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Dans ce cadre, les régions ont reçu un rôle prééminent par rapport aux autres
collectivités territoriales surtout dans l’élaboration et le suivi des programmes de
développement régionaux et des schémas régionaux d’aménagement des territoires.
Les moyens financiers : La répartition des dotations de l’État sur les douze
régions que compte le pays se fera sur la base de trois critères: 50% à parts
égales entre les régions, 37,50% compte tenu du nombre d’habitants de la
région et 12,50% compte tenu de la superficie de la région.
Arrêter le budget annuel, les états pluriannuel, les comptes et affectation des
résultats ;
Prêter son concours sous quelque forme que ce soit à l'Etat et à tout organisme
public pour l'étude et la réalisation de tous plans et programmes de
développement des collectivités territoriales.
Deux régions ont marqué des taux de croissance proches de la moyenne nationale ; il
s’agit de Béni Mellal-Khénifra (4,3%) et de Guelmim-Oued Noun (4,1%).
Les autres régions présentent des taux de croissance entre 2,2% (région de Rabat-Salé-
Kénitra) et -0,1% (région de Fès- Meknès).
Par ailleurs, près de la moitié de la croissance nationale (48,1%) est à mettre à l’actif
de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB est de
2,2 points.
Les neuf régions restantes contribuent pour près d’un quart (26,9%) de la croissance
enregistrée en 2015
Le PIB régional par secteur d’activité : Les activités primaires (agriculture et pêche)
constituent 12,6% du PIB au niveau national en 2015. La contribution de ce secteur à
la création de la richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne
nationale. Ces activités contribuent pour 26,8% au PIB de la région de Dakhla-Oued-Ed
Dahab, 19,9% au PIB de la région Fès-Meknès et 19,8% au PIB de la région Béni Mellal-
Khénifra. La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec
5,4%.
Les activités tertiaires (services marchands et non marchands) contribuent pour 49,7%
à la richesse nationale en 2015. Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-
Ed Dahab et de Rabat-Salé–Kénitra présentent des structures économiques dominées
par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne
nationale, respectivement de 68,4%, 64,6% et 62,8%. Elles affichent, toutefois, les
parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création
de la richesse régionale.
Partant des données précédentes, on peut constater que les régions sont des acteurs
économiques important dans la croissance économique nationale, toutefois, il existe
un déséquilibre flagrant entre les diverses régions au niveau de leur contribution dans
cette croissance. Un constat qui se reflète encore sur la contribution des régions dans
les activités économiques sectorielles ainsi certaines régions restent plus développées
économiquement par rapport à d’autre. Une réalité que la répartition des
investissements par régions la confirme. Une situation qui accentue les disparités et
les déséquilibre économique entre les régions et qui ne sert en rien l’objectif
d’atteindre un développement durable, équitable et intégré au niveau de toutes les
régions. En outre, cette situation traduit une sorte de discrimination économique entre
les régions (des régions développées et d’autres sous développées) ce qui entrainera
certainement des conséquences désastreuses sur le développement
régional escompté.
L’analyse de la répartition des prêts décaissés par Région montre que les
décaissements au titre de l’année 2016 ont concerné la totalité des Régions du
Royaume, avec une forte concentration sur 6 Régions qui totalisent 81% du volume
global des prêts décaissés, soit 1 634 MDH : Casablanca-Settat, Dakhla-Oued Eddahab,
l’Oriental, Rabat-Salé-Kénitra, Beni Mellal-Khénifra et Fès-Meknès.
Cependant, le rapport de la Cour des comptes 2015 sur Le Fonds d’équipement
communal montre que la contribution du FEC au financement des collectivités
territoriales ne dépasse guère les 5%. Ainsi, le recours des régions à l’emprunt auprès
du FEC restent restreint vu les conditions exigeantes pour l’octroi des prêts par le FEC.
B :Contraintes du développement économique régional: L’action économique de la région confronte
certaines difficultés réelles qui peuvent être résumées dans ce qui suit:
La question de la formation des élus et par ricochet la qualification exigeante de cadres aptes à
monter et suivre des projets efficients dans ce sens ;
Le déséquilibre flagrant entre les régions des facteurs de production du point de vue de leur
disponibilité provoque la limitation d’émergence de projets de vocation économique dans
certains territoires appartenant à certaines régions,
La Perte de vue d’une dimension économique et sociale dans les choix financiers des CT en
général et celle de la région en particulier peut contrecarrer tout effort escompté en vue de
créer les conditions de cohésion;
L’absence d’une complémentarité réelle entre secteurs public et privé en matière de coopération
décentralisée et d’association des acteurs associatifs dans le montage de la coopération où les
régions sont chefs d’orchestre ;
Les risques que comporte la multiplication des acteurs dans le domaine économique : Ministères,
régulateurs, agences, collectivités territoriales…. crée des problèmes de frontière et peut
fragiliser la cohérence de l’action économique des pouvoirs publics ;
Les textes applicables à l’action économique des régions et des autres personnes publiques sont
très dispersés surtout ceux relatifs aux litiges en matière d’action économique ;
Le Fonds d’équipement communal n’a pas pu développer une ingénierie financière capable de
faire de l’emprunt un vecteur de développement local et contribuer efficacement dans le
financement des projets de développement régionaux