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Présentation - France

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GEOGRAPHIE

La France est un Etat d'Europe occidentale, bordé au nord-ouest par la mer du Nord et la
Manche, à l'ouest par l'océan Atlantique, au sud par la Méditerranée (au total : 3.427 km de
frontières maritimes), et limité:
Au nord-est par ses frontières avec la Belgique (avec laquelle la France a 620 km de frontière
commune), le Luxembourg (73 km) et l'Allemagne (451 km),
A l'est avec la Suisse (573 km de frontière commune).
Au sud-est avec l'Italie (488 km) et Monaco (4?4 km).
Et au sud-ouest avec l'Espagne (623 km) et Andorre (56,6 km).

Superficie : 544.435 km². La France possède également quatre départements d'outre-mer


(DOM) :
Guadeloupe (superficie : 1.704 km²)
Guyane (superficie : 90.000 km²)
Martinique (superficie : 1.110 km²)
et Réunion (superficie : 2.512 km²).

Population : 62 millions habitants (pour la seule métropole) et 63 960 000 habitants (Français)


avec les DOM. (chiffres arrêtés a fin 2009)
Capitale : Paris.

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CARTE de la FRANCE

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Les bassins

Malgré l'imposante ossature montagneuse, les régions basses dominent. Deux bassins
sédimentaires occupent les deux cinquièmes du territoire.
Le Bassin parisien (140,000 km2, soit le quart du territoire) est une région de plaines et de plateaux
que se partagent les réseaux hydrographiques de la Seine et de la Loire.
Le Bassin aquitain (80.000 km2), principalement drainé par la Garonne, présente un dispositif
comparable.

Climat

Le climat de la France est tempéré si l'on considère les températures moyennes, juste milieu entre le
froid polaire et la chaleur tropicale. Les précipitations sont modérées et généralement bien réparties
dans l'année. Ces caractères n'empêchent pourtant pas certaines situations extrêmes, vagues de
froid ou périodes de sécheresse.

Hydrographie
La répartition des fleuves français est conditionnée par le relief et l'histoire géologique. Ainsi la Seine
draine-t-elle la majeure partie du Bassin parisien, alors que la Loire, qui la rejoignait encore près de
Paris au début du Quaternaire, a constitué un réseau indépendant. Comme la Seine, la Garonne
rassemble dans sa gouttière centrale la plus grande partie des eaux de son bassin. Né dans les
Alpes, le Rhône s'engouffre, comme la Saône, son grand affluent, dans le vaste couloir
d'effondrement séparant le Massif central du Jura et des Alpes.

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Le Massif central est le grand centre de dispersion des eaux sur le territoire français; il alimente plus
ou moins abondamment ses principaux cours d'eau: la Loire (1.020 km) et la Seine (775 km), les
seuls dont le bassin soit entièrement situé à l'intérieur des frontières; le Rhône (880 km, dont 522 en
France) et la Garonne (650 km, dont 575 dans l'Hexagone), qui prennent leur source respectivement
en Suisse et en Espagne.

Littoral

La France est bordée par près de 3.000 km de côtes présentant des aspects divers, des reliefs bas et
régularisés aux zones rocheuses et découpées qui cisaillent des terrains plus résistants.

Population

Au 1er janvier 2001, la France comptait un peu plus de 61 millions d'habitants (59 millions pour la
seule métropole), avec une densité moyenne de la population (109 h/km²) relativement faible à
l'échelle de l'Europe occidentale.

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La population
La population de la France métropolitaine s'élève à 60,7 millions d'habitants au 1er janvier 2002, ce qui
la place au vingt-et-unième rang mondial et au troisième rang de l'Union européenne. En ajoutant les
effectifs des DOM-TOM, qui représentent 1,7 million d'habitants, la population française est de 62,4
millions de personnes.

Une vieille terre d'immigration


La France accueille des immigrés depuis bientôt 150 ans. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle,
alors que la majorité des migrants européens se dirigeait vers les pays neufs en cours de peuplement
(Etats-Unis, Canada, Argentine, Australie, Brésil...), la France était la seule des vieilles nations à
compter sur son sol un contingent important d'étrangers : ils étaient plus d'un million au moment du
centenaire de la Révolution, en 1889, et beaucoup ont été naturalisés à cette occasion .

L'immigration change aussi de nature ; le regroupement familial devient sa composante principale,


les entrées de femmes et d'enfants remplaçant celles des hommes jeunes. Les origines se diversifient
aussi, avec une montée importante des flux venus d'Asie et d'Amérique latine ainsi que, plus
récemment, des pays d'Europe de l'Est et de Russie.

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Les évolutions récentes montrent d'ailleurs que les descendants des immigrés de deuxième ou de
troisième génération alignent leur comportement et leurs habitudes de vie sur ceux des Français. Si
l'on ajoute aux Français ayant au moins un de leurs parents ou grands-parents d'origine étrangère les
étrangers actuellement présents sur le territoire (environ 4 millions), on aboutit à un total de plus de
12 millions de personnes issues d'une immigration assez récente. En tenant compte des apports de
l'immigration depuis le XIXe siècle, on peut raisonnablement estimer qu'un Français sur quatre a
des racines étrangères. Par ailleurs, l'accroissement naturel se tarissant progressivement, seul
l'apport migratoire pourrait, à terme, permettre à la population de se maintenir, voire d'augmenter.

La population active
La population active totale, qui comprend les personnes ayant un emploi, les demandeurs d'emploi et
les préretraités, s'élève à 26,5 millions de personnes en 2002, soit 43,6% de la population. Elle a
fortement augmenté depuis quarante ans (19,5 millions en 1954), en raison du baby boom, de l'essor
de l'immigration et de l'extension du travail féminin. Le nombre de femmes actives a doublé depuis
1954 et elles représentent aujourd'hui 48% de la main-d'œuvre du pays.
La France compte 2,35 millions de chômeurs en 2002, soit 9% de la population active. Jusqu'en
1974, le taux de chômage était inférieur à 3% et le million de chômeurs n'a été dépassé qu'en 1977 :
en vingt ans, le chômage est devenu le problème social majeur du pays. L'augmentation du nombre
des actifs dans un contexte de crise durable explique ce phénomène : les générations présentes sur
le marché du travail sont celles du baby boom et celles qui arrivent en âge d'activité sont encore
nombreuses, alors que la progression du travail féminin se poursuit. Face à cette situation, on
assiste à un fort recul des emplois industriels et à une stagnation voire une diminution de l'emploi
tertiaire de masse.
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ECONOMIE

Avec ses 551 602 km2 et ses quelque 59 millions d'habitants (métropole), la France ne saurait certes
être considérée comme un grand pays à l'échelle du globe. Aussi son poids économique, qui en fait
la 5e puissance mondiale a-t-il de quoi surprendre. En fait, elle a su très tôt tirer profit d'atouts
naturels indéniables, à commencer par sa situation géographique au débouché ou sur le passage
des principaux flux commerciaux d'Europe occidentale.
À cet égard, le Marché commun mis en place en 1957, a constitué pour les entreprises françaises
une véritable aubaine, tandis qu'anciennes colonies et DOM-TOM continuent de représenter
d'importants partenaires commerciaux.

Agriculture

Avec 23 % de la production agricole européenne en 1999, la France est largement en tête des pays
de l'Union, devant l'Italie (15,4 %) et l'Allemagne (15,2 %). Il est vrai que, depuis les années 1950,
l'agriculture française a connu une modernisation considérable.
La population active agricole continue de diminuer, poursuivant ainsi le mouvement qui avait
puissamment repris après la fin du dernier conflit mondial : si, en 1946, elle occupait encore un tiers
des actifs, sa part n'a cessé de reculer et, en 2000, elle se serait établie à 3,5 % de la population
française. En revanche, il semblerait que cette population connaisse un relatif rajeunissement, lié
surtout aux départs massifs en retraite et préretraite : 53 % de chefs d'exploitation avaient moins de
50 ans en 2000, contre 42,6 % en 1988.
Avec 28 millions d'hectares, les activités agricoles occupent environ 60 % du territoire métropolitain
français. En fait, un peu plus de la moitié seulement de cette surface est mise en culture, et la déprise
agricole constatée depuis plusieurs décennies profite à l'urbanisation, mais aussi à la forêt.

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En termes de production, le bétail, avec 11,9 milliards d'euros en valeur en 2000, arrive nettement en
tête, devant les céréales (10 milliards pour 66 millions de tonnes) et les vins (8,9 milliards d'euros).
Avec 22,6 milliards de litres en 2000, la collecte française de lait de vache, bien qu'en recul par
rapport à 1990, représente un cinquième du total européen. Si les pêches ont aujourd'hui un poids
dérisoire tant par rapport au niveau européen que mondial (341.000 tonnes en 1999, essentiellement
de thon tropical) et ne concernent plus que 6.000 navires pour environ 20.500 marins embarqués, les
élevages marins, principalement d'huîtres et de moules, ont le vent en poupe puisque leur production
a doublé depuis le début des années 1980. Enfin, la récolte de bois - 36;2 millions de m³ en 1999 -
alimente toute une filière (sciage, travail du bois, fabrication d'objets, production de papier et de
carton) qui emploie environ 100.000 personnes. La production agricole est également à l'origine d'un
important secteur d'industries agroalimentaires qui, à la fin 1999, avec quelque 3.000 entreprises,
employaient 370.000 salariés dont 122.000 pour la seule industrie des viandes.

Industries

la France est la quatrième puissance industrielle mondiale, derrière les États-Unis, le Japon et
l'Allemagne. Dans leur secteur d'activité, plusieurs groupes français occupent même la première
place face à leurs concurrents étrangers : c'est le cas notamment de L'Oréal (cosmétiques),
Michelin (pneumatiques) ou Alcatel (matériel électrique, télécommunications).
Bien que dominées par les services, les bureaux d'études, les sociétés d'ingénierie et le «tertiaire
technologique», les nouvelles formes d'industries, très diversifiées, sont performantes dans les
domaines où les structures se sont adaptées aux contraintes du marché (aérospatiale,
télécommunications, micro-informatique), souvent en association avec des partenaires européens.

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Les branches employant le plus de salariés sont les industries mécaniques, électriques et
électroniques (25 % en 1998), le travail des métaux (11,7 %) et le bois-papier-imprimerie-édition
(10,2 %). Une mention particulière doit être faite à l'automobile dont la production annuelle, de l'ordre
de 5 millions de véhicules, est assurée par quelque 300.000 salariés de grands groupes (PSA,
Renault), mais dont les emplois induits (sous-traitance, équipements, etc.) sont estimés à quelque
2,6 millions.
Avec 88 % de ses entreprises comptant moins de 200 salariés en 1998, l'industrie française est peu
concentrée. C'est que, à côté de grands — voire très grands groupes — vivent et prospèrent de très
nombreuses PME, exerçant souvent des activités de sous-traitance.

Les exportations

On se doit de citer tout d'abord le secteur agroalimentaire qui, avec 9,4 milliards d'euros d'excédent
au titre de 2000, représente un poste traditionnellement actif à l'export. Le fer de lance en est
indubitablement constitué par les boissons et alcools (champagne, vins, cognac), puis viennent les
céréales et les animaux et viandes. Suivent, de très près, l'industrie automobile (9,3 milliards
d'euros) et les biens d'équipement - avec une situation contrastée : solde très fortement positif pour
l'industrie des transports profitant des succès aéronautiques (dont Airbus) et navals de l'industrie
française ; négatif pour les équipements mécaniques et électriques-électroniques.
Les principaux partenaires commerciaux de la France sont les pays de l'Union européenne, avec
lesquels son commerce est excédentaire et qui concentraient 62 % de ses exportations et 60 % de
ses importations en 2000, suivis de très loin par l'Amérique et l'Asie. Le marché communautaire - où
se détache nettement l'Allemagne, partenaire traditionnel, suivie du Royaume-Uni, de l'Italie et de
l'Espagne - constitue donc un débouché primordial pour les entreprises exportatrices françaises.

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Les importations S'agissant des importations, on ne sera guère surpris de trouver en premier lieu
l'énergie, poste traditionnellement déficitaire mais pour lequel 2000, avec - 23?5 milliards d'euros,
constitue un record depuis le second choc pétrolier. Les principaux fournisseurs d'hydrocarbures de
la France sont la Norvège, puis l'Arabie Saoudite, la Russie et le Royaume-Uni. Les autres branches
importatrices nettes sont les biens d'équipement domestique et l'habillement-cuir.

La balance des paiements à l'image des échanges commerciaux, ceux des services et revenus ont
enregistré un excédent en recul en 2000, à 3?9 milliards d'euros. Ils n'en constituent pas moins une
valeur sûre pour l'économie française à l'export, en particulier le poste voyages qui continue de
profiter des arrivées massives de touristes sur le territoire français. On citera également les services
aux entreprises (ingénierie, conseil, communication, services financiers, etc.), extrêmement
dynamiques et pour lesquels la France jouit d'une solide réputation d'expertise.

Les services Tertiarisation de l'économie : sans doute cette expression résume-t-elle le mieux la
place désormais prépondérante prise par les services dans le système productif français, à l'image
de l'évolution constatée dans les principaux autres pays industrialisés. Sans s'étendre sur les
modifications majeures qu'elle a apportées notamment dans le mode de fonctionnement des
entreprises, la spatialisation des productions, les rapports au travail, on rappellera qu'en 2000, le
secteur employait près des trois-quarts de la population active française.
Autre secteur important : le commerce, marqué depuis plusieurs décennies par un bouleversement
considérable au profit de la grande distribution, dont plusieurs acteurs constituent des groupes de
taille mondiale, souvent à la faveur de fusions-acquisitions de grande ampleur (Carrefour, Auchan,
Leclerc, Intermarché…).

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Le tourisme

Outre les transports, le tourisme occupe une place de choix, en premier lieu parce qu'il engendre
des rentrées de devises considérables (en 2000, le poste «voyages» aurait dégagé un excédent
record de près de 15,24 milliards d'euros). En outre, son intensité capitalistique moyenne (sauf pour
certains segments tels les complexes hôteliers ou les remontées mécaniques) et ses besoins
importants en main-d'œuvre (1,2 million d'emplois dans l'acception large, dont de très nombreux
saisonniers) en font une activité économique essentielle. Il donne lieu à des activités très
diversifiées, tant en termes d'hébergements (hôtellerie, campings, gîtes ruraux…) que
d'organisation de voyages (agences, autocaristes, excursionnistes…) ou de pratiques (entrées aux
musées et monuments ou aux parcs de loisir, randonnées, tourisme d'affaires, etc.).
La France occupe, depuis plusieurs années, le premier rang mondial, devant les États-Unis et
l'Espagne, pour le nombre total de touristes étrangers accueillis. En 2000, près de 75,5 millions
d'entre eux - record absolu - se seraient rendus en France. La balance extérieure du tourisme
français est en effet très largement excédentaire : en 2000, le tourisme a généré en France pour
32,78 milliards d'euros de recettes, alors que les touristes français voyageant à l'étranger n'ont
dépensé que 17,53 milliards d'euros, la balance des paiements dégageant donc un excédent
d'environ 15,24 milliards d'euros. La variété des paysages, la longueur des côtes, le nombre et la
diversité des monuments, sans oublier le prestige de la cuisine française expliquent sans doute
l'engouement ancien des visiteurs.
 

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L'Etat et la vie politique

La constitution

Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de
dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans
distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme
solennellement les droits et les libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de
1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.

Les institutions

La Ve République, mise en place par la Constitution de 1958, a renforcé le rôle du pouvoir exécutif
(président de la République et gouvernement) et a permis de dégager une majorité politique nette à
chaque législature, ce qui a mis fin à l'instabilité parlementaire qui prévalait auparavant.
Après avoir suscité, à ses débuts, une vive opposition de gauche, la Constitution de 1958 a fini par faire
l'objet d'un consensus assez large, sans doute pour avoir permis, depuis 1981, l'alternance politique et les
cohabitations. La nécessité que le chef de l'Etat tire sa légitimité de la souveraineté populaire a conduit le
général de Gaulle à proposer une réforme essentielle du texte de 1958 : l'élection du président de la
République au suffrage universel direct, instauré par la révision constitutionnelle de 1962.

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L'administration territoriale

Héritière d'une longue tradition centralisatrice, l'administration territoriale a connu des évolutions
importantes au cours des vingt dernières années. Son organisation peut paraître complexe au premier
abord ; en effet, la France est l'un des rares Etats de l'Union européenne à conjuguer quatre niveaux
d'administration territoriale : Etat, région, département, commune
La loi de décentralisation du 2 mars 1982 et les textes qui l'ont complétée marquent la volonté
politique de modifier les rapports entre l'Etat et les collectivités territoriales (régions, départements,
communes). Ces dernières détiennent désormais une autonomie de décision beaucoup plus large, les
nouveaux textes ayant opéré un partage des compétences et des responsabilités administratives et
budgétaires entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux.

L'administration locale : une organisation à trois niveaux

L'organisation territoriale de la France comprend trois niveaux d'administration, la commune, le


département et la région, qui sont à la fois des circonscriptions administratives de l'Etat et des
collectivités territoriales décentralisées. Sur le plan juridique, une collectivité territoriale décentralisée est
une personne morale de droit public (avec une dénomination, un territoire, un budget, du personnel,
etc.), disposant de compétences propres et d'une certaine autonomie par rapport au pouvoir central. A
ces collectivités s'ajoutent les territoires d'outre-mer ainsi que les collectivités territoriales à statut
particulier (Paris, Marseille et Lyon).

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La commune

  Instituéedès 1789, la commune est la structure de base de l'organisation administrative française. On en


compte près de 37 000, chiffre très supérieur à celui des autres pays de l'Union européenne mais qui
s'explique par le fait que le terme de commune, en France, s'applique à toutes les municipalités, quelle
que soit leur population (80% d'entre elles ont moins de 1 000 habitants). Cette situation a conduit les
pouvoirs publics à inciter au regroupement communal, sous forme notamment de communautés urbaines
et syndicats intercommunaux. De plus, la loi du 6 février 1992 a proposé de nouvelles formes de
coopération susceptibles de rationaliser la gestion des municipalités, en fonction de leur communauté
d'intérêts. Dans les faits, ces rapprochements se limitent souvent à la mise en commun de quelques
services et les fusions sont extrêmement rares, la commune restant un cadre identitaire fort pour ses
habitants et ses élus.
Comme le département et la région, la commune dispose d'un
organe délibérant, le conseil municipal, et d'une autorité exécutive,
le maire, élu par le conseil municipal. Le nombre de conseillers
municipaux est proportionnel à la population. Elus pour six ans au
suffrage universel direct, les conseillers municipaux adoptent les
grandes orientations de la politique communale, votent le budget,
gèrent les biens de la commune, en particulier les bâtiments et
équipements scolaires du premier cycle de l'enseignement, et
définissent le fonctionnement de l'administration communale.

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Les attributions du maire sont de deux ordres, car il est à la fois l'autorité élue de la commune et le
représentant de l'Etat sur le territoire communal. En sa qualité d'autorité exécutive de la commune, il
met en œuvre les délibérations du conseil municipal, représente la commune sur le plan juridique,
propose et exécute le budget, assure la conservation et l'administration du patrimoine communal et
délivre les permis de construire. Le maire détient également des pouvoirs propres. A ce titre, il est
responsable de la sécurité et de la salubrité publiques et dispose de l'administration communale, dont il
est le chef hiérarchique. En tant que représentant de l'Etat, le maire est officier d'état civil (célébration
des mariages, etc.) et officier de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République. Enfin, il
assure certaines fonctions administratives : publicité des lois et règlements, établissement des listes
électorales. Les actes du maire sont des actes administratifs unilatéraux, généralement des arrêtés,
soumis au contrôle de légalité lorsqu'il agit en tant qu'exécutif communal, et au pouvoir hiérarchique du
préfet quand il agit en qualité de représentant de l'Etat.
Les compétences propres à la commune concernent donc les actions de proximité ; elles se sont
étendues dans le domaine économique et social, où elles furent longtemps limitées à l'octroi d'aides
aux entreprises créant des emplois et de secours divers aux familles dans le besoin. La commune est
ainsi devenue un acteur important de la politique de lutte contre le chômage et l'exclusion et un agent
actif de la restructuration économique et du développement de nouvelles activités.
Le département
Les departements
 La France compte 100 départements, dont 96 en métropole et 4 outre-mer (Martinique, Guadeloupe,
Réunion et Guyane). Institué en 1789, le département a vu son statut évoluer de celui de collectivité
territoriale semi-décentralisée à celui de collectivité territoriale à part entière (depuis 1982). Son rôle a
été prééminent sur le plan de l'organisation administrative et géographique du territoire. Les
compétences propres au département concernent essentiellement l'action sanitaire et sociale,
l'équipement rural, la voirie départementale et les dépenses d'investissement et de fonctionnement des
collèges.
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Pendant près de deux siècles (1800-1982), le préfet fut le détenteur du
pouvoir exécutif dans le département. La loi de mars 1982 a modifié ses
compétences. Nommé par le gouvernement, le préfet reste le dépositaire
unique de l'autorité de l'Etat dans le département. A ce titre, il représente le
Premier ministre ainsi que chacun des membres du gouvernement ; il a
autorité sur les services extérieurs de l'Etat dans le département ; enfin, il
assure le contrôle administratif des collectivités territoriales du
département.
Mais depuis l'adoption de la loi du 2 mars 1982, l'autorité exécutive du département est le président du
conseil général. Le conseil général est l'organe délibérant du département. Il est composé de conseillers
généraux élus pour six ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, dans le cadre d'un canton (la
France compte 3 500 circonscriptions administratives de ce type). Elu par les conseillers généraux, le
président du conseil général prépare et exécute les délibérations du conseil, y compris sur le plan
budgétaire ; il représente le département en justice ; il dirige l'administration départementale ; enfin, en sa
qualité de responsable de la gestion du domaine départemental, il exerce les pouvoirs de police, de la
conservation du domaine et ceux de la circulation sur la voirie départementale, sous réserve des
pouvoirs dévolus en la matière aux maires et au préfet.

La région

La France compte 26 régions, dont 22 en métropole et 4 outre-mer qui coïncident avec les 4
départements d'outre-mer (DOM). Créée en 1955 pour servir de cadre à l'aménagement du territoire, la
région est devenue collectivité territoriale en 1982. Ses compétences propres concernent principalement
la planification, l'aménagement du territoire, le développement économique, la formation professionnelle
ainsi que la construction, l'équipement et les dépenses de fonctionnement des lycées.

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L'organe délibérant de la région est le conseil régional. Les conseillers régionaux, élus pour six ans, sont
assistés d'un comité économique et social régional. Cette assemblée, à vocation consultative, est
composée de représentants des entreprises, des professions libérales, des organisations syndicales et
de salariés, des associations à vocation régionale, etc. La consultation de ce comité est obligatoire pour
ce qui concerne la préparation et l'exécution du plan national, l'établissement du plan régional de
développement ainsi que la définition des grandes orientations du budget régional. Par ailleurs, le comité
peut intervenir librement sur toute question intéressant la région ou, à l'initiative du président du conseil
régional, sur tout projet à caractère économique, social ou culturel. L'autorité exécutive de la région est le
président du conseil régional, élu par les conseillers régionaux. Ses attributions sont identiques à celles
du président du conseil général et s'exercent dans les domaines où la région a compétence.

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La société

Depuis les années cinquante, la croissance économique d'abord, les progrès techniques et sociaux
ensuite, ont changé la France en profondeur et fait entrer la société dans l'ère de la consommation et
des loisirs.
En dépit des difficultés qu'a connu le pays depuis la crise, la population française affiche, en effet, l'un
des meilleurs niveaux de vie de la planète et apparaît aux meilleurs rangs des classements des Nations
unies. Ainsi l'indice de développement humain (IDH) calculé selon des critères économiques, sociaux et
culturels, met la France au deuxième rang mondial derrière le Canada en 1997. Le développement
économique et social a cependant entraîné une certaine uniformisation des modes de vie et des
habitudes de consommation, notamment entre les villes et les campagnes. Malgré tout, les identités
régionales demeurent et contribuent largement à faire de la France une mosaïque géographique et
culturelle, qui reflète la diversité européenne et vaut à l'Hexagone d'être la destination touristique la plus
appréciée du monde.

Logement : une majorité de propriétaires

Les Français consacrent en moyenne 22% de leur revenu au logement et aux charges qui lui sont liées
(chauffage, éclairage, etc.). Cette part a doublé depuis 1960, du fait qu'un nombre croissant de
ménages a accédé à la propriété, en s'endettant sur une période de quinze à vingt ans, et aussi du fait
que les logements, qui offrent plus d'espace et de confort qu'auparavant, sont plus coûteux.
Aujourd'hui, près de 6 ménages sur 10 sont propriétaires de leur logement, alors qu'ils n'étaient que 4
sur 10 en 1960.

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Les conditions de logement

Les conditions de logement se sont sensiblement améliorées en qualité


et en quantité. La taille moyenne des habitations approche aujourd'hui
90 m2 pour un ménage français standard de 2,5 personnes, alors que
dans les années soixante, les ménages moyens comptaient trois
personnes pour une surface moyenne des logements de l'ordre de
60 m2. On estime que la surface habitable par Français a doublé
depuis la guerre. Le nombre de logements disposant du « tout
confort » a aussi augmenté ; ainsi en 1955, 87% des logements ne
possédaient pas de sanitaires de base (WC intérieur et de salle de
bains) ; cette proportion est tombée à moins de 4% aujourd'hui. Par le
jeu des opérations de rénovation et de réhabilitation, qui ont touché
des quartiers entiers dans les villes et qui ont également bénéficié à
l'habitat rural, le parc ancien de logements a atteint un niveau de
qualité équivalent à celui du parc de logements neufs ou récents.
Aujourd'hui, l'amélioration des conditions de logement se poursuit sous diverses formes. Les
opérations de réhabilitation des cités d'habitat collectif construites dans les années 60 et au début des
années 70 (environ 200 ZUP - zones urbaines prioritaires -, soit 800 000 logements) sont conduites
activement dans le cadre des politiques de la ville. La loi de 1998 permettant l'annulation des dettes
sous conditions règlera à terme le sort des ménages qui ont accédé à la propriété dans des situations
difficiles et ne peuvent honorer leurs échéances. Il est enfin nécessaire de loger les familles les plus
démunies et dans l'incapacité de payer momentanément un loyer. Le plan d'urgence décidé à cet
égard en 1995 a permis de constituer un stock de 20 000 logements destinés à une occupation
temporaire

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De nouveaux modèles de consommation
La progression générale du niveau de vie a entraîné une hausse continue de la consommation, en
moyenne de 3% par an depuis 1970, mais avec un ralentissement dans les années récentes (+ 1,5% en
1995 et + 1,9% en 1996) et de fortes variations selon les années. Cette évolution s'est accompagnée de
modifications importantes dans la structure des dépenses effectuées par les ménages. La part occupée
par l'alimentation et l'habillement a fortement reculé, passant de 44% des dépenses en 1960 à 23,4% en
2000. De même, les achats de biens d'équipement du logement ont diminué, passant de 11% en 1960 à
6,5% aujourd'hui. Les postes qui ont nettement augmenté sont ceux qui concernent le financement et
l'entretien du logement (24,4% en 2000 contre 10,4% en 1960), les transports et communications (15,2%
en 1997 contre 11,6% en 1960) et les loisirs et la culture (11,6% en 1997 contre 6% en 1960).
Globalement, la France présente une structure de consommation de pays riche, dans laquelle la part des
dépenses nécessaires diminue au profit de celle des dépenses de confort.

L'ère du multimédia
Même si les Français consacrent une part plus faible de leur revenu à la satisfaction des besoins
élémentaires, les dépenses effectives réalisées en ce domaine restent considérables: plus de 152,4
milliards d'euros ont été affectés en 1997 à l'alimentation et à l'habillement, c'est-à-dire deux fois plus
en francs constants que les sommes qui étaient réservées à ces postes en 1960. Par ailleurs,
l'équipement des ménages est devenu très complet et les dépenses sont majoritairement destinées au
renouvellement plutôt qu'à l'acquisition des produits. Près de 8 ménages sur 10 ont une automobile, 3
sur 10 en ont au moins deux et il semble de plus en plus que ceux qui ne sont pas équipés
appartiennent aux catégories qui ne peuvent l'être (personnes âgées en particulier) ; plus de 95% des
ménages disposent d'un réfrigérateur, d'un téléviseur, et d'un lave-linge. C'est vers des équipements
comme le magnétoscope, le caméscope, l'ordinateur personnel et les produits multimédias que les
Français orientent de préférence leurs achats depuis les années 80. La progression est rapide en ce
domaine puisque 23% des ménages disposent d'un micro-ordinateur en 1998, soit deux fois plus
qu'en 1992 21
La santé : une priorité

La part croissante des dépenses de santé dans le budget des Français relève de plusieurs
phénomènes. D'une part la population vieillit, ce qui exige des soins accrus et qui ne feront
qu'augmenter. D'autre part, si la sécurité sociale couvre encore les trois quarts des dépenses de santé,
les cotisations des ménages n'ont cessé d'augmenter et leur contribution directe s'est accrue. Enfin, on
assiste à une médicalisation de plus en plus systématique des difficultés de la vie, ainsi qu'à une
volonté de plus en plus marquée d'éliminer ce qui était auparavant considéré comme une fatalité :
douleurs, disgrâces physiques, effets du vieillissement

Consommation de masse, consommation sélective


 Ces indicateurs montrent une mutation profonde des modes de vie et une société de plus en plus ancrée
dans la consommation et les loisirs. On assiste à une standardisation relative des pratiques des
consommateurs, qui se traduit par la montée du « prêt-à-consommer », qu'il s'agisse de produits surgelés,
de restauration rapide, de produits jetables, de cures d'amaigrissement ou de voyages, séjours ou loisirs
organisés. Dans le même temps, des habitudes bien enracinées reculent : la consommation de vin et de
pain s'est effondrée et celle de tabac est en recul constant, les campagnes conduites au nom de la santé
publique ayant sans doute joué en ce domaine autant que le changement des mœurs. Cependant,
comme pour compenser ces évolutions, les produits de qualité, voire de luxe sont très appréciés : les
achats de champagne, de grands vins, d'articles de luxe et l'engouement pour la grande cuisine ne sont
plus le fait des seuls consommateurs aisés mais touchent désormais les classes moyennes

22
Famille : de nouvelles valeurs
La famille et les pratiques matrimoniales ont évolué de manière complexe en même temps que la
société se diversifiait et que la hausse du niveau de vie changeait en profondeur les conditions
d'existence de la population. L'exode rural et l'urbanisation, qui ont atteint leur aboutissement dans
les années 70, sont les facteurs fondamentaux d'effacement des structures et des liens familiaux
traditionnels, phénomène accentué par l'extension aux populations des campagnes d'un mode de vie
citadin et par le travail des femmes. L'éclatement du groupe familial traditionnel s'est traduit par une
baisse marquée de la cohabitation entre personnes âgées et générations plus jeunes - plus fréquente
autrefois - et par une hausse du nombre des divorces. Parallèlement s'opère une certaine dilution des
hiérarchies à l'intérieur de la famille, où l'autorité reposait autrefois sur l'âge et le rang de naissance.
Ces mutations s'accompagnent d'un recul du mariage et d'une montée du divorce. On se marie de
moins en moins et de plus en plus tardivement (l'âge moyen au premier mariage est passé à 27 ans
chez les femmes et 29 ans chez les hommes) et le nombre de célibataires s'accroît : ils
représentaient 7% de la génération née en 1940, on estime qu'ils pourraient représenter plus de 30%
de la génération née en 1970. On compte aujourd'hui quasiment un divorce pour deux mariages
(environ 285 000 mariages par an et plus de 130 000 divorces) ; il y a trente ans, le rapport était de 1
à 10, avec environ 40 000 divorces pour 400 000 mariages.

Evolution des mœurs, adaptation du droit


En fait, on assiste à une évolution des modèles plus qu'à leur disparition. La cellule familiale et le couple
restent des références fortes dans notre société mais se sont adaptés à des conceptions et des
pratiques moins rigides et les liens juridiques et sociaux qui fondaient ces institutions ont été
modernisés pour répondre à l'évolution des besoins des couples. Dans les années 1960, on enregistrait
environ 400 000 couples non mariés. Il y en a deux millions actuellement et près de 4 naissances sur 10
ont lieu hors mariage. L'institution du Pacte civil de solidarité (PACS) en octobre 1999 a ouvert la
possibilité aux couples, qui ne veulent ni ne peuvent se marier de vivre dans des conditions stables et
plus confortables. 23
Le PACS constitue un contrat liant les partenaires par des droits, mais aussi des devoirs. Il renforce la
sécurité juridique des couples non mariés et facilite leur vie commune. On parle aujourd'hui de familles
monoparentales pour désigner les ménages composés d'un seul adulte élevant ses enfants et de famille
recomposée pour désigner les ménages où les enfants vivent avec un parent biologique et un beau-
parent. Plus de deux millions d'enfants vivent dans une famille monoparentale ou recomposée.

Solidarité familiale

La famille reste pourtant un refuge privilégié face aux difficultés du temps. Les enfants la quittent de plus
en plus tardivement en raison du prolongement des études et des difficultés d'insertion dans la vie
professionnelle : les départs ont lieu autour de 25 ans en moyenne alors qu'ils intervenaient
majoritairement vers 20-21 ans dans les années soixante. Il apparaît aussi que le renforcement des
solidarités et des réseaux d'entraide à l'intérieur des familles permet d'amortir les effets du chômage et
des difficultés économiques. Les aides financières entre parents et enfants sont estimées à 20,5
milliards d'euros (22,5 milliards de dollars) par an en moyenne, les flux allant très majoritairement des
générations les plus âgées vers les plus jeunes et se prolongeant souvent, même quand les
bénéficiaires ont un âge avancé. On constate, par ailleurs, que bon nombre de personnes sans domicile
fixe (SDF) sont en rupture de toute attache familiale, ce qui montre bien que l'absence de famille
favorise les mécanismes d'exclusion.

24
Les Français au travail
 
Grâce aux progrès technologiques et à une meilleure organisation de la production, on travaille beaucoup
moins aujourd'hui que par le passé, mais beaucoup plus efficacement. La réduction du temps de travail
est surtout perçue à travers la diminution de la durée hebdomadaire du travail, fixée à 48 heures en
1919, à 40 heures en 1936, à 39 heures en 1982 et à 35 heures en 1998 (applicable en l'an 2000). Mais
le phénomène est aussi imputable à d'autres éléments que l'on perçoit mieux si l'on observe l'ensemble
de la vie active : la carrière professionnelle commence beaucoup plus tard et se termine beaucoup plus
tôt, on ne travaille plus sept jours sur sept, ni douze mois sur douze (la durée légale des congés payés
est de 5 semaines). En tenant compte de tous ces éléments, on peut conclure que, depuis 1870, la durée
effective du travail par actif a été divisée par deux... Pourtant, dans le même temps, le produit intérieur
brut (PIB) de la France a été multiplié par 14 et la productivité horaire du travail par 20. Il reste cependant
des inégalités inhérentes aux diverses professions et si le salarié travaille en moyenne 1 630 heures par
an en 1996, l'agriculteur, le chauffeur routier ou le petit commerçant travaillent davantage.

Vers la semaine travaillée de 35 heures


  Lacrise économique, les nouveaux modes d'organisation de la production, le recours accru à des
machines ou à des systèmes remplaçant l'individu pour exécuter des tâches de plus en plus complexes
ont changé le monde du travail. L'apparition du chômage chronique, à la fin des années 70, dans une
conjoncture démographique qui voyait des générations nombreuses affluer sur le marché de l'emploi a
également contribué à modifier le rapport au travail. Un certain nombre d'ajustements s'opère face à ces
exigences nouvelles. Le travail à temps partiel se développe rapidement : il concernait 6% des salariés
au début des années 70 contre 17% actuellement. De même, le télétravail permet le développement des
tâches à domicile. L'aide aux personnes âgées, les besoins sociaux nouveaux, l'attention croissante
portée à l'environnement, sont aussi l'occasion de créer de nombreux emplois de proximité et donc de
répondre en partie aux demandes de travail. Face à l'importance du chômage, la réduction du temps de
travail décidée en 1998 apparaît comme une des solutions possibles.
25
La loi de réduction du temps de travail est une mesure novatrice, non seulement par son contenu, mais
par la démarche qu'elle induit, fondée sur la concertation. Elle a donné lieu à un dialogue social sans
précédent au sein des entreprises et des branches, qui a débouché sur 28 000 accords. Elle a atteint
son objectif en matière d'emploi : 192 000 emplois ont été sauvegardés ou créés, depuis le début de
son application en juin 1998.
Aujourd'hui, 3 365 000 salariés sont concernés par les accords de réduction du temps de travail.
En effet, les conditions et l'organisation du travail sont négociées entre employeurs et salariés d'une
même branche professionnelle et fixées par des conventions collectives bénéficiant de la garantie de
l'Etat. Par ailleurs, depuis 1982, une série de lois et d'ordonnances a renforcé les institutions
représentatives des salariés, le rôle des organisations syndicales et instauré un droit à la négociation.
Toujours très importante dans des pays comme l'Allemagne et les États scandinaves, l'audience des
syndicats est en recul chez les salariés français, en dépit d'une tradition pourtant ancienne. Le taux de
syndicalisation est de l'ordre de 10% actuellement (pour 81% en Suède) et la plupart des grandes
organisations (CGT, CFDT, FO pour les plus importantes), ont perdu entre le quart et plus de la moitié
de leurs effectifs en vingt ans. Les relations de travail sont aujourd'hui vécues sur un mode moins
revendicatif que par le passé.
L'apprentissage du temps libre

Le temps libre est incontestablement une conquête de ce siècle. Outre la baisse continue de la
durée quotidienne du travail salarié, les travailleurs bénéficient en général de deux jours de repos
hebdomadaire (le repos dominical n'ayant été imposé qu'en 1906) et de cinq semaines de congés
payés (deux semaines accordées en 1936, trois en 1956, quatre en 1963 et cinq en 1981). Les
sociologues ont ainsi calculé que sur une année de vie, un salarié passe en moyenne 20% de son
temps à travailler et dans les transports, 33% à dormir et emploie le reste, soit 47%, à d'autres
occupations, certaines passives comme la télévision, d'autres actives comme le bricolage, le
jardinage ou la pratique d'un sport, mais toutes considérées par les usagers comme des activités de
détente. 26
La protection sociale

La France dispose d'un système de protection sociale qui figure parmi les plus performants du
monde. Longtemps réservé à une partie des salariés, il a été progressivement étendu, depuis la
seconde guerre mondiale, à l'ensemble de la population ; il répond à des besoins sociaux
fondamentaux comme la santé, les retraites, la politique familiale, l'indemnisation du chômage et un
revenu minimum aux personnes qui ne bénéficient d'aucun autre droit. Les dépenses annuelles de
protection sociale approchent les 381 milliards d'euros (416 milliards de dollars), soit plus de 35% du
PIB, ce qui est l'un des niveaux les plus élevés de l'Union européenne, avec le Danemark, la
Finlande, l'Autriche et les Pays-Bas.
Les dépenses de sécurité sociale bénéficient de ressources et font l'objet d'une gestion distincte du
budget de l'Etat, tandis que les dépenses d'action sociale destinées aux plus démunis sont inscrites
au budget de l'Etat et des collectivités locales. Assurée sans grande difficulté durant les trois
décennies de forte croissance qui ont suivi la seconde guerre mondiale, la sécurité sociale est l'objet
d'une grande attention des pouvoirs publics qui adaptent en permanence les moyens disponibles
aux besoins de la population et assurent la pérennité du système grâce à des réformes régulières
depuis la création de l'institution en 1945.
Les années de crise économique - qui ont limité les ressources et fragilisé certaines catégories de la
population -, l'évolution de la demande et le remarquable essor de l'offre de santé ont pesé
lourdement sur l'équilibre des comptes. Aujourd'hui, la sécurité sociale retrouve une situation
économique plus acceptable avec un déficit de 2 milliards d'euros (2,2 milliards de dollars) en 1998.

27
La santé
L'offre de santé compte deux secteurs : les hôpitaux (environ 51% des dépenses de santé de la sécurité
sociale) et la médecine libérale dite de « ville ».
Le secteur de la santé emploie près de 2 millions de personnes dont environ 600 000 dans les hôpitaux.
Il a été l'un des plus gros créateurs d'activité au cours des dernières décennies. Son dynamisme conduit
à une amélioration constante des équipements de recherche, de diagnostic et de soins, notamment dans
les secteurs des médicaments et de l'imagerie médicale (échographie, scanner, imagerie à résonance
magnétique nucléaire). Parallèlement aux progrès techniques, l'organisation du système public de soins
a été rénovée. Les équipements de santé sont programmés et régionalisés, dans le cadre d'une carte
sanitaire qui permet de les répartir plus harmonieusement en fonction des besoins de la population. Ces
progrès se sont effectués dans le respect du système de santé traditionnel qui laisse une large place à la
médecine libérale et au libre choix du malade.
La politique de la santé vise à assurer un égal accès aux soins à tous les habitants du pays. Si des
disparités persistent, qu'elles résultent du niveau de vie, de l'éducation ou du lieu de résidence, elles
sont moins importantes que pour bien d'autres postes de consommation.
Les pouvoirs publics s'efforcent aussi de développer la médecine préventive par la mise en place d'un
suivi pré- et post-natal systématique, par la multiplication des consultations sur les lieux de travail et
par l'organisation de grandes campagnes d'information concernant les principales pathologies. C'est
notamment le cas pour la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme, ainsi que la détection précoce des
cancers et la prévention du sida.

28
Ces efforts de la collectivité se soldent par des résultats remarquables : la mortalité infantile de la
France est l'une des plus faibles du monde et la longévité l'une des plus élevées ; l'espérance de vie
moyenne des individus augmente d'environ 100 jours chaque année.
La quasi-totalité de la population est aujourd'hui protégée contre les dépenses liées au risque de
maladie. Cette couverture du risque est totale pour les maladies graves longues et coûteuses et les
interventions chirurgicales. Elle est partielle pour les petits risques et les dépenses dites de confort.
Pour ces dépenses, les usagers de la sécurité sociale ont la possibilité de contracter une assurance
complémentaire privée ou d'adhérer à une mutuelle.
Pour tenir compte de l'évolution de besoins plus grands en matière de santé, l'État a mis en oeuvre
une politique de responsabilisation des acteurs du système de santé. Le Parlement se prononce
chaque année sur le niveau des dépenses. Ses décisions permettent aux pouvoirs publics de conclure
des conventions avec les caisses de sécurité sociale et en particulier avec la Caisse nationale
d'assurance maladie. La caisse, à son tour, signe des conventions avec les médecins et les
professionnels de santé
Les patients sont eux-mêmes sensibilisés à la modération des dépenses par des campagnes de
communication. Ils sont dotés d'une carte à puce, la carte « Sésame Vitale », outil de technologie très
avancée qui permet aux praticiens de connaître le dossier médicale du patient et les traitements
suivis. Depuis 1998, le financement de la santé est assuré non plus par un prélèvement sur la seule
masse salariale dans les entreprises mais par un impôt sur l'ensemble des revenus du capital grâce a
la contribution sociale généralisée (CSG).

29
La politique de la famille
La France consacre une part importante de son PIB (près de 4,5%) à la politique familiale, soit plus
que les autres pays européens. C'est au début du siècle que furent versées les première allocations aux
familles nombreuses nécessiteuses et à certains fonctionnaires.
L'aide aux familles revêt essentiellement la forme d'allocations versées aux parents ; les plus
importantes, les allocations familiales, représentent 28% des prestations et concernent plus de 4
millions de familles. De nombreuses aides s'y ajoutent : allocation pour jeune enfant, allocation
parentale d'éducation, complément familial, allocation de soutien familial, allocation de parents isolés,
aide à l'emploi d'une assistance maternelle, allocation de rentrée scolaire, allocation logement dont le
montant est lié au nombre d'enfants. Au total, plus de 41 milliards d'euros (45 milliards de dollars) sont
ainsi versés à plus de 10 millions de familles. Si on ajoute les avantages indirects – réduction d’impôt,
tarifs réduits, allégements sur les intérêts des prêts immobiliers, prise en charge partielle ou totale par
la collectivité de certains besoins ( crèche,loisirs,vacances) – c’est un total de 45,7 milliards d’euros
consacrés aux familles.

Les personnes âgées et handicapées

Classées dans la rubrique « vieillesse survie » des comptes sociaux, les prestations destinées à assurer
des ressources aux personnes âgées et dépendantes constituent le premier poste de la protection sociale
et représentent près de 13% du PIB, soit environ 152,4 milliards d'euros (166,6 milliards de dollars).

Cette somme recouvre à la fois les retraites de base versées par la sécurité sociale pour 58 milliards
d'euros (63,3 milliards de dollars), les retraites complémentaires obligatoires qui s'élèvent à environ
38,1 milliards d'euros 41,6 milliards de dollars). Environ dix millions de retraités bénéficient de ces
30
Prestations. Les retraites sont financées par des cotisations des employeurs et des salariés prélevées sur
les salaires. Le système des retraites en France est un système contributif par répartition alliant la
solidarité, qui est institutionnalisée avec par exemple le fonds de solidarité vieillesse, et la valorisation
de l'épargne retraite.
La loi du 30 juin 1975 a créé une obligation nationale d'éducation et d'insertion professionnelle et
sociale des personnes atteintes d'un handicap, et institué des allocations (allocation adulte handicapé)
et des structures destinées à les aider à s'insérer dans le monde du travail, ordinaire ou protégé. On
compte en France 2,5 millions de personnes handicapées, dont plus d'un milion et demi sont en âge de
travailler. Parmi eux seuls 170 000 exercent une profession en milieu ordinaire et 80 000 en
établissements de travail protégé .
La lutte contre le chômage
Après avoir connu depuis 20 ans, comme les autres pays industrialisés, une forte progression du
chômage, la France connaît depuis 1997 une stabilisation puis une reprise de l'emploi. En juin 1997, on
comptait .
2 900 000 chômeurs soit 12,7% de la population active. En juin-juillet 1999, ce taux était de 11,3% et
à la fin mars 2000, il descend à 10%. L'objectif du passage à un taux « à un chiffre », en dessous de
10% devient une réalité au mois d'avril 2000 avec un taux de chômage de 9,8%.

A la fin de l'année 1999, la France comptait 2 583 0000 demandeurs d'emploi. Fin mars 2000, on en
recense 2 448 200, soit, en 3 mois, près de 135 000 chômeurs en moins. Les créations d'emploi en
1999 ont été d'un niveau exceptionnel : 374 000 emplois ont été créés dans le secteur marchand. Ce
mouvement loin de ralentir s'accélère au premier semestre 2000, puisqu'on dénombre sur cette période
142 300 emplois créés par les entreprises du secteur privé et concurrentiel.
31
Ces très bons résultats sont dûs à un ensemble de facteurs. Tout d'abord, le retour de la croissance et
le dynamisme retrouvé de l'économie incitent les entreprises à créer des emplois. Mais les politiques
de l'emploi ont également joué un rôle, notamment deux mesures importantes concernant : les emplois
jeunes et la réduction du temps de travail.
Pour les chômeurs de longue durée, c'est-à-dire les demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE depuis plus
d'un an, ils bénéficient également de la baisse du chômage et de son accélération mais dans une
proportion moindre. Ainsi pour reprendre l'exemple du mois de mars 2000, leur nombre baisse de 2,6%.
En octobre 1999, la baisse pour cette catégorie de chômeurs était de 1,6%. Pour faciliter leur retour à
l'emploi, la loi de lutte contre les exclusions a prévu un programme intitulé « Pour un nouveau départ
vers l'emploi », conduit par l'ANPE comportant un accueil, un bilan de compétences et une action
d'orientation professionnelle et très souvent une formation. En 1998, 120 000 personnes en ont
bénéficié. En 1999, le programme devait en concerner 850 000.
La lutte contre la nouvelle pauvreté
Dans un contexte de chômage élevé, la difficulté de nombreux jeunes à s'insérer sur le marché du
travail, la séparation des couples ou leur surendettement ont contribué à l'essor d'une nouvelle
pauvreté.
La lutte contre la pauvreté et l'exclusion est devenue un enjeu national et mobilise de nombreux acteurs
aux côtés des institutions spécialisées et de l'Etat qui a engagé un grand programme visant à garantir à
chacun l'accès aux droits fondamentaux (emploi, logement, santé, éducation, culture...) et à prévenir les
nouvelles situations d'exclusion. Les collectivités territoriales s'impliquent de plus en plus dans cette
bataille mais il faut souligner le rôle particulièrement efficace d'associations comme ATD-Quart-Monde
ou les Restos du coeur, dont l'action sur le terrain est souvent décisive pour faire reculer la pauvreté.
32
L'éducation et la formation
En deux siècles, depuis les décrets de 1792 et 1793 qui assignaient à l'État un rôle primordial en
matière d'éducation, la France s'est dotée de l'un des systèmes d'enseignement et de formation les
plus avancés au monde. Ses missions sont cependant de plus en plus complexes, compte tenu de la
rapidité des changements sociaux, économiques et technologiques, et des attentes croissantes des
familles et de la société.
En 1997-1998, les élèves et étudiants sont plus de 15 millions, soit le quart de la population, et le
budget de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, est le premier de la
nation. Il s'élève à 51 milliards d'euros (55,7 milliards de dollars) en 1998, en hausse de plus de 3% par
rapport à celui de 1997 et représente 21% des dépenses de l'État. Le système éducatif est aussi le plus
important employeur du pays, avec un personnel d'encadrement de 1,2million de personnes,soit plus de
la moitié des agents de la fonction publique d'État. Si l'on ajoute aux dépenses de l'État celles des
collectivités territoriales, des ménages et des entreprises, on constate que le poste « éducation formation »
représente 7,4% du PIB national, soit 88,4 milliards d’euros (96,6 milliards de dollars) en 1998.
Les débats relatifs à l'enseignement

Afin de s'adapter aux profondes mutations socio-économiques et culturelles de ces trente dernières
années, le système éducatif français est en constante évolution, comme dans la plupart des pays
industriels. Les changements ont affecté tous les niveaux de l'édifice, de l'échelon scolaire à l'échelon
universitaire. Ces transformations se sont accompagnées de nombreux débats sur les missions
fondamentales de l'éducation, en particulier sur l'équilibre nécessaire entre un enseignement visant à
préparer les jeunes à la vie active et un enseignement dont la finalité serait de donner à tous des
éléments de culture générale permettant à chacun la liberté de ses choix et le plein
33
exercice de la citoyenneté. Se sont ainsi affrontées diverses conceptions sur la laïcité, la formation
des maîtres, le rapport enseignant enseigné, le développement de pédagogies nouvelles, etc.
Les choix opérés ont permis à l'institution de continuer à fonctionner mais quelques principes
fondamentaux ressortent, en particulier la volonté d'élargir au plus grand nombre l'accès au lycée, puis
au baccalauréat et aux formations universitaires, le tout en cherchant à préserver au mieux l'éventail
disciplinaire et les contenus, équation bien difficile à résoudre. S'est affirmée aussi la tendance à
accorder une autonomie plus large aux établissements, une véritable politique de décentralisation
étant néanmoins limitée par des principes républicains encore en vigueur mais
qui font l'objet d'attaques en règle, comme par exemple le caractère national des diplômes et du
recrutement des professeurs dans le cycle secondaire de l'enseignement

Adapter la formation professionnelle


L'expression formation professionnelle recouvre un ensemble de dispositifs destinés aux
personnes engagées dans la vie active et comprenant des préparations à des diplômes
professionnels, mais surtout des stages d'insertion, de conversion, de perfectionnement et
d'adaptation. La formation professionnelle dépend conjointement des ministères de l'Education
nationale, de l'Enseignement supérieur, mais aussi du ministère de l'Emploi et de la Solidarité.

34
Sciences, technologie, culture et médias

Sciences et technologie

Fidèle à une longue tradition, la science française se situe actuellement à un haut niveau de
compétitivité internationale. Elle contribue dans toutes les disciplines au développement des
connaissances scientifiques fondamentales et des technologies qui leur sont associées.
Quatrième puissance industrielle, quatrième exportateur de biens et deuxième exportateur
mondial de produits agricoles et alimentaires et de services, la France a su mettre au point les
technologies modernes nécessaires à son essor économique et social et promouvoir l'effort de
recherche et de développement indispensable à son avenir.

La compétitivité des industries de pointe françaises implique qu'elles intègrent les progrès réalisés
en électronique, microélectronique, informatique et biotechnologie, dans le domaine nucléaire ou
dans celui des matériaux composites. Ces technologies trouvent des applications dans les
industries innovantes ainsi que dans les industries traditionnelles qu’elles contribuent à rénover.

La culture
L'image de la France est indissociable de sa culture : les touristes étrangers le savent, qui se rendent
en grand nombre au Louvre ou au Centre Georges Pompidou et assistent aux représentations de
l'Opéra-Bastille ou de la Comédie-Française. Cette effervescence artistique est parfois mise à l'actif
d'une tradition française originale de politique culturelle, dans laquelle l'État intervient de façon
constante, ce qui soulève des polémiques de manière récurrente.
35
La notion de patrimoine s'est progressivement élargie pour recouvrir
désormais de nombreux témoignages du passé jusqu'ici négligés mais
comporte aussi une dimension esthétique, qui touche en particulier aux
paysages. Les missions traditionnelles de conservation du patrimoine
concernant les monuments publics, les édifices religieux et les sites
archéologiques restent cependant centrales et s'appuient sur des
moyens accrus et la mise en œuvre de techniques de plus en plus
sophistiquées.

Peut-être cet intense effort de conservation du patrimoine doit-il être rapproché de l'engouement
aujourd'hui manifesté en France pour l'Histoire, qu'elle soit nationale, régionale ou même familiale
avec le développement des recherches généalogiques. Ces dernières années ont été ponctuées par de
nombreuses manifestations commémorant de grands événements nationaux : millénaire capétien
(1987), bicentenaire de la Révolution française (1989), centenaire de la naissance du général de
Gaulle (1990), cinquantième anniversaire des débarquements de Normandie et de la Libération de la
France (1994-1995). Ces célébrations ont eu un large succès public, attesté par la multiplication des
initiatives locales : plus de mille manifestations décentralisées - expositions, colloques, concerts,
fêtes et reconstitutions - ont été recensées entre 1986 et 1992. On a pu parler « d'ère de la
commémoration » et même de « ruée vers le passé » pour décrire ce nouvel attachement des Français
à leur mémoire collective.

36
Les régions françaises

37
La France compte 22 Régions métropolitaines et 4 régions d’outre mer:

Le Région est dotée d'un Conseil régional et d'un Comité économique et social; le premier a
un pouvoir de décision en matière budgétaire, tandis que le second reste consultatif.
Certaines compétences ont été accordées à la Région, notamment en matière de formation
professionnelle continue, d'apprentissage, d'enseignement public et d'éducation spécialisée,
de ports fluviaux, d'aide à la pêche côtière et aux entreprises de culture marine.

*Alsace *Basse-Normandie
(67) Bas-Rhin (14) Calvados
(68) Haut-Rhin (50) Manche
(61) Orne
*Auvergne
(03) Allier
*Aquitaine (15) Cantal *Bourgogne
(24) Dordogne (43) Haute-Loire (21) Côte-d'Or
(33) Gironde (63) Puy-de-Dôme (58) Nièvre
(40) Landes (71) Saône-et-Loire
(47) Lot-et-Garonne
(64) Pyrénées-Atlantiques (89) Yonne
38
*Bretagne *Corse *Ile-de-France
(22) Côtes-d'Armor (2A) Corse-du-Sud (75) Paris
(29) Finistère (2B) Haute-Corse (77) Seine-et-Marne
(35) Ille-et-Vilaine (78) Yvelines
(91) Essonne
(56) Morbihan (92) Hauts-de-Seine
(93) Seine-Saint-Denis
(94) Val-de-Marne
(95) Val-d'Oise
*Centre
*Franche-Comté
(18) Cher *Languedoc-Roussillon
(25) Doubs
(28) Eure-et-Loir (11) Aude
(39) Jura
(36) Indre (30) Gard
(70) Haute-Saône
(37) Indre-et-Loire (34) Hérault
(90) Territoire de Belfort
(41) Loir-et-Cher (48) Lozère
(45) Loiret (66) Pyrénées-Orientales

*Champagne-Ardenne *Haute-Normandie *Limousin


(08) Ardennes (27) Eure (19) Corrèze
(10) Aube (76) Seine-Maritime (23) Creuse
(51) Marne (87) Haute-Vienne
(52) Haute-Marne
39
*Lorraine *Pays de la Loire *Poitou-Charentes
(54) Meurthe-et-Moselle (44) Loire-Atlantique (16) Charente
(55) Meuse (49) Maine-et-Loire (17) Charente-Maritime
(57) Moselle (53) Mayenne (79) Deux-Sèvres
(88) Vosges (72) Sarthe (86) Vienne
(85) Vendée

*Midi-Pyrénées *Rhône-Alpes
(09) Ariège (01) Ain
(12) Aveyron *Picardie (07) Ardèche
(31) Haute-Garonne (02) Aisne (26) Drôme
(32) Gers (60) Oise (38) Isère
(46) Lot (80) Somme (42) Loire
(65) Hautes-Pyrénées (69) Rhône
(81) Tarn (73) Savoie
(82) Tarn-et-Garonne (74) Haute-Savoie
*Provence-Alpes-Côte-d'Azur
(04) Alpes-de-Haute-Provence
*Nord-Pas-de-Calais (05) Hautes-Alpes *Départements d'Outre-mer
(59) Nord (06) Alpes-Maritimes (971) Guadeloupe
(62) Pas-de-Calais (13) Bouches-du-Rhône (972) Martinique
(83) Var (973) Guyane
(84) Vaucluse (974) La Réunion
40
Les départements français

Avant la Révolution, la France était organisée administrativement en provinces. Depuis


l'Assemblée constituante du 26 février 1790, la France est découpée en départements (83 à
l'origine). On compte aujourd'hui 96 départements métropolitains et quatre départements d'outre-
mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane et La Réunion) pour un total de 100. Les départements
métropolitains étaient numérotés dans l'ordre alphabétique à l'origine (01 Ain, 02 Aisne, 03
Allier, 04 Alpes-de-Haute-Provence, 12 Aveyron, 13 Bouches-du-Rhône, 93 Seine-Saint-Denis,
94 Val-de-Marne, etc.), avant des changements de noms et le redécoupage de l'Île-de-France en
1968. La Corse compte deux départements (20A et 20B), c'est pourquoi la numérotation s'arrête
à 95 (non pas à 96).

Les départements français correspondent à des divisions administratives placées sous l'autorité
d'un préfet et administrées par un Conseil général. Les compétences propres au département
concernent essentiellement l'action sanitaire et sociale, l'équipement rural, la voirie
départementale et les dépenses d'investissement et de fonctionnement des collèges .

41
N° Département Chef-lieu/Préfecture Région administrative
01 Ain Bourg Rhône-Alpes
02 Aisne Laon Picardie
03 Allier Moulins Auvergne

Alpes de Haute- Provence-Alpes-Côte


04 Digne
Provence d'Azur

Provence-Alpes-Côte
05 Hautes-Alpes Gap
d'Azur

Provence-Alpes-Côte
06 Alpes-Maritimes Nice
d'Azur

07 Ardèche Privas Rhône-Alpes

08 Ardennes Charleville-Mézières Champagne-Ardenne

09 Ariège Foix Midi-Pyrénées

10 Aube Troyes Champagne-Ardenne

42
11 Aude Carcassonne Languedoc-Roussillon

12 Aveyron Rodez Midi-Pyrénées

13 Bouches-du-Rhône Marseille Provence-Alpes-Côte d'Azur

14 Calvados Caen Basse-Normandie


15 Cantal Aurillac Auvergne

16 Charente Angoulême Poitou-Charentes

17 Charente-Maritime La Rochelle Poitou-Charentes

18 Cher Bourges Centre


19 Corrèze Tulle Limousin

20A Haute-Corse Bastia Corse

20B Corse-du-Sud Ajaccio Corse

21 Côte-d'Or Dijon Bo

43
22 Côtes d'Armor St Brieuc Bretagne

23 Creuse Guéret Limousin

24 Dordogne Périgueux Aquitaine

25 Doubs Besançon Franche-Comté

26 Drôme Valence Rhône-Alpes

27 Eure Evreux Haute-Normandie

28 Eure-et-Loir Chartres Centre

29 Finistère Quimper Bretagne

30 Gard Nîmes Languedoc-Roussillon

31 Haute-Garonne Toulouse Midi-Pyrénées

32 Gers Auch Midi-Pyrénées

33 Gironde Bordeaux Aquitaine

44
34 Hérault Montpellier Languedoc-Roussillon

35 Île-et-Vilaine Rennes Bretagne

36 Indre Chateauroux Centre

37 Indre-et-Loire Tours Centre

38 Isère Grenoble Rhône-Alpes

39 Jura Lons-le-Saunier Franche-Comté

40 Landes Mont-de-Marsan Aquitaine

41 Loir-et-Cher Blois Centre

42 Loire St Etienne Rhône-Alpes

43 Haute-Loire Le Puy Auvergne

44 Loire-Atlantique Nantes Pays de la Loire

45 Loiret Orléans Centre

45
46 Lot Cahors Midi-Pyrénées

47 Lot-et-Garonne Agen Aquitaine

48 Lozère Mende Languedoc-Roussillon

49 Maine-et-Loire Angers Pays de la Loire

50 Manche St Lô Basse-Normandie

51 Marne Châlons-sur-Marne Champagne-Ardenne

52 Haute-Marne Chaumont Champagne-Ardenne

53 Mayenne Laval Pays de la Loire

54 Meurthe-et-Moselle Nancy Lorraine

55 Meuse Bar-le-Duc Lorraine

56 Morbihan Vannes Bretagne

57 Moselle Metz

46
58 Nièvre Nevers Bourgogne

59 Nord Lille Nord-Pas-de-Calais

60 Oise Beauvais Picardie

61 Orne Alençon Basse-Normandie

62 Pas-de-Calais Arras Nord-Pas-de-Calais

63 Puy-de-Dôme Clermont-Ferrand Auvergne

64 Pyrénées-Atlantiques Pau Aquitaine

65 Hautes-Pyrénées Tarbes Midi-Pyrénées

66 Pyrénées-Orientales Perpignan Languedoc-Roussillon

67 Bas-Rhin Strasbourg Alsace

68 Haut-Rhin Colmar Alsace

69 Rhône Lyon Rhône-Alpes

47
70 Haute-Saône Vesoul Franche-Comté

71 Saône-et-Loire Mâcon Bourgogne

72 Sarthe Le Mans Pays de la Loire

73 Savoie Chambéry Rhône-Alpes

74 Haute-Savoie Annecy Rhône-Alpes

75 Paris Paris Ile-de-France

76 Seine-Maritime Rouen Haute-Normandie

77 Seine-et-Marne Melun Ile-de-France

78 Yvelines Versailles Ile-de-France

79 Deux-Sèvres Niort Poitou-Charentes

80 Somme Amiens Picardie

81 Tarn Albi Midi-Pyrénées

48
82 Tarn-et-Garonne Montauban Midi-Pyrénées

83 Var Toulon Provence-Alpes-Côte d'Azur

84 Vaucluse Avignon Provence-Alpes-Côte d'Azur

85 Vendée La Roche-sur-Yon Pays de la Loire

86 Vienne Poitiers Poitou-Charentes

87 Haute-Vienne Limoges Limousin

88 Vosges Epinal Lorraine

89 Yonne Auxerre Bourgogne

90 Territoire-de-Belfort Belfort Franche-Comté

91 Essonne Evry Ile-de-France

92 Hauts-de-Seine Nanterre Ile-de-France

93 Seine-Saint-Denis Bobigny Ile-de-France

94 Val-de-Marne Créteil Ile-de-France

95 Val-d'Oise Pontoise Ile-de-France

49
L'Ile-de-France

C'est vrai, l'Ile-de-France n'est pas une île, mais elle doit son nom aux
fleuves qui ceinturaient son territoire primitif et lui donnaient cet aspect
de langue de terre entourée d'eau.

L'Ile-de-France est aujourd'hui l'une des régions européennes les plus


productrices de richesses. Il s'agit de la troisième région économique
du monde après New York et Tokyo. Par ailleurs, elle dispose d'un très
bon réseau d'infrastructures (autoroutes, TGV et réseau aérien) et, bien
entretenu, d'un système de transports en commun de forte capacité. Sa
place financière est au troisième rang européen après Londres et
Francfort et bénéficie d'un fort potentiel de recherche.

L'Ile-de-France est aussi, du fait de son poids démographique et de sa


part dans le PIB Français, le principal moteur du territoire français.  

50
population
L'Ile-de-France compte près de 11 millions d'habitants, soit 20 % de la
population française. Paris et les trois départements de la petite couronne,
(Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) concentrent la majeure
partie de cette population.

La région a vu sa population croître de près de 590 000 habitants de 1982 à 1990


avec trois tendances sensibles : une baisse modérée de la population parisienne (-
24 000) après le dépeuplement des années 1960 - 1970, un net ralentissement de
la croissance de la petite couronne, une forte croissance de la grande couronne
(Yvelines, Val-d'Oise, Essonne et Seine-et-Marne) qui accueille les habitants
venus de province et de la petite couronne.
économie
L'Ile-de-France tient une place essentielle au cœur de l'économie nationale avec
un système productif fondé sur une forte spécialisation économique. Sa valeur
ajoutée (mesurée par le produit intérieur brut) représente 28,7 % de la richesse
nationale, et sa part dans la population active du pays est de 22 %. Figurant au
deuxième rang des régions européennes après celle de Londres, l'Ile-de-France
est ouverte aux échanges et influences du monde entier.
51
Enfin, la région exerce un pouvoir d'attraction sur les investissements
étrangers. L'Ile-de-France concentre environ 10 700 établissements sous
contrôle de groupes étrangers. Ces établissements emploient environ 440
000 salariés, soit plus du tiers des salariés qui travaillent en France pour
des établissements étrangers.  
 Tourisme
Avec plus de 36 millions de touristes (dont 60 % d’étrangers), l’Ile-de-France est la
première destination touristique mondiale. Ce secteur génère 250 000 emplois
directs (dont 80 % en hôtellerie-café-restauration) auxquels s’ajoutent de nombreux
emplois indirects, et 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 10 % du PIB
régional.
L’offre reste très liée au tourisme d’affaires et est encore fortement concentrée
géographiquement, notamment sur Paris, Disneyland et Versailles, même si elle
est en voie de desserrement.
Culture
la Région Ile-de-France entend donner toute sa place à la culture et en faciliter
l'accès pour tous.
La culture est une nécessité. Elle est source de lien, d'enthousiasme. C'est
une richesse unique car elle se partage. Cette conviction fonde la politique
culturelle de la Région Ile-de-France qui a choisi d'être présente à tous les
niveaux de la création, de l'artiste à son public.

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L’action culturelle régionale soutient la création contemporaine. Elle
s’enracine dans la conservation et la mise en valeur du patrimoine, par
l'ouverture de sites toujours plus nombreux aux Franciliens. Elle
s’engage auprès de manifestations culturelles de qualité et soutient la
diffusion artistique, notamment par la construction d’équipements
culturels de proximité pour en favoriser l’accès de tous.
Parce que la culture se nourrit du passé et éclaire l’avenir, l’action
régionale se veut en prise directe avec le monde d'aujourd'hui : la
Région s'investit ainsi dans les formes de création les plus actuelles.

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