Vous êtes sur la page 1sur 21

PAGE 1/21

Vue aérienne du parc du Cinquantenaire, © Régie des Bâtiments.

BRUXELLES EXTENSION EST

Parc du Cinquantenaire
Région de Bruxelles-Capitale Voir la localisation de ces biens
INVENTAIRE DU PATRIMOINE
ARCHITECTURAL Table des matières

Introduction
1853-1875 : le champ de manœuvres
1880 : l’Exposition nationale
1888 : le Grand Concours international des Sciences et de
l’Industrie
1897 : l’Exposition universelle
1905 : le 75e Anniversaire de l’Indépendance de la Belgique
1910 : l’Exposition universelle
De 1900 à 1933 : l’installation des Musées royaux
De l’après-guerre à aujourd’hui

Introduction

Le parc du Cinquantenaire est un vaste pentagone d’une trentaine


d’hectares, circonscrit par les avenues de la Joyeuse Entrée, de la
Renaissance, de l’Yser, des Gaulois et des Nerviens. Propriété de
l’État fédéral, il se situe sur le territoire de la Ville de Bruxelles, à
l’exception de sa pointe orientale, délimitée par l’avenue de la
Chevalerie, située sur la commune d’Etterbeek. Dans sa partie
occidentale, le parc est coupé en deux par la portion à ciel ouvert du
tunnel Belliard, creusé dans les années 1970.

Le site du Cinquantenaire s’inscrit dans un projet d’urbanisme


ambitieux porté par le roi Léopold II, qui souhaitait embellir Bruxelles
afin de l’élever au rang des autres capitales européennes. Avec sa

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 2/21 triple arcade monumentale, il constitue un jalon dans la grande
séquence urbanistique reliant, via la rue de la Loi et l’avenue de
Tervueren, le parc de Bruxelles au Musée royal de l’Afrique centrale.

Dès l’origine, le parc et ses bâtiments présentent une double


vocation : ils sont destinés à servir de lieu d’expositions temporaires
et de manifestations diverses, mais doivent également accueillir des
collections d’art de manière permanente. À partir des années 1930,
le site du Heysel reprend la première fonction, tandis que le
Cinquantenaire se voit entièrement dédié aux musées : les Musées
royaux d’Art et d’Histoire et le Musée royal de l’Armée et d’Histoire
militaire, auxquels vient plus tard s’adjoindre Autoworld.

De 1879 à 1904, année de sa mort, c’est l’architecte Gédéon


Bordiau qui est responsable de la conception générale du parc et de
ses bâtiments, ainsi que de l’aménagement des diverses expositions
qui s’y succèdent. Par la suite, le chantier est partagé entre les
architectes Charles Girault et Léopold Piron. S’il n’est achevé que
dans les années 1930, soit près d’un demi-siècle après son
commencement, l’ensemble présente néanmoins aujourd’hui une
remarquable cohérence, due à une certaine fidélité au projet initial,
mais également au caractère majestueux des lignes structurant le
site.

L’ensemble du parc et de ses bâtiments est aujourd’hui classé,


résultat de quatre phases échelonnées entre 1976 et 2007. Depuis
2005, une grande campagne de rénovation du site est en cours,
prévue sur une période de sept à dix ans.

1853-1875 : Le champ de manœuvres

Le site du Cinquantenaire est à l’origine un terrain en pente coupé


diagonalement par un ravin (Bulletin communal, 1852, t. I, p. 261),
situé sur le territoire d’Etterbeek. Au milieu du XIXe siècle, il est
choisi pour accueillir un champ de manœuvres. Suivant un décret
impérial de 1810, c’est à la Ville de Bruxelles que revient le devoir de
mettre une telle plaine à disposition de la garnison. Le bail du terrain
loué au bois de Linthout à Schaerbeek (SORGELOOS, C., 1985, p.
3) expirant en 1852, il fallait trouver un emplacement définitif pour le
terrain d’exercices.

En 1850, Félix Dubois et le Hardy de Beaulieu soumettent un projet


de prolongement de la rue de la Loi jusqu’à une place d’où partent
deux embranchements vers les chaussées de Louvain et de Wavre.
Ils implantent le futur champ de manœuvres à l’extrémité de la rue.
Ce plan est adopté par le Conseil communal du 08.05.1852 (Bulletin
communal, 1852, t. I, p. 280), puis par l’arrêté royal du 20.06.1853 (
Bulletin communal, 1853, t. II, p. 345). Les travaux d’aménagement
commencent cette année-là, pour s’achever en 1856 : le site est

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 3/21 nivelé et des égouts sont construits. La plaine est bordée par de
larges artères plantées d’une double rangée d’arbres. Des bâtiments
militaires sont projetés sur son pourtour, qui ne seront jamais
réalisés (SORGELOOS, C., 1985, pp. 5-6).

En compensation pour son intervention dans les travaux, la Ville


obtient, en vertu de la loi du 07.04.1853, de pouvoir étendre son
territoire de 194 hectares vers l’est, au détriment des communes de
Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Etterbeek. Elle annexe ainsi
le quartier Léopold, le futur quartier des Squares, situé au nord-est
de ce dernier, ainsi que le site du champ de manœuvres.

Rapidement, cependant, la plaine d’exercices est appelée à laisser


place à un ensemble prestigieux. Dès 1866, l’inspecteur-voyer Victor
Besme présente son Plan d’ensemble pour l’extension et
l’embellissement de l’agglomération bruxelloise, sur lequel le site
apparaît comme un parc rehaussé d’un palais de l’industrie (Le
Cinquantenaire, chronique d’un parc, 1880-1980, 1980). Vers l’est,
dans le prolongement de la rue de la Loi, il dessine la future avenue
de Tervueren, qui ne sera construite qu’une trentaine d’années plus
tard.

La question du déplacement du champ de manœuvres aboutit, le


01.02.1875, à une convention entre la Ville et l’État, ratifiée par la loi
du 26.04.1875 (Bulletin communal, 1882, t. II, pp. 1228-1229).
Celle-ci stipule que la plaine d’exercices doit être déplacée face aux
nouvelles casernes d’Etterbeek, le long de l’actuel boulevard
Général Jacques. Six hectares de l’ancien champ doivent par
ailleurs être cédés gratuitement par la Ville à l’État, en vue de
l’établissement d’un parc. Celui-ci sera aménagé et entretenu par la
Ville, tandis que l’État y fera construire un édifice monumental.

La même année, l’architecte Gédéon Bordiau dessine un projet de


transformation de la zone située à l’est du quartier Léopold. Celui-ci
comprend la création du quartier des Squares, ainsi que
l’implantation, sur l’ancien champ de manœuvres, d’un « Palais
d’Exposition » entouré de rues rayonnantes (AVB/PP 953, 3285). De
plan en H, ce palais d’inspiration classique se compose d’un arc de
triomphe à trois ouvertures inégales, relié par une colonnade à deux
vastes pavillons rectangulaires.

1880 : l’Exposition nationale

La plaine des manœuvres est abandonnée par la garnison en 1876


(HEYMANS, V., 1994, p. 56). Le 15.12.1877, Bordiau adresse une
proposition à la Ville et au Gouvernement. À l’occasion du
cinquantième anniversaire de l’Indépendance de la Belgique en
1880, il propose d’aménager sur le site une double exposition (
L’Illustration nationale, 28, 12.09.1880, p. 1) : d’une part, une

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 4/21 exposition nationale des produits des arts, de l’industrie, de
l’agriculture et de l’horticulture et de l’autre, une exposition
rétrospective des objets relatifs aux arts anciens, dans l’esprit du
Musée de South Kensington, ouvert en 1857 à Londres. Outre des
bâtiments provisoires, il réitère l’idée d’un palais à deux pavillons,
conçu comme une construction définitive. À l’avenir, le pavillon sud
serait destiné à abriter des expositions temporaires, tandis que le
pavillon nord serait affecté à un musée permanent.

Pour permettre l’exécution de cet ambitieux projet, une nouvelle


convention est signée le 21.04.1879 (Bulletin communal, 1882, t. II,
p. 1228). La Ville cède non plus six, mais douze hectares de terrain
à l’État, correspondant à une surface polygonale occupant le centre
de l’ancienne plaine de manœuvres. Ce terrain est destiné à
accueillir le palais définitif, dont l’État s’engage à financer
l’édification, devancé d’un parc. C’est la Ville qui se charge de la
création de ce dernier, ainsi que des aménagements et constructions
provisoires de l’exposition. Le plan de Bordiau est approuvé par
l’arrêté royal du 30.05.1879.

L’architecte a fait évoluer son projet originel : la colonnade flanquant


l’arcade adopte désormais la forme d’un hémicycle (voir notice), aux
extrémités duquel les pavillons présentent un plan plus massé. Cette
configuration lui est principalement inspirée par le palais Longchamp
à Marseille, conçu en 1862 par l’architecte Henry Espérandieu.
L’arcade doit couronner la perspective de la rue de la Loi et
magnifier l’échappée vers la future avenue de Tervueren. Si Bordiau
présente un premier projet à trois arches, Léopold II le convainc
toutefois, sous l’influence de son architecte Alphonse Balat, d’opter
pour une arche unique. Le monument doit être couronné par un
quadrige conduit par Apollon et Mercure, représentant l’Art et
l’Industrie.

Point d’orgue des manifestations du Jubilé, l’Exposition nationale


s’ouvre le 16.06.1880. Elle donnera son nom au parc. Faute de
budget, la totalité du projet n’a pu être exécutée pour l’événement.
Seuls les deux pavillons et le soubassement de l’hémicycle sont
construits de manière définitive. Le reste est réalisé en bois, staff et
toile peinte. La mise en œuvre d’un fac-similé donnera à Bordiau
l’occasion de revoir ses plans en fonction de l’effet d’ensemble.
Après 1880, il décidera ainsi d’augmenter les proportions de
l’hémicycle afin qu’elles correspondent mieux à l’ampleur du parc
(HENNAUT, E., 2003, p. 34).

Derrière l’arcade et ses deux pavillons sont édifiés des halles


temporaires, qui seront démolies après l’Exposition. Construites en
fer et verre, matériaux caractéristiques des expositions universelles
depuis le Crystal Palace de Londres en 1851, elles doivent refléter
les avancées techniques des industries belges. Parmi elles, le clou

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 5/21 de l’Exposition, une longue halle bordant l’avenue de la Chevalerie,
baptisée Galerie des Machines.

Également responsable de l’aménagement du site, Bordiau en


dessine la partie centrale, cédée par la Ville à l’État : un jardin à la
française de plan polygonal, organisé autour d’un axe central
prolongeant la rue de la Loi et marqué par un miroir d’eau. Sa trame
classique contraste avec les jardins latéraux, provisoires, aménagés
à l’anglaise. Le jardin paysager nord aurait été conçu par Louis
Fuchs, celui du sud par Édouard Keilig (HENNAUT, E., 2003, p. 7).

L’axe du parc est ponctué par deux colonnes construites en pavés


de porphyre, surmontées d’une statue en bronze représentant le
Commerce et l’Industrie. Offertes au Gouvernement par la Société
anonyme des Carrières de porphyre de Quenast, elles seront
démolies dans les années 1970 lors du percement du tunnel sous le
parc. Des multiples pavillons temporaires qui ornaient les jardins, il
ne reste aujourd’hui que la Tour Beyaert, conçue par l’architecte
Henri Beyaert pour illustrer les propriétés de la pierre de Tournai.

1888 : le Grand Concours international des Sciences et de


l’Industrie

Au lendemain de l’Exposition de 1880, il est décidé d’agrandir le parc


afin de lui conférer un caractère plus grandiose. En 1879, la Ville
s’était réservé, dans le but de les urbaniser, les terrains entourant les
douze hectares légués à l’État pour la création du parc. D’une
superficie d’environ vingt hectares, ils correspondent aux jardins à
l’anglaise et à l’emplacement des pavillons provisoires de
l’Exposition nationale. Bordiau avait d’ailleurs élaboré un projet de
lotissement du site, composé de rues rayonnant autour de son parc
polygonal.

Le 24.02.1885, une nouvelle convention est conclue entre la Ville et


l’État, révisant celle de 1879 (Bulletin communal, 1885, t. II, pp.
1241, 1256) : la Ville vend à l’État le reste du terrain de l’ancien
champ de manœuvres et l’État reprend à sa charge l’aménagement
du parc, dont les limites sont définitivement fixées.

En 1888, s’ouvre sur le site le Grand Concours international des


Sciences et de l’Industrie. Si l’édification des bâtiments définitifs
avait repris dès 1881, pour ce nouvel événement, seul l’hémicycle
est achevé, doté d’une double colonnade ouverte. Les crédits
nécessaires n’ayant pas été débloqués, malgré l’insistance du roi,
l’arcade est quant à elle une nouvelle fois réalisée en bois et staff.

À l’arrière du complexe s’édifient de nouvelles halles métalliques.


Juste derrière l’hémicycle sont ainsi implantées des galeries courbes
parallèles et, latéralement, des halles organisées autour de deux

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 6/21 jardins carrés ; plusieurs de ces constructions subsistent aujourd’hui
dans la partie nord du site. À l’arrière de l’arcade prend place la plus
vaste de ces halles métalliques, la Halle Internationale des
Machines, construite par les entreprises J. Cockerill et M. Rolin.
Conçue d’une seule portée sur 235 mètres de long, elle sera
conservée après l’événement.

Bordiau restant à la tête du projet, l’agencement du parc, confié à


l’architecte-paysagiste Louis Fuchs (Bulletin communal, 1885, t. I, p.
88), n’est que peu modifié par rapport à 1880. Toujours organisé
symétriquement autour du plan d’eau central, il gagne en superficie,
même si des bandes latérales restent réservées aux pavillons
provisoires. Inspecteur des plantations de la Ville de Bruxelles,
Fuchs met en œuvre un boisement systématique du parc.

À l’issue du Concours, les deux pavillons définitifs du désormais


dénommé Palais du Cinquantenaire reçoivent leur affectation
permanente : l’édifice sud est converti en salle des fêtes, tandis que
l’édifice nord est affecté à un Musée de l’Art monumental. En 1889,
ce pavillon accueille en effet les collections d’antiquités du Musée
royal d’Armures, d’Antiquités et d’Ethnologie, installé à la porte de
Hal ; il est rebaptisé Musées royaux des Arts décoratifs et industriels.
La grande halle arrière est quant à elle affectée aux futures
expositions agricoles et industrielles.

1897 : l’Exposition universelle

En 1889, Léopold II parvient à faire voter un crédit extraordinaire,


destiné à la construction de l’arcade du Cinquantenaire. L’objectif est
d’inaugurer celle-ci à l’Exposition universelle de 1897. Le
21.07.1890, le roi pose la première pierre de l’arcade. Quatre ans
plus tard, les fondations sont terminées. Cependant, une réduction
du budget en 1895 et une grève des carriers l’année suivante
rendent impossible l’achèvement du projet dans les délais.

Le 10.05.1897, s’ouvre l’Exposition universelle, qui se tient


simultanément au parc du Cinquantenaire et, pour la section
coloniale, au parc de Tervueren. À cette occasion, l’avenue du
même nom a enfin été percée, entre 1895 et 1897, afin de relier les
deux sites. Au Cinquantenaire, seuls les piédroits de l’arcade ont pu
être édifiés. Pour la troisième fois, ils sont complétés par un
fac-similé, accompagné d’une toile monumentale peinte par Devis et
Lynen, figurant le quadrige prévu (Bruxelles Exposition 1897, p.
157). Cette structure provisoire ne sera démontée qu’en 1900. Les
halles métalliques de 1888 sont maintenues. La grande halle arrière
est prolongée d’une centaine de mètres vers le nord ; elle atteint 340
mètres.

Parmi les pavillons provisoires établis dans le parc se trouve une

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 7/21 reconstitution du Vieux-Bruxelles. Sa pièce maîtresse est le Palais
de la Ville, conçu par l’architecte Paul Saintenoy en style
néo-Renaissance flamande. Deux constructions édifiées côte à côte
cette année-là ont subsisté jusqu’à aujourd’hui : le Pavillon des
Passions humaines, créé par l’architecte Victor Horta pour abriter le
relief du même nom sculpté par Jef Lambeaux, et le Pavillon du
Panorama du Caire, dessiné par l’architecte Ernest Van Humbeeck,
qui sera profondément transformé dans les années 1970.

Dans le parc, Bordiau conçoit deux exèdres identiques, qu’il implante


dans l’axe des pavillons de 1880. Deux sculptures sont en outre
placées sur le site l’année de l’Exposition: Le Faucheur et Samson
envoyant des renards dans les champs des Philistins. Elles y
rejoignent Le Dogue d’Ulm, installé en 1896, ainsi que Le Gladiateur
Borghèse, une copie d’antique en ciment vraisemblablement placée
dans le parc dès 1892 mais aujourd’hui disparue (BOAS, S.,
CORTEN, I., 2002-2003).

En 1898, cinq travées de la grande halle sont démontées dans l’axe


de l’arcade, comme l’avait exigé Léopold II, afin de dégager la
perspective vers l’avenue de Tervueren. Le bâtiment se transforme
donc en deux halles distinctes. L’année suivante, la halle sud est
prolongée de soixante mètres vers l’avenue des Nerviens. Bordiau
entreprend en outre l’aménagement de la portion triangulaire du parc
vers Tervueren : en 1900, il dresse les plans du grand bassin central
ainsi que des murs de soutènement longeant de l’avenue de la
Chevalerie. L’année suivante, le parc se dote d’une nouvelle
sculpture, intitulée Les Bâtisseurs de villes. Enfin, en 1902, Bordiau
dessine les deux entrées principales du site.

1905 : le 75e Anniversaire de l’Indépendance de la Belgique

En vue du 75e anniversaire de l’Indépendance de la Belgique,


Léopold II décide de financer lui-même, via la Fondation de la
Couronne, l’achèvement de l’arcade. Il fait signer par de « généreux
donateurs » – des personnalités jouant prête-noms – une lettre
collective offrant au Gouvernement d’achever le monument à leurs
frais. Ils s’y engagent en outre à ce que soient mis en œuvre des
matériaux exclusivement belges.

Fin 1903, cependant, Bordiau est souffrant et l’architecte français


Charles Girault, que Léopold II avait rencontré à Paris à l’Exposition
universelle de 1900, est appelé pour lui prêter main forte. Plutôt que
de compléter l’arcade, Girault revoit entièrement le programme de
celle-ci. À la mort de Bordiau, en 1904, il envisage d’abord un projet
sans arche, composé de deux piliers monumentaux réutilisant les
piédroits existants. L’architecte propose toutefois rapidement un
monument à trois arches de même dimension.

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 8/21 Aux critiques de la Commission des Monuments et des Sites,
partisane d’une seule arche, il défend son projet en argumentant
qu’il ne s’agit pas d’un monument de glorification, comme les arcs de
triomphe romains, mais bien d’une porte de ville devant s’ouvrir sur
la large avenue de Tervueren ; une arche unique créerait selon lui un
effet d’étranglement (VANDENBREEDEN, J., 1980, pp. 239-240).

Girault conçoit sa triple arcade en petit granit du Hainaut. Il imagine


l’ensemble de son décor, caractérisé par un vocabulaire Beaux-Arts,
d’inspiration Louis XVI. Pour les statues, l’architecte fait appel à vingt
sculpteurs belges de renom. Comme couronnement à son édifice, il
reprend l’idée du quadrige lancée par Bordiau.

L’architecte dispose d’à peine un an et demi pour concevoir ses


plans et les exécuter. Il met donc en œuvre un chantier gigantesque,
où travaillent 450 ouvriers de jour comme de nuit. Une génératrice
électrique est installée sur le site, qui fournit l’éclairage artificiel. Pour
démolir les piédroits existants, c’est la technique, inédite en
Belgique, du dynamitage qui est utilisée par l’entrepreneur
Wouters-Dustin. La construction de l’arcade est en outre facilitée par
un ingénieux système de pont roulant muni de treuils électriques,
coulissant le long de deux énormes échafaudages de bois. Les
pierres sont sculptées sur place, dans la grande halle sud. Le
chantier devient un lieu de promenade pour les Bruxellois et l’objet
de la curiosité des journalistes.

La première pierre de cette nouvelle arcade est posée le 04.01.1905.


En mai, le gros-œuvre est terminé. Reste à achever l’important
programme sculpté ; pour certaines statues, c’est un moulage en
plâtre qui sera placé dans un premier temps. L’arcade est inaugurée
par Léopold II le 27.09.1905, soit moins de neuf mois après le début
de son édification.

Le nouveau monument étant plus large que l’originel, Girault fait


démolir de chaque côté deux travées de l’hémicycle. Dans le même
temps, il fait murer son entrecolonnement côté Tervueren. S’il prévoit
dès l’origine une frise décorative pour la nouvelle paroi (HENNAUT,
E., 2003, p. 36), ce n’est qu’entre 1921 et 1932 que l’hémicycle
recevra son décor, une mosaïque sur le thème de la glorification de
la Belgique, conçue par des artistes de la Société de l’Art
monumental.

1910 : l’Exposition universelle

Le jour de l’inauguration de l’arcade, Léopold II fait remarquer que


les pignons des grandes halles de 1888 apparaissent dans les arcs
latéraux. En vue de l’Exposition universelle de 1910, pour laquelle le
Cinquantenaire accueille une exposition des Beaux-Arts, le roi
charge donc Girault de remédier à ce problème et d’améliorer

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 9/21 l’aspect de l’esplanade côté Tervueren.

Dès 1899, après le démontage des cinq travées de la grande halle,


Bordiau avait déjà élaboré un projet de façades pour les deux
nouvelles entités : elles devaient être bordées, face à l’esplanade
jusqu’à l’arcade et vers Tervueren, d’une colonnade dorique en
pierre bleue ponctuée d’entrées monumentales sous entablement à
fronton.

En mars 1908, Girault propose à son tour un ambitieux projet


comprenant le rabotage des halles vers l’esplanade, la suppression
des pignons et la mise en œuvre d’une toiture bombée. Il leur
dessine, dans le style de l’arcade, de nouvelles façades de pierre qui
s’étirent jusqu’à cette dernière et auxquelles sont accolés, vers
Tervueren, deux vastes pavillons.

C’est finalement un programme plus modeste, signé par Girault en


mai de la même année, qui sera mis en œuvre pour 1910 : chaque
halle est amputée de trois travées, leur pignon est porté en retrait et
devancé d’un portique monumental à entrée axiale. En 1909,
l’architecte conçoit entre ce portique et l’arcade un mur de
raccordement percé d’un accès. Girault étant peu présent sur le
chantier, c’est l’architecte Jean-Joseph Caluwaers qui dirige les
travaux (HENNAUT, E., 2003, p. 93).

Après l’Exposition de 1910, qui se tient principalement sur plateau


du Solbosch, le parc perd progressivement son caractère
commémoratif et festif au profit de sa dimension muséale. Il accueille
encore diverses fêtes et foires commerciales, avant de passer le
relais au site du Heysel, aménagé pour l’Exposition universelle de
1935.

De 1900 à 1933 : l’installation des Musées royaux

Dès l’origine, Bordiau avait prévu la construction, vers les avenues


de la Renaissance et des Nerviens, d’ailes perpendiculaires aux
pavillons de 1880, destinées à accueillir musées et expositions
temporaires. Pour l’Exposition de 1880, puis pour le Concours de
1888 – cette fois autour de deux jardins carrés –, ce sont cependant
de simples halles métalliques qui sont construites.

C’est après 1897 que Bordiau s’attaque au dessin définitif des ailes
latérales. En 1900, il dresse un projet d’aménagement du site. Sur le
plan, les deux ailes sont toujours organisées autour d’un jardin (F) et
présentent vers la ville une façade dotée d’une entrée suivie, aux
extrémités, par une rotonde. La partie sud du Palais du
Cinquantenaire, désormais réservée aux musées, doit s’enrichir vers
l’avenue des Nerviens d’un cloître (J) bordant un second jardin,
précédé d’un narthex (L). En 1903, peu avant sa mort, Bordiau

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 10/21 achève les plans d’exécution de la rotonde sud (M), ainsi que de la
façade extérieure du cloître donnant sur l’avenue des Nerviens (K).

En 1904, c’est l’architecte Léopold Piron, son principal collaborateur,


qui reprend la direction du chantier, en se basant sur les plans
laissés par Bordiau. L’année suivante, les collections d’antiquités,
installées en 1889 dans le pavillon nord de 1880, déménagent dans
son pendant sud, rebaptisé Pavillon de l’Antiquité (N).

En 1905-1906, Piron construit la façade vers la ville de l’aile sud (H),


reliant le Pavillon de l’Antiquité à la future rotonde. Elle présente une
élévation inspirée de celle créée en matériaux provisoires pour le
Concours de 1888 comme écran aux halles d’exposition métalliques.
En parallèle, l’architecte propose pour l’aile nord, dont Bordiau
n’avait pas laissé de plans d’exécution, un projet d’inspiration
Beaux-Arts. Très critiqué, il ne sera jamais réalisé (HENNAUT, E.,
2003, p. 83). La façade vers la ville, ainsi que les halles qu’elle
devance resteront donc celles de 1888.

La construction de la rotonde sud (M) s’échelonne entre 1905 et


1910, suivant les plans de Bordiau. En 1908, Piron s’attaque à la
construction des ailes bordant le second jardin, vers l’avenue des
Nerviens : il édifie la longue façade néoclassique dessinée par son
prédécesseur à front de l’avenue (K), puis le narthex (L) et les ailes
du cloître (J), dont il a lui-même dressé les plans entre 1905 et 1908.
L’aile orientale abrite une chapelle, que Piron double, vers
Tervueren, d’un volume à façade de style Beaux-Arts (I).

Les bâtiments sont presque terminés à la veille de la Première


Guerre mondiale. Faute de crédits après la guerre, ils ne seront
cependant achevés qu’en 1921. Les collections des Musées royaux
des Arts décoratifs et industriels, rebaptisés Musées royaux du
Cinquantenaire depuis l’arrêté royal du 24.05.1912, sont installées
l’année suivante dans les nouveaux bâtiments.

En 1923, c’est le Musée royal de l’Armée, créé à l’occasion de


l’Exposition universelle de 1910, qui quitte l’abbaye de La Cambre
pour emménager dans la partie nord du site du Cinquantenaire. Il
s’installe dans les halles métalliques édifiées pour le Concours de
1888 : les galeries courbes derrière l’hémicycle et deux halles
bordant le jardin intérieur. Le musée est inauguré le 22.07.1923 par
le roi Albert Ier.

En 1924, le Gouvernement approuve l’érection d’une nouvelle aile


pour les Musées royaux du Cinquantenaire (Bulletin des Musées
royaux d’Art et d’Histoire, 1, 1929, p. 6). Conçue en style Beaux-Arts
par Piron et baptisée galerie Albert-Élisabeth (G), elle est bâtie à
partir de 1928 et inaugurée le 30.12.1930. Remplaçant une ancienne
halle métallique, la galerie relie le Pavillon de l’Antiquité (N) à la

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 11/21 rotonde (M), derrière la façade de 1905-1906 où s’ouvre désormais
l’entrée principale de l’institution (H).

Par arrêté royal du 25.01.1929, cette dernière prend le nom définitif


de Musées royaux d’Art et d’Histoire. En 1930-1931 est construite
l’aile de la section d’Ethnographie (E), bordant la partie nord du
jardin carré, perpendiculairement à la galerie Albert-Élisabeth (G) ;
elle remplace elle aussi une halle métallique. Enfin, en 1932-1933
sont bâties les ailes de la section des Arts non-européens (D).
Implantées à l’arrière du pavillon de l’Antiquité (N), elles remplacent
les galeries courbes qui bordaient le sud de l’hémicycle et créent un
troisième jardin intérieur, dit jardin exotique ou japonais. Le
18.03.1933 est inaugurée dans le Pavillon de l’Antiquité (N) une
reconstitution grandeur nature par l’architecte Henry Lacoste du
portique d’Apamée, découvert lors de fouilles belges en Syrie.

Après le décès d’Albert Ier en 1934, le Musée de l’Armée prend pour


sa part possession d’une partie du pavillon nord de 1880. Le
09.04.1935, Léopold III y inaugure une salle consacrée à son père et
à la Grande Guerre.

De l’après-guerre à aujourd’hui

Le parc

Au fil du XXe siècle, le parc du Cinquantenaire s’est agrémenté de


nouveaux pavillons et mémoriaux : le Pavillon africain et le Pavillon
de gardien, dont les dates de construction restent inconnues ainsi
que le Monument du Congo et le Monument au Général Thys,
inaugurés respectivement en 1921 et 1926. De nouvelles sculptures
sont placées après-guerre : Les quatre saisons vers 1950, le buste
de Robert Schuman en 1987 et enfin le Mémorial de l’Aviation
militaire, conçu par Claude Rahir, en 2000.

En 1962 est inauguré le bâtiment de l’Institut royal du Patrimoine


artistique (IRPA), conçu dès 1955 par l’architecte Charles Rimanque
avenue de la Renaissance, perpendiculairement à l’extrémité de la
grande halle nord. Dans les années 1970, le Pavillon du Panorama
du Caire est converti en mosquée et centre islamique et culturel par
l’architecte Mongi Boubaker. Le 12.09.1979, l’État belge cède le
Pavillon des Passions humaines à l’asbl Centre islamique et culturel
de Belgique pour y abriter un musée ; le projet ne se concrétise
cependant pas.

Par ailleurs, de nouvelles installations sont aménagées dans le parc,


qui en rompent la symétrie. À partir de 1937, des terrains de sport
sont mis à la disposition de l’École royale militaire le long de l’avenue
de la Renaissance. Après 1945, s’ouvre dans sa partie nord une
plaine de jeux pour enfants, accompagnée dans les années 1950

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 12/21 par un pavillon pour retraités et une piste de pétanque
(CARTUYVELS, S., 2003, p. 72). Dans la première moitié des
années 1970, le parc est en outre éventré par une portion à ciel
ouvert du tunnel Belliard, creusé sous le site. Cette intervention
entraîne la démolition des colonnes de Quenast, placées en 1880.

Les Musées royaux d’Art et d’Histoire

En 1946, le Pavillon de l’Antiquité (N) est détruit par un incendie. Il


est reconstruit suivant des plans dessinés en 1956 par les
architectes Robert Puttemans et Charles Malcause. Le gros-œuvre
est terminé fin 1958, mais le nouvel édifice n’est inauguré qu’en
1966.

Les architectes conçoivent un bâtiment d’un modernisme classique,


respectant la volumétrie et les matériaux de l’édifice précédent afin
de conserver à l’ensemble une certaine homogénéité.

En 1955, est creusé un abri anti-atomique en face de la galerie


Albert-Élisabeth (G, H). Enfin, en 1992, le jardin central est
transformé en une vaste salle d’expositions temporaires (F).

Le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire

Après la Seconde Guerre mondiale, le Musée royal de l’Armée


s’approprie la totalité du pavillon nord, où est aménagée une section
consacrée à la Seconde Guerre mondiale, inaugurée le 10.05.1955
par le roi Baudouin. Deux ans auparavant, il avait pris le nom officiel
de Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire.

En 1972 s’ouvre la section Air et Espace, dans la grande halle nord,


puis en 1980 la section des Blindés, dans le jardin intérieur, devenu
une cour. Entre 1985 et 1987, le pavillon nord, entretemps rebaptisé
halle Bordiau, fait l’objet d’importants réaménagements par la Régie
des Bâtiments. Enfin, en 1996, la cour triangulaire située à l’arrière
de l’hémicycle accueille la section de la Marine.

Autoworld

En 1986, la grande halle sud accueille Autoworld, consacré à


l’histoire de l’automobile. Le musée partage l’espace avec l’atelier de
moulage des Musées royaux d’Art et d’Histoire, installé au niveau
inférieur, accessible par l’avenue des Nerviens.

Classement et rénovation

Le 18.11.1976, le site du Cinquantenaire est classé par arrêté royal,


de même que le Pavillon des Passions humaines. Le 29.06.1984, ce
sont l’arcade et l’hémicycle à colonnade qui sont classés. Une

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 13/21 extension de classement du 22.04.2004 englobe ensuite les
bâtiments abritant le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire,
les Musées royaux d’Art et d’Histoire, ainsi qu’Autoworld. L’Institut
royal du Patrimoine artistique fait quant à lui l’objet d’un arrêté de
classement le 29.11.2007.

Au début des années 2000, vu le mauvais état de conservation du


site, la Fondation Roi Baudouin commande une étude très complète
tant du patrimoine bâti que du patrimoine naturel du parc. Celle-ci
débouche, en 2005, sur le lancement d’une grande campagne de
restauration, prévue pour s’échelonner en six phases, sur sept à dix
ans. L’objectif est de rendre au parc son caractère grandiose en
restaurant sa géométrie originelle, en révisant son éclairage, en
rénovant ses édicules et son petit patrimoine et en régénérant ses
plantations. La couverture de la trémie du tunnel est également au
programme, tout comme l’organisation d’un concours d’architecture
européen pour l’implantation d’une brasserie dans la partie ouest du
parc.

Archives
Archives d’Architecture moderne.
Archives de Charles Girault, Musée royal de l’Afrique centrale.
Archives nationales de France.
Archives du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire.
AGR/Ministère des Travaux publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments
d’État, 27-40.
AGR/Ministère des Travaux publics, Administration des Ponts et Chaussées, Bâtiments civils,
inventaire T039/07, indicateur 602, boîtes 145 à 173.
AVB/Bulletin communal de Bruxelles.
AVB/PP 307 (1853), 312 (1879), 408 (1879), 409-411 (1880), 953 (1875), 3285 (1875), 3519
(1877), K16 (1906-1909).
AVB/TP 459 (1871-1896), 60701 (1887-1888), 70897 (1956), 89311 (1983), 91980 (1985).

Ouvrages
Album commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880.
BOAS, S., CORTEN, I., Inventaire du petit patrimoine du parc du Cinquantenaire, étude inédite
réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, 2002-2003.
BOULANGER-FRANÇAIS, J., Parcs et Jardins de Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale,
Bruxelles, 1993, pp. 78-80.
CARTUYVELS, S., Parc du Cinquantenaire. Histoire du parc, étude inédite réalisée pour la
Fondation Roi Baudouin, 2003.
CERCLE D’HISTOIRE ET DU PATRIMOINE D’ETTERBEEK, Le Cinquantenaire au fil du temps,
1997.
DELTOUR-LEVIE, C., HANOSSET, Y., Le Cinquantenaire et son site, coll. Bruxelles, Ville d’Art et
d’Histoire, 1, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites,
Bruxelles, 1993.
DELTOUR-LEVIE, C., VAN WAEG, A. (coord.), Musée du Cinquantenaire, Crédit Communal de
Belgique, Bruxelles, 1994.
DEMEY, T., Bruxelles, chronique d’une capitale en chantier (1865-1975), t. 1, Paul Legrain-CFC
éditions, Bruxelles, pp. 22-24.
FONDU, Landscape architects, Parc du Cinquantenaire – schéma directeur, étude inédite réalisée
pour la Fondation Roi Baudouin, 2003.
HENNAUT, E. (dir.), Parc du Cinquantenaire, le complexe architectural dans ses relations avec le
parc, étude réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, Archives d’Architecture moderne, 2003.
HEYMANS, V., Architecture et Habitants. Les intérieurs privés de la bourgeoisie à la fin du XIXe
siècle (Bruxelles, quartier Léopold – extension nord-est) (thèse de doctorat en Histoire de l’Art),

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 14/21 Université Libre de Bruxelles, 1994.
HEYMANS, V., Le quartier des Squares. Marguerite, Ambiorix, Marie-Louise, Gutenberg, coll.
Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 13, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des
Monuments et Sites, Bruxelles, 1995, pp. 24-25.
Musées Royaux d’Art et d’Histoire (Parc du Cinquantenaire) Bruxelles, s.d., s.l.
Le Cinquantenaire, chronique d’un parc, 1880-1980, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1980.
RANIERI, L., Léopold II urbaniste, Hayez, Bruxelles, 1973, pp. 123-140.
SNAET, J., De luchtvaarthal van het Koninklijk Museum van het Leger en van de
Krijgsgschiedenis. Historische studie, Régie des Bâtiments, 2006.
Un « Central Park » au cœur de l’Europe. La restauration du Parc du Cinquantenaire, Fondation
Roi Baudouin, Bruxelles, 2005.

Périodiques
Bruxelles Exposition 1897, organe officiel de l’Exposition internationale, Rossel, Bruxelles, 1897.
Bulletin des Musées royaux des Arts décoratifs et industriels, 1, 1901, pp. 1-3.
« Les nouveaux locaux », Bulletin des Musées royaux d’Art et d’Histoire, 1, 1929, pp. 5-7.
VANDENBREEDEN, J., « Le centenaire du Cinquantenaire. Le Palais des Arts Industriels de G.
Bordiau », Crédit communal de Belgique, Bulletin trimestriel, 134, 1980, pp. 231-250.
SORGELOOS, C., « La plaine des manœuvres et l’urbanisme bruxellois », Crédit Communal de
Belgique. Bulletin trimestriel, 1985, 153, pp. 1-12.
DE SCHOUTHEETE DE TERVARENT, I., « Le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire »,
Demeures Historiques et Jardins, 150, 2006, pp. 30-35.
« Constructions du Grand Concours international », Journal illustré de l’Exposition universelle de
Bruxelles 1888, pp. 59-63.
« Exposition nationale de 1880 », L’Émulation, 1881, col. 23, pl. 1-12.
« Nécrologie. Gédéon Bordiau », L’Émulation, 3, 1904, col. 20-21.
L’Illustration nationale des Fêtes et Cérémonies du 50e Anniversaire de l’Indépendance de la
Belgique, Bruxelles, 1880.

Sites internet
www.klm-mra.be
www.kmkg-mrah.be

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 15/21

Vue du Palais du Cinquantenaire vers Tervueren (Collection Vue du Palais du Cinquantenaire vers Tervueren, Photo Ch. L’arcade du Cinquantenaire depuis l’esplanade (photo 2007).
de Dexia Banque, 1917). Bastin & J. Evrard © MRBC.

Photo aérienne du Palais du Cinquantenaire, Bruxelles UrbIS Vue aérienne du parc du Cinquantenaire avant 1928, AVB/FI. Projet de prolongement de la rue de la Loi vers un champ de
® © – Distribution : CIRB 20 avenue des Arts, 1000 manœuvres, dressé en 1850 par Félix Dubois et le Hardy de
Bruxelles, photo 2009. Beaulieu, AVB/PP 1521.

Détail du Plan d’ensemble pour l’extension et Détail de la vue perspective de la transformation de la partie Plan de l’Exposition nationale de 1880, dessiné par Gédéon
l’embellissement de l’agglomération bruxelloise, conçu en nord-est du quartier Léopold, dessinée en 1875 par Gédéon Bordiau, L’Émulation, 1881, pl. 1.
1866 par Victor Besme, qui y prévoit déjà les futurs parc du Bordiau, qui prévoit déjà un palais à l’emplacement de la
Cinquantenaire et av. de Tervueren, AVB/Cartes et plans de plaine des manœuvres, AVB/PP 953.
la Ville de Bruxelles.

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 16/21

Projet pour l’Exposition nationale de 1880, dessiné par Vue générale de l’Exposition nationale de 1880, Album Vue générale et panoramique de l’Exposition nationale, lith.
Gédéon Bordiau en 1879, élévations vers la ville, AVB/PP commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880, AVB/FI. Léon Mertens, 1880 (collection AAM).
408.

Le pavillon sud, aujourd’hui détruit, conçu par Gédéon La Galerie des Arts Rétrospectifs, dans le pavillon nord, La Galerie des Machines, Album commémoratif de
Bordiau pour l’Exposition nationale de 1880, © IRPA-KIK Album commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880, l’Exposition nationale, 1830-1880, AVB/FI.
Bruxelles, 1906. AVB/FI.

Vue de l’axe central du parc du Cinquantenaire vers la ville Projet de lotissement du quartier du Palais des Arts Plan du Grand Concours international des Sciences et de
en 1921, encore ponctué par les colonnes de Quenast, © industriels, conçu par l’architecte Gédéon Bordiau en 1879 l’Industrie de 1888 au parc du Cinquantenaire (collection
IRPA-KIK Bruxelles. mais non réalisé, AVB/PP 312. AAM).

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 17/21

L’hémicycle à colonnade, dessiné par Gédéon Bordiau en L’un des pignons de la grande halle arrière, dessiné par Coupes des halles métalliques latérales conçues pour le
1887, élévation vers la ville (AGR/Ministère des Travaux Gédéon Bordiau en 1887 (AGR/Ministère des Travaux Concours international des Sciences et de l’Industrie de
Publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des 1888, Journal illustré de l’Exposition universelle de Bruxelles
Bâtiments d’État, 27-40). Bâtiments d’État, 27-40). 1888, p. 61 (coll. Bibliothèque royale de Belgique,
reproduction AAM).

Vue de l’une des galeries nord bordant l’hémicycle du Plan de percement de l’avenue du Cinquantenaire, future Plan de l’Exposition universelle de 1897 au parc du
Cinquantenaire, où est aménagée l’Exposition rétrospective avenue de Tervueren, dessiné par Gédéon Bordiau en 1893 Cinquantenaire, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, Bruxelles,
d’Art industriel à l’occasion du Concours international des (AGR/Ministère des Travaux Publics, Administration des 1897, p. 78 (collection AAM).
Sciences et de l’Industrie de 1888, © IRPA-KIK Bruxelles. Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40).

Vue du Palais du Cinquantenaire lors de l’Exposition Vue du parc du Cinquantenaire lors de l’Exposition Vue intérieure de la grande halle arrière du Cinquantenaire,
universelle de 1897, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, universelle de 1897, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, conçue en 1888 et agrandie pour l’Exposition universelle de
Bruxelles, 1897, p. 385 (collection AAM). Bruxelles, 1897, p. 409 (collection AAM). 1897, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, Bruxelles, 1897, p.
79 (collection AAM).

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 18/21

Le Palais de la Ville de Bruxelles, conçu par l’architecte Paul Élévation du nouveau pignon de la grande halle sud, Le Palais du Cinquantenaire encore dépourvu d’arcade,
Saintenoy au parc du Cinquantenaire pour l’Exposition prolongée vers l’avenue des Nerviens, dessinée par Gédéon situation entre 1900, année du démontage du fac-similé, et
universelle de 1897, AVB/FI. Bordiau en 1898 (AGR/Ministère des Travaux Publics, 1905, année du dynamitage des piédroits de l’arcade
Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments originelle (collection AAM).
d’État, 27-40).

Vue des grandes halles du Cinquantenaire vers la ville en L’arcade du Cinquantenaire, conçue par Charles Girault en L’arcade du Cinquantenaire, conçue par Charles Girault en
1904, avant le dynamitage des piédroits de l’arcade originelle 1904, élévation, AVB/FI. 1904, coupe (collection Archives nationales de France,
l’année suivante et le rabotage de trois de leurs travées en reproduction AAM).
1909, © IRPA-KIK Bruxelles.

Construction de l’arcade du Cinquantenaire, conçue par Dans la grande halle sud, taille des pierres de l’arcade du Inauguration par Léopold II, le 27.09.1905, de l’arcade du
Charles Girault en 1904 (collection Archives du Musée royal Cinquantenaire, conçue par Charles Girault en 1904 Cinquantenaire, conçue par Charles Girault en 1904
de l’Afrique centrale, reproduction AAM). (collection Archives du Musée royal de l’Afrique centrale, (collection Archives du Musée royal de l’Afrique centrale,
reproduction AAM). reproduction AAM).

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 19/21

Détail de la partie sud de l’hémicycle du Cinquantenaire, dont L’arcade du Cinquantenaire, vers Tervueren, avant la Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du
le mur du fond, construit en 1905, est décoré de mosaïque suppression en 1909 de trois travées de chaque grande halle Cinquantenaire, conçu en 1899 par Bordiau (non réalisé),
depuis l’entre-deux-guerres (photo 2007). (Collection de Dexia Banque, s.d.). façades vers Tervueren (AGR/Ministère des Travaux Publics,
Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments
d’État, 27-40).

Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Projet de portique devant les grandes halles du
Cinquantenaire, conçu en 1899 par Gédéon Bordiau (non Cinquantenaire, conçu en mars 1908 par Charles Girault (non Cinquantenaire, conçu en mai 1908 par Charles Girault
réalisé), élévation vers l’esplanade (collection AAM). réalisé) (collection Archives du Musée royal de l’Afrique (collection Archives nationales de France, reproduction AAM).
centrale, reproduction AAM).

Façade vers l’esplanade de la grande halle nord du Projet de mur de raccordement entre l’arcade et les grandes Schéma des Musées royaux d’Art et d’Histoire, avec ajout
Cinquantenaire, Photo Ch. Bastin & J. Evrard © MRBC. halles du Cinquantenaire, conçu en 1909 par Charles Girault des phases de construction (Dessin Bruno Cassiers, Alice
(collection Archives nationales de France, reproduction AAM). Éditions, 1998).

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 20/21

Plan du Palais du Cinquantenaire, dressé en 1900 par Élévation de la rotonde sud et de la façade vers l’avenue des Façade des Musées royaux d’Art et d’Histoire, reliant le
Gédéon Bordiau (AGR/Ministère des Travaux Publics, Nerviens du Palais du Cinquantenaire, dessinée en 1903 par Pavillon de l’Antiquité à la rotonde, construite en 1905-1906
Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments Gédéon Bordiau (AGR/Ministère des Travaux Publics, par Léopold Piron (photo 2010).
d’État, 27-40). Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments
d’État, 27-40).

Projet d’inspiration Beaux-Arts pour l’aile nord du Palais du Rotonde et façade longeant l’avenue des Nerviens, conçues Façade intérieure de l’aile ouest du cloître des Musées
Cinquantenaire, conçu par Léopold Piron en 1905 mais non par Gédéon Bordiau en 1904 et construites à partir de 1905, royaux d’Art et d’Histoire, construit par Léopold Piron à partir
réalisé (collection Archives du Musée royal de l’Armée et © IRPA-KIK Bruxelles. de 1908, © IRPA-KIK Bruxelles, 1947.
d’Histoire militaire, reproduction AAM).

Façade extérieure de l’aile est du cloître des Musées royaux La galerie Albert-Élisabeth des Musées royaux d’Art et Les ailes en construction de la section des Arts
d’Art et d’Histoire, conçue par Léopold Piron en 1908, © d’Histoire, en construction en 1929 ; à son sommet apparaît non-européens des Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bâtir,
IRPA-KIK Bruxelles, 1926. la balustrade d’attique de sa façade vers la ville, bâtie dès 2, 1933, p. 54.
1905, © IRPA-KIK Bruxelles.

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html


PAGE 21/21

Vue de la salle dédiée à Albert Ier et à la Grande Guerre, Destruction des colonnes de Quenast lors de la construction Intérieur de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant
inaugurée en 1935 dans le pavillon nord de 1880, © du tunnel sous le parc du Cinquantenaire dans la première aujourd’hui la section Air et Espace du Musée royal de
IRPA-KIK Bruxelles. moitié des années 1970, © A. Pierard, collection AAM. l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2009).

Le Pavillon de l’Antiquité des Musées royaux d’Art et Perspective du nouveau Pavillon de l’Antiquité des Musées Intérieur de la grande halle sud du Cinquantenaire, abritant
d’Histoire, après l’incendie de 1946, © IRPA-KIK Bruxelles. royaux d’Art et d’Histoire, conçu en 1956 par Robert aujourd’hui Autoworld, Photo Ch. Bastin & J. Evrard ©
Puttemans et Charles Malcause, AVB/TP 70897. MRBC.

MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Est.Parc_du_Cinquantenaire.html

Vous aimerez peut-être aussi