Vous êtes sur la page 1sur 2

Partie 1

Episode 3 | Dans cet épisode, nous avons discutées d’être féministe dans nos cultures
Publié le jeudi 5
africaines. Nos deux invitées, Fatou et Gmemisola, se sont jointes à nous dans
décembre, 2019
cette échange et ont partagé leurs opinions sur le sujet.

Les invitées de
ce podcast
Présentation de nos invitées
étaient Fatou et
Gbemisola Commençons par Fatou qui identifie son pays PAW comme étant le Sénégal. Elle aspire
Fatou and à devenir une économiste africaine et souhaite participer au développement de la recherche
Gbemisola. sur ce sujet sur le continent. Elle prépare un doctorat en Economie à l’Université de
Californie du Sud à Los Angeles. Lorsqu’elle n’est pas à la bibliothèque, elle aime regarder
les séries sénégalaises et lire.

Gbemisola a mentionné le Nigéria et les Etats-Unis comme pays d’identification PAW


ayant vécu dans les deux. Son objectif PAW est de se concentrer sur son bien-être et sa
force. Elle souhaite également mettre en avant l’Afrique à sa manière. Elle travaille
actuellement dans les énergies renouvelables pour une entreprise basée en Floride et vous
Fatou est une étudiante pouvez la trouver en train de faire du vélo ou regarder des vidéos sur Youtube afin d’avoir
sénégalaise poursuivant un une perception supplémentaire de la vie des autres.
doctorat en économie à
Elle préfèrerait toutes les deux vivre à la campagne, rester chez elles regarder Netflix et se
l’Université de Californie du
détendre et préfèreraient un Thiebou Dieun sénégalais au Jollof Rice nigérian.
Sud. Elle aspire à devenir
économiste africaine afin de
participer à la recherche pour le
développement en Afrique. Elle Êtes-vous féministes ?
adore regarder des émissions de
télévision et lire, peut-être
qu’elle rit même un peu trop. L eur choix de sujet vient de leurs débats récurrents quand elles étaient colocataires sur
les problématiques liées au féminisme en Afrique et comment les normes des sociétés
africaines définissent le rôle des femmes. Nous avons demandé à nos invités si elles se
considéraient comme féministes, ce à quoi Fatou a répondu qu’elle ne souhaitait pas se faire
appeler comme telle alors que Gbemisola si. En effet, elle est convaincu qu’une femme a
le droit de choisir comment elle souhaite vivre sa vie. A cela, Fatou a répondu qu’il était
fondamental de définir le féminisme qui est la lutte pour le droit des femmes. Cependant,
ce terme est fortement lié au contexte et aux normes culturelles. Elle ne s’identifie pas au
féminisme américain qu’elle pense ne pas être une priorité pour les femmes africaines. Elle
a également ajouté qu’il existe une certaine agressivité dans le féminisme occidental auquel
elle ne s’identifie pas non plus.

Gbemisola a ajouté qu’au final, nous nous battons pour la même chose malgré nos
différentes expériences. Cependant, les médias ne montrent qu’une facette du féminisme,
centrée sur la « haine des hommes », elle a continué en disant qu’il était dangereux de ne
pas se dire féministe. Elle pense qu’il y a de nombreuses déclinaisons du mouvement.

Fatou y a ajouté « qu’il a une tendance des humaines à se concentrer sur le côté extrême
des choses ». Dans son pays, le Sénégal, dès qu’une femme se déclare comme féministe,
elle est étiquetée et recevra des commentaires comme « tu ne te marieras jamais donc tu ne
2

seras pas heureuse » ou « tu vas faire peur aux hommes ». Gbemisola et Saran de leur côté
ont pensé que cela dépendant d’où on se trouvait parce qu’elles n’ont jamais eu l’impression
que le féminisme était vu comme une insulte ou avait une mauvaise connotation dans
l’environnement où elles ont grandi ou vécu.

Quand avez-vous réalisé que vous deviez faire quelque chose ?

F ou a grandi dans un foyer sénégalais où tout le monde était traité équitablement peu
at
importe son genre, elle ignorait donc cette problématique dans la société. L’évènement
déclencheur a été à l’université lorsqu’en discutant avec une amie, elle a réalisé à quel point
elle avait été naïve et comment son expérience était différente de celle des autres femmes.
Elle a commencé à faire ses propres recherches sur le sujet et comprendre qu’il était
Gbemisola est originaire du important de se battre pour le droit des femmes. Gbemisola a continué la discussion et
Nigéria mais vit aux Etats-Unis ajouté que le concept d’« homme contre femme » n’était pas quelque chose auquel elle
depuis l’âge de 9 ans. Elle avait pensé avant l’université parce ses parents l’ont également poussée à faire ce qu’elle
travaille dans le secteur des souhaitait. Cependant, elle a observé que les hommes africains ont tendance à associer le
énergies renouvelables et vit en fait d’être soumis et faire les tâches domestiques à la femme uniquement, tendance contre
Floride. Elle essaie toujours de laquelle il faut se battre.
comprendre son but dans le vie
– actuellement, elle apprend à De plus, elle a examiné le royaume du Dahomey où les femmes avaient un rôle plus
vivre dans l’instant présent et à important. Elle était le centre de la société et participaient activement comme guerrières,
devenir son moi authentique. assurant la stabilité de l’empire. De plus, de nombreuses sociétés à cette époque étaient
Elle travaille pour devenir une matriarcales. Nous avons ensuite demandé à nos invités ce qui pouvait causer cette
personne avec un esprit fort et régression.
une âme douce. Elle aime faire
du vélo, regarder des vidéos en Selon Fatou, la colonisation et la religion sont les deux éléments qui ont orchestré ce
ligne sur Youtube et lire. changement. « Les colonisateurs ont donné la plupart des opportunités aux hommes. Ils ont
changé nos sociétés pour faire des femmes des êtres fragiles et des créatures pures,
meilleures à rester à la maison prendre soin des enfants ». Gbemisola a également soulevé
Ecoutez le podcast ici : un point important sur le rôle des systèmes éducatifs sur la construction des mentalités
Soundcloud aujourd’hui.
Apple Podcast
Spotify
Deezer
Anchor
Rappel des idées importantes

Recommendations:
 Livre: Soufi mon amour, Elif
Pour conclure cette discussion, nos invitées PAW, Gbemisola et Fatou ont conclu qu’il
Shafak était important de considérer le contexte lorsque l’on parle de féminisme. Elles ont fait
 Podcast: Wall Street Journal ressortir de nouveaux points qui vont être discutés dans la deuxième partie du podcast.
- Secrets of Wealthy Women Nous espérons que vous avez aimé cette discussion et restez à l’écoute pour la partie 2.
https://podcasts.apple.com/us/p
odcast/wsj-secrets-of-wealthy-
N’hésitez pas à partager vos opinions sur le sujet et à nous contacter sur les différentes
women/id1292819540D
 Livre: Lean In: Women, Work plateformes:
and the Will to Lead, Sheryl
Sandberg,
 Vidéo: Ted Talk: How Africa
Can Use Its Traditional
Knowledge to Make Progress
by Chika, Ezeanya-Esiobu,
https://youtu.be/28sa2zGgmwE

Vous aimerez peut-être aussi