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CHAPITRE 1 

:
LA CARTE DE LA POPULATION DU MONDE :
UNE REPARTITION TRES INEGALE

I- UNE FAIBLE DENSITE


Population de plus de 6 million sur terre mais densité globale reste faible : 46hab./km² (hors
antarctique) Cette densité augmente cependant assez vite, il n’y avait que 30hab./km² en 1978 et on
pense qu’il y en aura 60 en 2025, lorsque la terre comptera huit milliard.

Le globe reste dans son ensemble peu peuplé « le monde est très largement vite » (Brunet).

Cette population est cependant très inégalement répartie

II- UNE GRANDE INEGALITE DE REPARTITION


Les contrastes observables sont anciens et ne sont pas susceptibles d’évoluer notablement à brève
échéance du fait de l’inertie des phénomènes de densité. Il y a une grande permanence des pleins et
des vides.

1- Les contrastes entre pays


 Comparaison de densités.

PAYS POPULATION (2001, en Superficie (km²) Densité (hab./km²)


milliers d’hab.)
Monaco 30 1,9 15OOO
Vatican 4100 620 6612
Nauru 10 21 582
Tuvalu 10 26 391
Mongolie 2400 1565 1,5
Libye 5200 1759 2,9

Les écarts peuvent être très grands, même entre Etats voisins de même niveau de peuplement : si la
France (107 hab./km²) avait la densité des pays bas (383 hab./km²), elle compterait 211 millions
d’hab. !

Mais de telles comparaisons, bien qu’habituelles, sont peu pertinentes, car le cadre purement
politique de délimitation par Etat est assez artificiel. Il peut cependant y avoir un rapport entre la
superficie d’un état et sa densité de pop. Beaucoup de petit pays insulaires ont ainsi des densités très
fortes : Jamaïque (236 hab./km²) Haïti (250) Grenade (300). « Plus l’île (ou l’archipel) est grand(e),
mois elle (ou il) est densément peuplé(e) » (Louis Marrou).
> Les petits Etats ont (souvent) des densités plus élevés que les plus vastes. Les circonscriptions
administratives sont d’autant plus petites que les densités sont grandes. L’inverse n’est cependant
pas vrai : Il y a des gds pays qui sont néanmoins très densément peuplés et qui regroupent des
humanités importantes (Inde, Chine)

2- Les contrastes majeurs

Le caractère maritime de la terre introduit inévitablement une première disparité. Terres émergées
= 1/3 du globe. Mais les parties terrestres sont elles même très inégalement distribuées puisque
l’hémisphère sud est aux ¾ océaniques, 1/10 de la pop mondiale y habite.

Les deux tiers de la population vivent en fait sur un dixième des surfaces et la moitié sur 8%.
20% des terres ne comptent que 0,02% des hommes.

La zone tempérée de l’hémisphère boréale présente une forte inégalité de peuplement entre les
façades occidentales et orientales de ses continents. Les masses de la Chine et du monde indien
habitent aux latitudes du Sahara et, plus largement, de la diagonale aride.

Forte disparité Ancien/nouveau monde : 17/20 humains habitent dans le premier.

L’Asie et l’Europe ont des densités élevées et similaires, loin devant l’Afrique et l’Amérique. L’Asie est
la plus densément peuplée (58% de la population mondiale). L’autre pôle de densité est l’Europe.

 Répartition de la pop et densité par continent.

Continent Superficie (milliers de Pop. (Millions d’hab.) Densité (hab./km²)


km²)
Afrique 30312 818 27
Asie 32163 3720 117
Russie 17075 144 8
Europe (hors Rus.) 5917 583 98
Amérique 40258 841 20
Océanie 8564 31 4

A l’intérieur de chaque ensemble géographique, la répartition est elle-même plus ou moins ou moins
inégale.

Malgré le modeste peuplement de la Russie asiatique et de l’Asie centrale, l’Eurasie a un poids


considérable dans l’ensemble planétaire. L’Eurasie porte les 3 plus gds foyers de la pop mondiale.

III- LES ESPACES A DENSITES SIGNIFICATIVES


1- Trois foyers majeurs de peuplement

Trois foyers = Asie orientale + subcontinent indien + Europe. Densités similaires = entre 98 et 140
hab./km². Espaces pas saturés, mais fort remplis et occupés en continue. On parlait autrefois de
« fourmilière humaine ». Etalement de fortes densités. 56% de la population mondiale vie dans ces
trois foyers.
La proximité de ces trois foyers explique le fort potentiel de population (potentiel d’échange d’un
point avec tous les autres f(sa propre pop et sa distance aux autres pop).

a- Les foules asiatiques

Asie orientale et méridionale compte les 2 pays les + peuplés du monde (Chine = 1,273 milliard en
2001 et Inde = 1,033 hab.) auxquels s’ajoutent 4 autres Etats de 100 à 200 millions d’hab. (Japon,
Indonésie, Pakistan, Bangladesh). Chine + union indienne + Pakistan, Bangladesh = 42% pop monde.

Chine orientale concentre 90% de sa pop sur 40% de sa surface avec 300hab/km², étendue des fortes
densités rurales. Japon = record densité rurale tout en comptant l’une des trois mégalopoles
du monde, Tokyo = 30 million d’hab. en 2000

L’Asie méridionale abrite une pop qui devrait rattraper puis dépasser le total de l’ensemble est-
asiatique dès la seconde décennie du XXI.

b- L’Europe

L’Euro occi et centr a les dens les plus élevées alors que périhs moins peuplées. Espace urbain ? Deux
axes (Est-Oues et Nord-Sud qui forme la mégalopole européenne (mgpole= vaste ensemble urbain
groupant plusieurs dizaines de millions d’hab. sur un millier de km au moins). Nette différence de
densité entre mgpole et reste Euro. Nord ouest = plus peuplée et plus urbanisée.

Mgpole euro = espace le plus urbanisé du monde, nbrses villes petites et moyennes (alors que Japon
= quelques très gds agglo)

2- Des foyers secondaires

-N-E des USA avec mgple + estuaire du Saint-Laurent et région des grands lacs. Moins étendu et
moins peuplé que foyer euro mais domine reste Am. du N. (45% pop). Grandes plaines + sud est USA,
peuplement + lâche

-Cœur archipel indonésien où Île de Java concentre 62% pop nationale.

-Afrique de l’Ou., golfe de Guinée et Nigéria.

-Proche-Orient, surtout vallée du Nil (croissant fertile)

-S-E brésilien

Occupation forte de l’espace, peuplement continue grâce au semis villageois de base, fortes densités
rurales, réseaux urbains structurés, bonne connectivité

3- Des noyaux de peuplement

Ilots de fortes densités (Californie, Am. Centrale, Maghreb, quelques noyaux dans le Sahel, noyaux
d’Afrique orientale, mer rouge, Ethiopie, Af du S, couloir du transsibérien, Turquie, bassins et vallées
irriguées du Caucase, Océanie=cinq noyaux australiens qui regroupent 61% de la pop nationale, 81%
des Australiens vivant sur 1% du pays.
Souvent centres et carrefours principaux d’Etats assez peu densément peuplés, campagnes peu
peuplées car hab. clairsemés, discontinuité de l’occupation du sol. Noyaux svt dans pays neufs,
éloignés des autres foyers de peuplement. Réseau urbains des états svt dominé par une seule ville
(macrocéphalie = situation où la plus gde agglo nationale, généralement la capitale, est exagérément
dvpée par rapport à la population du pays et à celle des autres villes).

IV- DE GRANDS VIDES


1- Les déserts blancs

Au N. du 65ème parallèle N. mois d’1/5 pop mondiale sur 1/10 de la terre


Ex : Groenland : 60 000 hab., 0,026hab/km².

La nature est très hostile, permafrost (sols gelés en permanence et en profondeur) empêche culture

Ex : Evenk, partie la plus vide de Russie, immense région admin de Sibérie s’étendent sur
770 000km², 19000hab qui se dispersent dans quelques 20 villages.

2- Les déserts secs

Milieux arides. Soit désert toujours chaud (Sahara) soit à hivers froid (Asie centrale). Diagonale aride
Sahara -> plateau semi-désertique de l’Ordos (Chine)

Mois déserts que les déserts très froids : 1/70 pop vit sur 1/10 des terres.

3- Les déserts verts

Milieux tropicaux humides : Amazonie (1 à 2 hab./km²), cuvette congolaise (8 hab./km²), Bornéo,


Nouvelle-Guinée. MAIS -> Sumatra (89 h/km²) et Java (974)

Forêt boréal : 3hab/km², Russie asiatique fait figure de « poussière de clairières » (BRUNET)

4- Les déserts d’altitude

Corrélation entre peuplement et faible altitude. Plus c’est haut moins y a de monde (sauf exception :
Cordière des Andes)

V- UN PEUPLEMENT DE PASSE ALTITUDE ET TOUJOURS PLUS URBAIN


1- Avantages aux périphéries basses et littorales

Peuplement présente disposition largement périphérique au sens géométrique. Vastes intérieurs peu
peuplés, 8,5% pop vit à plus de 1000km des côtes (calculs de 1950). Gdes concentrations sont
péricontinentales.

56%pop mond vit à moins de 200m d’altitude.

Peuplement très littoral à l’échelle mondiale 2/3 pop à moins de 500 km de la mer. Au Japon, hautes
terres peu peuplées alors que littoraux et plaines alluviales = 45% pop sur 13% superficie.
2- Une majorité de citadins

Pays moins dvt, foyers majeurs = noyaux ruraux et agricoles en dépit de forte croissance urbaine.
Campagnes densément occupées : Chine et Inde compteraient 700 millions de ruraux chacune soit
respectivement 59% et 71% de leur pop. totale. La pop rurale des PVD a doublé sa valeur absolue en
½ siècle. Cependant, même dans les PVD, la pop urbaine représente +1/3 de la pop totale.

La pop mondiale est majoritairement urbaine : 1996 : 50% citadins soit trois milliards. Le semis des
villes est plus serré là où les densités générales sont les plus élevées. 3foyers de pop = +1/2 villes. Il y
a une ville d’au moins 10 000 hab. tous les 19km en Inde, tous les 20km en Chine. 46% cit. = Asie.
Europe, distance interurbaine = 15km. Aires peu peuplées = densité de villes assez faible. Région peu
habitées du fait milieux hostiles taux de pop urb élevés du fait de faiblesse pop rurale.

Principal contraste oppose les pays dvpés et les PVD. Afrique sub-saharienne = 20% citadins, Bhoutan
(pays le moins urbanisé du monde) = 6%. Outre pays pétroliers arabes, Am. lat. fait exception avec
74% (± Europe ou Am du N.)

Dans pays dvpés : plus grosses agglo de pop = aires d’activités surtout indus et tertiaires donc agglo
urbaines. Proportion de citadins est aussi forte là ou l’essentiel du peuplement s’est fait tardivement
(Am. du N., Australie où gdes agglo pèsent plus lourds qu’en Europe). La part de pop vivant dans
agglo de plus d’un million d’hab. est d’autant plus élevée que le pays est dvpé : 10% en Afrique
contre 42% en Am. D N.)

Rythmes de dvt urbain svt inégaux selon parties du monde. Croissance annuelle de pop urb dans le
monde = 3%, dans le Tiers Monde = 0,3% dans les pays dvpés = 0,8%. Causes dans tiers monde est
exode rurale, natalité plus forte dans pops urbs car + jeunes.

L’urbanisation suit la même évolution partout (Phase primaire-Expansion-Condensation-Saturation)


mais pas nécessairement au même moment ni sur la même durée. Qq rares PMA sont encore au
stade « phase primaire » (Bhoutan, Ethiopie, Afghanistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée). La +part des
PVD sont dans la phase « expansion ». La « condensation » concerne surtout les pays dvpés.

Théorie de l’interdépendance explique pour sa part le dvt urbain par la croissance et l’expansion du
l’écoN. capitaliste, qui favorise concentration urbaine car production y est +efficace. Les taux
d’urbanisation dont d’autant +élevés que l’écoN est dvpée et intégrée dans les circuits écoNq
mondiaux. Les héritages conservent toutefois leur importance (Am. lat. dont lvl d’urbanisation
historiquement > Afrique ou Asie)

3- Une concentration croissante, mais en voie de ralentissement

L’urbanisation explique pourquoi, malgré distribution déjà inégale, concentration croissante de la


pop mond.
-> Finlande : phénomène manifeste avec indice de concentration passé de 0,575 en 1880 à 0.754 en
1980.
Le processus doit être général puisqu’en 1913, 66% des H vivaient sur 14.3% des terres, en 1960, 63%
sur 9.6% et en 1994 sur 9% des terres.
Cependant, le processus de concentration s’est ralenti depuis ½ siècle. Dans les 50’s on a même
enregistré une diffusion dont une des raisons est la périurbanisation dans les pays dvpés les + riches
qui provoque une déconcentration de la pop qui est d’autant + forte selon les pays que l’exode et
l’urbanisation y ont été précoces.
-> Ancienne All de l’Ou. Concentration de 1946 à 1960, ralentie ensuite par la croissance des petites
localités périurbaines qui a provoqué une déconcentration qui devrait s’accentuer selon les
projections effectuées pour la période 1986-2035
Autre facteur de déconcentration : création de fronts pionniers dans PVD. A l’échelle mondiale ces
deux types de redistribution ne compenseront cpdt pas la concentration par urbanisation des PVD.

VI- L’ESPACE HABITE


1- Les limites de l’espace habité : le compte d’œkoumène

L’œkoumène est traditionnellement la partie de la terre occupée par l’humanité, la « terre habitée »
en grec. Terme devenu discutable car les limites exactes de l’occupation humaine sont floues parce
que difficiles à définir dans le détail. L’H. est presque partout et peuplement est discontinu à toutes
les échelles. Il y a larges zones de transition, peu peuplées, non vides, -> Canada. L’œkoumène n’est
donc plus que relatif, puisque les H ont foulé ou parcouru toutes les parties de la terre. De+ les
limites éventuelles de la partie humanisée de la planète varient dans le temps, notamment sur ses
marges du fait de l’avancée des fronts pionniers. La terre apparait de + en + habitable dans son
ensemble, même si concentration croissante.

2- Il n’y a pas de vide absolu

Progrès techniques permettent résoudre difficultés autrefois insurmontables : l’humanité voit


progresser son indep vis-à-vis des contraintes physiques. Tech crée microclimats ou milieux artificiels
libérant de certaines contraintes climatiques : Irrigation, isolation, climatisation, voire vie souterraine
comme à Coober Pedy dont les hab. attirés par les mines d’opale de ce désert d’Ou. Australien vivent
sous terre.

Une partie de l’habitat des régions les + inhospitalières réponds) motiv stratégiques : Bases
militaires : Arctique-N., le Groenland et en Sibérie.

Autre facteur : l’exploitation des ressources : rentabilité écoNq compense difficultés d’exploitation et
éloignement. -> Grand N. canadien, hydrocarbures d’Alaska, du Sahara et d’Arabie. Pop d’origine svt
insuffisante pour permettre mise en valeur ressources minérales et énergétiques. C’est pq pays
pétroliers arabes figurent parmi principaux foyers d’immigration du globe.

Gd.N. sibérien a des routes, des voies ferrées, des mines, des usines et même des gdes villes comme
Norilsk = 200 000 hab. à près de 70° de latitude N. -> bassin de nickel.
Ces villes constituent des fronts pionniers mais discontinus, « miettes d’œkoumène » (JEAN-
BERNARD RACINE).

Conditions de vies très rudes : Gd.N. canadien, blizzard hivernal, tempête de vent polaire apporte
rafales de neige qui bloquent la circulation. Brouillard empêche svt desserte aérienne. Isolement,
manque d’intimité des groupes réduits et absence de possibilité d’évasion provoquent une
« nordicité mentale » (LOUI-EDMOND HAMELIN)
Il y a aussi les bases scientifiques : GD.N. canadien ou russe, mais surtout Antarctique = 37 bases ->
«le continent de la science ».

Mais tout cela a un coût : Fraises d’Arctiques soviétique ou tomates du désert d’Arabie sont
produites à prix d’or. Coût de la vie est + élevé a cause des contraintes d’approvisionnement et
absence de concurrence.

3- Centres et périphéries

Planète = « Archipel de noyaux peuplés séparés par des vides relatifs voire absolus » (BRUNET).
Alternance des centres (activités diverses et importantes, forte densité de pop, nœud de réseau, lieu
de concentration) et des périphéries (négatif du centre)

Cette succession centres/périph vaut pour toute la terre à toutes les échelles géographiques. Tout
point est à la fois centre et périphérie de selon l’échelle spatiale. -> Exception de Manhattan = centre
de NY = centre le la mégalopolis = centre du N-E= centre d’une nation= qui domine le reste du
monde.

Les différences de densité résultent d’un même processus général d’organisation et appropriation de
la surface terrestre qui fait transforment l’étendue en espace organisé où les utilisations du sol
diffèrent en fonction de la distance du centre : comme les densités sont plus fortes dans le centre, les
activités y sont + intensives, ce qui en retour y maintient de + fortes densités relatives.

Compte tenu de cette alternance d’espaces plus peuplés et d’espaces moins peuplés, on peut dire
que la structure du peuplement est la même quelque soit l’échelle considérée.

Je vous épargne le 4- qui est indigesto-incompréhensible et foutrement tordu.

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