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CAPITULO 5 FRANCES

Jeudi 14 juilet, 22 h 30
C’est ma première nuit au refuge. Je vais rester ici un jour ou deux avant
de continuer ma route vers le col Agnel, à 2 744 mètres, près de la
frontière italienne. Ensuite, je rentrerai par un autre chemin, en direction de la
Pierre-Grosse, jusqu’à Saint-Véran. Je me sens un peu seul. Qu’est-ce qu’il
faisait, Robinson Crusoë, seul sur son île ? Il devait s’ennuyer ! Pas de télé,
pas de radio, rien… Heureusement, j’ai emporté mon harmonica. Les heures
passent plus vite ! Je crois…

Lucas ne termine pas sa phrase. Il vient d’entendre un coup de feu, suivi d’un cri, le cri d’un
animal blessé. Il enfile son pantalon en vitesse, prend sa lampe électrique et sort dans la nuit.

Un groupe d’hommes approche. Ils sont quatre avec le fusil sur l’épaule. Et Lucas reconnaît
parmi eux Albert, le vieux berger.

– Je crois qu’on l’a eu ! crie le plus petit des quatre hommes.

– Maintenant, il faut le retrouver, répond Albert.

Ils fouillent la forêt et le long du chemin. Lucas leur demande ce qu’ils font là, il est presque
minuit et la nuit est noire.

– On chasse le loup ! lui répond Albert. On a eu la femelle et un des deux petits. L’autre,

on l’a juste blessé, maintenant, il faut le retrouver. Si tu vois quelque chose, tu nous appelles
tout de suite.

Vendredi 15 juilet

Ah ça, pas question de les aider ! J’ai attendu qu’ils partent et j’ai cherché l’animal dans la nuit,
sans rien trouver. Au moment de rentrer me coucher, j’ai entendu un drôle de bruit sous un
buisson. C’était à côté de la porte, là où les chasseurs n’avaient pas regardé. Le louveteau, de
la taile d’un petit chien était caché, apeuré. Sur son poil gris, des gouttes de sang. Il était blessé
à l’épaule et il avait l’air d’avoir très mal. Je me suis approché mais il ne s’est pas sauvé. Il a
levé la tête. J’ai vu dans son regard toute la tristesse du monde et ca m’a bouleversé. Je suis
rentré au refuge pour chercher une couverture, j’ai pris doucement l’animal dans mes bras. Il
n’a pas bougé, il souffrait trop. J’ai décidé de l’emmener chez Roland.

Roland se penche sur le louveteau, désinfecte la blessure et l’observe avec attention.

– La blessure n’est pas belle, déclare-t-il, mais aucun organe vital n’a été touché. Le petit doit
se reposer. Vous pouvez rester ici quelques jours tous les deux, tu t’occuperas de lui. Nous
appellerons le centre de soins pour les animaux blessés s’il ne va pas mieux. Et si le petit
guérit, nous le remettrons dans la nature. Tu es d’accord ?

– Oh oui !

Lucas est heureux d’accepter, et tant pis pour sa randonnée au col Agnel. S’il n’y va pas cette
fois-là, il reviendra ! Il préfère rester avec Roland. C’est un homme sympathique au regard
clair, qui respecte les autres, les animaux, les plantes. Sa vie dans la nature lui a donné une
grande sagesse et Lucas adore l’écouter parler de la montagne. Il pourrait l’écouter pendant
des heures…

CAPITULO 5 CASTELLANO

Jueves 14 de julio, 22.30.


Esta es mi primera noche en el refugio. Me quedaré aquí uno o dos días antes
para continuar mi ruta hacia el Col Agnel, a 2.744 metros, cerca de la
Frontera italiana Luego volveré por otro camino, hacia el
Pierre-Grosse, a Saint-Véran. Me siento un poco solo. Qué
¿Robinson Crusoe, solo en su isla? ¡Debe estar aburrido! No hay televisión
Sin radio, nada ... Afortunadamente, tomé mi armónica. Las horas
¡Muévete más rápido! Yo creo…

Lucas no termina su oración. Acaba de escuchar un disparo, seguido de un grito, el grito de un


animal herido. Se pone los pantalones rápidamente, toma su linterna y sale a la noche.

Un grupo de hombres se acerca. Son cuatro con el rifle en el hombro. Y Lucas reconoce entre
ellos a Albert, el viejo pastor.

- ¡Creo que lo tenemos! Grita el más pequeño de los cuatro hombres.

"Ahora tienes que encontrarlo", responde Albert.

Buscan en el bosque y en el camino. Lucas les pregunta qué están haciendo allí, es casi
medianoche y la noche es oscura.

- ¡Cazamos al lobo! Albert le responde. Teníamos la hembra y una de las dos pequeñas. El otro,

Simplemente lo lastimamos, ahora tenemos que encontrarlo. Si ves algo, nos llamas de
inmediato.

Viernes 15 de julio

¡Oh, no hay manera de ayudarlos! Esperé a que se fueran y busqué al animal en la noche, sin
encontrar nada. Cuando me fui a la cama, escuché un ruido extraño bajo un arbusto. Estaba al
lado de la puerta, donde los cazadores no habían mirado. El cachorro, del tamaño de un perro
pequeño estaba escondido, asustado. En su pelo gris, gotas de sangre. Tenía una lesión en el
hombro y se veía muy mal. Me acerque pero no se escapó. Levantó la cabeza. Vi en sus ojos
toda la tristeza del mundo y me molestó. Regresé al refugio a buscar una manta, tomé el
animal suavemente en mis brazos. No se movió, sufrió demasiado. Decidí llevarlo a la casa de
Roland.

Roland mira al cachorro, desinfecta la herida y l’observa con atención.


"La herida no es buena", dice, "pero no se han tocado órganos vitales. El pequeño debe
descansar. Puedes quedarte aquí por unos días, cuidarás de él. Llamaremos al centro de
atención para los animales lesionados si no mejora. Y si el pequeño sana, lo devolveremos a la
naturaleza. Estás de acuerdo ?

- Oh sí !

Lucas está feliz de aceptar, y está muy mal por su caminata a Col Agnel. Si no va esta vez, él
volverá! Prefiere quedarse con Roland. Es un hombre amigable con una visión clara, que
respeta a los demás, a los animales, a las plantas. Su vida en la naturaleza le ha dado una gran
sabiduría y a Lucas le encanta escucharlo hablar sobre las montañas. Podía escucharlo durante
horas ...

CAPITULO 6 FRANCES

Vendredi 16 juilet

Le louveteau, je l’ai appelé Bily, comme Bily the Kid car il est courageux. Roland pense qu’il a
cinq ou six mois. Il a déjà un beau pelage argenté. Pour le moment, il dort. Je l’observe. Parfois,
il semble rêver et ses pattes s’agitent. Parfois, il pleure doucement et je le caresse pour le
rassurer.

Roland m’a raconté que des familes de loups traversent les Alpes depuis le Moyen Âge. Et,
depuis cette époque, les bergers chassent les loups car ils attaquent leurs poules et leurs
moutons. Et ils les tuent. Ca n’est pas juste !

Dimanche 18 juilet

Bily a un peu mangé ce matin, Roland est content, il dit que c’est bon signe. Bily, c’est une
boule de poils adorable. Il devient moins sauvage. Selon Roland, les animaux ont un grand
cœur. Il a peut être raison. En tout cas, moi je n’ai jamais eu d’animal, mais je m’attache3 à lui.
Je vais rester encore quelques jours chez Roland, je repartirai quand Bily ira mieux.

Mardi 20 juilet

J’ai accompagné Roland aujourd’hui dans la forêt, je portais son matériel pour soigner les
arbres. Il fait un métier passionnant, il protège la nature des chasseurs et de tous ceux qui
veulent la détruire. Il connaît le nom de toutes les plantes, de toutes les fleurs. Les fleurs de
bourrache4 par exemple, les abeiles les adorent. Nous en avons récolté5 quelques poignées
pour la salade, ce soir. Au retour, il m’a aussi montré un aigle au-dessus de nos têtes. Bily
recommence à marcher. Il est encore faible, mais il va mieux et il est très affectueux. Je suis si
heureux !

Jeudi 22 juilet

J’ai joué toute la journée avec Bily, il a l’air en forme. Sa blessure a cicatrisé6 , il y a seulement
une grosse trace blanche là où la bale l’a touché. Il ne me quitte pas. Je ne sais pas ce que je
vais faire quand je vais repartir. L’emmener avec moi ? Ce n’est pas raisonnable. L’abandonner
? Je l’aime déjà trop pour cela. Rester avec lui chez Roland ? Ce serait l’idéal. Plus d’études,
plus de soucis7 d’avenir, mais aussi plus de famile, ni de copains… non, ca non plus, ca ne peut
pas se faire. Je dois rentrer

La nuit tombe. Roland a allumé un feu dans la cheminée. Tout est calme. Soudain, on entend
au-dehors un long cri aigu, celui d’un loup solitaire. Billy, qui dormait aux pieds de Lucas, se
lève d’un bond et court à la porte. Il se met à gratter comme un fou. – C’est le moment, je
crois, dit Roland. Le moment de rendre Billy à la vie sauvage. – Vous êtes sûr qu’il va bien ?
demande Lucas. On pourrait le garder encore quelques jours… – Tu t’es attaché à ce loup,
n’est-ce pas ? demande Roland de sa voix grave

– Oui, beaucoup. Si je pouvais… je le garderais bien avec moi.

– Mais tu sais bien que c’est impossible ! Dans quelques jours, tu rentres à Lyon et il n’y a pas
de place dans ta vie pour Billy.

Lucas ne répond pas et baisse la tête. Roland ouvre la porte et Billy s’enfuit dans la nuit.

– Au revoir Billy, dit Lucas tout bas. Prends soin de toi !

Sur la joue de Roland aussi, une larme coule.

CAPITULO 6 CASTELLANO

Viernes 16 de julio

El cachorro, lo llamé Bily, como Bily the Kid porque es valiente. Roland cree que tiene cinco o
seis meses. Ya tiene un hermoso abrigo plateado. Por el momento, él duerme. Lo observo A
veces parece estar soñando y sus patas se agitan. A veces llora suavemente y lo acaricio para
tranquilizarlo.

Roland me dijo que las familias de lobos han estado cruzando los Alpes desde la Edad Media. Y
desde entonces, los pastores han estado cazando lobos porque atacan a sus pollos y sus
ovejas. Y los matan. ¡No es justo!

Domingo 18 de julio

Bily comió un poco esta mañana, Roland está feliz, dice que es una buena señal. Bily, es una
bola de pelo adorable. Se vuelve menos salvaje. Según Roland, los animales tienen un gran
corazón. Él puede tener razón. En cualquier caso, nunca he tenido un animal, pero estoy
apegado a él. Me quedaré unos días más en Roland's, me iré cuando Bily se mejore.

Martes 20 de julio

Hoy acompañé a Roland en el bosque, llevé su equipo para curar los árboles. Es un trabajo
emocionante, protege la naturaleza de los cazadores y de todos aquellos que quieren
destruirlo. Él sabe los nombres de todas las plantas, todas las flores. Las flores de borraja4 por
ejemplo, las abejas las adoran. Recogimos 5 puñados para la ensalada esta noche. Cuando
regresó, también me mostró un águila sobre nuestras cabezas. Bily comienza a caminar de
nuevo. Todavía es débil, pero es mejor y es muy cariñoso. ¡Estoy tan feliz!

Jueves 22 de julio

Jugué todo el día con Bily, se ve bien. Su herida se curó6, solo hay una gran mancha blanca
donde la bala lo tocó. Él no me deja. No sé qué haré cuando me vaya. Llevarlo conmigo? No es
razonable. ¿Abandonarlo? Ya lo amo demasiado por eso. Quédate con él en la casa de Roland?
Este sería el ideal. Más estudios, más preocupaciones por el futuro, pero también más familia,
no amigos ... no, eso también, no se puede hacer. Debo volver

Cae la noche Roland encendió un fuego en la chimenea. Todo está en calma. De repente,
escuchamos afuera un largo grito, el de un lobo solitario. Billy, que estaba durmiendo a los pies
de Lucas, se levanta de un salto y corre hacia la puerta. Comienza a rascarse como loco. "Este
es el momento, creo", dijo Roland. El momento de hacer que Billy se vuelva loco. - ¿Estás
seguro de que está bien? Lucas pregunta. Podríamos quedárnoslo por unos días más ... - Te
han unido a este lobo, ¿verdad? pregunta Roland en su voz profunda

- Si mucho. Si pudiera ... lo mantendría bien conmigo.

- ¡Pero sabes que es imposible! En pocos días, regresa a Lyon y no hay lugar para su vida en
Billy.

Lucas no responde y baja la cabeza. Roland abre la puerta y Billy se escapa en la noche.

- Adiós Billy, dijo Lucas en voz baja. Cuidate !

En la mejilla de Roland también, una lágrima fluye.

CAPITULO 7 FRANCES

Vendredi 23 juilet

Pour oublier le départ de Bily, Roland me propose de rester avec lui quelques jours. Comme ca,
je l’accompagnerai en montagne. C’est génial car son travail m’intéresse. Il soigne les arbres,
protège la forêt, et apprend aux marcheurs à respecter la nature. J’aimerais l’aider pour le
remercier de tout ce qu’il a fait pour moi. Si mes amis pouvaient voir comme c’est beau ici,
comme c’est calme et tranquile. Une vie de rêve !

Dimanche 25 juilet

Demain, c’est le départ. J’ai demandé à Roland comment le remercier pour sa gentilesse. Il m’a
répondu : « Je serai content si tu trouves ta voie1 , Lucas. » Mais quele voie ? Je ne m’imagine
pas dans un bureau, en vile, ou sur un chantier, non. J’ai plutôt envie de nature, de vivre parmi
les animaux. À moi de découvrir ce que je vais faire de ma vie.

Lucas dit une dernière fois au revoir à Roland et prend le chemin du retour, direction Saint-
Véran. Si tout se passe bien, il y sera avant la nuit.
Il ne joue pas d’harmonica : il veut profiter du chant des oiseaux. Il n’ose pas siffler en
marchant, pour ne pas troubler la tranquillité des montagnes. Il regarde le ciel et espère voir
un aigle.

Quelque chose a changé dans sa vie : il n’a plus peur. Ni la forêt épaisse, ni la rivière sans pont,
ni les animaux sauvages ne l’arrêtent. Roland et Billy lui ont appris que la nature est son amie
et qu’il faut la protéger.

Lucas se souvient du tas de papiers qui l’attend sur son bureau. Parmi eux, il y avait un
document sur l’École nationale des eaux et forêts. Deux ou trois ans d’études, et il pourrait
être ingénieur forestier et vivre en pleine nature. L’idée lui plaît beaucoup. Devant lui, le
chemin s’allonge, mais Lucas a maintenant un but. Il n’est plus seul, sur la route.

CAPITULO 7 CASTELLANO

Viernes 23 de julio

Para olvidar la partida de Bily, Roland me ofrece quedarme con él unos días. Así, lo
acompañaré en las montañas. Es genial porque su trabajo me interesa. Él sana árboles,
protege el bosque y enseña a los caminantes a respetar la naturaleza. Me gustaría ayudarlo a
darle las gracias por todo lo que ha hecho por mí. Si mis amigos pudieran ver lo hermoso que
es aquí, lo tranquilo que es. Una vida de ensueño!

Domingo 25 de julio

Mañana es el comienzo. Le pregunté a Roland cómo agradecerle su amabilidad. Él respondió:


"Estaré feliz si encuentras tu camino, Lucas. Pero de que manera No puedo imaginarme a mí
mismo en una oficina, en una ciudad o en una obra de construcción, no. Prefiero la naturaleza,
vivir entre los animales. Depende de mí averiguar qué voy a hacer con mi vida.

Lucas se despide por última vez de Roland y toma el camino de regreso en dirección a Saint-
Véran. Si todo va bien, él estará allí antes de que oscurezca.

No toca la armónica: quiere disfrutar del canto de los pájaros. No se atreve a silbar mientras
camina, para no perturbar la tranquilidad de las montañas. Él mira al cielo y espera ver un
águila.

Algo ha cambiado en su vida: ya no tiene miedo. Ni el espeso bosque, ni el río sin puente, ni los
animales salvajes lo detienen. Roland y Billy le han enseñado que la naturaleza es su amiga y
que usted tiene que protegerla.

Lucas recuerda la pila de papeles que lo esperaban en su escritorio. Entre ellos, había un
documento sobre la Escuela Nacional de Agua y Bosques. Dos o tres años de estudio, y podría
ser ingeniero forestal y vivir en el campo. Le gusta mucho la idea. Frente a él, el camino se
hace más largo, pero Lucas ahora tiene un objetivo. Ya no está solo en el camino.

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