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CHAPITRE 4 : LA POPULATION MONDIALE

LEÇON 1 : LA REPARTITION DES HOMMES A LA SURFACE DE LA TERRE


Objectifs spécifiques
- Identifier les grands foyers de peuplement
- Expliquer les causes de l’inégale répartition des hommes à la surface de la Terre

Introduction
De 3 milliards d’habitants en 1960, 7 milliards en 2012 et le 15 novembre 20224,
la population mondiale a dépassé 8 milliards d’habitants. Ce boom démographique inédit
représente une étape importante qui soulève des questions avec l’entrée en fanfare de
l’Inde comme pays le plus peuplé actuellement au monde.
Dès lors, comment s’explique cette inégale répartition des hommes à la surface de
la Terre et où sont ces grands foyers de peuplement ? Comment analyser cette
augmentation soudaine et spectaculaire de la population mondiale ?

I. Les grands foyers de peuplement du monde


Document 1 : Les foyers de population et les déserts humains
Document 2 : La croissance mondiale de la population

Source : Histoire-géo.com., consulté le 20/02/2022 à 6h12.

Un foyer de peuplement est un espace où la population est très nombreuse depuis


plusieurs siècles. D’après ce planisphère, les grands foyers de peuplement sont au
nombre de trois et se trouvent sur les littoraux (côtes), le long des cours d’eau ou dans
les zones basses (plaines).
Il s’agit de l’Asie avec l’Inde, pays le plus peuplé, la Chine, le Japon, la Corée, le
Vietnam, les Philippines et l’Europe du Nord-ouest. Il existe également des foyers de
population secondaires à savoir : l’archipel indonésien, le Nord-ouest des USA,
l’Amérique centrale et les Caraïbes, le Golfe de Guinée, la zone des Grands lacs puis le
Proche et Moyen-Orient.

II. Les facteurs de l’inégale répartition des hommes à la surface de la terre


L’explosion démographique actuelle trouve ses origines dans l’accroissement naturel et
dans le solde migratoire. Depuis novembre 2022, l’humanité a atteint 8 milliards d’âmes
répartis inégalement sur la Terre pour de nombreuses raisons : le rôle des conditions
naturelles, le rôle des techniques et le rôle de l’histoire.
A. Le rôle des conditions naturelles
Des contraintes naturelles peuvent expliquer les faibles densités. Les vides les plus
importants (l'Arctique, l'Antarctique, le Sahara, l'Australie les zones très faiblement
peuplées sont l’Amazonie, la Sibérie, le Sahara et l’Alaska) correspondent à des milieux
aux fortes contraintes naturelles.
B. Le rôle des techniques
Si les hommes se sont installés en priorité là où l'agriculture était possible, ils ont souvent
réussi à dominer les contraintes de leur milieu. La répartition de la population dépend
donc aussi des techniques employées.
Dans une économie traditionnelle où l'agriculture est la principale activité des hommes,
la maîtrise des techniques agricoles explique souvent les différences de densité. Ainsi,
la culture inondée du riz permet, en Asie, de nourrir une dizaine d'hommes à l'hectare
quand la culture traditionnelle du blé en Europe ne nourrissait que cinq personnes.
C. Le rôle de l'histoire

Les migrations, enfin, interviennent dans la répartition de la population. Depuis le


XVIIIe siècle, elles ont permis de peupler de vastes espaces jusque-là quasiment vides :
les États-Unis, la Sibérie, l'Australie.
De même, la traite des esclaves noirs, du XVIe au XIXe siècle, a conduit en Amérique
des millions d'Africains, vidant des régions entières d'Afrique occidentale.
Les révolutions agricoles et industrielles du XIXe siècle ont favorisé la croissance et
la concentration des populations en Europe et sur la côte nord-est des États-Unis.
Historiquement, les hommes sont plus nombreux dans les plaines, sur les littoraux ou près
des cours d’eau grâce : aux meilleures conditions de vie (climat plus favorable à la culture
de certaines plantes : céréales…) ; aux facilités plus grandes de transport ; aux activités
économiques favorisant l’emploi (ports de commerce par exemple).

Conclusion
En définitive, la population mondiale est inégalement répartie. Si les conditions naturelles
sont importantes pour comprendre l’inégale répartition des habitants sur Terre, elles
n’expliquent pas tout car le rôle des techniques et de l’histoire sont fondamentaux pour
expliquer les densités fortes ou faibles sur certains territoires.
LEÇON 2 : LES COMPORTEMENTS DEMOGRAPHIQUES AU NORD ET AU
SUD
Objectifs spécifiques
- Analyser les comportements démographiques dans les pays riches et dans les pays
pauvres
- Expliquer les mouvements des populations

Introduction
Si au XXe siècle, le problème démographique principal était la xénophobie générale
envers l’immigration, au XXIe siècle actuel, on arrive à catégoriser les comportements
de la population selon les pays riches et selon les pays pauvres.
Dès lors, comment analyser les comportements démographiques dans un monde de
contrastes nord-sud ? comment s’explique les mouvements de ces populations ?

I. Les facteurs des comportements démographiques dans les pays du Nord et dans
les pays du Sud
A. Dans les pays du Nord
En général, les comportements démographiques désignent les interrelations entre des
facteurs d’ordre culturel et les faits démographiques d’une population et ils varient d’une
région à une autre.
De ce fait, dans les pays du Nord, la Révolution industrielle a occasionné le boom
démographique. Les innovations observées dans le domaine de la médecine, de la
biologie, de l’agriculture et de la technique ont permis l’amélioration des conditions
d’alimentation, sanitaire et hygiénique, favorisant une forte croissance humaine. Ces
dernières années, les pays riches ont un indice de fécondité faible (1,8 enfants par femme)
à cause du recul de la natalité.

B. Dans les pays du Sud

Document 1 : L’explosion démographique dans les pays pauvres.


Les pays du Sud ont brièvement bénéficié des progrès médicaux des pays développés et
cela a occasionné la croissance démographique (surpeuplement, morcellement des terres,
utilisation de terres moins productives…) à l’origine de l’appauvrissement de ces pays.
Dans ces pays, le nombre d’habitants augmente plus vite que la production. La forte
natalité constatée dans ces pays reste liée à l’analphabétisme, à l’ignorance des méthodes
contraceptives, les traditions ancestrales et la baisse de la mortalité infantile.
II. Les mouvements des populations
A. Vers la fin de la transition démographique

Énoncé en 1945 par le démographe anglais Franck Notestein, la transition


démographique est le passage d’un régime démographique traditionnel à un régime
démographique moderne caractérisé par une faible mortalité et une basse fécondité
n’autorisant que de faibles excédents.
Elle permet de juger de l’évolution théorique d’une population. Deux faits se dégagent.
Premièrement, elle explique que la croissance de la population mondiale s'est tirée sur
200 ans, en passant des millions d'habitants de 1800 à près de milliards actuellement.
Deuxièmement, elle décrit la période de transformation d'une société préindustrielle,
caractérisée par des taux de natalité et de mortalité grands, à une société industrielle ou
même une société postindustrielle, caractérisées par les deux taux bas.

Document 2 :
Énoncé en 1945 par le démographe anglais Franck Notestein, la transition démographique est le
passage d’un régime démographique traditionnel à un régime démographique moderne caractérisé par
une faible mortalité et une basse fécondité n’autorisant que de faibles excédents.
Elle permet de juger de l’évolution théorique d’une population. Deux faits se dégagent. Premièrement,
elle explique que la croissance de la population mondiale s'est tirée sur 200 ans, en passant des millions
d'habitants de 1800 à près de milliards actuellement.
Deuxièmement, elle décrit la période de transformation d'une société préindustrielle, caractérisée par
des taux de natalité et de mortalité grands, à une société industrielle ou même une société
postindustrielle, caractérisées par les deux taux bas.

B. Les indicateurs démographiques

La transition démographique ne se focalise que sur la natalité et la mortalité. Or, il existe


d'autres indicateurs et notamment la structure par âge, qui influence la natalité et la
mortalité. L'interprétation de la transition démographique est éminemment politique et
idéologique.

III. Les migrations des populations

Les migrations internationales désignent les déplacements de population d’un pays dans
un autre, dans le but de s’y établir. Ces dernières prennent le nom d’immigration et
d’émigration selon que le pays considéré constitue le lieu de destination ou le lieu
d’origine de ces migrations. Le solde entre les mouvements d’immigration et
d’émigration est appelé solde migratoire.
Elles ont un rôle économique important car ces phénomènes permettent le transfert de
capitaux dans leur pays d’origine pour aider leur famille : c’est ce que l’on appelle les
remises.
Il existe cependant plusieurs types de migrations à savoir : les migrations politiques, les
migrations économiques, les migrations climatiques ou subies (c’est le cas des
réfugiés politiques ou climatiques, la progression de la désertification mais aussi de la
hausse du niveau de la mer), les migrations facilitées.

Conclusion
On retient que le dynamisme d’une population trouve ses origines dans l’amélioration des
conditions de vie, mais au Sud, l’ignorance de la contraception y est pour beaucoup et
occasionne un boom démographique.
LEÇON 3 : LE PHENOMENE URBAIN DANS LES PAYS DU NORD ET DU SUD
Objectifs spécifiques
- Expliquer l’explosion et la généralisation de l’urbanisation
- Analyser l’environnement urbain et ses conséquences
- Comparer la croissance démographique des grandes villes

Introduction
L’urbanisation désigne l’augmentation de ceux qui habitent en ville par rapport à
l’ensemble de la population. Aujourd’hui, c’est en Afrique et en Asie que la croissance
urbaine est forte, à cause d’un fort exode rural.
Dès lors, comment expliquer une telle explosion et la généralisation de l’urbanisation ?
Quelles analyses peut-on faire de l’environnement urbain et ses conséquences ?

I. Les causes de la généralisation de l’essor de l’urbanisation5

A. Dans les pays industrialisés, un développement ancien


La plupart des villes des pays développés datent de plusieurs siècles. Elles sont nées du
commerce ou de l’industrie qui attire de la main-d’oeuvre. Celles qui ont en plus le statut
de capitale ont connu un développement accéléré. Depuis quelques décennies, de
nombreuses villes doivent leur essor au développement du secteur tertiaire, qui se situe
essentiellement en ville (bureaux, commerces…). Les habitants s’installent donc en ville,
à proximité des emplois.

B. Dans le tiers monde, la croissance démographique et l’exode rural nourrissent


l’urbanisation
L’ensemble des pays du tiers monde connaît une très forte croissance de la population
depuis les années 50. Ce dynamisme démographique qui va se poursuivre se répercute en
ville. Les villes du tiers monde croissent. De plus, la population du tiers monde est jeune
et cette jeunesse contribue ainsi à maintenir une forte croissance de la population de la
ville. Il y a aussi l’exode rural qui est causé par la fuite des famines ou malnutrition (en
Inde), manque d’argent, guerres (au Rwanda), manque de services de base (santé
notamment). Les nombreux inconvénients de la campagne incitent donc les habitants à
s’installer en ville.
II. L’environnement urbain et les conséquences

Les conséquences de l’urbanisation sont nombreuses avec la bidonvilisation6 et la


rurbanisation7. Dans les villes du Sud, une situation d’urgence se présente.

En Afrique, par contre, l’essor fulgurant des villes semble largement incontrôlée et
l’extension se fait anarchiquement car peuplé de populations majoritairement villageoises
qui a du mal à s’adapter en termes de comportements.
Avec peu de moyens, les pays en développement doivent affronter une croissance urbaine
bien plus forte que celle des pays riches ont connu. Cela soulève de graves conséquences
comme les bidonvilles8, les ghettos qui sont des nids de gangsters et des phénomènes
propres au Sud comme la nuisance sonore, les habitats précaires et illégales faits avec du
matériel de récupération (tôles, bois, des bâches et plastiques) comme Venez-voir, Petit-
Paris, Harlem, les townships de Soweto... enfin, la rurbanisation9.

III. Étude comparative de la croissance démographique des grandes villes

Les taux d’urbanisation dans le monde sont inégalement répartis. En effet, certaines
régions ont des taux d’urbanisation très élevées à l’instar des pays développés qui sont
très urbanisés, suivent ceux d’Amérique du Sud et certains pays arabes. D’autres régions
ont des taux moyens comme ceux d’Europe de l’Est, d’Afrique du Nord, du centre et du
Sud et d’Amérique centrale. Enfin, les pays à faible taux de population urbaine se trouvent
en Asie du Cependant l’évolution de ces taux différent selon les régions à l’opposé des
taux d’urbanisation. Dans les pays développés l’évolution est nulle ; dans les pays d’Asie,
d’Amérique du Sud l’évolution est moyenne ou rapide alors qu’en Afrique l’évolution est
très rapide.

Conclusion
Le phénomène de l’urbanisation est devenu spectaculaire depuis la fin du XXe siècle. Si
ces grands foyers se retrouvent à la fois dans les pays industriels et dans les pays en
développement, la croissance et ses conséquences sont très différentes selon le niveau de
développement.

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