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MME.

FEN CHONG UE5


GEOGRAPHIE
LES HOMMES SUR TERRE
Introduction………………………………………1

Des vides et des pleins……………………………3

Villes et campagnes………………………………6

Les facteurs naturels du peuplement…………….9

Un environnement en mouvement constant…..12

Les pleins : l’histoire des sociétés et la mise en


valeur de l’espace………………………………..15

Les disparités de la croissance


démographique………………………………….18

Populations et ressources…………………….…22

Vieillissement et charge démographique.……...26

Migrations internationales……………………...31
INTRODUCTION
Qu'est-ce que la géo de la population ?
Etude des populations habitant la planète ?
Etude des masses humaines ?
Etude des rapports entre population et milieu ?
Etude spatialisée des données démographiques ?

Population = ensemble d'individus d'une même espèce (+en géo) = ensemble d'une
population sur un territoire donnée

} Inégalités de distribution de la pop mondiale éclairent sur l'organisation de l'espace terrestre

Démographie = étude des caractéristiques des populations (graphiques} dimension statique


et dynamique)

Aménagement du territoire, sociétés humaines qui s'inscrivent sur des territoires,


urbanisation etc. = thèmes abordés

OU SE SITUENT LES HOMMES SUR TERRE ?


LES LOGIQUES DE CETTE DISTRIBUTION
DES FORMES RECURRENTES DS L'ESPACE ET DS LE TPS ?
Pourquoi la pop se situe là et pas ailleurs ? Quels éléments pour expliquer l'observation ?

I. La répartition de la population mondiale

a) Mesure et représentation

7.7 milliards
Toutes les secondes on gagne 2.7 habitants

Combien va-t-on être ? Problèmes que ça va poser

7.7milliards = 54habitants par km² dans le monde // En France 117hab/km²

Dénombrer :
Recensement n'est pas universel
Angleterre 17e s on estimait par maison
Etat Civil
Statistiques fiscales

En France marge d'erreur 1.5 à 2% pour le recensement de 1999


1

Représenter :
-carte avec un carroyage
-carte par symboles proportionnels (= la plus juste)
-carte par plage de valeurs (densités)

b) Mesures et maillage territoriale


Ex : Egypte une densité nationale de 81hab/km² mais plus importants aux abords du Nil
Densité aux USA : Wyoming -2hab/m² / Ohio 108hab/km² = 11millions d'habitants avec bcp de
ressources / New Jersey 460hab/km²

Il faut changer d'échelle

c) Les contrastes majeurs entre continents


Répartition inégale entre hémisphère nord 90% pop mondiale et sud 10% pop mondiale
Pop concentré à l'Est
Inégalité de peuplement sur longitudes
Asie = 60% pop mondiale mais qu'1/3 de la superficie terrestre

Asie et Europe s'oppose au Nouveau Monde (Afrique et Océanie)

Conclusion
Pop mondiale importante, augmente
Fortes inégalités
Mesures de la pop difficiles et importante
Représentation doit être soumise à un esprit critique

2
Des vides et des pleins
Monde vide et monde plein (forte densité sur de grandes superficies)

I. Les foyers de peuplement mondiaux

3 grands foyers de peuplement :

• Asie orientale
• Asie du Sud-Est
• Europe = axe Nord-Sud + axe est ouest

2 pays concentrent 40% de la pop mondiale :


• Inde = 1.3 milliards d'habitants
• Chine = 1.4 milliards d'habitants

Pas les mêmes densités de population dans le pays
90% de la pop chinoise est sur 40% de la superficie de la Chine

Foyers secondaires :

• Nord-est des USA (Grands Lacs) ici qu'est né l'idée de la mégalopole


• Afrique de l'Est (golfe de Guinée)
• Proche Orient
• Sud-est Brésil
=> peuplement continu + forte densité rurale + réseau urbain structuré avec réseaux de transports
bien connectés

Noyaux de peuplement :

• Californie
• Mexico
• Nord du Venezuela
• Dans les Andes
• Afrique littoral méditerranéen
• Turquie
• Vallées irriguées en Iran et en Asie centrale
• Thaïlande

=> densité plus faible + discontinuité entre noyau et territoire qui l'entoure. Infrastructures de
transports médiocres. Faible densité rurale

Macrocéphalie urbaine = capitale détient toute la population

-foyers majeurs
-foyers secondaires : Grande agglomération mondiales, existant au sein de pays fortement
3

peuplés
-noyaux de peuplement : Fonctionnent souvent de manière autonome d'où la notion
d'archipels/ d'îlots de peuplement

II. Les concentrations littorales et urbaines

Concentrations littorales s'observent à toutes les échelles. Certains littoraux subissent moins
de pressions humaines que d'autres (ex : littoral Canadien)
Concentration littorale = phénomène ancien dès l'Antiquité avec Romains et Grecs pour
échanges commerciaux et conquêtes territoires. Puis replis littoraux et beaucoup d'espaces littoraux
ont été abandonnés.

Une accentuation du phénomène au XXe siècle :

• Héliotropisme
• Migrations d'origine rurale

Accentuée par la topographie Japon 45% de la population se situe sur une bande littorale de
13% du pays > dû au relief du Japon

Un littoral urbanisé. Estimations UNESCO : 2025, 75% de la population mondiale à moins de


60km du littoral
Zones côtières de faible altitude : 28% de la population mondiale

Evolue avec urbanisation


Littoralisation <=> urbanisation

L’explosion urbaine :

1950, 30% d'urbanisation


2019, + de 55%
Projection ONU en 2030 5milliards

Aujourd'hui + de la moitié de la population mondiale vit en ville


On a une augmentation de la population en ville dans tous les continents (*3 en Asie du Sud)
Taux de croissance très important. Pays en développement + de 3.5%/an Afrique plus de 4%/an

Les grandes villes mondiales :

• Tokyo 37millions d'hab


• Delhi 28millions d'hab
• Shangaï
• Sao Paulo
• Le Caire
• Bombay

La plupart des urbains vivent dans des petites villes mais parce qu'elles concentrent les hommes, les
pouvoirs, on pense aux grandes métropoles quand on parle de villes

Croissance des grandes villes


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Métropolisation = accroissement du poids des grandes villes dans la répartition de certaines
fonctions, ainsi que dans la concentration de la population dans ces aires métropolitaines
Mise en réseau des agglomérations avec des phénomènes de connectivité qui l'emportent
sur les relations de proximité
Inégalités entre et au sein de ces espaces urbains

L'explosion des inégalités : Favelas à Rio, Barriadas à Quito (vulnérabilités du territoire)

III. Les « vides »


Vides = désert humain
Désert peut-être un milieu caractérisé par l'aridité ou une région très faiblement peuplée.
Rapport entre précipitations et évapo transpiration est primordial, définissant l'aridité au sens de la
formule d'Emmanuel de Martonne.
Importante amplitude thermique, journalière, mais aussi annuelle dans certains cas. Très grande
irrégularité interannuelle

Les déserts froids, Groënland, Arctique Canadien, Arctique et Antarctique


Les déserts arides : Sahara, péninsule arabique, désert du Sonora, désert du Gobi, l'Australie
Les déserts verts : Amazonie, Bornéo, Nouvelle Guinée, Congo (pas aride mais peu peuplé)
Les déserts d'altitude : Ada Cama, Himalaya

CONCLUSION

Inégalité de répartition de la pop mondiale


Des espaces pleins : fortement peuples et où pop se concentre dans les littoraux et les espaces
urbains
Des espaces en train de rattraper les pleins. Exemple de certains pays en développement aux taux de
croissance importants
Des espaces vides d'hommes des déserts au sens humain : conditions naturelles et clim difficiles
pour l'installation humaine
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VILLES ET CAMPAGNES
I. Ville et campagne, définition
Définir la ville et l'urbain :

o Démographie

• Nombre d'habitants ? Suède, Danemark, 200 habitants. Espagne 10 000hab.


Corée du Sud 40 000hab. Un même chiffre limite peut avoir plusieurs
significations. La taille de la circonscription de base peut varier.
• Définition de la ville est évolutive. En France, de 1846 à 1954, c'est le chef-lieu
de la commune et elle doit avoir plus de 2000hab. Unité urbaine INSEE =
2000hab.
• ZPIU Zone de Peuplement Industriel et Urbain = unités urbaines, communes
rurales, industries, communs dortoirs dans lesquelles les habitants travaillent
dans les pôles urbains. Chaque pôle correspond à une unité urbaine fournissant
5 000 emplois et ne faisant pas partie d'une zone périphérique d'un autre pôle.
• Aire urbaine : ensemble de communes constituées par un pôle urbain de plus de
10 000 emplois et par des communes rurales ou des unités urbaines dont au
moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou
dans les communes attirées par celui-ci.
• Les différentes échelles de la ville : centre-ville. Agglomération urbaine = ville +
banlieue. Zone urbaine = ville + banlieue + ceinture périurbaine
• Les méga régions urbaines d'Amérique du Nord
• Ailleurs ? En Inde :
▪ Villes statutaires : localités reconnues comme urbaines par leur
statut administratif. Ville ayant un gouvernement local
▪ Villes censitaires : définition statistique, + de 5000 habitants, au
moins 400hab/km². Population active masculine dans l'agriculture,
moins de 25% de la population active totale
▪ Lieux à caractéristiques urbaines définis par le directeur local du
recensement

Distinction entre urbain et rural

• "la ville chinoise est avant tout un espace de pouvoir qui contrôle un
territoire, qu'il soit urbain ou rural"
• Campagne ? Une définition par défaut
▪ France : communes de moins de 2 000 habitants
agglomérés
▪ Ailleurs : entre 1 000 et 10 000
▪ Scandinavie : 200 habitants
▪ Japon : moins de 50 000 habitants
• 3 critères qualitatifs (R. Chapuis)
▪ La densité : faible densité d'habitants, de constructions,
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d'emplois, d'équipements, de commerces, de services, de


voies de communication etc. Mais parfois, des densités
rurales élevées (ex : en Inde).
▪ Le paysage : prédominance de formations végétales dites
"naturelles" (en réalité souvent fortement transformées
par les sociétés humaines) : forêts, prairies, pacages,
culture, friches, steppe, désert etc.
▪ L'agriculture : activités agricoles = place relativement
importante (emploi/superficie)

Définitions

Varient selon les pays pour les seuils de population


Ville : population + morphologie + fonctionnel
Espace rural : densité + type d'activité + paysages

II. Une urbanisation inégale

o Le nombre de grandes villes a augmenté entre 1900 et 2010


o Les villes millionnaires sont très importantes en Asie et relativement moins importante
en Europe
o Des disparités liées au niveau de développement
• Taux de population urbaine = taux d'urbanisation = indice
d'urbanisation
• Lien entre taux d'urbanisation et taux d'emploi dans secteur secondaire
et tertiaire / consommation énergie / taux de motorisation / revenu
moyen par tête
• Mais certains pays dont l'économie est tournée vers l'extérieur
o Un modèle d'évolution

Population
Population essentiellement Population rurale non
agricole supérieure à la
essentiellement urbaine : population rurale
rurale urbanisation plus vivant de l'agriculture
lente

o Transition urbaine
• Des chronologies différenciées dans la transition urbaine. Europe : XVIII-
XIXème siècle

o Qu'est ce qui alimente cette croissance urbaine ?


• Les migrations internes totales ont concerné 261 millions de personnes
entre 2000 et 2010, contre 144 millions entre 1990 et 2000. Migrants
saisonniers. Travailleurs faiblement qualifiés
o Expliquer la croissance urbaine, les nombreuses théories
7

Kalecki / Krugman Migration


Simon / Henderson Croissance démographique

o Un "rattrapage" des pays en développement


o Des modalités différenciées de croissance urbaine :
o Un habitat précaire :
• Barrios de ranchos, fruits d'invasions collectives de terrains publics :
année 1920
Année 1950 = massification

• Urbanisation
Phénomène de grande ampleur au 21ème siècle.
Inégalités entre continents, inégalités liées aux inégalités de développement et de position de la
transition urbaine
Formes de l'urbanisation différentes selon qu'on soit dans une petite/moyenne ville d'un pays
développé ou dans une grande métropole d'un pays en développement

III. Le monde rural en déperdition ?

o Une diminution relative et progressive de la population rurale


• 1800 : 90% de la pop, 1900 = 86%, 2000 =53%
o Une diminution de la population agricole
• Baisse de la valeur ajoutée de l'agriculture
• Stabilité des terres agricoles
o Des populations rurales encore majoritaires dans le monde (les 2/3 ou 3/4 de la
population dans la plupart des pays du monde)
o Les actifs agricoles : restent une part marginale de la population dans les pays
développés. Contraire dans les pays en développement.

Révélatrice des inégalités de développement


o Des espaces ruraux en perte de vitesse ?
• Toujours des effectifs ruraux importants en Asie
• Toujours une part des actifs dans l'agriculture importante selon les pays
• Diminution de la part relative des actifs dans l'agriculture très marquée
dans les pays développés
• Pays développés connaissent une renaissance rurale en raison de la
périurbanisation
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Les facteurs naturels du peuplement
I. La contrainte climatique
Le climat est un facteur limitant le peuplement de certaines espaces. Chacun des facteurs climatiques
ne devient que progressivement limitant pour l’Homme : limite floue. L’Homme possède un forte
capacité d’adaptation contrairement à d’autres espèces animales.

a) Le froid
Essentiellement aux hautes latitudes
Agit surtout de façon indirecte :
• À une certaine latitude plus de cycle végétal possible d'où l'impossibilité de
l'agriculture. Seul les éleveurs- chasseurs peuvent substituer
• Difficulté de développer des infrastructures de transports sur sol gelés (Raspoutitsa) ce
qui implique des coûts de développement très élevés
• Difficultés physiologiques et sociales (manque d'ensoleillement, nuit polaire…)

2m d'habitants au-delà du 65° parallèle Nord pour 10% de la surface terrestre


Exemple du pergélisol = sol qui se maintient constamment à une température égale ou inférieure à
0°C (99% du Groenland)
Conséquences sur les aménagements humains : instabilité des constructions, aménagement en eau,
eaux usés, exploitation sous-sol impossible car sols gelés

b) L’aridité
Population se concentre là où il y a de l'eau (oasis)
Régions arides = peu de précipitations et dont les plantes ont une évapo transpiration importante}
difficile de maintenir une agriculture
Présence humaine se localise sur les oasis et là où il y a des fleuves exogènes
Ex : Sahara, désert de Namibie, désert d'Atacama ou désert australien

c) La chaleur humide
Limite du peuplement dans ses régions :
• Impossibilité de faire des routes
• Maladie parasitaire (ex : le paludisme, 40% pop mondiale exposée au paludisme,
jusqu'à 600 000 décès par an. Maladie parasitaire et vectorielle (= moustique)} se
développe donc en chaleur humide)

Le climat : un facteur d'explication majeur des déserts


Les contraintes climatiques permettent de rendre compte des grands vides

Les 15 pays les moins densément peuplés du monde souffrent


Soit de la sécheresse (Namibie, Australie)
Soit d'un milieu chaud et humide (Surinam, Gabon)
9

Soit du froid (Mongolie, Canada)


II. La contrainte du relief

a) Des altitudes qui contraignent la végétation

b) Des espaces difficilement accessibles


Ex : la "route de l'extrême" (40 degrés l'hiver, + de 5000 d'altitude)

Des capacités physiologiques diminuées. Corps humain s'adapte (les Hommes qui vivent en
montagne ont des meilleures capacités physiologiques que nous)

c) L’extension de l’œkoumène, son progrès au XXIème siècle


• Des progrès techniques
o Moyens de transport et de communication
o Appareils limitant l'influence du climat (chauffage, isolation)
o Techniques et méthodes de mise en valeur d'espaces comme l'irrigation
ou le drainage
o Production d'une connaissance scientifique
• Pourquoi ?
o Raisons stratégiques
o Raisons scientifiques
o Exploitation des ressources

Depuis 5000 ans dans les Andes


Elevage extensif dans les Paramos
Terres froides : culture tempérées (tubercule céréales, quinoa, maïs)
Terres chaudes : cultures tropicales (café, bananier, agrumes…)
"Les systèmes ingénieux du patrimoine"

Progrès techniques sur la mer : poldérisation


Osaka création d'un aéroport sur la mer mais très vulnérable à l'environnement

Innovations techniques pour contrer le climat


Irrigation
Ex : base aérienne de Thulé (température en juillet 1.1°C et en janvier de -22°C)
Sibérie, Norilsk : des ressources dans le sol (-53°C en janvier). Ville de plus de 100 000 habitants
la plus septentrionale. Ressources en Nickel, cuivre et palladium
Supposition de migrations forcées vers cette ville (URSS)

L'Antarctique, des bases scientifiques


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Conclusion
Contraintes naturelles = contraintes fortes qui pèsent sur l'installation humaine en raison de
difficultés physiologiques pour l'homme, de difficultés pour l'établissement d'une activité agricole
pérenne, difficultés d'aménagements rendant ces espaces difficilement accessibles.
Pourtant, ces contraintes restent des contraintes et ne signifient aucunement qu'il est impossible
pour des populations humaines de s'y installer.

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Un environnement en mouvement
constant
I. Des montagnes habitées
LE RELIEF , UN FACTEUR FAVORABLE ?

La population en Europe est majoritairement localisée en basse altitude


Population en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, vivent plus en altitude
Altiplano, Mexico, Bogota, Addis Abeba (Ethiopie), Sanaa (Yémen), Quito = villes en altitude avec
beaucoup d'habitants
15% de la pop mondiale vit en altitude
Mais en Afrique orientale et australe = 70% de la population
Amérique centrale et Caraïbes = 50% de la population
Population vivant en montagne augmente

Rôle négatif pour les hautes et moyennes latitudes


Mais un rôle plus favorable dans le monde tropical (Afrique, Amérique du Sud) :
• Étagement des cultures
• Diminution des températures (gradient thermique) permettant la réduction des
maladies tropicales
• Précipitations dans les zones sèches (ascendance orographique)
Le relief a également favorisé l'implantation de populations persécutées (montagne refuge)
Ex :la Kabylie en Algérie, la montagne du Chouf au Liban…

LECTURE ARTICLE : "DE LA STATION AU TERRITOIRE , QUEL CONTOUR POUR LES


DESTINATIONS TOURISTIQUES ?" HUGUES F RANÇOIS ET SYLVAIN BILLET, 2010

II. Pressions humaines et vulnérabilités

a) Les risques naturels


Risque = confrontation entre un aléa et des vulnérabilités
Aléa = évènement potentiellement dangereux caractérisé par sa probabilité d'occurrence et son
intensité (hauteur d'une crue par exemple)
--> catastrophe quand l'évènement est effectif
Les vulnérabilités = impact des risques sur les sociétés humaines
L'aléa naturel : Quito, ville sur les pentes d'un volcan, tremblements de terre, inondations, éruption
Les conséquences des aménagements
Les conséquences de l'irrigation
Irrigation : 70% des prélèvements en eau
Le lac Tchad, autrefois la plus grande réserve d'eau douce du continent africain, est aujourd'hui 20
fois plus petit qu'il n'était il y a 35ans
Des enjeux environnementaux et géopolitiques majeurs : la Mer d'Aral
12

Les vulnérabilités littorales


Spécificité de la situation des Pays-Bas => moitié du pays situé en zone inondable
2010 Tempête Xynthia en France : Inondation de quasiment tous les polders conquis depuis le
17ème siècle
Niveau exceptionnellement élevé de la mer
Coefficient de marée très fort
Dépression barométrique : élévation du niveau de la mer
Vents violents avec des vagues déferlantes

LECTURE ARTICLE : "RISQUES ET ACCESSIBILITE DES LIEUX DANS LE DISTRICT


METROPOLITAIN DE QUITO", F LORENT DEMORAES ET R OBERT D 'ERCOLE , 2009

b) Les catastrophes
Catastrophes naturelles de plus en plus nombreuses qui ont un coût très élevé et de nombreuses
victimes humaines
"leurs effets catastrophiques dépendent de la manière dont les hommes aménagent leur espace de
vie ou plus exactement du risque qu'ils acceptent de prendre volontairement ou non, consciemment
ou non : choix historique de fonder la ville là plutôt qu'ailleurs, choix individuels cumulatifs d'y
habiter, choix sociétaux et choix institutionnels d'urbanisation" F. Mancebo
Ouragan Katrina => pour Mancebo ce sont les aménagements et les défaillances de sécurité qui ont
créé cette catastrophe
Katrina : "risque naturel" et aménagement absurde
Un littoral fragile : diminution 250 000ha de zones humides par an. Barrages, canaux
Système de défense de la Nouvelle Orléans est basé sur des digues autour du lac et le long du
Mississipi. Ces digues ont cédé.

3 agences qui s'occupent du risque littoral :


• US Army Corps of Engineers : favorisent urbanisation côtière
• Coastal Zone Management : incite à limiter le développent littoral
• Federal Emergency Management Agency's
} conflit entre agences
Groupes locaux qi veulent préserver les zones humides : Programme Coat 2050 lancé en 1998 mais
dont les fonds sont réduits en 2004
Déjà plusieurs catastrophes
=> Ville incapable de faire face à la catastrophe
Ville pauvre sans moyen de locomotion => plus de 30 000personnes pauvres se sont entassées dans
les centres d'hébergement qui n'avaient pas organiser les approvisionnements en eau et en
nourriture => pillage de rue, conflits etc.

Conclusion :
Le déterminisme naturel ?
Les modalités d'occupation du sol par les sociétés humaines découleraient de lois naturelles
Pourquoi il n'y a pas de déterminisme naturel
• Pas de loi systématique dans la manière dont les conditions naturelles influencent
l'occupation humaine. Les sociétés ont une capacité à agir.
• Absence de causalités uniques et linéaires en géographie
• Absence de frontières hermétique séparant les hommes de la nature
Atouts / Contraintes / Risques / Résilience
13

Rejet des 2 hypothèses concernant le rôle des éléments naturels sur l'organisation du peuplement :
• Le rôle déterminant de la nature sur le peuplement. Pour un climat semblable : 60
millions d'habitants au Royaume-Uni et 4 seulement en Nouvelle-Zélande
• La négation de l'influence de la nature
Les aménagements nécessitent un investissement financier et ont un coût écologique

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Les pleins : l’histoire des sociétés et la
mise en valeur de l’espace
I. Des processus cumulatifs
L'ancienneté de l'occupation : la stabilité des pleins. Part importante de la population en Asie et en
Europe qui a légèrement diminué entre 200 et 2000. Mais nette augmentation en Amérique. Afrique
et Océanie stable.
S'explique par l'ancienneté du peuplement. Exemple : la densité est plus importante dans les Etats
qui constituaient les Etats d'origine aux USA. Japon idem que les USA avec Kyoto
Un système d'accumulation :
Pourquoi les espaces depuis longtemps peuplés et denses ont pu perdurer et utiliser cette
propriété pour leur propre développement ?
--> logique d'accumulation d'un système agricole
--> population mondiale rurale jusqu'au XXème siècle
Un système d'accumulation : exemple de la riziculture :
Force de travail => Système agricole => Forte productivité => forte population => innovation =>
Force de travail (c'est le cas avec l'irrigation)
Le rythme de la croissance : envolée spectaculaire des habitants du Sud} grands foyers de
peuplement ont eu une croissance exponentielle mais sur le temps long ils ont eu une croissance
très faible
Agriculture qui fonctionne bien permet l'augmentation de la population (ex : Chine)
Un système d'accumulation
Exemple : Croissant fertile
Chasseurs et cueilleurs : 1hab/km²
Elevage et agriculture : 5hab/km²
Techniques d'irrigation : 10-50hab/km²
Multiplication des interactions engendrées entre les individus
Hausse des densités --> encourage le progrès pour nourrir la population

Question des origines : quel est l'élément catalyseur du système ?


Des conditions physiques favorables :
Proche-Orient : groupes de chasseurs cueilleurs se sédentarisent 12 000 avant JC car nb céréales à
l'état sauvage, légumineuses et conditions climatiques favorables
La densité
Densités importantes --> utilisation des ressources disponibles --> domestication des plantes et de
la faune sauvage (naissance agriculture)
Une conjonction de facteurs

II. Les dynamiques spatiales des hommes


Trois phases :

1) Une évolution lente et régulière marquée par des soubresauts


2) Les innovations précipitent la croissance d'une population
Trois grands modes de production qui se sont succédé et cohabitent encore :
• La prédation
15

• L'agriculture et la domestication
• La révolution industrielle

Sur le plan spatial, trois grandes phases liées à ces révolutions de croissance :
• Une phase préhistorique avec diffusion de l'espèce humaine
• Une phase de forte croissance de densités liées à l'invention de l'agriculture
• Une redistribution et un peuplement massif de la Terre suite au développement économique
de l'Eurasie

PHASE 1 : la diffusion de l'espèce

1 millions d'années : 100 000 hommes


200 000ans : 500 000 hommes
Nombre d'hommes subit des fluctuations continuelles
40 000-35 000 avant JC : nouvelles techniques pour la chasse et les conditions de vie

PHASE 2 : la révolution néolithique

Une révolution démographique : hausse natalité et hausse mortalité


Hausse natalité car hommes se sédentarisent avec les progrès de l'agriculture mais hausse mortalité
car sédentarisation entraîne maladie etc. car regroupement d'homme et peu d'hygiène
Plusieurs systèmes agricoles :
1)pratique intensive agriculture en Eurasie --> fortes densité (Indochine, long du fleuve Niger, Mali)
2)agriculture extensive en Amérique, Afrique centrale, Nouvelle Guinée et sud-ouest Chine
3)élevage nomade en Sibérie, Asie centrale, Afrique sahélienne et orientale
4)chasseurs cueilleurs en Australie, Afrique australe, Amérique du nord, Amazonie

PHASE 3 : la redistribution de la population

Des migrations de grande ampleur : Europe, migrations très faibles au début, puis 1820-1920
deviennent de plus en plus importantes --> diffuse population européenne dans le monde
La conquête européenne
Conquête et migrations forcées => à contribuer à développer la population américaine et baisse
population africaine
Peuplement s'est densifié en Europe notamment
Aujourd'hui migrations ont toujours lieu et permet aussi de redistribuer une partie de la population
mondiale

Etapes de la structuration des foyers de peuplement :


• Apparition de l'homme et diffusion de l'espèce
• Condensation avec la naissance de l'agriculture
• Révolution agricole, industrielle et redistribution population à l'échelle mondiale

II. Diffusion et situation géographique

L'apparition des innovations : le rôle des interactions

Les éléments de l'innovation :


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Les processus d'innovation
Les facteurs d'acceptation L'innovation --> nécessite un
L'avantage économique processus cumulatif
Le prestige social La copie --> nécessite une
La comptabilité avec les interaction
intérêts acquis
Facilité pour observer les
avantages
L'organisation de la société
Niveau de formation
Individualisme, goût du risque,
système religieux
Espérance de vie INTERACTION
Des facteurs ambivalents
Guerres
Climat

Les routes commerciales : lieu favorisé pour innovations car peuvent être au cœur des échanges et
donc de ses interactions, au cœur des routes commerciales (Chine, Inde et bassin méditerranéen)
Le principe de Bagdad : la position centrale du foyer moyen-oriental (d'après Grataloup)
Une position centrale
Une maximisation des échanges
Une maximisation des possibilités d'invasion

Le principe de Bagdad en Australie :


Une position périphérique
Une minimisation des échanges
Une minimisation des invasions … sauf à partir du XVIIème

La révolution néolithique : le croissant fertile


▪ Climat méditerranéen
▪ Plantes sauvages de qualité
▪ Diversités des espèces végétales
▪ Plantes hermaphrodites
▪ Richesse en grand mammifères

La diffusion de l'agriculture lors de cette révolution


L'orientation des continents a joué un rôle dans la diffusion de l'agriculture selon certains auteurs
L'ancienneté de la population : la stabilité de la plein aujourd'hui : Asie de l'Est, Inde, Europe,
Amérique du Nord
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Les disparités de la croissance
démographique
I. Le modèle de la transition démographique et sa
diffusion
La notion de transition démographique :

• 1929 Warren Thompson


• 1946 Kinglsey Davis et Franck Notestein
• Révolution démographique : Alfred Landry 1934
Modèles descriptifs et vise à décrire le phénomène qu’on observe au XVIIIème siècle.
Etape 1 : fort taux de mortalité et de natalité
Etape 2 : chute de la mortalité
Etape 3 : chute de la natalité
Etape 4 : faible taux de mortalité et de natalité

Transition démographique s’observe en France et en Angleterre après les Révolutions grâce à


l’amélioration de la production agricole et aux progrès industriels

La transition démographique en Angleterre : pourquoi croissance de la population ?

• 1796 Invention de la vaccination par Jenner


• 1815 : 10 millions d’habitants
o Mortalité entre 20 et 25 ans pour mille au XIXème siècle
o Urbanisation (progrès industriels)
o Choléra et tuberculose : rebonds de la mortalité
Malgré progrès grâce aux évolutions techniques, la mortalité connaît des soubresauts
• Début du XXème siècle :
o Espérance de vie de 48 ans
o Mortalité 16 pour mille
• 1939 : 40 millions d’habitants

Le moteur économique de la transition

Universalité de la transition démographique s’explique par des facteurs :

• Progrès techniques et scientifiques. Progression de l’espérance de vie. Fin des crises de


subsistance
• Recul de la fécondité dû au recul de la mortalité infantile
• Urbanisation. Contraintes économiques du logement. Travail infantile découragé. Instruction

La diffusion de la transition démographique

• Notion de diffusion spatiale, Thérèse Saint Julien


• « Européanisation du monde »
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• Des pays qui entrent plus tardivement :


o Russie milieu du XIXème
o Mexique, début XXème, deuxième phase en 1975
o Egypte, début en 1930, deuxième phase en 1990
Transition démographique plus courte : baisse fécondité soit lié à la croissance économique ou
mécanisme d’apprentissage qui se diffuse en fonction des mécanismes culturels, ou dans les 50
dernières années il y a eu une diffusion très rapide des moyens de contraception
• Dans les pays du sud, une baisse de la mortalité abrupte : taux d’accroissement souvent
supérieur à 2% par an entre 1945 et 1990

II. Les disparités géographiques


La croissance démographique dans les pays du Nord. Trois groupes :

• Extrême-Orient
• USA et Canada
• Europe
USA Canada et Europe : diminution croissance démographique à partir des années 1980

Le cas de la Russie :

La démographie est l’un des problèmes les plus importants de la Russie. Poutine fixe 3 objectifs :
réduire la mortalité, politique d’immigration pertinente et augmenter le taux de natalité
Croissance s’explique à partir des migrations intérieures (populations quittent la Sibérie orientale
pour aller en Oural)
Evolution des populations régionales :
Double gradient de déclin de la situation démographique :
Sud-Nord à l’ouest de l’Oural
Ouest-Est en Sibérie et en Extrême-Orient
• Renversement des situations en Russie en raison de la fin des migrations forcées et de la
dégradation des conditions de vie dans ces régions

Dans les pays du « Sud » :

• Croissance exponentielle entre 1950 et 1990 : entre 2 et 3% par an


• Culmine entre 1975 et 1985
• Taux de 2% implique doublement de la population en 36 ans
• Amérique latine et Asie orientale : ralentissement depuis les années 60
• Asie du sud et du centre de l’ouest et Afrique du Nord connaissent leur maximum à une
époque plus récente
• Afrique sub saharienne : croissance peu ralentie

III. Disparités et développement


Relation entre accroissement naturel et niveau de développement

• Développement = amélioration des conditions et de la qualité de vie d’une population,


renvoie à l’organisation sociale servant de cadre à la production du bien-être
• Mesurer le bonheur ?
o PIB/habitant
o IDH : le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance, niveau d’éducation
19

o BNB
▪ Croissance et développement économiques
▪ Conservation et promotion de la culture bhoutanaise
▪ Sauvegarde de l’environnement et utilisation durable des ressources
▪ Bonne gouvernance responsable

Relation espérance de vie et niveau de richesse : Afrique subsaharienne et Russie + pays de l’ancien
bloc soviétique : espérance de vie à la naissance baisse
La mortalité infantile diminue avec le revenu
Installations sanitaires
Lien entre choléra et installations sanitaires et eau potable

Principaux facteurs favorisant les flambées épidémiques :

• Niveau socio-économique et conditions de vie : pauvreté, bas niveau hygiène, difficultés


d’approvisionnement en eau
• Conditions et risques naturels : réchauffement des eaux (El Nino fortement corrélé avec des
poussées épidémiques), catastrophes naturelles provoquant des inondations et la
désorganisation des sociétés (cyclones, séismes…)
• Environnements géopolitiques : conflits armés, guerres civiles entraînant camps de réfugiés
et habitat précaire, défaut de gouvernance des institutions qui limitent l’accès aux ressources
en eau potable et le contrôle de l’environnement

Exemple d’Haïti :

• Haïti 2010 : séisme dont l’épicentre est situé à 15km au sud-ouest de la capitale
• 220 000 décès
• 1er cas de choléra au nord de Port au Prince en octobre 2010
• Diffusion de la maladie
• Epidémie de choléra : 600 000cas et 7 500 décès
Enquête du ministère de la santé publique et de la population haïtien et Center for Disease Control
and Prevention (US)
• Consommation d’eau de la rivière non traitée
• Peu de latrines
• 69% de la population à accès à l’eau potable en 2010
• Installations sanitaires : 17% en 2010

Des disparités population qui viennent accentuer les disparités de richesse

Production de richesses importantes


Planète 45 fois plus riche en 2000 qu’en 1900
MAIS
50% de la population mondiale vit avec moins de 2 dollars par jour (= seuil de pauvreté)
Partage inégal des richesses
1% des plus riches ont un revenu cumulé égal à celui des 57% les plus pauvres

Les ressources humaines : des déséquilibres croissants

Les enjeux de la maîtrise des savoirs et de l’éducation


• Systèmes éducatifs
Education = moteur de développement
20

Reflet inégalités spatiales et sociales


• IDH
Indicateur de développement qui prend en compte d’autres paramètres

Le cas de l’Inde

Après l’indépendance, éducation perçue comme une nécessité


• Politique (pour assurer l’unité nationale et asseoir la démocratie)
• Economique (pour satisfaire les besoins de développement : industrialisation, tertiarisation)
• Sociale (planning familial, etc.)
Taux d’alphabétisation ne dépasse pas 18% en 1947, 66% aujourd’hui
Les conditions de l’alphabétisation = offre du système éducatif en termes de disponibilité,
d’accessibilité et de qualité

Distribution géographique de la main d’œuvre : la main d’œuvre ne présente pas partout les mêmes
qualités en termes de coût de travail et de qualification. D’autres critères comptent aussi : la
souplesse, la fiabilité, la motivation, la syndicalisation…
Trois types d’espace :

• Les régions développées avec une main d’œuvre qualifiée et un coût horaire du travail
élevé, même pour les tâches peu qualifiées
• Les régions pauvres ou récemment industrialisées avec des coûts de travail faible et peu de
main d’œuvre qualifiée
• Les nouveaux pays industrialisés dans une situation intermédiaire : la main d’œuvre y est
encore bon marché et le niveau de qualification élevé

L’Indonésie, nouvel atelier du monde

2006 : le gouvernement lance un grand plan incluant :


• Une réduction des délais pour la création d’une entreprise
• La rationalisation des procédures douanières
• La mise en place de sept « îles d’excellence », des zones franches constituées sur le modèle
des zones économiques spéciales chinoises

Pour pallier les insuffisances d’une main d’œuvre locale, on peut déployer un certain nombre de
stratégies :
• Une politique nataliste (limitation contraception, interdiction de l’avortement, allocations
familiales) accompagnée d’efforts dans les domaines de la médecine et de l’hygiène
• En faisant entrer les femmes et les enfants dans le marché du travail ou en repoussant
l’âge de la retraite
• On demande plus à chaque travailleur, en allongeant la journée de travail, en limitant les
jours chômés
Un problème : la main d’œuvre ne peut pas facilement être déplacé
Au XIXème et au XXème, de grands flux migratoires ont amené de la main d’œuvre, plus ou moins
qualifiée vers les pays neufs (USA, Australie, Argentine... ) ou les anciennes puissances coloniales
(Royaume-Uni, France, Russie)
Ces grands mouvements se sont taris à partir des années 1920. L’espace est transparent pour le
déplacement des hommes mais il ne l’est pas pour les déplacements plus définitifs que sont les
migrations du travail. La mondialisation n’a pas facilité ce genre de flux qui restent limités par des
barrières politiques et juridiques. Le marché du travail n’est pas régi par le libre-échange.
La distribution de la main d’œuvre est donc un facteur de localisation des activités économiques.
21
Populations et ressources
Enjeux du développement

Question de la capacité de la planète à absorber ces populations

Peuplement et catastrophe écologique

Question de l’effondrement (Jared Diamond L’effondrement = « suicide écologique », pour lui quand
l’agriculture est trop prédatrice par rapport à l’environnement existant, il y a un risque
d’effondrement.)

La question du peuplement

1972 Club de Rome


2012 le physicien Meadows revient sur la « fin de la croissance »
• Crises de sous-alimentation ?
• Catastrophes environnementales ?
« Emeutes de la faim de 2006-2008 »

Surpeuplement : excédent des populations par rapport aux ressources disponibles et à la préservation
d’un niveau de vie considéré comme minimum sur un territoire donné

Les conflits du Rwanda, conséquence du surpeuplement ?

Population qui augmente et une variation du PIB qui est presque proche de 0 voire négative. En
1948, 80hab/km² et pourtant on pouvait dire qu’on était proche du surpeuplement. 2011,
400hab/km². C’est cette densité qui expliquerait le génocide de 1994
Des interprétations différentes du surpeuplement :
• Moodley, 2010 => surpeuplement et problème de pauvreté à l’origine des tensions
• Boudreuaux, 2009 => Hutus ont instrumentalisé l’apparente pénurie foncière pour accaparer
des espaces agricoles des Tutsis
Augmentation des superficies agricoles : 2/3 de la forêt et des marais qui ont disparu. 2004 12% de
paysans sans terre. Un pays qui dispose de ressources pour assurer sa croissance, qui connaît une
révolution agricole mais pourtant des conflits autour de ces terres qui pour certains auteurs
aboutissent à créer des génocides

I. Nourrir « trop » d’hommes ?


Croissance démographique et pénurie alimentaire

Pays qui connaissent fort taux de croissance démographique = majoritairement Etat de la péninsule
arabique => malnutrition y est très faible
Autres pays qui connaissent une démographie importante = pays Afrique subsaharienne pauvre. Pays
qui ont de faibles revenus et un déficit vivrier important.

L’exemple du riz
22
Producteurs du riz = Asie du Sud et de l’Est et principaux mangeurs du riz. Afrique consomme plus de
riz qu’elle n’en consomme donc dépendante.
Le prix du riz a augmenté énormément en 2008 et les pays qui sont dépendants des importations ont
connu des crises de subsistance.
2008 : Emeutes de la faim (au Nigeria notamment) dû à la hausse des prix, ces émeutes ont causé de
nombreux morts. Prix des denrées alimentaires en général a augmenté (lait, sucre, riz, blé…)

III. Les moteurs des famines


Des famines naturelles ou politiques ?

• XXème siècle : surmortalité par famine : 70 millions d’individus


• Estimations varient : difficultés de comptabilisation
• Autres crises alimentaires récentes
o Ethiopie 2003
o Malawi et Niger 2005
o Corée du Nord, Afghanistan, Bangladesh, Afrique orientale 2008
o Kenya 2009
o Sahel 2010, 2012
o Soudan 2012
• Malthus, 1798, Essai sur le principe de population
o Deux moyens de régulation
▪ Guerre et épidémies
▪ Famines
• Exemple Angleterre et Irlande au XIXème siècle
Sahel : pluviométrie faible, grande variabilité interannuelle
Six à dix sécheresses entre 1982 et 2009
Cultures sèches exigeant de longues jachères et élevage nomade avec transhumance → dépassement
de la capacité de charge traduit par l’érosion des sols et la dégradation des pâturages
Progression démo : raccourcissement périodes de jachère

Un autre point de vue, des famines politiques

Sylvie Brunel

• Problème d’approvisionnement → difficultés dus à des facteurs exceptionnels


• Accident climatique (sécheresse, inondation, cyclones)
• Conflits armés
• Guerres civiles
• Réforme agraire catastrophique
Distinction entre
• Famine : crise alimentaire conduisant à mourir de faim à la suite d’une crise géopolitique
• Malnutrition : insuffisance alimentaire chronique résultant de manière plus structurelle d’un
sous-développement
Crises alimentaires conduisent à des mouvements de population et de nouveaux types de réfugiés qui
fuyaient des zones de famines ou des zones de conflit d’armés avec des problèmes
d’approvisionnement en aliment
23

Point de vue des marxistes : résultat pénurie par une mauvaise répartition des ressources
Amartya Sen

Amartya Sen, 1981, « Une famine est le signe que les gens n’ont pas assez à manger et pas qu’il n’y
a pas assez à manger »
• Inde n’a plus commun de famine depuis 1947 (indépendance et « révolution verte »
Crise alimentaire :
• Spéculation
• Manque de gouvernance
• Organisation sociale inégalitaire
• Mauvaise régulation des marchés
Point de vue de l’égalité de la justice

Pression démographique → moteur révolution verte, Esther Boserup

Croire Malthus ou Boserup ?

Population

Consommation Création de
des ressources ressources

Hausse de la Hausse des


pauvreté richesses

Spirale
Déclin
ascendante

Scénario Scénario
malthusien boserupien
24
IV. La capacité de la charge du territoire
Capacité de charge ou population limité

Monde animal : taille maximale d’un troupeau susceptible de vivre durablement sur un territoire
donné.
Êtres humains : d’autres besoins
Estimations de population limite de Colin Clark
Régime alimentaire américain : 47 millions d’habitants
Régime alimentaire japonais : 157 milliards d’habitants

L’agroécologie

Aujourd’hui système agricole important mais viennent soutenir des régimes alimentaires trop riches
(avec des risques sur la santé). Objectif de l’agroécologie = préserver l’écologie et présenter une
alimentation plus saine

Le modèle ten years for agroecology change

Abandon des pesticides et fertilisants de synthèse


Redéploiement des prairies naturelles
Extension des infrastructures agro écologiques (haies, arbres, mares, habitats pierreux)
Régimes alimentaires + sains

Modèle Tyfa : on peut combiner tout ça au moyen de la diminution de la consommation (lait et


viande surtout). Cela conduirait aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce modèle
s’appuie sur un changement drastique des comportements alimentaires.

Conclusion
Equilibre population ressource = vieux débat
Nombreux théoriciens

Enjeux environnementaux aujourd’hui au cœur des préoccupations planétaires

Pistes de réflexion :
• Gouvernance mondiale pour régulation des marchés et des prix
• Moteurs politiques des crises alimentaires
• Solutions techniques pour subvenir aux besoins des populations (cf développement
agroécologie) mais qui sont aussi soumis à politique + finances
25
Vieillissement et charge démographique
Pourquoi s’intéresser à la dynamique démographique ?

• Qu’est ce qui intéresse les aménageurs ?


o Où sont les jeunes et les moins jeunes ?
o Comment et pourquoi se déplacent-ils sur le territoire ?
o Quels impacts ces flux laissent envisager en termes d’emploi, de disponibilité de
services publics et de services au public ?

I. Vieillissement de la population
En 2050, plus d’un européen et d’un Nord-Américain sur quatre auras plus de 65 ans.

Amérique Latin et Caraïbes : % de personnes de plus de 65 ans devrait passer de 9 à 19%

En Asie % de personnes de plus de 65 ans devrait passer de 11 à 24%

Afrique = seul continent qui pourrait connaître un vieillissement plus tardif

Les facteurs du vieillissement d’une population :

• Baisse de la fécondité
• Augmentation de la longévité
• Composition par âge des flux migratoires
• Héritage des évolutions passées

Prises en compte du vieillissement par les Nations Unies

• 1969 Fonds des Nations Unies pour la population FNUAP


o Besoins des populations pauvres
o Avenir des populations
• 1982 Première assemblée mondiale sur le vieillissement des populations à Vienne
o Adoption d’un plan d’action international
• 1991 Journée mondiale des personnes âgées
• 1999 Année internationale des personnes âgées
➔ Elargissement de la réflexion

Prise en compte du vieillissement par les pouvoirs publics

• 2002 Notion du « vieillissement actif », le processus consistant à optimiser les possibilités


de bonne santé, de participation et de sécurité afin d’accroître la qualité de vie pendant la
vieillesse »
• Bien vieillir = référentiel développé au niveau international (OMS) mais aussi national
(Plan National Santé) ou local (schémas gérontologiques départementaux)

26

Enjeux du vieillissement = perte de l’autonomie


II. Charge démographique
Indice de charge démographique

• Population répartie en trois tranches d’âges (0-14ans, 15-64ans, 65 ans et plus)


• Charge démographique = rapport des effectifs des deux tranches extrêmes (enfants et
séniors) aux effectifs des 15-64ans
• Rapport entre personnes inactives et personnes actives

Limites

• Age d’entrée et de sortie du monde du travail

Charge démographique :

• Dépendance junior
• Dépendance sénior

• 1970-2000 : « Dividende géographique »


• Réduction de la taille des nouvelles générations qui permet d’économiser sur les charges
sociales liées à l’enfance et les coûts éducatifs
• Aujourd’hui augmentation de la « charge démographique » avec la montée de la
« dépendance sénior »

• Dans le monde : 53 personnes âgées de – 15 ans ou de plus de 65 ans pour 100 personnes
d’âge compris entre 15 et 64 ans.
o 21% au Qatar
o 109% au Niger
o Pays industrialisés 48%
o Pays du Sud 59%
o En Afrique : charge démographique > 80%
• Dépendance junior évolue avec l’évolution dans la transition démographique
• Dépendance senior dans les pays développés
o Financement retraites
o Financement système assurance maladie
o Renouvellement de la population active

III. Géographie du vieillissement en France


• 1975 à 2008 : Effectif des plus de 75ans a doublé
• De 2,7 à 5,4 millions
• Soit de 5,1% à 8,6%
• Part des plus de 60ans n’augmente qu’à partir des années 90
• 17,9% de personnes de plus de 65 ans en 2013 (13,9% en 1990)
• Progression de 1,9% alors que la population totale augmente de 0,5% par an
• Concentration population âgée sur les littoraux
27

La migration de retraite
• Ex franciliens : 43% des retraités qui ont changé de région
o Question importante pour une région où le nombre d’habitants augmente
constamment. Question des logements
• Destinations :
o Centre
o PACA
o Bretagne
• Motivations :
o Résidences secondaires
o Soleil, littoral Racines

Le vieillissement dans les politiques publiques

• Vieillissement comme période d’activités


o Politique du 3ème âge
• Financement des retraites
o Question globale qui influe par exemple sur les dépenses des retraités dans leur
territoire d’appartenance (cf. économie résidentielle de Davezie)
• Organisation du système de santé et de dépendance
o Question d’aménagement local

La prise en charge des personnes âgées

IV. Vieillir en ville

Réflexions de Sophie Buhnik sur vieillir en ville :

1) Le vieillissement en ville, mesurable à la proportion de résidents touchés par les effets de


l’âge
2) Le vieillissement de la ville, qui tient en compte des impacts du temps sur la matérialité
des espaces fréquentés par les personnes âgées : les intérieurs des logements, les bâtiments,
la voirie, les infrastructures, le mobilier urbain peuvent aussi devenir vétustes
3) L’acte de vieillir en ville, de voir les effets du temps sur son rapport à soi, aux autres et à
son environnement

Peu d’intérêt par les théoriciens de l’urbanisme sur cette question.

Le vieillissement dans l’aménagement

• Réduire les inégalités d’accès aux soins


• Adapter l’environnement aux séniors
• Importance du niveau local vu la diminution de la vélocité des personnes âgées

Lacunes :

• Projets urbains se font s’en prendre en compte l’accroissement des personnes âgées
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• Catégorisation de la vieillesse comme dernière étape avant la mort


• Ségréger le grand âge dans les lieux spécifiques
• Aides à la dépendance axées sur remboursement soin

Géographie résidentielle des groupes âgés

• 1950-1990 : développement résidentiel dans le périurbain, explique l’augmentation des +


de 75 ans dans les centres villes délaissés des jeunes familles
• 1990 : redynamisation des centres villes : rajeunissement et mûrissement de certains
espaces périurbains
• Offre en équipements médicaux sociaux peut expliquer certains pics locaux de
vieillissement

Quelle forme de ville pour les personnes âgées ?

• Sécurisation de la ville : piétonnisation, transports publics


• Confort urbain : éclairage, largeur des trottoirs, piétonnisation et mobilier
• Esthétique des espaces publics : demande d’espaces publics propres, bien entretenus avec
de la végétation et des marques architecturales historiques

Le réseau « villes et communautés amies des ainés »

Rennes 4 axes :

• Habitat
• Lutte contre l’isolement
• Information
• Mobilité

L’habitat

• Recensement des logements adaptés/adaptables par les bailleurs sociaux


• Mise en place d’immeubles intergénérationnels
• Environnement des logements : accès et cheminement, accès aux transports communs et
activités culturelles

Lutte contre isolement et information

• Lutte contre l’isolement


o Equipements de quartier
o Observatoire et pôle d’animation des retraités rennais
o Viens, je t’emmène : manifestation pour les retraités à l’automne
• Information et communication
o Centre local d’information et de coordination
o Plaquette d’information
o Maison des ainés

Mobilité
29

• Accès aux espaces publics, aux commerces, aux professionnels de santé et aux loisirs
o Diagnostic de terrain avec des marches exploratrices
• Handistar : réseau de transport pour personnes à mobilité réduite

Le territoire local central pour les personnes âgées

• Des besoins de mobilité


• Un grand dynamisme pour beaucoup
• Rétrécissement du territoire → fragilité médicale, sociale ou économique

Conclusion
• Fin de la transition démographique :
o Augmentation de la charge démographique avec la dépendance sénior
o Géographie mondiale de la main d’œuvre réorganisée
o Migrations de travail
• Vieillissement et géographie
o Questions d’aménagement du territoire
o Redistribution des richesses
o Accessibilité aux services publics et aux services de santé

30
Migrations internationales
I. Migrations définition
Le nombre de migrants internationaux dans le monde a atteint 272 millions en 2019, soit une augmentation
de 51 millions par rapport à 2010. Actuellement, les migrants internationaux représentent 3,5% de la
population mondiale, contre 2,8% en 2000, selon les nouvelles estimations publiées mardi par les Nations
Unies.

 Augmentation du nombre de migrants internationaux mais on est


toujours qu’à 3,5% de la population mondiale

Les migrations, une longue histoire

• Migrations historiques : exil, Juif, croisades, grandes découvertes


• Histoire des Etats fondée sur l’unité

Début du XXème migrants internationaux = 5% de la population

• Migrants = européens
• Droit de sortie difficile à acquérir contrairement au droit d’entrée

Les grandes évolutions des migrations internationales

3 grandes phases :

1. XIXème/début XXème : grandes migrations transocéaniques


2. Pendant l’entre-deux guerres : fin des migrations transocéaniques
3. Après la seconde guerre mondiale : reprise des mouvements migratoires vers les pays
neufs

Demande de main d’œuvre

A partir des années 50, pays européens aussi demandent de la main d’œuvre : migrations intra
continentales

Pays européens recrutent aussi des migrants dans leurs anciennes colonies

Les raisons de ces flux migratoires

• Pauvreté
• Dès le XIXème, problème de la « fuite des cerveaux »
• Nouvelles formes de solidarité
• Les raisons politiques
o Cf. en Chine nombreuses migrations vers Taïwan
31
II. Migrations forcées

a. La migration économique
Les flux migratoires s’inscrivent plus au moins durablement dans le temps et l’espace : des
migrations définitives et sur de longues distances des populations aux circulations pendulaires
par exemple.

On peut distinguer différents types de mobilités migratoires, caractérisées par leurs distances et
leurs durées :

• Différentes formes de déplacement touristique ou de loisir


• Migrations résidentielles
• Circulations pendulaires, voyages d’affaire, pèlerinages
• Chalandises

Les types de migrants économiques

• Peu qualifié, vivant dans un pays pauvre et à la recherche d’une meilleure situation →
travaux durs, précaires et mal payés
o Exemples : industrie, BTP
• Très qualifié (« élite migrante »), originaires des pays du Nord ou émergents
o Exemples : recherche, affaires, armement, sport, santé

Le migrant économique

• Flux financiers importants


o Mexique, 2nde source de devises après le pétrole
o Mali, ¼ du PIB
• Perte d’investissement
o ¼ des médecins d’Afrique subsaharienne, 2/3 des très qualifiés à Haïti ont quitté
leur pays

Inégalités de richesse et migrations

Les migrations liées à la famille et aux études

• Migrations familiales : 73% des entrées en 2010 en France


o ¼ seulement par regroupement familial
o Plus ½ par mariages binationaux
• Migrations pour études
o UE : Erasmus, Socrates et Léonardo

b. Les réfugiés et demandeurs d’asiles


Définition de réfugié voir définition Convention de Genève

Demandeur d’asile : personne ayant demandé l’obtention du statut de réfugié, dans l’attente du
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traitement administratif de son dossier


Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR)

200 000 Hongrois exilés à la suite de la répression soviétique de 1956

Années 60 : décolonisation en Afrique marquée par des guerres d’indépendance (Algérie, colonie
belge du Congo, Ruanda-Urundi)

Années 70 : guerres d’indépendance en Asie du Sud (Inde et Pakistan, Indonésie, Malaisie,


Philippines). Conflits indépendantistes d’après-guerre au Viêt Nam, Cambodge et Laos

Années 80 : Guerre Froide (Corne d’Afrique, Afghanistan, et Amérique centrale)

Des migrations régionales

c. Les migrations environnementales


Episodes de famine au Sahel : début mai 2012, le HCR 130 000 déplacés et 140 000 réfugiés
maliens, partagés entre la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger

Catastrophe industrielle : exemple catastrophe de l’usine de Bhopal en 2009 (200 000 personnes
déplacées) ou Tchernobyl en 1986 (375 000 personnes déplacées). Ouragan Katrina (1,4millions de
personnes déplacées)

Les « éco-réfugiés » avec multiplication des sécheresses ou disparition des îles

III. Des nouvelles barrières


Si on a un passeport français on peut voyager dans 187 pays, alors qu’avec un passeport vietnamien
on ne peut voyager que dans 51 pays.

Barrières reflètent inégalités entre pays riches et pays pauvres

Idées reçues en matière de migrations

« La France serait un pays d’immigration massive » → en France : 6,4% de la population résidente


= étrangère

En 2017, les femmes immigrées avaient en moyenne 2,6 enfants, contre 1,8 pour les natives mais
elles ne représentent que 12% des femmes en âge d’avoir des enfants

Le marché du travail = très segmenté. Pas de concurrence

Coût pour finances publiques : en général pas de coût lié à l’instruction et retour au pays pour la
retraite

Développement des pays ? Développement et migrations complémentaire

Vers un droit international à la migration ?


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