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Abstract
Le cours de Mécanique des solides et milieux continus. Les exercices sont proposés en annexe.
Définition : Gradient de transformation. Soient M et M 0 le même point d’un solide à deux in-
stants différents. Donc :
→
−
−−−→0 →
− −−→ −−−→ →
− dφ −−→
OM = φ (OM , t) =⇒ dOM 0 = d φ = −−→ .dOM
dOM
→
−
−−→ dφ
On note F(OM , t) = −−→ le gradient de transformation. Plus exactement, F est une matrice de
dOM
∂φi
coefficients
∂xi
On a donc :
−→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→
∆ = F.dXA .F.dXB − dXA .dXB = dXA .t FF.dXB − dXA .dXB = dXA (t FF − Id )dXB
La capacité d’un solide à se déformer peut ainsi se mesurer par la connaissance de l’opérateur t FF − Id .
Si l’opérateur est identiquement nul, le solide ne s’est pas déformé. Au contraire, un opérateur non nul
et dépendant des points du solide témoignera de la déformation.
1
1.2 Notion d’effort 1 PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA MÉCANIQUE
Démonstration : . Si M0 ,M00 et M ,M 0 sont les mêmes points d’un solide tel que :
−−−→0 −−−−→
M M = F(t)M0 M00
Alors par définition de la vitesse :
→
− −−−−→
v (M 0 ) − →
−
v (M ) = Ḟ(t)M0 M00
En reprenant l’opérateur F, supposons que le solide étudié est indéformable. Alors Ft F = Id . Les
propriétés des opérateurs orthogonaux affirment que : FFt = Id .
Dériver cette égalité (en supposant les hypothèses vérifiées) donne ainsi :
ḞFt + FḞt = 0
Ce qui implique que l’opérateur ḞFt est antisymétrique. D’où en reprenant la relation de vitesse :
→
− −−−→
v (M 0 ) = →
−
v (M ) + (ḞFt )M M 0
−−−→
Or, (ḞFt )M M 0 peut s’écrire sous la forme d’un produit vectoriel (propriété des matrices antisymétriques).
On retrouve ainsi la formule énoncée dans la définition.
Théoreme : Principe de puissance virtuelle. Définir une vitesse virtuelle permet de définir une
puissance virtuelle d’un solide :
→
− →
Z
∗
P = F .−
v (M )∗ .dV
V
On rappelle que pour un solide rigidifiant, la puissance des forces intérieures Pi∗ est nulle.
2
2 MÉCANIQUE DES SYSTÈMES DISCRETS
Soit :
"Z −−→ ! −−→ ! #
1 ∂ OM ∂ OM
Ec = q˙i ρ . dτ q˙j
2 V ∂qi ∂qj
L’intégrale est alors un coefficient noté mi,j d’une matrice M tel que :
1 ˙t
Ec = q .M .q̇
2
d ∂L ∂L
− ( )+ = 0 pour i ∈ [1, n]
dt ∂ q˙i ∂qi
Remarque : La démonstration est donnée dans l’annexe. De plus, il est possible de retrouver de ces
équations le théorème de conservation de l’énergie (mécanique).
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2.4 Exemples d’application du tenseur d’inertie à des2corps
MÉCANIQUE
simples DES SYSTÈMES DISCRETS
→
−
D’où en posant Ω = Ωi .→
−
ei (sommes des composantes)
−−→ −−→
Z
1
Ec = ρ(Ωi .→
−
ei ∧ AM )(Ωj .→
−
ei ∧ AM )dτ
2 V
Ce qui donne 1 :
−−→ − −−→
Z
1
Ec = Ωi . ρ(→
−
ei ∧ AM )(→
ei ∧ AM )dτ.Ωj
2 V
−−→ − −−→
Z
En posant Ii,j = ρ(→
−
ei ∧ AM )(→
ej ∧ AM )dτ
V
1 1→− →
−
Ec = Ωi Ii,j Ωj = Ω t IA Ω
2 2
Où IA est le tenseur d’inertie au point A dans la base (ei ).
−−→
Remarque : en se plaçant dans R3 , notant AM de coordonnées x1 , x2 , x3 , on a donc un tenseur
d’inertie par rapport au point A:
Z
−−→ − −−→ −xi .xj et
Ii,j = − ρxi .xj dτ si i 6= j
(→
−
ei ∧ AM ).(→
ej ∧ AM ) = Z V
x2i + x2j et
Ii,i = ρ(x2j + x2k )dτ sinon
V
4
2.5 Théorème de Huygens 2 MÉCANIQUE DES SYSTÈMES DISCRETS
Partant de :
→
− −−→
Z
→
− 1
v (M ) = →
−
v (A) + Ω ∧ AM et Ec = . ρ→
−
v (M ).→
−
v (M ).dτ pour tout point A du solide,
2
Et en prenant le point A égal au centre de gravité G :
1 1→− →
−
Ec = mv 2 (G) + Ω t .IG . Ω
2 2
On rappelle qu’un point de l’espace à trois dimensions est équilibre implique que le gradient de
l’énergie potentielle est nulle en ce point et donc que :
→
− ∂Ep ∂Ep ∂Ep
∇Ep = 0 ⇐⇒ = = =0
∂x ∂y ∂z
Pour déterminer si ces points d’équilibre sont stables, il faut étudier la dérivée seconde. Pour cela, on
peut s’intéresser à la matrice Hessienne H tel que :
∂ 2 Ep
H = (Hi,j ) , où Hi,j =
∂xi ∂xj
Si l’énergie potentielle est de classe C 2 , alors cette matrice est symétrique (Théorème de Schwarz).
Propriété : Matrice hessienne de Ep . On suppose Ep de classe C 2 . Sa matrice hessienne H(x, y)
associée est symétrique. Soit M = (xM , yM ) tel que l’énergie potentielle présente un minimum local en
M . Alors :
• Si H(xM , yM ) est définie positive (i.e valeurs propres strictement positives), alors M est un point
d’équilibre stable.
• Dans tous les autres cas, l’équilibre est instable.
• Plus précisément, si la matrice admet des valeurs propres positives et négatives, alors le point est
qualifié de point col.
La propriété énoncée est aussi valable en dimension 1, 3 et plus si besoin.
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3 COMPLÉMENT : CAS D’UNE FORCE NON CONSERVATIVE
−−→
En reprenant la formule d’un petit déplacement δ OM trouvé précédemment :