéo, la dictée à l’adulte d’après le canevas n’est pas
traitée. Le film témoinge uniquement d’une séquence de dictée à l’adulte,
en CP-CE1, après que les élèves se soient mis d’accord oralement sur la suite
de l’histoire.
LE RYTHME ET LA PULSATION
Sans rythme, il n’y a pas de musique. Développer le sens rythmique des
enfants à travers le répertoire chanté, c’est leur faire ressentir le déroulement
temporel de la musique. Les chants appris seront fréquemment associés aux
mouvements : marche, frappés de mains. Ces déplacements s’effectuent sur
des accents qui se reproduisent régulièrement. Ce rythme régulier comparé aux
battements du cœur, se nomme « pulsation ». Les élèves vivent la pulsation en
même temps qu’ils chantent, qu’ils marchent, qu’ils sautent.
Chanter en frappant dans ses mains la pulsation, en se déplaçant ou en
marchant sur la pulsation, aide à la mémorisation à l’expression du chant.
Le rythme, c’est ce qui correspond à tout ce qu’on dit dans la chanson. Les
rythmes sont perçus inconsciemment pendant tout le travail sur la pulsation.
Les élèves apprennent rapidement à différencier rythme et pulsation.
2. La respiration
Simultanément les élèves devront prendre conscience de leur respiration.
Différents exercices pourront être proposés pour faire évoluer les différentes
respirations :
• Respiration costale et diaphragmatique
• Respiration rapide bouche ouverte du petit chien essoufflé
• Respiration en staccato dents serrées sur « s », avec impulsion rapide du
diaphragme
• Respiration abdominale : à réaliser en fin de séance, en fin d’exercices
Quelques démarches
• Apprentissage par imprégnation/répétition, le maître chante une phrase, les
élèves répètent.
• Apprentissage par audition intérieure avec deux groupes d’élèves, un groupe
chante une phrase, l’autre groupe chante la suivante.
• Apprentissage d’un chant accompagné d’un mouvement (marche ou frappés
de mains sur la pulsation).
• Apprentissage par audition (la voix du maître ou un enregistrement).
• Apprentissage par le parlé rythmé.
• Apprentissage par la lecture des textes.
• Apprentissage par la reconnaissance des mélodies.
Chanter juste
Chaque enseignant a déjà rencontré ou rencontrera un jour des élèves ayant
des difficultés à chanter juste.
L’expérience montre que plus la pratique du chant est précoce et régulière et
ceci dès la maternelle, plus grandes sont les chances que les enfants chantent
juste dans les cycles suivants.
Hormis les enfants qui ont des dysfonctionnements d’ordre pathologique
(surdité partielle par exemple), l’enseignant doit pouvoir corriger les élèves
qui « bourdonnent ».
Ainsi certains enfants ne s’entendent pas chanter lorsqu’ils sont dans le groupe,
leur production vocale est alors proche de la voix parlée. Pour d’autres, il
s’agit très souvent d’un manque de tonicité musculaire.
Les exercices proposés lors de l’échauffement vocal contribueront à améliorer
les productions vocales et faciliteront la prise de conscience progressive des
possibilités de l’appareil phonatoire.
12
Bon bûcheron
13
Prom’nons-nous dans le bois
Cendrillon
14
Trois cochons roses
15
Le chat botté
16
Et le roi s’est enquis:
« Tous ces blés sont à qui ? »
A Monsieur… le Marquis… de Carabas !
Le rigaudon
17
Le petit Poucet
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Par la fenêtre ouverte
On pourra trouver les partitions des autres chants du projet dans les contes
musicaux de Nicole Berne aux éditions « A cœur joie » :
• Boucle d’or et les trois ours, 2003
• Les trois petits cochons, 2002
• Le petit chaperon rouge, 1999
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UN EXEMPLE DE CONTE ÉCRIT À PLUSIEURS
CLASSES INTÉGRANT LES CHANTS DU PROJET
Il était une fois, il y a très longtemps, un petit garçon qui s’appelait Basile.
Il vivait dans un pays qui s’appelait Scoibidouille. Basile était un garçon
courageux et très malin. Il vivait avec son lapin « Boule de neige » dans une
petite maison bien confortable.
Un jour, une horrible tempête se leva sur le Scoibidouille. Une immense tornade
détruisit tout sur son passage ! Heureusement, Basile et Boule de Neige avaient
eu le temps de se cacher dans leur cave. Quand la tempête s’arrêta, ils sortirent
tremblant encore de peur et ils virent leur maison en mille morceaux !
Comme tout était détruit, il fallut décider de reconstruire toutes les maisons
et vite. Trois petits cochons qui passaient par là, croisèrent Basile et Boule
de Neige.
Petit frère
Petit frère, petit frère,
Le loup veut me manger
Petit frère, petit frère,
Veux-tu me protéger ?
Il a détruit ma maison,
Je ne sais plus où aller,
Il a perdu la raison,
Et il veut me dévorer.
20
Cochon : Bonjour ! Voulez-vous de l’aide ?
Basile : Oui ! Notre maison est démolie, il nous en faut une autre, très solide.
Cochon : Alors, on ne la fera pas en paille, ni en bois !
Basile : Il vaudrait mieux de la pierre, il y en a plein dans la carrière de
Poitouille.
Les cinq compagnons partirent chercher les pierres. Sur le chemin du retour, un
loup maigre et affamé les observait.
Chanson du loup
Je suis le loup et je suis affamé,
Je suis le loup et je voudrais manger.
Néanmoins, nos cinq amis décidèrent de lui faire confiance. Aussitôt, ils
reprirent leur chemin jusqu’au village.
Boucle d’Or
Boucle d’Or, Boucle d’Or,
Petite fille aux cheveux d’or
Boucle d’Or, Boucle d’Or,
S’en va jouer dehors.
21
Sa maman lui a défendu
De sortir dans la rue,
Elle lui a dit ce matin:
« Reste dans le jardin ! »
Le rigaudon
Allons dans le bois cueillir la noisette,
Allons dans le bois, le loup n’y est pas !
Et s’il vient ici pour entendre la musette
Et s’il vient ici, je le fais danser aussi !
22
Prom’nons-nous dans le bois (reprise)
Basile : Loup es-tu prêt à rester avec nous pour apprendre à fabriquer la
charpente ?
Loup : Oui, je connais bien la forêt. Je peux vous conduire pour trouver de
beaux arbres à abattre.
Basile : Allez, suivons le loup pour aller dans la forêt de Boirouille.
Bon bûcheron
Bon bûcheron coupe coupe coupe
Bon bûcheron coupe bien ton bois
Dans la forêt on t’entend frapper
Dans la forêt on t’entend chanter
23
Le bûcheron : Bonjour, que faites-vous ici ?
Basile : La tempête a mis ma maison en mille morceaux et on en refait une
autre. On vient chercher du bois pour la charpente.
Le bûcheron : Si vous voulez, je peux vous aider.
Attendez, je vais appeler mes enfants, ils vont nous aider. Petit Poucet !
Reviens avec tes frères.
Le petit Poucet
C’est moi le petit Poucet
Qui semait des cailloux blancs
Les oiseaux qui avaient faim
Ont dîné avec mon pain
Et j’ai perdu mon chemin.
24
Laissons la refroidir,
Et pendant cette attente,
Allons nous dégourdir.
Le chat botté
Un meunier eut pour héritage,
Un chat botté vaillant et sage
Qui fort de son maître enrichir
Lapins, perdrix alla quérir.
Au roi il les offrit
Mais de la part de qui ?
De Monsieur... le Marquis… de Carabas !
25
Les amis retournèrent à la maison en construction avec Pierre. Grâce à l’aide
de tout le monde, le toit fut vite fini.
Bonjour le matin
Dans son manteau de brume,
Bonjour le chemin
Que la feuille parfume.
Bonjour le clocher
Dans sa chanson de lierre,
Bonjour le sentier
Et la mousse des pierres.
Boucle d’or : Est-ce que je peux inviter ma copine Cendrillon car elle fait
toujours le ménage et elle ne s’amuse pas beaucoup.
Cendrillon
Je suis modeste et soumise.
Le monde me voit fort peu
Car je suis toujours assise
Dans un petit coin du feu.
Cette place n’est pas belle
Mais pour moi tout paraît bon.
Voilà pourquoi l’on m’appelle
La petite Cendrillon,
Voilà pourquoi l’on m’appelle
La petite Cendrillon.
Pierre : Je retourne chez pépé pour lui demander de préparer le repas avec la
mémé du petit chaperon rouge.
Le loup : Oh Oui ! J’adore les galettes au chocolat de mémé !
26
Le soir venu, nos amis dansèrent et mangèrent un succulent repas. Ils étaient
heureux et tous allèrent se coucher bien fatigués.
27
BIBLIOGRAPHIE
28
Roberge Blanchet Sylvie, Turlututu rien ne va plus, Les petits contes, Les
400 coups, 2003.
Robillard Jean-Marie, Loup gris, Milan Jeunesse, 2003.
Schroeder Binette, La princesse grenouille, Éditions Nord-Sud, 1989.
SCIESZKA Jon, La vérité sur l’affaire des trois petits cochons, Nathan, 1989.
Sedgwick Marcus, Les habits neufs du roi, Éditions Duculot, 2004.
Smith Lane, Pinocchio, le garçon, Seuil Jeunesse, 2005.
Tolstoï Alekseï Nikolaïevitch, Sharkey Niamh, traduit par Giraud Robert, Le
gros navet, Album du Père Castor, Flammarion, 1999.
Ungerer Tomi, Allumette, Lutin poche, L’Ecole des loisirs, 2002.
Vaugelade Anaïs, Une soupe au caillou, Lutin Poche, L’Ecole des loisirs,
2000.
Weninger Brigitte, Bonnet rouge, Nord-Sud, 2000.
Wiesner David, Les trois cochons, Circonflexe, 2001.
Young Ed, Sept souris dans le noir, Milan, 1992.
De la musique
Aperghis Georges, Récitations, Editions Naïve, 2004.
Bloch Muriel, Carte postale des balkans, Editions Naïve, 2006.
Bohy Hélène, Au loup, Enfance et Musique, 1996.
Britten Benjamin, Le petit ramoneur, Actes Sud Junior, 2003.
Chostakovitch Dimitri, The Jazz album, Decca, 1993.
Ravel Maurice, L’enfant et les sortilèges, par MAAZEL Lorin, Deutsche
Grammophon, 1961.
29
Waring Steve, Pouce, Le chant du monde, 1991.
30
Vidéos, DVD
Parole, langage et apprentissages à l'école maternelle, Direction de l’Enseignement
Scolaire, 1999.
Des images à l’école maternelle, Module « Le récit en images », Scérén-CNDP,
2004.
31