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Connaissance des territoires urbains

Habiter la ville – Partie 1

La ville ?
- Ensemble de représentations culturelles (immeubles, route, barrière, pont, ambulance, ville
verticale, l’art et le cinéma influencent)
- C’est le lieu qu’on fuit (Babylone) ou le lieu intéressant (Jérusalem)
- « New York est une ville debout » Louis-Ferdinand Céline dans Voyage au bout de la nuit.
- La ville, une réalité incontournable de notre époque. En 2011 on a franchi le seuil de la moitié de la
population mondiale qui habite en ville. -> l’homme coupe le lien avec la nature. Le végane est la
conséquence de cette rupture.

La transition urbaine
- En France 1931 la moitié de la France habite en ville ;
- Dans le monde : En 1800 : 3% ; en 1900 : 15% ; en 2010 : 50% ; en 2050 : 6,3 milliards, soit 69% de
la population (équivalent de 6 sociétés de 1800 car en 1800 seulement 1 milliards d’habitants sur
terre). Comment faire en sorte que la terre reste viable ?
- La transition urbaine, un phénomène historique majeur.
- Population mondiale : 1 milliard en 1800 ; 7 milliards en 2011 ; 8 milliards en 2025 ; 9 milliards en
2050
- Mondialisation et homogénéisation des paysages urbains
- Banalisation des paysages urbains
- Des espaces urbains déterritorialisés (plus de particularités, on pourrait être a Dubaï, Shanghai, etc)

- Villes et développement durable. (Thème comment mieux habiter la ville). Eco quartiers.

Ne pas oublier …
- Dans certains pays les villes sont des bidonvilles.
- Développement durable : piliers économiques et sociales.
- Pour les bidonvilles survivre et non protéger la planète

I. Organisation et paysages de la ville en France.


1. Définir les territoires urbains

La ville se caractérise par : habitat aggloméré  agglomération (moins de 200m entre 2 habitations) ;


étendue

Terme employé approximativement et polysémique.

Ville : une unité étendue et fortement peuplée dans laquelle se concentrent des activités humaines.

En France, l’INSEE délimite la ville selon la continuité de l’habitat et 2 000 habitants agglomérés.
200 en Suède, 50 000 au Japon. (Effet de seuil un peu idiot).
Tout ce qui est dans l’étoile est l’agglomération.
Attention à bien lire ce genre de croquis.
Agglomération = ville centre + banlieue.

Dans l’agglomération, continuité du tissu urbain.


Quand on quitte l’agglo on voit de la végétation, on se
pense en milieu rural alors qu’on est dans la couronne
périurbaine.
Au delà de l’agglo on est dans les espaces péri urbains,
assez dur à définir, ce sont des espaces polarisés c’est-à-
dire qu’au centre il y a un pôle et que tous les éléments
qui sont autour de ce pôle en dépendent.
Un pôle urbain, c’est une agglomération ou il
y a au moins 5 000 emplois urbains.

Une commune va être considérée comme


périurbaine quand au moins 40% de la pop
active va travailler dans le pole périurbain.
Ils ne vont pas tous travailler dans le même
pole périurbain = multi polarisés.

Effet cartographique qui travesti la réalité. Ex : frontière qui donne l’impression qui n’y a pas de zone
périurbaine en suisse.

- 77,5% de la population française vit en zone urbaine, soit 47,9 millions d’habitants (INSEE – 2010)

Les villes :
- 21,8% du territoire
- Une progression de 19% en 10 ans.
- Une forte urbanisation du territoire français
- 119 000 km2 de territoire, contre 100 000 en 1999.
- 1 398 communes rurales en 1999 sont devenues urbaines en 2010.

2. Les paysages urbains en France

Du centre à l’espace périurbain


Les centres villes :
- Héritage de traces anciennes (antiquité gallo-romaine), façade en pierre de l’hôtel de ville de la
Renaissance inspirée de Florence
- Forte concentration du bâti et des fonctions de commandement
- Habitat
- Des paysages centraux souvent marqués par l’histoire
- Un espace en recomposition

Les faubourgs :
- On retrouve les mêmes fonctions que dans le centre : les services, l’habitats, des centres de
commandement.
- Quartiers péricentraux
- Déplacement de la centralité vers la périphérie. Ex : Besançon l’hôpital qui était au centre et qui est
maintenant à l’Ouest en périphérie.

Les banlieues :
- Ville qui se développe par auréole concentrique
- Des espaces qui dévoilent la ségrégation spatiale (catégorie sociale à fort pouvoir d’achat, banlieues
résidentielles cossues, les banlieues populaires caractérisés par les grands ensembles)
- Habitat aggloméré mais dissocié en quartiers bien spécifiques (ségrégation spatiale)
- Marquées par une grande diversité sociale
- Caractérisées par une grande diversité de fonctions (pas seulement la fonction d’habitation mais
territoires productifs)

Le paysage :
Un paysage c’est qqchose de bucolique, c’est la campagne, plutôt vallonné. Espace rural. La paysage, c’est
une image, un regard porté sur la réalité. C’est un regard imprégné de représentations culturelles et
mentales.
Le paysage c’est une portion d’espace géographique qui s’offre au regard et qui correspond à une réalité
objective.

Classer ce qu’on voit en 2 catégories :


- Les composantes anthropiques : ce qui a été construit par l’homme. On a le bâti avec des secteurs
d’activités économiques (primaires = agriculture, secondaire = industrie matière première, tertiaire
= les services), les activités, les infrastructures de communication (les axes de transport, les
barrages, les éoliennes)
- Les composantes « naturelles » : foret primaire, la topographie (forme de relief), les cours d’eau.

Pour des élèves de cycles 2 quand on voit une forêt, un cours d’eau etc on ne fait pas de différence selon si
l’homme est intervenu ou non. Excepté pour les champs ou on voit qu’il y a des vaches, des fermes etc
Pour les élèves de cycles 3, on commence à faire la nuance.
Collectivement : On peut demander aux élèves de faire un croquis paysagé. Délimiter les différentes
composantes (zone industrielle, zone artisanale, axe). Ensuite quand les zones sont délimitées, on créée
une légende qui explicite les différentes composantes.
Individuellement : une fiche donnée après le croquis collectif, où les enfants n’ont plus qu’à mettre les
aplats de couleur
1ère phase : analyse descriptive
2ème étape : description méthodique, avec le classement des infos. On nomme chaque composante du
paysage
3ème étape : production d’un croquis paysagé

Château farine est la périphérie ouest de l’agglomération de Besançon. La continuité d’une agglomération
se reconnait grâce au bâti.

Chaque composante du paysage peut correspondre à un plan, on peut alors faire une analyse par plan.
En cas de vu aérienne oblique avec plusieurs composantes par plan, on fait une lecture par composante.

Pourquoi Planoise est situé et organisé ainsi ?


- Situé le long d’un axe routier important. Planoise situé à l’intersection de 2 axes routiers (celui de
Vesoul et celui de Dole)
- Il y a de l’espace. Pour construire des grands ensembles, il faut des grands espaces. Construction
dans les années 70. Projet pensé avant 73-74, le début de la crise économique.
- Loger davantage de personnes. Ces gens sont : une part des baby-boomer pour le travail industriel,
la vague d’immigration d’après-guerre

Pourquoi Château farine ?


- Axe routier. Accessibilité.
- Superficie nécessaire
- Clientèle de la ceinture péri-urbaine et de l’agglomération
- Usage massif de la voiture.

Le périurbain :

- C’est l’importance des mobilités pendulaire qui permettent de définir la zone périurbaine.
- Espaces extérieurs à l’agglomération
- Connaissent une urbanisation généralement discontinue
- Sont polarisés par la ville centrale
- Périphérie qui s’étend au-delà de la limite de l’agglomération
- Espace dynamisé par la proximité et la croissance des viles
- Village entouré de lotissements et parfois d’une zone d’activité
- Autour il y a des zones agricoles et des espaces forestiers.

II. Les dynamiques récentes des espaces urbains en France


1. De la ville à l’aire urbaine

Les logiques d’organisation des espaces urbains :


- L’attractivité d’un espace
- L’accessibilité d’un espace
- Le prix du foncier (la fiscalité)
- Le cadre de vie (aménités)
- La dissociation spatiale entre les activités urbaines. Spécialisation de certaines zones autour de
certaines fonctions.
- Les villes centres ont leur population qui stagne ou qui décroit alors que les ceintures périurbaines
voient leur population croitre.
2. Étalement urbain

- Développement urbain des 30 dernières années


- Schéma allant du centre vers la périphérie
- Croissance faible au centre (ou décroissance)
- Accentuée en banlieue
- Forte à très forte dans de périurbain

Limite devenue flou entre ville et campagne

On assiste à un reversement de la population urbaine sur la campagne. Limite entre ville et campagne qui
devient flou. On a une sorte d’extension de la ville. On a un territoire qui s’urbanise même si on a
l’impression d’être à la campagne. On a une artificialisation des sols, autrefois on avait de la forêt,
maintenant on a des lotissements. La campagne est de plus en plus mythées par les infrastructures liées au
périurbain.

3. Disparités, ségrégation spatiale

- Relégation de certaines catégories sociales qui sont prisonnières d’un territoire.


- Centre-ville : gentrification (phénomène  urbain par lequel des personnes plus aisées s'approprient
un espace initialement occupé par des habitants ou usagers moins favorisés, transformant ainsi le
profil économique et social du quartier au profit exclusif d'une couche sociale supérieure).
- Quartiers périphériques (banlieues). Très diversifié, banlieues riches et banlieues pauvres. Gens qui
veulent une grande propriété sans être loin du centre-ville (ex : montfaucon, velotte). Pour les
banlieues pauvre ségrégations de la misère, ils sont prisonniers de ce lieu car ils ne peuvent pas
aller vivre ailleurs.
- Périurbain : Classe moyenne, lié au coût du foncier. Plus on va loin du centre plus le prix du terrain
est bas donc plus on va loin plus on a des catégories sociales faibles. Familles et actifs.
- Activités : elles ne vont pas se localiser partout de manière homogène. Périurbains proches ou on
trouve des activités, plus on s’éloigne moins il y a d’activité.

… Et recherche de solutions ?

- Créations de pôles mixtes (habitat/ activités) sur des espaces souvent en reconversion.
- Espaces proches du centre mais aussi en banlieue.
- ZAC (zones d’aménagement concerté). Type St-Denis, Lyon Confluence. Souvent des éco-quartiers.
Ne résout pas le problème de mixité sociale, car beaucoup de demande et peu d’offre, souvent pris
d’assaut par les catégories aisées. Même si on a une volonté de mixité sociale.
- Thème 3 de CM2 : mieux habiter

III. Vers de nouvelles centralités


1. D’une ville mono centrique à une ville polycentrique

- Claye-Souilly (77)
- Du périurbain émergent de nouvelles centralités
- Acteurs : économiques (magasins, médecins, entreprises, avocats, notaires)), habitants
(particuliers), collectivités locales. L’état est absent.
- Les dynamiques locales font émerger de nouvelles centralités.
Pour rééquilibrer la ville dans les années 1960-70 l’état est intervenu.
- Cas extrême à l’échelle des grandes agglomérations comme Paris, Lyon, Marseille, Lille et Rouen
- Création des villes nouvelles en 1965.
- Ex : Marne la Vallée 
- Créer une poly centralité et lutter contre le poids trop dominant de la ville centre
- Zone franche urbaine : favoriser l’implantation d’activité en diminuant les impôts sur certaines
sociétés qui acceptent de s’installer à tel ou tel endroit. Ex : Planoise vers la pizza Del Arte

Les espaces commerciaux du centre vers la périphérie des villes :


- Fonctions centrales (passage pasteur à Besançon)
- Activités déplacées vers la périphérie (pole santé)
Schéma organisation spatiale de la ville (sur moodle bientôt)

2. Retour au centre … et fin de l’étalement ?

Ce développement sous formes d’ondes concentriques est en mutation.


- La croissance de la pop des villes-centres reprends : 0,3% / an. Concerne un grand nombre de pôles
urbains. Dans la moitié des 50 premiers pôles urbains, la ville-centre croît plus vite que la banlieue.
- Cela est dû à la création de ZAC, de nouveaux quartiers qui sont attractifs.

Conclusion :

Habiter la ville, c’est habiter un espace urbain et donc une aire urbaine. Avec des évolutions, des disparités,
des ségrégations. Dynamique d’une formation d’une ville polycentrique, métropolisation, étalement.

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