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Proposition de plan(s) pour « Quand je danse, je danse », de Montaigne

N.B. Le plan que vous proposerez à l'oral pourra varier en fonction de la question posée.

→ Une question comme : « Quelle définition du bonheur Montaigne propose-t-il dans ce texte ? » peut
déboucher sur un plan thématique listant les différentes composantes de la sagesse que propose
Montaigne (tout ce qui compose le fameux « vivre à propos ») et la réfutation de ce qui selon l'auteur n'est
que superficiel et secondaire. Par exemple :

I. La critique de la vanité/folie des hommes


1) Critique implicite de l'ascétisme des philosophes qui condamnent le plaisir (Platon...) dans le 1er §
2) Critique de la recherche de la gloire humaine dans la guerre (« violentes occupations et laborieuses
pensées »). Si Montaigne admire Alexandre et César, c'est parce qu'ils ont su préserver une vie
d'homme, jouir pleinement des plaisirs humains, et non pour leur génie militaire ou leurs conquêtes,
secondaires aux yeux de Montaigne.
3) Critique de la vanité des hommes qui accordent trop d'importance aux choses matérielles ou
cherchent à montrer leur valeur dans des réalisations extérieures (le faire) : cf le dialogue imaginaire
du second § et la construction du dernier §, entièrement bâti sur de fortes oppositions.

II. La sagesse selon Montaigne


A rebours de ce que pensent ses semblables, Montaigne propose une sagesse plus modeste mais
exigeante à la fois. Le bonheur selon lui consiste à :
1) Être tout entier à ce que l'on fait : ce que montre Montaigne dans le 1er § à partir de son expérience
personnelle.
2) Suivre les préceptes de la Nature : 1er § (lexique de la justice pour montrer le fondement de cette
affirmation). Montrer le lien avec la pensée humaniste (nature + réconciliation du corps et de l’esprit).
Jouir des plaisirs que la Nature nous offre. Montrer le lien avec l'épicurisme.
3) Méditer et prendre sa vie en main, quelle que soit la place où la vie nous a installés, afin de
rechercher le bonheur d'une vie simple et sereine (fin 2ème § + « vivre à propos » du 3ème §)

N.B Ce plan ne vous dispense pas de commenter au fur et à mesure la façon dont Montaigne argumente !

→ En revanche, des questions comme :


– « Comment Montaigne expose-t-il ici sa conception du bonheur ? »
– « En quoi le genre de l'essai permet-il à Montaigne de proposer une leçon de vie ? »
– « Que démontre Montaigne sur les choix de vie qui s'offrent à nous ? »
Demandent, je pense, de consacrer une partie au genre de l'essai et aux formes et stratégies d'argu-
mentation à l’œuvre dans ce texte (argumentation directe ; convaincre / persuader)

L'argumentation à l’œuvre dans le texte (en 1ère partie plutôt) :


1) Rappel sur le genre de l'essai : littérature d'idées incluant chez Montaigne une liberté revendiquée
dans l'écriture, imitant le mouvement naturel de la pensée.
2) Une pensée personnelle fondée sur l'expérience (1er §) et les lectures de l'auteur (y compris les
œuvres de l'Antiquité : Les Vies parallèles des hommes illustres de Plutarque ici, sur César et
Alexandre).
3) Une argumentation directe (forte présence du « je ») opérant progressivement une
généralisation
→ « nous », « nos », qui cherche à englober le lecteur et à énoncer une thèse universelle.
4) Une volonté de convaincre : lexique du droit, de la justice pour montrer le bien-fondé de ce qui est
dit ; convocation d'exemples illustres etc . Une volonté de persuader également avec la complicité
instaurée progressivement avec le lecteur (dialogue imaginaire, usage généralisant des pronoms) et les
nombreuses figures de style qui émaillent le texte (attention, ne pas s’étendre sur les figures de style
pour ne pas donner l’impression de séparer la forme du fond).

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