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Université Abderrahmane Mira de Béjaïa.

Février 2023
Faculté des Sciences Économiques, Commerciales et des Sciences de Gestion.
Département SEGC-LMD.
Première année SEGC.
Année universitaire 2022/2023.
Corrigé-type de la série de TD n°01. Microéconomie II

Première partie : Questions du cours et de réflexion

1. La droite d’iso-coût peut être définie comme étant le lieu géométrique (ou la représentation graphique) de
toutes les combinaisons de facteurs (K et L) qui peuvent être obtenues avec le même coût total (CT).

l= CT/Pl

La pente = tg α = - Pk/Pl.
CT= RD = K. Pk + L. Pl
RD : Ressources disponibles = Coût total.

K
k= CT/Pk
Figure n°01 : La droite d’iso-coût

2. Dans la théorie du comportement du producteur, il y a lieu de distinguer les coûts de courte période et les coûts
de longue période. En courte période la capacité de production installée au démarrage de l’activité de l’entreprise
ne peut changer ; il existe simultanément des coûts fixes et des coûts variables, alors qu’en longue période
l’entrepreneur fait varier la taille de ses équipements, tous les facteurs et tous les coûts sont variables.

3. Le glissement de la droite budgétaire du producteur à droite signifie la baisse du prix du facteur capital (K) et
son glissement à gauche signifie donc l’augmentation du prix du capital, toutes choses égales par ailleurs.

4. Dans l’analyse du comportement du producteur, on distingue deux approches d’analyse, à savoir :

A-L’approche technique par les fonctions de production, qui s’intéresse à étudier principalement la relation
entre le volume de production (P) et les quantités de facteurs (K et L) nécessaires à la production de (P). [𝑃 =
𝑓 (𝑘, 𝑙 ), PPM et PPm] ;

B-L’approche économique s’intéresse par contre à étudier la relation entre les quantités vendues (RT = Pu. P) et
les prix des facteurs de production (les coûts CT ou les ressources disponibles, CT = K. Pk + L. Pl).

Deuxième partie : L’équilibre du producteur et l’équation du sentier d’expansion.

Exercice n°01 :
1� 2�
On a : p = f(k, l) = 6 k 2l 3 . Les données : Rd = 1400 DA ; Pk = 6 DA et Pl = 5 DA.

1
1. Calcul des quantités optimales de k et l :
1� 2�
Max p = f(k, l) = 6 k 2l 3
a. Formalisation du problème : � S/C
Rd = 6k + 5l

b. Construction de la fonction de Lagrange :

L(k, l, λ) = f(k, l) + λ (Rd − kPk − lPl )


1� 2�
L(k, l, λ) = 6 k 2l 3 + λ (1400 − 6k − 5l)

c. Résolution du problème :

La fonction de Lagrange (L) atteint son maximum lorsque ses dérivées partielles par rapport à (𝑘, 𝑙 𝑒𝑡 𝜆) sont
égales à zéro :
∂P
∂ L(k,l,λ) Pmg
⎧ ∂k = 0 ⎧ ∂P − λ P = 0
k
⎧ λ = ∂k ⎧ λ= P k
⎪∂ L(k,l,λ) ⎪ ∂k ⎪ Pk ⎪ k
Max L(k, l, λ) <=> = 0 <=> ∂P
− λ Pl = 0 <=> ∂P
<=> λ=
Pmgl
⎨ ∂l ⎨ ∂l ⎨ λ = ∂l ⎨ Pl
⎪∂ L(k,l,λ) = 0 ⎪ Rd − kPk − lPl = 0 ⎪ Pl ⎪R = kP + lP
⎩ ∂λ ⎩ ⎩R = kPk + lPl ⎩ k l

1 2 1 2
1 − −
6.2.k 2 .l 3 k 2 .l 3
⎧ λ= ⎧λ = … … … (1) 1 2
⎪ 6 ⎪ 2 −
5.k 2 .l 3 5.l
(1) =1 =1
<=> 2
1

6.3.k2 .l 3
1
<=> 1

1
4.k2 .l 3 On a: (2)
= 1 <=> � 1

1
8.k2 .l 3
<=> � 8.k
⎨ λ= ⎨λ = … … … (2) 1400 = 6 k + 5 l
⎪ 5 ⎪ 5 1400 = 6 k + 5 l
⎩1400 = 6 k + 5 l ⎩ 1400 = 6 k + 5 l(3)

5
k = . l … … … … … . (4)
<=> � 8 , On remplace k par sa valeur dans l’équation du budget (3), on obtient:
1400 = 6 k + 5 l … . (3)

5 35.l 1400∗4
1400 = 6 ∗ � . l� + 5 l <=> 1400 = <=> l = = 40 ∗ 4 = 160 <=> 𝐥 = 𝟏𝟔𝟎 𝐔𝐧𝐢𝐭é𝐬.
8 4 35

5
k = ∗ 160 = 𝟏𝟎𝟎 𝐔𝐧𝐢𝐭é𝐬.
8

Donc, la combinaison de facteurs (k, l)=(100, 160) est celle qui permet au producteur de maximiser le volume de
production (on parle de combinaison optimale) pour des ressources disponibles (ou CT) égales à 1400 DA.

2. L’effet d’une augmentation des ressources disponibles de 80DA sur la quantité produite :

a. Le niveau de la production à l’équilibre :


1� 2
Max p = f(100,160) = 6 (100) 2(160) �3 = 1768,335 Unités

b. La valeur du multiplicateur de Lagrange :


Pmgk Pmgl
À l’équilibre, on a : λ = =
Pk Pl

1 2
1 −
⎧ 6. .(100) 2 .(160)3
⎪λ = 2 6
= 1,4736 Unités/DA
1 1
⎨ 2 −
6. .(100) 2 .(160) 3
⎪λ = 3 = 1,4736 Unités/DA
⎩ 5

2
𝜆 = 1,4736, c’est-à-dire que le volume de production s’accroît de la valeur 𝜆 (1,4736) à chaque accroissement
∆𝑃
de 1DA de ressources disponibles �𝜆 = ∆𝑅𝑑�.

Donc, lorsque ∆Rd = +80 DA, on aura : ∆P = λ ∗ ∆Rd = 1,4736 ∗ (80) = +𝟏𝟏𝟕, 𝟔 𝐔𝐧𝐢𝐭é𝐬.

3. Calcul du TMST K à L pour K=6 et L=4:


1 2
1 −
Pmgk 6. .k 2 .l 3 𝟑𝐥 3∗4
TMSTK à L = = 2
1 1 = . Pour (k, l) = (6, 4), on aura : TMSTK à L = = 𝟎, 𝟓.
Pmgl 2 − 𝟒𝐤 4∗6
6. .k2 .l 3
3

1
TMSTL à K = = 𝟐.
TMSTK à L

4. La variation nécessaire du facteur travail pour pouvoir produire la même quantité tout en diminuant de
4 unités la quantité du facteur capital :

On a: TMSTL à K = 2, c’est-à-dire que le producteur remplace 2 unités de K par une unité de L. S’il abandonne 4
unités de K il lui faudra, pour produire le même volume, augmenter L de 2 unités.

∆k ∆l ∆P
-2 +1 0 (+1)∗(−4)
TMST L à K = 2 => ∆l = = +𝟐 𝐔𝐧𝐢𝐭é𝐬.
(−2)
-4 ∆l 0

5. Calcul de l’élasticité partielle de la production par rapport au facteur K :


1 2
1 −
∂P k 6. . k 2 l 3 .k
ep/k = ∗ = 2
1 2 = 𝟎, 𝟓
∂k P
6. k 2 l 3

6. Lors d’une variation relative de 20% du facteur capital et sachant que : ep/k = 0,5, c’est-à-dire chaque
variation de 1% de k, a pour conséquence une variation de 0,5% de la production, on aura :

∆k/k ∆P/P
+1% +0,5% (+0,5%)∗(+20%)
𝐞𝐩/𝐤 = 𝟎, 𝟓 => ∆𝑃/𝑃 = = +10%.
(+1%)
+20% ∆P/P
Donc, le volume de production va s’accroître de 10%.

7. Le degré d’homogénéité :
1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 7
On a : 𝑓(𝑎𝑘, 𝑎𝑙 ) = 6. (𝑎𝑘)2 . (𝑎𝑙)3 = 𝑎2 𝑎3 . 6. 𝑘 2 𝑙 3 = 𝑎2+3 . 6. 𝑘 2 𝑙 3 = 𝑎 6 . 𝑓 (𝑘, 𝑙 ) = 𝑎1,16 . 𝑝.

Donc, p est une fonction de production homogène de degré λ =1,166.

Les rendements d’échelle pour cette fonction sont croissants. Cela signifie que l’augmentation simultanée et dans
les mêmes proportions de K et de L, induit une augmentation plus que proportionnelle (plus importante) du
volume de production.

Exercice n°02 :
𝟐
𝐏 = 𝐟(𝐤, 𝐥) = 𝒌 𝒍𝟐 . 𝑷𝑲 = 𝟐𝟐𝟓 𝑫𝑨, 𝑷𝑳 = 𝟏𝟎𝟎 𝑫𝑨 et 𝐏𝟎 = 𝟔𝟒𝟖𝟎𝟎 rames de papier
𝟓
1) Déterminez les quantités des facteurs de production capital et travail utilisées par l’entreprise Bêta
pour satisfaire la commande du client (C).

3
a) Formalisation du problème
Le problème d’optimisation posé ici est celui de la recherche du coût minimum permettant de réaliser une
production donnée (p0 = 64800 rames de papier), le problème transcrit mathématiquement s’écrit :
Min 𝐶𝑇 = 𝑅𝑑 = 𝑃𝐾 𝑘 + 𝑃𝑙 𝑙 Min 𝐶𝑇 = 225 𝑘 + 100 𝑙
S S
�C <=> � C
2 2
p0 = f(k, l) = 5 𝑘 𝑙 2 64800 = 5 𝑘 𝑙 2

b) Construction de la fonction de Lagrange


En d’autres termes, il s’agit de trouver les valeurs (k, l) du point de contact entre l’isoquant P0 = 64800 rames de
papier et la droite de budget ayant pour pente (-2,25) ; en utilisant la méthode du multiplicateur de Lagrange, on
peut écrire :
L(k, l, λ) = CT + λ (p − f(k, l))
2
L(k, l, λ) = 225𝑘 + 100𝑙 + λ (64800 − 𝑘 𝑙 2 ) .
5

2
L(k, l, λ) = 225𝑘 + 100𝑙 + λ 64800 − λ 𝑘 𝑙 2
5
c) Résolution du problème
Cette fonction admet des solutions, si ses dérivées partielles s’annulent au même temps :
∂ L(k,l,λ) 2 2 (225)(5)
⎧ ∂k = 0 ⎧ 225 − 5 𝜆 𝑙 = 0 ⎧ λ = 2𝑙2 … … … . . . (1)
⎪∂ L(k,l,λ) ⎪ 4 ⎪
Min L(k, l, λ) <=> = 0 <=> 100 − λkl = 0 <=> λ = (100)(5) … … … … . (2)
5
⎨ ∂l ⎨ ⎨ 4kl
⎪∂ L(k,l,λ) = 0 ⎪ 64800 − 2 𝑘 𝑙 2 = 0 ⎪ 64800 = 2 𝑘 𝑙 2 … … . (3)
⎩ ∂λ ⎩ 5 ⎩ 5

(225)(5) (100)(5) 9
= 2l = 9k . . (4) l = 𝑘 … … … … … . (4)
4kl 2𝑙2 2
On a: (1) = (2) <=> � 2
<=> � 64800 =
2
𝑘 𝑙 2 <=> � 2 .
2
64800 = 𝑘 𝑙 … . . (3) 5 64800 = 𝑘 𝑙 2 … . (3)
5 5

On remplace la valeur de « l » dans l’équation (3) et on obtient:


2 9 (64800)(20) 648000 1�
𝑘 ( 𝑘)2 = 64800 <=> k3 = <=> k = ( ) 3 = 20 unités
5 2 (2)(81) 81

9
l = (20) = 90 unités
2

Donc, la combinaison de facteurs (k, l) = (20 ; 90) est celle qui permet à l’entreprise Bêta de minimiser le coût de
production, tout en produisant une quantité P=64800 rames de papier.
2) Quel serait l’effet d’un accroissement des ressources disponibles de l’entreprise Bêta de 20% sur la
quantité produite à l’équilibre ? (Prenez trois chiffres arrondis après la virgule)
𝑅𝑑 = 225𝑘 + 100𝑙 = 225 (20) + 100 (90) = 4500 + 9000 = 13500 𝐷𝐴
∆𝑅𝑑
∗ 100% = +20% => ∆𝑅𝑑 = +0,2 (13500) = +2700 𝐷𝐴
𝑅𝑑
500
λ= = 0,069 𝑅𝑎𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑝𝑖𝑒𝑟/𝐷𝐴
4 (20) (90)
∆P
On a : λ = => ∆P = λ ∗ ∆𝑅𝑑 = 186,3 𝑅𝑎𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑝𝑖𝑒𝑟
∆𝑅𝑑

4
Donc, l’augmentation des ressources disponibles de l’entreprise Bêta de 20% (2700DA) induit une augmentation
du niveau de production de 186,3 rames de papier.
3) L’entreprise Bêta peut produire la même quantité de rames (64800), tout en réduisant la quantité
calculée à la question n°1 du facteur travail (L) de 5%. Calculez, dans ce cas, la variation nécessaire de la
quantité utilisée du facteur capital (K). (02,5 pts)
∂P 2 2
PPmgk 𝑙 2 5 𝑙 𝑙 90
∂k 5
TMSTK à L = = ∂P = 4 = ∗ ∗ = = = 2,25
PPmgl kl 5 4 𝑘 2𝑘 2(20)
∂l 5

∆𝑙
∗ 100% = −05% => ∆𝑙 = (−0,05)(90) = −4,5 𝑈𝑛𝑖𝑡é𝑠
𝑙

∆l ∆k ∆P
-2,25 Unités +1 Unité 0 (−4,5)∗(+1)
𝐓𝐌𝐒𝐓𝐊 à 𝐋 = 𝟐, 𝟐𝟓 => ∆k = = +𝟎𝟐 𝐔𝐧𝐢𝐭é𝐬.
(−2,25)
-4,5 Unités ∆k 0

L’entreprise Bêta doit augmenter la quantité utilisée du facteur capital de 02 unités pour qu’elle puisse garder
constante la quantité produite (64800 rames de papier), tout en diminuant la quantité utilisée du facteur travail de
5% (4,5 unités). La combinaison optimale dans ce cas est : E(22 ; 85,5)
4) L’entreprise Bêta désire augmenter la quantité produite des rames de papier de 10%, déterminez la
variation correspondante de la quantité utilisée du facteur travail (L) (toutes choses égales par ailleurs).
∂P l 4 𝑙
𝐞𝐩� = ∗ = ∗ 𝑘𝑙 ∗ 2 =2
𝐥 ∂l P 5 𝑘𝑙2
5
∆𝑃 ∆𝑃
∆𝑙 +10%
On a: ep/l = 𝑃
∆𝑙 => = 𝑃
= = +05%
𝑙 ep/l 2
𝑙

Ou encore:
∆l/l ∆P/P
+01% +02% (+01%)∗(+10%)
𝐞𝐩/𝐥 = 𝟎𝟐 => ∆𝐥/𝐥 = = +𝟎𝟓%.
(+02%)
∆l/l +10%

Pour qu’elle puisse augmenter le volume de production de 10% (6480 rames de papier), tout en maintenant
constant le facteur capital (20 unités), l’entreprise Bêta doit augmenter la quantité du facteur travail de 05% (4,5
unités).
5) Dans ces conditions, dites comment évolue le volume de production P ? (Justifiez par les calculs
nécessaires votre réponse)
Accroître la taille de l’entreprise en doublant simultanément les quantités des facteurs de production capital (K)
et travail (L), revient à multiplier par 2 les quantités de facteurs K et L. On peut écrire donc :
2 2
f(2k, 2l) = (2k)(2𝑙)2 = (2)(2)2 k𝑙 2 = 23 ∗ 𝐩 = 𝟖 𝐩
5 5

Lorsqu’on double les quantités de facteurs de production K et L, le volume de production sera multiplié par 8.
La variation relative de la production est :
∆P 8p−p p(8−1)
∗ 100% = ∗ 100% = ∗ 100% = +𝟕𝟎𝟎%
P p p

5
Donc, le volume de production va s’accroître de 700% suite à l’augmentation simultanée des quantités des
facteurs de production capital et travail de 100%
6) Déduisez (sans calcul) la nature des rendements d’échelle
D’après ce qui vient d’être développé en réponse à la question précédente, le volume de production augmente de
700% suite à une augmentation simultanée des quantités utilisées des facteurs de production capital (K) et travail
(L) de 100%. Le volume de production augmente donc de façon plus que proportionnelle à l’augmentation
simultanée des quantités utilisées des deux facteurs de production. Cette relation de causalité entre les quantités
utilisées des facteurs de production et la quantité produite correspond à la notion de rendements d’échelle
croissants. Le degré d’homogénéité de la fonction de production (λ=3>1) confirme de plus que les rendements
d’échelle de cette fonction sont croissants.

Exercice n°03 :

La courbe du sentier d’expansion (ou courbe d’échelle) exprime la manière dont varie l’équilibre du producteur
lorsque varient les quantités des facteurs de production. En d’autres termes, la courbe du sentier d’expansion
traduit l’activité de l’entreprise à mesure que se modifie son échelle (ou sa taille). Donc, pour déterminer
l’équation de la courbe d’échelle (𝑙 = 𝑓(𝑘) ), il suffit d’appliquer la condition d’équilibre du producteur :
𝑃𝑃𝑚𝑘 𝑃𝑘
=
𝑃𝑃𝑚𝑙 𝑃𝑙

8𝑙 5 1
De cette condition, on aura : = => 𝑙 = 𝑘 est l’équation du sentier d’expansion.
8𝑘 15 3

Troisième partie : Les fonctions de coûts de production.

Exercice n°01 :

1. Pour 2 000 exemplaires tirés, il faut utiliser uniquement l’imprimante n°1 car son coût par copie est le plus
faible. Pour 3 000 copies, il faut utiliser l’imprimante n° 1 pour 2 000 exemplaires, et l’imprimante n° 2 pour les
1 000 autres.
2. Soit y le nombre de copies.
CT (y) = 5 y si y ≤ 2 000
CT (y) = 5 * 2 000 + 8 * (y – 2 000) si 2 000 < y ≤ 5 000
CM(y) = 5 si y ≤ 2 000
CM(y) = 8 – 6000/y si 2 000 < y ≤ 5 000.

Figure n°02 : La représentation graphique du coût moyen CM(y)

Coût Moyen CM(y)


6,8

CM(y)
6
5

0 2000 3000 5000 Quantité produite (y)


(Exemplaires tirés)

6
Exercice n°02 :

Lorsque le niveau du capital est fixé, l’entreprise n’a pas de choix pour la quantité de travail à utiliser pour
produire une quantité y donnée de produit.
Si K = 1, pour produire y, il faut utiliser L1 = 2y, CT1 (y) = 1 × 2y + 10 × 1 = 2y + 10.
Si K = 2, pour produire y, il faut utiliser L2 = y, CT2 (y) = 1 × y + 10 × 2 = y + 20.
Il faut déterminer, en fonction de y, combien de capital il faut utiliser pour minimiser les coûts.
On peut facilement montrer que CT1 (y) < CT2 (y) pour y < 10. Par conséquent :

2y + 10 si y < 10
CT(y) = � . Notons que les deux coûts totaux (CT1 (y) et CT2 (y)) sont égaux lorsque y = 10.
y + 20 si y > 10

Figure n°03 : La représentation graphique du coût Total CT(y)


Coût Total CT(y)
50

CT(y)
40
30
10

0 10 20 30
La quantité produite (y)
Exercice n°03 :

On a : 𝐂𝐓 (𝐏) = 𝐏 𝟑 − 𝟏𝟐𝐏 𝟐 + 𝟕𝟐𝐏. Pour P ∈ à [0 ; 8].

1. Le coût marginal en fonction de P :


dCT
Cm (P) = = 3P 2 − 24P + 72
dP

2. Les variations du coût marginal sur [0 ; 8]


d Cm (P)
Il faut dériver Cm (P) et étudier le signe de [ dP
] ou utiliser les résultats concernant les polynômes du
second degré.
d Cm (P)
dP
= 6P − 24 = 6(P − 4) .

7
3. Le coût marginal est minimal pour un volume de production :
𝑑 𝐶𝑚 (𝑃)
𝑑𝑃
= 0 <=> 6𝑃 − 24 = 0 <=> 6(𝑃 − 4) = 0 . Le coût marginal est minimum pour P = 4 unités.

4. Le coût moyen en fonction de P :


CT P3 −12P2 +72P
CM(P) = = = 𝐏 𝟐 − 𝟏𝟐𝐏 + 𝟕𝟐
P P

5. Les variations du coût moyen sur [0 ; 8] :


d CM (P)
Il faut dériver CM (P) et étudier le signe de [ dP
]

d CM (P) d(P2−12P+72)
dP
= = 2P − 12 = 2(P − 6).
dP

6. Le volume de production qui minimise le coût moyen :

1ère méthode :

Pour déterminer le volume de production qui minimise le coût moyen, on calcule la première dérivée du
coût moyen et cette dérivée doit être égale à zéro :
d CM (P) d(P2 −12P+72)
dP
= 0 <=> = 0 <=> 2P − 12 = 0 <=> 2(P − 6) = 0 <=> 𝐏 = 𝟔 𝐮𝐧𝐢𝐭é𝐬.
dP

2ème méthode :

On sait que lorsque le coût moyen est à son minimum, il est égal au coût marginal :
CM(P) = Cm(P) <=> P 2 − 12P + 72 = 3P 2 − 24P + 72 <=> P(P − 12) = P(3P − 24) <=> 𝐏 = 𝟔 𝐮𝐧𝐢𝐭é𝐬.

Donc, la quantité de production pour laquelle le coût moyen est minimum, c’est lorsque 𝐏 = 𝟔 𝐮𝐧𝐢𝐭é𝐬

7. L’optimum de production.

On obtient le maximum de production lorsque le coût moyen est à son minimum. L’optimum de
production correspond à : 𝐏 = 𝟔 𝐮𝐧𝐢𝐭é𝐬.

8
8. La représentation graphique des courbes représentatives du coût marginal et du coût moyen.
Figure n°04 : La représentation graphique du coût marginal Cm(p) et du coût moyen CM(p)

80 Cm, CM
70

60

50

40 CM

30 Cm

20

10

0 p
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Le coût marginal est supérieur au coût moyen pour : 6 < 𝑃 ≤ 8.

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