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Etilam dit non à ArcelorMittal Florange : La formation dévoile
la discrimination salariale le combat est la seule option un nouveau module

Fédération FO de la métallurgie

w w w. f o - m e t a u x . o r g
LE JOURNAL

LE SECTEUR NAVAL
EN PLEINE TEMPÊTE
506 • mars 2012
N°CPPAP 0215s07170
s o m m a i r e mars 2012

La Région Parisienne réunit ses trésoriers 16

L’USM 13 aide
au développement syndical chez Renault 16
Coordination Valeo :
récompenser les efforts des salariés 17

InFOs
Les résultats de FO
Editorial 3 aux élections professionnelles 18
Résolution de la Commission
Le dossier Administrative Fédérale 20
Le secteur naval en pleine tempête 4-7 La formation dévoile un nouveau module 22

Actualité sociale Vos droits

Mecachrome : une nouvelle vision de l’import 9 Visites médicales au travail : les règles changent ! 23
Erhel Hydris veut vivre 9
Etilam dit non à la discrimination salariale 10 Chiffres à connaître
JPS Connectic : la bataille du 13 è mois 10 > SMIC horaire brut : sur les 12 derniers
ArcelorMittal Florange : 9,22 euros
> SMIC brut
mois (+ 2,2 % hors
tabac).
le combat est la seule option 11 mensuel : > Chômeurs :
1398,37 euros 2 861 700
> Plafond de (catégorie A,
Actualité syndicale la sécurité sociale : au 31 janvier 2012)
Coordination PCA : les salariés ne paieront pas 3 031 euros par mois
(pour l’année 2012 :
> Indice de référence
des loyers :
les conséquences de la crise 14 36 372 euros) 121,68 (4 è trimestre
MBDA Bourges : une année charnière en vue 14 > Coût de la vie :
+ 0,4 % en janvier
2011).
> Taux d’intérêt
USM de Côte d’Or : un inépuisable dynamisme 15 (+0,3 % hors tabac); (24 février) :
SEW USOCOME Haguenau encore plus fort ! 15 +2,3 % en glissement 0 ,37 % au jour le jour.

Et toujours l’information en ligne sur...

www.fo-metaux.com

2 • FO Métaux mars 2012

numéro 506
Défense de l'industrie : il est urgent de répondre
ous trouverez en page centrale de
V ce journal une affiche avec la cou-
verture de notre Livre Blanc
"POUR LA DEFENSE DE L'INDUS-
TRIE - Acte III". En effet, comme nous
l'avions indiqué dans l'édito de janvier, nous
nous adressons en cette période d'é-
chéance électorale aux candidats à l'élection
présidentielle. Nous souhaitons, au-delà
Frédéric Homez des débats en cours et de la surenchère des
Secrétaire général. promesses électorales, connaître leurs réelles
intentions envers l'industrie, source de
richesses pour notre économie.
L'industrie reste un élément incontournable
pour la croissance et l'emploi de notre pays,
la crise qui nous touche depuis 2008 nous
l'a largement démontré. Sans l'industrie,
où en serions-nous réellement aujourd'hui ?
Pour nous, l'industrie et l'agriculture
sont la base essentielle de la richesse de
ce pays, et les services sont adossés à ces
deux activités fondamentales.
Nous défendons, et ce depuis toujours,
l'industrie. Nous ne pouvons pas connaître
une économie forte sans une industrie forte.
Tout comme nous ne pouvons pas avoir
Organe officiel de la
Fédération confédérée FO
des entreprises sans salariés et vice versa.
de la Métallurgie Il y a là pour tous les acteurs de ce pays
un intérêt commun que nous avons, pour
Directeur de la publication : notre part, retranscrit dans la pratique
Frédéric Homez contractuelle et conventionnelle.
Nous souhaitons des réponses sur la pro-
Imp.Spéciale FO Métaux
N° de CPPAP: 0210s07170
blématique "honteuse" de la désindus-
trialisation, avec tout ce qui en découle :
Rédaction : ADH les délocalisations, les externalisations et
les stratégies de certains groupes qui, de
Publicité : PMV par leurs décisions, nuisent à l'industrie
9, rue Baudoin,
sur notre territoire et aux emplois en France.
75 013 Paris
La désindustrialisation accentue sans
Abonnements : cesse le chômage. Selon "certaines
01 53 94 54 00 études", les délocalisations représenteraient
une part limitée dans la destruction d'em-
plois en France. Mais il convient de sou-
ligner et de rappeler que la sous-traitan-
ce, confiée à l'étranger aux dépens des entités
industrielles en France, constitue une sour-
ce de délocalisations non détectées par les
é d i t o r i a l
statistiques. Quant aux externalisations,
elles transfèrent les emplois vers les ser-
vices ou vers l'étranger.
Il ne faut pas oublier non plus, pour com-
pléter nos propos, que les investissements
français à l'étranger sont largement supé-
rieurs aux investissements en France. Les
grands groupes français mobilisent des
moyens colossaux au profit de leur crois-
sance externe et de leur développement
industriel à l'étranger. L'investissement dans
un outil productif sur le territoire natio-
nal, qui pourrait servir de base d'expor-
tation, est écarté au profit d'investissements
à l'étranger.
L'essentiel des destructions d'emplois sont
liées à la désindustrialisation de la France
et au progrès technique, ainsi qu'aux gains
de productivité engrangés chaque année
par les entreprises. Nous ne sommes pas
opposés au progrès technique, mais il est
urgent de s'engager dans une dynamique
de création de nouveaux emplois indus-
triels qui viendront développer et compenser
ces baisses d'effectifs. Par contre, nous
devons tous nous battre contre le fléau de
la désindustrialisation qui continue de faire
disparaître des secteurs entiers de l'industrie,
avec tout ce que cela engendre : pertes de
technologies, d'emplois, de compétences,
de savoir-faire, sous oublier le manque à
gagner pour notre protection sociale et pour
toutes les collectivités, ainsi que la déser-
tification de certains territoires.
Nous souhaitons aussi que les candidats
à l'élection présidentielle s'engagent plus
fortement en faveur du "fabriqué en
France" et des consommateurs en leur expli-
quant les conséquences de leurs achats sur
le financement de la protection sociale et
sur l'emploi.
Tout en restant dans notre rôle et dans le
cadre de notre indépendance, nous enten-
dons mener un dialogue social construc-
tif avec tous les acteurs qui souhaitent réel-
lement défendre l'industrie et l'emploi en
France.
mars 2012 FO Métaux • 3
Le dossier
Avec un littoral de plus de 8 200 km et sa position de carrefour européen,
de la construction navale est aujourd'hui dans la tourmente. Problèmes structurels,
face aux défis de demain avec les enjeux du développement durable et de la diversification
Une filière industrielle et économique
indispensable à la France
L
a France possède plusieurs centaines d'é-
tablissements qui œuvrent dans tous
les champs de l'activité navale, du ferry
à la construction militaire, en passant par les
activités fluviales, la pêche, le nautisme… sans
pour autant faire l'impasse sur les aspects main-
tenances et équipementiers. Si l'on ajoute à
cela les activités portuaires, les possibilités d'ac-
tivités industrielles concernant les énergies
marines renouvelables (EMR) et l'offshore,
le niveau global d'emplois généré de près ou
de loin par ces activités serait actuellement
supérieur à 300 000 emplois plus ou moins
bien répartis sur notre territoire. Les EMR pou-
vant contribuer à un accroissement non négli-
geable de ce nombre d'emplois Le transport
maritime, compte tenu de la configuration de
notre territoire, est essentiel, que cela soit pour
le bien-être des populations ou pour l'ensemble
FO défend le secteur naval
Pour FO, les créations d'un comité straté-
gique de la filière naval et celle du conseil
d'orientation de la recherche de l'innovation
pour les chantiers et activités navals doivent
être les outils permettant de définir une straté-
gie industrielle sur le long terme, afin de conser-
ver au sein de notre territoire cette filière straté-
gique d'un point de vue industrielle,
économique, mais aussi sociale. Le comité
4 • FO Métaux mars 2012
Le secteur naval
des échanges économiques. Le commerce exté-
rieur de la France (import-export) est assuré
dans sa grande majorité (75 %) par les voies
maritimes.
Malgré cela, l'activité navale, et plus par-
ticulièrement celle de la construction civile,
ne semble pas connaître le niveau de déve-
loppement qu'on serait en droit d'attendre en
regard de celui d'autres secteurs, comme l'aé-
ronautique. La construction navale est une
activité principalement axée sur les exportations.
La concurrence internationale a entraîné une
profonde mutation des activités navales civiles
puisque aujourd'hui à de rares exceptions près,
l'activité principale réside dans la fabrication
de navires complexes dédiés au transport de
personne (ferries, bâtiments de croisière, etc.).
S'agissant du militaire, la DCNS, acteur majeur
en France dont le capital est partagé entre l'é-
stratégique de filière naval est l'un des 12 du
genre au sein de la Conférence Nationale pour
l'Industrie (CNI). Les représentants FO s'y
investissent sans compter pour faire part des
positions, analyses et revendications de notre
organisation en faveur de la défense de l'in-
dustrie et des salariés des secteurs
concernés.A la Fédération FO de la métal-
lurgie, la navale est rattachée à la branche
tat français et Thalès, a pu bénéficier de pro-
jets gouvernementaux au travers, par
exemple, de commandes de frégates FREMM
et de sous marins et BPC type Mistral.
L'activité militaire semble donc avoir des
perspectives d'avenir plus sereine que le civil,
qui a eu à faire face à un changement straté-
gique de développement, et donc d'achat, à
la baisse de la part des armateurs en raison
de la crise qui a eu un impact négatif sur l'é-
volution du transport maritime, les échanges
commerciaux ayant eux aussi subi une bais-
se significative. De plus, contrairement au mili-
taire, la construction navale civile est placée
dans un domaine de concurrence "forte", pour
ne pas dire déloyale, de la part de pays qui,
en refusant de définir des règle commerciales
sous l'égide de l'OCDE, pratiquent un dum-
ping tarifaire néfaste à l'industrie française
et européenne au mépris totale des règles de
l'OMC. Conséquence : aujourd'hui les pays
asiatiques s'accaparent près de 95 % des com-
mandes mondiales sur les segments porte-conte-
neurs, vraquiers et pétroliers.Les baisses tari-
faires consenties par ces pays (Chine - Corée)
ne font qu'aggraver le dumping commercial.
A cela s'ajoute une surcapacité de navires entraî-
nant une baisse des prix en matière de trans-
port et de valeur de ces navires. Cela pour-
rait avoir un impact pour le secteur bancaire
si cette situation venait à perdurer
électrique, électronique, nucléaire et secteurs
associés. Une réunion devrait prochainement
intervenir avec la Fédération FO de la défen-
se, qui est elle aussi directement concernée
par ce secteur, notamment via la DCNS. L'idée
est de mieux coordonner les actions et les
revendications pour défendre le secteur. La
mise en place d'une coordination commune
est sérieusement envisagée.
 Le dossier

en pleine tempête
la France est une terre d'élection naturelle pour l'industrie navale. Mais le secteur
concurrence exacerbée de l'Asie, crise économique... La navale fait aussi
sur lesquels notre organisation se bat pour faire avancer ses idées et ses revendications.

Une conjoncture inquiétante

L
a crise n'a fait qu'aggraver la
situation économique et industrielle
des chantiers navals français et
européens. Les marchés de niche, de hautes
technologies, chasse gardée des chantiers
européens tels que STX, Fincantieri et
Meyer Werft Gmbh, doivent maintenant
faire face à un accroissement concurrentiel
émanent de pays asiatiques. Ces derniers
cherchent en effet à compenser la bais-
se d'activité sur le transport maritime de
marchandises, qui constituait leur prin-
cipal axe de développement.
Cette concurrence exacerbée et souvent
déloyale a eu pour conséquence une bais-
se importante des effectifs en Europe.
Depuis 2008, près de 50 000 emplois ont
été supprimés en Europe et il est à craindre
que ce chiffre, compte tenu des situations
industrielles, ne s'accroisse de près de 35 000
postes à court terme. En l'espace de 10
ans tout au plus si rien n'est fait, le total
se portera à plus de 85 000 pertes d'em-
plois, avec pour certains pays un arrêt com-
plet d'activité industrielle.
Paradoxalement, la capacité de la flot-
te marchande a augmenté de plus de 30 %
depuis 2008, entraînant une surcapacité
mondiale. Cependant, compte tenu de l'ef-
fet attractif des marchés asiatiques, les
chantiers européens doivent faire face à
un surcoût sur l'achat de l'acier destiné
à la fabrication. Au printemps 2010, le
prix de la tonne d'acier était d'environ de
650 dollars US, que ce soit pour l'Asie ou
l'Europe. En mai 2011, le prix était d'en-
viron 820 dollars US la tonne pour l'Asie
alors qu'il flirtait avec les 1 030 dollars
US pour l'Europe.
Fin 2010 - début 2011, certains gou-
vernements d'Asie ont annoncé le lance-
ment de programmes publics pour venir
en soutien de leurs industries. A cela s'ajou-
te le positionnement de la banque d'in-
vestissement chinoise qui aide au finan-
cement d'achats étranger de navires
devant être fabriqués en Chine, ce qui repré-
sente une grande opportunité d'obtenir
une augmentation des commandes. Ce fonc-
tionnement de la banque chinoise est lié
au fait que le nombre de chantiers navals
déficitaires a doublé en 2010 dans ce pays.
S'agissant de la réglementation, l'accord
OCDE de 1994 n'est jamais entré en vigueur
en raison du refus de certains pays de l'ap-
pliquer. Malgré cela, l'Union européen-
ne a pris des initiatives en 1995, en lien
avec cet accord, pénalisant ainsi les entre-
prises européennes face à l'inexistante de
règles dans les autres pays. Les éléments
essentiels de cette réglementation
européenne sont encore en vigueur dans
la législation relative à l'encadrement des
aides d'Etat à la construction navale.
Les acteurs de
la navale en France
Bâtiments de guerre :
Elaboration et réalisation de sous-marins,
porte-avions, frégates, etc. pour
les besoins des marines nationales.
La DCNS est un des spécialistes
européens pouvant répondre à
la majorité des appels d'offres.
Les Constructions Mécaniques
de Normandie (CMN) sont plus
spécialisées sur la gamme patrouilleur.
Navires à Passagers
Elaboration et réalisation de paquebots
et navires de croisières dont les clients
principaux sont de grands armateurs et
croisiéristes. STX France est le leader
Français mais d'autres acteurs, tels que
CMN ou Ocea, interviennent dans ce
domaine.
Navires marchands
Ce domaine regroupe les pétroliers,
navires citernes, vraquiers, méthanier
et bateaux de pêche. La Socarenam
est un acteur majeur des bateaux
de pêche, mais on retrouve aussi Ocea
et les CMN dans ce domaine.

Plates-formes de forage ou
d'exploitation, flottante ou
submersibles
Ces installations sont affectées
à l'industrie énergétique.
SaiboAkogep et ECA sont les princi-
paux acteurs.

mars 2012 FO Métaux • 5

Le dossier

Un avenir possible
M
ême si, sur les activités à faible
valeur ajoutée, et plus particu-
lièrement sur la construction de
navires "standards" (tels que les vraquiers,
porte-conteneurs, etc..), les chantiers
navals français ont un retard de compéti-
tivité vis-à-vis de ceux situés en Asie, ils
possèdent des atouts non négligeables leur
permettant de répondre aux besoins futurs.
La spécialisation dans les navires à forte valeur
ajoutée (ferries, paquebots, navires de
recherche, bâtiments de guerre) doit être
accentuée par la mise en œuvre de nouvelles
technologies pour la conception et la réa-
lisation des commandes futures, tout en pro-
posant aussi des technologies innovantes
quant à leur utilisation. L'objectif étant de
conserver une longueur d'avance sur les pays
à bas coût.
Dans ce cadre, le Conseil d'Orientation
de la Recherche et de l'Innovation pour les
Chantiers et Activités Navales mis en place
suite au Grenelle de la Mer doit permettre,
au-delà de la coordination de la R&D en
France, une réflexion profonde sur les orien-
tation à venir en ce domaine. Cependant,
l'ensemble des acteurs de la filière doit gar-
der à l'esprit que les résultats de ces tra-
vaux "Navire du Futur" doivent impérati-
vement rester sur le sol national, compte
tenu du fait qu'ils auront été atteints grâce
à du financement public, l'Etat participant
à la mise en œuvre de la R&D. L'étude, la
conception et la réalisation de nouveaux modes
de propulsion, propres et économes, doi-
vent être au cœur même de nouvelles études
de recherche et développement afin, notam-
ment, de s'affranchir à terme de la dépen-
dance énergétique au pétrole. Dans ce cadre
il est indispensable de garder notre place
de leader de la propulsion GNL
La diversification des activités orientées
vers la construction de structure métallique,
de structure offshore, d'installation éolien-
ne en mer, hydrolienne, doit être un élé-
ment moteur afin de sauvegarder les
compétences actuelles, d'en développer de
nouvelles et de rendre attractive cette filiè-
re industrielle pour les futures générations.
Ces activités en lien avec la filière navale
doivent avant tout permettre la réalisation
de navire et d'outils pour la mise en œuvre,
l'exploitation et la maintenance de ces nou-
veaux systèmes énergétiques. La France, tant
sur l'éolien offshore que sur la construc-
tion de navires spécifiques à ce domaine d'ac-
tivité, est en retard non seulement au sein
de l'Europe mais aussi vis-à-vis des pays
asiatiques dans certains domaines. Là
encore il sera nécessaire de trouver les moyens
légaux pour ne pas être submergé de pro-
duits low cost à l'image des panneaux solaires.
Ce retard doit être rapidement comblé et
l'engagement de l'Etat au travers des deux
appels d'offres de 3Mw chacun ne doit être
qu'une première étape. De la réussite de ces
deux programmes et de la volonté gou-
vernementale à vouloir développer et sou-
tenir une telle activité dépendra l'avenir des
chantiers navals en France et l'indépendance
d'approvisionnement en électricité, plus par-
ticulièrement pour les DOM-TOM.

Les revendications de FO

Pour FO, la relance de l'activité industrielle navale en France doit passer par un accroissement de la Recherche, Développement
et Innovation mais aussi par un renforcement de la règlementation visant à "protéger" nos établissements face à cette concur-

..
rence déloyale. Parmi les mesures à prendre d'urgence :
Interdire l'accès aux ports français et/ou européens des navires de plus de 30 ans ;
Légiférer rapidement sur la notion de "dommages grave", lors d'un naufrage, pour éviter le dépaysement du dossier dans

..
un Etat plus conciliant (Objectif prévu lors du Grenelle de la mer. Non effectif à ce jour) ;
Responsabiliser pénalement l'ensemble de la chaîne de transport maritime, de l'armateur au client, en cas de naufrage ;
Impliquer la Banque Européenne d'Investissement dans le " fabriqué en Europe " dans le cadre d'aide au financement des

..
dossiers ;
Elargir les régulations ZCES/ZCE à toutes les côtes de l'UE ;
Imposer des conditions de concurrence équitables au plan mondial en mettant en place des mesures commerciales en répon-
se aux stratégies de dumping mises en œuvre dans les pays d'Asie du Sud-Est (aides d'Etat, non-respect de l'environnement,

.
violation des Droits de l'homme et des travailleurs, dumping social,…) ;
Revoir le Code d'attribution des marchés publics français.

6 • FO Métaux mars 2012

 Le dossier

STX France : l'Etat doit intervenir !

tout son poids, y compris financièrement,
afin que les commandes se concrétisent
rapidement, et qu'il prenne la majorité du
capital du chantier naval, voire le natio-
nalise pour imposer une réelle politique
industrielle. Et ce d’autant que, pour les
salariés, il n’est pas possible de compter
sur l’actionnaire majoritaire de l’entreprise,
le coréen STX.
Au même titre, pour les salariés des entre-
prises sous-traitantes menacés dans leurs
emplois, FO revendique qu'il n'y ait pas
un seul licenciement et demande la
Le MSC Divina, un des derniers-nés des chantiers STX France. garantie du maintien de tous les emplois
dans ces entreprises sous-traitantes.

D
epuis plusieurs mois, des projets
de navires prototypes sont en
négociation, mais à ce jour, aucu-
ne commande importante n'est venue ras-
surer les inquiétudes légitimes des sala-
riés. Celle de deux petits paquebots pour
la société Viking Line ne suffit pas, à
elle seule, à générer une charge de tra-
vail suffisante. De plus, la direction ne
communique qu'à minima dans l'entre-
prise sur ces sujets importants.
Après une rencontre avec la Direction,
malgré les décisions industrielles permettant
de maintenir la charge de travail dans les
bureaux d'études et les redéploiements dans
les ateliers, FO constate qu'il n'y a aucu-
ne garantie que les projets en discussion
se transforment en commande ferme !
Avec l'appui de ses instances, la sec-
tion syndicale FO a décidé de relancer ses
démarches auprès des élus politiques de
tout bord de la région pour que l'Etat mette

Démantèlement, au-delà de Arno Dunkerque :

la nécessité écologique éviter le naufrage
D
Lorsque l'on parle de démantèlement / recyclage il y a différentes manières d'appréhender epuis septembre 2011, l'un des der-
cette activité industrielle et surtout il y a différentes filières à mettre en œuvre dans notre niers réparateurs navals civils de
pays afin d'être en capacité, à court terme, de recycler nos déchets dans les meilleures condi- France se bat pour éviter le nau-
tions écologiques, économiques et sociales qui soient. Malheureusement, la tendance des frage. Pour ses 170 salariés, la situation est
pays occidentaux est à se décharger de ces opérations vers les pays en voie de développe- difficile. De report en report, le tribunal
ment. Dans le cas du secteur naval, ceux d'Asie. Pour notre organisation syndicale, le démantè- de commerce repousse le spectre de la mise
lement sauvage au mépris de la santé des populations et des conséquences écologiques pour en redressement, mais le 20 mars, il doit
un gain économique tout juste bon à la survie de celles et ceux qui œuvrent à cette basse prendre une décision définitive sur le sujet.
besogne n'est certainement pas l'orientation à poursuivre. Pour notre organisation, majoritaire dans
Pour FO, la mise en œuvre d'une filière de démantèlement est une urgence industrielle l'entreprise, il est impensable de laisser les
pour la France. D'une part, une filière multi produits aurait l'avantage de ne pas cloison- salariés sombrer. Des discussions sont en
ner le démantèlement et recyclage de tous les produits en fin de vie mais bien de traiter cours avec un fonds de garanties pour une
le problème de façon global afin de garantir une viabilité économique. D'autre part, la cour- éventuelle reprise, tandis que FO est un acteur
se aux matières premières impose de prendre en compte les gisements que peut faire émer- central des démarches auprès des pouvoirs
ger une filière de démantèlement véritablement efficace et structurée. L'Asie capte 69 % publics. "La réparation est une activité
de l'activité de démantèlement des navires. Sans une action cohérente et réfléchie, l'im- cyclique qui dépend de la demande des arma-
pact à long terme se fera sentir sur l'ensemble des secteurs industriels. teurs, explique le délégué syndical FO Philippe
D'un point de vue social, le démantèlement est aussi le moyen d'offrir des emplois non Carney. Le potentiel et les savoir-faire sont
qualifiés pour la plus part à destination, par exemple, des 15% de jeunes sortant du milieu là, mais si on ne réduit pas la sous-traitance
scolaire sans formation sachant que certaines opérations nécessitent un haut degré de qua- et qu'on ne privilégie pas l'embauche et la
lification. formation interne, nous aurons du mal à
nous en sortir quand la reprise sera là."

mars 2012 FO Métaux • 7


Mecachrome : une nouvelle vision de l'import
L’équipe FO de Mécachrome Aubigny-sur-Nère lors de sa dernière AG.
A
lors que le cortège des délocali-
sations et des externalisations conti-
nue d'occuper le devant de l'ac-
tualité, Mecachrome, le leader mondial de
la mécanique de précision, vient de se lan-
cer dans une curieuse démarche. Au lieu
de délocaliser, comme trop d'entreprises,
sa production, le groupe a embauché des
ouvriers spécialisés qu'il a fait venir de
Roumanie.
L'affaire commence lors du CE de
novembre dernier. La direction annonce
alors aux syndicats sa décision de ne pas
créer de nouveaux contrats de qualifica-
tion professionnelle de la métallurgie
(CQPM) pour l'activité de tournage, au
prétexte que ceux-ci reviendraient trop
chers. Au CE du mois suivant, surprise :
les syndicats apprennent l'arrivée pour le
Erhel Hyrdis veut vivre
Les métallos occupent le site.
U
n beau gâchis. Voilà à quoi res-
semblerait l'histoire d'Erhel Hydris
s'il fallait la résumer en deux mots.
Depuis que cette entreprise dijonnaise a été
mise en liquidation, en novembre dernier, ses
salariés se battent pour éviter la disparition
Actualité sociale
lendemain d'ouvriers spécialisés rou-
mains recrutés en CDD ; trois opérateurs
pour l'usine d'Aubigny-sur-Nère (Cher)
et trois fraiseurs à Amboise (Indre-et-Loire).
Prétexte avancé par la direction : il n'é-
tait pas possible de réaliser des recrute-
ments en France alors qu'il faut faire face
à une importante commande d'Airbus.
"Il y a deux centres de formation d'ap-
prentis de l'industrie (CFAI) à Aubigny,
dont un dans l'usine même, tempête le délé-
gué syndical central FO de Mecachrome
Jacky Chauvière. Et au lieu d'investir sérieu-
sement dans la formation, on recrute des
ouvriers hors de France. C'est la solution
de facilité !" Vu le travail accompli par
notre organisation en faveur de la formation
professionnelle, c'est aussi un mode
d'action inacceptable. Sans compter que
de la seule marque française fabriquant des
hayons élévateurs. Après la reprise d'Erhel
Hydris en 2009 par le groupe lyonnais Métalic,
les métallos avaient pourtant de quoi y croi-
re. Malgré la crise, les carnets de commandes
étaient bien garnis. "Mais la nouvelle direc-
tion n'a jamais eu de stratégie d'investisse-
ment, se désole le délégué syndical FO Manuel
Diestre, et faute de matériel, nous n'avons
pas pu honorer nos commandes. On nous a
menés droit dans le mur."
Depuis l'annonce de la liquidation, les sala-
riés occupent le site 24h/24 pour protéger leur
outil de travail. Les discussions se poursui-
vent avec les pouvoirs publics. Objectif : trou-
ver un repreneur. "L'entreprise est viable, nos
savoir-faire et nos outils sont intacts", explique
mars 2012
l'argument économique ne tient pas,
puisque, outre le salaire des ouvriers, l'en-
treprise doit également financer leur voya-
ge vers l'Hexagone et leurs frais de loge-
ment. Face à cette mascarade, la
Fédération FO de la métallurgie décide de
soutenir les métallos de Mecachrome en
intervenant directement auprès du
ministre du Travail, auquel elle s'adres-
se par courrier. Notre organisation s'in-
digne d'autant plus que la société a reçu
des aides de l'État : "Nous attendons des
retours sur l'emploi et non pas des recru-
tements extérieurs."
"Nous ne sommes pas dupes de la logique
qui sous-tend la démarche de
Mecachrome, explique Jacky Chauvière :
embaucher des ouvriers étrangers avec la
rémunération la plus basse possible est
aussi une façon de maintenir la pression
sur les salaires des ouvriers français." Une
manœuvre qui se comprend mieux quand
on sait que le groupe pourrait réaliser une
soixantaine d'embauches cette année… Si
la direction a depuis assuré qu'elle
n'avait pas l'intention de pérenniser
cette démarche, elle a aussi débloqué des
fonds pour agrandir le centre de forma-
tion et le doter de nouvelles machines. "Ce
n'était peut-être qu'un ballon d'essai, concè-
de Jacky, mais si nous n'avions pas réagi,
qui sait de quoi aurait été fait la suite ?
Grâce à FO, la formation bénéficie d'un
nouveau souffle chez Mecachrome."
Manuel. En attendant, les salariés ne chôment
pas. Ils ont ressorti un prototype abandonné
de passerelle automatique pour yachts dans
le fond du hangar et ont achevé sa mise au
point. Tout ça sans avoir besoin d'ingénieur
ou de directeur, mais avec la ferme volonté
de trouver de nouveaux débouchés. Un docu-
mentaire d'Arte reviendra bientôt sur
l'odyssée d'Erhel Hydris. Reste que le
spectre de la fermeture plane toujours. Ils
ont reçu une proposition d'indemnisation insuf-
fisante par rapport aux 20 000 euros qu'ils
revendiquent pour chaque salarié.
L'évacuation du site de force par la police devient
chaque jour plus probable. "Nous ne parti-
rons pas tout seuls, prévient Manuel. Nous
nous battrons jusqu'au bout."
FO Métaux • 9
Actualité sociale
Etilam dit non à la discrimination salariale
Les salariés d’Ardagh veulent que leur site vive.
S
i tenter de mener les négociations sala-
riales en secret n'est pas une bonne
idée, elle a en plus de quoi susciter
la colère des salariés quand cela aboutit à
des résultats insignifiants. La direction
d'Etilam, filiale du groupe ArcelorMittal
située à Saint-Dizier (Haute-Marne) qui
fabrique des feuillards d'acier laminés à froid,
vient d'en faire l'expérience.
En effet, le 20 janvier, elle a signé un
accord salarial avec deux des principaux
syndicats de l'entreprise pour seulement 0,6 %
d'augmentation générale avec un talon de
10,5 euros et 0,8 % d'augmentation indi-
viduelle pour 50 % du personnel. "Non seu-
lement cette réunion de signature a été orga-
nisée en catimini, mais le texte final ne nous
JPS Connectic : la bataille du 13 è mois
L
e monde de l'entreprise s'inspirerait-
il parfois de la mythologie grecque ?
Tel Sisyphe, le délégué syndical FO de
JPS Connectic, à Sainte-Menehould, et
secrétaire de l'USM de la Marne Patrick
Chauffert pousse son rocher vers le sommet
de la colline et recommence régulièrement son
effort au service des salariés. Gravé dans ce
è
roc, la mention "13 mois". En effet, depuis
2009 son versement pose problème et
contraint notre organisation à porter l'affai-
re devant la justice. Et malgré une décision
des Prud'hommes en ce sens, les 75 salariés
de l'entreprise n'ont toujours pas perçu 80 %
è
de leur 13 mois de 2009, ni ceux de 2010 et
de 2011. "Comme en 2009, explique Patrick,
il a fallu faire appel à un huissier pour faire
saisir les sommes correspondantes sur les
10 • FO Métaux mars 2012
a jamais été présenté, pas plus qu'une date
butoir ne nous a été indiquée pour la signa-
ture, dénonce le délégué syndical Hervé
Guillemin, mais en plus ces petits arran-
gements entre amis ont débouché sur un
résultat inférieur à ce qui a été obtenu dans
le reste du groupe ArcelorMittal, soit 1,4 %
d'AG !" La direction a bien essayé de se jus-
tifier en présentant comme une compen-
sation l'augmentation de la part employeur
sur la mutuelle de 24 à 57 euros, mais l'ar-
gument a fait long feu, puisqu'un tiers du
personnel n'y gagne rien et que d'autres sites
ont bénéficié de la même mesure tout en
ayant une AG de 1,4 %. Dès lors, notre orga-
nisation n'a pas eu d'autre choix que d'ap-
peler à un débrayage le 30 janvier pour pro-
comptes de l'entreprise." En face, la direc-
tion de l'entreprise a beau jeu d'avancer que
seuls trois autres salariés ont suivi Patrick
aux prud'hommes pour minimiser la deman-
de de FO. Quant à l'argument économique,
il ne tient pas longtemps une fois pris en comp-
te les 400 000 euros de subventions
publiques encaissés par JPS Connectic.
Patrick a pour sa part une autre lecture de
l'affaire : "FO pèse 57 % des voix dans l'en-
treprise. Les salariés nous ont clairement man-
datés pour défendre leurs intérêts et leur pou-
voir d'achat, car ils subissent un véritable
chantage à l'emploi et ne peuvent compter
que sur nous pour agir en leur nom." Il faut
dire que depuis le rachat de la société au début
des années 90 par son actuel propriétaire, l'ac-
tion syndicale est tout sauf aisée, alors pour-
tester contre une politique salariale au rabais.
Le mouvement a commencé dès 5h du matin
et, une fois n'est pas coutume, des palettes
brûlaient devant le site pour réchauffer les
grévistes, qui ont tenu bon trois jours durant.
La grève a été soutenu par 90 % du per-
sonnel de production, y compris par des
élus CFDT et CGT, qui n'étaient même pas
au courant que leurs délégués syndicaux
avait signé cet accord depuis 4 jours. "Il
faut comprendre leur mécontentement,
explique Hervé. Ils veulent être traités à
égalité avec tous les autres salariés du grou-
pe, ce n'est pas à eux de payer pour les pertes
que connaît l'entreprise depuis des années
suite à une gestion déplorable des six direc-
tions qui se sont succédées en 8 ans." L'accord
de salaire étant déjà signé, c'est donc une
rallonge de 0,8 % que demandaient les métal-
los, afin de parvenir à 1,4 %. Face à la forte
mobilisation des salariés, un accord a été
trouvé le 1er février, qui prend en comp-
te les justes revendications de notre orga-
nisation et prévoit également une non-perte
partielle des jours de grève et des com-
pensations par la mise en place d'un accord
d'intéressement. "Nous resterons vigilants,
prévient Hervé, et nous avons averti la direc-
tion que s'ouvrait pour nous une période
d'observation jusqu'à septembre."
De quoi inciter la direction à respecter sa
parole…
tant que c'est grâce à l'intervention de FO
que l'entreprise avait été sauvée à l'époque.
Mais malgré les manœuvres et les tentatives
de marginalisation, la confiance des salariés
en notre organisation ne s'est jamais démen-
tie. Cette année encore, Patrick entend bien
leur donner raison : "Nous irons jusqu'au bout
è
pour obtenir le paiement de ce 13 mois auquel
les salariés ont droit. Ils savent qu'ils peu-
vent compter sur FO et nous ne les décevrons
pas." Il est aussi un autre dossier sur lequel
notre organisation se bat : celui de la men-
sualisation. En effet, l'entreprise ne respec-
te pas la loi sur ce point et continue, depuis
2004, à fractionner le versement des salaires
en plusieurs fois, avec un solde au 30 du mois
suivant. FO, le syndicat de la fiche de paie,
n'entend pas en rester là sur ce point.
 Actualité sociale

ArcelorMittal Florange : le combat est la seule option

d'efficacité et de visibilité." Ainsi, les sala-
riés ont bloqué les trains et les camions qui
devaient réaliser les livraisons de bobines aux
clients du site. La stratégie est sans ambi-
guïté : frapper Mittal au portefeuille pour
éviter la mort du site.
Dans leur action, les salariés sont sou-
tenus par les élus locaux, par un député
européen (le projet de captage de CO2
ULCOS étant compromis par la menace qui
plane sur le site) et voient défiler les can-
didats à la présidentielle avec méfiance, le
souvenir de Gandrange étant encore dans
Les métallos de Florange prévoient un combat de longue durée. toutes les mémoires.
Pour Walter et pour notre organisation,
il n'y a pas de doute sur ce qui est en jeu

D
epuis que la direction leur a
annoncé, à la mi-février, une pro-
longation de l'arrêt de la filière liqui-
de et du packaging, les salariés
d'ArcelorMittal Florange sont inquiets.
"Nous avions déjà été prévenus en janvier
que si le redémarrage n'intervenait pas rapi-
dement, il deviendrait vite quasi impossible,
explique le secrétaire du syndicat FO de
Florange, délégué syndical et secrétaire du
CE Walter Broccoli. L'annonce qui vient d'être
faite est un véritable coup de massue." Mais
si les salariés sont inquiets, ils ne sont pas
résignés pour autant. FO et les autres orga-
nisations syndicales se sont rapidement
accordées pour passer à l'action avec un objec-
tif clair : le redémarrage du haut-fourneau P6.
Le 20 février, ils ont pris possession des
locaux de la direction du site, mettant cette
dernière au chômage technique. Et il ne s'agis-
sait là que d'un prélude. Dès la semaine sui-
vante, les métallos de Florange ont durci le
mouvement, bien décidés à se faire
entendre. "Notre mobilisation doit être durable,
précise Walter. Nous avons donc décidé de
mener des "opérations-commando" pour plus
dans ce combat : "C'est l'avenir de l'acier
lorrain qui se joue ici. Nous avons peu d'es-
poir pour la filière packaging, mais nous
sommes fermement décidés à obtenir le redé-
marrage du haut-fourneau P6, et nous savons
que la lutte est le seul moyen d'y parve-
nir. Nous ne céderons pas."
La Fédération, la Confédération et l’UD
de la Moselle sont plus que jamais aux
côtés des métallos de Florange dans leur
action pour la défense des emplois et de
l'industrie.

DÉCEMBRE 2012 : ÉLECTIONS TPE

FO SE MOBILISE !
En décembre 2012, près de 4 millions de salariés des Très Petites Entreprises (TPE) seront
appelés pour la première fois à voter pour une organisation syndicale. Leurs voix seront prises
en compte pour calculer au niveau national et au niveau des branches notre représentativité.
Votre représentativité.
Il faut tout faire pour qu’un maximum de bulletins FO soient glissés dans
les urnes. Nous devons faire de ces élections un succès.
VOTRE PARTICIPATION SERA DÉTERMINANTE !
NOUS COMPTONS SUR VOUS POUR AIDER FO À MENER
CETTE CAMPAGNE !
mars 2012 FO Métaux • 11
 Quand les autres se contentent
d’évoquer les problèmes, FO avance
des propositions concrètes
Pour défendre l’industrie
une seule solution : FO !
Pour tout renseignement, contactez votre délégué FO Métaux.
Actualité syndicale
Coordination PCA : les salariés ne paieront pas
les conséquences de la crise
Les délégués de PCA, déterminés à défendre les intérêts des salariés.
L
es représentants FO du groupe PCA
se sont réunis en coordination à la
Fédération les 25 et 26 janvier
autour de leur délégué syndical central
Christian Lafaye et en présence des secré-
taires fédéraux Jean-Yves Sabot et Michel
Mainguy avec au menu un ordre du jour
plutôt dense.
Au premier rang des sujets évoqués figu-
rait l'accord seniors qui, s'il est plutôt bon
sur le papier, pêche au niveau de son appli-
cation. "Ses dispositions concernent près de
20 % des salariés du groupe, a rappelé
Christian Lafaye, aussi il est capital de veiller
à son application, notamment sur le tuto-
MBDA Bourges : une année charnière en vue
L
es militants FO de MBDA Bourges se
sont réunis le 2 février à l'occasion
de l'assemblée générale de leur syn-
dicat autour de leur secrétaire Xavier
Pesson, également délégué syndical central
MBDA, et en présence du secrétaire fédé-
ral Philippe Fraysse.
Après un point sur le rôle et les fonctions
des différents élus FO, Xavier a présenté le
rapport d'activité et d'orientation de Bourges.
Il est ainsi revenu sur les nombreuses négo-
ciations menées en 2011, parmi lesquelles celles
sur la politique salariale, sur l'accord formation
professionnelle et DIF, sur l'accord d'égalité
professionnelle, sur l'accord sur l'utilisation
et la monétisation du CET ou encore sur la
prime sur le partage des profits. "L'action
14 • FO Métaux mars 2012
rat, sur les aménagements de postes pour
les fins de carrière ou sur les entretiens spé-
cifiques de préparation au départ en retrai-
te. A nous de faire vivre cet accord en exerçant
notre vigilance." Un point a également été
fait sur la mutuelle groupe, et Christian Lafaye
et Pierre Contesse ont proposé de nommer
des référents pour chaque accord afin de
mieux maîtriser leur contenu et surtout s'as-
surer d'une bonne application sur le terrain.
Les futures NAO ont ensuite fait l'ob-
jet d'un long débat au cours duquel cha-
cun a pu faire entendre ses positions. Les
participants se sont accordés pour présen-
ter une revendication de 2,5 % pour l'AG
syndicale des élus et représentants de
Bourges a été forte en 2011 et a été un enga-
gement de chaque instant, s'est félicité Xavier.
Je suis confiant dans notre capacité à faire
perdurer la richesse de nos débats et la per-
tinence de nos positions, sources de résul-
tats individuels et collectifs."
Pour l'entreprise, 2011 aura vu le chiffre
d'affaires croître de 11 %, mais les perspec-
tives 2012 sont moins souriantes. Le lance-
ment de nouveaux programmes est plus que
nécessaire pour maintenir le niveau d'acti-
vité et l'emploi au sein de MBDA France notam-
ment sur la période 2013/2014, qui s'annonce
creuse.
Pour notre organisation, si l'avenir de l'en-
treprise et des salariés passe par la concré-
et 1,5 % pour les AI. Certes, les chiffres
publiés le 14 février par le groupe ont été
mauvais et auront une incidence sur la poli-
tique salariale, mais les salariés n'en sont
pas responsables et n'ont pas à en payer les
conséquences. "La situation n'a rien d'in-
attendue, a expliqué Christian. L'an dernier,
notre organisation avait dénoncé les gar-
gantuesques dividendes versés aux action-
naires. La crise était déjà là, et il apparaissait
clairement que la conjoncture n'allait pas
se retourner en un clin d'œil. C'est à ce
moment qu'il fallait s'inquiéter pour les sala-
riés, comme l'a fait FO. Et aujourd'hui, ce
serait à eux de se serrer la ceinture pour
pallier à l'absence d'anticipation des déci-
deurs ? Hors de question ! FO négociera tou-
jours, quelles que soient les conditions, dans
l'intérêt des salariés." Les délégués pourront
se tenir au courant des évolutions de ce dos-
sier d'ici la prochaine coordination, puis-
qu'ils tiennent chaque semaine un point d'in-
formation.
La réunion s'est achevée par un point
d'Antoine Pires sur les élections de
décembre 2012 dans les Très Petites
Entreprises (TPE), auxquelles les métal-
los de PCA entendent bien contribuer, et
par la présentation de l'agenda social pour
l'année à venir.
tisation du projet One MBDA (projet de rap-
prochement franco-britannique) qui doit faire
de MBDA le pivot la filière missiles, il doit
s'inscrire dans le renforcement des activités
industrielles en France aussi bien que les acti-
vités études. "Il est essentiel que les com-
mandes confirment de nouveaux projets de
développement et facilitent la création de la
filière missiles française autour de MBDA",
a rappelé Xavier.
Dévoilant le planning des négociations à
venir pour 2012, il a également rappelé que
des élections professionnelles marqueraient
la fin de l'année à Bourges comme dans MBDA
France, et qu'il fallait d'ores et déjà se mettre
en ordre de bataille pour défendre et déve-
lopper la représentativité de notre organisation.

USM de Côte d'Or : un inépuisable dynamisme
L’USM de Côte d’Or mobilisée pour agir face à la crise.
L
es métallos de Côte d'Or se sont réu-
nis le 27 janvier autour du secré-
taire fédéral Jean-Yves Sabot à l'oc-
casion de l'assemblée générale de leur USM.
Les liens entre la Côte d'Or et le dépar-
tement voisin de Saône-et-Loire étant aussi
anciens qu'étroits, étaient également pré-
sents Patrick Martin, le secrétaire de l'USM
71, et Angelo Siembeda, président du
Centre de Formation d'Apprentis de
l'Industrie (CFAI) commun aux deux
départements.
A l'occasion de cette réunion, les par-
ticipants ont pris acte des modifications
intervenues au sein du bureau. En
SEW USOCOME Haguenau encore plus fort !
L’équipe FO de SEW USOCOME.
L
e syndicat FO SEW USOCOME
Haguenau a réuni ses adhérents
en assemblée générale le vendre-
di 17 février autour de son secrétaire de
syndicat Didier Glath et du délégué syn-
Actualité syndicale
effet, Jean-Pierre de Oliveira a remplacé
Stéphane Siblitz, indisponible, au poste
de secrétaire de l'USM, tandis que
Manuela Dias, également indisponible en
raison des difficultés rencontrées par son
entreprise, Savoye SA, a cédé ses fonc-
tions de trésorière à Laurent Baget. L'USM
21 est ainsi devenu la première USM à
ne pas avoir un métallo à sa tête, puisque
Jean-Pierre fait partie des services de l'au-
tomobile. "Ce choix illustre clairement
la vocation des USM à représenter l'en-
semble des branches de la Fédération FO
de la métallurgie et à les regrouper pour
œuvrer à la coordination et au dévelop-
dical Christophe Martin, et en présen-
ce du secrétaire fédéral Eric Keller et
de la secrétaire générale de l'union dépar-
tementale du Bas-Rhin Christiane
Heintz. La soixante de participants s'est
félicité du bilan des différentes instances,
délégués du personnel, CHSCT, et éga-
lement du CE, où l'équipe FO, avec ses
cinq sièges titulaires sur huit au comité
d'établissement, est à la tête de nom-
breuses commissions sociales, culturelles
et sportives. La réunion était aussi l'oc-
casion de se réjouir de l'embauche sur
le site d'une soixantaine de personnes
sur l'année 2011 par ce leader mondial
des systèmes d'entraînement et de la créa-
tion d'une section syndicale sur le site
de Forbach en Moselle, qui va compter
mars 2012
pement syndical", s'est réjoui Jean-Yves
Sabot.
Faisant le point sur leurs implantations,
les métallos ont constaté que, comme par-
tout en France, la crise continuait de sévir.
Si certaines entreprises s'en sortent plutôt
bien, comme Schneider ou JTEKT, où
notre organisation est bien représentée,
d'autres sociétés, comme Ehrel Hydris,
où l'occupation de l'usine était toujours
en cours, vivent des heures difficiles. Jean-
Pierre de Oliveira a salué l'action de son
prédécesseur et la qualité du travail réa-
lisé par les militants de cette USM dyna-
mique. Il a ensuite fait un point sur les
enjeux du développement syndical ainsi
que sur les élections à venir dans les Très
Petites Entreprises (TPE) en décembre
2012.
dans la représentativité de FO. Fort de
ses 52 % de représentativité aux der-
nières élections professionnelles de
2009, FO entend bien encore progres-
ser lors de celles qui arrivent à grand
pas et qui sont prévues pour le mois de
mars 2012. Didier Glath, secrétaire du
syndicat FO SEW USOCOME
Haguenau, n'a pas manqué de motiver
ses troupes sur ce dossier. Pour les négo-
ciations sur les salaires pour 2012, FO
entend bien peser de tout son poids pour
négocier au mieux dans l'intérêt des sala-
riés, comme elle compte également le
faire sur la pénibilité. Notre organisa-
tion revendiquera d'ailleurs à ce sujet
des départs anticipés pour les équipes
travaillant en 3x8.
FO Métaux • 15
Actualité syndicale
La Région Parisienne réunit ses trésoriers
La trésorerie, un dossier dont l’importance ne cesse de croître pour les syndicats.
L
e Syndicat Général de la Région
Parisienne a organisé le 10 janvier la
réunion de ses trésoriers de sections
dans les locaux de la Fédération, autour du
trésorier fédéral Hervé Perier, du secrétai-
re adjoint du SGRP Denis Bieber et de son
trésorier Michel Fortin. "Nous avons décidé
de tenir cette réunion chaque année suite à
l'engagement pris lors de notre dernier congrès,
expliquait Michel, car il est important de
donner les informations, de jouer la trans-
parence et de susciter le débat." Hervé Perier
est ensuite intervenu pour faire un point sur
le développement syndical, la représentati-
vité, la transparence financière, les élections
TPE et le positionnement syndical de FO.
"Pour notre organisation, le seul moyen de
L'USM 13 aide au développement syndical chez Renault
Les nouveaux militants FO de Renault avec Gérard Ciannarella.
D
ans les services de l'automobile des
Bouches-du-Rhône, FO est plutôt
bien implantée. En effet, notre orga-
nisation est présente chez Peugeot (SIAP
Marseille et Aubagne), Citroën (Rabatau),
Fiat Prado (Groupe IDM) et Volkswagen
16 • FO Métaux mars 2012
préserver notre indépendance est d'être et
de rester un syndicat d'adhérents, a-t-il déclaré.
C'est sur notre base d'adhérents que nous
forgeons notre force."
Les participants ont également été tenus
informés du travail accompli par la
Fédération sur son dispositif de commu-
nication. La commande du nouveau maté-
riel de propagande été confirmée. Il s'agit
d'un dossier à coût important, sur lequel
les nouvelles procédures d'attributions
devraient être définies assez rapidement. Ils
ont également appris que le nouveau site
Internet de FO Métaux allait être bientôt
opérationnel. Ce dernier permettra aux adhé-
rents d'avoir un véritable outil d'informa-
tions et de travail. Autre point d'importance :
(Groupe IDM). Il manquait au tableau une
implantation chez Renault. Et bien c'est
à présent chose faite depuis le début de l'année,
puisqu'une section a été créée chez Renault
Verdun à Aix-en-Provence. L'USM des
Bouches-du-Rhône a d'ailleurs aidé la
la circulaire de formation a été elle aussi fina-
lisée et va donner des explications détaillées
sur la nouvelle formation "Organiser son
syndicat", mise en place dans le cadre de
la transparence financière.
Une partie des débats a tourné autour des
élections à venir dans les TPE (Très Petites
Entreprises) en décembre 2012. Il s'agit de
la "plus grande entreprise de France" avec
ses quatre millions de salariés, l'importan-
ce de ce scrutin pour notre organisation en
termes de représentativité a été rappelée.
Michel Fortin a ensuite présenté un réca-
pitulatif de la situation du syndicat géné-
ral de l'année 2011 en soulignant ses forces
et ses faiblesses. Il a aussi mis en éviden-
ce la nouvelle gestion comptable du syn-
dicat et l'importance de règlements régu-
liers chaque trimestre, conformément aux
statuts. Enfin, Denis Bieber a remercié l'en-
semble des participants et a précisé : "Comme
toutes les années, mais encore plus 2012
nous devons continuer de nous développer.
Le plan de syndicalisation mis en place, au
niveau du SGRP doit le permettre, et nous
devons y travailler en équipe. Dans les
semaines à venir, nous allons provoquer des
réunions départementales pour mettre en
place un plan d'action concernant les élec-
tions TPE de décembre 2012."
nouvelle équipe syndicale à préparer les élec-
tions professionnelles et le résultat ne s'est
pas fait attendre : Toute la liste FO a été
élue, réalisant un score écrasant avec 100 %
des voix ! Une réunion s'est tenue à l'UL
d'Aix le 26 Janvier en présence du secré-
taire de l'USM 13 Gérard Ciannarella et du
secrétaire de l'UL d'Aix René Sale pour féli-
citer les métallos de ce joli tour de force.
A cette occasion, différents sujets ont été
abordés : l'organisation de la section syn-
dicale avec le choix de la personne qui sera
désignée délégué syndical ; la formation syn-
dicale pour les nouveaux militants ; les pro-
blèmes sociaux qui concernent l'entrepri-
se. En conclusion, Gérard Ciannarella a
présenté l'ensemble de la structure de la
Fédération FO de la métallurgie et a répété
que, dans ce secteur d'activité, il fallait comp-
ter avec FO.
 Actualité syndicale

Coordination Valeo :
récompenser les efforts des salariés
Les délégués FO du groupe équipementier automobile Valeo se sont réunis en
coordination les 19 et 20 janvier dans les locaux de la Fédération autour de
la secrétaire fédérale Nathalie Capart et de la déléguée syndicale centrale
Géraldine Nivon pour faire le point sur une actualité chargée.

Les délégués du groupe Valeo se sont notamment accordés sur leurs revendications salariales pour les NAO.

E
n ce début d'année, le program-
me était plutôt chargé, les sujets
de discussion étant particulière-
ment nombreux. Pour la première
fois, la coordination s'est étendue sur
deux jours. Les travaux se sont
ouverts sur un point très positif : la
bonne santé économique du groupe
Valeo, qui est en ''surperformance'' dans
tous les secteurs géographiques et sur
tous ses métiers, une situation qui s'ex-
plique par le développement soutenu en
Asie pour accompagner la croissance du
marché mondial. Les prises de com-
mandes du groupe sur 2011 sont à un
niveau encore inégalé : plus de 12,5 mil-
liards d'euros !
Compte tenu de ces très bons résul-
tats, fruit du travail des salariés, et d'une
inflation de 2,4% au 1er janvier 2012,
les élus FO se sont mis d'accord sur des
revendications communes à l'ensemble
des sites pour les prochaines NAO. Notre
organisation compte ainsi demander 3,5 %
d'AG pour toutes les catégories
ATAMS avec un talon de 50 euros ; 2,4 %
d'AG pour les cadres (inflation 2011)
+ 1,1 % d'AI ; un effet rétroactif à jan-
vier et après la réévaluation du SMIC ;
la création d'une enveloppe spécifique
hors AG et AI pour les changements
de catégorie et de statut (avec un talon
de 45 euros supplémentaires), pour rédui-
re les inégalités professionnelles, et pour
la reconnaissance des experts, spé-
cialistes et ouvriers suite à une formation
CQPM. FO demandera également la prise
en charge à 100 % de l'augmentation
2012 de la mutuelle, l'ouverture de négo-
ciation sur le droit syndical au niveau
de la société juridique pour les élus au
CCE et les DSC sur le modèle de la négo-
ciation groupe en cours, et la mise à dis-
position d'outils de communication per-
formants, modernes et adaptés aux
besoins des salariés amenés à se dépla-
cer régulièrement (Smartphone, PC de
petite taille…).
Face aux disparités,
maintenir l’unité
D'autres revendications ont été dis-
cutées et seront à intégrer en fonction
de la situation de chaque site. Sur ce
plan, les participants ont pu constater
lors d'un tour de table les disparités exis-
tantes entre les établissements. Alors
que le site d'Angers, par exemple, brille
par ses bonnes performances et que ses
salariés ont bénéficié d'une participa-
tion de 900 euros, le site de Nogent s'in-
quiète de sa pérennité face aux restruc-
turations dont il fait l'objet. Tous ont
partagé la même préoccupation quant
aux risques de délocalisation et d'ex-
ternalisation. Dans ce contexte, il
faut plus que jamais peser pour pou-
voir défendre les emplois et les sites.
Une partie des débats a donc été
consacrée aux élections professionnelles,
et notamment à la nécessité de se déve-
lopper en direction des cadres. "Il est
important dans vos communications de
prendre en compte que les cadres n'at-
tendent pas la même chose que les
ouvriers ou les techniciens, a précisé
Géraldine Nivon. Il faut insister sur le
fait que les cadres sont les ouvriers de
demain et ont toujours besoin d'être
défendu par des élus." La force réside
aussi dans la capacité à parler d'une seule
voix face à la direction, et les travaux
de la coordination Valeo ont, une nou-
velle fois, démontré que les métallos
savaient parfaitement comment y par-
venir.

mars 2012 FO Métaux • 17

InFOs

Les résultats de FO lors des

Retrouvez les résultats des élections professionnelles de la Métallurgie
Force Ouvrière continue de progresser dans les entreprises où ses militants

Comité d’entreprise

Dept Entreprise Insc Exp FO CGT CFDT CFTC CGC UNSA SUD DIV
31 CNES / TOULOUSE 1918 1021 61 338 292 173 157 0 0 0
31 CONTINENTAL AUTOMOTIVE /TOULOUSE 1824 1548 68 413 525 167 375 0 0 0
32 CASTEL ET FROMAGET/ FLEURANGE 305 135 111 0 0 0 24 0 0 0
33 ASTRIUM / ST MEDARD EN JALLES 1347 990 321 133 180 62 294 0 0 0
33 OTIS OUEST / MERIGNAC (CE unique ST HERBLAIN) 580 322 118 72 90 0 42 0 0 0
39 MBF TECHNOLOGIES / SAINT CLAUDE 442 374 68 193 113 0 0 0 0 0
51 TOKHEIM SERVICES FRANCE / BOURGOGNE 260 171 130 41 0 0 0 0 0 0
54 NORMA FRANCE / BRIEY 249 168 60 44 44 0 20 0 0 0
54 CEGELEC NORD EST / LAXOU 361 226 83 43 28 34 38 0 0 0
59 ARCELOR MITTAL TUBULAR PRODUCTS / HAUTMONT 196 155 67 73 0 0 15 0 0 0
60 NEXANS ex ALCATEL CABLE / PAILLART 163 141 26 0 83 0 32 0 0 0
62 FAURECIA FI INDUSTRE / HENIN BEAUMONT 443 319 113 0 42 102 62 0 0 0
67 TIMKEN / STRASBOURG 109 88 35 8 0 28 17 0 0 0
67 ITRON ex ACTARIS / HAGUENAU 71 39 39 0 0 0 0 0 0 0
67 ELECTROPOLI site DETTWILLER / SAVERNE 77 42 10 0 32 0 0 0 0 0
68 LIEBHERR FRANCE / COLMAR 375 301 97 7 53 19 125 0 0 0
69 UES DELTA SECURITY SOLUTIONS / CHAMPAGNE 983 410 122 68 0 112 37 71 0 0
69 FEU VERT SIEGE / ECULLY 336 64 31 0 18 0 15 0 0 0
72 MECACHROME / SABLE SUR SARTHE 252 180 46 0 0 134 0 0 0 0
73 BOLLHOFF OTALU / LA RAVOIRE 336 270 27 171 0 0 72 0 0 0
75 SETE TOUR EIFFEL / PARIS 7 295 236 48 171 0 0 17 0 0 0
75 A + METROLOGIE / PARIS 277 141 26,66 26,66 26,66 0 61 0 0 0
75 MERCEDES BENZ PARIS / PARIS 663 425 82 49 67 89 138 0 0 0
76 CKD RENAULT / GRAND COURONNE 334 251 31 46 5 29 85 0 55 0
76 LEGRAND NORMANDIE / MALAUNAY 602 469 74 299 0 0 96 0 0 0
77 INDESIT COMPANY / MARNE LA VALLEE 221 90 90 0 0 0 0 0 0 0
78 THALES AVIONICS / VELIZY VILLA 952 677 7 223 246 40 161 0 0 0
78 AUTOMOBILES PEUGEOT SVO / CARRIERES / POISSY 81 63 36 0 0 0 27 0 0 0
78 OTIS / VOISINS LE BRETONNEUX 119 86 60,2 25,8 0 0 0 0 0 0
78 ASTRIUM SAS / ELANCOURT 365 300 29 125 33 18 95 0 0 0
78 BULL SA / CLAYES SOUS BOIS 4312 2086 421 241 893 0 531 0 0 0
83 GROUPE CIRCET / SOLLIES PONT 516 335 100 0 0 109 126 0 0 0
86 ITRON ex ACTARIS / CHASSENEUIL 289 190 40 26 87 0 37 0 0 0
88 INTEVA PRODUCTS / ST DIE 502 367 89 95 33 89 61 0 0 0
88 ASTEEL FLASH ex ENRULEC / CLEURIE 136 103 38 14 51 0 0 0 0 0
90 ALSTOM HYDRO FRANCE / BELFORT 100 72 32 0 24 0 16 0 0 0
91 FEU VERT NORD OUEST / ATHIS MONS 452 146 36 0 55 32 23 0 0 0
92 SPIE COMMUNICATION / MALAKOFF 605 202 67,33 67,33 67,33 0 0 0 0 0
92 TOKHEIM SERVICES FRANCE /PLESSIS 235 152 82 46 0 0 24 0 0 0
94 FEU VERT NORD EST / IVRY S/SEINE 417 104 7 0 28 67 2 0 0 0

18 • FO Métaux mars 2012

 InFOs

Ce
élections professionnelles mensuel
de l’année dans ce numéro.
réalisent un excellent travail de terrain.
est le
vôtre...
Délégués du personnel

Insc Exp FO CGT CFDT CFTC CGC UNSA SUD DIV

Organe de la Fédération Force Ouvrière de
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. la Métallurgie,
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
1167
291
912
203
261
68
130
35
149
70
56
0
316
30
0
0
0
0
0
0 “FO Métaux
442
256
373
163
68
133
179
30
126
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0 LE JOURNAL”
249 163 52 51 41 0 19 0 0 0
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. est le magazine de tous ses syndicats et de
196 145 77 68 0 0 0 0 0 0 tous ses adhérents.
163 139 31 0 78 0 30 0 0 0
451 384 86 103 51 83 61 0 0 0
109 86 40 9 0 26 11 0 0 0
71 38 38 0 0 0 0 0 0 0
77 43 13 0 30 0 0 0 0 0
375 303 123 9 49 23 99 0 0 0
Si vous voulez qu’il remplisse
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
efficacement son rôle de lien et
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
de reflet de l’actualité, n’hésitez
223 156 50 0 0 106 0 0 0 0
pas à prendre contact avec la
336 265 36 183 0 0 46 0 0 0
rédaction dès qu’un événement
295 236 56 163 0 0 17 0 0 0
le justifie.
277 141 25 25 25 0 66 0 0 0
Informez-nous des conflits qui
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
surviennent dans votre entrepri-
334 252 48 40 6 20 84 0 54 0
se et des accords qui y sont
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
signés. Cela donne des élé-
221 97 97 0 0 0 0 0 0 0
ments de comparaison et rend
952 664 7 216 226 48 167 0 0 0
service à d’autres syndicats,
81 63 39 0 0 0 24 0 0 0
engagés eux aussi dans
119 90 63 27 0 0 0 0 0 0
des discussions.
365 302 36 121 36 18 91 0 0 0
Faites-nous part de vos expé-
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
riences syndicales.
516 320 147 0 0 92 81 0 0 0
Pour tout ce qui concerne le
289 188 41 36 40 0 71 0 0 0
journal, appelez la Fédération:
502 375 92 76 34 116 57 0 0 0
136 103 48 13 42 0 0 0 0 0
Tél. 01 53 94 54 27
100 73 40 0 16 0 17 0 0 0
Fax 01 45 83 78 87
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.
605 206 68,67 68,67 68,67 0 0 0 0 0
232 142 93 49 0 0 0 0 0 0
N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C. N.C.

N.C. : Non communiqué

mars 2012 FO Métaux • 19

InFOs
La Commission Administrative de la Fédération FO de la Métallurgie
Mettre en œuvre une
politique industrielle
forte, sans frein ni pré-
cipitation
La CA constate que 2012 débute
dans un climat insupportable fait
d'attentes et de précipitations qui
ne bénéficient ni à l'industrie, ni
aux salariés et à leurs familles.
Il y a de fortes attentes sur le plan
social pour revaloriser les salaires
et les barèmes mini. En ce début
d'année, les propositions patronales
ne sont pas à la hauteur des
attentes des salariés, encore moins
de ce qu'il faudrait pour relancer
la machine économique. Nous
souhaitons que de nombreux
accords se signent cette année, à
l'instar de l'accord signé par FO
Métaux, qui revalorise les barèmes
mini des ingénieurs et cadres de la
Métallurgie pour 2012 de 2,3 %.
La CA fédérale réaffirme qu'une
politique d'austérité durable et
renforcée serait contreproductive
économiquement et socialement. En
cette période de crise, il est
nécessaire d'augmenter les salaires
pour aider à la relance de l'écono-
mie par la consommation.
Précipitation pour réformer
avant l'échéance de l'élection
présidentielle. Le Premier Ministre
vient de signifier aux organisations
syndicales qu'il souhaite voir
ouvrir et conclure, dans un délai de
deux mois, une négociation
interprofessionnelle visant à mais pas FO, en 2008 (article 17
développer des accords dits de
"compétitivité-emploi" au niveau des
entreprises. Nous estimons que la
négociation en entreprise d'accords
20 • FO Métaux mars 2012
Résolution de la Commission
la dernière fois du mandat pour lequel elle a été élue,
de compétitivité ne peut pas être
menée tambour battant sans
s'avérer contreproductive. D'autant
que la proposition du gouvernement
est de passer d'une négociation
interprofessionnelle à des accords
d'entreprises, écartant de fait le
niveau de la branche, qui
représente l'élément régulateur
pour éviter la concurrence
déloyale entre les entreprises d'un
même secteur d'activité. Il en va de
l'équilibre de notre dispositif
conventionnel. Nous alertons
les salariés sur les risques
de dérives énormes qui peuvent
procéder d'une démarche dérogatoire
généralisée, même si elle a été
souhaitée ou acceptée par
deux organisations syndicales,
de la position " commune " CGT-
CFDT du 9 avril 2008, qui a
conduit à la loi du 20 août 2008 ;
voir annexe).
De même, les travaux de la CNI
(Conférence Nationale de
l'Industrie) sont importants ; mais
c'est justement parce qu'ils sont
importants qu'ils doivent être
menés dans la sérénité et ne pas être
qu'un argument électoral. A
l'heure où les groupes de travail sont
priés de rendre leurs propositions
avant même d'avoir achevé leur
réflexion, nous nous interrogeons
sur la finalité de la démarche.
L'avenir de l'industrie française a
besoin d'un minimum de consensus
et d'un réel compromis social,
prenant en compte nos
revendications.
Mettre en œuvre une
politique industrielle
à l'échelle de la France
sans oublier
le nécessaire
compromis social
La CA fédérale félicite le Bureau
fédéral d'avoir mené à bien l'acte
III du Livre blanc pour la défense
del'industrie en France. C'est une
préoccupation constante qui n'a
jamais quitté la Fédération.
De ce point de vue, La CA
fédérale remarque que la récente
création de la Banque nationale
industrielle d'Investissement
représente, après la création du FSI,
une seconde réponse favorable à la
revendication FO Métaux d'une
banque industrielle, dans son livre
blanc de 2007.
La Fédération ne prendra pas
partie dans la campagne électorale
mais elle exigera des candidats qu'ils
 InFOs

Administrative Fédérale
s'est réunie vendredi 10 février 2012, en séance ordinaire pour
dans un contexte particulier de pré-élection présidentielle.

se positionnent concrètement sur
l'industrie en France. La CA
fédérale est convaincue que
la France faillit à son devoir si elle
ne met pas en œuvre une politique
industrielle nationale digne de ce
nom. Cette politique doit
évidemment, s'insérer dans le cadre
d'une politique industrielle
européenne, que nous appelons
également de nos vœux. Mais
l'Europe ne peut pas être, pour des
dirigeants nationaux, l'alibi à leur
inaction. La CA fédérale appelle tous
les décideurs à faire preuve de
courage, sachant que la réduction
du coût du travail, quand elle est
posée en dogme, n'est pas du cou-
rage mais de la facilité, voire de la
fuite en avant.
Le courage aurait été, par
exemple, pour l'UIMM, de
permettre un accord offensif sur la
pénibilité, qui soit un réel signe
positif à l'adresse des salariés et
futurs salariés de la Métallurgie. Sur
la base du dernier texte proposé, la
CA fédérale déplore qu'il n'en soit non ? Voulons-nous protéger, par
pas le cas. Elle demande au Bureau une règlementation adaptée et
Fédéral de ne pas signer le projet respectée, notre modèle social,
de texte, s'il n'évolue pas. notre niveau de développement, nos
convictions en matière
La CA fédérale remarque environnementale, oui ou non ? FO
toutefois que de réels sujets de répond oui.
négociation, dont FO Métaux est
demandeur de longue date, figurent Porter et développer le
à l'agenda social de la Métallurgie syndicalisme FO est plus que
fixé pour 2012. Ainsi, nous ne jamais nécessaire pour les salariés
pouvons que nous satisfaire de et leurs familles. Il ne peut être
l'ouverture d'une négociation sur les entrepris que par des équipes
salariés en situation de handicap et syndicales fortes et nombreuses. La
d'une négociation sur l'égalité CA fédérale enjoint ses militants à
è
hommes-femmes. Le résultat de participer nombreux au 21 congrès
la négociation collective de fédéral des 6-7-8 juin 2012, à
branche reste le premier indicateur Montpellier. La CA fédérale
de la vitalité économique et demande également à ses militants
sociale des branches. de poursuivre l'effort
de développement syndical
Dans ce contexte, riche en indispensable au syndicalisme libre
interrogations, voulons-nous et indépendant que nous
conserver une industrie forte en représentons.
France, oui ou non ? Voulons-nous
avoir le courage de lutter contre le
dumping et la concurrence
déloyale d'où qu'ils viennent, oui ou Paris, 10 février 2012

Position commune CGT-CFDT-MEDEF-CGPME-UPA du 9 avril 2008, article 17, al. 1 :

"Des accords d'entreprise conclus avec des organisations syndicales représentatives et ayant
recueilli la majorité absolue des voix aux élections des représentants du personnel peuvent dès à présent,
à titre expérimental, préciser l'ensemble des conditions qui seront mises en œuvre pour dépasser
le contingent conventionnel d'heures supplémentaires prévu par un accord de branche antérieur à
la loi du 4 mai 2004, en fonction des conditions économiques dans l'entreprise et dans le respect
des dispositions légales et des conditions de travail et de vie qui en découlent."

Ce qui signifie : acceptation des accords dérogatoires en entreprise sur l'organisation du travail, qui depuis
ont été transcrits dans la loi et sont aujourd'hui imposés à la négociation collective interprofessionnelle
pour être généralisés.

mars 2012 FO Métaux • 21

InFOs

La formation dévoile un nouveau module

Les formateurs de la Fédération se sont retrouvés pour leur réunion annuelle du 31 jan-
vier au 2 février autour du secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot et du délégué
fédéral Régis Duhamel, le binôme responsable de la formation syndicale à FO Métaux.
En plus des nombreux échanges qu'ils ont eus sur leur activité, ils ont pu découvrir
le nouveau module de formation "Organiser", consacré aux statuts et à la trésorerie.

imbriquées, "Organiser" se veut une répon-

se à une exigence globale. "Chaque article
des statuts d'un syndicat a une implica-
tion concernant la trésorerie qu'il faut res-
pecter pour remplir ce qui est un des
critères de la représentativité, décrypte
le trésorier fédéral Hervé Perier, qui par-
ticipera par ailleurs à chaque session de
ce module. En mettant à disposition des
militants cette formation ainsi que des
outils simples à utiliser, nous ne répon-
dons pas seulement à la demande de nos
syndicats : Nous voulons également apla-
nir ce qui peut ressembler à un obstacle
et relativiser sa difficulté."
L’équipe des formateurs de la Fédération avec Hervé Perier, La Fédération a voulu présenter le nou-
Jean-Yves Sabot et Régis Duhamel. veau module à l'équipe de formateurs, qui
a donc consacré une journée complète à

D
omaine vivant par excellence, la
formation se nourrit d'échanges.
C'est pourquoi, une fois par an,
l'équipe de formateurs de la Fédération
-tous militants aguerris et bénévoles- se
retrouve pour faire ensemble le point sur
les modules qu'ils animent régulièrement
aux quatre coins de France. Partage d'expé-
riences, discussions sur les éventuels pro-
blèmes rencontrés, réflexion sur les orien-
tations, mais aussi présentation du plan
d'action pour l'année à venir et réparti-
tion des tâches : la réunion ne compor-
te pas de temps mort. "Nous faisons éga-
lement un point juridique sur les
avancées légales concernant les modules
dispensés par les formateurs ou sur le cadre
légal de la formation, explique Régis
Duhamel, car c'est une matière en
perpétuelle évolution." Les travaux peu-
vent également porter sur les questions
pédagogiques afin de renforcer l'impact
et l'apport des différents modules.
Cette année, la réunion s'est déroulée non
pas sur deux mais sur trois jours. Car une
nouveauté de taille attendait les formateurs :
la présentation du nouveau module
"Organiser", portant sur les statuts et la
trésorerie, et sur lequel la Fédération a tra-
vaillé depuis l'été 2011. "Cette nouveauté
s'inscrit dans une démarche continue de
FO Métaux, précise Jean-Yves Sabot. Dès
2008, nous avions pressenti que la loi sur
la représentativité allait faire entrer les ques-
tions statutaires et administratives dans
le champ de la formation. Après les réu-
nions régionales de 2011 et la mise à dis-
position de notre guide de la trésorerie, nous
adaptons donc notre offre de formation à
destination des militants."
La trésorerie,
un dossier central
Le timing est d'autant plus pertinent
que tous les syndicats seront soumis dès
2012 aux nouvelles obligations en matiè-
re de transparence financière. Le nouveau
module, qui se déroulera sur trois jours,
viendra s'articuler avec "Nouveaux
Elus/Nouveaux Responsables (NE/NR)"
et "Animer" pour enrichir le cycle de la
formation syndicale. Cinq sessions sont
d'ores et déjà prévues cette année.
Les questions statutaires, administra-
tives et de trésorerie étant étroitement
la décortiquer, passant en revue l'ensemble
des documents et objectifs pédagogiques
ainsi que les réponses apportées par cette
formation. Cette démarche était d'ailleurs
une première, qui s'explique par le fait que
"Organiser" aborde des questions relati-
vement techniques. "Il s'agissait en
quelque sorte d'un test grandeur nature
sur un public averti, précise Régis
Duhamel. Les échanges qui ont suivi la pré-
sentation ont également permis de légers
réglages sur la forme, le tout ayant pour
but de proposer la meilleure formation pos-
sible aux militants." Et l'équipe de formateurs
a beaucoup apprécié ce nouveau module,
qui replace la question des statuts et de
la trésorerie au cœur du cadre plus global
de la représentativité et de la gestion d'un
syndicat. Il rappelle aussi à tous que les
questions de trésorerie constituent un pan
crucial du travail militant. Autre objec-
tif de cette présentation : donner aux for-
mateurs une vision détaillée de cette nou-
velle étape du parcours de formation
syndicale, afin qu'ils puissent répondre aux
demandes et questions des militants à son
sujet… en tout transparence.

22 • FO Métaux mars 2012


Visites médicales au travail : les règles changent !
Dans le cadre plus général de la réforme de la médecine du travail (Loi du 20 juillet
2011), les modalités de suivi individuel de l'état de santé du salarié viennent d'être
modifiées par un décret du 30 janvier dernier, qui sera applicable dès le 1 er juillet
2012 (D. n°2012-135 du 30 janvier 2012).
Visite guidée des différents examens médicaux qui jalonnent la vie au travail…
Avant tout, un rappel important :
L'employeur est soumis à une obli-
gation de sécurité de résultat en matiè-
re de santé des salariés. Il engage sa res-
ponsabilité civile et pénale s'il ne fait
pas respecter les règles relatives aux
visites médicales dans son entreprise.
Réciproquement, un salarié qui refuse
de se soumettre à la visite médicale pério-
dique commet une faute constitutive
d'une cause réelle et sérieuse de licen-
ciement.
1. La visite médiale d'embauche
Le salarié doit bénéficier d'un examen
médical avant l'embauche et au plus tard
à la fin de sa période d'essai, (sauf pour
les salariés bénéficiant d'une protection
renforcée qui doivent en bénéficier impé-
rativement avant l'embauche). Le but
de cette visite est de s'assurer de l'ap-
titude du salarié au poste, de proposer
éventuellement des adaptations de ce
poste, de rechercher si le salarié n'est
pas atteint d'une affection dangereuse
pour les autres travailleurs, mais éga-
lement, et c'est une nouveauté, d'informer
les salariés sur les risques des exposi-
tions au poste de travail et le suivi médi-
cal nécessaire, ainsi que de les sensibiliser
aux moyens de prévention à mettre en
œuvre.
Il existe des dérogations à l'obligation
de visite médicale d'embauche lorsque
le salarié est employé sur le même poste
qu'auparavant, présentant les mêmes
risques d'exposition, que le médecin du
travail est bien en possession de sa fiche
d'aptitude et qu'aucune inaptitude n'a été
reconnue lors du dernier examen médi-
cal intervenu au cours, soit des 24 mois
précédents (au lieu de 12 mois précédents)
si le salarié est embauché par le même
employeur, soit des 12 derniers mois s'il
change d'entreprise.
2. Les visites médicales périodiques
La périodicité des visites est mainte-
nue à 24 mois, sauf suivi médical ren-
forcé. Mais elle peut désormais être plus
importante, lorsque l'agrément du ser-
vice de santé au travail le permet. Les
salariés seront désormais informés, lors
de cette visite, des conséquences médi-
cales des expositions au poste de travail
occupé et du suivi médical nécessaire.
Indépendamment de ces visites pério-
diques, il faut rappeler que le salarié peut
toujours demander un examen complé-
mentaire au médecin du travail.
3. Les visites de reprise
Les durées d'arrêt à la suite desquels
une visite de reprise est obligatoire ont
été modifiées.
Dorénavant, la visite de reprise est obli-
..
gatoire dans les cas suivants :
Après un congé maternité ;
Après une absence pour cause de
.
maladie professionnelle ;
Après une absence d'au moins 30
jours pour cause d'accident du travail (au
lieu de 8 auparavant), ou pour maladie
ou accident non professionnel (au lieu
de 21 jours).
Il n'y a plus de visite de reprise obli-
gatoire pour cause d'absences répétées.
4. La visite de pré-reprise
Les conditions de recours à cette visi-
te de pré-reprise et ses effets ont été modi-
fiés.
Auparavant, elle était strictement
facultative et ne pouvait pas remplacer
la visite de reprise.
Maintenant, la demande de visite de
pré-reprise semble être automatique
pour tout arrêt de travail de plus de
3 mois. Elle est organisée à la deman-
de du médecin traitant, du médecin
conseil de la sécurité sociale ou du sala-
mars 2012
Vos droits
rié. L'objet de cet examen est de per-
mettre au médecin du travail de faire
des recommandations en termes
d'aménagements ou d'adaptation du
poste de travail, des préconisations de
reclassement et de formations pro-
fessionnelles pour faciliter le reclas-
sement ou la réorientation du salarié.
Sauf opposition du salarié, le médecin
du travail transmet ses recommanda-
tions à l'employeur.
La visite de pré-reprise ne dispense pas
l'employeur d'organiser la visite de
reprise. Mais en cas d'inaptitude, elle dis-
pense de deuxième visite si elle a eu lieu
moins de 30 jours avant le 1er examen
de reprise.
5. Les déclarations d'inaptitude
Le principe de 2 visites espacées de 15
jours est maintenu. Mais les dérogations
sont étendues : une seule visite suffit à
la déclaration d'inaptitude en cas de dan-
ger immédiat mais aussi lorsqu'une visi-
te de pré-reprise a eu lieu dans un délai
de 30 jours au plus.
Le décret précise que l'avis d'inapti-
tude peut être contesté auprès de l'ins-
pecteur du travail par lettre recommandée
avec avis de réception dans les deux mois
de l'avis.
RAPPEL :
Dans tous les cas, il faut savoir que
le temps passé aux examens médicaux,
y compris les examens complémentaires,
doit être pris sur les heures de travail des
salariés sans qu'aucune retenue de salai-
re ne puisse être opérée. Si cela n'est pas
possible, le temps passé aux examens doit
être rémunéré comme temps de travail
normal. De plus, le temps et les frais de
transport nécessités par ces examens doi-
vent être pris en charge par l'em-
ployeur (art. R. 4624-28 CT).
FO Métaux • 23