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Societe de l'Histoire de France

SOCIÉTÉS LITTÉRAIRES DE LA FRANCE: ACADÉMIES


Source: Annuaire historique pour l'année ..., Vol. 5 (1841), pp. 93-98
Published by: Editions de Boccard on behalf of Societe de l'Histoire de France
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/23399459
Accessed: 01-10-2019 16:48 UTC

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SOCIÉTÉS LITTÉRAIRES
DE LA FRANCE.

ACADÉMIES.

Les plus anciennes Académies qui aient existé en


France, sont : l'Académie de l'Immaculée Concep
tion à Rouen, et l'Académie îles Jeux floraux à
Toulouse. Cette dernière remonte au xiv« siècle.
Au xvic siècle J. Aut. Baïf établit dans sa maison
de plaisance, au faubourg Saint-Marceau , une
Académie de beaux esprits et de musiciens, dont
l'objet principal était de mesurer les sons élémen
taires de la langue. En 1570 Charles IX accorda des
lettres patentes à cette académie, qui cessa de se
réunir après la mort du fondateur.
Ce ne fut qu'au siècle suivant qu'une société de
neuf ou dix gens de lettres se forma, et donna nais
sance à l'Académie Française. Ils se réunissaient
chez Corn-art, l'un d'eux, qui fut le premier secré
taire perpétuel de l'assemblée. Richelieu leur ayant
fait offrir sa protection par l'abbé Bois-Robert, ils
l'acceptèrent, et le 2 janvier 1635 les lettres pa
tentes de la fondation de l'Académie Française fu
rent signées. Le nombre des membres fut fixé à
quarante.

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94 ANNUAIRE

Les premiers fondateurs étaient :


Antoine Godeau, 1 (i); Philippe Habert, 4;
Jean Ogier, de Gom- Germain Habert, 5;
bauld, 2; Conrart, 6;
Louis Giry, quisere- Jacques de Serizay, 7 ;
tira et revint ensuite, 39; Cl. de Malleville , 8;
Chapelain, 3;
Auxquels se joignirent
Faret, 9; Bois-Robert, 11.
Desmaretz, 10;
Plus tard, mais avant 1634, Bautru, P. Hay du
Chastelet, Silhon, Sirmond, Bourzeys, Me'ziriac,
Colletet, Gomberville, Saint-Amant, Cauvigny,
■Baudoin, L'Estoile, d'Arbaud, Baro et Raean en
trèrent à l'Académie. Serviez, Balzac, Bardin, Bois
sat, Vaugelas, Voiture et Porchères furent reçus en
1634; Montmor, Marin de La Chambre, Séguier,
1). Hay du Chastelet, Louis Giry et Mauléon en 1635.
L'Académie subsista jusqu'en 1793, époque où elle
fut supprimée comme toutes les autres compagnies
savantes du royaume.
Un Institut national, ayant été fondé par l'art. 298
de la constitution du 5 fructidor an m, dans le but
de recueillir les découvertes, et de perfectionner les
arts et les sciences, il fut organisé, d'après le rapport
de M. Daunou, du 23 vendémiaire an iv, par la

(ι) Ces numéros sont ceux des fauteuils occupes plus tard par les
fondateurs.

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HISTORIQUE. 96
grande loi sur l'instruction publique du 3 brumaire
de la même année (25 octobre 1795). Il fut com
posé de trois classes : Les Sciences physiques et
mathématiques, les Sciences morales et politiques,
la Littérature et les Beaux-Arts.
Cette dernière classe comprenait l'Académie Fran
çaise, celle des Inscriptions et celle de Peinture.
En 1803 Napoléon, alors consul, donna à l'Insti
tut une nouvelle organisation. Au lieu d'être divisé
en trois classes, il le fut en quatre : 1·. Sciences phy
siques et mathématiques ; 2°. Langue et Littérature
françaises; 3°. Histoire et Littérature anciennes;
4°. Beaux-Arts.

Une classe, celle des Sciences morales et politi


ques , était supprimée.
Enfin une ordonnance royale, du 21 mars 1816,
rendit aux classes de l'Institut leurs anciens titres.
La seconde classe redevint l'Académie Française ;
la troisième, l'Académie des Inscriptions et Belles
Lettres ; la première, l'Académie des Sciences; et
la dernière, Γ Académie des Beaux-Arts. Une cin
quième Académie , celle des Sciences morales et
politiques, rétablie en 1832, compléta l'Institut.

ACADÉMIE FRANÇAISE.

L'Académie Française a publié un Dictionnaire


vie la langue française qui a été successivement per
fectionné, et dont la dernière édition a paru en 1835.

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D6 ANNUAIRE

En ne tenant compte que des éditions du Dic


naire données par l'Académie elle-même, on
que celle de 1835 est la cinquième, les autres
paru dans les années 1694, 1718, 1740 et 17
L'Académie Française a pour devise ces m
Λ VImmortalité, surmontant la tête de Minerve
armée, emblème de l'Institut.
Les premiers fondateurs des prix qu'elle a décer
nés sont Jean-Louis Guez de Balzac, François de
Clermont de Tonnerre, évêque de Noyon ; celui-là
créa un prix de 200 francs, et celui-ci un prix de
300 francs, qui n'existent plue aujourd'hui.
L'Académie décerne alternativement un prix de
poésie une année, et l'année suivante un prix d'élo
quence , dont elle détermine elle-même le sujet.
Des prix et des médailles, provenant des libéra
lités de M. de Montyon, sont destinés chaque année
à récompenser les actes de vertu et les ouvrages les
plus utiles aux mœurs.
De plus, l'Académie Française et l'Académie des
Beaux-Arts consacrent alternativement l'intérêt de
la somme de 30,000 francs, qui leur a été léguée
conjointement par M. le comte Maillé-Latour-Lan
dry, à encourager un jeune écrivain ou un jeune ar
tiste.
Enfin, par suite des dispositions testamentaires
de M. le baron Gobert, l'Académie Française dis
pose d'une rente de plus de 10,000 francs en faveur
du morceau le plus éloquent sur l'histoire de France,

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HISTORIQUE. 97
et d'une somme qui dépasse 1,000 francs pour celui
dont le mérite en approche le plus.
Nous devons présenter\ ici quelques observations
sur la liste des académiciens qui va suivre.
L'Académie Française supprimée en 1793, n'ayant
été réorganisée qu'en 1803, quand \in grand nom
bre d'académiciens étaient déjà morts, et les nou
veaux membres ayant été nommés par le même
arrêté sans que l'on désignât auquel des anciens
académiciens chacun d'eux succédait, on ne peut
former un état exact de la succession aux quarante
fauteuils de l'Académie Française.
Cependant Saint-Lambert, Morellet, d'Agues
seau, Bissy, Bouffiers, Target, Suard, Boisgelin,
Delille, La Harpe, "Ducis et Roquelaure, qui sié
geaient à l'Académie avant sa suppression en 1793,
y étant rentrés par l'organisation de 1803, il ne de
vrait pas rester de doute dans la sucession des aca
démiciens qui ont occupé les fauteuils portant les
η08 1, 2, 4, 5, 9, 12, 16, 17, 19,20, 33 et 35. Cependant
l'exclusion qui, en 1816, frappa plusieurs académi
ciens , dont quelques-uns avaient été nommés à ces
fauteuils, présente quelques difficultés relativement
à cette dernière année. Mais on ne peut établir d'une
manière satisfaisante la succession dans les vingt
hiiit autres fauteuils à cause de l'interruption qu'il
y a eu dans la suite des académiciens titulaires de
puis la suppression de l'Académie jusqu'à sa réor
ganisation, et à cause de la désignation presque ar
9

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98 ANNUAIRE HISTORIQUE.
bitraire qu'on est forcé de faire du rang de plusieurs
d'entre eux.

Toutefois cette incertitude ne s'étend pas sur l'état


des académiciens antérieurs à 1793 ni à ceux qui sont
postérieurs à 1795. Ainsi, pour citer un exemple, la
liste des prédécesseurs de Seàaine (fauteuil n° 3)
est certaine, celle des successeurs de Volney ne sera
pas moins exacte; mais Yolney a-t-il succédé à
Sedaine? voilà ce qu'il n'est pas possible de con
stater.

Pour ne changer que le moins possible l'état des


membres de l'Académie adopté dans le travail de
M. Jarry de Mancy [Atlas des littératures, Paris,
1826), nous avons donné les mêmes successeurs que
M. de Mancy aux vingt-huit fauteuils, vacants en
1803, par le décès ou l'exclusion des anciens aca
démiciens (i).
Cependant, ayant consulté les registres mêmes de
l'Académie, nous avons cru devoir faire quelques
modifications aux noms des titulaires des fauteuils
t5 6,7, 8, 13, 15, 21, 25, 36, 39 et 40.

(i) Maury et M. de Choiseul-Gouffier furent les seuls des anciens


membres de l'Académie qui ne rentrèrent pas en 1803· Maury fut
cependant élu en 1806 (voy. 8e et 9e fauteuils), et M. de Choiseul
nommé par l'ordonnance royale du 21 mars 1816 (voy. 24e et
39e fauteuils).

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