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Pré-traitement des effluents

dans les entreprises artisanales


Dispositifs d’accompagnement
Chambre de Métiers et de l’Artisanat Région BN

SATESE 14 : Réunion Vidangeurs agréés


Mardi 15 Décembre 2015
Introduction
Réglementation :

« Les immeubles et installations destinés à un usage


autre que l’habitat et qui ne sont pas soumis à
déclaration ou à autorisation au titre des L.511à L.512
(ICPE) ou des articles L 210 à L 216 (Loi sur l’Eau) du
Code de l’Environnement doivent être dotés d’un
dispositif de traitement des effluents autres que
domestiques, adapté à l’importance et à la nature de
l’activité et assurant une protection satisfaisante du
milieu naturel ».

(Code de la santé Publique, article L. 1331-15)


Objectifs du pré-traitement:

• réduire l'impact environnemental des effluents


issus des activités artisanales concernées

 en retenant les boues, hydrocarbures, huiles,


graisses tout en laissant passer les eaux claires
vers le réseau ou le milieu naturel
Artisanat - Métiers concernés :
• Mécanique
• Carrosserie
• Casse auto
• Motoculture
• Ambulanciers
• Terrassiers
• Métiers de bouche
• …
Aménagements concernés :
• Plate-forme de lavage de véhicules

• Aires de distribution de carburants


• Aire de stockage des VHU non dépollués
• Parkings couverts et découverts (selon véhicules stockés
VO, VN)

• Ateliers de réparation (selon leur taille et les techniques de


lavages des sols)

• Laboratoires alimentaires
• …
Exemple : Les effluents
dans les garages automobiles

Les différentes catégories de rejets :


Exemple : Les effluents
dans les garages automobiles

Les eaux de lavage des véhicules


Exemple : Les effluents
dans les garages automobiles

Les eaux de ruissellement


des aires de distribution de carburant
Les systèmes de pré-traitement :
• Le bac à graisse
• Le séparateur hydrocarbure
Les dispositifs de pré-traitement

Bac à graisse (métiers de bouche)


Le fonctionnement d'un bac à graisses:

Les bacs à graisses ont pour rôle de décharger les eaux usées
issues des métiers de la restauration et de bouche, avant leur
passage dans le réseau d'assainissement.

Il a deux fonctions : le débourbage et la séparation des graisses


par flottation naturelle.

Les eaux sales chargées en graisses et matières en suspension


(épluchures, morceaux de denrées alimentaires, etc..) arrivent dans
le bac et précipitent dans le fond du bac. Les graisses remontent
en surface, se figent et s'agglomèrent.
Dimensionnement du bac à graisses :

Il est réalisé par rapport à un certain nombre de critères cumulés tels que :

• le nombre maximum de couverts servis le jour de plus grande


affluence de la semaine ou du mois,
• le volume d'eau consommé,
• le débit,
• la température des effluents,
• la présence ou non d'un lave vaisselle,
• la nature des détergents utilisés...
Les dispositifs de pré-traitement
Séparateur à Hydrocarbure
= Débourbeur-déshuileur

Débourbeur – déshuileur vu du dessus

Choisir des Equipements certifiés NF


Source doc : CNPA
Le Séparateur à Hydrocarbure
= Débourbeur-déshuileur

Fonctionnement : il est basé sur la différence de densité entre les éléments


présents à l’intérieur du séparateur

• Les liquides légers (hydrocarbures de densité 0,85) remontent à la surface,


• Les matières lourdes (boues de densité 1) décantent au fond de l’appareil.

1 . débourbeur
2 . déshuileur
3 . raccordement
L'obturateur automatique :

Un dispositif d'obturation automatique équipe chaque appareil de la


gamme afin d'éviter tout rejet vers le milieu naturel.
Son principe de fonctionnement repose également sur la différence de
densité entre l'eau et les liquides légers : le flotteur de l'obturateur
automatique flotte dans l'eau mais coule dans les hydrocarbures.
Lorsque la couche d’hydrocarbures est suffisamment importante, la sortie
du séparateur est obturée.

Source doc : Techneau


Quelques recommandations techniques
données aux artisans :

• Pour du lavage, bien dimensionner le caniveau débourbeur qui


se situe sous le véhicule.
• Privilégier un filtre coalescent lamellaire plutôt que de la
mousse. Cette dernière est plus coûteuse en entretien et devra
être changée régulièrement.
• Préférer un dispositif certifié NF, équipé d’une alarme
• Pour traiter les eaux de parking, munir le séparateur d’un
déversoir orage ou by-pass
• Ne pas sous-dimensionner le séparateur à hydrocarbures
• Faire vidanger régulièrement le dispositif
• Identifier rejet et demander une autorisation de déversement
• …
La cellule lamellaire coalescente :

Un système de coalescence est utilisé afin d’améliorer le rendement


épuratoire de l'appareil. Ce procédé permet d’obtenir un niveau de rejet
inférieur à 5 mg/l.

L'effluent transite du bas vers le haut, favorisant la flottaison des


hydrocarbures libres de densité 0,85. Les particules d'hydrocarbures
en suspension dans l'eau se collent au verso des lamelles et forment un
film d'hydrocarbures qui migre de bas en haut.

Source doc : Techneau


L’alarme automatique :

Obligatoire selon la norme NF EN 858-1 § 6.5.4 : « Les


installations de séparation doivent être équipées de
dispositif d’alarme automatique... »

Elles permettent de détecter un niveau d’hydrocarbures et/ou de


boues dans le séparateur. Une alarme optique et/ou acoustique
se déclenche quand le seuil souhaité est atteint.
Le By-Pass :

Un séparateur d'hydrocarbures avec by-pass permet d'absorber


des débits très importants en cas d'orage, environ 5 fois son
débit nominal. Un ajutage permet de ne traiter que le débit
nominal escompté.

Source doc : Techneau


Dimensionnement du débourbeur - déshuileur :

Quelle taille nominale -TN- choisir pour un séparateur :


1,5litre/s, 3litres/s, 6litres/s, 10litres/s…?

• Afin qu'un séparateur à hydrocarbure remplisse son rôle, il


doit être correctement dimensionné.

• Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte:


pluviométrie locale, volume d'eau entrant, activité, zone
couverte/découverte.

• Un bon dimensionnement est fait sur-mesure.


Choisir le bon exutoire :
• Réseau eaux usées
• Réseau eaux pluviales…
Rejet:

• Raccordement au réseau d’eaux usées


 Eaux issues du lavage du sol des ateliers / laboratoires
 Eaux issues des aires de lavage
 …

• Raccordement au réseau pluvial


 Eaux de ruissellement des stations services
 Eaux de ruissellement des aires de stockage de VHU
non dépollués
 Eaux de ruissellement des parkings
 …
 Demander une autorisation de rejet au propriétaire du
réseau concerné
Les aides financières pour
l’installation de ces
dispositifs
Aides financières AESN (30 à 50 %) :

• Etude de filière (si besoin)


• Aménagement d’une piste de lavage
• Couverture d’une piste de lavage
• Achat et pose du séparateur à hydrocarbure /
bac à graisse (certifié NF et correctement dimensionné)
• L’ensemble des canalisations jusqu’au rejet
• …

Vidange et entretien des dispositifs de pré-traitement non


concernés
L’entretien de ces dispositifs :
• Bac à graisse : déchets non
dangereux
• SPHC : déchets dangereux
Entretien du bac à graisses

Vidanger un appareil :

• Ouvrir l’appareil,
• Casser la couche de graisses (lorsqu’il y a un compartiment
graisses) si celle-ci est solide afin de pomper les grumeaux de
graisses,
• Pomper le contenu des compartiments du séparateur,
• Rincer sous pression les parois à l’eau froide,
• S’il y a un compartiment fécules, vérifier que la buse d’arrosage
ne soit pas obstruée,
• Remettre l’appareil en eau puis refermer le couvercle (risque de
déformation de l’appareil).

 Attestation de vidange
L'entretien régulier du bac à graisse conditionne son efficacité
(1 à 2 fois / mois selon utilisation).
Entretien du bac à graisses

Les conséquences du mauvais entretien du bac à graisses :

• Si le bac à graisses n'est pas vidangé et curé régulièrement, la couche


superficielle de graisse va s'épaissir et, au bout de quelques semaines,
elle va se mettre à fermenter et à dégager de mauvaises odeurs.

• Par ailleurs la couche de déchets située en fond de bac va augmenter et


s'élever. Par conséquent, l'espace entre les deux couches (déchets et
matières grasses) diminue et les eaux usées chargées en graisses
traversent le bac à graisses avec une vitesse plus élevée, qui ne laisse
pas le temps aux graisses de remonter en surface et de se coller contre
la couche de graisse superficielle.

Il en résulte un rendement du bac en forte diminution voire nul car il ne


retient plus les graisses et va même parfois larguer partiellement les
graisses déjà captées.
Entretien du séparateur hydrocarbure

• L’entretien régulier d’un séparateur à hydrocarbures est


nécessaire afin de maintenir ses performances dont dépend la
qualité des rejets.

• La périodicité d'entretien (curage : parties solides et liquides) est


au minimum de 1 fois par an ou après chaque évènement de
pollution accidentelle. Elle est toutefois fonction de la charge
polluante envoyée dans l'appareil : dès que la capacité de
rétention est atteinte, il faut vidanger les hydrocarbures.
Entretien du séparateur hydrocarbure

• Cf consignes entretien de l’appareil

• Après chaque vidange totale ou partielle, remettre l'appareil en


eau après avoir effectué les contrôles d'usage : bon
fonctionnement des équipements électromécaniques et
revêtement interne de l’appareil.

• Le filtre coalesceur et l’obturateur doivent être impérativement


nettoyés.

• Après la remise en eau de l'appareil, s’assurer de la flottabilité


de l’obturateur.

• Des consignes de sécurité doivent être établies pour toute


intervention humaine à l’intérieur de l’ouvrage.
Entretien du séparateur hydrocarbure

Les documents remis :

• Attestation de vidange
• Un Bordereau de Suivi de Déchets
Dangereux
Contact:

CHAMBRE DE METIERS ET DE L’ARTISANAT


Pauline RADIGUE
Chargée de mission environnement Orne / Calvados

tél. : 02.33.80.00.74
fax : 02.33.80.00.51

mail : pradigue@cmar-bn.fr

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