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NOTE SUR LE PHOTOVOLTAÏQUE

Daniel FINTZ – Mars 2012

INTRODUCTION
Le principe photovoltaïque (conversion de l’énergie lumineuse en énergie électrique) a été découvert
en 1839 par le physicien français Antoine César Becquerel. En 1955, des chercheurs américains
(Chapin, Fuller, Pearson et Prince) développent une cellule photovoltaïque à haut rendement de 6 %.
Tout d’abord réservé à l’aérospatial, la première maison équipée d’une installation photovoltaïque
voit le jour en 1973 puis le photovoltaïque se démocratise suite à création de tarifs d’achat qui
permettent de vendre l’électricité produite.

AVANTAGES DU PHOTOVOLTAÏQUE
• Le photovoltaïque est une technologie qui a fait ses preuves et qui fonctionne de façon fiable
• Production d'électricité à partir d’une ressource inépuisable, non-polluante, facilement
accessible
• Production silencieuse et sans odeur qui permet d’installer les systèmes là où l'on en a besoin
• Pas de mesures de sécurité draconiennes ni de risques de transport
• Faible coût de maintenance (pas de parties mobiles): une fois les investissements payés,
l'électricité est produite gratuitement.
• Installation rapide

LA TECHNOLOGIE

Rendement max Rendement Surface pour 1 Part de marché


cellule labo module kWc (2010)
Monocristallin 25,0% 15-20% ~6 m² 33,3%
Polycristallin 20,4% 13-16% ~7 m² 52,9%
Silicium ruban 19,7% 11-15% ~7,5 m² 1,2%
Silicium amorphe 13% 5-9% ~14 m²
5%
Silicium micromorphe 13% 6,5-9,5% ~12,5 m²
Cellule Hybride HIT 21,5% 15-17,7% ~6,5 m²
CIGS 20,3% 7-13% ~10 m² 1,6%
CdTe 17,3% 7-11% ~11 m² 5,3%
Cellule organique 8,3% 1-5% ~30 m²
Cellule de Grätzel 11%
Cellule multi jonction 43,5%
Le kWc (kilowattcrête) est l’unité utilisée pour mesurer la puissance d’une installation
photovoltaïque. Elle correspond à la puissance de pointe produite par une installation et elle est
mesurée aux STC (conditions de test standards : température 25°C sous rayonnement de 1000W/m²
AM1.5)
La plupart des fabricants de panneaux solaires donnent une garantie de rendement sur au moins 20
ans (à -20% de puissance) mais la durée de vie des panneaux est d’au moins 30 ans.
Le coût des modules diminue rapidement (elle suit la loi de Verdoorn : -20% chaque fois que la
production cumulée double) : au premier semestre 2010 le prix des modules à diminué de plus de
20%.
Remarque : Le solaire thermodynamique permet également de produire de l’électricité à partir du
soleil mais il n’utilise que le rayonnement direct (alors que les cellules photovoltaïques utilisent les
rayonnements direct et diffus)

IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Emission de CO2
Le projet espace 2 (Source : http://www.espace-pv.org/) a étudié l’impact environnemental des
différentes technologies photovoltaïques. Les hypothèses pour cette étude : irradiation annuelle
moyenne reçue dans le plan des modules de 1440kWh/m²/an (correspondant à une orientation plein
sud, inclinaison de 30°, ensoleillement moyen reçu à Lyon).

Temps de retour énergétique


a-Si mc-Si Sc-Si CdTe CIS
(6,5%) (13,2%) (14%) (7,6%) (10,7%)
Temps de retour énergétique (en année) pour installation 1,8 à 2,0 à 2,2 à 1,8 à 1,8 à
recevant 1440kWh/m²/an 2,2 3,0 3,5 2,1 2,0
Temps de retour énergétique (en année) pour installation 1,6 à 1,7 à 1,9 à 1,5 à 1,5 à
recevant 1700kWh/m²/an 1,8 2,1 2,3 1,8 1,7
La variation des valeurs pour une même définition et une même technologie dépend du mix
électrique utilisé pour la fabrication des modules. Les mixes d’électricité considérés pour la
fabrication des modules sont ceux de la Chine, de l’Allemagne, de la France, du Japon et des Etats-
Unis. Il est important d’indiquer que, peu importe la définition, le temps de retour énergétique est
plus faible que la durée de vie du système (fixée à 30 ans dans le cadre de cette étude). Source :
http://www.espace-pv.org/
Recyclage
La plupart des grands fabricants de panneaux photovoltaïques font partie de PVCycle, un organisme
chargé de récupérer et de recycler les panneaux en fin de vie. L’énergie nécessaire pour recycler un
panneau équivaut en moyenne à environ un tiers de l’énergie qui a été nécessaire pour le produire
(source : l’énergie solaire photovoltaïque de la Fondation pour la nature et l’homme). Les principaux
matériaux utilisés sont recyclables mais il existe certains composants dangereux (ex : le Cadium dans
les panneaux CdTe) et certaines technologies utilisent des ressources qui sont déjà difficiles d’accès.
Le temps de retour énergétique du système photovoltaïque est généralement donné entre 1 et 4
ans.

LE MARCHE FRANÇAIS

Le productible photovoltaïque en France


Le photovoltaïque est une source intermittente (pas de production la nuit) dont la production
dépend de la météo, de l’heure de la journée, de la saison, de l’orientation et de l’inclinaison des
panneaux
Ensoleillement Ensoleillement Ensoleillement Production par kWc
moyen janvier moyen juillet annuel (orientation optimale)
Dunkerque 0,82 kWh/m²/jour 5,09 kWh/m²/jour 1150 900 kWh
kWh/m²/jour
Toulon 2,78 kWh/m²/jour 6,84 kWh/m²/jour 1800 1400 kWh
kWh/m²/jour
Différence 239% 34% 56% 56%
Remarque : Pour des systèmes avec suiveurs, la production peut atteindre 1900 kWh/kWc.
Facteur de charge du photovoltaïque en France : ~14% (1220 heures d’ensoleillement) contre ~85%
pour le nucléaire et ~25% pour l’éolien. C'est-à-dire qu’une puissance photovoltaïque de 7,3 GWc
produirait sur un an la même énergie qu’un réacteur nucléaire de puissance 1,2 GW

Puissance installée
La France prévoit d’installer 5,4 GWc d’ici 2020 ce qui représente environ 500 MWc/an.
France + DOM 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
P installée en MWc 2,2 2,5 2,1 3,1 4,7 5,1 21,1 60,5 236,2 819,8 1634,0
P cumulée en MWc 10,7 12,9 15,3 17,4 20,6 25,3 30,4 51,5 111,9 348,2 1168,0 2802,0
Production en GWh 9,8 12,1 14,4 16,5 18,1 22,1 27,1 38,9 71,0 220,4 800* 1800*
Source : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

Au gouvernement qui se félicite d’avoir « multiplié par 100 » la puissance photovoltaïque installée
depuis 2007, on peut répondre que les jusqu’à fin 2011, la France a installé 3 fois moins que ce qu’a
installé l’Allemagne en une seule année (7,41 GWc en 2010).

Tarif d’achat
Les nouveaux tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque en France et leurs évolutions sont fixés par
l’arrêté du 4 mars 2011 pour les installations inférieures à 100 kWc. Ils dépendent de la taille du
projet (limites : 9 et 36 kWc), du système utilisé (intégration, intégration simplifiée, autre) et de
l’usage du bâtiment (habitation, enseignement..). Ils vont de 21,37 à 38,80 c€/kWh (janvier – mars
2012) pour les systèmes intégrés ou intégrés simplifiés. Ces tarifs sont ajustés tous les trimestres en
fonction de la puissance des nouveaux projets déposés au cours du trimestre précédent (diminution
jusqu’à 9,5%).
Pour les projets de 100 à 250kWc sur bâtiment, un système d’appel d’offre « simplifié »a été mis au
point. Il consiste à sélectionner une certaine puissance de projet en fonction du tarif d’achat
souhaité. Au-delà de 250 kWc d’autres critères sont pris en comptes (prix, technologie,
environnement,…)
L'écart entre le tarif d'achat (entre 213 et 388 euros par mégawatt/heure) et le prix du marché (~56
euros par MW/heure) est financé par les consommateurs d'électricité via la contribution au service
public de l'électricité (CSPE). Cela représente un tarif d'achat de 3,8 à 6,9 fois supérieur par rapport
aux prix du marché.

Acceptabilité
Un sondage OpinionWay pour la société Solairedirect, publié en février 2011, montre que 91 % des
Français sont favorables à l’installation de panneaux solaires sur leur toit.
Critiques
• Coût de l’électricité trop élevé
• source d’énergie intermittente
• Investissement risqué (problème d’étanchéité, raccordement)
• Délais de retour sur investissement longs
• Composants polluants
Emploi

Source : rapport Charpin


Le photovoltaïque a permis de créer plus de 20000 emplois entre 2008 et 2010 concentrés sur l’aval
(développement de projet, installation, exploitation) du fait d’une rémunération supérieure. Depuis
la fin du moratoire plusieurs milliers d’emplois ont été perdu.

Origine du matériel
D’après les informations recueillis par Photon en décembre 2010, les capacités de production de la
France s’élèvent à :
- 300 tonnes pour les blocs de silicium (44 000 tonnes en Allemagne)
- 70 MWc pour les wafers (2600 MWc en Allemagne soit 10% du marché mondial)
- 70 MWc pour les cellules (3800 MWc en Allemagne)
- Environ 574 MWc pour les modules soit plus du double de celle de 2009 (266 MWc). (4300
MWc en Allemagne)
- 12 MW pour les onduleurs (26 000 MW en Allemagne)
Photowatt indique que la part de la main d’œuvre dans le prix de revient d’un panneau dans une
approche intégrée est inférieure à 20% (entre 15% et 20%).

Commerce extérieur
Même si la filière compte déjà des entreprises très bien placées sur certains segments de marché et
certaines niches (équipements de production, matériaux solaires, matériels électriques, etc.) les
dernières statistiques disponibles montrent qu’en termes de fournitures la filière française est
largement minoritaire sur son propre marché, puisque le déficit de la balance commerciale est de
l’ordre de 1,5 md€ en 2010. Ce déficit est en forte croissance par rapport à 2009 où il était d’environ
800 M€ (soit 2% du déficit commercial) et a été multiplié par 10 en quatre ans. L’Asie est devenue la
première source de ce déficit et est en passe de distancer les autres. Selon les chiffres fournis par les
douanes, les importations chinoises représentent environ 25% du total en 2010. Ces chiffres sont
cependant probablement sous-estimés, notamment parce qu’ils ne prennent pas en compte le fait
que les marchandises produites en Asie peuvent transiter par des pays tiers (notamment
l’Allemagne) avant de rejoindre la France. Il ne fait toutefois aucun doute que les importations en
provenance d’Asie sont en nette augmentation (source : rapport Charpin)

Coût d’une installation


Matériel et pose constaté en 2011
Puissance Intégration Simplifiée au Bâti (ISB) Intégration Au Bâti (IAB)
< 3 kWc 2,9 à 3,6 €HT/Wc 3 à 3,8 €HT/Wc
3 à 36 kWc 2,7 à 3,3 €HT/Wc 2,8 à 3,4 €HT/Wc
36 à 100 kWc 2,3 à 3 €HT/Wc 2,4 à 3 €HT/Wc
Source : http://www.photovoltaique.info

Le prix des principaux éléments d’une installation photovoltaïque :


- Modules : 0,75 - 1,25 €/Wc (en fonction de la technologie, du rendement et de l’origine)
- Onduleur : 0,1 – 0,2 €/Wc
- Matériel électrique : 0,1 - 0,2 €/Wc
- Structure : 0,2 – 0,4 €/Wc

Parité réseau
Une étude de l’EPIA (Association européenne de l’industrie photovoltaïque) datée de septembre
2011 analyse le marché européen pour déterminer quand la parité réseau sera atteinte. Elle discerne
2 types de parité :
- la « parité réseau dynamique » définit comme étant le moment où le prix de production
d’électricité photovoltaïque pour un utilisateur est égal au prix auquel il achète l’électricité.
Cette parité pourra selon l’EPIA être atteinte à partir de 2014 en France pour les centrales au
sol dans le sud de la France et elle sera ensuite atteinte d’ici 2019 partout en France et pour
tous les systèmes (hors intégrés).
- la « compétitivité de production » définit comme étant le moment où le coût de production
d’électricité photovoltaïque est égal au coût de production d’électricité. L’évaluation se fait
sur le prix de production de centrales au gaz à cycles combinés qui correspondent le plus au
mode de production du photovoltaïque. Cette parité pourra être atteinte à partir de 2015
pour les centrales au sol et d’ici 2019 elle sera atteinte pour tous les systèmes (hors intégrés)

Analyse de la filière photovoltaïque


La stratégie de construction d’une filière industrielle par remontée de l’aval vers l’amont n’a pas
fonctionné, et l’intégration au bâti n’a réussi ni à protéger les entreprises françaises, ni à créer une
filière de niche. Les rares entreprises présentes sur le marché du photovoltaïque apparaissent fragiles
La valorisation de la R&D produira, au mieux, des effets en termes de positionnement sur le marché
d’ici trois à cinq ans

POLITIQUE FUTURE

Objectif EELV
L’objectif d’EELV pour le photovoltaïque est d’atteindre une production de 25TWh d’ici 2020. (puis de
50TWh en 2030, 65TWh en 2040 et 80TWh en 2050 mais si l’objectif initial est atteint cela ne posera
pas de problème). En estimant une production moyenne de 1100kWh/kWc il faudrait installer
23GWc d’ici 2020 (plus de 17GWc sont installés en Allemagne en juillet 2011). Il s’agit donc de mettre
en place une bonne politique tarifaire permettant d’atteindre cet objectif et de développer le réseau
électrique. Ci-dessous un exemple montrant comment on pourrait y parvenir :
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
P installée en MWc 1634 1250 1570 1860 2200 2600 3070 3630 4290
P cumulée en GWc 2,80 4,05 5,62 7,48 9,68 12,28 15,35 18,98 23,27
Production en TWh 1,82 3,30 4,68 6,37 8,36 10,72 13,51 16,80 20,70

Pistes de réflexion pour le photovoltaïque en France


Les professionnels du secteur sont demandeurs de visibilité, afin de pouvoir innover, investir, se
former. Le nouvel arrêté de mars 2011 qui essaye de limiter le nombre d’installation en diminuant les
tarifs (jusqu’à 9,5% par trimestre) n’offre aucune visibilité et n’encourage pas les industriels à investir
dans le photovoltaïque
Pour mettre en place une vrai politique photovoltaïque il faut se concerter avec les acteurs du
secteur et tenir compte de ce qui se fait sur les autres marchés et particulièrement en Allemagne qui
est le marché le plus mature. Pour information l’ensoleillement en Allemagne varie de 1100
kWh/m²/an (Hamburg) à 1300 kWh/m²/an (Munich) contre 1150 kWh/m²/an – 1800 kWh/m²/an en
France
En janvier 2012 en Allemagne, le prix de l’électricité sur toiture (la plupart des installations en
surimposition) est fixé en fonction de la taille du projet:
- Jusqu’à 30 kWc : 24,43 c€/kWh
- Entre 30 et 100 kWc : 23,23 c€/kWh
- Entre 100 et 1000 kWc : 21,98 c€/kWh
- Supérieure à 1000 kWc 18,33 c€/kWh
Le tarif baisse à la fin de l’année (en fonction de la puissance installée dans l’année) et une baisse
exceptionnelle peut avoir lieu en milieu d’année si la puissance installée dépasse un certain seuil.
Cette politique fait que la plupart des installations se font les 3 derniers mois de l’année et que le
début de l’année est très calme.
L’Allemagne encourage l’autoconsommation en donnant une prime pour tout kWh produit et
consommé (il faut savoir que pour le particulier le prix du kWh s’élève à environ 21c€):
- Entre 0 et 30 kWc : jusqu’à 30% d’autoconsommation 8,05 c€/kWh et 12,43 c€/kWh au-delà
- Entre 30 et 100 kWc : jusqu’à 30% d’autoconsommation 6,85 c€/kWh et 11,23 c€/kWh au-
delà
- Entre 100 et 500 kWc : jusqu’à 30% d’autoconsommation 5,6 c€/kWh et 9,98 c€/kWh au-delà
Pour les centrales au sol il n’existe plus que des tarifs pour les terrains en conversion
Pour 2012 l’Allemagne prévoit de brider les installations photovoltaïques à 70% de la puissance
maximale afin de garantir la stabilité du réseau.

En tenant compte de ces éléments voici quelques pistes à considérer pour mettre en place une
nouvelle politique photovoltaïque :
- Tarifs en fonction de la taille des projets indexés sur les tarifs pratiqués dans d’autres pays en
tenant compte de l’ensoleillement et des contraintes respectives. Il est illusoire de penser
qu’un marché qui représente moins de 10% du marché allemand puisse guider le prix des
systèmes
- Mettre en place une régionalisation du tarif (comme par exemple ce qui était fait en 2010
pour les installations >250kWc : 0-20% selon le département) qui permet de développer le
photovoltaïque partout en France et pas seulement dans le Sud
- Encourager les installations qui ne sont pas orientées de façon optimale. Cela permet de
produire de l’électricité de manière plus homogène
- Encourager l’autoconsommation par la mise au point d’un tarif pour développer des
systèmes qui s’adaptent à la production (ce qui est contraire à la politique actuelle où l’on
adapte la production à la consommation) afin de garantir la stabilité du réseau
- Evolution des tarifs lisibles et prévisibles pour faciliter l’investissement. Propositions : tarif
dégressif tous les mois (ex : 1%) et ajustement en fin d’année afin de mieux répartir les
travaux d’installation
- Diminuer les délais et les contraintes de raccordement en décrétant par exemple que si la
puissance de l’installation est inférieure à la puissance de consommation souscrite pour le
bâtiment alors le raccordement est rapide et à coût réduit
- Favoriser les produits européens pour limiter les importations d’Asie : en Italie par exemple
le tarif d’achat est augmenté de 10% pour les installations solaires réalisées avec du matériel
fabriqué au minimum à 60 % dans l'union européenne. L’argument prix devient de plus en
plus important et les fabricants européens ont du mal à suivre la baisse des modules chinois.
- Facilitation des démarches administratives : à l’heure actuelle en France pour s’assurer
d’examiner seulement les projets sérieux, de plus en plus de documents sont demandés ce
qui augmente le temps investit pour le développement des projets. Une proposition serait de
fixer le tarif d’achat au moment de la déclaration de fin de travaux et non après l’envoie
complet de la demande de PTF (Proposition Technique et Financière) : cela mettrait
également fin à la spéculation sur les projets.
Les chiffres tirés du bilan d’étape du projet PV Legal permettent de voir les différences entre
les démarches à effectuer en France et en Allemagne

Durée de développement Frais administratifs en % Heures de formalités


du projet en semaine (hors coûts d’équipement) administratives
France Allemagne France Allemagne France Allemagne
Petites installations 39 6 19 7 9 5
Moyennes et grandes 85 12 13 8 35 7
Centrales au sol 231 85 n.c. 8 622 280
- Mettre en place un tarif linéaire en fonction de la taille comme ce qui est pratiqué en
Allemagne (ex : pour une installation de 200 kWc le tarif en Allemagne serait de (30*24,43 +
70*23,23 + 100*21,98)/200 = 22,78 c€/kWh) afin de ne pas limiter les projets à certaines
tailles (à l’heure actuelle en France il est inimaginable de faire une installation de 37kWc)
- Supprimer le système d’appel d’offre qui complique les démarches et fixer un prix correct en
fonction de la taille du projet. Possibilité de soutenir de nouvelles technologies (ex :
concentration, thermodynamique,…) en accordant un bonus.
- Donner une prime pour les systèmes intégrés (spécificité française) et un autre pour tous les
autres systèmes (intégration simplifiée et surimposition). N’octroyer la prime à l’intégration
que lorsque celle-ci est justifiée et que la toiture sur laquelle se trouve l’installation répond à
certains critères. Il est par exemple contre productif d’encourager l’installation de système
photovoltaïque sur des toitures non isolées (lorsque les combles sont habitées) car cela
bloque pendant au moins 20 ans la rénovation de la toiture. Il faut savoir que l’intégration à
un coût non négligeable (système, installation, assurance) et qu’elle accroit les risques
(fuites, vieillissement du matériel) tout en diminuant la production d’électricité (perte de
rendement des panneaux avec l’augmentation de la température)
- Interdire l’installation de centrales sur des terres agricoles mais encourager l’installation sur
toutes les surfaces bâties (ex : ombrières de parking) ou sur les sites pollués
- Encourager la recherche dans les nouvelles technologies et le lien avec les industriels pour
créer une filière complète en France
- Facilité le financement et l’assurance des systèmes photovoltaïques
- Annexes

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