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Le Québec vers 1980

Territoire
Les ressources naturelles

En 1980, et encore aujourd’hui, le Québec compte sur une grande diversité de climats et
de régions physiographiques qui lui offrent plusieurs ressources naturelles fort importantes
pour son économie. Au cours du XXe siècle, le développement économique du Québec
s’est fait en partie par l’exploitation de ces ressources.

Les cours d’eau

L’eau est une ressource naturelle majeure du Québec. L’exploitation des nombreuses
rivières afin de produire de l’électricité est un des moteurs de l’économie. En 1980, le
Québec est doté d’un réseau de barrages hydroélectriques qui lui permet d’être l’un des
principaux producteurs d’électricité en Amérique du Nord. Le gouvernement du Québec
nationalise l’électricité en 1963. Vingt ans plus tard, Hydro-Québec opère près de 50
barrages comme ceux de la Grande Rivière, de la rivière Manicouagan et du fleuve
Churchill. La première phase du grand projet de la Baie James, achevée en 1985, aura
pris 13 ans à construire!

La forêt

La forêt québécoise est vaste et riche. Elle attire d’ailleurs plusieurs grandes entreprises
qui s’installent dans les régions ressources du Québec, près des territoires forestiers et des
sources d’électricité. Le principal produit de la forêt québécoise est le papier journal. En
1980, le Canada est le premier producteur de papier journal au monde et près de la
moitié de cette production vient du Québec. La majeure partie du papier est produite à
partir d’épinettes, que l’on retrouve principalement dans la forêt boréale et dans la forêt
mixte.

Les métaux

L’extraction des métaux du sol québécois, particulièrement dans le Bouclier canadien,


est une industrie fort importante. En 1980, les mines d’or et de cuivre de l’Abitibi et celles
de fer du nord du Québec sont toujours actives. Par contre, l’extraction de l’amiante
dans les Appalaches a beaucoup ralenti lorsqu’on a constaté que ce minerai présentait
des dangers pour la santé.

Auteur:
Alexandre Lanoix

Le territoire

Le Québec

Entre 1905 et 1980, le territoire du Québec a pris de l’expansion vers le nord, il s’étend
maintenant jusqu’au détroit d’Hudson et la baie d’Ungava. On appelle cette région le
Nord-du-Québec. Elle est également connue sous le nom de Nunavik, telle que
l’appellent les Inuits qui l’habitent.

La frontière est du Québec est bordée par l’océan Atlantique et le Labrador. Sa frontière
sud-est est bordée par les États-Unis tandis que la rivière des Outaouais marque sa
frontière au sud-ouest avec l’Ontario. Puis, sa frontière ouest est délimitée par la Baie
d’Hudson et la Baie James. La frontière sud du Québec est la même depuis 1820.

Le Canada

Le territoire du reste du Canada a aussi subi des changements. D’abord, Terre-Neuve


s’est jointe au Canada en 1949. Ensuite, les provinces de l’Ontario et du Manitoba ont pris
de l’expansion en incorporant une partie des Territoires du Nord-Ouest. Ces derniers ont
par contre été prolongés jusqu’au pôle Nord. En 1999, les Territoires du Nord-Ouest ont
été divisés en deux pour former le Nunavut. Ce territoire est principalement habité par
des Inuits, qui occupent toute la partie est des Territoires du Nord-Ouest.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Population
Nous sommes environ 6 millions

En 1980, la population du Québec est de 6 568 000 personnes. La


croissance démographique a beaucoup ralenti par rapport aux années précédentes. Le
taux de natalité a diminué de moitié par rapport à ce qu’il était en 1960 et la population
du Québec augmente moins rapidement que celle du reste du Canada. Avec la chute
de la natalité, l’immigration devient la principale source d’augmentation de la
population, qui s’en trouve de plus en plus diversifiée.

L’immigration

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en 1945, la proportion de personnes


d’origine britannique a diminué de moitié au profit de personnes de diverses origines. À
partir de cette date, différentes vagues d’immigration ont peu à peu transformé le
portrait démographique du Québec. En 1980, la population est composée de 80 % de
personnes d’origine française, de 8 % de personnes d’origine britannique et de 12 % de
personnes d’autres origines. Parmi ces derniers, les Italiens sont de loin le
groupe ethnique le plus nombreux. La plupart d’entre eux sont arrivés dans les années 50
et 60. Durant les années 80, les immigrants proviennent d’une grande variété de pays,
dont le Liban, Haïti, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Viêt-Nam. À leur arrivée,
la très forte majorité des immigrants s’installent dans les grandes villes, surtout à Montréal.

Une population urbaine

De plus en plus de Québécois font le choix de vivre en ville et le taux d’urbanisation


atteint près de 80%. On assiste également au développement des banlieues. De plus en
plus, les gens s’installent dans de petites municipalités aux abords des grands centres
comme Montréal et Québec. Ils peuvent ainsi aller travailler en ville, mais vivre dans un
environnement moins urbain. Dès le début des années 60, ce nouveau mode de vie
s’accompagne d’une augmentation spectaculaire du nombre d’automobiles par
habitant et d’un boom dans la construction de routes et d’autoroutes.
L’effet Baby boom

En 1980, les baby boomers sont arrivés à l’âge adulte et occupent donc la majorité des
emplois au Québec. La génération des baby boomers, née après la
Deuxième Guerre mondiale, est tellement plus nombreuse que les générations qui la
précèdent et qui la suivent, que la société s’adapte généralement à ses besoins. Par
exemple, entre 1961 et 1968, le système d’éducation a été réformé et rendu plus
accessible, justement à l’époque où les baby boomers étaient en âge d’aller à l’école.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Jean Lesage (1912-1980)

Mon nom est Jean Lesage. J’ai été chef du Parti libéral du Québec de 1958 à 1970 et
premier ministre du Québec de 1960 à 1966.

Mon parcours

J’ai fait mes études en droit à l’Université Laval et j’ai pratiqué le droit jusqu’en 1944. En
1945, je suis élu comme candidat du Parti libéral du Canada où je travaille jusqu’en 1957.
En 1958, je laisse la politique fédérale pour revenir au Québec et je suis élu chef du Parti
libéral du Québec. À l’élection de 1960, moi et mon « équipe du tonnerre » avons
remporté une victoire importante pour le Québec. Dès notre élection, moi et mes
collègues, dont René Lévesque et Paul Gérin-Lajoie, avons commencé à apporter des
changements importants à la société québécoise.

La Révolution tranquille

La période qui a précédé l’élection de mon parti a été marquée par le


conservatisme politique et économique de Maurice Duplessis. Lorsque nous avons
commencé à apporter des changements comme la création de l’assurance-
hospitalisation en 1961, la nationalisation de l’électricité en 1962, le droit de vote à dix-
huit ans en 1963 et la création du ministère de l’Éducation en 1964, les Québécois ont été
emballés par notre gouvernement. On a appelé « Révolution tranquille » la période
durant laquelle mon gouvernement a été au pouvoir parce qu’elle a mené à une
modernisation accélérée de la société québécoise.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Félix Leclerc (1914-1988)

Félix Leclerc est l’un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus célèbres du Québec. Il
a écrit plusieurs chansons, dont Le petit bonheur et Moi mes souliers, qui ont marqué
l’imagination des Québécois et inspiré toute une génération d’artistes.

D’abord populaire en France

Félix Leclerc a d’abord été populaire en France dans les années 1950. Il suscite la
curiosité des Français par son style particulier parce qu’il chante seul avec sa guitare
alors que la mode est aux gros orchestres. De 1951 à 1953, il fait plusieurs tournées en
France et obtient beaucoup de succès. Il revient à Montréal en 1953 et est accueilli en
héros. Il écrit des chansons, des poèmes, des romans, des pièces de théâtre et des
nouvelles jusqu’aux années 1980. Durant toute sa carrière, Félix Leclerc a connu du
succès dans tous les pays francophones du monde et a reçu plusieurs honneurs et prix
pour la qualité de son œuvre.

Un bâtisseur de la culture québécoise

Félix Leclerc est un des artistes les plus importants de l’histoire du Québec. Ses chansons
ont fait connaître le Québec à travers le monde entier et il a inspiré des générations
d’artistes français et québécois qui souhaitaient se lancer dans la chanson. Encore
aujourd’hui, l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la
vidéo (ADISQ) remet chaque année les prix Félix, nommés en l’honneur de Félix Leclerc,
aux artistes québécois les plus méritants.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Maurice Duplessis (1890-1959)

Maurice Duplessis a été premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959. En
tout, il a été député pendant neuf mandats et premier ministre pendant cinq mandats.

Son parcours politique

Maurice Duplessis est élu pour la première fois en 1927 comme député du comté de Trois-
Rivières en tant que représentant du Parti conservateur. Il est élu chef de ce même parti
en 1933 et fait une alliance avec l’Action libérale nationale en 1935 pour créer un
nouveau parti, l’Union nationale. C’est en tant que chef de l’Union nationale qu’il sera
premier ministre du Québec pendant près de 20 ans.

Conservatisme

Maurice Duplessis défend des idées conservatrices. Il propose des politiques très proches
des valeurs de l’Église. Il s’oppose au droit de vote des femmes par exemple. Il défend ce
qu’on appelle l’autonomie provinciale, c’est-à-dire qu’il défend les intérêts du Québec
face au gouvernement fédéral. Duplessis est aussi un défenseur du libéralisme
économique, c’est-à-dire qu’il veut favoriser l’établissement d’entreprises au Québec et
qu’il s’oppose à tout ce qui nuit aux entreprises, incluant les revendications des
travailleurs et les grèves.

La « Grande noirceur »

On parle souvent des années de Maurice Duplessis au pouvoir comme d’une époque de
grande noirceur. On dit cela parce qu’il s’opposait aux nouvelles idées et aux
contestations. Par exemple, en 1937, il fait adopter la Loi contre la propagande
communiste qui interdit à tout groupe de faire la promotion des idées communistes. Il
inclut souvent dans ce groupe les syndicats qui font trop de revendications à son goût. En
somme, Duplessis tente d’éliminer toutes les idées qui s’opposent aux siennes. C’est pour
cela qu’on dit que les années de Maurice Duplessis au pouvoir étaient la « Grande
noirceur ».
Ses réalisations

Maurice Duplessis a marqué le Québec par ses idées et ses réalisations. Parmi celles-ci on
compte la création du drapeau du Québec en 1948 ainsi que la création de l’impôt
provincial qui permet au gouvernement du Québec d’avoir plus de revenus. Il lance
également la construction de barrages hydroélectriques importants comme celui de
Bersimis. Il favorise également l’électrification des campagnes.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Pierre-Elliott Trudeau (1919-2000)

Pierre-Elliott Trudeau s’est d’abord fait connaître comme journaliste et fondateur de la


revue Cité libre dans les années 1950. En 1965, il se lance en politique et est élu député
du Parti libéral du Canada. Il devient ministre de la Justice et participe aux réformes mises
en place par le gouvernement fédéral de l’époque. En 1968, il devient chef du Parti
libéral et est élu premier ministre du Canada. Il est le père de la loi Omnibus (1969), qui
légalise le divorce, l’avortement et l’homosexualité.

Opposé au nationalisme

Tout au long de sa carrière de journaliste et de politicien, Pierre-Elliott Trudeau s’est dit


opposé à toute forme de nationalisme, particulièrement au nationalisme québécois des
années 1950. Il considérait que le nationalisme ne pouvait mener qu’à des abus et ne
pouvait constituer une base solide ou un prétexte pour construire un pays.

Ses réalisations

En tant que premier ministre, Trudeau a adopté certaines mesures qui ont modifié
considérablement la société canadienne. Dès 1969, il a d’abord fait adopter la loi sur les
langues officielles qui faisait du français et de l’anglais les deux langues officielles du
Canada et qui obligeait les institutions fédérales à offrir des services bilingues partout à
travers le pays. Il a ensuite dirigé le rapatriement de la constitution canadienne, en 1982,
dans laquelle on retrouve la Charte des droits et libertés. Cette réalisation est importante
aux yeux des Canadiens parce qu’elle symbolise l’indépendance du Canada face au
gouvernement du Royaume-Uni.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Michel Tremblay (1942 - )

Mon nom est Henry et je suis un grand amateur de théâtre et de littérature. Je viens de
lire La grosse femme d'à côté est enceinte, un roman de Michel Tremblay paru en 1978.
J’aime beaucoup ce qu’il écrit. Je me rappelle encore du soir où j’ai vu la première
pièce de théâtre de Michel Tremblay, Les belles-sœurs. C’était en 1968 et la pièce avait
obtenu beaucoup de succès. Quelques personnes étaient choquées parce que les
personnages de la pièce parlaient joual et utilisaient un langage assez vulgaire. C’était
nouveau à l’époque parce qu’au Québec, on jouait surtout du théâtre classique en
utilisant une langue très proche du français parlé en Europe.

Le théâtre québécois moderne

Les pièces de théâtre et les romans des Michel Tremblay marquent un tournant dans la
culture québécoise. Ses pièces parlent des Québécois, de la classe ouvrière, de la réalité
d’ici. C’était très rare avant lui. Il a aussi beaucoup parlé des femmes, de leur place dans
la société ainsi que de thèmes tabous comme l’avortement et l’homosexualité. Michel
Tremblay a grandement contribué au développement de la culture québécoise depuis
les années 1960.

Partout dans le monde

L’an dernier, je suis allé en vacances en Écosse et j’ai vu l’enseigne d’un théâtre qui
présentait une version anglaise d’une pièce de Michel Tremblay. J’ai ainsi appris que
Michel Tremblay était très populaire partout dans le monde. Ses pièces sont traduites en
plusieurs langues dont l’anglais, l'italien, le créole, le yiddish et même le japonais.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
René Lévesque (1922-1987)

Le soir du 20 mai 1980, Simon regarde la soirée du référendum à la télévision.

Papa, qui est René Lévesque?

René Lévesque est le premier ministre du Québec (de 1976 à 1985), c’est aussi le chef du
Parti québécois. René Lévesque est souverainiste et pense que le Québec devrait être un
pays indépendant. De cette façon, les Québécois pourraient prendre seuls les décisions
qui concernent leur avenir. C’est pour ça qu’il tient un référendum ce soir. Il demande
aux Québécois de lui donner l’autorisation de négocier avec le Canada pour que le
Québec devienne indépendant. Je me demande qui va gagner, le OUI ou le NON? (le
NON l’emporte finalement avec 60% des votes).

Que faisait René Lévesque avant d’être premier ministre?

Il y a longtemps, René Lévesque était journaliste. Il a d’abord travaillé à la radio durant la


Deuxième Guerre mondiale et durant la guerre de Corée, puis à la télévision. En 1960, il
faisait partie de l’équipe libérale de Jean Lesage et il est devenu ministre des Ressources
naturelles. Il a travaillé très fort pour la nationalisation de l’électricité en 1962 et il a été un
artisan important des réformes de la Révolution tranquille. À la fin des années 1960, il
commençe à penser que le Québec ne pourrait pas développer son plein potentiel à
l’intérieur du Canada. Il a donc quitté le Parti libéral pour fonder le Parti québécois, dont
l’objectif est la souveraineté du Québec. Il a été élu Premier ministre du Québec en 1976.

Qu’a-t-il fait après être devenu premier ministre?

Il a apporté plusieurs changements à la société québécoise. En 1977, il a fait adopter la


loi 101 qui protège le français au Québec et il a créé la Commission de la santé et de la
sécurité du travail qui protège la santé des travailleurs. Il a également fait adopter une loi
qui réglemente le financement des partis politiques.

Auteur: Alexandre Lanoix


Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Michel et Simonne Chartrand forment un couple qui a marqué l’histoire du Québec. Tous
deux engagés socialement, ils ont milité dans divers organismes pour la justice sociale, les
droits des travailleurs, l’égalité des femmes et la paix. Ils ont eu sept enfants.

Simonne Monet-Chartrand (1919-1993)

En 1980, Simonne Monet-Chartrand a 61 ans, mais compte toujours parmi les féministes
les plus actives du Québec et s’apprête à publier sa biographie sous le titre Ma vie
comme rivière. Simonne Monet-Chartrand a été de tous les combats depuis les années
1950. Dès cette époque, elle milite pour que les femmes prennent part aux négociations
syndicales. Dans les années 1960, elle est très active dans le mouvement féministe. Dans
les années 1970, elle parcourt le monde en donnant des conférences sur le féminisme et
la paix.

Michel Chartrand (1913-2010)

Le mari de Simonne, Michel Chartrand, a 64 ans en 1980, mais il est toujours très actif lui
aussi. Il parcourt le Québec pour parler de justice sociale, des droits des travailleurs et de
la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. Michel Chartrand est une des
figures les plus connues du syndicalisme québécois. Il a commencé sa carrière à la fin
des années 1940, lors de la grève des travailleurs de l’amiante à Asbestos. Il s’est ensuite
impliqué en politique et dans le mouvement syndical. Il a occupé le poste de président
du Conseil central des syndicats. Par son franc-parler, sa détermination et son énergie,
Michel Chartrand a contribué à faire avancer la cause des travailleurs au Québec.

Un couple marquant

Le couple Chartrand a certainement marqué le Québec moderne par son engagement


et son dynamisme. Michel et Simonne ont travaillé avec acharnement pour obtenir une
plus grande justice sociale. En 2000, Alain Chartrand, le fils de Michel et Simonne, a réalisé
la série télévisée Simonne et Chartrand afin de leur rendre hommage.

Auteur: Alexandre Lanoix


Le Québec vers 1980
Personnages marquants
Robert Bourassa (1933-1996)
Je m’appelle Robert Bourassa. J’ai été chef du Parti libéral du Québec et premier
ministre du Québec de 1970 à 1976. Cette période, qui suit la Révolution tranquille, a été
riche en événements dramatiques et spectaculaires comme la crise d’octobre 1970, la
grève du front commun de 1972 et les Jeux olympiques de Montréal de 1976.

Ses réalisations
J’ai mis de l’avant plusieurs projets hydroélectriques, comme celui de la Baie James, pour
stimuler l’économie du Québec. J’ai également été actif dans le domaine social en
poursuivant quelques politiques initiées durant la Révolution tranquille. Dès 1970, mon
gouvernement a d’abord mis sur pied l’assurance-santé qui permet un accès gratuit à
tous les soins de santé pour tous les Québécois. Il a ensuite adopté, en 1975, la
Charte des droits et libertés de la personne afin de protéger les droits de tous les
Québécois.

Les embûches
J'ai également dû faire face à des situations difficiles durant mes années comme premier
ministre. En octobre 1970, j’ai dû gérer la crise déclenchée par l’enlèvement du ministre
Pierre Laporte et du diplomate Richard Cross par le Front de libération du Québec. Puis,
tout au long des années 1970, j’ai mené de dures négociations avec les employés de la
fonction publique pour adopter les conventions collectives.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Personnages marquants
En 1980, les femmes peuvent être députées, ministres, animatrices à la télévision ou
dirigeantes d’entreprises. Le rôle des femmes dans la société québécoise a beaucoup
changé depuis 1905. Ce changement est en grande partie dû aux mouvements
féministes qui ont contribué à faire évoluer les mentalités. Quelques femmes ont franchi
des étapes très importantes pour la libération de la femme.

Marie-Claire Kirkland-Casgrain (1924 - )

Avocate de la région de Montréal, Marie-Claire Kirkland-Casgrain se présente comme


candidate du Parti libéral du Québec à une élection partielle en 1961. Elle remporte
l'élection et devient la première femme élue à l’Assemblée législative du Québec. Dès
son entrée en fonction, elle est nommée ministre et mène le projet de loi 16. Grâce à
cette loi, la femme mariée n’est plus considérée comme une mineure.

Lise Payette (1931 - )

La journaliste et animatrice de télévision Lise Payette se fait connaître dans les années
1960 et 1970 lorsqu’elle anime l’émission Place aux femmes, qui parle des
préoccupations des femmes de l’époque et la populaire émission de variétés Appelez-
moi Lise. Elle devient rapidement un emblème du mouvement féministe québécois. En
1976, elle est élue député du Parti québécois et nommée ministre à la Condition
féminine. Dès son élection, elle insiste pour qu’on la désigne comme « la » ministre, et non
« le » ministre, comme cela avait été le cas pour les femmes ministres avant elle.

Un mouvement

Marie-Claire Kirkland-Casgrain et Lise Payette représentent bien le


mouvement féministe des années 1960 et 1970. Par leurs actions et leur détermination,
elles ont su affirmer la place des femmes dans la société québécoise en occupant des
postes et des rôles traditionnellement occupés par des hommes. Les revendications
féministes ont été portées par des personnalités comme elles.

Auteur: Alexandre Lanoix


Le Québec vers 1980
Groupes sociaux
Les Amérindiens

Une situation difficile

En 1980, les Amérindiens forment moins de 1% de la population du Québec, mais leur


nombre augmente rapidement depuis les années 1960. La situation économique des
Amérindiens est difficile. 60% d’entre eux reçoivent des allocations de l’assurance-
chômage ou de l’aide sociale et leur revenu est beaucoup moins élevé que celui de la
moyenne des Canadiens. La mortalité infantile est trois fois plus élevée que la moyenne
canadienne et l’espérance de vie est de 10 ans plus courte que celle des autres
Canadiens. De plus, le suicide chez les moins de 20 ans est six fois plus élevé que la
moyenne canadienne.

Luttes et revendications

En 1969, le gouvernement du Canada a proposé d’abolir la loi sur les Indiens pour
intégrer complètement les Amérindiens à la société canadienne. Cela aurait eu pour
conséquence d’abolir leur statut spécial et de traiter les Amérindiens comme tous les
autres citoyens canadiens. Les Amérindiens se sont fortement opposés à ce projet parce
qu’ils croyaient qu’il mènerait à la disparition de leur culture. Le gouvernement a
finalement décidé de maintenir le statut spécial. Depuis cette époque, les nations
amérindiennes de tout le Canada se sont rassemblées pour présenter des revendications
communes.

Les Amérindiens recherchent aujourd’hui plus d’autonomie pour les conseils de bande
qui administrent les réserves. Ils veulent également être plus impliqués dans le
développement économique de leur région. Finalement, ils sont préoccupés par la
conservation de leur culture. Certaines nations, comme les Mohawks de Kahnawake, ont
créé des écoles pour enseigner leur langue et leurs traditions.

Auteur:
Alexandre Lanoix
La classe moyenne

Robert, fonctionnaire au ministère de l’Éducation

Bonjour! Mon nom est Robert et j’ai 26 ans. Je suis fonctionnaire au ministère de
l’Éducation depuis maintenant trois ans. J’aime beaucoup ce travail parce qu’il est
intéressant et qu’il me permet de bien gagner ma vie. Parce que j’ai un bon salaire et de
la stabilité dans mon emploi, ma femme Linda et moi avons pu nous acheter une maison
l’an dernier. Linda est d’ailleurs enceinte de notre premier enfant, un petit garçon que
nous allons appeler Guillaume.

Plusieurs de mes collègues de travail ont le même âge que moi et ont suivi un chemin
semblable au mien. Lorsque nous avons terminé nos études secondaires, collégiales ou
universitaires, plusieurs d’entre nous ont pu se trouver un emploi dans la
fonction publique et y faire carrière. Il faut dire que le gouvernement a embauché
beaucoup de gens ces dernières années. Le nombre de fonctionnaires est passé de 29
000 en 1960 à près de 60 000 en 1980.

La classe moyenne, un nouveau phénomène

Robert fait partie d’un groupe social qui a émergé durant la Révolution tranquille. Ce
groupe est formé de gens qualifiés qui occupent généralement des emplois qui leur
permettent de bien gagner leur vie. Ils ne sont pas riches, mais leurs conditions de vie sont
bien meilleures que celles des ouvriers du début du siècle parce qu’ils ont eu un accès
plus facile à l’éducation. Ils se trouvent à mi-chemin entre les riches et la classe ouvrière
non qualifiée. C’est pour cela qu’on dit qu’ils font partie de la «classe moyenne».

Malgré l’émergence de ce nouveau groupe social, beaucoup de gens sont encore


durement touchés par la pauvreté. Beaucoup d’ouvriers non qualifiés travaillent au
salaire minimum, ce qui leur permet à peine de joindre les deux bouts, particulièrement
lors des crises économiques.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Les religieux

En 1980, l’influence de l’Église catholique a beaucoup diminué par rapport à ce qu’elle


était en 1905. D’abord, l’État a remplacé les institutions religieuses par des institutions
laïques. Ensuite, la population délaisse largement les pratiques religieuses et les églises se
vident rapidement. Entre 1961 et 1971, on estime que la pratique religieuse a diminué de
moitié au Québec.

De nouvelles formes de spiritualité

En 1980, plusieurs Québécois ont délaissé les pratiques religieuses. Bien que 88 % de la
population se déclare toujours catholique, les gens ne pratiquent plus la religion de la
même façon et s’identifient de moins en moins aux religions organisées. Ainsi, beaucoup
de religieux retournent à la vie laïque à partir des années 1960 et peu de jeunes sont
intéressés à devenir prêtre ou sœur. En effet, le nombre de nouveaux prêtres ordonnés
passe de 120 pour l’année 1961 à 20 pour l’année 1981. Le résultat est qu’il y a de moins
en moins de religieux au Québec. Le nombre de religieux avait augmenté dans la
première moitié du XXe siècle et était passé d’environ 9 000 en 1901 à 25 000 en 1931 et
54 000 en 1960. Ce nombre baisse à environ 33 000 en 1981.

Les signes du déclin de l’Église

On remarque de nombreux signes de la perte d’influence de l’Église en 1980. En plus de


constater que de moins en moins de personnes assistent à la messe, on remarque que
plusieurs édifices appartenant à l’Église sont détruits ou changent de vocation. C’est le
cas de plusieurs collèges classiques qui sont transformés en cégeps à la fin des années
1960 par exemple. Autre signe du déclin du pouvoir de l’Église, le gouvernement lui retire
le contrôle des institutions de santé et d’enseignement.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Les femmes

La petite Julie, qui a dix ans, parle avec sa mère et sa grand-mère.

Quand je serai grande, j’irai à l’université pour devenir médecin!

C’est un très beau projet, lui répond sa grand-mère. Tu es bien chanceuse d’avoir la
possibilité de le réaliser. Quand j’avais ton âge, dans les années 1930, les choses étaient
bien différentes. La plupart des femmes ne travaillaient pas et il était rare qu’elles aillent à
l’université. Leur rôle était de rester à la maison pour élever les enfants. Légalement,
c’était le mari qui avait les pleins pouvoirs sur sa famille. Les femmes étaient considérées
comme des mineures. Elles n’avaient même pas le droit de vote!

Comment les femmes ont-elles réussit à obtenir plus de droits?

Elles ont formé des groupes qui réclamaient le droit de vote pour les femmes et l’égalité
entre les hommes et les femmes. Plusieurs femmes importantes ont été très actives dans
ces groupes. Elles avaient obtenu le droit de vote aux élections fédérales en 1917, mais
elles ont dû attendre jusqu’en 1940 pour l’obtenir aux élections provinciales. Comme moi,
plusieurs femmes ont travaillé dans les usines durant la Deuxième Guerre mondiale.
Comme nous avons fait du bon travail, les gens ont réalisé que les femmes pouvaient
jouer un rôle plus important dans l’économie et dans la société en général.

Et toi maman, comment était la condition des femmes quand tu étais jeune?

Quand j’avais vingt ans, en 1965, le mouvement féministe était très actif. Dans les
universités, dans les milieux de travail et dans divers groupes, les femmes militaient pour
l’égalité. Elles voulaient être mieux représentées dans les institutions politiques. Elles ont
également milité pour la légalisation de l’avortement et ont commencé à utiliser la
pilule anticonceptionnelle. Beaucoup de choses ont changé depuis cette époque, mais
il reste encore du travail à faire. En 1980, les droits des femmes sont protégés par la
Charte des droits et libertés, les femmes peuvent faire carrière dans plusieurs domaines
comme la médecine, la politique et les affaires et elles sont reconnues comme des
personnes à part entière, mais leurs salaires sont encore beaucoup plus bas que ceux des
hommes. C’est à toi maintenant de poursuivre le travail pour l’obtention de l’égalité
totale des femmes.
Le Québec vers 1980
Vie quotidienne
L’ouverture sur le monde

En 1980, les Québécois sont plus ouverts sur le monde qu’en 1905, en partie grâce à des
événements comme les deux guerres mondiales qui les ont mis directement en contact
avec les pays d’Europe et du reste du monde. D’autres événements plus heureux,
comme l’Exposition universelle de 1967 et les Jeux Olympiques d’été de 1976, ont
également permis aux Québécois de découvrir différentes cultures. De plus, les
Québécois voyagent de plus en plus à l’étranger, ce qui leur permet de découvrir
d’autres pays.

La télévision, fenêtre sur le monde

L’arrivée de la télévision dans les années 1950 permet aux Québécois de voir des images
de partout à travers le monde tout en restant chez eux. Dès 1955, la majorité des foyers
québécois possèdent un téléviseur; dix ans plus tard, c’est presque la totalité qui en
possède un. La diffusion d’émissions en provenance des États-Unis met les Québécois en
contact avec la culture étasunienne. De plus, la télévision permet aux Québécois de
partager des grands moments avec le reste du monde, comme les premiers pas de
l’Homme sur la lune, en 1969.

L’Exposition universelle de 1967

En 1967, Montréal est l’hôte de l’Exposition universelle. Cet événement souligne à la fois le
centenaire du Canada et le 325e anniversaire de la ville de Montréal. Au cours des six
mois que dure l’exposition, 50 millions de personnes visitent les 90 pavillons construits pour
l’occasion. La tenue de l’Expo 67 marque l’ouverture du Québec sur le monde. Les
Québécois se rendent massivement à Montréal pour y voir les merveilles du monde entier
et des visiteurs de partout en font de même. L’Expo 67 contribue également à faire
connaître Montréal comme grande ville du monde.
Les Jeux olympiques de Montréal de 1976

Moins de dix ans après l’Expo 67, Montréal se trouve à nouveau au centre de l’attention
en recevant les Jeux olympiques d’été de 1976. Cet événement, marqué entre autres
par la note parfaite de Nadia Comaneci en gymnastique, a attiré près de 7 000 athlètes,
des milliers de visiteurs et des réseaux de télévision de partout au monde. Durant les
quelques jours qu’ont duré les jeux, les yeux du monde entier étaient rivés sur Montréal.
Les Jeux olympiques ont également été une occasion pour les Québécois de découvrir
le monde.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Vie quotidienne
La santé

Des soins accessibles à tous

Mon nom est Manuella et j’ai immigré au Québec il y a quelques mois. Comme je viens
d’arriver, j’apprends encore beaucoup de choses sur le Québec. À mon arrivée, les
agents de l’immigration m’ont expliqué qu’ici, depuis 1970, il y avait un système
d’assurance-maladie. Ce système permet à tous les Québécois de recevoir des soins de
santé gratuitement dans les hôpitaux et les cliniques privées. Nous n’avons qu’à présenter
notre « carte soleil » pour nous faire soigner. Je pense que l’assurance-maladie est un bon
service parce qu’il permet à tous les Québécois, riches ou pauvres, de se faire soigner.

Les Centres locaux de services communautaires (CLSC)

On m’a aussi expliqué que, depuis 1972, je pouvais aller dans un CLSC pour recevoir des
soins de santé mais également plusieurs autres services. Par exemple, on peut y suivre des
cours prénataux, se faire vacciner ou recevoir l’aide d’un psychologue. Il y a un CLSC
dans chaque quartier et chacun d’entre eux offre des services adaptés à la population
du quartier. Si jamais j’ai un problème de santé qui n’est pas urgent, j’irai à mon CLSC au
lieu d’aller à l’hôpital, c’est plus proche et plus rapide.

La gratuité du système

Je parlais de tout ça avec mon voisin Claude l’autre jour et il me disait que les choses
n’avaient pas toujours été comme ça. Il m’a expliqué qu’avant les années 1960, c’était
l’Église qui s’occupait des hôpitaux et qu’il fallait payer pour être soigné. Ceux qui
n’avaient pas assez d’argent devaient demander la charité à l’Église pour recevoir des
soins.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Vie quotidienne
Une révolution dans l’habillement

Les vêtements révélateurs de la condition sociale

Autrefois, les gens avaient peu de latitude dans le choix de leurs vêtements. La marge de
manœuvre était très mince pour demeurer à l’intérieur des conventions sociales. Les
pauvres s’habillaient d’une façon et les riches d’une autre : les vêtements en révélaient
beaucoup sur la condition sociale! Entre les hommes et les femmes aussi, la séparation
était nette. Les femmes dévoilaient très peu leurs formes et leur peau, et rares étaient
celles qui osaient porter le pantalon!

La révolution!

À partir des années 1960, l’émancipation de la femme va changer bien des choses.
Libérées des contraintes vestimentaires, les femmes portent de plus en plus le pantalon et
découvrent la minijupe et le bikini. Rapidement, les différences entre les classes sociales
s’atténuent et la mode devient plus accessible grâce aux vêtements prêts-à-porter et
aux centres commerciaux.

Le vêtement révélateur de la personnalité

Peu à peu, le vêtement va devenir une façon de montrer sa personnalité. Chacun définit
son style, et on s’inspire de plus en plus des autres cultures pour être original. Aux
pantalons pattes d’éléphants très moulants des années 70 succèderont les
extravagances fluo des années 80. Mais dorénavant, au-delà de la mode dominante,
toutes les possibilités existent !

Auteur:
Marianne Giguère
Le Québec vers 1980
Vie quotidienne
Des centres commerciaux pour tout trouver

En 1980, la consommation est devenue très importante dans la vie des Québécois. Les
gens ne fabriquent plus les biens dont ils ont besoin, ils les achètent et ce, même à la
campagne. L’achat des biens de consommation est plus facile grâce aux centres
commerciaux, qui se sont implantés dans toutes les régions du Québec. Les centres
commerciaux regroupent dans un même édifice plusieurs magasins et offrent donc tout
ce dont peut avoir besoin le consommateur. Le « Centre Le Boulevard » est l’un des
premiers centres commerciaux construits au Québec. Il est situé à l’angle de la rue Jean-
Talon et du boulevard Pie-IX à Montréal et ouvre ses portes en novembre 1953.

La société de consommation

L’amélioration des conditions de vie a permis aux Québécois de se procurer de plus en


plus de biens de consommation de luxe comme une voiture, une télévision (parfois
même une deuxième) ou encore un magnétoscope. De plus en plus de familles se
procurent ces biens et considèrent que ce ne sont pas des biens de luxe, mais des biens
de base que tout le monde devrait posséder.

Combler ses besoins rapidement

Dans cette société où tout bouge rapidement, les gens n’ont plus envie d’attendre pour
combler leurs besoins et leurs désirs. S’ils ont faim, ils veulent manger rapidement; ils
fréquentent donc de plus en plus les chaînes de restauration rapide. S’ils ont envie
d’acheter quelque chose, ils veulent pouvoir le faire maintenant. Pour cette raison, les
magasins ouvrent de plus en plus tard le soir et les fins de semaine. Les consommateurs
ont également accès à des cartes de crédit qui leur permettent d'acheter maintenant et
de payer plus tard. On produit aussi des biens adaptés à ce nouveau rythme accéléré.
Par exemple, les gens commencent à utiliser de plus en plus les fours à micro-ondes, qui
permettent de faire chauffer les aliments en quelques secondes.
Le savais-tu?

On peut acheter les premiers «dîners congelés» à partir des années 1950. À cette
époque, on les cuit pendant 25 minutes au four, mais c’est tout de même beaucoup plus
facile et plus rapide que de faire un repas complet. Mais est-ce que c’est aussi bon?

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Vie quotidienne
Vivre en banlieue

En 1980, les petits villages agricoles situés près des grandes villes sont devenus des
banlieues. En effet, les territoires autour des grands centres comme Montréal et Québec
attirent de plus en plus de gens qui travaillent en ville, mais qui désirent vivre dans un
environnement différent. Cela devient possible parce qu’il est maintenant beaucoup
plus abordable pour les familles de posséder une automobile. Le mouvement s’accélère
dans les années 1960 alors que de petites municipalités de la région de Montréal
fusionnent pour en former de plus grandes comme Laval et Longueuil.

Un changement important

La croissance des banlieues change beaucoup de choses dans l’organisation des villes.
On doit d’abord construire des routes et des ponts pour permettre aux banlieusards de
venir travailler au centre-ville à chaque jour. Cela change beaucoup le visage de
Montréal et de Québec parce que plusieurs ponts et autoroutes y sont construits. À
Montréal, on met également en place un réseau de métro qui permet un accès plus
facile au centre-ville dès 1967. De plus, comme on utilise plusieurs terres agricoles pour
construire des milliers de nouvelles maisons, le portrait des campagnes change.

Un mode de vie

La vie en banlieue offre certains avantages, particulièrement pour les familles de la


classe moyenne. D’abord, le coût du logement y est moins élevé qu’en ville, ce qui leur
permet de s’acheter une maison. Beaucoup de baby boomers font le choix de vivre en
banlieue pour élever leurs enfants et profiter des espaces verts, plus nombreux que dans
les grandes villes. Pourtant, il y a aussi des désavantages à vivre en banlieue. Par
exemple, les gens doivent parcourir une distance de plus en plus longue pour se rendre
au travail et passer de plus en plus de temps en voiture chaque jour. Le développement
des banlieues a donc des avantages mais aussi des inconvénients.
Le Québec vers 1980
Vie quotidienne
Éducation

Dans le Québec de 1980, l’éducation est plus accessible qu’en 1905. La loi sur l'instruction
publique de 1943 a rendu l'école obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans et fait en sorte
que l'école primaire soit gratuite pour tous. En 1964, le gouvernement crée le ministère de
l'Éducation qui prend le contrôle du système d'éducation à la place de l'Église.

Il existe également un programme de prêts et bourses par lequel le gouvernement prête


de l’argent aux étudiants dans le besoin. De plus, les enfants québécois sont obligés
d’aller à l’école jusqu’à l’âge de seize ans, ce qui fait que la plupart d’entre eux
terminent leurs études secondaires.

Le primaire et le secondaire

Annie est née en 1969 à La Baie, dans la région du Saguenay. Dès l’âge de cinq ans, elle
a commencé la maternelle à l’école tout près de chez elle. Une fois ses six années de
primaire complétées, Annie a débuté le secondaire à l’école polyvalente de La Baie.
Cette grande école regroupe plusieurs centaines d’élèves de toute la région. Annie y est
restée cinq ans pour terminer son diplôme d’études secondaires. Son ami Jacques, lui, y
est resté un an de plus pour compléter un diplôme d’études professionnelles en soudure.
Il a trouvé un emploi de soudeur une fois ses études terminées.

Le cégep

Annie s’est ensuite inscrite au cégep de Jonquière. Les cégeps sont de nouvelles
institutions qui ont été créées en 1968. Ils permettent aux étudiants de faire le pont entre
le secondaire et l’université. Le Québec est la seule province canadienne à avoir des
cégeps. Annie a suivi un cours préuniversitaire de deux ans en sciences pures parce
qu’elle voulait poursuivre ses études à l’université. Isabelle, la meilleure amie d’Annie,
s’est inscrite au programme de techniques de travail social. Ce cours, d’une durée de
trois ans, lui a permis d’obtenir un emploi dans son domaine immédiatement après
l’obtention de son diplôme d’études collégiales, sans aller à l’université.
L’université

Annie a ensuite été acceptée à la nouvelle Université du Québec à Chicoutimi dans le


programme de génie électrique. Elle était très contente de pouvoir étudier dans la
région du Saguenay et de ne pas être obligée de déménager à Québec ou à Montréal
pour poursuivre ses études. Grâce à la création du réseau des Universités du Québec (en
1968) et à l’ouverture d’universités dans plusieurs régions du Québec, des milliers de
Québécois ont fait comme Annie et ont pu s’éduquer et travailler dans leur région
natale.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Langue, culture et religion
Le français, langue officielle

En 1980, le français est toujours la langue de la majorité au Québec. En effet, il est la


langue maternelle de 82 % de la population tandis que l’anglais est la langue maternelle
de 11 % de la population. On appelle ce groupe les « allophones » et ils forment
maintenant plus de 6 % de la population. On parle encore beaucoup anglais dans
certaines régions du Québec et surtout dans l’ouest de la ville de Montréal. Par contre,
plusieurs anglophones apprennent le français. Ainsi, 92 % des Québécois savent parler
français en 1980, ce qui marque un changement important par rapport à 1905.

La protection du français

Depuis plusieurs années, les Québécois sont préoccupés par la situation de la langue
française au Québec. L’anglais est la langue des affaires et la langue parlée dans toute
l’Amérique du Nord. Plusieurs Québécois ont peur d’être obligés, avec le temps, de
parler de plus en plus anglais au travail et dans la vie quotidienne. Le gouvernement du
Québec a donc adopté des lois visant à protéger le français comme la loi 22 de 1974,
qui fait du français la langue officielle du Québec et qui limite le choix des parents
d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise.

La charte de la langue française

En 1977, le gouvernement du Parti québécois adopte la loi 101, qui fait du français la
langue officielle du travail, de l’éducation et des institutions québécoises. Cette loi oblige
les parents à envoyer leurs enfants à l’école publique française, sauf s’ils ont eux-mêmes
reçu leur éducation en anglais au Canada. Elle fait donc en sorte que les enfants des
nouveaux arrivants vont à l’école française et adoptent le français comme langue
d’usage. La loi 101 force également les commerçants à afficher en français uniquement.
Cette loi rassure les francophones sur l’avenir du français et accélère la francisation du
Québec.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Une multitude de cultures

Le portrait culturel du Québec de 1980 est très différent de celui de 1905. La principale
raison en est l’augmentation et la diversification de l’immigration, surtout dans les
grandes villes du Québec. Cette réalité est surtout présente à Montréal, où des
Québécois d’origines diverses se côtoient tous les jours. Des communautés comme les
Italiens, les Portugais, les Juifs, les Chinois et les Haïtiens se regroupent dans des quartiers
précis où ils reproduisent quelques éléments du mode de vie de leur pays d’origine.
Lorsque l’on marche sur la rue St-Laurent à Montréal, on traverse le milieu de vie de
plusieurs communautés culturelles en quelques pâtés de maison seulement. À l’extérieur
de Montréal, la situation est quelque peu différente.

Jacques, Québec

Depuis quelques années, des gens de plusieurs pays différents viennent s’installer dans la
ville de Québec. Il n’y en n’a pas beaucoup, mais, par leur travail et leurs actions, ils
contribuent au développement économique et social. Il est très intéressant de pouvoir les
rencontrer et d’apprendre à connaître leur culture. Ils nous font découvrir leurs mets, leur
histoire et leur musique.

Sylvie, Rouyn-Noranda

Très peu d’immigrants viennent s’installer en Abitibi. La plupart préfèrent demeurer à


Montréal, où cohabitent plusieurs communautés culturelles. C’est difficile pour nous
d’imaginer une ville aussi multiculturelle : ici, presque tout le monde est «Québécois de
souche»…

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Langue, culture et religion
Moins de religion au quotidien

En 1980, les Québécois délaissent de plus en plus la pratique religieuse. Cela ne veut pas
dire qu’ils renoncent complètement à la religion, mais ils ne la voient plus de la même
manière. On estime qu’environ 45% des Québécois fréquentent l’église en 1980 alors
qu’ils étaient environ 85% en 1960. Le rôle joué par l’Église dans la société change donc
radicalement.

Les églises se vident

Durant la même période, la plupart des Québécois changent leurs pratiques religieuses.
Beaucoup d’entre eux cessent la pratique traditionnelle de la religion et ne vont plus à
l’église chaque semaine. La plupart des Québécois se disent toujours catholiques, mais
pratiquent leur religion autrement, souvent sans cérémonie ni prêtre.

Les fêtes religieuses

Les Québécois célèbrent toujours les fêtes religieuses comme Noël et Pâques, mais elles
ne signifient plus la même chose qu’avant. Ce sont maintenant des occasions de se
réunir en famille. La fête de Noël est de plus en plus commerciale et est devenue
davantage une occasion d’échanger des cadeaux que de célébrer la naissance de
Jésus. On conserve plusieurs symboles religieux, mais leur signification a beaucoup
changé en quelques années seulement.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Langue, culture et religion
Ébullition culturelle du Québec

À partir des années 1960, on voit apparaître une multitude de créateurs québécois dans
divers domaines, que ce soit la chanson, l’humour, les arts visuels ou le théâtre. La culture
québécoise est en ébullition et s’adresse à un public de plus en plus large. Le
gouvernement soutient également la production artistique en finançant la construction
de bibliothèques publiques, de maisons de la culture, de musées, de salles de spectacle
et de la Cinémathèque.

L’éveil d’une identité culturelle québécoise


Le succès des artistes québécois favorise l’éveil d’une identité culturelle québécoise. De
plus en plus, les artistes parlent du Québec dans leurs œuvres et le public en tire une
certaine fierté. On entend maintenant l’accent québécois au théâtre et dans les
chansons, ce qui n’était pas le cas auparavant. De plus, les œuvres québécoises sont
diffusées à la radio et à la télévision, ce qui contribue à les rendre encore plus populaires.

La chanson
En 1980, les chansonniers comme Gilles Vigneault sont toujours appréciés mais beaucoup
d’autres artistes québécois sont devenus populaires en produisant d’autres genres de
musique. Par exemple, l’album Je ne suis qu’une chanson de Ginette Reno remporte
beaucoup de succès cette année-là. Les chansons rock de Robert Charlebois sont
également très populaires au Québec et en France. Également, depuis 1974, la musique
du groupe Harmonium explore de nouveaux horizons. La chanson québécoise a
beaucoup changé en seulement quelques années.

La littérature
La littérature se développe aussi très rapidement. Plusieurs auteurs québécois comme
Hubert Aquin, Réjean Ducharme et Jacques Godbout écrivent des romans qui marquent
le public dans les années 1960 et 1970. Cette nouvelle génération d’auteurs est ouverte
sur le monde. Les personnages de leurs romans ne vivent plus à la campagne, mais en
ville et voyagent à travers le monde.
La culture états-unienne
Même si la culture québécoise s’est beaucoup affirmée entre 1960 et 1980 et que la
production de disques, d’émissions de télévision et de films québécois a beaucoup
augmenté, le Québec demeure très influencé par la culture états-unienne. Malgré la
popularité des artistes québécois, la musique, les émissions et les films des États-Unis
demeurent très populaires, en particulier auprès des jeunes.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Agriculture, commerce et industrie
L'hydroélectricité et les grands barrages

En 1980, Hydro-Québec s’affaire à mettre en service le barrage LG-Deux sur la Grande-


Rivière dans la région de la Baie-James, le plus gros barrage du Québec. Grâce à ce
barrage et à plusieurs autres, le Québec est l’un des plus grands producteurs d’électricité
en Amérique du Nord.

Le début du siècle

Les premiers barrages hydroélectriques ont été construits par des entreprises privées sur
les rivières du sud du Québec, comme la rivière Saint-Maurice par exemple. Au début du
siècle, de grandes entreprises privées comme la Shawinigan Power & Water Co et la
Montreal Light Heat and Power contrôlaient la production et la distribution d’électricité.

La création d’Hydro-Québec

Durant la première moitié du siècle, l’État québécois a laissé le contrôle de la production


d’électricité aux entreprises privées. Toutefois, en 1944, il a décidé d’intervenir en
achetant la Montreal Light Heat and Power pour créer Hydro-Québec. Le gouvernement
du Québec a agi ainsi parce que les prix de l’électricité étaient très élevés, surtout à
Montréal. Hydro-Québec s’engageait à fournir de l’électricité à un prix raisonnable à tous
les consommateurs de la région de Montréal.

L’électrification

Dans les années qui suivent la Deuxième Guerre mondiale, la consommation d’électricité
augmente rapidement au Québec, surtout à cause du grand nombre d’appareils
électriques qu’on trouve dans les maisons. Le gouvernement adopte également une loi
pour favoriser l’électrification des campagnes. En 1945, seulement 19% des fermes du
Québec avaient accès à l’électricité. En 1955, 90% d’entre elles y ont accès.

La nationalisation
En 1962, l’État québécois pousse plus loin son intervention dans la production
hydroélectrique en nationalisant l’électricité, c’est-à-dire qu’il achète toutes les
compagnies d’électricité privées du Québec pour les incorporer à Hydro-Québec. La
société d’État a mené de grands projets hydroélectriques comme ceux de la rivière
Manicouagan et de la Grande-Rivière.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Agriculture, commerce et industrie
L'industrie minière et forestière

Vers 1980, la plupart des emplois du Québec sont dans le secteur tertiaire (les services).
Ce secteur est le principal moteur de l’économie québécoise. Les temps sont plus
difficiles pour les industries minière et forestière qui font partie des secteurs primaire
(extraction des ressources) et secondaire (transformation des ressources). Comme la
plupart des emplois de ces secteurs se situent loin des grands centres, il devient difficile
pour les régions québécoises de maintenir le dynamisme de leur économie.

L’exploitation minière

En 1980, l’exploitation minière n’occupe plus une place importante dans l’économie
québécoise. Seules quelques régions offrent des ressources minières en demande
comme le fer de la Côte-Nord et le cuivre, le zinc et l’or de l’Abitibi. Comme l’industrie
minière du Québec est tournée vers l’exportation, elle dépend du marché mondial et de
la demande des autres pays. Le contexte mondial des années 1960 et 1970 a fait en
sorte que les métaux exploités au Québec ont été moins en demande. Par exemple, on
a découvert que l’amiante était dangereux pour la santé des mineurs et des utilisateurs.
Cela a grandement affecté les mines d’amiante du Québec puisque ce minerai n’est
presque plus utilisé.

L’exploitation forestière

L’exploitation forestière, elle aussi tournée vers l’exportation, connaît également quelques
difficultés. D’abord, la mécanisation de l’industrie après la Deuxième Guerre mondiale a
fait perdre plusieurs emplois bien que l’on observe une augmentation de la production.
Les secteurs des pâtes et papiers et des produits du bois fonctionnent bien, mais font
face à une concurrence féroce de la part des États-Unis. Malgré cela, cette industrie
emploie encore beaucoup de gens, surtout dans les régions.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Agriculture, commerce et industrie
Les entrepreneurs québécois

En 1980, de plus en plus d’entreprises québécoises ont du succès, tant au Québec qu’au
Canada et dans le reste du monde. Cette situation marque un changement avec 1905
où les entrepreneurs québécois étaient rares. Parmi les entreprises québécoises les plus
importantes, on retrouve Bombardier, Quebecor, les pharmacies Jean Coutu... Cela ne
fait que commencer. Dans les années qui suivent, d’autres entreprises, comme le Cirque
du Soleil, s’ajoutent à la liste des entreprises québécoises reconnues à travers le monde.

Bombardier

En 1980, Bombardier est déjà reconnue mondialement pour la fabrication des


motoneiges de marque Ski-Doo, inventées en 1959 par le créateur de la compagnie,
Joseph-Armand Bombardier. Depuis quelques années, l’entreprise est active dans la
fabrication de trains et est en voie de devenir le plus important constructeur de wagons
au monde. Au cours des années 1980, Bombardier se lance dans la fabrication d’avions.

Pharmacies Jean Coutu

En 1980, le groupe Jean Coutu compte une soixantaine de pharmacies au Québec et


au Nouveau-Brunswick. L’entreprise a innové en créant des magasins à grande surface
offrant des produits et des services pharmaceutiques à bas prix. Il deviendra une des plus
importantes chaînes de pharmacies en Amérique du Nord.

Les effets sur l’économie québécoise

L’émergence des grandes entreprises québécoises permet d’abord de franciser


l’économie parce que plusieurs d’entre elles sont contrôlées par des francophones. Cela
permet également à l’économie du Québec d’être moins dépendante des entreprises
canadiennes anglaises et étasuniennes puisque ce sont de plus en plus les grandes
entreprises québécoises qui stimulent l’économie.

Auteur: Alexandre Lanoix


Le Québec vers 1980
Agriculture, commerce et industrie
L’agriculture

Bonjour, mon nom est Jean-Guy et je suis producteur agricole dans la région de Saint-
Hyacinthe. Même si ma production augmente chaque année et que ma terre est assez
grande, le métier de producteur agricole n’est pas facile. Plusieurs producteurs de la
région ont vendu leur terre pour déménager en ville ces dernières années.

Une monoculture

Sur ma terre, je cultive seulement du maïs que je vends à des cultivateurs pour nourrir leur
troupeau. Chaque ferme a sa spécialité. Nous sommes loin du temps où on cultivait des
céréales, des fruits et des légumes et où on élevait quelques porcs pour nourrir sa famille
et vendre les surplus au marché. Déjà en 1905, les fermes commençaient à se spécialiser,
mais en 1980, la monoculture est la norme. La plupart des agriculteurs de ma région font
de l’élevage. Le porc, la volaille et le bœuf sont les types d’élevage les plus répandus,
mais c’est la production laitière qui est la plus importante au Québec.

L’innovation et la technologie au service de l’agriculture

C’est à l’époque où j’ai pris possession de la terre, dans les années 1960, que le
gouvernement a mis sur pied des programmes pour nous aider à améliorer la production.
Avec l’aide de ces programmes, j’ai acheté de la machinerie, j’ai commencé à utiliser
des engrais et des pesticides chimiques, j’ai modernisé la ferme et je l’ai convertie à la
culture du maïs. Je pratique maintenant la monoculture et ma terre est plus rentable.

La protection du territoire agricole

En 1978, le gouvernement du Québec a adopté une loi pour protéger les terres agricoles
contre l’expansion des villes. Cette loi était nécessaire parce qu’on construisait de plus en
plus de maisons sur les terres agricoles. Certaines terres sont donc désignées comme zone
agricole permanente et ne peuvent être utilisées pour autre chose que l’agriculture.

Auteur: Alexandre Lanoix


Le Québec vers 1980
Agriculture, commerce et industrie
De meilleures conditions de travail

En 1980, les syndicats québécois sont plus puissants qu’en 1905, surtout parce qu’ils ont
plus de membres. En effet, environ 37 % des travailleurs sont syndiqués en 1980, comparé
à 17 % en 1921. Plusieurs des nouveaux syndiqués sont des employés du gouvernement et
militent activement pour améliorer leurs conditions de travail. En plus d’obtenir de
meilleures conditions de travail pour leurs membres, les syndicats québécois ont participé
à l’amélioration des lois du travail, ce qui a eu une influence sur tous les travailleurs.

Des gains importants

Grâce aux efforts combinés des syndicats, de groupes de pression et des


gouvernements, la situation des travailleurs québécois s’est beaucoup améliorée depuis
les années 1960. D’abord, en 1965, le gouvernement du Québec a reconnu aux
employés de la fonction publique le droit de former des syndicats et de faire la grève. Il a
également interdit l’utilisation des briseurs de grève et a instauré en 1977 la formule de
cotisation syndicale obligatoire. En 1979, le gouvernement a créé la Commission de la
santé et de la sécurité du travail (CSST), un organisme dont le mandat est d’assurer la
sécurité des travailleurs québécois. Il établit des normes de sécurité, compense les
travailleurs victimes d’accidents du travail et punit les entreprises dont l’environnement
de travail n’est pas sécuritaire. Le salaire minimum est également augmenté.

Donc, les conditions de travail de tous les Québécois sont améliorées en 1980 par rapport
à ce qu’elles étaient en 1905. Leurs droits sont davantage respectés, ils peuvent travailler
dans un environnement sécuritaire, ont de meilleurs salaires et ont le pouvoir de négocier
avec les patrons.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Gouvernement
Le rôle grandissant de l’État québécois

En 1980, l’État est très actif dans l’économie et dans la société québécoise en général.
Ce n’était pas le cas en 1905, alors qu’il ne s’impliquait pas beaucoup dans l’économie
du Québec. Le gouvernement laissait alors le champ libre aux entreprises et se fiait à elles
pour faire progresser l’économie de la province. Il laissait également l’Église s’occuper
des pauvres et des malades. En 1980, c’est différent. Le gouvernement québécois gère
une quinzaine de sociétés d’État qui sont actives dans divers domaines comme
l’hydroélectricité, les loteries, l’exploitation minière et le développement économique.

L’État-providence

En intervenant de plus en plus dans la société, l’État québécois devient ce qu’on appelle
un «État-providence» en offrant des services de santé et d’éducation aux citoyens. Un
État-providence intervient aussi dans l’économie en supportant les entreprises en
difficulté et les petites entreprises. Pour s’acquitter de ces nouvelles tâches, le
gouvernement du Québec a créé plusieurs nouveaux ministères qui s’occupent chacun
de leur domaine, comme les ministères de l’Environnement, de l’Éducation, de
l’Immigration et du Développement culturel par exemple. Plusieurs personnes travaillent
pour ces organismes. À la fin des années 1960, on estime que 16,6% de la main d’œuvre
du Québec travaille de près ou de loin pour le gouvernement.

Santé et éducation

À partir des années 1960, l’État québécois devient le principal acteur en matière de
santé et d’éducation. Il crée d’abord l’assurance-hospitalisation, pour donner accès à
tous les Québécois à des soins de santé gratuits dans les hôpitaux. Il prend aussi le
contrôle des hôpitaux du Québec qui étaient administrés par l’Église. Puis, il crée le
ministère de l’Éducation en 1964 et prend le contrôle des écoles et collèges du Québec,
eux aussi administrés par l’Église jusqu’à cette époque.
Développement économique

L’État québécois tente également de stimuler l’économie québécoise par plusieurs


mesures. D’abord, il nationalise l’électricité en 1962. Cela a pour effet de rendre
l’électricité disponible à tous les citoyens à un prix raisonnable et de faire d’Hydro-
Québec la plus grande entreprise du Québec. Puis, il crée la Caisse de dépôt et de
placement et la Société générale de financement (SGF), deux organismes qui stimulent
l’économie en investissant de l’argent dans les entreprises québécoises.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Gouvernement
Le droit de vote

Depuis 1905, le droit de vote au Québec et au Canada a été accordé à tous les
membres de la société. En 1980, les citoyens, hommes et femmes de dix-huit ans et plus
de toutes origines ont le droit de vote aux élections provinciales et fédérales.

Les femmes

Les femmes ont obtenu le droit de vote aux élections fédérales en 1917 et aux élections
provinciales en 1940. C’est à la suite d’une lutte acharnée de plusieurs années que les
groupes de femmes l’ont obtenu. Elles ont dû lutter contre les préjugés de l’époque qui
laissaient entendre qu’elles ne devaient pas se mêler de la vie politique et que c’était
aux hommes de diriger la société. Grâce à leur détermination, elles ont obtenu le droit
de vote et fait un grand pas vers une plus grande démocratie dans la société.

Les jeunes

Jusqu’en 1964, l’âge du droit de vote était de 21 ans alors que l’âge de la majorité était
de 18 ans. Cela limitait beaucoup le droit de parole des jeunes dans les débats
politiques. De plus, la génération montante des baby boomers avait beaucoup de
choses à dire et plusieurs revendications à faire. Pour leur permettre de participer
davantage à la vie politique québécoise, le gouvernement libéral de Jean Lesage a
abaissé l’âge du droit de vote à 18 ans en 1964.

Les Autochtones

1960, les Autochtones du Québec et du Canada sont très peu impliqués dans la vie
politique. Ils vivent dans les réserves et sont relativement isolés du reste de la société. Ils
doivent d’ailleurs renoncer à leur statut d’Indien s’ils désirent obtenir le droit de vote. Une
loi adoptée en 1960 change cette situation en leur accordant le droit de vote
inconditionnel. Depuis cette époque, les Autochtones s’impliquent davantage dans la
vie politique québécoise et canadienne.
Ceux qui n’ont pas le droit de vote

En 1980, plusieurs groupes n’ont toujours pas le droit de vote dans la société. Sais-tu
lesquels? Les personnes atteintes de maladie mentale, les détenus et les personnes sans
domicile fixe. Ces groupes obtiennent tous le droit de vote entre 1980 et 2000 parce que
la Cour suprême du Canada a jugé que le droit de vote était un droit fondamental qui
ne pouvait être retiré à personne. Depuis 2000, les personnes sans domicile fixe ont même
le droit de se présenter comme candidat aux élections.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Gouvernement
La charte des droits

La Charte des droits et libertés est un élément très important de la société québécoise.
Grâce à elle, les droits de tous les citoyens sont protégés, même contre un
gouvernement qui voudrait les limiter. La charte des droits et libertés est donc ce qui
garantit la démocratie au Québec et au Canada. La plupart des pays démocratiques
ont une charte des droits et libertés, mais elle peut prendre différentes formes.

Charte québécoise des droits et libertés de la personne

En 1975, le gouvernement du Québec adopte la Charte des droits et libertés de la


personne. Cette charte est une loi fondamentale, c’est-à-dire qu’aucune autre loi
adoptée au Québec ne peut contredire un article de la charte. La charte affirme
l’égalité de tous aux yeux de la loi et interdit toute discrimination basée sur la race, la
couleur, le sexe, la religion, l’orientation sexuelle, la langue ou l’âge. Elle garantit donc les
droits de tous les Québécois.

Charte canadienne des droits et libertés de la personne

En 1982, le gouvernement du Canada adopte, lui aussi, une Charte des droits et libertés.
Celle-ci garantit les mêmes droits que la charte québécoise, mais concerne toutes les
provinces canadiennes. Comme au Québec, la charte est une loi fondamentale et
aucune autre loi ne peut entrer en contradiction avec elle. S’il arrive qu’une loi ne soit
pas en accord avec la charte ou qu’un citoyen prétende que ses droits ne sont pas
suffisamment protégés par une loi en particulier, c’est la Cour suprême du Canada qui
interprète la charte et rend un jugement.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Gouvernement
La place du Québec dans le Canada

En 1980, la structure politique du Canada est la même qu’en 1905 : un gouvernement


fédéral à Ottawa et des gouvernements provinciaux dans chaque province. Toutefois,
certains Québécois estiment que le Canada ne permet pas aux francophones de
s’épanouir, de développer leur culture et de préserver leur langue. De leur côté, plusieurs
Canadiens craignent les changements suggérés par le Québec parce que le Canada
s’en trouverait profondément transformé. Des partis politiques et leurs chefs proposent
différentes options pour modifier la structure politique canadienne.

Fédéralisme renouvelé

Dès 1966, Daniel Johnson, chef de l’Union nationale, et plus tard Robert Bourassa, chef
du Parti libéral du Québec, désirent que le Québec demeure à l’intérieur du Canada.
Cependant, ils demandent au gouvernement fédéral de faire une plus grande place au
Québec, de lui donner les moyens de réaliser ses propres projets et de l’assurer qu’aucun
changement important ne sera apporté sans son approbation. Ils veulent donc
renouveler la fédération canadienne en faisant une plus grande place au Québec.

Fédéralisme centralisé

Pierre-Elliot Trudeau, chef du Parti libéral du Canada, désire faire du Canada un pays plus
centralisé. Selon lui, le Québec est une province comme les autres et ne devrait pas avoir
plus de pouvoir. Il juge que c’est le gouvernement fédéral qui devrait jouer le rôle le plus
important au Canada et tente de centraliser le plus de pouvoirs possibles à Ottawa. Pour
satisfaire le Québec, en 1969, il fait du français l’une des deux langues officielles du pays.

Souveraineté

René Lévesque, chef du Parti québécois, estime que le Québec devrait se séparer
complètement du Canada. Selon lui, il n’est pas possible de renouveler la fédération
canadienne pour satisfaire les exigences du Québec. Il pense que le Québec devrait
être un pays indépendant pour être totalement libre de ses décisions. En 1980, le Parti
québécois tient un référendum sur la souveraineté du Québec. Près de 60 % des
Québécois votent NON à la proposition de faire du Québec un pays.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Transport et communication
La Voie maritime du Saint-Laurent

La Voie maritime du Saint-Laurent

En 1980, la Voie maritime du Saint-Laurent est un axe de transport très important pour
l’économie du Canada et des États-Unis. Elle permet d’atteindre par bateau la région
des Grands Lacs qui dessert une population de 90 millions de personnes. Chaque année,
environ 50 000 millions de tonnes de marchandises transitent par la Voie maritime du
Saint-Laurent. Les céréales forment 40 % de cette marchandise tandis que les métaux en
constituent le tiers.

La construction de la Voie maritime

L’ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent en 1959 est un événement fort important


pour l’économie du Canada. La voie maritime permet aux navires transatlantiques de
suivre le fleuve Saint-Laurent jusqu’aux Grands Lacs et d’approvisionner les entreprises de
cette région. La Voie maritime du Saint-Laurent est un réseau de canaux et d’écluses qui
relie l’île d’Anticosti à la ville de Duluth au Minnesota. Elle permet à des navires de 225
mètres de long et de 23 mètres de large de remonter le Saint-Laurent et de contourner
des obstacles comme les rapides de Lachine et les chutes Niagara. Elle remplace
également le canal Lachine, qui est fermé à la navigation en 1970.

Bonne nouvelle pour le nord du Québec

L’ouverture de la Voie maritime a grandement favorisé le développement économique


du nord du Québec. En effet, il est devenu beaucoup plus facile de transporter le fer du
Labrador et de la Côte Nord jusqu’aux grandes entreprises états-uniennes situées dans la
région des Grands lacs. Le port de Sept-Îles a donc pris beaucoup d’importance puisque
c’est à partir de là que les matériaux sont chargés sur les navires.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Les communications entre les personnes

En 1980, les communications entre les personnes sont beaucoup plus faciles qu’en 1905.
D’abord, presque la totalité des foyers québécois sont équipés d’un téléphone. Il est
donc très facile de rejoindre qui on veut à travers le monde, du moment que cette
personne a aussi le téléphone! La connexion est maintenant directe entre les abonnés,
plus besoin de parler à la téléphoniste à chaque appel.

Nouvelles technologies

Il existe un nouvel appareil, un téléavertisseur, qui permet à celui qui le porte de recevoir
un message partout et en tout temps. Ceux qui souhaitent lui laisser un message n’ont
qu’à composer un numéro de téléphone et le petit appareil prendra un message
numérique, soit le numéro de téléphone de la personne qui veut être rappelée. Le
porteur du téléavertisseur rappelle dès qu’il le peut. C’est très pratique.

Les technologies de l’avenir

Dans les années 1990 et 2000, deux autres technologies se sont développées qui ont
accéléré la vitesse des communications entre les personnes : le téléphone cellulaire et
Internet. Grâce au téléphone cellulaire, il est maintenant très facile de rejoindre les gens
où qu’ils soient. Internet et les ordinateurs personnels permettent aussi une
communication rapide et efficace grâce au courriel. Ils permettent également d’avoir
accès à un éventail de sites qui offrent de l’information diverse. On peut maintenant
magasiner dans Internet et même regarder certaines de nos émissions de télévision
préférées. Toutefois, en 1980, ces moyens de communication ne sont pas assez
développés pour être accessibles à la toute la population. Seuls quelques avant-
gardistes ont des téléphones cellulaires lors de son apparition sur le marché en 1987. Il
faudra attendre une dizaine d’années de plus pour voir Internet faire sont entrée dans les
universités…

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Transport et communication
La radio et la télévision

Simone, qui a dix ans, regarde la télévision avec son grand-père.

Grand-papa demande : «Qu’est-ce que tu regardes ma petite Simone? »

C’est mon émission favorite, Pop-citrouille. Je la regarde tous les jours en arrivant de
l’école. Ma petite sœur préfère regarder Bobino ou Passe-Partout sur la deuxième
télévision, dans la cuisine. Lorsque mon émission est terminée, je regarde sur les autres
stations comme Radio-Québec et Télé-Métropole pour voir s’il y a quelque chose
d’intéressant.

Simone demande : « Est-ce que tu regardais la télévision quand tu étais petit grand-
papa? »

Non, quand j’avais ton âge, nous écoutions la radio, et c’était tout un événement! Je me
souviens de la journée où nous avons acheté notre première radio, c’était dans les
années 1930. Tout le voisinage était venu chez nous pour écouter L’heure symphonique,
une émission de musique classique. La radio est vite devenue l’attraction principale de la
maison. Mes parents écoutaient des radioromans comme Un homme et son péché. Le
samedi, mes oncles venaient à la maison pour écouter les parties de hockey du
Canadien de Montréal.

Quand est-ce que la télévision est arrivée grand-papa?

Quand ton père avait à peu près ton âge, au début des années 1950. C’était une
télévision en noir et blanc et il n’y avait qu’une seule station : Radio-Canada. La
télévision a changé toutes les habitudes de la famille. D’abord, nous avons changé les
meubles de place dans le salon pour qu’ils soient face à la télévision. Ensuite, regarder la
télévision est devenu l’une des principales activités de famille. Tout le monde s’installait
dans le salon pour écouter des téléromans comme Les Plouffe. Ton père aimait bien les
émissions pour enfants comme Pépinot et Capucine
L’avion pour les grands déplacements

En 1980, l’avion est de plus en plus utilisé pour les déplacements sur une grande distance.
Ce moyen de transport est beaucoup plus rapide que le bateau pour les voyages en
Europe et que le train pour les voyages sur le continent. L’utilisation de plus en plus
répandue de l’avion comme moyen de transport apporte des changements importants
dans l’environnement québécois.

Innovations technologiques

L’utilisation de l’avion comme moyen de transport a été rendue possible grâce à un


certain nombre d’innovations technologiques. D’abord, les avions deviennent plus gros,
ce qui leur permet de transporter davantage de passagers. Les premiers avions
commerciaux des années 1940 ne comptaient que vingt places alors que ceux des
années 1980 peuvent en compter jusqu’à 350. Puis, les avions augmentent leur puissance
et leur rayon d’action. Ils peuvent ainsi se rendre plus loin, plus rapidement.

Les aéroports de Montréal

En 1980, Montréal possède deux aéroports, celui de Dorval et celui de Mirabel.


L’aéroport de Dorval reçoit tous les vols en provenance du Canada et des États-Unis. Il a
été construit en 1941, à l’époque où l’ancien aéroport, situé à Saint-Hubert, ne pouvait
plus accueillir les nombreux passagers qui arrivaient ou transitaient par Montréal. Comme
le nombre de passagers a considérablement augmenté dans les années qui ont suivi, le
gouvernement du Canada a décidé de construire un deuxième aéroport pour recevoir
les vols internationaux. En 1975, l’aéroport de Mirabel, situé dans la campagne au nord
de Montréal, a ouvert ses portes. Le transport aérien a connu un ralentissement dans les
années 1980 et 1990 et l’aéroport de Mirabel a été fermé en 2004. Tous les vols sont
maintenant dirigés vers l’aéroport de Dorval (renommé l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau en
2004).

Auteur:
Alexandre Lanoix
Le Québec vers 1980
Transport et communication
Le développement du transport terrestre

En 1980, l’automobile est présente partout au Québec. La multiplication des voitures


depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale a changé complètement le paysage par
la construction de routes, de ponts et d’autoroutes. L’automobile apporte également
des changements importants dans l’industrie du transport puisque le camion fait
maintenant concurrence au train.

L’automobile

Dans les années qui suivent la Deuxième Guerre mondiale, seule une minorité de
ménages québécois possède une automobile. Cependant, la situation change
rapidement et le nombre de voitures immatriculées au Québec passe d’environ 171 000
en 1945 à 2 548 000 en 1980. Le gouvernement doit donc rapidement s’ajuster et
construire des autoroutes, comme la Métropolitaine, l’Autoroute de l’Outaouais et
l’Autoroute Henri-IV afin d’accommoder les automobilistes. Plusieurs ponts sont
également construits, tel que le pont Champlain à Montréal en 1962 et le pont Pierre-
Laporte à Québec en 1970. Le gouvernement doit également élargir et paver les routes
de campagne. L’automobile devient rapidement le mode de transport préféré des
Québécois et cela a pour conséquence d’engorger le réseau routier, surtout dans la
région de Montréal.

Le transport commercial

Le camion occupe une place de plus en plus importante dans le transport des
marchandises. Sur de courtes distances, il est plus rapide et plus pratique que le chemin
de fer. Pour cette raison, il est de plus en plus utilisé et surpasse même le train comme
moyen de transport commercial. Par contre, ce dernier reste important puisqu’il est le
meilleur moyen de transporter des matières premières comme le minerai de fer, le bois et
les pâtes et papiers, surtout en région éloignée.
Les conséquences sur l’environnement

On le réalise mieux aujourd’hui, l’utilisation massive de l’automobile cause des problèmes


environnementaux. Plusieurs Québécois vivent en banlieue, assez loin de leur milieu de
travail, et doivent parcourir de grandes distances chaque jour. Les changements
climatiques causés par les gaz à effet de serre, émis entre autres par les automobiles,
remettent en question ce choix. Le gouvernement et les organismes environnementaux
tentent de plus en plus de convaincre la population d’utiliser le transport en commun ou
de faire du covoiturage pour diminuer la production de gaz à effet de serre.

Auteur:
Alexandre Lanoix
Les textes, modifiés ou non, proviennent de Récitus.

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