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Montréal

AnglaisFleuve Saint-LaurentMétropole
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Montréal

De haut en bas et de gauche à droite : le centre-ville de Montréal, la basilique


Notre-Dame, le stade olympique, le Pavillon des Arts de l'université McGill, les
feux d'artifice Loto Québec, le pont Jacques-Cartier et le Vieux-Montréal,
l'oratoire Saint-Joseph.

Armoiries

Drapeau de Montréal
Administration
Pays

Canada
Province

Québec
Région Montréal
Subdivision régionale Agglomération de Montréal
Statut municipal Métropole
Arrondissements 19 arrondissements
Maire
Mandat Valérie Plante
2017-2021
Fondateur
Date de fondation Jeanne Mance et Paul de Chomedey de Maisonneuve
17 mai 1642
Constitution 1er janvier 2002
Démographie
Gentilé Montréalais(e)
Population 1 704 694 hab. (2016)
Densité 4 662 hab./km2
Population de l'aire urbaine 4 098 927 hab. (2016[1])
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 32″ nord, 73° 33′ 42″ ouest
Superficie 36 565 ha = 365,65 km2
Divers
Langue(s) Français[2]
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif 514 et 438
Code géographique 66023
Devise Concordia Salus (« Le salut par la concorde »)
Localisation

Localisation de Montréal dans son agglomération


Géolocalisation sur la carte : Région métropolitaine de Montréal

Montréal
Géolocalisation sur la carte : Québec

Montréal
Géolocalisation sur la carte : Canada

Montréal
Géolocalisation sur la carte : Canada

Montréal
Liens
Site web ville.montreal.qc.ca
Montréal /ˈmɔɔˌʁeal/[3] Écouter (en anglais : Montreal, prononcé : /ˌmʌn.tɹiːˈɒl/)
est la deuxième ville la plus peuplée du Canada. Elle se situe principalement sur
l’île fluviale de Montréal, sur le fleuve Saint-Laurent (entre Québec et le lac
Ontario) dans le Sud du Québec, dont elle est la métropole[4].

En 2016, la ville comptait 1 704 694 habitants[1] et son aire urbaine (appelée
Région métropolitaine de Montréal) plus de 4 millions, soit environ la moitié de la
population du Québec[5]. Montréal est ainsi la 19e agglomération la plus peuplée
d'Amérique du Nord[6] et la 122e ville la plus peuplée du monde[7].

Ville francophone la plus peuplée d'Amérique[8], Montréal est considérée comme


ayant la deuxième population francophone au monde après Paris[Note 1],[9],[10].
D'après le recensement de 2016, 53,4 % de la population de Montréal était de langue
maternelle française, 15,1 % était de langue anglaise et 36,8 % était de langues
tierces[11], ce qui fait d'elle l'une des villes les plus cosmopolites du
monde[12].

Montréal est le 3e plus grand centre financier d'Amérique du Nord et le 12e au


monde[13]. Cœur économique du Québec, Montréal est aussi la seconde place
financière du Canada et possède une économie fortement diversifiée[14] par le
commerce, l’éducation, les technologies de l'information et les industries
aérospatiale, pharmaceutique, du tourisme et du cinéma. La ville est la 3e en
importance dans l'industrie mondiale du jeu vidéo[15]. Classée ville mondiale en
2012, Montréal est la deuxième ville consulaire d'Amérique du Nord, abrite le siège
de l'Organisation de l'aviation civile internationale et est le siège de plus de 65
organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales[16], ce qui
fait d'elle la 3e ville en importance en Amérique du Nord pour ce qui est du nombre
de sièges sociaux d'organisations internationales, derrière New York et
Washington[17]. De plus, la ville est la première d'Amérique du Nord pour le nombre
de congrès internationaux[18]. En 2017, Montréal est consacrée « meilleure ville
étudiante » au monde[19] et est considérée comme la « Métropole universitaire du
Canada, avec six universités et 450 centres de recherche »[20].

Montréal a accueilli plusieurs événements internationaux d'envergure, dont


l'Exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques d'été de 1976. Hôte du
Grand Prix de Formule 1 du Canada, elle accueille annuellement de nombreux
festivals, tels le Festival international de jazz de Montréal, les FrancoFolies, et
le festival Juste pour rire. Le club de hockey des Canadiens de Montréal y a élu
domicile dès sa création en 1909.

Toponymie
Gravure de 1762 par Pierre-Charles Canot illustrant Montréal et le mont Royal
depuis le fleuve Saint-Laurent au XVIIIe siècle, d'après Thomas Patten.
Gravure de 1762 par Pierre-Charles Canot illustrant Montréal et le mont Royal
depuis le fleuve Saint-Laurent au XVIIIe siècle, d'après Thomas Patten.
Article détaillé : Mont Royal.
Montréal est prononcé [mɔɔʁeal]écouter en français standard, [mɒɔʁeal]écouter[Note 2]
en français québécois et [ˌmʌntriːˈɒl]écouter en anglais canadien.

C'est l'explorateur français Jacques Cartier, lors de son second voyage en Amérique
en 1535, qui baptise la montagne qui surplombe la ville. Dans son récit de voyage,
il raconte : « Et parmi ces campagnes est située et assise la ville de Hochelaga
près d'une montagne aux alentours labourés et fort fertiles et sur laquelle on voit
fort loin. Nous nommâmes cette montagne le mont Royal. »[trad 1],[21] Le choix de
ce nom pourrait être attribuable à celui qui accompagnait Jacques Cartier le jour
du débarquement sur cette île, Claude de Pontbriand, fils du seigneur de Montréal
(province d'Aquitaine, royaume de France). C'est l'avis des historiens Henry
Percival Biggar et Ægidius Fauteux[22]. De la seigneurie de Montréal en Aquitaine,
il subsiste le château[Note 3].

La forme du toponyme Montréal (au lieu d'un *Montroyal attendu) est attestée dès
1575 chez François de Belleforest, gentilhomme originaire du Sud de la France. En
effet, le type toponymique Montréal, commun dans le Midi de la France, est
principalement caractéristique de la langue d'oc, parlée dans la plus grande partie
de cette région, alors qu'il est rare dans le domaine d'oïl (exemples isolés). Le
terme mont en français (et en langue d'oc) est issu du gallo-roman MONTE (lui-même
de l'accusatif montem, du latin mons « montagne »), il avait également le sens de «
hauteur, élévation, colline » en ancien français[23]. Réal représente généralement
la forme d'oc francisée (occitan moderne reial, reiau, « royal ») correspondant à
l'ancien français central royal qui est attesté sous cette forme dès le Moyen Âge
et issu d'un plus ancien reiel, dont la forme primitive regiel est attestée dans la
Séquence de sainte Eulalie vers l'an 880, mais dont la finale -el a été refaite en
-al conformément à l'étymologie latine regalis. L'occitan conserve généralement la
forme -al du latin, parfois mutée en -au (cf. nadal / nadau correspondant du
français noël).

Bien que le premier établissement français sur l'île de Montréal porte le nom de
Ville-Marie, c'est le nom Montréal qui devient l'appellation de facto de la ville à
partir du XVIIe siècle ; plusieurs cartes en témoignent[24]. Cette désignation
deviendra officielle le 31 mars 1831, date d'incorporation de la « ville de
Montréal »[25].

Géographie
Situation et territoire
Articles détaillés : Île de Montréal, Archipel d'Hochelaga et Mont Royal.
Vue satellitaire de l'archipel d'Hochelaga.
Vue satellitaire de l'archipel d'Hochelaga.
Montréal se trouve à 165 km à l'est d'Ottawa, à 232 km au sud-ouest de Québec et à
3 686 km à l'est-nord-est de Vancouver. La cité est située à 45° 31′ de latitude
nord et à 73° 39′ de longitude ouest dans le Sud du Québec, au Canada, à proximité
de la province de l'Ontario et de l'État de New York aux États-Unis[26],[27]. La
ville occupe 74,5 % des 482,8 km2 de l'île de Montréal, la plus vaste île fluviale
de l'archipel d'Hochelaga, à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière
des Outaouais. L’île de Montréal est délimitée sur sa rive sud, d'ouest en est, par
le lac Saint-Louis, les rapides de Lachine, le bassin de la Prairie et le fleuve
Saint-Laurent proprement dit. Sur sa rive nord elle est baignée par le lac des Deux
Montagnes puis par la rivière des Prairies. La ville s’étend en outre sur l'île
Bizard, l'île des Sœurs, l'île Sainte-Hélène et l'île Notre-Dame.

Arrondissements de Montréal.
Montréal fait partie de l'écorégion des basses-terres du Saint-Laurent, une vaste
vallée entre les montagnes Appalaches et Laurentides, s'étendant le long du fleuve
du même nom. Le point le plus élevé de l'île, le mont Royal, l'une des collines
Montérégiennes, toise le centre-ville de ses 234 mètres. Le zonage municipal fait
en sorte qu'aucune construction ne dépasse cette hauteur pour des raisons
esthétiques[réf. souhaitée]. Le centre historique de la ville, aussi appelé le
Vieux-Montréal, se situe sur les rives du fleuve Saint-Laurent, à quelques
kilomètres en aval des rapides de Lachine. L'hypercentre, avec ses gratte-ciel, est
situé tout près, sur une terrasse entre le fleuve et le versant sud du mont Royal.

Le centre-ville de Montréal (à gauche) à proximité du mont Royal (à droite). Les


contreforts des Adirondacks sont visibles en arrière-plan.
Le centre-ville de Montréal (à gauche) à proximité du mont Royal (à droite). Les
contreforts des Adirondacks sont visibles en arrière-plan.
Le territoire de la municipalité de Montréal s'étend sur 365,65 km2 ; il enclave
les villes de Montréal-Est, Mont-Royal, Hampstead, Côte-Saint-Luc, Montréal-Ouest
et Westmount et partage des frontières terrestres dans l'Ouest de l’île avec
Beaconsfield, Baie-d'Urfé, Dorval, Dollard-Des Ormeaux, Kirkland, Pointe-Claire,
Sainte-Anne-de-Bellevue et Senneville.

Montréal vu du mont Royal. On aperçoit le pavillon des sciences médicales McIntyre


de l'université McGill ainsi qu'une partie du pavillon de recherche Bellini.
D'autres tours et immeubles sont visibles aux alentours.
Montréal vu du mont Royal. On aperçoit le pavillon des sciences médicales McIntyre
de l'université McGill ainsi qu'une partie du pavillon de recherche Bellini.
D'autres tours et immeubles sont visibles aux alentours.
Quartiers de montréal
Les quartiers de référence en Habitation
Article détaillé : Liste des quartiers de Montréal.
Municipalités limitrophes
Rose des vents Laval,
Lac des Deux Montagnes Terrebonne,
Laval,
Repentigny,
Rivière des Mille Îles Rivière des Mille Îles,
Montréal-Est, Varennes Rose des vents
Deux-Montagnes,
Sainte-Marthe-sur-le-Lac,
Oka, Pointe-Calumet N Fleuve Saint-Laurent, Boucherville,
Longueuil,
Saint-Lambert,
Île des Sœurs
O Montréal E
S
Vaudreuil-Dorion, Senneville, Sainte-Anne-de-Bellevue,
Île Perrot, Lac Saint-Louis Kirkland, Dollard-Des Ormeaux, Dorval,
Fleuve Saint-Laurent,
Kahnawake, Sainte-Catherine Fleuve Saint-Laurent
Brossard,
La Prairie
Enclave :
Mont-Royal, Westmount, Hampstead, Côte-Saint-Luc, Montréal-Ouest
Climat
Article détaillé : Hiver québécois.
Glaces sur le Saint-Laurent à Montréal dans les années 1850.
Glaces sur le Saint-Laurent à Montréal dans les années 1850.
La région de Montréal possède un climat continental humide à forte amplitude
thermique[Note 4]. De 1971 à 2000, la température moyenne annuelle s'est élevée à
6,2 °C[28]. Le mois le plus chaud est juillet, avec une température moyenne de 20,9
°C, et le plus froid est janvier avec une moyenne de −10,2 °C[28]. On y compte en
moyenne chaque année 8 jours au-dessus de 30 °C et 17 jours en dessous de −20 °C.
La température la plus basse jamais enregistrée a été −37,8 °C, le 15 janvier
1957 ; la température la plus élevée a été 37,6 °C, le 1er août 1975[28]. L'indice
humidex le plus élevé a été de 46,8 le 1er août 1975 et le refroidissement éolien
le plus bas, de -49,1 le 23 janvier 1976[29]. Selon une étude publiée le 5 décembre
2005 par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du
Québec, l'Ouest du Québec méridional se serait réchauffé de 1 à 1,25 °C de 1960 à
2003[30].

D'après la classification de Köppen : la température moyenne du mois le plus froid


est inférieure à 0 °C (janvier avec −9,7 °C) et celle du mois le plus chaud est
supérieure à 10 °C (juillet avec 21,2 °C) donc c'est un climat continental. Les
précipitations sont stables, donc il s'agit d'un climat continental froid sans
saison sèche. L'été est tempéré car la température moyenne du mois le plus chaud
est inférieure à 22 °C (juillet avec 21,2 °C) et les températures moyennes des 4
mois les plus chauds sont supérieures à 10 °C (juin à septembre avec respectivement
18,6 °C, 21,2 °C, 20,1 °C et 15,5 °C).

Donc le climat de Montréal est classé comme Dfb[31],[32] dans la classification de


Köppen, soit un climat continental humide avec été tempéré.

Dans la période de 1971 à 2000, Montréal a reçu environ 2 979 mm de précipitations


par an, 764 mm sous forme de pluie et 2 180 mm sous forme de neige[28]. La date
médiane de la première neige se situe du 1er au 15 décembre et celle de la fonte de
la couverture de neige continue du 1er au 15 avril ; soit un total environ 4 mois
de couverture neigeuse[33],[34]. Le jour le plus pluvieux a été le 8 novembre 1996,
avec 94 mm enregistrés en une seule journée[28]. La chute de neige la plus
volumineuse jamais enregistrée en une seule journée a eu lieu le 27 décembre 2012
avec une précipitation de 45 cm[35], alors que sur une période de 24 heures le
record a été établi du 4 au 5 mars 1971, avec une précipitation de 47 cm lors de la
désormais célèbre « tempête du siècle[36] ». Les 26 et 27 décembre 1969, la
métropole du Québec a vu sa plus forte tempête avec plus de 70 cm en 48 heures. La
plus grande couverture neigeuse a été mesurée le 12 mars 1971 avec 102 cm[28].

Montréal de nuit en 2017 depuis le belvédère du Mont-Royal.


Montréal de nuit en 2017 depuis le belvédère du Mont-Royal.
Relevé météorologique de Montréal (période : 1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −17 −14,2 −9,5 1,2 7,9 13,2 16,1 14,8
10,3 3,9 −1,7 −13,3 2
Température moyenne (°C) −9,7 −7,7 −2 6,4 13,4 18,6 21,2 20,1 15,5
8,5 2,1 −5,4 6,8
Température maximale moyenne (°C) −5,3 −3,2 2,5 11,6 18,9 23,9 26,3 25,3
20,6 13 5,9 −1,4 11,5
Record de froid (°C)
date du record −37,8
1957 −37
1934 −29,4
1950 −15
1954 −4,4
1947 0
1995 6,1
1982 3,3
1957 −2,2
1951 −7,2
1972 −19,4
1949 −32,4
1980 −37,8
1957
Record de chaleur (°C)
date du record 13,9
1950 15
1981 25,6
1945 30
1990 34,7
2010 35
1964 35,6
1953 37,6
1975 33,5
1999 28,3
1968 21,7
1948 18
2001 37,6
1975
Ensoleillement (h) 101,2 127,8 164,3 178,3 228,9 240,3 271,5 246,3 182,2 143,5
83,6 83,6 2 051,3
Précipitations (mm) 77,2 62,7 69,1 82,2 81,2 87 89,3 94,1 83,1 91,3
96,4 86,8 1 000,3
Source : Environnement Canada[37]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
−5,3−1777,2
−3,2−14,262,7
2,5−9,569,1
11,61,282,2
18,97,981,2
23,913,287
26,316,189,3
25,314,894,1
20,610,383,1
133,991,3
5,9−1,796,4
−1,4−13,386,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Environnement
Faune et flore
Écureuil gris perché sur la clôture d'une habitation montréalaise.
Écureuil gris perché sur la clôture d'une habitation montréalaise.
À l'image des conditions climatiques, la faune et la flore de l'île de Montréal
font partie de l'écosystème de la forêt mixte. Les milieux naturels de l'île
renferment plusieurs essences de feuillus comme l'érable à sucre, le hêtre à
grandes feuilles, le tilleul, le bouleau jaune, le noyer cendré, le chêne blanc et
des conifères, comme la pruche du Canada, le thuya occidental, le pin blanc et le
pin rouge. Les espèces animales les plus communes sont le raton laveur, la
mouffette rayée, l'écureuil gris et ses variétés mélaniques noir-jais et brun-noir,
la marmotte commune, le lapin à queue blanche, le cerf de Virginie, l'engoulevent
d'Amérique, le geai bleu, le grand pic et l'oriole de Baltimore[38]. Le coyote est
une espèce de plus en plus présente à Montréal[39],[40].

Montréal compte également une importante faune commensale. En plus des chats, des
chiens et autres animaux domestiques, les pigeons, goélands et rats vivent en
milieu urbanisé.

Pollution des sols


Montréal subit les conséquences environnementales de sa forte densité de
population, son urbanisation étendue, sa motorisation élevée et son activité
industrielle.
Cœur industriel du Canada pendant près d'un siècle, la ville compte à l'heure
actuelle près de 1 500 terrains contaminés sur son territoire[41]. Parmi les
exemples de réhabilitation des sols les plus importants, on peut citer le parc
d’entreprises de la Pointe-Saint-Charles[42], le parc Frédéric-Back, le parc
Maisonneuve et le parc Félix-Leclerc, d'anciens lieux d'enfouissement[43].

Pollution de l'air
Lac aux Castors.
Lac aux Castors.
En 2011, selon l'Organisation mondiale de la santé, Montréal possède l'une des
pires qualités de l'air au Canada (après Sarnia en Ontario)[44]. Toutefois, depuis
plusieurs années, la qualité de l'air s'améliore sur l'île. En effet, les moyennes
en μg/m3 des concentrations annuelles de particules fines mesurées à Montréal sont
passées de 11,4 μg/m3 en 2009, à 7,0 μg/m3 en 2016 alors que la norme fixée par
l’Organisation mondiale de la Santé est de 10 μg/m3[45].

La qualité de l'air à Montréal est surveillée par le Réseau de surveillance de la


qualité de l'air (RSQA), qui compte 14 stations sur l'île de Montréal. En 2010,
l'organisme avait observé 65 jours où l'air était mauvais, dont 24 jours de
smog[46].

Santé Canada estime à 1 540 le nombre de décès prématurés attribuables à la


pollution de l'air à Montréal chaque année[47]. La pollution automobile serait
responsable de plus de 6 000 cas de bronchites infantiles par an[48][source
insuffisante],[49]. Les habitants vivant le long des autoroutes connaissent des
taux d'hospitalisation 20 % plus élevés que le reste de la population[48].

Pollution de l'eau
Articles détaillés : Liste des rivières et plans d'eau de Montréal, Égouts de
Montréal et Canal de l'Aqueduc.
Canal de Lachine.
Canal de Lachine.
La qualité de l'eau à Montréal est surveillée par le Réseau de suivi du milieu
aquatique (RSMA) qui analyse les cours d'eau, les ruisseaux, les lacs intérieurs et
les égouts pluviaux à l'aide de 116 stations. C'est la rivière des Prairies, au
nord de l'île, qui affiche la pollution de l'eau la plus élevée ; en 2010, la
moitié des stations affichaient des taux bactériologiques trop élevés pour la
baignade[50].

La disponibilité de l'eau autour de Montréal en rend la potabilisation et


l’assainissement très peu coûteux, moins de 40 ¢ le mètre cube[51]. De plus, la
municipalité ne facture pas son eau par volume de consommation mais par lieu via la
taxe foncière. Ce faisant, les Montréalais sont parmi les plus gros consommateurs
d'eau sur la planète (1 104 litres/personne/jour). Plus que le faible coût de
l'eau, cet excès s'explique principalement par les importantes pertes (35 %) des
aqueducs vétustes du sous-sol. Ainsi le quart des eaux usées sont en fait de l'eau
potable s'infiltrant directement dans les égouts[52].

Pollution sonore
Les arrondissements limitrophes et situés au-dessous du corridor aérien de
l'aéroport Montréal-Trudeau, dont Ahuntsic-Cartierville et Saint-Laurent, sont
particulièrement victimes de la pollution sonore. Les habitants dénoncent
régulièrement le non-respect du couvre-feu aérien entre 23 h et 7 h[53],[54][source
insuffisante]. Par ailleurs les règlements sur le bruit peuvent être relativement
différents selon les arrondissements[55],[56],[57],[58].

Transports
Articles détaillés : Transport à Montréal et Liste des ponts de Montréal.
Autoroute 15/20, direction sud, kilomètre 62.
Autoroute 15/20, direction sud, kilomètre 62.
Si la municipalité de Montréal a le plus faible taux de motorisation des villes
canadiennes et américaines[59], l'automobile demeure le moyen de transport dominant
dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région
métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou
passager[60] ; cette proportion tombe à 53,2 % chez les habitants de la ville[61],
un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78
%[60].

Réseau routier et autoroutier


Carte du réseau d'autoroutes et des principaux échangeurs de Montréal.
Carte du réseau d'autoroutes et des principaux échangeurs de Montréal.
Montréal est construite sur un archipel d'îles fluviales qui n'est pas directement
accessible du reste du continent. Comme la plupart des grandes villes, elle est
confrontée au problème de congestion automobile qui n'est qu'aggravé par sa
situation insulaire. Il faut en moyenne 31 minutes à l'automobiliste de la région
de Montréal pour se rendre à son travail ; le quart des automobilistes mettant plus
de 45 minutes[62]. À cause de sa forte urbanisation, Montréal connaît aussi des
heures de pointe le samedi et le dimanche.

L'extrémité ouest de l'autoroute 10 et de l'autoroute Bonaventure, dans le centre-


ville, alors qu'elle devient le boulevard Robert-Bourassa.
L'extrémité ouest de l'autoroute 10 et de l'autoroute Bonaventure, dans le centre-
ville, alors qu'elle devient le boulevard Robert-Bourassa.
Montréal est le centre nerveux d'un réseau de 1 770 kilomètres d'autoroutes
construit principalement entre la fin des années 1950 et le milieu des années 1970
dans sa périphérie[63]. 17 ponts routiers et un tunnel permettent la traversée des
cours d'eau qui encerclent la ville. On compte parmi eux le pont Samuel-De
Champlain, le pont le plus achalandé du Canada[64].

L’île de Montréal comporte de nombreux axes rapides dont le principal est


l'autoroute 40, la seule à la traverser d'ouest en est. Segment de la route
transcanadienne, elle est la plus achalandée de la métropole et sa section
métropolitaine, en partie surélevée, en est la plus congestionnée, et ce depuis sa
création. Perpendiculaire à l'A-40, l'autoroute 15, qui s’étend des Laurentides à
la frontière Américaine, passe par une tranchée au centre de l’île appelée
autoroute Décarie, du nom du boulevard qu'elle longe.

Transports en commun
Articles détaillés : Société de transport de Montréal, Exo (réseau de transport),
Métro de Montréal et Trains de banlieue de Montréal.
Quais de la station Berri-UQAM, la plus fréquentée du métro de Montréal.
Quais de la station Berri-UQAM, la plus fréquentée du métro de Montréal.
Le transport collectif sur l'île de Montréal est l'un des plus efficaces, rapides
et ponctuels en Amérique du Nord ; la Société de transport de Montréal (STM) qui
l'administre a été nommée, en 2010, meilleure société de transport en Amérique du
Nord par l’American Public Transportation Association[65]. À Montréal, 35 % des
actifs se rendent au travail en transport en commun[61] ; cette proportion
atteignant 49 % pour les nouveaux arrivants[66]. Au total, la STM enregistre 413,3
millions de déplacements par année mais affiche une croissance annuelle de
fréquentation quasi nulle[67].

Le réseau de transport exo opère des trains de banlieue desservant la région


métropolitaine, tel que celui-ci sur la ligne Vaudreuil-Hudson.
Le réseau de transport exo opère des trains de banlieue desservant la région
métropolitaine, tel que celui-ci sur la ligne Vaudreuil-Hudson.
Le métro de Montréal constitue l'épine dorsale du système métropolitain de
transport en commun avec environ 1,2 million de passagers par jour[68]. Le métro
compte 68 stations réparties en quatre lignes qui s'étendent sur 71 kilomètres[69].
Conçu sur le modèle du métro parisien, le réseau montréalais a pour particularité
d’être entièrement souterrain et ses rames d’être dotés d'un système de roulement
sur pneumatiques. Chaque station possède une architecture particulière et des
œuvres d'art public sont réparties dans la plupart d'entre elles[70].

En surface, les tramways ont été remplacés depuis 1959 par 192 lignes d'autobus et
8 500 arrêts, desservis par un total de 1 600 autobus et 93 minibus de transport
adapté[71]. La ligne d'autobus la plus fréquentée est la 67 Saint-Michel avec une
moyenne de 43 000 déplacements par jour de semaine[72]. On compte moins d'un
million de passagers par jour ouvrable à bord des autobus de la STM[68].

La périphérie de Montréal est desservie, aux heures de pointe, par le train de


banlieue administré par le réseau de transport exo. Six lignes aboutissent au
centre-ville de Montréal à la gare Lucien-L'Allier et à la Gare centrale. On compte
environ 80 000 passagers par jour ouvrables à bord des trains de l'AMT[73]. Le 22
avril 2016, la Caisse de dépôt et placement du Québec a dévoilé le projet de réseau
électrique métropolitain, un métro léger automatisé pour la banlieue proche, qui
devrait être opérationnel d'ici 2021[74].

Terminaux aériens, ferroviaires, routiers et fluviaux


Articles détaillés : Gare d'autocars de Montréal, Gare centrale de Montréal, Vieux-
Port de Montréal et Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal.
Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal.
Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal.
Montréal compte quatre principaux terminaux de transports de passagers :

L'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau (communément appelé Dorval), situé à 25


kilomètres à l'ouest du centre-ville de Montréal, accueille chaque année plus de 18
millions[75] de passagers : 41 % pour des vols intérieurs, 59 % pour des vols
internationaux. Les 3 corridors les plus achalandés sont Montréal – Toronto,
Montréal – Paris et Montréal – New York[76].
La gare d'autocars de Montréal, située à proximité de la station de métro Berri-
UQAM, offre des liaisons d'autocar avec de nombreuses villes du Québec, du Canada
et des États-Unis.
La gare centrale de Montréal, un terminal ferroviaire situé à proximité de la
station de métro Bonaventure, est desservie par Via Rail, pour les liaisons avec
les villes canadiennes[77], et Amtrak, qui offre une liaison quotidienne avec New
York[78].
Le Vieux-Port de Montréal accueille chaque année une quarantaine d'escales et plus
de 40 000 croisiéristes[79].
Cyclisme urbain
Articles détaillés : Cyclisme à Montréal et BIXI (Montréal).
Boulevard De Maisonneuve et la piste cyclable Claire-Morissette, 2010.
Boulevard De Maisonneuve et la piste cyclable Claire-Morissette, 2010.
Station BIXI, rue Crescent (2018).
Station BIXI, rue Crescent (2018).
Montréal est fréquemment citée parmi les dix plus importantes villes cyclistes au
monde[80]. De mai à décembre, 22 % des Montréalais utilisent le vélo comme
principal moyen de transport, soit le double de la moyenne québécoise[81].
L'arrondissement où l'on compte la plus forte proportion de déplacements à vélo est
le Plateau-Mont-Royal, où près du dixième de tous les déplacements sont faits à
bicyclette[82]. On dénombre quotidiennement, hormis l'hiver, de 14 000 à 17 500
cyclistes dans le centre-ville[83].

Montréal possède un réseau de 650 kilomètres de pistes cyclables en constant


développement[84]. La Route verte compte 80 kilomètres à Montréal ; les sections
les plus notables sont celles longeant les rives du canal Lachine, du Vieux-Port à
LaSalle ainsi que le circuit Gilles-Villeneuve[85].
La ville de Montréal peut compter sur l'un des plus importants réseaux de vélos en
libre-service, le BIXI. Depuis sa création en 2009, le système s'est exporté dans
plus d'une vingtaine de villes à travers le monde, notamment Londres, Melbourne et
New York[86]. BIXI Montréal compte 5 120 vélos répartis dans plus de 450 stations,
principalement dans les arrondissements centraux de la ville[87]. En 2010, 3,3
millions de déplacements en BIXI étaient enregistrés[88] et le réseau comptait plus
de 30 000 abonnés[89].

Urbanisme
Aire urbaine : banlieue et périphérie
Article détaillé : Région métropolitaine de Montréal.
La région de Montréal, vue de l'espace, la nuit.
La région de Montréal, vue de l'espace, la nuit.
« Accroupie au centre de la plaine comme l'araignée au centre de sa toile, Montréal
l'écrase de sa masse[90] »

— Raoul Blanchard, géographe, à propos de Montréal.

La banlieue de Montréal est composée de 82 municipalités locales regroupées au sein


de la Communauté métropolitaine de Montréal[91]. Ensemble, en incluant Montréal,
ces municipalités couvrent une superficie de 4 360 km2 et réunissent 4,1 millions
d'habitants soit près de la moitié de la population du Québec[92]. Ils forment la
15e plus importante aire urbaine d'Amérique du Nord[93] et la 77e mondialement. Les
principales villes de la banlieue de Montréal sont Laval (422 933 hab.), Longueuil
(239 700 hab.), Terrebonne (111 575 hab.), Brossard (85 721 hab.) et Repentigny (84
285 hab.).

Au cours des dernières années, à l'instar des grandes villes nord-américaines,


l'étalement urbain en périphérie de Montréal s'effectue à basse densité (moins de
500 personnes par km2)[94]. Cette tendance entraîne de forts coûts au niveau des
infrastructures de voirie, aqueducs, égouts, électricité, communications, et des
frais de transport. Elle favorise l'urbanisation au détriment de terres agricoles
et d'habitats naturels[95].

Aménagement
Articles détaillés : Voies de Montréal et Ruelle (Montréal).
La forte densité des constructions le long d'artères parallèles entraîna le traçage
de longues ruelles à l'intérieur des pâtés de maisons de plusieurs quartiers de
Montréal.
La forte densité des constructions le long d'artères parallèles entraîna le traçage
de longues ruelles à l'intérieur des pâtés de maisons de plusieurs quartiers de
Montréal.
L'aménagement des voies à Montréal est le résultat de la superposition d'un
découpage en damier, très répandu dans les grandes villes nord-américaines, à un
découpage plus ancien, composé de côtes et de rangs, établi lors du régime
seigneurial français[96].

À la fin du XVIIe siècle, Montréal est une petite ville fortifiée ; son territoire
correspond au Vieux-Montréal actuel. Le sulpicien François Dollier de Casson
planifie le tracé des rues à l'intérieur des fortifications en 1672[96]. Au XVIIIe
siècle, la croissance de la population entraine la création des premiers faubourgs
aux portes de la ville ; le faubourg des Récollets à la porte ouest, le faubourg
Saint-Laurent à la porte nord et le faubourg Québec à la porte est.

Au XIXe siècle, le faubourg Saint-Laurent connaît une forte croissance, au-delà


l'escarpement de la rue Sherbrooke, grâce au tramway. En son cœur, le boulevard
Saint-Laurent, une montée perpendiculaire au fleuve Saint-Laurent, qui traverse
l'île de Montréal, devient la première artère « nord-sud » de la ville, orienté en
réalité nord-ouest/sud-est. En effet, par convention, on entend par orientation
est/ouest ce qui est parallèle au fleuve Saint-Laurent, partout au Québec. La plus
grande partie du développement s'effectuera à partir de cet axe, aussi appelé la «
Main »[97].

Lotissement des rues Chambord et De Brébeuf en 1879, entre l'avenue Mont-Royal et


la rue Gilford, sur le Plateau-Mont-Royal.
Lotissement des rues Chambord et De Brébeuf en 1879, entre l'avenue Mont-Royal et
la rue Gilford, sur le Plateau-Mont-Royal.
La majorité des lotissements de Montréal sont érigés avant la seconde moitié du XXe
siècle. La grille des rues forme des pâtés de maisons étroits et profonds établis
en rangs perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Densément peuplés, ils sont
souvent entrecoupés sur la longueur par une ruelle qui dessert l'arrière des
bâtiments[98].

Vue panoramique du square Dorchester.

Histoire
Articles détaillés : Histoire de Montréal et Chronologie de l'histoire de Montréal.
Hochelaga et les premières explorations
Articles détaillés : Iroquoiens du Saint-Laurent et Hochelaga (village).
Carte du village iroquoien de Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de
Jacques Cartier.
Carte du village iroquoien de Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de
Jacques Cartier.
Si les archéologues datent les premières présences humaines dans les basses-terres
du Saint-Laurent du IVe millénaire av. J.-C.[99], les plus anciens artefacts
retrouvés sur l'île de Montréal ne datent que de quelques siècles avant l'arrivée
des premiers explorateurs européens[100].

Jacques Cartier est considéré comme le premier de ces explorateurs à avoir visité
l'île de Montréal. Le 2 octobre 1535, selon le récit de son deuxième voyage en
Amérique, il débarque sur l'île et se rend au village iroquoien fortifié de
Hochelaga, construit au pieds d'une colline qu'il nomme Mons realis (mont Royal en
latin). Il estime la population de ce village à « plus de mille personnes »[101].

Quand Samuel de Champlain explore à son tour le fleuve en 1603, près de 70 ans plus
tard, il rapporte que les Iroquoiens n'occupent plus l'île de Montréal ni les
basses-terres du Saint-Laurent. Cela serait dû à l'émigration, aux épidémies de
maladies européennes importées et aux guerres tribales[101],[102]. Hochelaga, le
village décrit par Cartier, a disparu. Les indices archéologiques suggèrent
fortement qu'il y a eu des guerres avec les tribus iroquoises et huronnes dans le
but de contrôler les routes commerciales avec les Européens

La place Royale
Dessin de Champlain, mai 1611 : Le grand sault St-Louis.
Dessin de Champlain, mai 1611 : Le grand sault St-Louis.
En 1611, Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal,
dans un lieu qu'il nomme place Royale à la confluence de la Petite Rivière et du
fleuve Saint-Laurent (aujourd'hui Pointe-à-Callière)[103]. Il doit cependant se
résoudre à l'abandonner puisqu'il ne peut la défendre contre les guerriers
mohawks[104].

Ville-Marie et le régime français


Pour un portrait d'ensemble, voir Histoire de la Nouvelle-France et Guerre de la
Conquête
Articles détaillés : Île de Montréal (seigneurie), Ville-Marie (ancien nom de
Montréal), Lachine et Sault-au-Récollet.
En 1640, Jérôme Le Royer, sieur de La Dauversière, obtient la possession de l'île
de Montréal au nom de la Société Notre-Dame de Montréal et se prépare à partir pour
le Nouveau Monde.

Paul Chomedey de Maisonneuve, considéré comme le fondateur de la ville.


Paul Chomedey de Maisonneuve, considéré comme le fondateur de la ville.
La colonisation française de Montréal s'amorce vraiment avec l'établissement de la
Société Notre-Dame de Montréal, une colonie missionnaire mise sur pied pour
évangéliser les Amérindiens[105].

La société compte à sa tête Jérôme Le Royer de La Dauversière, Jean-Jacques Olier,


Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance, une missionnaire qui fonde une
chapelle et l'hôpital Hôtel-Dieu de Montréal[106].

Le 8 août 1641, Jeanne Mance arrive à Québec. Le 14 octobre, Maisonneuve prend


possession de Montréal. Il retourne à Québec, où, sous les hospices de Pierre de
Puiseaux, il hivernera avec 44 colons, dont quatre femmes. Le 15 octobre,
Maisonneuve est nommé gouverneur de Montréal. Ville-Marie est fondée le 17 mai
1642.

Débuts difficiles
« Il est de mon honneur d'accomplir ma mission, tous les arbres de l'île de
Montréal devraient-ils se changer en autant d'Iroquois. »

— Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, dans une lettre adressée au gouverneur de


la Nouvelle-France.

La colonie connaît des débuts précaires. Face aux fréquentes incursions iroquoises
faisant prisonniers et tués, la cinquantaine de colons « montréalistes » sont
souvent retranchés dans le fort Ville-Marie. Cette situation rend l'agriculture
difficile à pratiquer. De plus, la Société Notre-Dame de Montréal n'arrive pas à
convertir suffisamment d'Amérindiens pour assurer la croissance démographique[107].
Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d'autres colons en
1653 et en 1659 ; ces efforts en amènent près de 200, parmi lesquels sœur
Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal en
1659[108]. Ces nouveaux arrivants permettent le développement de l'agriculture,
assurant la survie et le développement de Ville-Marie.

Vieux séminaire de Saint-Sulpice, juin 2017.


Vieux séminaire de Saint-Sulpice, juin 2017.
En 1663, la Nouvelle-France devient une province royale. Elle est placée sous le
commandement du Conseil souverain de la Nouvelle-France qui relève de l'autorité
directe de Louis XIV. La Société Notre-Dame est dissoute la même année et
Maisonneuve est renvoyé en France par le gouverneur Prouville de Tracy[108]. La
seigneurie de Montréal est cédée au séminaire Saint-Sulpice de Paris en 1665. Les
sulpiciens influenceront de manière significative le développement de
Montréal[108]. La traite des fourrures devient, à partir de 1665, grâce à des
interventions militaires françaises, une part principale de l'économie
montréalaise[109]. Les pelleteries en provenance de la rivière des Outaouais
transitent à Ville-Marie qui compte plus de 600 habitants à cette époque[110],
[111],[112]. Les sulpiciens font borner les rues en 1672 puis la ville est
fortifiée d'une palissade de pieux en 1687[113].

Carte de l’île de Montréal en 1700.


Carte de l’île de Montréal en 1700.
Pendant que Ville-Marie se développe, d'autres secteurs de peuplement apparaissent
sur l'île. En amont des rapides du Sault-Saint-Louis sur le Saint-Laurent, un fief
est concédé à l'explorateur René-Robert Cavelier de La Salle, qui fonde Lachine en
1669. Au Sault-au-Récollet, au nord de l'île, sur la rivière des Prairies, une
mission est fondée par les sulpiciens en 1696. Malgré quelques périodes de
tranquillité, les guerres franco-iroquoises font de plus en plus de ravages dans la
colonie à la fin du XVIIe siècle. On compte parmi les événements sanglants le
massacre de Lachine du 5 août 1689.

Grande Paix de Montréal


En août 1701, le traité de la Grande Paix de Montréal met fin aux hostilités. 1 200
Amérindiens d'une quarantaine de nations de la région des Grands Lacs et plusieurs
notables de la Nouvelle-France, dont le gouverneur Hector de Callières, se
rassemblent à Montréal pour la signature du traité[114]. L'expansion de Montréal se
poursuit durant la première moitié du XVIIIe siècle ; les premiers faubourgs
apparaissent durant les années 1730 alors que la ville compte autour de 3 000
habitants[115]. En plus de la traite des fourrures, elle devient le point central
d'un territoire agricole en pleine croissance.

Conquête britannique
Capitulation des Français face à l'armée britannique à Montréal le 8 septembre
1760.
Capitulation des Français face à l'armée britannique à Montréal le 8 septembre
1760.
Article détaillé : Articles de capitulation de Montréal.
Commencée un peu avant la guerre de Sept Ans, la guerre de la Conquête oppose les
Français et les Britanniques en Amérique du Nord à partir de 1754. En plus de la
citadelle de Montréal, les Français comptent à cette époque de nombreux forts sur
l'île de Montréal tel que le fort Lorette, le fort de la Montagne, le fort de
Pointe-aux-Trembles et le fort Senneville.

La bataille des plaines d'Abraham, victoire britannique à Québec, le 13 septembre


1759, annonce la fin du régime français sur le territoire. Malgré une dernière
tentative de reprendre la ville lors de la bataille de Sainte-Foy le 28 avril 1760,
le duc de Lévis est contraint de replier ses troupes à Montréal. Le 8 septembre
1760, les troupes françaises de Montréal[116], commandées par Pierre de Cavagnal,
marquis de Vaudreuil, se rendent sans combat à l'armée britannique commandée par
Lord Jeffery Amherst[117]. Le traité de Paris de 1763 marque la fin de la période
française.

Régime britannique et industrialisation


Articles détaillés : Saint-Henri (Montréal) et Pointe Saint-Charles.
Montréal depuis le Mont-Royal, 1784.
Montréal depuis le Mont-Royal, 1784.
Avec le nouveau régime le commerce devient exclusivement tourné vers l'Empire
britannique. Montréal, alors le centre d'un vaste arrière-pays, développe une
solide bourgeoisie commerciale, principalement d'origine écossaise et anglaise.
Après la guerre d'indépendance des États-Unis et l’arrivée de loyalistes américains
dans la province de Québec, la région de Montréal devient un tampon où se
rencontrent deux peuples, l'un anglophone et protestant, l'autre francophone et
catholique.

Troubles politiques
Joseph Légaré, L'incendie du Parlement à Montréal, 1849.
Joseph Légaré, L'incendie du Parlement à Montréal, 1849.
Bien que les Canadiens (descendants des premiers colons français) soient
majoritaires, leur sous-représentation politique et le déni de leur langue crée une
situation de tension culminant avec la rébellion des Patriotes de 1837-1838.
Montréal est le lieu d’émeutes de part et d'autre de la population. Le Parlement du
Canada-Uni, installé à Montréal entre 1843 et 1849, est ainsi incendié par des
émeutiers anti-unioniste, appelés aux armes par un article haineux de The Gazette.
Le feu se propageant également jusqu'à la bibliothèque nationale, il détruit
d'innombrables archives de la Nouvelle-France[118]. Ces incidents incitèrent les
députés du Canada-Uni à transférer la capitale en alternance à Toronto et à Québec,
puis à choisir Ottawa à partir de 1866[119].

Révolution industrielle
Montréal depuis le Mont-Royal, vers 1890.
Montréal depuis le Mont-Royal, vers 1890.
Sur le plan économique, le début du XIXe siècle marque une importante transition
dans l'activité commerciale de Montréal. Sa position géographique liée aux réseaux
de communication naturels faisait déjà de la ville un centre important de la traite
des fourrures vers l'Europe. Le début de la colonisation anglaise du Haut-Canada
par les loyalistes transforme Montréal en plaque tournante de l'approvisionnement
et du peuplement de la région des Grands Lacs. L'industrie de la traite des
fourrures — qui a dominé l'activité économique pendant plus d'un siècle — perd en
importance par rapport au négoce et aux activités de transport[120]. La croissance
de la ville s’accélère par la construction en 1824 du canal de Lachine, permettant
aux navires de franchir les rapides de Lachine et facilitant les communications
entre l'Atlantique et les Grands Lacs.

Le canal de Lachine, vers 1850.


Le canal de Lachine, vers 1850.
La seconde moitié du XIXe siècle amène le rapide développement du chemin de fer, la
création d'une première ligne ferroviaire de 23 km entre Laprairie et Saint-Jean-
sur-Richelieu en 1836, et celle du canal de Chambly, inauguré en 1843[121]. Les
deux infrastructures améliorent les communications avec New York, via le lac
Champlain et la rivière Hudson. La construction des lignes du Grand Tronc vers
Toronto et les provinces maritimes dans les années 1850, et celle du pont Victoria,
en 1860, consolident la vocation de la ville. La compagnie ferroviaire du Canadien
Pacifique y installe son siège social en 1880, faisant définitivement de Montréal
le nœud ferroviaire du Canada. Parallèlement l'industrie artisanale cède sa place à
l'industrialisation.

Entre les épidémies et les grands incendies l’élite commerciale, devenue


industrielle, commence à s’établir dans le Mile carré doré. En 1860, Montréal est
devenue la plus importante municipalité de l'Amérique du Nord britannique et le
centre économique et culturel du Canada.

Vue panoramique de Montréal en 1906, depuis le fleuve Saint-Laurent au sud,


montrant les principales industries et le port, ainsi que les rues et les
habitations. Cette vue s'étend de la rue Letourneux à l'est jusqu'au chemin de fer
du Grand Tronc (pont Victoria) à l'ouest.

Apogée et déclin relatif


La rue Sainte-Catherine Ouest, à l'angle de la rue Union, 1937.
La rue Sainte-Catherine Ouest, à l'angle de la rue Union, 1937.
Montréal depuis le Mont-Royal, 1939.
Montréal depuis le Mont-Royal, 1939.
Entre la fin du XIXe siècle et le déclenchement de la Première Guerre mondiale,
Montréal connaît l'une des plus fortes périodes de croissance de son histoire. Le
développement des banques et autres institutions financières avec l'industrie donne
l'élan lui permettant de devenir le centre financier canadien durant toute la
première moitié du XXe siècle.

Après guerre, la ville se modernise et développe une réputation de ville festive.


La prohibition aux États-Unis en fait une destination prisée par les Américains.
L'essor des débits de boisson, des cabarets, des maisons de jeu, des réseaux de
paris, l'accès facile aux drogues, le foisonnement des bordels, la hausse du
tourisme sexuel, combinés à une influence croissante de la pègre, de même qu'une
certaine connivence des forces policières sont à l'origine du qualificatif de
«ville ouverte» [122],[123].

Malgré la croissance de Montréal, le chômage y perdure et n'est qu'exacerbé par le


krach de 1929. Durant la grande dépression, la ville aide les chômeurs et
entreprend une politique de grands travaux qui touche durement ses finances au
point qu'elle est placée sous tutelle du gouvernement provincial de 1940 à 1944.
Pendant cette période, l'effort de guerre amène le plein emploi et inaugure une
nouvelle ère de prospérité.

Concurrence avec Toronto


Kiosque à journaux dans Rosemont en 1943.
Kiosque à journaux dans Rosemont en 1943.
En 1951 la population montréalaise dépasse le million. Pourtant la croissance de
Toronto a déjà commencé à contester à la métropole québécoise son statut de
capitale économique du Canada. En effet, depuis les années 1940 le volume d'actions
échangées à la bourse de Toronto est devenu supérieur à celui de la bourse de
Montréal. Les années 1950 et 1960 sont marquées par une croissance soutenue, que
symbolise la tenue de l'Exposition universelle de 1967[124], la construction des
plus hautes tours du Commonwealth, du réseau autoroutier et du métro de Montréal.
Pourtant l'économie montréalaise, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est
en pleine mutation. Un vaste mouvement des industries vers le Midwest et le Sud de
l'Ontario, combiné à des changements technologiques, comme l'essor du camionnage et
la mise en service de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959, réduisent
progressivement l'importance de Montréal comme centre de transbordement des
marchandises[125].

Révolution tranquille
Les années 1970 se révélèrent être une période de vastes changements sociaux et
politiques, émanant d'une majorité francophone achevant sa Révolution tranquille
face à la domination traditionnelle du monde des affaires par une minorité
anglophone érodée par le lent déclin de leur ville[126]. La crise d'octobre 1970,
qui voit l'armée déployée dans les rues[127], puis l'élection en 1976 du Parti
québécois, partisan de la souveraineté, favorisent le départ de grandes
entreprises[128] (Sun Life, RBC…) et de nombreuses personnes de la ville,
accélérant encore le renversement de la hiérarchie des métropoles canadiennes au
profit de Toronto[129]. Cela n'empêche cependant pas Montréal, dirigée d'une main
de fer par le maire Jean Drapeau, d'assurer son statut international en devenant
ville olympique en cette même année 1976. La métropole est alors à son apogée, au
prix d'une dette importante[130].

Montréal contemporain
Montréal depuis l'observatoire de la Place Ville-Marie. Le Vieux-Montréal donne sur
le fleuve Saint-Laurent que traverse le pont Jacques-Cartier. Au premier plan, de
gauche à droite, le Complexe Desjardins, le Centre hospitalier de l'Université de
Montréal, la tour Radio-Canada, le palais de justice de Montréal, la Grande roue,
l'édifice Aldred, le Vieux-Port.
Montréal depuis l'observatoire de la Place Ville-Marie. Le Vieux-Montréal donne sur
le fleuve Saint-Laurent que traverse le pont Jacques-Cartier. Au premier plan, de
gauche à droite, le Complexe Desjardins, le Centre hospitalier de l'Université de
Montréal, la tour Radio-Canada, le palais de justice de Montréal, la Grande roue,
l'édifice Aldred, le Vieux-Port.
Jusqu'au milieu des années 1990, l'économie de Montréal, frappée durement par les
récessions de 1981-1982 et 1990-1992, se développe plus lentement que beaucoup de
villes canadiennes. Une importante restructuration industrielle et un développement
des industries culturelles donneront un second souffle à la ville[131]. Montréal
célèbre avec éclat son 350e anniversaire en 1992.

Fusion-défusion
Tours résidentielles en construction, 2015.
Tours résidentielles en construction, 2015.
Le 1er janvier 2002, Montréal est fusionnée avec 27 municipalités avoisinantes,
créant une ville unifiée couvrant l'entièreté de l'île de Montréal. Cependant les
banlieues anglophones perçoivent cette fusion comme imposée par le Parti québécois
et, après l'élection d'un gouvernement libéral à Québec, plusieurs municipalités
votent pour quitter la ville unifiée via des référendums en juin 2004. La dé-fusion
partielle a lieu le 1er janvier 2006, laissant 15 municipalités sur l'île, incluant
Montréal. Les fusions de 2002 ne furent pas les premières de l'histoire de la
ville. En effet Montréal annexa auparavant 27 autres villes et villages, en
commençant par Hochelaga en 1883, jusqu'à Pointe-aux-Trembles en 1982.

Le XXIe siècle amène le renouveau du paysage économique et culturel de la ville et


de ses infrastructures. La construction de gratte-ciel résidentiels, de deux super-
hôpitaux, du quartier des Spectacles, la gentrification de Griffintown, l'expansion
de l'aéroport Montréal-Trudeau, la reconstruction du pont Champlain et de
l'échangeur Turcot et le projet de réseau électrique métropolitain, sont autant de
réalisations qui font que Montréal continue de grandir.

Politique et administration
Administration municipale
Hôtel de ville de Montréal.
Hôtel de ville de Montréal.
Logo de la ville de Montréal.
Logo de la ville de Montréal.
Montréal est une municipalité de ville régie par une charte indépendante. Son
administration municipale est répartie sur trois niveaux : la ville, les
arrondissements et l'agglomération.

Partis politiques municipaux


Montréal possède officiellement 8 partis politiques selon les données officielles
d'Élections Québec[132] :

Coalition Montréal
Ensemble Montréal
Plateau sans frontières
Projet Montréal - Équipe Valérie Plante
Vrai changement pour Montréal
Équipe Anjou
Équipe Barbe Team
Équipe Dauphin Lachine
Conseil municipal
Article détaillé : Conseil municipal de Montréal.
Le conseil municipal de Montréal est l'organe décisionnel principal de la ville. Il
est composé de 65 membres : le maire, les 19 maires d'arrondissement et 46
conseillers de ville. Les maires d'arrondissement sont élus au suffrage universel
parmi la population de leur arrondissement et les conseillers de ville sont élus au
scrutin majoritaire à un tour dans les différents districts électoraux de la ville
(chaque arrondissement est divisé entre 0 et 4 districts électoraux).

Maire
Articles détaillés : Maire de Montréal, Comité exécutif de Montréal et
Administration Plante.
Le maire est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour tous les 4 ans. Il
incarne le pouvoir exécutif au sein de l'administration municipale de la ville ; en
plus du conseil municipal, il siège au conseil d'agglomération et au comité
exécutif de Montréal. Il est également maire de l'arrondissement Ville-Marie.

Maires récents
À la suite de la démission du maire Gérald Tremblay le 5 novembre 2012, Michael
Applebaum a été désigné maire par intérim[133] jusqu'à l'élection municipale de
novembre 2013. Ce dernier ayant ensuite fait l'objet d'accusations criminelles en
lien avec une affaire de corruption, il a été remplacé par Laurent Blanchard le 25
juin 2013, par une élection au conseil municipal[134] ;
Le 3 novembre 2013, Denis Coderre est élu ;
La mairesse actuelle de Montréal, Valérie Plante.
La mairesse actuelle de Montréal, Valérie Plante.
Le 16 novembre 2017, une première mairesse de Montréal est élue, Mme Valérie
Plante[135].
Commissions du conseil
Onze commissions permanentes du conseil[136] s'occupent des consultations publiques
et de la réception des commentaires et des critiques liés à leurs domaines
respectifs. Elles sont avant tout des organes de consultation, donc non
décisionnels, contrairement au comité exécutif. Leur mission consiste à bien
informer et éclairer le choix des membres du conseil municipal et à favoriser la
participation des citoyens dans les débats publics.

« La composition des commissions permanentes varie entre elles. Chacune est


composée d’un nombre de 7 à 12 élus selon le cas. L’un d’entre eux est désigné pour
agir comme président et au moins deux autres agissent à titre de vice-présidents. À
l’exception de la Commission de la présidence du conseil qui fait des
recommandations strictement au conseil municipal, deux membres de chaque commission
sont choisis parmi les membres des conseils des municipalités liées pour occuper
notamment l’une des vice-présidences (volet agglomération). Quant à la durée du
mandat des membres siégeant au sein des commissions permanentes, elle est
déterminée par le conseil municipal et le conseil d’agglomération.Seule la durée du
mandat de la personne représentant le gouvernement du Québec au sein de la
Commission de la sécurité publique est déterminée par le gouvernement du Québec.
Finalement, une personne accompagne les travaux de chacune des commissions
permanentes à titre de secrétaire recherchiste. »

— Guide d'information (janvier 2017) : les commissions permanentes du conseil


municipal et d'agglomération[137]

Arrondissements
Article détaillé : Arrondissements de Montréal.

La ville de Montréal compte 19 arrondissements[138]. Plusieurs d'entre eux étant


d'anciennes villes fusionnées à Montréal. Les arrondissements sont dirigés par le
conseil d'arrondissement composé du maire de l'arrondissement, des conseillers de
ville de l'arrondissement et des conseillers d'arrondissement, s'il y a lieu (les
arrondissements élisent entre 0 et 3 conseillers d'arrondissements)[139]. Au total,
les 19 arrondissements comprennent 39 conseillers d'arrondissement. Ils sont
responsables, localement, de l'urbanisme, de l'enlèvement des matières résiduelles,
de la culture, des loisirs, du développement communautaire, des parcs, de la
voirie, de l'habitation, du personnel, de la prévention des incendies, de la
gestion financière et des tarifications non fiscales[140].

Liste des arrondissements de Montréal


No Nom Superficie
(km2) Population
Statistiques 2011[141] Densité
habitants / km2
1 Ahuntsic-Cartierville 24.2 126 891 5 252,1
2 Anjou 13.7 41 928 3 064,9
3 Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce 21.4 165 031 7 697,3
4 Lachine 17.7 41 616 2 348,5
5 LaSalle 16.3 74 276 4 565,2
6 Le Plateau-Mont-Royal 8.1 100 390 12 348,1
7 Le Sud-Ouest 15.7 71 546 4 562,9
8 L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève 23.6 18 097 766,8
9 Mercier–Hochelaga-Maisonneuve 25.4 131 483 5 174,5
10 Montréal-Nord 11.1 83 868 7 589,9
11 Outremont 3.9 23 566 6 121,0
12 Pierrefonds-Roxboro 27.1 68 410 2 528,1
13 Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles 42.3 106 437 2 517,4
14 Rosemont–La Petite-Patrie 15.9 134 038 8 456,7
15 Saint-Laurent 42.8 93 842 2 194,1
16 Saint-Léonard 13.5 75 707 5 612,1
17 Verdun 9.7 66 158 6 809,9
18 Ville-Marie 16.5 84 013 5 085,5
19 Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension 16.5 142 222 8 624,7
TOTAL 365.2 1 620 693 4 517,2
Agglomération
Sur l’île de Montréal, la ville de Montréal et les 15 municipalités « dé-fusionnées
» depuis 2006 se retrouvent au sein du conseil d'agglomération de Montréal. Ce
conseil gère les compétences d'agglomération sur l'ensemble du territoire de l'île
de Montréal, dont la sécurité publique, l'évaluation foncière, la distribution de
l'eau potable, le traitement des eaux usées et des matières résiduelles, la voirie
et le transport collectif[réf. souhaitée]. Il est composé du maire de Montréal, de
15 conseillers de Montréal et de 14 maires et 1 représentant des villes
reconstituées de l'île de Montréal.[réf. souhaitée] Les villes « dé-fusionnées »
conservent les compétences de proximité (loisirs, travaux publics, etc.).

Administrations extra-municipales
Article détaillé : Communauté métropolitaine de Montréal.
Territoire occupé par la ville de Montréal (en bleu foncé) au centre de la
communauté métropolitaine de Montréal (en bleu pâle).
Territoire occupé par la ville de Montréal (en bleu foncé) au centre de la
communauté métropolitaine de Montréal (en bleu pâle).
Représentation provinciale
Au niveau provincial, la représentation à l'Assemblée nationale du Québec se fait
par des députés élus dans des circonscriptions. Vingt-sept circonscriptions sont
situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et
d'autres villes).

Acadie (Christine St-Pierre, PLQ)


Anjou–Louis-Riel (Lise Thériault, PLQ)
Bourassa-Sauvé (Paule Robitaille, PLQ)
Bourget (Richard Campeau, CAQ)
D'Arcy-McGee (David Birnbaum, PLQ)
Gouin (Gabriel Nadeau-Dubois, QS)
Hochelaga-Maisonneuve (Alexandre Leduc, QS)
Jacques-Cartier (Gregory Kelley, PLQ)
Jeanne-Mance–Viger (Filomena Rotiroti, PLQ)
LaFontaine (Marc Tanguay, PLQ)
Laurier-Dorion (Andrés Fontecilla, QS)
Marguerite-Bourgeoys (Hélène David, PLQ)
Marquette (Enrico Ciccone, PLQ)
Maurice-Richard (Marie Montpetit, PLQ)
Mercier (Ruba Ghazal, QS)
Mont-Royal–Outremont (Pierre Arcand, PLQ)
Nelligan (Monsef Derraji, PLQ)
Notre-Dame-de-Grâce (Kathleen Weil, PLQ)
Pointe-aux-Trembles(Chantal Rouleau, CAQ)
Robert-Baldwin (Carlos J. Leitão, PLQ)
Rosemont (Vincent Marissal, QS)
Saint-Henri–Sainte-Anne (Dominique Anglade, PLQ)
Saint-Laurent (Marwah Rizqy, PLQ)
Sainte-Marie–Saint-Jacques (Manon Massé, QS)
Verdun (Isabelle Melançon, PLQ)
Viau (Frantz Benjamin, PLQ)
Westmount–Saint-Louis (Jennifer Maccarone, PLQ)
Représentation fédérale
Au niveau fédéral, la représentation à la Chambre des communes du Canada se fait
par des députés élus dans des circonscriptions. Dix-huit circonscriptions sont
situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et
d'autres villes).

Ahuntsic-Cartierville (Mélanie Joly, PLC)


Bourassa (Emmanuel Dubourg, PLC)
Dorval—Lachine—LaSalle (Anju Dhillon, PLC)
Hochelaga (Marjolaine Boutin-Sweet, NPD)
Honoré-Mercier (Pablo Rodriguez, PLC)
Lac-Saint-Louis (Francis Scarpaleggia, PLC)
La Pointe-de-l'Île (Mario Beaulieu, Bloc québécois)
LaSalle—Émard—Verdun (David Lametti, PLC)
Laurier—Sainte-Marie (Hélène Laverdière, NPD)
Mont-Royal (Anthony Housefather, PLC)
Notre-Dame-de-Grâce—Westmount (Marc Garneau, PLC)
Outremont (Thomas Mulcair, NPD)
Papineau (Justin Trudeau, PLC)
Pierrefonds—Dollard (Frank Baylis, PLC)
Rosemont–La Petite-Patrie (Alexandre Boulerice, NPD)
Saint-Laurent (Emmanuella Lambropoulos, PLC)
Saint-Léonard—Saint-Michel (Nicola Di Iorio, PLC)
Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Sœurs (Marc Miller, PLC)
Jumelages et accords internationaux
Article détaillé : Liste des jumelages de Montréal.
Pays Ville Région/Etat Date

France Montréal-la-Cluse Auvergne-Rhône-Alpes 1970[142]

France Montréal-les-Sources Auvergne-Rhône-Alpes 1972[143]

France Montréal-du-Gers Occitanie 1983[143]

République populaire de Chine Shanghai Shanghai 1985[144]

France Lyon Auvergne-Rhône-Alpes 1989[145]

États-Unis Boston Massachusetts 1995[145]

Haïti Port-au-Prince Ouest 1995[145]

Israël Tel Aviv-Jaffa District de Tel Aviv 1996[145]

République populaire de Chine Beihai Guangxi 1996[145]

Italie Milan Lombardie 1996[145]

Grèce Athènes Athènes-Centre 1997[145]

Viêt Nam Hanoï Hanoï 1997[145]

Chili Santiago Santiago 1997[145]


Russie Moscou Central 1997[145]

Équateur Quito Pichincha 1997[145]

Japon Hiroshima Chūgoku 1998[146]

Arménie Erevan Erevan 1998[145]

Algérie Alger Alger 1999[147]

Tunisie Tunis Tunis 1999[148],[145]

Maroc Casablanca Casablanca-Settat 1999[145]

Corée du Sud Busan Busan 2000[145]

Salvador San Salvador San Salvador 2001[145]

Nicaragua Managua Managua 2001[145]

France Paris Île-de-France 2006[149]

Mali Bamako Bamako 2008[150]


Population et société
Gentilé
Le gentilé Montréalais, Montréalaise est employé pour désigner les habitants de
Montréal. Cette dénomination française a été officialisée au printemps 2015[151].
Selon un linguiste québécois, le gentilé Montréalais a pour équivalent Montrealer
en anglais, ‫ مونتريالي‬en arabe, Montrealés, montrealesa en espagnol, Montrealese en
italien et 蒙特利尔人 en chinois[152].

Démographie
Pour les données de population du Grand Montréal, se référer à l'article Communauté
métropolitaine de Montréal
Rue Prince-Arthur, début de la section piétonne, vue du boulevard Saint-Laurent.
Rue Prince-Arthur, début de la section piétonne, vue du boulevard Saint-Laurent.
Foule sur la rue Crescent à l'occasion du Grand Prix automobile du Canada 2011.
Foule sur la rue Crescent à l'occasion du Grand Prix automobile du Canada 2011.
Montréal est la ville la plus peuplée du Québec, la deuxième ville la plus peuplée
du Canada et le centre d'une agglomération de près de 4 millions d'habitants[153],
[Note 5]. En 2016, on compte 1 704 694 Montréalais[154]. La densité moyenne de
population dans la ville est 4 662 hab./km2. Elle atteint 13 096 hab./km2 dans le
Plateau-Mont-Royal et 18 802 hab./km2 dans le quartier Parc-Extension.

L'immigration est le principal moteur de la croissance démographique montréalaise.


Entre 2008 et 2009, l'île de Montréal accueille 40 005 nouveaux immigrants
internationaux. Pour la même période, l'accroissement naturel amène 8 235 nouveaux
Montréalais[155].

La population de la ville est relativement jeune : en 2006, selon Statistique


Canada, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est 44 %[156], soit 2
points de plus que la moyenne québécoise, qui est 41,8 %[156]. L'âge médian y est
38,8 ans[156], soit un peu moins que la moyenne provinciale (41 ans).

Évolution démographique
Évolution démographique de la ville de Montréal
1801 1811 1821 1831 1841 1851 1861 1871 1881
9 000 13 300 18 767 27 297 40 356 57 715 90 323 130
022 176 263
Évolution démographique de la ville de Montréal, suite (1)
1891 1901 1911 1921 1931 1941 1951 1961 1971
254 278 325 653 490 504 618 506 818 577 903 007 1 021 559
1 201 559 1 214 352
Évolution démographique de la ville de Montréal, suite (2)
1981 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 -
1 018 609 1 017 666 1 016 376 1 039 534 1 620 693 1 649 519 1 704 694
- -
(Sources : Recensement du Canada)
Hôtel Le Saint-Sulpice, rue Saint-Sulpice.
Hôtel Le Saint-Sulpice, rue Saint-Sulpice.
La population de la ville de Montréal a connu sa principale période de croissance
au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe
siècle. Durant cette période, la population de la ville, sans compter la banlieue,
passe d'un peu moins de 60 000 habitants à plus d'un million d'habitants ; Montréal
est la ville la plus peuplée du Canada jusque dans les années 1950.

En plus de l'immigration irlandaise au cours du XIXe siècle, l'industrialisation


est le principal facteur de la croissance de la ville. Les habitants des campagnes
environnantes migrent vers la ville pour y travailler dans les usines. La plupart
des arrivants sont des Canadiens français et des Canadiens anglais provenant des
milieux ruraux du Québec, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick[157].

Immigration et groupes ethniques


La population d'origine européenne est en vaste majorité d'ascendance française,
irlandaise, anglaise et italienne, toujours selon Statistique Canada[158]. Les
quatre groupes ethniques en importance sur l'île de Montréal étaient, en 2001, les
Canadiens (population établie au Canada depuis plusieurs générations) à 55,7 % (1
885 085), les Français à 26,6 % (900 485), les Italiens à 6,6 % (224 460) et les
Irlandais à 4,7 % (161 235)[158].

Dans la ville de Montréal, toujours en 2001, les descendants de francophones ou


anglophones canadiens d'identité ancestrale française et britannique étaient
majoritaires. Ceux identifiés en tant que Canadiens d'identité dite ancestrale,
selon la loi sur les langues officielles du Canada, sont en effet majoritairement
de descendance française, irlandaise, anglaise et écossaise, ou leurs familles
ayant élu domicile sur le territoire depuis plusieurs générations.

En 2016, les principales minorités visibles étaient, en ordre d'importance, les


Afro-Canadiens qui comptaient pour 9,5 % de la population totale et les Arabes pour
6,9 %[159], une augmentation de 17 % par rapport à 2011[160].

Communautés culturelles
Articles détaillés : Petite Italie de Montréal et Quartier chinois de Montréal.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la
bienvenue ! Comment faire ?
La répartition des communautés culturelles montréalaises varie grandement en
fonction des arrondissements[161]. Plus de 200 communautés sont présentes, ayant
créé leur quartier dès le XVIIe siècle, ou jusqu'aussi récemment qu'au XXIe
siècle[162].

Langues
Répartition linguistique de la langue la plus parlée à la maison sur l'île de
Montréal en 2011. de 40 à 90 % francophone de 40 à 70 % anglophone de 40 à 60
% allophone 30-40 % Franco-Anglo 30-40 % Franco-Allo 30-40 % Anglo-Allo +30 %
Égalité
Répartition linguistique de la langue la plus parlée à la maison sur l'île de
Montréal en 2011.
de 40 à 90 % francophone
de 40 à 70 % anglophone
de 40 à 60 % allophone
30-40 % Franco-Anglo
30-40 % Franco-Allo
30-40 % Anglo-Allo
+30 % Égalité
Selon les données du recensement de 2006, la majorité des habitants de la
communauté métropolitaine de Montréal (environ 65 %) a le français pour langue
maternelle, une part non négligeable (23 %) de la population est néo-canadienne,
n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue d'origine, tandis qu'environ 12 %
se déclarent anglophones[163].

Selon la même source, sur l'ensemble de l'île de Montréal, le constat change alors
qu'environ 50 % de la population se déclare francophone, 34 % allophone et 16 %
anglophone. Cependant, la majorité des citoyens ont à tout le moins une
connaissance pratique de la langue majoritaire et la plupart des allophones ont le
français ou l'anglais comme langue seconde[164]. Près de 53 % des Montréalais sont
bilingues français et anglais, 29 % des gens parlent uniquement le français et 13 %
des Montréalais parlent seulement l'anglais (surtout concentrés dans l'Ouest de
l'île de Montréal).

Certaines personnes ne sont capables de communiquer ni en français ni en anglais.


Cependant, la tendance qu'ont les nouveaux immigrants à apprendre la langue
majoritaire s'est accélérée depuis l'introduction de la Charte de la langue
française durant les années 1970. L'italien, le portugais, l'espagnol et le roumain
sont les autres langues romanes utilisées à Montréal ; l'allemand, le grec, le
yiddish mais aussi le berbère (kabyle), l'arabe, le mandarin, le cantonais, le
vietnamien, le créole haïtien et le hindi sont également des langues utilisées à
Montréal (due à l'immigration). L'usage du français à la maison, en général, a
progressé dans la communauté métropolitaine de Montréal[165]. La population
anglophone a continué de diminuer de 1996 à 2001. Sa proportion est passée de 13,7
% en 1996 à 12,8 % en 2001 puis 11,8 % en 2011[réf. souhaitée]. La proportion de
francophones s'est légèrement accrue durant cette période quinquennale, passant de
67,9 % à 69,1 %[réf. souhaitée], puis 85,7 % de personnes sachant parler français
en 2011[165].

Par ailleurs, les statistiques de 2006 affichent un renversement de la tendance. En


effet, tous les arrondissements de la ville ont vu leur proportion de locuteurs
francophones diminuer depuis 2001. En cinq ans, cette variation est d'une amplitude
variable selon les districts, allant d'une hausse de 1 % dans Loyola
(arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce) à une baisse de 29 % dans
Sainte-Geneviève (arrondissement de L'Île-Bizard―Sainte-Geneviève)[166]. La
régression du français dans la ville de Montréal est un sujet récurrent dans les
médias francophones québécois. Elle doit cependant être nuancée dans la mesure où
cette baisse en pourcentage ne se fait pas au profit d'une langue unique mais d'une
multitude de langues, conséquence de l'accueil d'un grand nombre d'immigrants de
langue maternelle autre que le français et l'anglais. D'autre part, le français
reste la langue de travail majoritaire (66,5 % des réponses uniques au recensement
de 2006)[167].

Cultes
Pour un portrait d'ensemble, voir Religion au Canada et Religion au Québec
L'oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
L'oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
Selon les données de Statistique Canada en 2011, Montréal est une ville
majoritairement catholique ; 53 % de la population adhère à cette religion[168].
Les Montréalais sans appartenance religieuse sont le second groupe en importance,
ils représentent 18 % de la population[168]. Les trois autres groupes importants
sont les musulmans, les chrétiens orthodoxes, et les protestants[168]. Montréal
accueille également de petites communautés bouddhistes, sikhs, bahá'íes, témoins de
Jéhovah et hindoues.

Christianisme
De passage dans la ville en 1881, l'écrivain américain Mark Twain baptise Montréal
la « ville aux cent clochers[169] ». Cela illustre la grande quantité d'églises
catholiques romaines et protestantes dans la ville. À lui seul, l'archidiocèse de
Montréal compte plus de 200 paroisses actives actuellement[170]. Montréal compte
également plusieurs lieux de culte catholiques importants tels que l'oratoire
Saint-Joseph, le lieu de pèlerinage le plus important dédié à saint Joseph[171], la
cathédrale Marie-Reine-du-Monde, la basilique Notre-Dame et la basilique Saint-
Patrick. Le cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges situé sur le flanc nord du
mont Royal est le plus grand cimetière au Canada[172]. L'Église catholique trouve
la majorité de ses fidèles au sein de la majorité canadienne-française et des
communautés et descendants d'origine irlandaise, italienne, portugaise, polonaise
et haïtienne. La communauté protestante est principalement anglicane[173] et la
communauté orthodoxe et orientale compte la majorité de ses membres auprès des
communautés grecques, russes et roumaines.

Catholiques
Les chrétiens catholiques de Montréal font partie du Diocèse catholique de
Montréal[174].

Anglicans
Les chrétiens anglicans font partie du Diocèse anglican de Montréal dont le siège
se trouve à Montréal[175].

Évangéliques
Bâtiment de l’Evangel Pentecostal Church au Centre-ville de Montréal
Bâtiment de l’Evangel Pentecostal Church au Centre-ville de Montréal
La première église baptiste est établie en 1831 à Montréal par John Gilmour, un
pasteur anglais[176]. Evangel Pentecostal Church est la première église
pentecôtiste fondée au Québec en 1916 [177].

Islam
Mosquée Al-Omah Al-Islamiah de Ville-Marie.
Mosquée Al-Omah Al-Islamiah de Ville-Marie.
Presque absent avant la seconde moitié du XXe siècle, l'islam a connu une forte
progression au Québec depuis l'élimination de la discrimination racialiste dans les
politiques d'immigration canadiennes en 1962[178],[179]. On compte
aujourd'hui[Quand ?] plus de pratiquants musulmans que de pratiquants catholiques à
Montréal[180]. Entre 2001 et 2011, la population musulmane a presque doublé dans la
ville, passant de 81 000 à 155 000 croyants en l'espace de 10 ans[168]. Cette
tendance est principalement due à l'immigration en provenance de l'Algérie, du
Maroc, de la Tunisie et du Liban[178]. Contrairement à la France, l'Allemagne ou au
Royaume-Uni, il n'y a pas de domination d'un groupe ethnique musulman particulier à
Montréal[181] ; 70 % des musulmans de Montréal sont sunnites et 30 % sont
chiites[182]. Un peu plus d'une cinquantaine de lieux de culte musulmans existent
dans la grande région de Montréal[181].

Judaïsme
La communauté juive (Juifs laïcs et Juifs orthodoxes) de Montréal, établie surtout
depuis le début du XXe siècle à Montréal, est principalement concentrée dans les
arrondissements d'Outremont, de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et de Saint-
Laurent ; autour des villes enclavées de Côte-Saint-Luc et Hampstead où les Juifs
sont majoritaires[183]. On compte 80 000 Juifs dans la ville de Montréal et plus de
120 000 sur l'île de Montréal[183].

Géographiquement proche de Montréal se trouve la communauté juivé hassidique Kiryas


Tosh à Boisbriand.

Société civile et droits civiques


Articles détaillés : Village gai (Montréal) et Quartier du Red Light de Montréal.
Avec son quartier gai, le Village, le plus grand quartier gai en Amérique du Nord
et l'un des plus grands au monde, Montréal est l'un des pôles de la vie gaie et
lesbienne au Canada. Montréal a été choisie, entre 1999 et 2000, afin de faire
partie du groupe sélect de capitales gaies mondiales, comprenant, en 1999, les
villes de Montréal, Paris, Munich, Manchester, Sydney et, en 2000, Amsterdam,
Berlin, Manchester. En 2006, elle a accueilli les premiers Outgames mondiaux (Jeux
olympiques LGBT)[184].

Sports
Article détaillé : Sport à Montréal.
Stade olympique, avec sa tour, terminée après les jeux olympiques.
Stade olympique, avec sa tour, terminée après les jeux olympiques.
Les Montréalais pratiquent plusieurs types d'activités sportives sur une base
récréative grâce à la présence de nombreux clubs sportifs amateurs et associations
sportives locales. La popularité des sports y est aussi favorisée par l'existence
d'un réseau de terrains extérieurs et d'installations intérieures (aréna, gymnase,
terrain intérieur de soccer)[185]. L'hiver, des anneaux de glace et des patinoires
sont aménagés à l'extérieur[186]. Le lac aux Castors[187],[188] sur le mont Royal
et l'anneau de glace dans le vieux-port[189] permettent aux Montréalais de renouer
avec la pratique du patinage dans une ambiance familiale. Le ski de fond est
également une activité populaire et plusieurs centaines de kilomètres de sentiers
balisés sont entretenus par la ville dans les parcs[190].

Événements sportifs
Au cours de son histoire, Montréal a été l'hôte de plusieurs événements sportifs
majeurs, dont les Jeux olympiques d'été de 1976, les championnats mondiaux
d'escrime en 1967, de cyclisme sur piste et de cyclisme sur route en 1974, d'aviron
en 1984, de natation en 2005, la coupe Rogers de tennis, le Grand Prix du Canada de
Formule 1.

Jeux olympiques :

Les Jeux olympiques d'été de 1976[191],[192].


Course automobile :

Grand prix du Canada de Formule 1 (sur le circuit Gilles-Villeneuve) de 1978 à


2008[193]. Après une interruption en 2009, le Grand Prix du Canada a lieu de
nouveau depuis 2010[194] ;
Nascar Nationwide Series (sur le circuit Gilles-Villeneuve), de 2007 à 2012[195] ;
Nascar Canadian Tire Series (sur le circuit Gilles-Villeneuve), depuis 2007[196].
Grand prix du Canada, sur le circuit Gilles-Villeneuve.
Grand prix du Canada, sur le circuit Gilles-Villeneuve.
Cyclisme :

Les championnats du monde de cyclisme sur piste et sur route en 1974 ;


La coupe du monde cycliste féminine de Montréal, depuis 1998 ;
Le Tour de l'île de Montréal, depuis 1985 ;
Le Grand Prix cycliste de Montréal (Pro Tour de l'UCI), depuis 2010.
Golf :

Le championnat de Montréal du circuit Champions Tour de la PGA s'établit à Montréal


en 2010 et, cela pour plusieurs années consécutives[197] (Il y a déjà eu des
éditions de 1904, 1908, 1913, 1926, 1935, 1946, 1950, 1956, 1959, 1967, 1997 et
2001 — mais jamais un tournoi consacré à Montréal pour plusieurs années) ;
7e Presidents Cup, du 27 au 30 septembre 2007[réf. souhaitée].
Les 11e championnats du monde [réf. nécessaire] FINA, 2005.
Les 11e championnats du monde [réf. nécessaire] FINA, 2005.
Marathon :

Le marathon de Montréal fut créé en 1979. Discontinué en 1990, l'événement fut


repris à compter de 2003[198]. Depuis 2012 la course est sous l'égide de Competitor
Group, Inc. (en) dans le cadre des Rock 'n' Roll Marathon Series (en). Le Marathon
Oasis de Montréal (dénomination actuelle selon le nom du commanditaire) comprend le
marathon, le demi-marathon et plusieurs compétitions secondaires.
Natation :

XIe championnats du monde de natation 2005 FINA du 17 au 31 juillet 2005[199],


[200].
Soccer[201] :

Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2007 (10 matchs en juillet 2007)
[202] ;
Coupe du monde de football féminin 2015 (9 matchs).
La patinoire du centre Bell.
La patinoire du centre Bell.
Tennis :

Masters de tennis du Canada, depuis 1989. Lors des années paires Montréal reçoit
les femmes (WTA), alors que les années impaires Montréal reçoit les hommes (ATP),
en alternance avec Toronto. En 2009, le tournoi de la coupe Rogers établit un
record d'assistance, devenant le premier tournoi d'une semaine à attirer une
affluence de plus de 200 000 spectateurs. C'était également la première fois que
les huit meilleurs joueurs au monde, selon le classement ATP, se retrouvaient tous
en quart de finale.[réf. souhaitée]
Jeux du Québec :

Montréal a accueilli les Jeux du Québec durant les hivers 1972, 1977, 1983 et les
étés 1997, 2001 et 2016[203].[réf. souhaitée]
Outgames mondiaux :

Montréal a accueilli les premiers Outgames mondiaux du 29 juillet au 5 août 2006


sous le nom de Rendez-vous Montréal 2006.
Équipes sportives les plus importantes
Le sport professionnel à Montréal constitue une dimension essentielle de
l'intégration de Montréal au continent nord-américain. Montréal possède plusieurs
équipes sportives professionnelles qui sont des franchises de grandes ligues
continentales.

Les Canadiens de Montréal.


Les Canadiens de Montréal.
Franchises sportives majeures actuelles :

Club Ligue Enceinte Fondation Championnats


Canadiens de Montréal[204] LNH (hockey sur glace) Centre Bell 1909 24
Impact de Montréal Première division USL (1993-2011) MLS (2012-) (soccer)
Stade Saputo 1993 3
Alouettes de Montréal LCF (football canadien) Stade Percival-Molson 1946 7
Royal de Montréal American Ultimate Disc League (ultimate) Complexe sportif Claude-
Robillard 2014 0
Les Alouettes de Montréal.
Les Alouettes de Montréal.
Franchises majeures passées :

Club Ligue Enceinte Existence Championnats


Expos de Montréal MLB (baseball) Stade olympique de Montréal 1969-2004 0
Maroons de Montréal LNH Forum de Montréal 1924-1938 2
Manic de Montréal Ligue nord-américaine de soccer (LNAS) Stade olympique 1981-
1983 0
Express de Montréal Ligue Nationale de Crosse Centre Bell 2004 0
Roadrunners de Montréal Ligue Nationale de Roller-Hockey Centre Molson 1996-
1999 0
Machine de Montréal World League of American Football Stade olympique 1991-
1992 0
Santé
Le réseau montréalais de la santé et des services sociaux compte 10
établissements : 5 centres intégrés universitaire de santé et de services sociaux
(CIUSSS) et 5 établissements non fusionnés.

Centres intégrés de santé et de services sociaux


Comme leurs noms l'indique, les CIUSSS sont des organismes publics chargés de
prodiguer soins et services sociaux dans une région donnée. Outre des centres
hospitaliers, ils regroupent des centres d’hébergement et de soins de longue durée,
des centres locaux de services communautaires, des centres de protection de
l’enfance et de la jeunesse et des centres de réadaptation.

CIUSSS Installations de santé principales


Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal [9] Hôpital général juif
Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal [10] Hôpital chinois de Montréal, Institut
universitaire de gériatrie de Montréal, Institut Raymond-Dewar
Ouest-de-l'Île-de-Montréal Hôpital Sainte-Anne, Institut universitaire en santé
mentale Douglas
Nord-de-l'Île-de-Montréal Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal
Est-de-l'Île-de-Montréal Institut universitaire en santé mentale de Montréal,
Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Établissements non fusionnés
Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
Le site Glen du CUSM.
Le site Glen du CUSM.
Fondé en 1997 de la fusion de plusieurs hôpitaux bilingues, le CUSM emploi 1 587
médecins, dentistes et pharmaciens, 2 715 chercheurs et enseignants et reçois plus
de 700 000 patients chaque année[205]. Les installations principales se trouvent au
sein du super-hôpital du site Glen, construit en 2015.

Site Glen, 500 lits, où sont regroupés les hôpitaux suivants :


Hôpital de Montréal pour enfants ;
Hôpital Royal Victoria ;
Institut thoracique de Montréal.
Hôpitaux satellites :
Hôpital général de Montréal ;
Institut neurologique de Montréal ;
Hôpital de Lachine et le pavillon Camille-Lefebvre.
Centre hospitalier de l’UdeM (CHUM)
Maquette du CHUM.
Maquette du CHUM.
Le CHUM emploi 881 médecins, 1 300 chercheurs et enseignants et reçois plus de 500
000 patients en hospitalisation chaque année. Depuis 1995, il regroupe les hôpitaux
à dominante francophone suivants :

Site du centre-ville, 772 lits et 39 salles opératoires, ouvert en 2017, regroupe :


l'Hôtel-Dieu de Montréal, premier hôpital de la ville, fondé en 1645 ;
l'Hôpital Saint-Luc ;
l'Hôpital Notre-Dame.
Hôpitaux partenaires :
Institut de cardiologie de Montréal ;
Institut Philippe-Pinel de Montréal ;
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, l'un des plus grands hôpitaux pour
enfants d’Amérique du Nord.
Éducation
Le collège privé Notre-Dame.
Le collège privé Notre-Dame.
Montréal est constamment en tête de file des meilleures villes étudiantes au monde.
Ainsi en 2013, selon The Economist, Montréal se classe au premier rang mondial
comme destination pour des études à l'étranger, devant Londres[206]. Selon le
palmarès 2017 de QS Best Student Cities, la métropole québécoise serait la
meilleure ville au monde où étudier[19]. Avec plus de 170 000 étudiants, la ville
est au deuxième rang des métropoles nord-américaines quant au nombre d'étudiants
universitaires par habitant[207]. En 2011, plus de 60 % de la population
montréalaise détenait un certificat, diplôme ou grade de niveau post-
secondaire[208].

Enseignement primaire et secondaire


Dès 1658 est fondée, par Marguerite Bourgeoys, une première école catholique, sur
l'actuelle rue Saint-Dizier dans le Vieux-Montréal.

La ville compte environs 250 000 élèves (80% dans le système francophone) dans un
total de 268 écoles primaires (233 francophones et 35 anglophones), 75 écoles
secondaires (58 francophones, 16 anglophones et 1 bilingue), 26 centres d'éducation
aux adultes (14 francophones et 12 anglophones) ainsi que 37 écoles
spécialisées[209],[210]. L'administration de ces établissements d'enseignement est
partagée par cinq commissions scolaires dont trois sont francophones (f) et deux
anglophones (a):

la commission scolaire de Montréal (f) 110 345 élèves (40%) ;


la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (f) 53 000 élèves (20%) ;
la commission scolaire de la Pointe-de-l'Île (f) 44 224 élèves (20%) ;
la commission scolaire Lester-B.-Pearson (a) 20 000 élèves (10%) ;
la commission scolaire English-Montréal (a) 19 000 élèves (10%).
Enseignement supérieur
Le CÉGEP de Saint-Laurent.
Le CÉGEP de Saint-Laurent.
Avec quatre universités, sept institutions supérieures et 12 cégeps dans un rayon
de 8 kilomètres, Montréal aurait la plus importante concentration d'étudiants post-
secondaires parmi les grandes villes d'Amérique du Nord (4,38 étudiants pour 100
habitants en 1996, suivie par Boston avec 4,37)[211].

Collèges
Article détaillé : Liste des établissements d'enseignement collégial de
l'agglomération de Montréal.
Le système éducatif du Québec est différent des autres systèmes nord-américains.
Après le secondaire (qui s'achève à la onzième année) les étudiants peuvent
poursuivre dans les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps),
offrant des programmes pré-universitaires (2 ans) et techniques (3 ans). À
Montréal, 17 cégeps offrent des cours en français et 5 en anglais. En plus de ces
établissements publics, Montréal possède neuf collèges privés et deux
établissements de niveau collégial de formation professionnelle.

Universités francophones
L'université de Montréal, sur le flanc nord du mont Royal.
L'université de Montréal, sur le flanc nord du mont Royal.
L’Université de Montréal (UdeM) est l'une des dix grandes universités du Canada, en
plus d'être la plus importante du Québec[réf. souhaitée]. Elle est la première
université francophone canadienne et la deuxième plus grande au monde après la
Sorbonne, en France[réf. souhaitée]. Selon le Times Higher Education Supplement,
elle serait l'une des 100 meilleures universités au monde[212]. L'Université de
Montréal a deux écoles de niveau universitaire affiliées, HEC Montréal et
Polytechnique Montréal, toutes deux situées sur le campus. Le Centre hospitalier de
l'Université de Montréal (CHUM), déménagé au centre-ville, regroupe les hôpitaux
affiliés à l'université avec le nouveau Centre de recherche du Centre hospitalier
de l'Université de Montréal (CRCHUM) ;
L’Université du Québec à Montréal (UQAM) fait partie du réseau public de
l'Université du Québec. Son campus principal est situé au cœur du quartier latin,
près des rues Saint-Denis et Sainte-Catherine, tandis que les bâtiments abritant
principalement la faculté des sciences se retrouvent quelque peu à l'ouest à
proximité de la rue Saint-Urbain. L'École des sciences de la gestion (ESG), l'École
de design et l'École supérieure de mode de Montréal constituent certaines des
composantes de l'université. Par ailleurs, l'École nationale d'administration
publique (ÉNAP), la TÉLUQ, l'École de technologie supérieure (ÉTS) ainsi que
l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) sont plutôt des
institutions constituantes du réseau même de l'Université du Québec.
Universités anglophones
Le pavillon des arts de l'université McGill.
Le pavillon des arts de l'université McGill.
L’Université McGill, à la réputation plus traditionaliste qu'avant-gardiste[réf.
souhaitée], est l'une des universités les plus anciennes et les plus prestigieuses
du Canada[réf. souhaitée]. En 2015, elle était classée meilleure université
canadienne pour la onzième année consécutive par Maclean's[213] et 24e au niveau
mondial par le classement mondial des universités QS[214]. L'Université McGill est
située au cœur du centre-ville, à proximité du ghetto McGill, quartier à forte
population étudiante. Elle est associée au collège Marianopolis pour son programme
de musique. L'hôpital Royal Victoria, autrefois situé sur le campus, fait partie,
avec l'hôpital général de Montréal et de l'hôpital général juif, du Centre
universitaire de santé McGill. En plus de son campus du centre-ville de Montréal,
l'université détient le campus Macdonald dans l'Ouest de l'Île, à Sainte-Anne-de-
Bellevue.
L’Université Concordia, de réputation plus moderne et ouverte à tous, est
officiellement bilingue : les élèves peuvent remettre leurs travaux et faire leurs
examens en français ou en anglais. Concordia est actuellement en expansion, avec la
construction et l'acquisition de nouveaux édifices, dont le moderne pavillon
d'informatique, génie électrique et arts, ainsi que l'édifice historique de
l'ancien couvent des Sœurs grises. L'Université Concordia est composée du campus
Sir-George-Williams dans le centre-ville de Montréal (station de métro Guy-
Concordia) et du campus Loyola dans le quartier résidentiel de Notre-Dame-de-Grâce
(station de métro Vendôme).
Économie
Article détaillé : Économie de Montréal.
L'édifice de la Banque de Montréal face à la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.
L'édifice de la Banque de Montréal face à la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.
Seconde métropole du Canada, Montréal est un centre culturel, industriel,
commercial et financier important, dont la prospérité repose « sur des échanges
soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux »[215].

La ville et sa région immédiate possèdent l'économie la plus diversifiée au


Canada[14]. Les industries montréalaises incluent les télécommunications,
l'aéronautique, la pharmaceutique, les hautes technologies, les études supérieures,
les jeux vidéo, le textile, la mode, l'électronique, le matériel de transport, le
tabac et l'imprimerie. Parmi les compagnies importantes ou particulièrement connues
de la région montréalaise, on peut citer Bombardier, Hydro-Québec, BCE, Power
Corporation, le Canadien National, la Banque nationale du Canada, Air Canada, Rio
Tinto Alcan, SNC-Lavalin, Saputo, CGI, Québecor, Domtar, Air Transat,
Transcontinental et Métro Richelieu.
Secteur primaire
Avec l’étalement urbain, les terres arables ont disparu de Montréal, sauf à
l’extrême ouest de l’île où est conservé un parc agricole de 191 ha[216].
L'agriculture en serre sur les toits de la ville se développe avec des initiatives
citoyennes ou commerciales comme les Fermes Lufa depuis 2011[217]. Jusque dans les
années 1930, Montréal comptait plusieurs carrières de pierre calcaire. Celles qui
n'ont pas été remblayées ont été converties en sites d'enfouissement ou en dépôt à
neige[218],[219]. Seule la carrière de granulat Lafarge de Montréal-Est, datant de
1910, est encore en activité[220]. De l'une des carrières devenues décharges puis
parcs urbains, du biogaz est extrait qui permet la production d'électricité.

Secteur secondaire
La raffinerie Suncor de Montréal-Est.
La raffinerie Suncor de Montréal-Est.
Montréal est une importante ville portuaire, à l'embouchure de la voie maritime du
Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que
port le plus important de l'Est du Canada, c'est un point de transbordement pour
les céréales, les produits pétroliers, la machinerie et les produits manufacturés.
Premier port du pays en termes de trafic de conteneurs, le trafic y totalisait près
de 26 millions de tonnes métriques de marchandises[221]. Pour cette raison, la
ville fait partie de l'axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une
ville ferroviaire majeure[222].

L'industrie pétrochimique, très présente à l'est de l'île, formait jusqu’à la


fermeture de la raffinerie Shell en 2010 le plus grand centre de raffinage de la
province. Depuis, les raffineries de Suncor et Gulf Oil conservent une capacité
combinée de 225 000 barils par jour. Le pétrole et les produits distillés y sont
transportés par quatre oléoducs, par trains, bateaux et camions. Les carburants n'y
sont cependant pas la seule production, les usines de Parachem, Indorama PTA et
Selenis forment par exemple une chaîne complète de synthèse du polyester[223].

L'industrie aéronautique emploi environ 40 000 personnes dans la région


montréalaise[224]. Cette industrie, qui comprend des maîtres d’œuvre, dont
Bombardier Aéronautique et Bell Helicopter sont les plus importants, des
équipementiers (Honeywell, Lokheed Martin, Thales) et des sous-traitants, produit
la principale exportation montréalaise.

Secteur tertiaire
Articles détaillés : Tourisme à Montréal, Quartier international de Montréal,
Quartier de l'innovation et Cité du Multimédia.
L'édifice de la banque BNP-Paribas et de la tour de la Banque Laurentienne sur
l'avenue McGill College.
L'édifice de la banque BNP-Paribas et de la tour de la Banque Laurentienne sur
l'avenue McGill College.
Montréal possède un marché boursier avec la bourse de Montréal. Depuis le 7
décembre 2005, cette dernière s'est unie au Chicago Climate Exchange afin de créer
le marché climatique de Montréal, un marché de produits environnementaux[225].

L'industrie vidéoludique a connu une explosion depuis 1997 et l'ouverture d'Ubisoft


Montreal. Plus récemment, la ville a attiré des studios de renommée mondiale tels
que Electronic Arts, Eidos Interactive, BioWare, THQ et Gameloft. Grâce à une main
d'œuvre locale spécialisée et des crédits d'impôts aux entreprises, Montréal est
devenu l'un des cinq pôles mondiaux de développement de médias numériques
interactifs avec 85 entreprises et 5 300 emplois[226].

En 2012, l'agglomération de Montréal a accueilli presque 8 millions de touristes,


en hausse de 6,5 % depuis 2008[227]. Traveler's Digest et askmen.com ont classé
Montréal parmi les « 29 villes à visiter » dans le monde[228].
Organisations
Deuxième ville onusienne et deuxième ville consulaire d'Amérique du Nord, après New
York[229], Montréal possède près de 72 sièges d'organisations internationales, dont
67 organisations non gouvernementales (ONG)[230]. Parmi celles-ci, se trouvent
notamment :

L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une agence des Nations


unies ;
L'Association internationale du transport aérien (IATA) ;
L'Agence mondiale antidopage (AMA), un organisme olympique ;
L'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU).
De plus, plusieurs organisations travaillent au rayonnement économique de
l’agglomération : la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au niveau de la
concertation des gens d'affaires, Montréal International pour attirer organismes
internationaux et investisseurs étrangers ainsi que Tourisme Montréal pour faire la
promotion du tourisme vers la métropole québécoise. En 2011, l'Union des
associations internationales classe Montréal au premier rang en Amérique des villes
accueillant des évènements associatifs internationaux. En 2012, le palais des
congrès de Montréal est finaliste pour le prix APEX du meilleur centre de congrès
au monde[231],[232].

Statistiques
Montréal générait, au 4e trimestre 2015, un produit intérieur brut (PIB) de 169
milliards de dollars canadiens de 2002, représentant 53 % du PIB du Québec et 10 %
du PIB du Canada[233].

Vieux-Montréal vu du Vieux-Port.
Vieux-Montréal vu du Vieux-Port.
Les secteurs d'activités de la population montréalaise sont[234] :

Services à la consommation : 25 % ;
Services gouvernementaux, d'enseignement et de santé : 20,8 % ;
Secteur manufacturier : 16,8 % ;
Services à la production : 14,2 % ;
Services de distribution : 9,2 % ;
Secteur de la construction : 2,7 %.
En février 2019, le taux de chômage était de 7,3 % sur l'île de Montréal[235], avec
un taux de faible revenus de 14,7 % dans la ville en 2014[236]. Les taux les plus
élevés se rencontrent dans les arrondissements de Ville-Marie, Mercier–Hochelaga-
Maisonneuve, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Verdun, Sud-Ouest, Lasalle et
Montréal-Nord[234].

Selon un rapport du Centre d'étude sur la pauvreté et l'exclusion, depuis 1997 la


pauvreté avait reculé partout au Québec sauf à Montréal[237][source insuffisante].
Selon un rapport fédéral il y aurait 30 000 itinérants dans la ville[238][source
insuffisante].

Culture locale et patrimoine


Articles détaillés : Culture à Montréal et Vie nocturne à Montréal.
En 2010, Montréal était classée au 19e rang mondial pour sa qualité de vie selon le
magazine britannique Monocle[239].

Parcs et jardins
Article détaillé : Liste des parcs et espaces verts de Montréal.
Le parc du Mont-Royal en automne.
Le parc du Mont-Royal en automne.
Montréal est dotée d'une quantité appréciable d'espaces verts ; ses 17 grands parcs
urbains occupent 6 % du territoire de la ville, soit une superficie d'environ 20
km2.
Parmi ceux-ci, les plus connus[Par qui ?] et fréquentés[réf. nécessaire] sont :

le parc Jean-Drapeau (259 ha), situé sur l'île Sainte-Hélène et l'île Notre-Dame,
est un parc public depuis 1874 ;
le parc du Mont-Royal (190 ha), situé dans le centre-ville de Montréal, sur le mont
Royal, aménagé en 1876 par l'architecte-paysagiste américain Frederick Law
Olmsted ;
le parc Maisonneuve (80 ha), situé dans l'arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie,
à proximité du Stade olympique de Montréal, aménagé en 1912 ;
le parc Angrignon (97 ha), situé dans l'arrondissement du Sud-Ouest ;
le parc La Fontaine (34 ha), situé dans le quartier Plateau Mont-Royal, aménagé en
1874 ;
le parc Jarry (35 ha), situé dans l'arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-
Extension, aménagé en 1945.
Le Parc olympique[240] est situé dans l'arrondissement Mercier–Hochelaga-
Maisonneuve[241]. On retrouve notamment sur le site le Biodôme, l'Insectarium, le
Jardin botanique, ainsi que le Planétarium, qui ensemble forment l'Espace pour la
vie, un complexe muséal qui se veut « repenser le lien qui unit l'être humain à la
nature[242] ».

Architecture
Articles détaillés : Vieux-Montréal et Quartier du Musée.
Silos de la compagnie Farine Five Roses dans le Vieux-Port.
Silos de la compagnie Farine Five Roses dans le Vieux-Port.
Pendant plus d'un siècle et demi Montréal a été le centre financier et industriel
du Canada. Il en résulte un héritage architectural offrant une grande variété de
constructions à vocation industrielle ou commerciale, incluant usines, minoteries,
hangars et autres raffineries qui présentent aujourd'hui un aperçu de l'histoire de
la ville, particulièrement au niveau du centre-ville et du Vieux-Port. Il y a 50
lieux historiques nationaux à Montréal, plus qu'aucune autre ville canadienne.

Dans le Sud de l'île, le Vieux-Montréal, déclaré arrondissement historique en


1964[243], offre de nombreux centres d'intérêt, notamment le Vieux-Port, la place
Jacques-Cartier, l'hôtel de ville, la place d'Armes, et la basilique Notre-Dame.

Patrimoine bâti
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La rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal.
La rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal.
Les plus vieux édifices de la ville toujours debout datent de la fin du XVIIe
siècle, début du XVIIIe siècle. La plupart sont regroupés dans l'aire du Vieux-
Montréal, tel le séminaire des Sulpiciens datant de 1687 et le château Ramezay,
construit en 1705 et successivement demeure, quartier général, cour de justice,
établissement d'éducation et finalement musée.

Les premiers bâtiments sont caractérisés par leur influence française unique et
leur construction en pierre grise. L'époque des explorateurs français est
commémorée par la préservation de deux de leurs maisons dans le Vieux-Montréal,
soit celle d'Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac, fondateur de la ville
de Détroit aux États-Unis, à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent, et celle
de René-Robert Cavelier de La Salle, explorateur de la région du Mississippi, à
l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Pierre[244].

Sur la rue Saint-Jacques pavoisent les impressionnants sièges, construits au XIXe


siècle, de toutes les grandes banques canadiennes.

La Biosphère sur l'île Sainte-Hélène, ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo
67. Architecte : Buckminster Fuller.
La Biosphère sur l'île Sainte-Hélène, ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo
67. Architecte : Buckminster Fuller.
L'architecture du XXe siècle n'est pas en reste avec le pavillon principal art déco
de l'université de Montréal d'Ernest Cormier, l'emblématique stade olympique et sa
tour inclinée (la plus haute du monde) conçus par l'architecte français Roger
Taillibert, ou encore les legs de l'Expo 67 que sont le dôme géodésique de
Buckminster Fuller et l'Habitat 67 de Moshe Safdie.

Le centre-ville de Montréal.
Le centre-ville de Montréal.
Parmi les gratte-ciel de Montréal, seulement sept dépassent hors antenne les 150
mètres de hauteur, et un seul les 200 mètres[245]. Les bâtiments les plus élevés,
que sont le 1000 de La Gauchetière, le 1250 René-Lévesque, la tour CIBC et la tour
de la Bourse, ont tous été bâtis au début des années 1960 et 1990. C'est en 1928
qu'un bâtiment dépassait pour la première fois les 100 mètres (l'édifice de la
Banque Royale, 121 m, 22 étages), record battu d'un mètre par l'édifice Sun Life
trois ans plus tard[246][source insuffisante]. Le premier gratte-ciel inaugurant le
« style international » à Montréal, tout en dépassant cette hauteur, est la tour
Telus (1962)[247]. La plus célèbre tour de la ville est la place Ville-Marie
(1962). Conçue par l'architecte Ieoh Ming Pei, il fut le premier gratte-ciel à
dépasser les 150 mètres (43 étages, 188 m), sa construction coïncidant avec le
déplacement du centre-ville en son site actuel. Cette tour cruciforme est sise au-
dessus d'un centre commercial souterrain qui constitue la plaque tournante de la
ville souterraine.

Patrimoine religieux
Article détaillé : Liste du patrimoine religieux de Montréal.
L’intérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal.
L’intérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal.
Montréal a un passé religieux riche et complexe. La religion catholique fut la
raison même de la fondation de la ville, soit l'établissement d'une colonie
missionnaire selon l'intention du groupe fondateur, la Société Notre-Dame de
Montréal. La ville est en effet renommée pour sa richesse en églises et temples de
toutes dénominations, qui lui ont valu au XIXe siècle le surnom de « ville aux cent
clochers ».

Parmi les édifices les plus importants du point de vue de l'histoire, on trouve
l'oratoire Saint-Joseph, la plus grande église dédiée à ce saint dans le monde, la
chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, première chapelle de pierre de Montréal, ainsi
que la basilique Notre-Dame, la deuxième plus grande église en Amérique[réf.
souhaitée]. La Pietà, datant de 1855 et située dans le Mausolée la Pietà du
cimetière Notre-Dame-des-Neiges, est une reproduction grandeur nature de la
sculpture de Michel-Ange de la basilique Saint-Pierre au Vatican.

RÉSO : le Montréal souterrain


Article connexe : Montréal souterrain.
Le RÉSO, la ville intérieure de Montréal, vue d'entre les métros Peel et McGill.
Le RÉSO, la ville intérieure de Montréal, vue d'entre les métros Peel et McGill.
Le Montréal souterrain (RÉSO), ou ville intérieure, est une alternative urbaine
populaire aux extrêmes climatiques de l'hiver froid et de l'été humide. Montréal
possède plus de 30 km de passages piétonniers souterrains donnant accès à des
centaines de commerces, restaurants, bureaux et boutiques intérieures, ainsi qu'au
réseau de métro, aux terminus de transport et aux principaux attraits et bâtiments
du centre-ville (de la station de métro Lucien-L'Allier jusqu'au Complexe des
sciences de l'UQAM) sans jamais s'exposer aux intempéries. Il constituerait le plus
grand réseau urbain souterrain au monde.

Art public
Article détaillé : Liste d'œuvres d'art public à Montréal.
Monument à George-Étienne Cartier
Monument à George-Étienne Cartier
L'art public de la ville se réfère principalement à l'une ou l'autre de ses
cultures, la francophone ou l'anglophone. La Société Notre-Dame de Montréal qui a
fondé Ville-Marie est commémorée par le monument aux pionniers sous la forme d'un
obélisque situé à la place d'Youville et son principal fondateur, Paul Chomedey de
Maisonneuve, par une statue, le monument à Maisonneuve, au centre de la place
d'Armes.

Le passage au régime britannique est commémoré par la colonne Nelson, un des


monuments les plus controversés de la ville, situé sur la place Jacques-Cartier et
représentant pour certains les visées impérialistes britanniques, ainsi que la
statue de la reine Victoria, au square Victoria. Un rappel du Canadien de jadis se
trouve sur la Maison du Patriote, rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal. Un
monument à sir George-Étienne Cartier, un des pères de la Confédération canadienne,
trône à l'entrée du parc du Mont-Royal (le monument à George-Étienne Cartier).

Lieux de diffusion culturelle


Musées
Articles détaillés : Liste des musées et théâtres de Montréal et Muséums nature de
Montréal.
Le Centre d'histoire de Montréal, place d'Youville.
Le Centre d'histoire de Montréal, place d'Youville.
La ville possède de nombreux musées dont la plupart sont regroupés au sein de la
société des directeurs des musées montréalais qui a comme objectif de faire leur
promotion et de participer à leur développement[248],[249]. Ces musées présentent
tout autant des expositions sur les sciences, l'histoire, les beaux-arts et le
patrimoine culturel[250]. Parmi ces musées, deux institutions ont pour thématique
l'art, le musée des beaux-arts de Montréal et le musée d'art contemporain de
Montréal. Le thème de l'histoire est au centre des expositions de Pointe-à-
Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, du musée Stewart ou du
château Ramezay. Le patrimoine est abordé par plusieurs musées dont le musée
Marguerite-Bourgeoys, la maison Saint-Gabriel et le musée des maîtres et artisans
du Québec. La thématique des sciences est au cœur des expositions du Centre des
sciences de Montréal, de la Biosphère de Montréal et de quatre musées à vocation
scientifique administrés par la ville de Montréal, soit le Biodôme, l'Insectarium,
le Jardin botanique, ainsi que le Planétarium, regroupés au sein de l'Espace pour
la vie[251].

Bibliothèques
La Grande Bibliothèque du Québec, vue depuis la rue Berri.
La Grande Bibliothèque du Québec, vue depuis la rue Berri.
La Grande Bibliothèque est sise à Montréal, comprenant la collection de la
Bibliothèque nationale du Québec. Elle comprend les plus vastes collections
littéraires au Québec et est, avec plus de 2,9 millions d'entrées, la bibliothèque
la plus fréquentée de la francophonie[252]. La Grande Bibliothèque est située au
centre-ville (arrondissement Ville-Marie), au nord du quartier latin. Ouverte
depuis le 3 mai 2005, elle remplace l'ancienne bibliothèque centrale située sur la
rue Sherbrooke. Elle contient notamment la collection Saint-Sulpice, construite à
partir de l'année 1844 ; ces ouvrages anciens, à caractère patrimonial, ne sont
consultables que sur place. La bibliothèque s'est enrichie au fil des ans de
collections privées, telles celles de Louis-Joseph Papineau et de Louis-Hippolyte
La Fontaine.

La Ville de Montréal possède également un vaste réseau de bibliothèques publiques,


composé de 45 bibliothèques de quartier et d'un bibliobus, qui ont pour mission de
démocratiser l'accès à l'information, la connaissance, la culture et le savoir.
Montréal a porté le titre de capitale mondiale du livre du 23 avril 2005 au 22
avril 2006[253],[254]. À cette occasion, elle a créé le prix du livre jeunesse des
bibliothèques de Montréal, qu'elle remet annuellement depuis.

Théâtres et salles de spectacle


Fontaine sur l'esplanade de la place des Arts.
Fontaine sur l'esplanade de la place des Arts.
Montréal est un important centre de la culture québécoise, internationalement
reconnu pour son effervescence culturelle. Le complexe culturel de la place des
Arts abrite le musée d'art contemporain et plusieurs théâtres. Il est le siège de
l'Opéra de Montréal. L'Orchestre symphonique de Montréal (OSM) loge tout près
depuis le 7 septembre 2011, dans une salle de concert qui lui est propre, la Maison
symphonique de Montréal, construite au coin nord-est du complexe de la Place des
Arts.

Montréal est un lieu incontournable du cirque contemporain et du cirque nouveau ;


il existe de nombreux lieux de diffusion et d'enseignement des arts du cirque,
notamment la Tohu, où on retrouve une salle de spectacle circulaire, le siège
social du Cirque du Soleil, les bureaux de l'association En Piste ainsi que l'École
nationale de cirque.

Montréal a aussi de nombreux théâtres, dont le théâtre Saint-Denis, le théâtre du


Rideau Vert et le théâtre du Nouveau Monde, fondé en 1951. Montréal est aussi un
important centre de création et de diffusion de la danse. Parmi les lieux les plus
importants en danse contemporaine de Montréal, notons l'Agora de la danse.

Maisons de la Culture
Article détaillé : Maisons de la culture de Montréal.
Inspiré par le concept français de Maison de la Culture, les 12 maisons de la
culture de Montréal offrent depuis plus de 25 ans des événements, spectacles et
expositions dont l'entrée est souvent gratuite.

Depuis 2002, ce réseau s'est agrandi ; il comporte maintenant 24 diffuseurs (dont 2


diffuseurs métropolitains : la chapelle historique du Bon-Pasteur et le théâtre de
Verdure) dans les 19 arrondissements de Montréal. Il porte le nom de réseau Accès
culture. Ses membres sont entre autres : le théâtre Outremont, la salle Jean-
Grimaldi, l'Entrepôt, le Centre culturel de Verdun.

Festivals et événements
Articles détaillés : Quartier des spectacles, Quartier latin de Montréal et liste
des festivals et événements à Montréal.
Fête de la mi-automne au jardin botanique.
Fête de la mi-automne au jardin botanique.
Tam-tams du mont Royal.
Tam-tams du mont Royal.
De nombreux festivals ont lieu chaque année à Montréal[255]. Compte tenu de l'hiver
peu clément, la majorité de ceux-ci ont lieu durant la période estivale, tels le
Festival international de jazz de Montréal qui a lieu depuis plus de trente
ans[256], les FrancoFolies de Montréal, le Festival International Nuits d'Afrique
et le festival Juste pour rire[255]. Cependant, quelques festivals ont lieu pendant
la période hivernale, en particulier le Festival Montréal en lumière[257] et Art
souterrain.

À l'occasion du Festival de jazz, de grandes sections des rues du centre-ville sont


fermées pour laisser place à des scènes extérieures, lieux de spectacles gratuits,
et à la circulation piétonnière. La ville compte également de nombreux festivals
musicaux et cinématographiques. De plus, chaque dimanche d'été ensoleillé, un
certain nombre de gens se réunissent pour les Tam-tams du mont Royal, rendez-vous
interculturel et musical très populaire, notamment auprès des jeunes. Le centre du
rassemblement est le monument à Sir George-Étienne Cartier, au parc du Mont-Royal.
Du 1er au 8 août 2020, la ville de Montréal accueillera le congrès mondial
d'espéranto.

Personnalités montréalaises
Panorama depuis le Musée des beaux-arts de Montréal. On remarque une peinture
murale commémorant l'artiste montréalais Léonard Cohen.
Panorama depuis le Musée des beaux-arts de Montréal. On remarque une peinture
murale commémorant l'artiste montréalais Léonard Cohen.
Article détaillé : Liste de personnes nées à Montréal.
De nombreuses personnalités sont issues de l'agglomération de Montréal. Parmi
elles, on peut citer :

Maurice Richard, joueur de hockey des Canadiens de Montréal en 1945.


Maurice Richard, joueur de hockey des Canadiens de Montréal en 1945.
Artistes : dans le monde de la musique, les jazzmen Oscar Peterson, Oliver Jones,
Maynard Ferguson, des chanteurs tels que Leonard Cohen, Michel Rivard, Lucien
Francoeur, Robert Charlebois, Shawn Drover, Claude Dubois, Diane Dufresne, Kate et
Anna McGarrigle, Rufus Wainwright, Martha Wainwright, Béatrice Martin (Cœur de
Pirate), Mylène Farmer qui y a peu vécu, Isabelle Boulay (Sainte-Félicité,
Gaspésie), DJ Daniel Desnoyers, DJ Champion, Aut'Chose, le DJ A-Trak (Duck Sauce),
Sam Roberts, Voivod et Céline Dion (née à Charlemagne, mais associée à Montréal sur
la scène internationale). Des groupes musicaux montréalais comme Mahogany Rush,
Simple Plan et Arcade Fire qui ont atteint une notoriété mondiale. L'actrice
Jessalyn Gilsig et un des acteurs de la série Star Trek William Shatner. La
journaliste et romancière Denise Bombardier. Le poète Émile Nelligan, le romancier
Hubert Aquin, l'écrivain et homme politique Jacques Hébert ou encore l'écrivain
Saul Bellow, prix Nobel de littérature.

Sportifs : les joueuses de tennis Mary Pierce et Eugenie Bouchard, le joueur de


hockey Maurice Richard (le Rocket), le joueur de baseball Russell Martin.

Scientifiques : l'astrophysicien et écologiste Hubert Reeves, Sidney Altman,


lauréat du prix Nobel de chimie, et Ralph Steinman, lauréat du prix Nobel de
médecine. Durant neuf années à McGill, Ernest Rutherford effectue des travaux sur
la radioactivité, qui sont couronnés par le prix Nobel de chimie.

Personnalités politiques : l'ancien Premier ministre du Québec Jacques Parizeau,


l'ancien Premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau, l'auteure et militante
altermondialiste Naomi Klein et le héros canadien de la révolution chinoise Norman
Bethune.

Montréal dans les arts et la culture


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Documentaires
Des documentaires comme Métropole (1947), À Saint-Henri le cinq septembre (1962),
Les amoureux de Montréal (1992) et La Mémoire des anges (2008) font voir la vie de
Montréal sous plusieurs angles[258]. D'autres documentaires, tels que La P’tite
Bourgogne (1968), The Rise and Fall of English Montreal (1993), The Street: A Film
with the Homeless (1997), Maxime, McDuff & McDo (2002), Confrontation at Concordia
(2003), Hommes à louer (2008) et L'Est pour toujours[259] (2011), abordent des
sujets plus polémiques[Pour qui ?] de l'histoire et de la société montréalaise.

En 1998, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal ont été créées.


L'organisation propose, depuis 2004, un programme de deux jours de conférences,
d'ateliers et de rencontres d'affaires[260].

Au cinéma
De nombreux films ont été tournés à Montréal, certains entièrement en studio comme
300 (2007) ou Riddick (2013), d'autres aussi en extérieur, tirant parti de la
diversité architecturale de la ville[261], notamment :

X-Men: Dark Phoenix (2019) ;


John Wick : Chapitre 2 (2017)[262],[263] ;
Les Tuche 2 : Le Rêve américain (2016) ;
The Walk : Rêver plus haut (2015)[264] ;
X-Men : Jours d'un avenir passé (2014)[265] ;
White House Down (2013)[266] ;
Les Schtroumpfs 2 (2013) ;
Warm Bodies (2013) ;
Max la Menace (2008) ;
L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008) ;
Slevin (2006) ;
Aviator (2004) ;
The Score (2001) ;
Le Chacal (1997)[267].
Parmi les films dont l'histoire se déroule au moins en partie à Montréal, on peut
citer : La nouvelle vie de Paul Sneijder (2016), Les Amours imaginaires (2010),
Fatal (2010), The Trotsky (2010), Mesrine : L'Instinct de mort (2008)[268], Mon
voisin le tueur (2000), Jésus de Montréal (1989)[267], Un zoo la nuit (1987), Le
Matou (1985), 21-87 (1963).

Dans la chanson
Article détaillé : Liste de chansons francophones dont le titre comporte le nom
d'une ville#Montréal.
De nombreuses chansons sont dédiées à Montréal, entre autres Je reviendrai à
Montréal de Robert Charlebois, Montréal −40 °C de Malajube, Montréal d'Ariane
Moffatt, À Montréal de Grand Corps Malade ou encore Montréal de Beau Dommage. Le
groupe les Cowboys fringants fait souvent référence à Montréal dans ses chansons.

Dans la bande dessinée


La femme aux cartes postales par Claude Paiement et Jean-Paul Eid (La Pastèque).
La petite patrie, par Normand Grégoire et Julie Rocheleau (La Pastèque).
Mile End par Michel Hellman (Pow Pow).
Chroniques du Centre-Sud par Richard Suicide (Pow pow).
Hiver nucléaire par Cab (Front froid)[269].
Les Casseurs - Big Mama II, par Christian Denayer et André-Paul Duchâteau (Éditions
du Lombard)
Les Casseurs - Match Poursuite, par Christian Denayer et André-Paul Duchâteau
(Éditions du Lombard)
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