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Ricard-Jeanson Miles L2

Géographie
Ranalletti Carlos
2023-2024

Dossier sur la démographique


du Canada

1
Introduction

Le Canada est un pays d’Amérique du nord, situé au-dessus des Etats-Unis


d’Amérique, sur une superficie de près de 10 millions de km² (9 984 670km²), s’étalant
de l’océan Atlantique à l’est, jusqu’à l'océan Pacifique à l’ouest. Il est le deuxième pays
le plus vaste de la planète, et comme l’Australie, on peut dire que la place des espaces
naturels est très importante en comparaison à la dimension anthropique.
Le Canada est aujourd'hui peuplé d’environ 39 millions d’habitants, fut une ancienne
colonie français puis anglaise, donc son peuplement s’est déroulé de manière
particulière. La majeure partie de la population se trouve proche de la frontière sud
(limite avec les Etats-Unis), notamment dû au climat glaciaire des régions plus au nord
du pays et l’installation de bâti à proximité des sources d’eau les plus au sud possible,
commencée par les autochtones et reprise par les colons français et britanniques.
Politiquement, le Canada étant une ancienne colonie française et britannique, est
aujourd’hui symboliquement rattaché au Commonwealth du Royaume-Uni, et à le roi
Charles III comme souverain, ayant le statut d’une monarchie constitutionnelle dirigée
par le premier ministre canadien Justin Trudeau, indépendant depuis 1867.
Sur le plan économique, le pays possède un Revenu national brut p.p.a. par habitant de
51 814 $ US en 2021, ce qui en fait un pays assez riche économiquement, influent et
attractif pour sa région et pour le monde. Le Canada fait notamment partie
d’organisations importantes tels que le G7 (et G20) ainsi que l’OTAN avec des pays
comme les USA, la France ou le Royaume-Uni.

Ce dossier a pour but d’étudier certaines caractéristiques démographiques du


Canada pour comprendre les dynamiques de peuplement et la population canadienne.
L’analyse de la répartition et intensité du peuplement, d’indicateurs démographiques et
des principaux flux migratoires concernant le pays, vont pouvoir éclairer les dynamiques
démographiques principales et les processus de transition démographique du Canada.
Suite à ça, l’analyse plus détaillée de cette démographique par l’observation de la
répartition des âges, des genres et catégories socioprofessionnelles, permettra de
connaître les différentes structures démographiques de cette population. Finalement,
l’illustration graphique de ces caractéristiques démographiques permet un étude des
dynamiques par les chiffres, qui sera suivie de commentaires explicatifs rejoignant les
analyses mentionnées dans ce travail.

2
Dynamiques démographiques et processus de transition :

Cette carte présente la population canadienne par Division de recensement (DR).


Le peuplement dans le territoire canadien est très particulier, surtout en raison du
placement des villes par rapport à la très grande étendue de terres que possède ce
pays. Le peuplement de ce pays a été forcé par la colonisation française à la fin du XVe
siècle, mais s’installant sur des noyaux de peuplement déjà établis par les autochtones
et certaines colonies de pêcheurs européens. Ces populations se trouvaient évidemment
dans la partie sud du territoire, évitant les zones polaires du nord qui sont difficiles à
exploiter par leur climat très froid et plus dépourvues de biodiversité que les zones sud.
Pour la ville de Québec, à peine fondée, une volonté d'attirer la population française
métropolitaine s'exprimait de la part de son fondateur. Les premières grandes villes
furent Montréal, Québec et Trois-Rivières, accueillant de la main-d'œuvre française et
des élites françaises. Après l’appropriation de la partie occidentale du territoire par les
britanniques, des villes comme Vancouver, Edmonton et Calgary sont fondées
rapidement.

Actuellement, on peut distinguer quatre groupes d’intensité de peuplement. Le


sud des provinces du Québec et de l’Ontario font partie du foyer de population le plus
important du Canada, où se trouvent des villes mondiales comme Toronto, Montréal, et
Ottawa, la capitale du pays. Les agglomérations de ces grandes villes compte 13
millions d’habitants, étant Toronto la plus grande agglomération, avec 6,7 millions
d’habitants (soit plus de 20% de la population canadienne). Ce foyer de population peut
être pris en considération jusqu’au sud de la Terre-Neuve, passant par les villes de taille
moyenne comme Sherbrooke, Fredericton, Moncton, Halifax et Saint-Jean de
Terre-Neuve. Les agglomérations de Saint-Jean de Terre-Neuve et Halifax sont les
zones les plus densément peuplées dans ce foyer de peuplement. Cependant, cette

3
deuxième partie plus à l’est est moins densément peuplée et concentre plus de zones
naturelles sans habitations (Parc et réserves naturelles, forêts, zones de lacs) que le sud
de l’Ontario et le Québec, dominés par des zones urbaines ou agricoles.
Comme deuxième groupe de peuplement on peut énoncer la partie sud des provinces
de Saskatchewan et Alberta, allant jusqu’à la ville de Winnipeg, dans le sud du
Manitoba. Dans ces provinces, la densité de population est quasi radiale, c’est-à-dire,
que les densités de population des DR diminuent progressivement en fonction de la
distance par rapport à une grande ville de la province. Ces zones habitées, s'étalant sur
une zone quasi-continue, correspondent aux tâches urbaines de Calgary (3ème ville la
plus peuplée du pays), Edmonton, Red Deer, Saskatoon, Regina et Winnipeg. Les
routes Yellowhead et la Transcanadienne relient les grandes villes de l’Alberta jusqu’à
Winnipeg, dont la Yellowhead dessert la ville de Saskatoon: entre ces grandes villes, une
grande quantité de villes de taille moyenne se trouvent sur ces routes, alimentant la
densité de population de ces espaces. De plus, dans cet espace, la densité de parcelles
agricoles cultivées est la plus forte de tout le pays, où les cultures de canola et blé de
printemps sont les plus répandues dans le Manitoba et Alberta et céréales et
légumineuses pour le Saskatchewan. Le nord-est de l’Alberta est peuplé autour du Rio
de la Paz, qui donne place à des terres très fertiles.
Le peuplement du territoire canadien est aussi très intense dans la
Colombie-Britannique. La capitale de la province est Vancouver et possède la troisième
aire urbaine la plus grande du pays avec 2,6 millions d’habitants. Cette aire
métropolitaine se situe dans le delta du fleuve Fraser, et l’étalement urbain suit le fleuve
vers l’est. De l’autre côté de l’étroit de Géorgie, sur l’île de Vancouver, les grandes villes
de Nanaimo et Victoria font presque 500.000 habitants. Dans la partie continentale, le
peuplement de la Colombie-Britannique est organisé par la présence des Rocheuses
Canadiennes, qui créent presque un vide démographique dans la côte Est canadienne,
à l’exception de quelques vallées peuplées (la ville de Terrace dans la vallée
Kitimat-Kitsumkalum).
Finalement, le découpage administratif du pays témoigne de l’absence de peuplement
du nord du pays. Divisés en trois territoires et non en provinces, les territoires du Yukon,
du Nord-Ouest et du Nunavut représentent un 39% de la surface territoriale du Canada,
mais ils ne concentrent qu'un 0,2% de la population. Ces véritables vides
démographiques sont habités par des populations autochtones principalement, dont le
Nunavut est la terre des Inuits. Les villes principales des Territoires fédéraux sont
Yellowknife (20.000 habitants), Whitehorse (28.000 habitants) et Iqaluit (7.500 habitants).

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Figure 1) Evolution de la population canadienne et projections jusqu’à l’année
2100

La population canadienne est en croissance constante depuis le milieu du XXème siècle,


avec près de 38 500 000 habitants environ selon l’INED1, et celle-ci devrait continuer à
augmenter pendant les prochaines décennies avec une projection de 45 891 000
habitants en 2050 (figure 1). La courbe ne montre aucun accident démographique
depuis 1950, passant de 15 millions à 38 millions en 2023. Les crises mondiales qui ont
frappé le continent européen et asiatique n’ont pas eu de répercussion dans la
démographie du pays (Choc pétrolier de 1973, Crise du logement 2008, etc…). Au
contraire, le gouvernement ressent une explosion démographique qui doit être suivie, en
raison des logements disponibles dans les grandes villes.
Parmi les facteurs de croissance, il y a le facteur d’accroissement naturel positif, avec un
taux de natalité de 10 pour 1000 habitants et un taux de mortalité de 8 pour 1000
habitants, soit un accroissement naturel de 2 (nouveaux habitants) pour 1000 habitants.
De même, dans la figure 2 on peut observer que depuis les années 2000, la part du
nombre de naissances reste supérieure à celle du nombre de décès, bien que l’écart
s’est resserré ces dernières années. La hausse des naissances s'est exprimée jusqu’à la
période 2015-2016 (17% depuis 2000-2001). On peut supposer qu’elle est due à une
baisse du taux de fécondité complétée par une hausse de l’âge moyen de fécondité.

Figure 2) Nombre de naissances et de décès par périodes de 12 mois


interannuelles

1
Tous les pays du monde. (n.d.). Ined - Institut National D’études Démographiques.
https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/tous-les-pays-du-monde/?lst_continent=905
² Statistics Canada. Table 13-10-0114-01 Life expectancy and other elements of the complete life
table, three-year estimates, Canada, all provinces except Prince Edward Island

5
Les décès au Canada sont en constante augmentation, passant de 253.122
pendant la période 2013-2014 jusqu’à 330.379 pendant la période 2022-2023, ce qui
signifie une augmentation d’un 32%. Si on regarde les chiffres de l'année 1991, on
constate que cette augmentation des dernières années est très forte pour le contexte
démographique canadien, car les décès ne dépassaient pas les 196.000 au début des
années 90’. Cependant, ces décès restent inférieurs aux naissances, qui sont à son tour
en baisse depuis la période 2015-2016 (-7%). Ce phénomène devrait entraîner une
baisse de la population dans les prochaines années, car les naissances seront
dépassées par les décès si ces tendances se maintiennent: par contre, la figure 1
présentée par l’INED indique que la population sera constamment en hausse pendant
les prochains 100 ans, ce qui indique que cette augmentation n’est pas due au solde
naturel, qui se réduit depuis les dernières années.

Le taux de natalité est donc faiblement supérieur à celui de mortalité, mais


contribue toujours à la hausse de population qui se poursuivra les prochaines années.
Le taux de mortalité infantile est faible comparé à d’autres pays développés, ce qui
témoigne d’un bon système sanitaire et d’accès aux besoins essentiels à la natalité. Ce
qui peut être remarqué, est que la mortalité infantile est légèrement plus élevée dans les
provinces à dominante rurale, comme le Saskatchewan et le Manitoba, que les
provinces concentrant de grandes villes comme l’Ontario et le Québec.

Figure 3) Taux de natalité, mortalité et taux de mortalité infantile au Canada en


2022

Taux de natalité Taux de mortalité Taux mortalité infantile

10 pour 1000 8 pour 1000 4 pour 1000

Figure 4) Espérance de vie au Canada par périodes de 3 ans

Statistique Canada. Tableau 13-10-0114-01 Espérance de vie et autres éléments de la table complète de mortalité, estimations sur trois ans,
Canada, toutes les provinces sauf l’Île-du-Prince-Édouard

6
L’espérance de vie au Canada est relativement haute actuellement, sachant que
la moyenne de l’espérance de vie mondiale est à 73 ans et que l'Amérique
Septentrionale est le continent avec l’espérance de vie la plus haute du monde. L’écart
entre hommes et femmes a diminué depuis les années 80’, étant à presque 4 ans dans
l’année 2022. Comme tous les pays du monde (sauf accidents démographiques et
crises), l'espérance de vie à la naissance du Canada a augmenté constamment pendant
la deuxième moitié du XXème siècle, mais qui ralentit depuis l’entrée dans le XXIème
siècle. Cette stagnation est plus marquée après les années 2010, où elle a gagné moins
d’un an pour les deux sexes.
Cependant, plus visible sur la courbe des hommes mais aussi exprimé sur l’espérance
de vie des femmes, une évolution négative débute à l’année 2020 et se poursuit sur les
deux dernières années (-0,67% pour les hommes depuis la période 2018-2020 et
-0,31% pour les femmes). On peut croiser le phénomène d'augmentation des décès et
baisse des naissances vus dans la figure 2 avec cette diminution de l’espérance de vie
dans les 5 dernières années.

En observant la figure 5, on constate qu’en 2022 la population canadienne de


plus de 65 ans a dépassé le double de sa valeur de l’année 1990. Actuellement, un
18,7% de la population canadienne est âgée de plus de 65 ans, part qui est supérieure à
celle de la population âgée de moins de 15 ans. Ceci nous permet de parler maintenant
d’un vieillissement démographique pour la population canadienne, qui s’accentue depuis
la moitié des années 2010’. Le Canada fut un pays très impacté par l’explosion
démographique entraînée par le phénomène du Baby-Boom, s’étalant de 1945 à 1965,
où les naissances ont atteint le nombre de 400.000 par an. Ces naissances ont
engendré une grande augmentation de la part des personnes âgées de plus de 65 ans
des années 2010, ce qui montre le vieillissement de la population canadienne.

Figure 5 ) Nombre de canadiens de plus de 65 ans depuis 1990 à 2022

Statistique Canada. Tableau 13-10-0114-01 Espérance de vie et autres éléments de la table complète de mortalité, estimations sur
trois ans, Canada, toutes les provinces sauf l’Île-du-Prince-Édouard

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Figure 6) Nombre de naissances et part des enfants de 0 à 4 ans au Canada entre
1926 et 2011

En ce qui concerne l’âge de fécondité (figure 6), celui-ci s’allonge au fur et à


mesure que les années passe; il était légèrement en dessous des 28 ans au début des
années 1990, et à progressivement augmenté jusqu'à environ l’âge de 32 ans au début
de cette décennie (2020).
Cela pourrait s’expliquer notamment par le rallongement des études chez les femmes, et
de privilégier leur carrière professionnelle, qu’à la conception d’un enfant au début de
leur majorité.
Ou bien, cela peut s’expliquer par d’autres évènements sociaux tels que les enjeux
climatiques qui peuvent être une source d’inquiétude sur la vie future d’un enfant qu’on
mettrait au monde.

Figure 6) Âge moyen à la maternité au Canada entre 1991 et 2021

8
Figure 7 ) Projections démographiques sur
l’immigration entre 1871 et 2041

Figure 8 ) Répartition géographique


des immigrants arrivant au
Canada de 2000 à 2021

Le Canada adopte un processus d’accueil de migrants important et affirmé par le


gouvernement canadien (voir lien), tout en étant sous un système de contrôle et d’une
sélection des profils de migrants avec des critères tels qu’avoir un casier judiciaire non
grave, être en bonne santé ou être titulaire d’un passeport valide.
Le gouvernement canadien présente ce plan d’accueil comme une solution pour parvenir
au renouvellement naturel de la population, et afin de pouvoir soutenir l’économie et les
services sociaux tels que le financement des retraités des personnes âgées , car la part
de personnes actives se resserre avec celle de la part de retraités, personnes âgées.

Ce processus se traduit, comme on peut l’observer sur le graphique ci-dessus (figure 7),
par un nombre d’immigrants qui a quasiment fait qu’augmenter depuis 1871, et plus
fortement depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui (d'environ 4 millions d’immigrants
au Canada à un peu plus de 8 millions en 2021).
Les statistiques projettent même une très forte accélération du nombre d’immigrants d’ici
2041, passant de 10.5 millions en 2026 à environ 15 millions en 2041, soit un peu moins
du double du nombre d’immigrants actuels en 2021.
Leur part était déjà très importante au début du 20ème siècle, en atteignant les 22.3 %
entre 1911 et 1931, et avait redescendu autour des 8% entre 1951 et 1986; mais leur
part à progresser depuis 1986 en atteignant les 23% en 2021, une pourcentage
historique pour l’histoire du pays.
Il est même projeté que le pourcentage d’immigrants atteint les 31-32 % en 2041, dû à
cette projection d’un fort nombre de nouveaux immigrants arrivant au Canada entre 2021
et 2041.

Les provinces de l'Ontario, du Québec et de la Colombie-Britannique (voir figure 8) sont


respectivement (dans l’ordre) les 3 provinces qui accueillent le plus d’immigrants en

9
2021 (et beaucoup auparavant). On peut s'imaginer que cela est notamment dû au fait
que de grandes villes s’y trouvent comme Toronto, Montréal, Ottawa ou Vancouver, où la
vie et l’activité économique est importante.

Figure 9 ) Effectifs d’immigrés et flux en 2020 au Canada

Etant donné qu’il était difficile de trouver des données s’accordant précisément aux
nombres d’émigrants du Canada, on peut tout de même s’appuyer sur les graphiques,
tableaux ou statistiques précédents, et de la figure 9 ci-dessus, pour expliquer la
tendance des flux sortants du pays.
Comme on peut l’observer, l’effectif du solde migratoire du Canada est positif, s’élevant à
195 200 en 2020, ce qui confirme la tendance observée sur les documents auparavant à
la hausse du nombre de nouveaux immigrants chaque année au Canada.
On constate aussi le fort taux pour 1000 habitants que représente le solde migratoire, de
5.2; bien supérieur au taux du solde naturel qui lui se resserre et était en 2020 à 1.7 .
Les deux taux cumulés, montrent un accroissement total du Canada de 6,9 (nouveaux
habitants) pour 1000 (habitants), et donc d’une dépendance de l’augmentation de la
population canadienne par l’immigration, pour maintenir un accroissement positif.

10
Structures démographiques :

Figure 10 ) Pyramide des âges entre hommes et femmes au Canada de 0 à 100 ans,
en 2021

Sur cette pyramide des âges du Canada datant de 2021 (figure 10), on peut observer la
part des hommes et femmes en âge depuis la naissance jusqu’à 100 ans.

Premièrement, on peut observer que la part d’âge la plus importante d’hommes et


femmes cumulée, se situe à 58 ans avec 267 915 hommes et 277 130 femmes.
Et donc les classes d’âge de 55 à 63 ans sont assez importantes.

En second plan, on observe aussi la base de la pyramide qui rétrécit légèrement, ce qui
est justifié par la baisse de naissances depuis quelques années.
Cela s’explique par la hausse de la moyenne d’âge et de la baisse du taux de fécondité
chez les femmes, probablement aux prolongement de leurs études, le fait de privilégier
leur vie personnel à une vie familiale, ou bien dû à des événements mondiaux comme la
pandémie du Covid-19 qui à eu un impact sur le nombre de naissances à l’échelle
mondiale.

Pour l’instant, les risques ne sont pas immédiats, mais si cette base de la pyramide
continue à se rétrécir, il y aura un enjeu sur les prises en charge financières, l’économie
du pays, le marché de l’emploi ou de la prise en charge des soins et services pour les
personnes âgés. Ceci sera visible à moins que la migration étrangère vers le Canada
s’accentue et ne compense cette tendance.

11
Figure 11 ) Tableau des CNP du Canada en 2016

On observe à travers ce tableau (figure 11) de 2016 sur la Classification National des
Professions (CNP), l’équivalent des catégories socioprofessionnelles, les différentes
parts de la population dans leurs catégories respectives de travail.
Premièrement, on peut observer que le Canada à 28 643 015 personnes en situation
d’activité, dont 18 672 470 actifs (correspondant aux personnes occupés et chômeurs) et
9 970 545 inactifs.
Seul 7.7% de la population en situation d’activité est au chômage (1 442 435), alors
qu’un pays comme la France au même moment en 2016, était à 10.1%2 de chômage.
Avant l’effet négatif de la crise COVID, en 2019, Canada enregistrait 4,8% de chômage,
le taux le plus bas depuis 1990. En 20223, il a dépassé ce record: seulement 4,5% de la
population est en situation de chômage.

Le secteur de profession le plus représenté est celui de la “Vente et services”, avec 4


795 520 personnes en situation. Suivi du secteur des “Affaires, finance et
administration”, avec 3 133 870 canadiens en situation. Enfin, les “Métiers, transport,
machinerie et domaines apparentés” concentre 2 877 690 personnes en activité en
2016. La “Gestion” concentre le taux d’emploi le plus élevé (92,3%), étant un domaine
qui évolue rapidement dans les dernières années, et s’agissant d’un domaine de travail
rémunéré de bonne manière et proposant une grande variété d’emplois à long terme.
Cela peut être vu sur la proportion de chômeurs après avoir occupé un poste dans ce

2
Chômage − Tableaux de l’économie française | Insee. (s. d.).
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3303389?sommaire=3353488#tableau-Figure6
3
Du Canada Statistique Canada, G. (2023, 6 janvier). Taux de chômage, taux d’activité et taux d’emploi selon le niveau
de scolarité atteint, données annuelles.
https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1410002001&pickMembers%5B0%5D=1.1&pickMembers%5B1
%5D=2.8&pickMembers%5B2%5D=4.1&pickMembers%5B3%5D=5.3&cubeTimeFrame.startYear=1990&cubeTimeF
rame.endYear=2022&referencePeriods=19900101%2C20220101

12
domaine rapportée au total de personnes occupées. “Ressources naturelles, agriculture
et production connexe” et “Arts, culture, sport et loisir” sont les CNP avec le nombre de
travailleurs et le taux d’emploi les plus bas, étant des domaines de travail avec des
contrats moins formels (contrats verbaux, saisonniers de courte durée).
C’est donc le secteur tertiaire qui est le plus représenté au Canada, qui possède le plus
grand nombre de la population active en 2016. Ce développement du secteur tertiaire
est une tendance qui s’exprime dans les espaces urbains (encore plus dans les grandes
métropoles), avec le développement technologique des infrastructures et avec
l’apparition des centres commerciaux et ensuite leur succès économique, surtout en
Amérique du Nord. Une autre tendance mondiale visible sur l’emploi canadien est la
diminution de la part d’agriculteurs dans les pays développés, où les entreprises
agroalimentaires s’installent sur des grandes parcelles et établissent une concurrence
des terres avec le secteur agricole.

Conclusion :

Pour conclure sur ce dossier démographique sur le Canada, on va pouvoir rappeler les
principaux éléments contributifs et constitutifs de la démographie canadienne.

Tout d’abord, on peut rappeler que le Canada a une croissance démographique


constante qui se ralentit depuis l’entrée dans XXIème siècle, mais qui selon les
projections, est loin de devenir une évolution négative. La particularité de cette
croissance est que, depuis l’année 2015, elle repose sur des entrées migratoires
croissantes et planifiées et non sur les naissances, qui diminuent et provoquent un solde
naturel négatif dans les prochaines années.
Ce solde naturel négatif est provoqué par plusieurs facteurs: un taux de fécondité étant
en baisse, une augmentation de l’âge moyen de fécondité en hausse et une hausse de
la part des habitants âgés de plus de 65 ans. Ce solde naturel et cette baisse des
naissances contribue au “vieillissement” d’une population impactée par le Baby Boom du
XXème siècle.
Finalement, le peuplement du pays est très particulier. La population canadienne est
concentrée en grande partie dans les tissus urbains, laissant place à des étendues de
terre naturelle monumentales. Les provinces du centre du pays présentent un paysage à
moitié agricole et moitié naturel, où seulement 5 villes et leur agglomération dépassent
les 200.000 habitants. L’Ontario et le Québec détiennent presque un tiers de la
population nationale.

13
Bibliographie :

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beTimeFrame.endYear=2022&referencePeriods=19900101%2C20220101

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