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Module : Dynamiques des

milieux urbains

LIMITES ET DIFFERENTIATION DE
L’ESPACE URBAIN

L2.S2. Support de cours 2 :Aménagement


du territoire.

Dr. BAZIZ A.
 Il existait déjà de grandes villes dans la plus haute
antiquité à l'exemple de Troie, Babylone et puis
Athènes, Rome, Alexandrie et bien d’autres
moins prestigieuses.
 Au cours du XIXème siècle et surtout XXème
siècle que les villes ont vu croitre leur rôle
économique , social et culturel , leur pouvoir
attractif et leur rayonnement voire leur
dimensions
 Cette explosion urbaine où la ville est devenue un
phénomène urbain difficile à maîtriser et où l’on
assiste à un changement d’ échelle.
L’espace urbain

 L’espace urbain est un espace géométrique: il


se définit par des dimensions , des superficies
et des densité.
 La plus petite unité étant la parcelle et le
regroupement de plusieurs parcelles nous
donne un ilot.
 L’espace urbain est un espace physique : il se
caractérise par un relief avec des altitudes,
des pentes….un climat, des micro-climats
 L’espace urbain est un espace- temps: déterminé par
le temps nécessaire pour se déplacer d’un point à un
autre.
 L’espace urbain est un espace- distance : déterminé
par les distances à parcourir et qui dépendent
profondément des infrastructures et des moyens de
transport .
 L’espace urbain est un espace économique:
déterminé par des investissements, par la production
de richesses, par l’activité de production et de
transformation, par un marché de travail.
 L’espace urbain est un espace social: avec une
diversité de classes sociales, de communautés
ethniques, de races différentes. etc.
 L’espace urbain est un espace perçu et vécu
différemment: En fonction du niveau de vie des
individus, de leur âge, de leur lieu de résidence, de
leur travail, etc.

 Comme c’est le cas de la définition de ville, il n’y a


pas de sens précis et sans ambigüité concernant
l’espace urbain, néanmoins c’est un centre
populationnelle et une organisation d’un espace
géographique avec des caractéristiques
spécifiques. On l’utilise comme synonyme de zone
urbaine ou de milieu urbain
LIMITES ET DIFFÉRENCIATION DE
L’ESPACE URBAIN
 Les villes naissent et se développent autour de grands
axes de communication ( routes , chemins de fer…)
 Autour de la ville centre, les villes ou villages peuvent se
retrouver « annexés » par la ville qui s’étend et forme
ainsi une agglomération
 Autour de l’agglomération* le milieu rural connaît
certaines transformations.
 Les villages ou villes à proximité d’une agglomération se
développent : construction de lotissements…c’est la
périurbanisation*.
 L’ensemble d’une agglomération et de ses espaces
dépendants forme une aire urbaine*
 Principal axe de communication
 Espace Rural
 Ville centre Périurbanisation* ou rurbanisation*
 Limite de l’agglomération
 Banlieues
 Limite de l’aire urbaine
Limites hors administratives
variables et confuses
 Pour ce qui est des limites de l’espace urbain , la première idée est de se
référer aux frontières administratives mais très souvent, les villes dans
leur croissance, ont dépassé ces limites .
 Les limites administratives paraissent à la fois artificielles et inadaptées
à la réalité du phénomène urbain. Des repères sont donc
proposés( Jacqueline Beaujeu Garnier, 1997):
1. La continuité de l’espace bâti: faire attention par rapport aux quartiers
et lotissements habités parfois éloignés.
2. La densité de la population et l’importance de l’accroissement
démographique.
3. La nature de l’occupation: Pus de 75% de la population active dans des
occupations non agricoles.
4. Les migrations quotidiennes : bassin d’emploi qui se distingue par
certains caractéristiques originaux
Différenciation : noyau
initial et périphérie
 Noyau initial : peut être détaché du reste:
1. Espace avec une ossature du bâti plus resserrée,
2. Rues étroites,
3. Des remparts ou ce qui en reste
 Périphérie , banlieue: marque souvent une
différentiation par:
1. Le relief: peut changer ( pour Alger la plaine de la
Mitidja)
2. Morphologie différentes: apparition de nouvelles
formes d’urbanisation
3. Tissu, le plus souvent, moins dense .
la ville et de son environnement
 La ville n’est pas une entité isolée au sein de son milieu. Des
impulsions lui viennent de l’extérieur , proche ou lointain. Des
relations se tissent entre les espaces et des influences se
partagent de part et d’autres . Cependant le degré d’influence est
différent d’une ville à une autre et il existe des villes qui sont plus
attractives que d’autres.
 À travers le liens qui se trament entre la ville et son environnement
et qui sont différents par leur nature et leur intensité( selon
importance de la ville ), que se dessine la zone d’influence .
 Pour les métropoles (ville principale d'une région géographique ou
d'un pays) . On parle de l’aire métropolitaine.
 Ci-dessous l’exemple de l’aire métropolitaine d’Alger et les
caractéristiques des wilayas qui la composent . ( Schéma directeur
de l’aire métropolitaine d’Alger à l’horizon 2030).
Aire métropolitaine d’Alger
 Les grands ensembles Physiques qui caractérisent la
géomorphologie de l'aire métropolitaine d'Alger sont :
 La Mitidja d’environ 136.000 ha, constituée des meilleures plaines
agricoles du pays ;
 Le Sahel (Littoral Ouest-Algérois) étalé sur environ 60.000 ha;
c’est un ensemble de collines et coteaux agricoles et forestiers ;
 L’Atlas Blidéen (versant nord en totalité) et son annexe, d’environ
95.000 ha de montagnes à vocation forestière et pastorale.
 Le Zaccar (partie Est) et ses annexes, le Mont Chenoua et le
massif des Soumatas, qui représente environ 80.000 ha de
montagnes et de collines à vocation forestière et pastorale ;
 L’Est-Algérois, constitué d’environ 70.000 ha de basses
montagnes et de collines à vocation agro-sylvo-pastorale. 
 Les quatre wilayas: Alger Blida, Boumerdès et Tipaza qui
constituent l’aire métropolitaine algéroise se caractérisent
principalement par :
 Alger :

 Alger, Capitale économique et politique du pays, est au cœur


du processus de métropolisation.
 Dans cette aire, elle domine et commande sans partage son
arrière pays immédiat.
 Elle s’étale sur une superficie de 809.22 km² et concentre un peu
plus de la moitié de la population de l’aire métropolitaine.

 Alger accumule l’essentiel des activités industrielles et les plus


importantes universités du pays, et infrastructures de transport
 Blida :
 Deuxième pôle après Alger elle s’étend sur une superficie de : 1
418,143Km2 et abrite une population de 1 009 892 habitants (RGPH
2008) soit 18,8% de la population de l’aire Métropolitaine. La plaine,.

 Blida enferme une grande partie de l’imposant et majestueux Atlas


blidéen : une couronne de verdure, qui constitue une barrière entre la
région algéroise et l’arrière pays dont la liaison n’est possible qu’en
deux endroits, la trouée de la Chiffa et le col de Larbaa.

 La wilaya de Blida constitue, à cet effet, le poumon vert de l’aire


métropolitaine, elle est à 51% couverte de formation forestière et
enferme, en outre, la Parc national du Chréa, qui présente une
originalité marquée aussi bien en matière de faune qu’en ce qui
concerne la flore : Le singe margot en est l’élément de la faune le plus
remarquable. Nous citons aussi les gorges de la Chiffa qui est un atout
important pour le développement du parc et les sources thermales
qu’elle enferme.
 Boumerdes :

 Issue du découpage administratif de 1984, elle s’étend sur une superficie de


 1 451,30 km2 et abrite une population de 795 018 habitants (RGPH 2008) soit
14,8% de la population de l’aire Métropolitaine..
 Elle se distingue par ses infrastructures dédiées à l'enseignement supérieur et
à la recherche scientifique, représentées par cinq facultés regroupées dans
l’université de M'Hamed Bouguerra qui est accompagnés par des structures
d'hébergements, trois (03) centres de recherches et trois (03) laboratoires.

 La wilaya de Boumerdés, est entrain de se constituer un noyau industriel avec


l'existence des unités industrielles et les zones d'activités et de dépôts qu’elle
développe, notamment celle de l'axe Isser, Bordj Menaiel, Naciria.
 En outre, Boumerdés est appelée a connaitre une dynamique extraordinaire
après la réalisation du port qui relayera celui d’Alger, prévu autour de DJINET.
 On relève un potentiel de dix (10) zones d’expansion touristique (ZET) dans la
région côtière de la wilaya. Cependant, L'agriculture est la vocation principale
de la wilaya avec une occupation agricole de 99 884 Ha, soit 68,82 % de la
surface totale de la wilaya.
 Tipaza :
 Pôle récréatif d’Alger, Tipaza s’étend sur une superficie de 1 750 km² et abrite une population de 617
661 habitants (RGPH 2008) soit 11,5% de la population de l’aire Métropolitaine.
 Elle se distingue aussi par son patrimoine agricole qui est localisée sur les riches terres agricoles du
littoral : le Chenoua-Zaccar, les vallées des oueds Hachem, Nador et Damous les franges littorales
de Cherchell, Sidi Ghilès et Messelmoun.
 Vaste espace de loisir de tourisme et de récréation : montagne, plaine et littoral, la wilaya de Tipaza
comprend la ride forestière du Sahel ouest Algérois : qui s’étendent du Mazafran à Tipaza, sur la
côte, et pénétrant à l’intérieur jusqu’à Attatba. Il s’agit d’un ensemble de petits massifs forestiers,
d’une surface totale d’environ 4 000 ha,
 Ces peuplements coiffent des collines qu’ils protègent contre l’érosion et surplombent, dans la
partie nord, le rivage méditerranéen.

 Elle comprend aussi des espaces de biodiversité remarquables, tels que le mont du Chenoua et
l’anse de Kouali (entre Aïn Tagouraït et Tipaza) qui est un espace littoral rocheux comportant des
« trottoirs » et un herbier à Posidonie maritime. Où, subsiste des lambeaux importants de la
végétation primitive.
 A ses potentialités naturelles et écologiques s’ajoute les richesses archéologiques et historiques,
 Tipasa est une wilaya à vocation principalement touristique et de pêche, elle comprend 16 ZET
délimitées. Comme précité elle est agricole, en second lieu, sa surface agricole totale est de 112 815
ha. Son potentiel forestier s’élève à plus de 40 000 ha. Ces activités sont concentrées sur le littoral,
elles sont liées notamment à l’activité de pêche.
 Quant à l’activité industrielle, les quelques unités qu’elle recèle sont localisées principalement dans
la partie Est de la wilaya qui s’inscrit dans les dépendances d’Alger et de Blida (Fouka, Koléa,
BouIsmail).
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