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LES PENSEURS
DE L'ISLAM
TOME PREMIER
LES SOUVERAINS
L'HISTOIRE
ET LA PHILOSOPHIE
POLITIQUE
B. DE Vaux.
CHAPITRE PREMIER
LES SOUVERAINS
Mamoun. —
Saladin. —
Le destructeur
DU Khalifat Houlagou.
II
la mort le surprend.
Ce prince a été admiré de ses ennemis comme
de ses amis. Des auteurs chrétiens, particuliè-
rement des Italiens, l'ont loué il combat les;
Il forme un
naît entre lui et les chefs Francs.
digne pendant aux plus grands héros de la che-
valerie chrétienne. Il laissa à ses adversaires
cette suprême jouissance de combattre un enne-
mi que l'on peut estimer.
En général, Saladin fut tolérant et modéré
dans le succès. En Egypte, il toléra les Chrétiens
Coptes, respecta leurs privilèges et en prit plu-
sieurs à son service. Après la prise de Jérusalem,
comme on lui reprochait sa magnanimité envers
les Chrétiens, il Je préfère qu'ils s'en ail-
dit : «
III
Akbar. —
Abbas LE Grand, shah de Perse.
1
CHAPITRE II. — LES SOUVERAINS 37
II
III
IV
shah pour
au-dessus, la loggia où s'asseyait le
KAWÉIH LE FaKHRI.
; —
Un HISTORIEN ORIEN-
TAL CONTEMPORAIN ZÉYDAN.
I
II
III
IV
Féda. —
Egypte Makrizi: Espagne. — :
Makkari.
II
de ce fauve et le fuient. »
Ousâma se rendit en Egypte auprès du Kha-
life fâ timide el-Hâfiz. Il s'y laissa entraîner
dans des intrigues qui allèrent jusqu'au crime.
Quoique son récit soit fait de manière à l'in-
nocenter, on le croit coupable de comphcité
dans le meurtre du Khalife ez-Zâfir, successeur
de Hâfiz. Ces ténébreuses machinations le dé-
goûtèrent peut-être de l'Egypte. Il revint vers
138 LES PENSEURS DE l' ISLAM
vue.
C'est au milieu de toutes ces campagnes et
CHAPITRE IV. —' LES HISTORIENS ARABES 145
III
IV
(lit Makkari il
; était Gassanide, et, fait pii-
sonnier dans son enfance, il fut recueilli par le
khalife oméyade 'Abd el-Méhk qui l'éleva a<^ec
son fils Wélîd. De ce personnage sont descendus
les Bénou-Moghîlh, noble famille de Cordoue.
L'article sur 'Abd er-Rahmân, le fondateur des
Oméyades d'Espagne, est particulièrement in-
on s'en souvient, qui
ressant. C'est ce prince,
.happé en Orient au massacre de sa famille
par les Abbassides, réussit à se sauver, parvint
en fugitif en Espagne et s'3^ acquit un royaume.
Les Andalous l'ont surnommé ed-Dâkhil, «celui
qui est entré ».
toire du droit, —
aux musiciens, sur lesquels il a
11
162 LES PENSEURS DE l'iSLAM
le jasmin et d'autres. »
Le de
roi Roumah approuva ces conditions
et apposa sa signature. Les Chrétiens entrèrent
172 LES PENSEURS DE l'iSLAM
Dihkan. »
On admire chez ce grand auteur la largeur
du récit, la noblesse épique, l'intensité du sen-
timent, une philosophie haute et mélancolique
répandue dans tout le livre, le caractère émi-
nemment poétique du nous ajouterons
style ;
à
CHAPITRE V, HISTORIENS PERSANS ET MONGOLS 183
II
brigands.
Mustaufi explique ainsi comment Djenghîz-
Khân vainquit le Chah du Khârezm Kotb ed-Dîn
Mohammed II, dont il a raconté le règne avec
CHAPITRE V. HISTORIENS PERSANS ET MONGOLS 191
I
jardins et arrosée par la rivière Mehrân-Roud
j
qui sort du mont Sehend. On y compte en outre
fl
plus de 900 conduits d'eau, dus à la munificence
ii des particuliers et à peine suffisants pour l'ar-
13
194 LES PENSEURS DE l'iSLAM
III
IV
Nésâwi lui-même
et la statue resta sous terre.
s'amuse de cette crédulité d'un grand prince,
ajoutant en bon Musulman que « Dieu seul
connaît les tables du destin >?.
Névâï.
Abou'l-Ghâzi commença à écrire son histoire
en l'an 1074 de l'hégire (1663 Ch.). Il l'a appelée
Chèdjéré-i-Turk, c'est-à-dire « arbre généalogique
des Turcs », et il l'a divisée en 9 livres allant
d'Adam jusqu'à son temps. Le premier hvre va
d'Adam à Mongol-Khân le second de Mongol- ;
Khalfa.
Biographes. — Relations de voyageurs,
xvii^ et xviii® siècles Evliya Efendi
:
;
Mehemet Efendi.
Historiens modernes Wasif Efendi le
: ;
l'empire de Roum
par cette promesse corré-
»
II
I
CHAPITRE VI. LES HISTORIENS TURCS 245
III
IV
légitime. »
LA PHILOSOPHIE POLITIQUE
Mawerdi. —
Le grand sociologue arabe
Ibn Khaldoun. —
Un érudit philosophe :
Djahiz. —
Le ministre persan Nizam el-
MouLK, — Abou'l-Fazl, ministre de l'em-
pereur indien Akbar.
II
' '
L'Afrique Musulmane fournit un sociologue
de premier ordre en la personne d' Ibn Khal-
DOUN. Aucun esprit n'eut jamais une conception
plus nette de ce que peut être la philosophie de
l'histoire. La psychologie des peuples, les causes
qui la font varier, le mode de formation et
d'évolution des empires, la diversité des civi-
lisations, ce qui les développe ou ce qui les
entrave, ce sont là les questions qu'il se pose de
la manière la plus consciente dans ses célèbres
Prolégomènes (1). Ce n'est guère qu'au xviii® siè-
cle que nous trouvons chez nous des auteurs
Pouj —
la bibliographie, V. Brockelmann, Gesch. d. ar. Litteralui
II, p. 244.
CHAPITRE VII. — LA PHILOSOPHIE POLITIQUE 279
de beaux monuments. —
L'abbé Barges n'est pas
très aimable pour Ibn Khaldoun (Abd er-Rah-
man). Outre qu'il lui reproche de manquer
d'ordre et de méthode, il dit qu'il avait pour
principe de conduite et de morale politique de
quitter un parti ou d'en embrasser un autre
dès que son intérêt ou sa sécurité personnelle
le demandait. Mais pour ces époques trou-
blées, il faut être indulgent. Selon Barges, on
appelle Ibn Khaldoun « l'historien philosophe ».
280 LES PENSEURS DE l'iSLAM
I
CHAPITRE VII. LA PHILOSOPHIE POLITIQUE 285
i
il trouve partout des tailleurs, des forgerons,
s menuisiers, etc. Mais ceux qui doivent leur
naissance aux exigences du luxe ne se prati-
(juent que dans renfermant une popu-
les villes
lalion nombreuse... Là seulement se trouvent
des verriers, des bijoutiers, des parfumeurs, des
cuisiniers, des chaudronniers, des fabricants de
liioût, de hérisa (1), de brocart et d'autres objets.
III
pour ce livre. —
Non, dit-il, la science rend
en proportion de ce qu'on lui donne. Cependant,
CHAPITRE VU. — LA PHILOSOPHIE POLITIQUE 301
I
CHAPITRE VII. LA PHILOSOPHIE POLITIQUE 305
songe absolu...
Cependant Djâhiz se rend compte de ce que
CHAPITRE VII. — LA PHILOSOPHIE POLITIQUE 307
IV
P
314 LES PENSEURS DE l'iSLAM
lement ).
(
'est-à-dire dans l'Inde à la fin du xvi^ siècle.
Abou'l-Fazl, l'ami et le ministre de ce monar-
que, a laissé sur ce sujet un ouvrage considé-
rable, que nous avons déjà mentionné, le 'Aïn
i- A kbari, ou gouvernement d'Akbar(l). L'orga-
A de la publication de ce manifeste,
la suite
le principe de parfaite tolérance fut établi dans
l'empire.
Les conférences ayant pris fm en 1570, les
deux frères reçurent diverses dignités. Faïzi
fut nommé poète lauréat en 1588. Quoiqu'ai-
mant peu la poésie, Akbar voulut qu'elle fût
officiellement représentée à sa cour. On considère
Faïzi comme second poète mahométan de
le
I
CHAPITRE VIII
Au nous rencontrons
iv^ siècle de l'hégire,
Moténebbi. Il est reconnu comme le dernier des
grands poètes par ses contemporains et par les
critiques arabes et nous ne pouvons sans doute
;
II
1876.
2. Par Barbier de Meynard dans le Journal Asia-
tique, 7^ série, t. VI
par de Goeje, dans la Zeitschr.
;
» —-L'amitiéja sincé-
rité et la prudence : « Tu te nettoies la bouche
avec le cure-dents ; tu devrais bien aussi la
purifier de ses mensonges Ne
dépose pas ton
;
l'enhardit. »
votre tête. —
Baise la main que tu ne peux pas
mordre. —
Si tu n'as pas la force, emploie la dou-
ceur. —
En ces trois êtres ne mets jamais ta con-
fiance : le roi, le cheval et la femme car le roi
;
« Dès
qu'il entend le tonnerre, il dit son chapelet.»
Les sentiments de nonchalance et de fatalisme
si répandus chez les Orientaux sont exprimés
par quelques phrases « Paresse et sommeil :
iCHAPITRE VIII.— LES PROVERBES ET LES CONTES 343
III
4
::hapitre viii. — les proverbes et les contes 353
littérature a un certain cachet populaire c'est ;
de l'école de Platon.
IV
il se plaint, comme
dans l'Evangile, d'avoir
jeté trois fois ses filets sans rien prendre.Le
Génie qu'il retire ensuite est enfermé dans un
vase scellé du sceau de Salomon. L'idée messia-
nique est exprimée Salomon est mort depuis
:
i
CHAPITRE VIII. — LES PROVERBES ET LES CONTES 367
suspendant durant mille nuits la cruauté du
roi Chehriar en tenant sa curiosité en éveil
au moyen de récits coupés au bon mo-
ment, —
quelques érudits ont encore voulu
voir un apport de l'Inde. On retrouve dans
l'Inde une partie de ce prologue-cadre, et les
sinologues en ont même retrouvé en Chine un
morceau qui a été traduit du sanscrit en chinois
en 251 de notre ère. Ce morceau n'est d'ailleurs
pas la partie essentielle de l'histoire, celle qui
montre Chéhérazade évitant la mort par des
contes.
Cependant l'opinion qui voit dans le prologue
'iesMille et une Nuits un récit d'origine indienne,
n'est pas l'opinion dominante, et ce n'est point
la nôtre. D'autres savants admettent pour cette
pièce l'origine persane, et plusieurs identifient
même Chéhérazade avec l'Esther de la Bible.
Cette identification a été proposée par l'excellent
arabisant de Gœje. Il y a en effet sur ce point
quelques rapports et quelques confusions de
légendes. L'Assuérus biblique avait pour prin-
cipe, comme le Chehriar des Mille et une Nuits,
de ne voir ses femmes qu'une fois. Chaque
vierge, préparée longtemps d'avance, « lui était
amenée le soir et ressortait le lendemain matin,
Chapitre I^r —
Les Khalifes Abbassides. —
V, Clé-
nient-Huart, Histoire des Arabes, Paris, 1912-1913,
1 vol., Ghap. XII et XIII. — Ouvrages anciens :
Chapitre II. —
Mahomet II. —
Les Italiens, dès
le XVI® ont beaucoup écrit sur les Turcs. Le
siècle,
Docteur Jean Reinhard a récemment publié de très
curieux Mémoires d'un Vicentin, Angiolello, qui fut
esclave en Turquie, puis devint trésorier de Mahomet II.J
Il vécut de 1452 à 1525. Angiolello, Buenos-Ayres,j
81 pages. Il y a là des détails très précis et très pitto-
resques sur Constantinople, le Sérail, l'organisation di
Palais. On y trouve (p. 43) ce portrait physique de
Mahomet II, qui ne coïncide du reste pas fort biei
NOTES 373
Venise, 1545. —
\J Histoire de Mahomet II a été écrite
en français par Guillet, 2 vol. Paris, 1681.
Page —
Soliman.
42. —
L'ouvrage que nous citons en
note 47 est de Qoutchi Bey.
p. L'abbé Mignot, le —
neveu de Voltaire, dans son Histoire de l'Empire otho-
man, \.11\., t. I, p. 469, critique sur plusieurs points la
législation de Soliman : « Il prescrivit, dit-il, différentes
peines pour les différents crimes, la peine de mort pour
tou? les meurtres et pour quelques vols, et d'autres
châtiments proportionnés à la qualité du délit mais il ;
Page —
Les poètes impériaux.
48. Le Divan de —
Mahomet par G. Jacob, d'après un ms.
II a été publié
d'Upsal Der Divan Sultan Mehmeds II, Berlin, 1904.
:
Page 58. —
Tamerlan. —
L'histoire de Timour par
Ibn 'Arabschâh a été traduite aussi en latin par Golius,
Leyde, 1676 elle l'a été en turc par Nazmi-Zadeh, et
;
dit dans ses mémoires qu'il l'a fait bâtir et qu'il lui a
coûté en tout 15 laks de roupies, équivalant à 50.000
376 NOTES
Page 7L —
Autre édition des mémoires de Djihangîr :
Page 80. — —
Shah Abbâs et Shah Nadir. Le voyageur
Pietro délia Valle a écrit sur Shah Abbâs Délie condi-
:
—
Sur
Thamas Kouly Khan Otter, Voyage en Turquie et en
—
:
Chapitre III. —
Sur les historiens arabes en général,
V. F. Wustenfeld, Die Geschichtschreiber der Araber und
ihre Werke, Gottingen, 1882-1883.
Page 157. —
Soyouti. —
Son histoire des Khalifes
tarîkh el-Kholafa, très répandue en Orient, a été tra-
duite en anglais. History of the Caliphs, de Jelaluddîn
as-Suyuti, trad. par H. S. Jarrett, Calcutta, 1881. Du
même The history of the temple of Jérusalem translated
:
Page 331. —
Antar. —
Le Roman d'*Antar a été publié
au Caire en 32 volumes, 1286 et 1306 (rédaction du
Hedjaz), et à Beyrouth en 10 volumes, 1871 (appa-
remment rédaction d'Alep). Des extraits en ont été
publiés en Europe, ainsi par Caussin de Perceval :
—
Page 335. Poésie arabe. Victor Hugo a cité quelques
fragments des poètes arabes à la suite de ses Orientales \
ERRATUM
—
— —
;
;
Roustem, 183. —
II. Mustaufi, 186 Mirkhond, 194 ;
;
Akbari, 323.
Notes. 371.
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