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Master II Ecologie végétale Biodiversité et société L.

BENSEGHIR

Valeurs de la biodiversité :
La biodiversité est le moteur de l’écosystème, il rassemble l’ensemble des espèces
présentes dans un lieu donné, l’ensemble des interactions qu’elles entretiennent entre
elles et le milieu physique ainsi l’ensemble des flux et d’énergies qui parcourent ces
ensembles (RAMADE 2008)
De cela, les principaux intérêts de la biodiversité se résument dans la conservation, la
continuité de la chaîne trophique dont les interactions intra et interspécifiques sont les
principaux constituants, et les cycles biogéochimiques (ABBADIE et LATELTIN, 2006).

On distingue différentes valeurs à la biodiversité :

 Valeur intrinsèque :

L’espèce a une valeur intrinsèque, simple raison de son existence, influant ainsi sur le
bien de l’être humain et sur l’environnement.

 Valeur écologique :

La biodiversité améliore la stabilité, la résilience, la productivité et la résistance des


écosystèmes. Elle fournit aussi des ressources biologiques utilisées directement par l’être
humain, et participe au maintien des processus écologiques vitaux pour l’homme. La
biodiversité assure des fonctions écologiques dont la régulation, la production,
l’information et le support d’activité sont les fonctions majeures

 Valeur de conservation :

Elle se traduit dans l’intérêt de conserver un élément de la biodiversité, cette


conservation est basée sur plusieurs critères comme la diversité spécifique, la rareté, la
naturalité, l’endémisme et l’exposition aux menaces.

 Valeur social et culturelle :

La biodiversité et l’homme peuvent avoir des relations matérielles et idéelles qui leur
assurent la fondation et le fonctionnement de la société, ce fonctionnement enrichit le
capital symbolique dont la diminution de la biodiversité peut entrainer la destruction de la
société.

 Valeur économique :

La biodiversité a un impact économique sur le bien être humain (diminution ou


changement de productivité par exemple). Les ressources biologiques représentent ainsi
des intérêts économiques (agroalimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques,…etc.) dont
la valeur est de plus en plus mise en avant par la création de nouveaux produits grâce a
la biotechnologie, et de nouveaux marchés
La valeur patrimoniale de la diversité biologique a une importance considérable dans
l’économie car elle transmet les richesses d’usage et du Non-usage au cours des
générations (LESCUYER, 2004)

 Valeur juridique :

La biodiversité est un élément positif pour la société humaine, alors sa valorisation et sa


préservation ne posent pas de grands problèmes à l’Etat car elle est sous l’action du
savoir et du savoir faire de la société.

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Fig. Les valeurs de la diversité biologique (LESCUYER, 2004)

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Tab 1 : Croissance économique et pollution : résultats empiriques (Mardane,


2005 ; in Bürgenmeier, 2005)

Type de Agent Nombre Courbe décroissante croissante Plat


pollution polluant d’observations Kuznets
Air Energie 11 18 1 10 3
CO2 52 2 5 30 9
CFC 4 36 5 2 3
SO2 et SOx 66 17 16 1
SPM 29 5 1 4 1
Fumée tox 8 8 3 2 3
Emission tox 12 13 2
CO,COV,NOx, 29 10
NO2

Eau Nitrates etc. 13 5 2 2 4


Coliformes 5 3 1 1
Métaux 5 3 2
lourds
Qualité en Accès 11 1 10
ville sanitaire et
eau potable
Déchets 8 5 3
Ressources Déforestation 28 15 1 13
biodiversité 5 4

La décroissance :

Un des maîtres penseurs de ce mouvement est Nicolas Georgescu-Roegen. Son


raisonnement repose sur le refus d’une expression monétaire de la performance
économique, mais à l’exprimer plutôt en terme physique. Les partisans de la
décroissance réfléchissent sur le lien entre production économique et consommation
d’énergie ; l’énergie étant un facteur de production. Partant de là, le fonctionnement de
l’économie peut être approché par des lois thermodynamiques. Dans un système fermé
les deux premières lois stipulent que :

- La masse reste constante, rien ne se perd, rien ne se crée.


- Tout travail consomme de l’énergie qui se dissipe dans un processus de
production. Toute production implique une dissipation d’énergie irréversible.
Concept de l’entropie.

La première loi nous montre que les producteurs de biens et de services n’ont rien créée,
ils se contentent juste de transformer ce qui existe déjà. Parmi ceux la, les ressources
naturelles. Donc pour continuer à produire (transformer) il faut de la matière première à
flux constant (ressources naturelles) tant le recyclage est mal métrisé.

La deuxième loi nous montre que toute production est limitée par la disponibilité de
l’énergie et que de ce fait, la production est limitée dans le temps et qu’il ne peut y avoir
de croissance illimitée.

Croissance Décroissance
-Monde infini -Monde fini
-Misent sur les innovations technologiques pour faire -Epuisement inéluctable de la ressource naturelle.
face à l’épuisement des ressources.
-Vision optimiste sur l’avenir -Vision pessimiste et fataliste de l’avenir.
-Cherchent à dominer la nature -Cherche à faire partie intégrante de la nature.

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