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Réforme de la caisse de compensation

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Sommaire

Introduction………………………………………………………………………
……………………………………2

Chapitre I : subvention: définition et


classification…………………………………5

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Réforme de la caisse de compensation

Section 1:
définition……………………………………………………………………………
….5

Section 2 :
classification………………………………………………………………………
6

Chapitre II : réforme de la caisse de compensation…………....


…………..10

Section 1 : critiques (caisse ni juste ni efficace)


……………………..10

Section 2 : réforme de la
caisse…………………………………………………….12

Conclusion…………………………………………………………………………
……………………………....19

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Réforme de la caisse de compensation

Introduction

Au Maroc, le Secteur public occupe une place importante dans


l'économie nationale. Historiquement, la constitution du secteur public
s'est opérée non pas par vocation naturelle ou suite à une politique
interventionniste délibérée de l'Etat, mais plutôt pour considérations
conjoncturelles de souveraineté et de nécessité économique.

Au lendemain de l'indépendance, l'Etat S'est trouvé dans l'obligation


de prendre en charge l'appareil économique qui était entre les mains des
étrangers, de réaliser les investissements d'infrastructure indispensables
au développement économique et de promouvoir la création de nouveaux
secteurs d'activités.

Les actions prises dans le cadre de cette politique ont ainsi contribué
de façon considérable, au développement des secteurs clés de l'économie,
tels que l'agriculture, l'énergie, les transports, les mines, le tourisme et le
secteur financier.

Depuis, l'Etat n'a cessé de soutenir ce secteur public par le biais des
subventions aussi bien de fonctionnement que d'équipement.

Aujourd'hui, ce soutien continu, mais l'Etat repense son intervention


et agit désormais dans un cadre contractuel pour rationaliser la gestion
des établissements publics et améliorer leur efficacité.

Ces subventions sont versées à partir de la caisse de compensation


nationale qui constitue une forme de "solidarité sociale", car elle permet
d'aider à acheter des biens de consommation de la première nécessite.
C’est en fait un filet de sécurité sociale pour la protection des populations
les plus vulnérables. Mais, force est de constater que autant plus que
nombreux sont ceux qui considèrent ce système comme inique du fait qu’il
profite essentiellement aux couches des populations favorisées, d’où la
nécessité d’une réforme.

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Réforme de la caisse de compensation

La caisse de compensation est un établissement public, doté de la


personnalité civile et de l'autonomie financière.

Elle représente un des outils étatiques essentiels, servant à intervenir


dans les domaines sociaux et économiques. Elle est le seul organisme
habilité à stabiliser les prix des produits de base autres que la farine qui
est du ressort de l'Office National Interprofessionnel des Céréales et des
légumineuses (ONICL).

Son rôle consiste à apporter un soutien aussi bien au pouvoir d'achat


des couches de populations nécessiteuses, pauvres et vulnérables qu'à
celui de la classe moyenne, à travers le mécanisme des subventions.

Les subventions ou transferts constituent l'un des outils de


l'intervention publique pour corriger les distorsions du marché. En général,
on distingue trois types de subventions subvention de' prix
(compensation), subvention d'activité et subvention de revenu. Les
subventions de prix visent un objectif social de stabilisation des prix, et ce
pour venir en aide pour les couches sociales défavorisées.

La seconde forme de subventions « subventions de revenu » Se


retrouve particulièrement dans des pays plus riches ou' l'Etat accorde un
revenu minimum pour tous les citoyens en activité ou en chômage.

Concernant les subventions d'activité, il. S'agit de soutenir un secteur


ou une activité économique à travers la subvention des organismes qui en
sont chargés.

La problématique peut être exprimée comme suit : « quelles sont les


axes de la réforme de la caisse de compensation ».

Afin de répondre à cette problématique, nous allons nous intéresser


aux questions suivantes :

- Comment peut-on définir une subvention ? et quelles sont ses types ?

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- La caisse de compensation remplie t elle pleinement son rôle ?

- Quelle approche adopter pour réformer la caisse de compensation ?

Ainsi dit, ce thème sera traité sur deux chapitres. Dans un premier
temps, nous mettrons la lumière sur le système de subvention en
énumérant ses différents types.

Dans un deuxième chapitre, nous présenterons les grands axes de la


caisse de compensation après avoir fait quelques critiques du système
actuel.

Dans ce qui suit, on passera en revue quelques définitions et


classifications, ensuite on essayera d'analyser l'intervention publique par
le biais des subventions, son ampleur et ses limites, enfin on traitera des
circuits budgétaires de ces subventions.

Chapitre 1 :

Subvention : définition et classification

Puisque la caisse de compensation repose sur le mécanisme


ou le système de subvention, il apparait donc nécessaire de mieux
approcher le concept de subvention avant de passer à traiter la
problématique.

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Section 1 : définition

Dans le langage budgétaire, une subvention est une aide


financière accordée par l'Etat. Selon l'acception du F.M.I, les
subventions regroupent tous les paiements non remboursables et
sans contrepartie, effectués par l'Etat à des fins courantes ou à titre
de transferts en capital.

Ainsi, la rubrique "Subvention et transferts courants"


regroupe tous les paiements non remboursables et sans
contrepartie que L'Etat effectue à des taches courantes, tels les
subventions au titre de la compensation ou les subventions de
fonctionnement allouées à des établissements publics à caractère
administratif, et la rubrique "transferts en capita!" regroupe tous les
paiements non remboursables et sans contrepartie, qui sont faits
dans le but d'aider les bénéficiaires à acquérir des biens en capital,
de les indemniser de la perte ou de `endommagement de biens de
capital, ou d'accroître leur capital financier, tel est le cas des
subventions d'investissement allouées aux établissements publics à
caractère industriel et commercial.

Selon cette acception, le concept de subvention implique un


décaissement effectif de la part de l'Etat. Certaines formes de
subventions telles que les dépenses fiscales n'y Sont pas incluses,
elles seront ainsi traitées distinctement. Par ailleurs, il y a lieu de
souligner une petite nuance entre le concept de transfert et celui de
subvention, dans le sens où toute subvention constitue un transfert,
l'inverse n'est pas vrai. Il existe des transferts qui ne constituent pas
des subventions exemple, le transfert du résultat de l'impôt collecté
au niveau de l'Etat à des collectivités locales (impôt des patentes,
part de 30% dans le produit de la TVA...) constitue un transfert et
non une subvention, ce transfert revient de droit aux bénéficiaires.

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Pour ce qui est des entreprises publiques, le transfert se dit


dans les deux sens:

- Transfert Etat Entreprise Publiques;

- Transfert Entreprise Publiques Etat.

Après avoir passé en revue les différentes définitions et


distinctions, on examine dans ce qui suit les différentes
classifications existantes.

Section 2 : classification

On peut classifier les dividendes selon leur finalité. De ce fait,


il existe trois types de subvention : subvention de compensation, de
fonctionnement et d’investissement. A travers le mécanisme des
subventions, l'Etat influence l'affectation des ressources poursuivant
par là un certain nombre d'objectifs économiques et sociaux. l'Etat,
assure la stabilisation des prix de certains produits de base par le
biais de la compensation, garantit la marche de certains services
publics assurés par des entités autres que lui par des subventions
de fonctionnement, soutient l'effort d'investissement des
établissements publics à caractère industriel et commercial et
accorde des avantages fiscaux sous forme d'exonérations ou de
réductions d'impôt.

S-Section 1 : subvention de compensation

Le système de la compensation consiste à soutenir par l'Etat


les prix à la consommation de certains produits de base, et ce, en
prenant en charge la différence entre les coûts réels de ces produits
et leurs prix de vente maintenus de façon artificielle à un niveau
relativement bas. L'objectif étant de venir en aide aux couches les
plus nécessiteuses puisqu'une part non négligeable de leurs revenus
est allouée à l'achat de ces produits.

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Les produits concernés par ce soutien sont le sucre, l'huile


végétale et la farine nationale de blé tendre.

La gestion des dossiers de la compensation est assurée par


l'ONICL (Office National Interprofessionnel des Céréales et
Légumineuses) pour la farine nationale, et par la caisse de
compensation pour les autres produits. Ces deux organismes
bénéficient à ce titre de subventions du Budget Général de l`Etat. Le
système de la compensation est également financé par les
équivalents tarifaires perçus par l’Administration des Douanes et
Impôts Indirects.

S-Section 2 : subvention de fonctionnement

Ce sont des subventions destinées a financer la marche d’un


service public non marchand assuré par des entités autres que l'Etat
a titre d’exemple on cite les subventions de fonctionnement versées
aux universités ou aux hôpitaux pour des fins de fonctionnement. Il
s’agit également de subventions d’exploitation destinées a des
établissements publics a des services d'Etat gérés de manière
autonome (SEGMA) ou a des budgets annexes pour compenser le
déficit de leur activité de service public a caractère marchand cette
subvention est dite aussi d’équilibre.

S-Section 3 : subvention de fonctionnement

Les subventions d’investissement dites aussi d'équipement


sont versées par l'Etat aux établissements publics, aux SEGMA et
aux budgets annexes pour soutenir leurs efforts d'investissements
Logiquement, elles ne doivent comprendre que les fonds destinés à
un investissement, c'est-à dire qu'elles doivent donner lieu a une
augmentation de la part des organismes bénéficiaires dans la
formation brute du capital fixe, mais dans la pratique budgétaire, on

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y inclut les transferts au titre de la restructuration, les transferts au


titre des échéances de dettes et les transferts à titre
d'augmentation du capital. Il s'agit là d'une pratique qui laisse peu
de place à la transparence du budget de l'Etat et qui induit une
surestimation des dépenses d'investissement et une sous
estimation d'autres dépenses telles que celles relatives au
remboursement de la dette.

S-Section 4 : dépenses fiscales

Les dépenses fiscales constituent un cas particulier des


subventions, il s'agit d'exonérations ou de réductions fiscales
octroyées a des entités publiques ou privées au vu d'un texte
juridique pour encourager certaines activités ou certains secteurs
économiques. Dans un rapport de la banque mondiale (septembre
1995) relatif a la stratégie du secteur de l'Habitat, celle ci note que
les mesures visant l'offre et la demande de logements se traduisent
globalement par un montant considérable de subventions lui
apparaissent non transparentes et régressives. Ces subventions ont
été estimées à 3.5 milliards de DH en 1992 soit 5% du budget de
l'Etat, dont 2 milliards à titre de subventions fiscales. Selon la
banque mondiale, environ 250/% de ces subventions semble profiter
aux populations à faible revenu, ou aux revenus intermédiaires de la
tranche inférieure. Sur la base de ces estimations, le Maroc pourrait
facilement augmenter ses subventions directes et transparentes aux
populations pauvres tout en réduisant leur montant total.

A la lumière de ce qui précède, l'Etat consacre une partie non


négligeable de son budget pour venir en aide aux couches
défavorisées ou pour soutenir l'activité de certains établissements
publics.

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Pour longtemps, l'accent a été mis sur les moyens à mobiliser,


aujourd'hui, dans un environnement d'ouverture et de concurrence,
il est temps de mettre le point sur les résultats.

Pour ce qui est de la compensation, plusieurs études,


notamment celle de la banque mondiale, ont démontré que l'effet
sur les populations nécessiteuses que l'Etat chercherait à protéger
contre les tensions inflationnistes et la cherté du coût de la vie reste
relativement faible. Les charges du trésor sont importantes sans
pour autant que la politique de compensation puisse aider
uniquement les populations des couches à faible revenu, les riches
en bénéficient aussi, ce qui cause une certaine injustice.

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Chapitre 2 :

La réforme de la caisse de la compensation

Depuis longtemps, les marocains entendent parler de la


nécessité de la réforme de la caisse de compensation. L’arrivée du
printemps arabe a remis encore une fois ce chantier aux calendes
grecques, paix sociale oblige. Pourtant, il y a plus que jamais
urgence de réformer sachant que la caisse pourrait engranger la
bagatelle de 40 milliards DH cette année, creusant davantage le
déficit budgétaire. Quelle approche adopter pour réformer la caisse
de compensation ?

Section 1 : critiques (une caisse ni efficace ni juste)

Avec un système généralisé d’attribution des subventions, la


caisse de compensation, conçue au départ pour sauvegarder le
pouvoir d’achat des plus démunis, a profité surtout aux riches et
aux industriels. En effet, 20% des ménages les plus aisés perçoivent
75% des subventions, tandis que les 20% les plus démunis ne
bénéficient que de 1%. Par ailleurs, ce système de subventions
profite aux entreprises qui détournent les produits subventionnés
(farine, sucre, gaze butane) destinés à l’usage domestique vers un
usage industriel. A titre d’exemple, les subventions profitent
principalement aux industries grandes consommatrices de sucre et
de matières grasses telle l'industrie agroalimentaire, notamment les
limonadiers et les pâtissiers qui, au lieu d’utiliser les sucres liquides,
continuent à acheter du sucre subventionné pour le dissoudre dans
l’eau afin de l’utiliser dans leurs fabrications. Il faut savoir que sur
les 4,5 milliards de DH de subventions pour le fioul en 2011, 1,5
milliard de DH va aux industriels du secteur privé et à l’Office
Chérifien des Phosphates (OCP) et 3 milliards à l’Office National de

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l’Electricité (ONE), toutes les deux des entreprises publiques


largement bénéficiaires.

En plus d’être injuste, la caisse de compensation est


inefficace. A cet égard, soulignons que les défaillances au niveau de
la gestion de la subvention (fixation des marges sur des périodes
trop longues, des arriérés de paiement, etc.) créent un manque à
gagner pour les opérateurs. Ces derniers tentent de compenser en «
trichant » sur la qualité des produits subventionnés, notamment
pour la farine, et sur le poids des bouteilles de gaz butane ou encore
en vendant à un prix supérieur à celui subventionné. Dès lors, une
partie du pouvoir d’achat transféré par le biais des subventions aux
ménages se trouve, in fine, capturée par les entreprises et les
multiples intermédiaires sur les marchés. Et, cerise sur le gâteau, le
système de compensation est devenu un fardeau insoutenable
menaçant les équilibres macroéconomiques et exerçant une
ponction sur l’investissement public. En effet, en 2010 le coût de la
caisse de compensation représente près des 2/3 du budget
d’investissement marocain et 5,5% du PIB.

Section 2: axes de la réforme de la caisse de compensation

La subvention est une rente et constitue donc un véritable


gâchis : la baisse du taux de pauvreté est moins que proportionnelle
à l’augmentation des dépenses de subventions de l’Etat.

Deux gros problèmes qui limitent le fonctionnement de la


caisse de compensation : le contrôle et l’information. En effet,
l'éclatement de la responsabilité et le télescopage des décisions
rendent impossible le contrôle de la tarification. Et l’asymétrie
d’information entre les autorités d’un côté, et les entreprises et les
consommateurs de l’autre sont responsables des
dysfonctionnements actuels de la caisse de compensation qui
profite peu aux plus démunis.

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Conscient de ces lacunes, le gouvernement a entrepris de


réformer la caisse de compensation dans le sens de plus d’équité et
plus d’efficacité. Ainsi, le projet du gouvernement vise, d’une part,
l’optimisation de la transparence en affichant les prix et en
externalisant les tâches de contrôle à des cabinets spécialisés, et
d’autre part, appliquer la vérité des prix et aider directement les
plus pauvres. Le projet de réforme du gouvernement, tel qu’il se
présente, fera-t-il enfin de la caisse de compensation un vrai outil de
lutte contre la pauvreté ?

Face à une montée de la grogne sociale, l’effet contagion


n’étant pas assez loin par rapport aux événements de Tunisie et
d’Egypte, le gouvernement marocain a annoncé le doublement
pratiquement des fonds de la caisse de compensation, qui finance la
politique publique de subvention afin de pallier la hausse des prix
des produits de première nécessité. Le gouvernement a mis dans la
corbeille de la Caisse près de 17 milliards de dirhams
supplémentaires, soit 1,7 milliard de dollars environ, qui seront
ajoutés aux 21 milliards déjà prévus par le budget 2011. Selon le
directeur de la concurrence et des prix au ministère des Affaires
économiques et générales, Hassan Bousselmam, "la décision
d'injecter 15 milliards de dirhams supplémentaires à la subvention
des produits de première nécessité contribuera à la stabilisation des
prix au Maroc." "Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la stratégie
préventive du gouvernement pour faire face à la hausse
considérable que connaissent les prix des produits de base sur les
marchés mondiaux et pour protéger le pouvoir d'achat"’ des
marocains. Depuis 2008, le gouvernement marocain a injecté près
de 100 milliards de dirhams dans la subvention des prix du pain, du
sucre, de l’huile, de la farine et du gaz butane.

Chaque année, la réforme de la compensation remonte à la


surface, avec de multiples annonces d’échéances. Et vite oubliée
tellement le dossier est sensible. Cette fois-ci, le sujet a été abordé

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le jeudi 3 décembre par le ministre des Finances lors de la


discussion du budget en commission au niveau de la Chambre des
conseillers.

Pour Salaheddine Mezouar, la réflexion a mûri et 2010 sera


l’année de la réforme. Les dysfonctionnements du système en
vigueur sont de notoriété publique: ce sont les riches qui bénéficient
le plus des subventions des produits (43%) alors que les pauvres
n’en profitent qu’à hauteur de 9%.

Pour corriger ce genre d’aberration, l’Etat mise sur le ciblage


des populations nécessiteuses. Ciblage qui a d’ailleurs démarré à
titre expérimental. Il sera généralisé par la suite. Le ministre des
Finances profite de l’occasion pour recadrer le système: «Si nous
généralisons le ciblage, la vérité des prix sera progressivement
appliquée».

Reste l’épineux problème de la définition des bénéficiaires de


ces programmes d’aides. Le gouvernement compte s’appuyer sur
les mécanismes du Ramed (couverture médicale pour les indigents).
Ainsi, il se basera sur un système de notation qui prend en compte
les critères de revenu de la famille, le lieu de résidence, son
patrimoine et ses conditions économiques et sociales. C’est une
commission locale et provinciale qui arrêtera la liste des personnes
éligibles aux aides directes.

Déjà le dispositif fonctionne, a rappelé Mezouar. Ainsi, le


gouvernement a consacré 950 millions de DH pour le programme
Tayssir qui consiste à accorder une somme d’argent à la famille pour
scolariser ses enfants. Cette bourse sera accordée à 280.000
bénéficiaires en 2010 contre 80.000 cette année.

A cela s’ajoute le Ramed. Le gouvernement compte accorder


800 millions de DH en vue de mettre à niveau et d’équiper les
centres de santé, particulièrement pour le monde rural. Il a aussi

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décidé d’augmenter la dotation pour les médicaments à 500 millions


de DH. 300 millions de DH serviront à vacciner 600.000 nouveaux-
nés, ce qui réduira sensiblement le taux de mortalité infantile à la
naissance. Dans la réforme en projet, il sera question aussi de
bonne gouvernance. Plusieurs mécanismes sont prévus.

Le premier vise à soumettre à des contrôles périodiques


toutes les dépenses de la Caisse de compensation. Il s’agira surtout
de vérifier minutieusement les données présentées par les sociétés
bénéficiaires des subventions.

Le deuxième mécanisme porte sur la révision de la structure


des prix des produits subventionnés. L’idée recherchée est
d’augmenter les capacités de stockage en vue de garantir
l’approvisionnement du marché national en matières premières.

Troisième mécanisme: des programmes de contractualisation


dans les secteurs du sucre et des céréales. Le but est
d’accompagner les agriculteurs afin d’augmenter leur productivité
et d’encourager les organisations professionnelles à les soutenir
techniquement dans le cadre du plan Maroc Vert.

En parallèle, il faudra aussi actualiser les textes


réglementaires relatifs aux subventions.

L’approche, proposée par la suite, pourra rendre la réforme


plus efficace.

En soutenant le pouvoir d’achat via les subventions, les


responsables marocains font une double hypothèse : le pouvoir
d’achat dépend uniquement des prix des biens, lesquels ne peuvent
baisser ou être du moins stabilisés que par le biais de subventions
gérées administrativement. Or, la science économique nous
enseigne que l’on pourrait soutenir le pouvoir d’achat, d’une part,
via la baisse des prix en faisant jouer la loi de l’offre et de la

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demande et celle de la concurrence, et d’autre part, via


l’augmentation du revenu disponible des ménages.

Concernant le premier axe, et dans le but de rendre les prix


des biens de première nécessité abordables, la libéralisation des
prix ne pourrait être faisable sans agir sur le côté offre du marché.
Comme la libéralisation des prix se traduira par leur augmentation
dans un premier temps, pour contenir les effets négatifs non
seulement pour les pauvres mais aussi pour la classe moyenne, il
est indispensable d’ouvrir les filières subventionnées à de nouvelles
entreprises. Cette ouverture des marchés des biens subventionnés
permettra la baisse des prix non seulement à travers
l’augmentation de l’offre, mais aussi l’intensification de la
concurrence. Celle-ci, par le mécanisme de rivalité et de sanction
par les pertes et profits, inciterait les producteurs à faire des efforts
pour baisser les coûts et améliorer la qualité. Il faut savoir que ce
sont les rentes de situation touchant les filières subventionnées
ainsi que l’opacité du système de compensation qui gonflent
artificiellement les prix. Il devient donc impératif de débarrasser le
marché marocain des structures monopolistiques et oligopolistiques
et les lobbys qui constituent un frein à la réforme de la caisse.
Parallèlement, et en attendant la consolidation de la baisse des prix,
l’Etat pourrait soutenir le pouvoir d’achat des plus démunis en
passant à un système d’aides directes et ciblées. Ce système a
l’avantage de prévenir le problème d’aléa moral en incitant les
consommateurs à rationaliser leurs dépenses, mais aussi
d’empêcher que les industriels continuent de profiter des
subventions.

Toutefois, maintenir ces populations dans un système


d’assistanat risque de pervertir leurs incitations à travailler et à
vouloir se sortir de la pauvreté ; sans oublier le poids pour les
finances publiques. D’où la nécessité du deuxième axe consistant à
booster le revenu des ménages les plus pauvres.

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En effet, sortir du cercle vicieux de la compensation suppose


que l’on abandonne la logique de redistribution pour aller vers
l’autonomisation des ménages pauvres. Cela passe par la mise en
œuvre, sur le plan structurel, d’un environnement institutionnel
favorable à l’entrepreneuriat. La libération des énergies privées des
contraintes réglementaires, bureaucratiques, fiscales et financières
excessives, permettra d’une part, la formalisation du secteur
informel avec davantage d’opportunités d’emplois pour les jeunes et
les pauvres, et d’autre part, la promotion de microprojets pour
permettre aux pauvres non seulement de se prendre en charge mais
aussi de faire travailler les autres.

Dans la perspective du renchérissement du coût des matières


premières et de l’énergie, la réforme de la caisse de compensation
est incontournable. D’où la nécessité d’une nouvelle approche plus
globale où l’on ne se contente pas uniquement de distribuer des
aides, mais d’ouvrir les marchés à la concurrence et surtout de
promouvoir l’autonomisation des nécessiteux : le meilleur filet de
sécurité est l’emploi et non pas « l’aumône ».

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Réforme de la caisse de compensation

Conclusion

A la fin de ce travail, force est de constater que la caisse de


compensation constitue belle et bien un outil public qui consiste à
apporter un soutien aussi bien au pouvoir d'achat des couches de
populations nécessiteuses, pauvres et vulnérables qu'à celui de la classe
moyenne, à travers le mécanisme des subventions.

Comme nous avons pu le constater, la caisse de compensation est


avant tout destinée au profit des populations les plus pauvres. La caisse
de compensation doit avoir donc un impact conséquent sur le pouvoir
d’achat des pauvres. C’est un moyen pour cibler les segments pauvres et
vulnérables de la société...

Mais à qui bénéficie réellement la générosité de cette caisse? A tout


le monde! Plutôt les riches que les pauvres! Plutôt à la classe moyenne !

Cette méthode ne fait donc pas de distinction entre les pauvres, les
riches et la classe moyenne ! Ce qui la rend injuste et pas efficace.

A la question principale à savoir : « quelle est la réforme de la caisse


de compensation » nous avons apporté des réponses en déterminant et en
définissant les différents axes sur lesquels cette réforme s’est basée. En
outre, nous avons proposé une démarche pour rendre cette réforme plus
réussie.

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Réforme de la caisse de compensation

La caisse de compensation vise en réalité et en premier lieu la


classe moyenne qui représente à peu près 50% de la population !
Cette tranche de la population doit garder un niveau de vie équilibré
pour le bien de la consommation dans notre pays. Des mesures
doivent être prises dans le sens de garder la caisse de
compensation telle qu’elle est aujourd’hui, mais de trouver d’autres
ressources pour une répartition équilibrée de la richesse du pays.

Webographie

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Réforme de la caisse de compensation

- www.UnMondeLibre.org
- www.dissertations gratuites.com
- www.l’economiste.com
- http://www.bladi.net
- www.maghrebemergent.info
- www.yawatani.com
- www.afriquejet.com

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