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Montréal
Armoiries
Drapeau de Montréal
Administration
Pays
Canada
Province
Québec
Région Montréal
Subdivision régionale Agglomération de Montréal
Statut municipal Métropole
Arrondissements 19 arrondissements
Maire
Mandat Valérie Plante
2017-2021
Fondateur
Date de fondation Jeanne Mance et Paul de Chomedey de Maisonneuve
17 mai 1642
Constitution 1er janvier 2002
Démographie
Gentilé Montréalais(e)
Population 1 704 694 hab. (2016)
Densité 4 662 hab./km2
Population de l'aire urbaine 4 098 927 hab. (2016[1])
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 32″ nord, 73° 33′ 42″ ouest
Superficie 36 565 ha = 365,65 km2
Divers
Langue(s) Français[2]
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif 514 et 438
Code géographique 66023
Devise Concordia Salus (« Le salut par la concorde »)
Localisation
Montréal
Géolocalisation sur la carte : Québec
Montréal
Géolocalisation sur la carte : Canada
Montréal
Géolocalisation sur la carte : Canada
Montréal
Liens
Site web ville.montreal.qc.ca
Montréal /ˈmɔɔˌʁeal/[3] Écouter (en anglais : Montreal, prononcé : /ˌmʌn.tɹiːˈɒl/)
est la deuxième ville la plus peuplée du Canada. Elle se situe principalement sur
l’île fluviale de Montréal, sur le fleuve Saint-Laurent (entre Québec et le lac
Ontario) dans le Sud du Québec, dont elle est la métropole[4].
En 2016, la ville comptait 1 704 694 habitants[1] et son aire urbaine (appelée
Région métropolitaine de Montréal) plus de 4 millions, soit environ la moitié de la
population du Québec[5]. Montréal est ainsi la 19e agglomération la plus peuplée
d'Amérique du Nord[6] et la 122e ville la plus peuplée du monde[7].
Toponymie
Gravure de 1762 par Pierre-Charles Canot illustrant Montréal et le mont Royal
depuis le fleuve Saint-Laurent au XVIIIe siècle, d'après Thomas Patten.
Gravure de 1762 par Pierre-Charles Canot illustrant Montréal et le mont Royal
depuis le fleuve Saint-Laurent au XVIIIe siècle, d'après Thomas Patten.
Article détaillé : Mont Royal.
Montréal est prononcé [mɔɔʁeal]écouter en français standard, [mɒɔʁeal]écouter[Note 2]
en français québécois et [ˌmʌntriːˈɒl]écouter en anglais canadien.
C'est l'explorateur français Jacques Cartier, lors de son second voyage en Amérique
en 1535, qui baptise la montagne qui surplombe la ville. Dans son récit de voyage,
il raconte : « Et parmi ces campagnes est située et assise la ville de Hochelaga
près d'une montagne aux alentours labourés et fort fertiles et sur laquelle on voit
fort loin. Nous nommâmes cette montagne le mont Royal. »[trad 1],[21] Le choix de
ce nom pourrait être attribuable à celui qui accompagnait Jacques Cartier le jour
du débarquement sur cette île, Claude de Pontbriand, fils du seigneur de Montréal
(province d'Aquitaine, royaume de France). C'est l'avis des historiens Henry
Percival Biggar et Ægidius Fauteux[22]. De la seigneurie de Montréal en Aquitaine,
il subsiste le château[Note 3].
La forme du toponyme Montréal (au lieu d'un *Montroyal attendu) est attestée dès
1575 chez François de Belleforest, gentilhomme originaire du Sud de la France. En
effet, le type toponymique Montréal, commun dans le Midi de la France, est
principalement caractéristique de la langue d'oc, parlée dans la plus grande partie
de cette région, alors qu'il est rare dans le domaine d'oïl (exemples isolés). Le
terme mont en français (et en langue d'oc) est issu du gallo-roman MONTE (lui-même
de l'accusatif montem, du latin mons « montagne »), il avait également le sens de «
hauteur, élévation, colline » en ancien français[23]. Réal représente généralement
la forme d'oc francisée (occitan moderne reial, reiau, « royal ») correspondant à
l'ancien français central royal qui est attesté sous cette forme dès le Moyen Âge
et issu d'un plus ancien reiel, dont la forme primitive regiel est attestée dans la
Séquence de sainte Eulalie vers l'an 880, mais dont la finale -el a été refaite en
-al conformément à l'étymologie latine regalis. L'occitan conserve généralement la
forme -al du latin, parfois mutée en -au (cf. nadal / nadau correspondant du
français noël).
Bien que le premier établissement français sur l'île de Montréal porte le nom de
Ville-Marie, c'est le nom Montréal qui devient l'appellation de facto de la ville à
partir du XVIIe siècle ; plusieurs cartes en témoignent[24]. Cette désignation
deviendra officielle le 31 mars 1831, date d'incorporation de la « ville de
Montréal »[25].
Géographie
Situation et territoire
Articles détaillés : Île de Montréal, Archipel d'Hochelaga et Mont Royal.
Vue satellitaire de l'archipel d'Hochelaga.
Vue satellitaire de l'archipel d'Hochelaga.
Montréal se trouve à 165 km à l'est d'Ottawa, à 232 km au sud-ouest de Québec et à
3 686 km à l'est-nord-est de Vancouver. La cité est située à 45° 31′ de latitude
nord et à 73° 39′ de longitude ouest dans le Sud du Québec, au Canada, à proximité
de la province de l'Ontario et de l'État de New York aux États-Unis[26],[27]. La
ville occupe 74,5 % des 482,8 km2 de l'île de Montréal, la plus vaste île fluviale
de l'archipel d'Hochelaga, à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière
des Outaouais. L’île de Montréal est délimitée sur sa rive sud, d'ouest en est, par
le lac Saint-Louis, les rapides de Lachine, le bassin de la Prairie et le fleuve
Saint-Laurent proprement dit. Sur sa rive nord elle est baignée par le lac des Deux
Montagnes puis par la rivière des Prairies. La ville s’étend en outre sur l'île
Bizard, l'île des Sœurs, l'île Sainte-Hélène et l'île Notre-Dame.
Arrondissements de Montréal.
Montréal fait partie de l'écorégion des basses-terres du Saint-Laurent, une vaste
vallée entre les montagnes Appalaches et Laurentides, s'étendant le long du fleuve
du même nom. Le point le plus élevé de l'île, le mont Royal, l'une des collines
Montérégiennes, toise le centre-ville de ses 234 mètres. Le zonage municipal fait
en sorte qu'aucune construction ne dépasse cette hauteur pour des raisons
esthétiques[réf. souhaitée]. Le centre historique de la ville, aussi appelé le
Vieux-Montréal, se situe sur les rives du fleuve Saint-Laurent, à quelques
kilomètres en aval des rapides de Lachine. L'hypercentre, avec ses gratte-ciel, est
situé tout près, sur une terrasse entre le fleuve et le versant sud du mont Royal.
Montréal compte également une importante faune commensale. En plus des chats, des
chiens et autres animaux domestiques, les pigeons, goélands et rats vivent en
milieu urbanisé.
Pollution de l'air
Lac aux Castors.
Lac aux Castors.
En 2011, selon l'Organisation mondiale de la santé, Montréal possède l'une des
pires qualités de l'air au Canada (après Sarnia en Ontario)[44]. Toutefois, depuis
plusieurs années, la qualité de l'air s'améliore sur l'île. En effet, les moyennes
en μg/m3 des concentrations annuelles de particules fines mesurées à Montréal sont
passées de 11,4 μg/m3 en 2009, à 7,0 μg/m3 en 2016 alors que la norme fixée par
l’Organisation mondiale de la Santé est de 10 μg/m3[45].
Pollution de l'eau
Articles détaillés : Liste des rivières et plans d'eau de Montréal, Égouts de
Montréal et Canal de l'Aqueduc.
Canal de Lachine.
Canal de Lachine.
La qualité de l'eau à Montréal est surveillée par le Réseau de suivi du milieu
aquatique (RSMA) qui analyse les cours d'eau, les ruisseaux, les lacs intérieurs et
les égouts pluviaux à l'aide de 116 stations. C'est la rivière des Prairies, au
nord de l'île, qui affiche la pollution de l'eau la plus élevée ; en 2010, la
moitié des stations affichaient des taux bactériologiques trop élevés pour la
baignade[50].
Pollution sonore
Les arrondissements limitrophes et situés au-dessous du corridor aérien de
l'aéroport Montréal-Trudeau, dont Ahuntsic-Cartierville et Saint-Laurent, sont
particulièrement victimes de la pollution sonore. Les habitants dénoncent
régulièrement le non-respect du couvre-feu aérien entre 23 h et 7 h[53],[54][source
insuffisante]. Par ailleurs les règlements sur le bruit peuvent être relativement
différents selon les arrondissements[55],[56],[57],[58].
Transports
Articles détaillés : Transport à Montréal et Liste des ponts de Montréal.
Autoroute 15/20, direction sud, kilomètre 62.
Autoroute 15/20, direction sud, kilomètre 62.
Si la municipalité de Montréal a le plus faible taux de motorisation des villes
canadiennes et américaines[59], l'automobile demeure le moyen de transport dominant
dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région
métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou
passager[60] ; cette proportion tombe à 53,2 % chez les habitants de la ville[61],
un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78
%[60].
Transports en commun
Articles détaillés : Société de transport de Montréal, Exo (réseau de transport),
Métro de Montréal et Trains de banlieue de Montréal.
Quais de la station Berri-UQAM, la plus fréquentée du métro de Montréal.
Quais de la station Berri-UQAM, la plus fréquentée du métro de Montréal.
Le transport collectif sur l'île de Montréal est l'un des plus efficaces, rapides
et ponctuels en Amérique du Nord ; la Société de transport de Montréal (STM) qui
l'administre a été nommée, en 2010, meilleure société de transport en Amérique du
Nord par l’American Public Transportation Association[65]. À Montréal, 35 % des
actifs se rendent au travail en transport en commun[61] ; cette proportion
atteignant 49 % pour les nouveaux arrivants[66]. Au total, la STM enregistre 413,3
millions de déplacements par année mais affiche une croissance annuelle de
fréquentation quasi nulle[67].
En surface, les tramways ont été remplacés depuis 1959 par 192 lignes d'autobus et
8 500 arrêts, desservis par un total de 1 600 autobus et 93 minibus de transport
adapté[71]. La ligne d'autobus la plus fréquentée est la 67 Saint-Michel avec une
moyenne de 43 000 déplacements par jour de semaine[72]. On compte moins d'un
million de passagers par jour ouvrable à bord des autobus de la STM[68].
Urbanisme
Aire urbaine : banlieue et périphérie
Article détaillé : Région métropolitaine de Montréal.
La région de Montréal, vue de l'espace, la nuit.
La région de Montréal, vue de l'espace, la nuit.
« Accroupie au centre de la plaine comme l'araignée au centre de sa toile, Montréal
l'écrase de sa masse[90] »
Aménagement
Articles détaillés : Voies de Montréal et Ruelle (Montréal).
La forte densité des constructions le long d'artères parallèles entraîna le traçage
de longues ruelles à l'intérieur des pâtés de maisons de plusieurs quartiers de
Montréal.
La forte densité des constructions le long d'artères parallèles entraîna le traçage
de longues ruelles à l'intérieur des pâtés de maisons de plusieurs quartiers de
Montréal.
L'aménagement des voies à Montréal est le résultat de la superposition d'un
découpage en damier, très répandu dans les grandes villes nord-américaines, à un
découpage plus ancien, composé de côtes et de rangs, établi lors du régime
seigneurial français[96].
À la fin du XVIIe siècle, Montréal est une petite ville fortifiée ; son territoire
correspond au Vieux-Montréal actuel. Le sulpicien François Dollier de Casson
planifie le tracé des rues à l'intérieur des fortifications en 1672[96]. Au XVIIIe
siècle, la croissance de la population entraine la création des premiers faubourgs
aux portes de la ville ; le faubourg des Récollets à la porte ouest, le faubourg
Saint-Laurent à la porte nord et le faubourg Québec à la porte est.
Histoire
Articles détaillés : Histoire de Montréal et Chronologie de l'histoire de Montréal.
Hochelaga et les premières explorations
Articles détaillés : Iroquoiens du Saint-Laurent et Hochelaga (village).
Carte du village iroquoien de Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de
Jacques Cartier.
Carte du village iroquoien de Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de
Jacques Cartier.
Si les archéologues datent les premières présences humaines dans les basses-terres
du Saint-Laurent du IVe millénaire av. J.-C.[99], les plus anciens artefacts
retrouvés sur l'île de Montréal ne datent que de quelques siècles avant l'arrivée
des premiers explorateurs européens[100].
Jacques Cartier est considéré comme le premier de ces explorateurs à avoir visité
l'île de Montréal. Le 2 octobre 1535, selon le récit de son deuxième voyage en
Amérique, il débarque sur l'île et se rend au village iroquoien fortifié de
Hochelaga, construit au pieds d'une colline qu'il nomme Mons realis (mont Royal en
latin). Il estime la population de ce village à « plus de mille personnes »[101].
Quand Samuel de Champlain explore à son tour le fleuve en 1603, près de 70 ans plus
tard, il rapporte que les Iroquoiens n'occupent plus l'île de Montréal ni les
basses-terres du Saint-Laurent. Cela serait dû à l'émigration, aux épidémies de
maladies européennes importées et aux guerres tribales[101],[102]. Hochelaga, le
village décrit par Cartier, a disparu. Les indices archéologiques suggèrent
fortement qu'il y a eu des guerres avec les tribus iroquoises et huronnes dans le
but de contrôler les routes commerciales avec les Européens
La place Royale
Dessin de Champlain, mai 1611 : Le grand sault St-Louis.
Dessin de Champlain, mai 1611 : Le grand sault St-Louis.
En 1611, Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal,
dans un lieu qu'il nomme place Royale à la confluence de la Petite Rivière et du
fleuve Saint-Laurent (aujourd'hui Pointe-à-Callière)[103]. Il doit cependant se
résoudre à l'abandonner puisqu'il ne peut la défendre contre les guerriers
mohawks[104].
Débuts difficiles
« Il est de mon honneur d'accomplir ma mission, tous les arbres de l'île de
Montréal devraient-ils se changer en autant d'Iroquois. »
La colonie connaît des débuts précaires. Face aux fréquentes incursions iroquoises
faisant prisonniers et tués, la cinquantaine de colons « montréalistes » sont
souvent retranchés dans le fort Ville-Marie. Cette situation rend l'agriculture
difficile à pratiquer. De plus, la Société Notre-Dame de Montréal n'arrive pas à
convertir suffisamment d'Amérindiens pour assurer la croissance démographique[107].
Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d'autres colons en
1653 et en 1659 ; ces efforts en amènent près de 200, parmi lesquels sœur
Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal en
1659[108]. Ces nouveaux arrivants permettent le développement de l'agriculture,
assurant la survie et le développement de Ville-Marie.
Conquête britannique
Capitulation des Français face à l'armée britannique à Montréal le 8 septembre
1760.
Capitulation des Français face à l'armée britannique à Montréal le 8 septembre
1760.
Article détaillé : Articles de capitulation de Montréal.
Commencée un peu avant la guerre de Sept Ans, la guerre de la Conquête oppose les
Français et les Britanniques en Amérique du Nord à partir de 1754. En plus de la
citadelle de Montréal, les Français comptent à cette époque de nombreux forts sur
l'île de Montréal tel que le fort Lorette, le fort de la Montagne, le fort de
Pointe-aux-Trembles et le fort Senneville.
Troubles politiques
Joseph Légaré, L'incendie du Parlement à Montréal, 1849.
Joseph Légaré, L'incendie du Parlement à Montréal, 1849.
Bien que les Canadiens (descendants des premiers colons français) soient
majoritaires, leur sous-représentation politique et le déni de leur langue crée une
situation de tension culminant avec la rébellion des Patriotes de 1837-1838.
Montréal est le lieu d’émeutes de part et d'autre de la population. Le Parlement du
Canada-Uni, installé à Montréal entre 1843 et 1849, est ainsi incendié par des
émeutiers anti-unioniste, appelés aux armes par un article haineux de The Gazette.
Le feu se propageant également jusqu'à la bibliothèque nationale, il détruit
d'innombrables archives de la Nouvelle-France[118]. Ces incidents incitèrent les
députés du Canada-Uni à transférer la capitale en alternance à Toronto et à Québec,
puis à choisir Ottawa à partir de 1866[119].
Révolution industrielle
Montréal depuis le Mont-Royal, vers 1890.
Montréal depuis le Mont-Royal, vers 1890.
Sur le plan économique, le début du XIXe siècle marque une importante transition
dans l'activité commerciale de Montréal. Sa position géographique liée aux réseaux
de communication naturels faisait déjà de la ville un centre important de la traite
des fourrures vers l'Europe. Le début de la colonisation anglaise du Haut-Canada
par les loyalistes transforme Montréal en plaque tournante de l'approvisionnement
et du peuplement de la région des Grands Lacs. L'industrie de la traite des
fourrures — qui a dominé l'activité économique pendant plus d'un siècle — perd en
importance par rapport au négoce et aux activités de transport[120]. La croissance
de la ville s’accélère par la construction en 1824 du canal de Lachine, permettant
aux navires de franchir les rapides de Lachine et facilitant les communications
entre l'Atlantique et les Grands Lacs.
Révolution tranquille
Les années 1970 se révélèrent être une période de vastes changements sociaux et
politiques, émanant d'une majorité francophone achevant sa Révolution tranquille
face à la domination traditionnelle du monde des affaires par une minorité
anglophone érodée par le lent déclin de leur ville[126]. La crise d'octobre 1970,
qui voit l'armée déployée dans les rues[127], puis l'élection en 1976 du Parti
québécois, partisan de la souveraineté, favorisent le départ de grandes
entreprises[128] (Sun Life, RBC…) et de nombreuses personnes de la ville,
accélérant encore le renversement de la hiérarchie des métropoles canadiennes au
profit de Toronto[129]. Cela n'empêche cependant pas Montréal, dirigée d'une main
de fer par le maire Jean Drapeau, d'assurer son statut international en devenant
ville olympique en cette même année 1976. La métropole est alors à son apogée, au
prix d'une dette importante[130].
Montréal contemporain
Montréal depuis l'observatoire de la Place Ville-Marie. Le Vieux-Montréal donne sur
le fleuve Saint-Laurent que traverse le pont Jacques-Cartier. Au premier plan, de
gauche à droite, le Complexe Desjardins, le Centre hospitalier de l'Université de
Montréal, la tour Radio-Canada, le palais de justice de Montréal, la Grande roue,
l'édifice Aldred, le Vieux-Port.
Montréal depuis l'observatoire de la Place Ville-Marie. Le Vieux-Montréal donne sur
le fleuve Saint-Laurent que traverse le pont Jacques-Cartier. Au premier plan, de
gauche à droite, le Complexe Desjardins, le Centre hospitalier de l'Université de
Montréal, la tour Radio-Canada, le palais de justice de Montréal, la Grande roue,
l'édifice Aldred, le Vieux-Port.
Jusqu'au milieu des années 1990, l'économie de Montréal, frappée durement par les
récessions de 1981-1982 et 1990-1992, se développe plus lentement que beaucoup de
villes canadiennes. Une importante restructuration industrielle et un développement
des industries culturelles donneront un second souffle à la ville[131]. Montréal
célèbre avec éclat son 350e anniversaire en 1992.
Fusion-défusion
Tours résidentielles en construction, 2015.
Tours résidentielles en construction, 2015.
Le 1er janvier 2002, Montréal est fusionnée avec 27 municipalités avoisinantes,
créant une ville unifiée couvrant l'entièreté de l'île de Montréal. Cependant les
banlieues anglophones perçoivent cette fusion comme imposée par le Parti québécois
et, après l'élection d'un gouvernement libéral à Québec, plusieurs municipalités
votent pour quitter la ville unifiée via des référendums en juin 2004. La dé-fusion
partielle a lieu le 1er janvier 2006, laissant 15 municipalités sur l'île, incluant
Montréal. Les fusions de 2002 ne furent pas les premières de l'histoire de la
ville. En effet Montréal annexa auparavant 27 autres villes et villages, en
commençant par Hochelaga en 1883, jusqu'à Pointe-aux-Trembles en 1982.
Politique et administration
Administration municipale
Hôtel de ville de Montréal.
Hôtel de ville de Montréal.
Logo de la ville de Montréal.
Logo de la ville de Montréal.
Montréal est une municipalité de ville régie par une charte indépendante. Son
administration municipale est répartie sur trois niveaux : la ville, les
arrondissements et l'agglomération.
Coalition Montréal
Ensemble Montréal
Plateau sans frontières
Projet Montréal - Équipe Valérie Plante
Vrai changement pour Montréal
Équipe Anjou
Équipe Barbe Team
Équipe Dauphin Lachine
Conseil municipal
Article détaillé : Conseil municipal de Montréal.
Le conseil municipal de Montréal est l'organe décisionnel principal de la ville. Il
est composé de 65 membres : le maire, les 19 maires d'arrondissement et 46
conseillers de ville. Les maires d'arrondissement sont élus au suffrage universel
parmi la population de leur arrondissement et les conseillers de ville sont élus au
scrutin majoritaire à un tour dans les différents districts électoraux de la ville
(chaque arrondissement est divisé entre 0 et 4 districts électoraux).
Maire
Articles détaillés : Maire de Montréal, Comité exécutif de Montréal et
Administration Plante.
Le maire est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour tous les 4 ans. Il
incarne le pouvoir exécutif au sein de l'administration municipale de la ville ; en
plus du conseil municipal, il siège au conseil d'agglomération et au comité
exécutif de Montréal. Il est également maire de l'arrondissement Ville-Marie.
Maires récents
À la suite de la démission du maire Gérald Tremblay le 5 novembre 2012, Michael
Applebaum a été désigné maire par intérim[133] jusqu'à l'élection municipale de
novembre 2013. Ce dernier ayant ensuite fait l'objet d'accusations criminelles en
lien avec une affaire de corruption, il a été remplacé par Laurent Blanchard le 25
juin 2013, par une élection au conseil municipal[134] ;
Le 3 novembre 2013, Denis Coderre est élu ;
La mairesse actuelle de Montréal, Valérie Plante.
La mairesse actuelle de Montréal, Valérie Plante.
Le 16 novembre 2017, une première mairesse de Montréal est élue, Mme Valérie
Plante[135].
Commissions du conseil
Onze commissions permanentes du conseil[136] s'occupent des consultations publiques
et de la réception des commentaires et des critiques liés à leurs domaines
respectifs. Elles sont avant tout des organes de consultation, donc non
décisionnels, contrairement au comité exécutif. Leur mission consiste à bien
informer et éclairer le choix des membres du conseil municipal et à favoriser la
participation des citoyens dans les débats publics.
Arrondissements
Article détaillé : Arrondissements de Montréal.
Administrations extra-municipales
Article détaillé : Communauté métropolitaine de Montréal.
Territoire occupé par la ville de Montréal (en bleu foncé) au centre de la
communauté métropolitaine de Montréal (en bleu pâle).
Territoire occupé par la ville de Montréal (en bleu foncé) au centre de la
communauté métropolitaine de Montréal (en bleu pâle).
Représentation provinciale
Au niveau provincial, la représentation à l'Assemblée nationale du Québec se fait
par des députés élus dans des circonscriptions. Vingt-sept circonscriptions sont
situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et
d'autres villes).
Démographie
Pour les données de population du Grand Montréal, se référer à l'article Communauté
métropolitaine de Montréal
Rue Prince-Arthur, début de la section piétonne, vue du boulevard Saint-Laurent.
Rue Prince-Arthur, début de la section piétonne, vue du boulevard Saint-Laurent.
Foule sur la rue Crescent à l'occasion du Grand Prix automobile du Canada 2011.
Foule sur la rue Crescent à l'occasion du Grand Prix automobile du Canada 2011.
Montréal est la ville la plus peuplée du Québec, la deuxième ville la plus peuplée
du Canada et le centre d'une agglomération de près de 4 millions d'habitants[153],
[Note 5]. En 2016, on compte 1 704 694 Montréalais[154]. La densité moyenne de
population dans la ville est 4 662 hab./km2. Elle atteint 13 096 hab./km2 dans le
Plateau-Mont-Royal et 18 802 hab./km2 dans le quartier Parc-Extension.
Évolution démographique
Évolution démographique de la ville de Montréal
1801 1811 1821 1831 1841 1851 1861 1871 1881
9 000 13 300 18 767 27 297 40 356 57 715 90 323 130
022 176 263
Évolution démographique de la ville de Montréal, suite (1)
1891 1901 1911 1921 1931 1941 1951 1961 1971
254 278 325 653 490 504 618 506 818 577 903 007 1 021 559
1 201 559 1 214 352
Évolution démographique de la ville de Montréal, suite (2)
1981 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 -
1 018 609 1 017 666 1 016 376 1 039 534 1 620 693 1 649 519 1 704 694
- -
(Sources : Recensement du Canada)
Hôtel Le Saint-Sulpice, rue Saint-Sulpice.
Hôtel Le Saint-Sulpice, rue Saint-Sulpice.
La population de la ville de Montréal a connu sa principale période de croissance
au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe
siècle. Durant cette période, la population de la ville, sans compter la banlieue,
passe d'un peu moins de 60 000 habitants à plus d'un million d'habitants ; Montréal
est la ville la plus peuplée du Canada jusque dans les années 1950.
Communautés culturelles
Articles détaillés : Petite Italie de Montréal et Quartier chinois de Montréal.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la
bienvenue ! Comment faire ?
La répartition des communautés culturelles montréalaises varie grandement en
fonction des arrondissements[161]. Plus de 200 communautés sont présentes, ayant
créé leur quartier dès le XVIIe siècle, ou jusqu'aussi récemment qu'au XXIe
siècle[162].
Langues
Répartition linguistique de la langue la plus parlée à la maison sur l'île de
Montréal en 2011. de 40 à 90 % francophone de 40 à 70 % anglophone de 40 à 60
% allophone 30-40 % Franco-Anglo 30-40 % Franco-Allo 30-40 % Anglo-Allo +30 %
Égalité
Répartition linguistique de la langue la plus parlée à la maison sur l'île de
Montréal en 2011.
de 40 à 90 % francophone
de 40 à 70 % anglophone
de 40 à 60 % allophone
30-40 % Franco-Anglo
30-40 % Franco-Allo
30-40 % Anglo-Allo
+30 % Égalité
Selon les données du recensement de 2006, la majorité des habitants de la
communauté métropolitaine de Montréal (environ 65 %) a le français pour langue
maternelle, une part non négligeable (23 %) de la population est néo-canadienne,
n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue d'origine, tandis qu'environ 12 %
se déclarent anglophones[163].
Selon la même source, sur l'ensemble de l'île de Montréal, le constat change alors
qu'environ 50 % de la population se déclare francophone, 34 % allophone et 16 %
anglophone. Cependant, la majorité des citoyens ont à tout le moins une
connaissance pratique de la langue majoritaire et la plupart des allophones ont le
français ou l'anglais comme langue seconde[164]. Près de 53 % des Montréalais sont
bilingues français et anglais, 29 % des gens parlent uniquement le français et 13 %
des Montréalais parlent seulement l'anglais (surtout concentrés dans l'Ouest de
l'île de Montréal).
Cultes
Pour un portrait d'ensemble, voir Religion au Canada et Religion au Québec
L'oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
L'oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
Selon les données de Statistique Canada en 2011, Montréal est une ville
majoritairement catholique ; 53 % de la population adhère à cette religion[168].
Les Montréalais sans appartenance religieuse sont le second groupe en importance,
ils représentent 18 % de la population[168]. Les trois autres groupes importants
sont les musulmans, les chrétiens orthodoxes, et les protestants[168]. Montréal
accueille également de petites communautés bouddhistes, sikhs, bahá'íes, témoins de
Jéhovah et hindoues.
Christianisme
De passage dans la ville en 1881, l'écrivain américain Mark Twain baptise Montréal
la « ville aux cent clochers[169] ». Cela illustre la grande quantité d'églises
catholiques romaines et protestantes dans la ville. À lui seul, l'archidiocèse de
Montréal compte plus de 200 paroisses actives actuellement[170]. Montréal compte
également plusieurs lieux de culte catholiques importants tels que l'oratoire
Saint-Joseph, le lieu de pèlerinage le plus important dédié à saint Joseph[171], la
cathédrale Marie-Reine-du-Monde, la basilique Notre-Dame et la basilique Saint-
Patrick. Le cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges situé sur le flanc nord du
mont Royal est le plus grand cimetière au Canada[172]. L'Église catholique trouve
la majorité de ses fidèles au sein de la majorité canadienne-française et des
communautés et descendants d'origine irlandaise, italienne, portugaise, polonaise
et haïtienne. La communauté protestante est principalement anglicane[173] et la
communauté orthodoxe et orientale compte la majorité de ses membres auprès des
communautés grecques, russes et roumaines.
Catholiques
Les chrétiens catholiques de Montréal font partie du Diocèse catholique de
Montréal[174].
Anglicans
Les chrétiens anglicans font partie du Diocèse anglican de Montréal dont le siège
se trouve à Montréal[175].
Évangéliques
Bâtiment de l’Evangel Pentecostal Church au Centre-ville de Montréal
Bâtiment de l’Evangel Pentecostal Church au Centre-ville de Montréal
La première église baptiste est établie en 1831 à Montréal par John Gilmour, un
pasteur anglais[176]. Evangel Pentecostal Church est la première église
pentecôtiste fondée au Québec en 1916 [177].
Islam
Mosquée Al-Omah Al-Islamiah de Ville-Marie.
Mosquée Al-Omah Al-Islamiah de Ville-Marie.
Presque absent avant la seconde moitié du XXe siècle, l'islam a connu une forte
progression au Québec depuis l'élimination de la discrimination racialiste dans les
politiques d'immigration canadiennes en 1962[178],[179]. On compte
aujourd'hui[Quand ?] plus de pratiquants musulmans que de pratiquants catholiques à
Montréal[180]. Entre 2001 et 2011, la population musulmane a presque doublé dans la
ville, passant de 81 000 à 155 000 croyants en l'espace de 10 ans[168]. Cette
tendance est principalement due à l'immigration en provenance de l'Algérie, du
Maroc, de la Tunisie et du Liban[178]. Contrairement à la France, l'Allemagne ou au
Royaume-Uni, il n'y a pas de domination d'un groupe ethnique musulman particulier à
Montréal[181] ; 70 % des musulmans de Montréal sont sunnites et 30 % sont
chiites[182]. Un peu plus d'une cinquantaine de lieux de culte musulmans existent
dans la grande région de Montréal[181].
Judaïsme
La communauté juive (Juifs laïcs et Juifs orthodoxes) de Montréal, établie surtout
depuis le début du XXe siècle à Montréal, est principalement concentrée dans les
arrondissements d'Outremont, de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et de Saint-
Laurent ; autour des villes enclavées de Côte-Saint-Luc et Hampstead où les Juifs
sont majoritaires[183]. On compte 80 000 Juifs dans la ville de Montréal et plus de
120 000 sur l'île de Montréal[183].
Sports
Article détaillé : Sport à Montréal.
Stade olympique, avec sa tour, terminée après les jeux olympiques.
Stade olympique, avec sa tour, terminée après les jeux olympiques.
Les Montréalais pratiquent plusieurs types d'activités sportives sur une base
récréative grâce à la présence de nombreux clubs sportifs amateurs et associations
sportives locales. La popularité des sports y est aussi favorisée par l'existence
d'un réseau de terrains extérieurs et d'installations intérieures (aréna, gymnase,
terrain intérieur de soccer)[185]. L'hiver, des anneaux de glace et des patinoires
sont aménagés à l'extérieur[186]. Le lac aux Castors[187],[188] sur le mont Royal
et l'anneau de glace dans le vieux-port[189] permettent aux Montréalais de renouer
avec la pratique du patinage dans une ambiance familiale. Le ski de fond est
également une activité populaire et plusieurs centaines de kilomètres de sentiers
balisés sont entretenus par la ville dans les parcs[190].
Événements sportifs
Au cours de son histoire, Montréal a été l'hôte de plusieurs événements sportifs
majeurs, dont les Jeux olympiques d'été de 1976, les championnats mondiaux
d'escrime en 1967, de cyclisme sur piste et de cyclisme sur route en 1974, d'aviron
en 1984, de natation en 2005, la coupe Rogers de tennis, le Grand Prix du Canada de
Formule 1.
Jeux olympiques :
Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2007 (10 matchs en juillet 2007)
[202] ;
Coupe du monde de football féminin 2015 (9 matchs).
La patinoire du centre Bell.
La patinoire du centre Bell.
Tennis :
Masters de tennis du Canada, depuis 1989. Lors des années paires Montréal reçoit
les femmes (WTA), alors que les années impaires Montréal reçoit les hommes (ATP),
en alternance avec Toronto. En 2009, le tournoi de la coupe Rogers établit un
record d'assistance, devenant le premier tournoi d'une semaine à attirer une
affluence de plus de 200 000 spectateurs. C'était également la première fois que
les huit meilleurs joueurs au monde, selon le classement ATP, se retrouvaient tous
en quart de finale.[réf. souhaitée]
Jeux du Québec :
Montréal a accueilli les Jeux du Québec durant les hivers 1972, 1977, 1983 et les
étés 1997, 2001 et 2016[203].[réf. souhaitée]
Outgames mondiaux :
La ville compte environs 250 000 élèves (80% dans le système francophone) dans un
total de 268 écoles primaires (233 francophones et 35 anglophones), 75 écoles
secondaires (58 francophones, 16 anglophones et 1 bilingue), 26 centres d'éducation
aux adultes (14 francophones et 12 anglophones) ainsi que 37 écoles
spécialisées[209],[210]. L'administration de ces établissements d'enseignement est
partagée par cinq commissions scolaires dont trois sont francophones (f) et deux
anglophones (a):
Collèges
Article détaillé : Liste des établissements d'enseignement collégial de
l'agglomération de Montréal.
Le système éducatif du Québec est différent des autres systèmes nord-américains.
Après le secondaire (qui s'achève à la onzième année) les étudiants peuvent
poursuivre dans les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps),
offrant des programmes pré-universitaires (2 ans) et techniques (3 ans). À
Montréal, 17 cégeps offrent des cours en français et 5 en anglais. En plus de ces
établissements publics, Montréal possède neuf collèges privés et deux
établissements de niveau collégial de formation professionnelle.
Universités francophones
L'université de Montréal, sur le flanc nord du mont Royal.
L'université de Montréal, sur le flanc nord du mont Royal.
L’Université de Montréal (UdeM) est l'une des dix grandes universités du Canada, en
plus d'être la plus importante du Québec[réf. souhaitée]. Elle est la première
université francophone canadienne et la deuxième plus grande au monde après la
Sorbonne, en France[réf. souhaitée]. Selon le Times Higher Education Supplement,
elle serait l'une des 100 meilleures universités au monde[212]. L'Université de
Montréal a deux écoles de niveau universitaire affiliées, HEC Montréal et
Polytechnique Montréal, toutes deux situées sur le campus. Le Centre hospitalier de
l'Université de Montréal (CHUM), déménagé au centre-ville, regroupe les hôpitaux
affiliés à l'université avec le nouveau Centre de recherche du Centre hospitalier
de l'Université de Montréal (CRCHUM) ;
L’Université du Québec à Montréal (UQAM) fait partie du réseau public de
l'Université du Québec. Son campus principal est situé au cœur du quartier latin,
près des rues Saint-Denis et Sainte-Catherine, tandis que les bâtiments abritant
principalement la faculté des sciences se retrouvent quelque peu à l'ouest à
proximité de la rue Saint-Urbain. L'École des sciences de la gestion (ESG), l'École
de design et l'École supérieure de mode de Montréal constituent certaines des
composantes de l'université. Par ailleurs, l'École nationale d'administration
publique (ÉNAP), la TÉLUQ, l'École de technologie supérieure (ÉTS) ainsi que
l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) sont plutôt des
institutions constituantes du réseau même de l'Université du Québec.
Universités anglophones
Le pavillon des arts de l'université McGill.
Le pavillon des arts de l'université McGill.
L’Université McGill, à la réputation plus traditionaliste qu'avant-gardiste[réf.
souhaitée], est l'une des universités les plus anciennes et les plus prestigieuses
du Canada[réf. souhaitée]. En 2015, elle était classée meilleure université
canadienne pour la onzième année consécutive par Maclean's[213] et 24e au niveau
mondial par le classement mondial des universités QS[214]. L'Université McGill est
située au cœur du centre-ville, à proximité du ghetto McGill, quartier à forte
population étudiante. Elle est associée au collège Marianopolis pour son programme
de musique. L'hôpital Royal Victoria, autrefois situé sur le campus, fait partie,
avec l'hôpital général de Montréal et de l'hôpital général juif, du Centre
universitaire de santé McGill. En plus de son campus du centre-ville de Montréal,
l'université détient le campus Macdonald dans l'Ouest de l'Île, à Sainte-Anne-de-
Bellevue.
L’Université Concordia, de réputation plus moderne et ouverte à tous, est
officiellement bilingue : les élèves peuvent remettre leurs travaux et faire leurs
examens en français ou en anglais. Concordia est actuellement en expansion, avec la
construction et l'acquisition de nouveaux édifices, dont le moderne pavillon
d'informatique, génie électrique et arts, ainsi que l'édifice historique de
l'ancien couvent des Sœurs grises. L'Université Concordia est composée du campus
Sir-George-Williams dans le centre-ville de Montréal (station de métro Guy-
Concordia) et du campus Loyola dans le quartier résidentiel de Notre-Dame-de-Grâce
(station de métro Vendôme).
Économie
Article détaillé : Économie de Montréal.
L'édifice de la Banque de Montréal face à la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.
L'édifice de la Banque de Montréal face à la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.
Seconde métropole du Canada, Montréal est un centre culturel, industriel,
commercial et financier important, dont la prospérité repose « sur des échanges
soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux »[215].
Secteur secondaire
La raffinerie Suncor de Montréal-Est.
La raffinerie Suncor de Montréal-Est.
Montréal est une importante ville portuaire, à l'embouchure de la voie maritime du
Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que
port le plus important de l'Est du Canada, c'est un point de transbordement pour
les céréales, les produits pétroliers, la machinerie et les produits manufacturés.
Premier port du pays en termes de trafic de conteneurs, le trafic y totalisait près
de 26 millions de tonnes métriques de marchandises[221]. Pour cette raison, la
ville fait partie de l'axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une
ville ferroviaire majeure[222].
Secteur tertiaire
Articles détaillés : Tourisme à Montréal, Quartier international de Montréal,
Quartier de l'innovation et Cité du Multimédia.
L'édifice de la banque BNP-Paribas et de la tour de la Banque Laurentienne sur
l'avenue McGill College.
L'édifice de la banque BNP-Paribas et de la tour de la Banque Laurentienne sur
l'avenue McGill College.
Montréal possède un marché boursier avec la bourse de Montréal. Depuis le 7
décembre 2005, cette dernière s'est unie au Chicago Climate Exchange afin de créer
le marché climatique de Montréal, un marché de produits environnementaux[225].
Statistiques
Montréal générait, au 4e trimestre 2015, un produit intérieur brut (PIB) de 169
milliards de dollars canadiens de 2002, représentant 53 % du PIB du Québec et 10 %
du PIB du Canada[233].
Vieux-Montréal vu du Vieux-Port.
Vieux-Montréal vu du Vieux-Port.
Les secteurs d'activités de la population montréalaise sont[234] :
Services à la consommation : 25 % ;
Services gouvernementaux, d'enseignement et de santé : 20,8 % ;
Secteur manufacturier : 16,8 % ;
Services à la production : 14,2 % ;
Services de distribution : 9,2 % ;
Secteur de la construction : 2,7 %.
En février 2019, le taux de chômage était de 7,3 % sur l'île de Montréal[235], avec
un taux de faible revenus de 14,7 % dans la ville en 2014[236]. Les taux les plus
élevés se rencontrent dans les arrondissements de Ville-Marie, Mercier–Hochelaga-
Maisonneuve, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Verdun, Sud-Ouest, Lasalle et
Montréal-Nord[234].
Parcs et jardins
Article détaillé : Liste des parcs et espaces verts de Montréal.
Le parc du Mont-Royal en automne.
Le parc du Mont-Royal en automne.
Montréal est dotée d'une quantité appréciable d'espaces verts ; ses 17 grands parcs
urbains occupent 6 % du territoire de la ville, soit une superficie d'environ 20
km2.
Parmi ceux-ci, les plus connus[Par qui ?] et fréquentés[réf. nécessaire] sont :
le parc Jean-Drapeau (259 ha), situé sur l'île Sainte-Hélène et l'île Notre-Dame,
est un parc public depuis 1874 ;
le parc du Mont-Royal (190 ha), situé dans le centre-ville de Montréal, sur le mont
Royal, aménagé en 1876 par l'architecte-paysagiste américain Frederick Law
Olmsted ;
le parc Maisonneuve (80 ha), situé dans l'arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie,
à proximité du Stade olympique de Montréal, aménagé en 1912 ;
le parc Angrignon (97 ha), situé dans l'arrondissement du Sud-Ouest ;
le parc La Fontaine (34 ha), situé dans le quartier Plateau Mont-Royal, aménagé en
1874 ;
le parc Jarry (35 ha), situé dans l'arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-
Extension, aménagé en 1945.
Le Parc olympique[240] est situé dans l'arrondissement Mercier–Hochelaga-
Maisonneuve[241]. On retrouve notamment sur le site le Biodôme, l'Insectarium, le
Jardin botanique, ainsi que le Planétarium, qui ensemble forment l'Espace pour la
vie, un complexe muséal qui se veut « repenser le lien qui unit l'être humain à la
nature[242] ».
Architecture
Articles détaillés : Vieux-Montréal et Quartier du Musée.
Silos de la compagnie Farine Five Roses dans le Vieux-Port.
Silos de la compagnie Farine Five Roses dans le Vieux-Port.
Pendant plus d'un siècle et demi Montréal a été le centre financier et industriel
du Canada. Il en résulte un héritage architectural offrant une grande variété de
constructions à vocation industrielle ou commerciale, incluant usines, minoteries,
hangars et autres raffineries qui présentent aujourd'hui un aperçu de l'histoire de
la ville, particulièrement au niveau du centre-ville et du Vieux-Port. Il y a 50
lieux historiques nationaux à Montréal, plus qu'aucune autre ville canadienne.
Patrimoine bâti
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La rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal.
La rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal.
Les plus vieux édifices de la ville toujours debout datent de la fin du XVIIe
siècle, début du XVIIIe siècle. La plupart sont regroupés dans l'aire du Vieux-
Montréal, tel le séminaire des Sulpiciens datant de 1687 et le château Ramezay,
construit en 1705 et successivement demeure, quartier général, cour de justice,
établissement d'éducation et finalement musée.
Les premiers bâtiments sont caractérisés par leur influence française unique et
leur construction en pierre grise. L'époque des explorateurs français est
commémorée par la préservation de deux de leurs maisons dans le Vieux-Montréal,
soit celle d'Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac, fondateur de la ville
de Détroit aux États-Unis, à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent, et celle
de René-Robert Cavelier de La Salle, explorateur de la région du Mississippi, à
l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Pierre[244].
La Biosphère sur l'île Sainte-Hélène, ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo
67. Architecte : Buckminster Fuller.
La Biosphère sur l'île Sainte-Hélène, ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo
67. Architecte : Buckminster Fuller.
L'architecture du XXe siècle n'est pas en reste avec le pavillon principal art déco
de l'université de Montréal d'Ernest Cormier, l'emblématique stade olympique et sa
tour inclinée (la plus haute du monde) conçus par l'architecte français Roger
Taillibert, ou encore les legs de l'Expo 67 que sont le dôme géodésique de
Buckminster Fuller et l'Habitat 67 de Moshe Safdie.
Le centre-ville de Montréal.
Le centre-ville de Montréal.
Parmi les gratte-ciel de Montréal, seulement sept dépassent hors antenne les 150
mètres de hauteur, et un seul les 200 mètres[245]. Les bâtiments les plus élevés,
que sont le 1000 de La Gauchetière, le 1250 René-Lévesque, la tour CIBC et la tour
de la Bourse, ont tous été bâtis au début des années 1960 et 1990. C'est en 1928
qu'un bâtiment dépassait pour la première fois les 100 mètres (l'édifice de la
Banque Royale, 121 m, 22 étages), record battu d'un mètre par l'édifice Sun Life
trois ans plus tard[246][source insuffisante]. Le premier gratte-ciel inaugurant le
« style international » à Montréal, tout en dépassant cette hauteur, est la tour
Telus (1962)[247]. La plus célèbre tour de la ville est la place Ville-Marie
(1962). Conçue par l'architecte Ieoh Ming Pei, il fut le premier gratte-ciel à
dépasser les 150 mètres (43 étages, 188 m), sa construction coïncidant avec le
déplacement du centre-ville en son site actuel. Cette tour cruciforme est sise au-
dessus d'un centre commercial souterrain qui constitue la plaque tournante de la
ville souterraine.
Patrimoine religieux
Article détaillé : Liste du patrimoine religieux de Montréal.
L’intérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal.
L’intérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal.
Montréal a un passé religieux riche et complexe. La religion catholique fut la
raison même de la fondation de la ville, soit l'établissement d'une colonie
missionnaire selon l'intention du groupe fondateur, la Société Notre-Dame de
Montréal. La ville est en effet renommée pour sa richesse en églises et temples de
toutes dénominations, qui lui ont valu au XIXe siècle le surnom de « ville aux cent
clochers ».
Parmi les édifices les plus importants du point de vue de l'histoire, on trouve
l'oratoire Saint-Joseph, la plus grande église dédiée à ce saint dans le monde, la
chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, première chapelle de pierre de Montréal, ainsi
que la basilique Notre-Dame, la deuxième plus grande église en Amérique[réf.
souhaitée]. La Pietà, datant de 1855 et située dans le Mausolée la Pietà du
cimetière Notre-Dame-des-Neiges, est une reproduction grandeur nature de la
sculpture de Michel-Ange de la basilique Saint-Pierre au Vatican.
Art public
Article détaillé : Liste d'œuvres d'art public à Montréal.
Monument à George-Étienne Cartier
Monument à George-Étienne Cartier
L'art public de la ville se réfère principalement à l'une ou l'autre de ses
cultures, la francophone ou l'anglophone. La Société Notre-Dame de Montréal qui a
fondé Ville-Marie est commémorée par le monument aux pionniers sous la forme d'un
obélisque situé à la place d'Youville et son principal fondateur, Paul Chomedey de
Maisonneuve, par une statue, le monument à Maisonneuve, au centre de la place
d'Armes.
Bibliothèques
La Grande Bibliothèque du Québec, vue depuis la rue Berri.
La Grande Bibliothèque du Québec, vue depuis la rue Berri.
La Grande Bibliothèque est sise à Montréal, comprenant la collection de la
Bibliothèque nationale du Québec. Elle comprend les plus vastes collections
littéraires au Québec et est, avec plus de 2,9 millions d'entrées, la bibliothèque
la plus fréquentée de la francophonie[252]. La Grande Bibliothèque est située au
centre-ville (arrondissement Ville-Marie), au nord du quartier latin. Ouverte
depuis le 3 mai 2005, elle remplace l'ancienne bibliothèque centrale située sur la
rue Sherbrooke. Elle contient notamment la collection Saint-Sulpice, construite à
partir de l'année 1844 ; ces ouvrages anciens, à caractère patrimonial, ne sont
consultables que sur place. La bibliothèque s'est enrichie au fil des ans de
collections privées, telles celles de Louis-Joseph Papineau et de Louis-Hippolyte
La Fontaine.
Maisons de la Culture
Article détaillé : Maisons de la culture de Montréal.
Inspiré par le concept français de Maison de la Culture, les 12 maisons de la
culture de Montréal offrent depuis plus de 25 ans des événements, spectacles et
expositions dont l'entrée est souvent gratuite.
Festivals et événements
Articles détaillés : Quartier des spectacles, Quartier latin de Montréal et liste
des festivals et événements à Montréal.
Fête de la mi-automne au jardin botanique.
Fête de la mi-automne au jardin botanique.
Tam-tams du mont Royal.
Tam-tams du mont Royal.
De nombreux festivals ont lieu chaque année à Montréal[255]. Compte tenu de l'hiver
peu clément, la majorité de ceux-ci ont lieu durant la période estivale, tels le
Festival international de jazz de Montréal qui a lieu depuis plus de trente
ans[256], les FrancoFolies de Montréal, le Festival International Nuits d'Afrique
et le festival Juste pour rire[255]. Cependant, quelques festivals ont lieu pendant
la période hivernale, en particulier le Festival Montréal en lumière[257] et Art
souterrain.
Personnalités montréalaises
Panorama depuis le Musée des beaux-arts de Montréal. On remarque une peinture
murale commémorant l'artiste montréalais Léonard Cohen.
Panorama depuis le Musée des beaux-arts de Montréal. On remarque une peinture
murale commémorant l'artiste montréalais Léonard Cohen.
Article détaillé : Liste de personnes nées à Montréal.
De nombreuses personnalités sont issues de l'agglomération de Montréal. Parmi
elles, on peut citer :
Au cinéma
De nombreux films ont été tournés à Montréal, certains entièrement en studio comme
300 (2007) ou Riddick (2013), d'autres aussi en extérieur, tirant parti de la
diversité architecturale de la ville[261], notamment :
Dans la chanson
Article détaillé : Liste de chansons francophones dont le titre comporte le nom
d'une ville#Montréal.
De nombreuses chansons sont dédiées à Montréal, entre autres Je reviendrai à
Montréal de Robert Charlebois, Montréal −40 °C de Malajube, Montréal d'Ariane
Moffatt, À Montréal de Grand Corps Malade ou encore Montréal de Beau Dommage. Le
groupe les Cowboys fringants fait souvent référence à Montréal dans ses chansons.