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le contexte international

Sous Duplessis (1945-1960), la société québécoise a été influencée par la guerre


froide, un conflit idéologique entre les États-Unis et l'URSS. Après la Seconde Guerre
mondiale, les États-Unis et l'URSS ont rivalisé pour promouvoir leur modèle de
société: le capitalisme démocratique américain et le communisme autoritaire
soviétique. Cette rivalité a créé de la méfiance, de la propagande et une course aux
armements, avec la menace constante d'une guerre nucléaire.

Au Québec, Maurice Duplessis a conservé le pouvoir pendant près de 15 ans, tandis


que cette lutte idéologique mondiale se déroulait. Les États-Unis et l'URSS
soutenaient des pays et des mouvements qui partageaient leurs valeurs respectives,
entrainant ainsi des conflits régionaux comme la guerre de Corée (1950-1953), . Cela
a conduit à la division de la Corée en deux: Corée du Sud capitaliste et Corée du Nord
communiste.Cette rivalité idéologique a eu un impact sur la société québécoise
malgré sa distance géographique des principaux conflits mondiaux.

politiques economiques du gouv


federal
Après la Seconde Guerre mondiale, le Canada a voulu aider à reconstruire l'Europe en
finançant les exportations vers ce continent. Mais la plupart des exportations sont
envoyées vers les États-Unis car leur industrie militaire avait besoin de matières
premières. Les États-Unis ont donc augmenté leurs investissements au Canada et
cela a conduit à une expansion de l'exploitation des ressources naturelles comme les
minerais.

l’intervention du federal
Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral canadien intervient
davantage dans l'économie pour réduire les inégalités et assurer une meilleure
répartition de la richesse. Il souhaite centraliser les décisions économiques, obtenir
plus de revenus fiscaux et agir dans des domaines normalement gérés par les
provinces. Certaines provinces, comme l'Ontario et le Québec, résistent à cette
intervention, mais le gouvernement fédéral propose des programmes aux provinces
qui acceptent de partager les coûts avec Ottawa.
L'inauguration de la voie maritime
du Saint-Laurent
En 1959, la voie maritime du Saint-Laurent est ouverte pour faciliter les échanges
entre le Canada et les États-Unis. Cet accord, signé en 1954, permet aux grands
navires d'atteindre les Grands Lacs, où se trouvent des ports importants pour le
marché américain.

L'intervention du fédéral dans


l'économie canadienne
Le gouvernement fédéral intervient dans l'économie canadienne pour gérer les
périodes de croissance et de ralentissement économique. En période de croissance,
il réduit ses dépenses et augmente les taux d'intérêt pour contrôler l'inflation. En
période de ralentissement, il augmente les dépenses et rend le crédit plus accessible
en réduisant les taux d'intérêt. Il met également en place des programmes pour
réduire les inégalités et assurer un niveau de vie équitable dans tout le pays.

duplessis et lautonomie provinciale

Sous Maurice Duplessis, l'Union nationale prend le pouvoir en 1944 et gouverne


jusqu'en 1960. Duplessis défend l'autonomie provinciale pour protéger l'identité
du Québec. Il refuse parfois les programmes fédéraux et les subventions qui les
accompagnent, préférant que la province perçoive ses propres impôts. En 1954, il
réintroduit l'impôt provincial sur le revenu dans cette perspective.

le liberalisme economique
Le gouvernement Duplessis mise sur les investissements étrangers et le
développement régional pour stimuler l'économie. Il adopte une approche libérale,
favorisant le rôle des entreprises privées. Duplessis cherche à attirer les
investisseurs américains en imposant des taxes faibles, afin que l’economie profite
de la forte demande américaine en matières premières.
l’exploitation des ressources
naturelles
Les entreprises américaines sont intéressées par l'exploitation des ressources
naturelles au Québec, surtout les mines. Leurs investissements augmentent la
production minière et les revenus de la province. Entre 1945 et 1960, la Côte-Nord et
le Nouveau-Québec attirent ces entreprises, en particulier pour le fer. Cela permet la
création de nouvelles villes comme Schefferville et Gagnon, avec des voies ferrées
construites pour transporter les minerais vers les ports.

La modernisation de l'agriculture
Duplessis valorise l'économie des zones rurales du Québec et répond aux besoins de
la population agricole. Il promeut la modernisation des fermes, notamment en
favorisant l'électrification rurale par le biais de coopératives d'électricité, adoptant
une loi en ce sens en 1945. Cette électrification accroît la productivité des fermes,
stimulant ainsi le développement économique des régions.

Les politiques sociales du gouvernement Duplessis


Le gouvernement Duplessis adopte une approche conservatrice en matière de
politiques sociales, il privilégie les valeurs traditionnelles et la religion catholique. Il
laisse à l'Église catholique le soin de gérer des responsabilités sociales telles que
l'éducation et la santé, contrairement à d'autres États occidentaux.

Un gouvernement proche de l'Église


L'Union nationale entretient des liens étroits avec l'Église catholique, renforçant
ainsi le cléricalisme. Ils partagent des valeurs conservatrices similaires, ce qui
maintient l'influence morale de l'Église sur la société canadienne-française.

Le financement de l'éducation et de la santé


Sous Duplessis, l'État investit principalement dans la construction d'écoles et
d'hôpitaux, mais ce sont surtout les communautés religieuses qui fournissent les
services d'éducation et de santé. Les fonds alloués sont insuffisants, ce qui affecte la
qualité des services et le niveau d'éducation des francophones. En matière de santé,
les gens doivent généralement payer pour leurs soins, car Duplessis refuse de mettre
en place un programme d'assurance maladie. Les communautés religieuses aident les
plus démunis, mais l'accès aux soins reste limité.

Des mouvements de contestation


Le gouvernement Duplessis est contesté par les syndicats,Les syndicats expriment
leur oppositon à plusieurs reprises surtout lors de la grève de l'amiante en 1949, où
près de 5000 mineurs font grève à Thetford Mines et Asbestos. mais Duplessis
soutient les employeurs en déclarant la grève illégale.

La contestation des intellectuels et des artistes


Des artistes comme Paul-Émile Borduas et des intellectuels comme Pierre Elliott
Trudeau s'opposent au gouvernement Duplessis. En 1948, ils publient le manifeste du
Refus global pour critiquer le conservatisme social et le contrôle de l'Église
catholique sur la société québécoise. En 1950, Trudeau et d'autres fondent la revue
Cité libre pour promouvoir les libertés individuelles et dénoncer la corruption du
gouvernement Duplessis. Ils demandent également que l'État prenne en charge
l'éducation et la santé pour moderniser le Québec.

Une société qui évolue et se transforme


Sous Duplessis, malgré le conservatisme social, la société québécoise évolue. Après
la Seconde Guerre mondiale, une prospérité économique permet l'émergence de la
société de consommation. Les salaires augmentent, facilitant l'accès à des biens
comme les voitures et les électroménagers. Les loisirs prennent plus d'importance,
avec une réduction du temps de travail. Cette société est caractérisée par un pouvoir
d'achat accru, un crédit plus accessible et une publicité omniprésente.

L'influence de la culture américaine


L'influence culturelle américaine grandit au Québec via la télévision et le
cinéma, marquant la société de valeurs telles que la liberté, le confort,
l'individualisme et la réussite économique.

La croissance de la population
La période de bébé-boum au Québec, entre 1945 et 1960, est caractérisée par une
forte croissance démographique. Cette hausse du taux de natalité s'explique par une
baisse du taux de mortalité et une diminution significative du taux de mortalité
infantile grâce à une meilleure prise en charge médicale lors des accouchements. En
conséquence, au début des années 1950, environ un quart de la population
québécoise est âgé de moins de 10 ans.

nouveaux arrivants et les communautés culturelles


Après 1945, le Québec voit une augmentation de l'immigration, en accueillant
surtout des immigrants d'Europe occidentale et des États-Unis. Une loi de 1952
continue de favoriser ces régions, attirant notamment des migrants du Royaume-Uni,
d'Italie, d'Allemagne, de France, de Grèce et de Hongrie, incluant une forte présence
juive.

Les pensionnats indiens au Québec


Les années d'après-guerre au Québec sont marquées par la continuation des
politiques d'assimilation envers les jeunes Autochtones, avec l'ouverture de
plusieurs pensionnats dans la province. Malgré des critiques grandissantes sur
l'efficacité et le coût élevé de ces établissements, de nouveaux pensionnats sont
construits dans les années 1950 et 1960, accentuant ainsi les défis auxquels les
communautés autochtones sont confrontées.

La gestion des pensionnats indiens au Québec


Les pensionnats indiens au Québec étaient gérés par des communautés religieuses et
financés par l'État fédéral. Leur programme incluait une formation théorique
similaire à celle des écoles provinciales, avec une forte influence religieuse, ainsi
qu'une formation pratique dans des métiers comme la cordonnerie et la couture. En
1969, le gouvernement met fin au partenariat avec les religieux, rendant
l'enseignement dans les pensionnats laïque.

La situation des Inuit après 1945


Après 1945, le gouvernement fédéral canadien intervient auprès des Inuit, intéressé
par des motivations sociales, militaires et économiques. Il met en place des
programmes incluant des centres médicaux, des logements et des écoles dans les
territoires inuits.

Le droit de vote chez les Autochtones


En 1960, le gouvernement fédéral accorde enfin le droit de vote sans condition aux
Autochtones, après des décennies de restrictions qui les obligeaient à renoncer à
leur statut d'Indien pour voter.

vers un changement
Le décès de Maurice Duplessis en 1959 marque le début d'une nouvelle ère politique
au Québec. Paul Sauvé lui succède brièvement avant de décéder à son tour en 1960.
Son bref mandat est marqué par des initiatives visant à moderniser la province,
préfigurant ainsi une période de changements importants qui suivra les élections de
juin 1960.

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