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COMPTABILITE

APPROFONDIE
MASTER AUDIT, CONTRÔLE DE GESTION ET
SYSTEMES D’INFORMATION
1ère année

Préparé par: EL MANSOURI MY HASSAN

Année universitaire : 2016-2017


1 ére Partie

Introduction

I- Les formes de Valeur des Immobilisations


A- Définitions
B- Formes de Valeurs

II- L’évaluation des Immobilisations


A- Les immobilisations en non valeurs
B- Les immobilisations incorporelles et corporelles
C- Les immobilisations financières

Conclusion

L'évaluation des
immobilisations 2
INTRODUCTION

 Les immobilisations constituent une rubrique


comptable source de nombreuses difficultés et
de nombreux problèmes.

 Les immobilisations corporelles et


incorporelles représentent souvent une partie
importante de l'actif total d'une entreprise ;
c'est pourquoi elles sont significatives dans la
présentation des états financiers

L'évaluation des
immobilisations 3
A- Définitions:
 En application des principes comptables
fondamentaux, et notamment celui de la continuité
d’exploitation, du coût historique et de prudence,
l’article 14 de la loi comptable a été très explicite en
fixant pour chaque moment de l’évaluation, l’approche
générale qu’il convient d’appliquer en fonction de la
nature de chaque élément d’actif et de passif.

L'évaluation des
immobilisations 4
A- Définitions:
 Définition de l’évaluation:

« L’évaluation est l’opération par laquelle l’entreprise traduit en


unités monétaires nationales courantes, en vue de les intégrer
dans ses comptes, chaque transaction, fait, opération,
événement et toute situation nouvelle qui affecte son patrimoine,
sa situation financière et ses résultats ».

L'évaluation des
immobilisations 5
B- Formes de Valeurs

Cette évaluation s’exerce à trois moments bien distincts :

 A l’entrée d’un nouveau bien à l’actif ou à la constatation d’un


nouveau passif.

 A l’inventaire, lorsque l’entreprise recense l’état de son


patrimoine actif et passif.

 A l’arrêté des comptes, lorsqu’elle confronte, pour chaque


élément de son patrimoine, sa valeur d’entrée à celle qui lui a été
conférée à l’inventaire, et détermine ainsi les ajustements
nécessaires qu’il y a lieu, le cas échéant d’apporter à la valeur
d’entrée de l’élément.

L'évaluation des
immobilisations 6
1- Valeur d’entrée

La valeur d’entrée d’un bien est fonction de la manière dont


l’élément est entré dans l’entreprise et de son utilité économique
présumée. Elle est constituée :

 pour les éléments acquis à titre onéreux, par la somme des coûts
mesurés en termes monétaires que l’entreprise a dû supporter
pour les acquérir ou les produire.
 pour les éléments acquis à titre gratuit, par la somme des coûts
que l’entreprise aurait supportée si elle avait à les acheter ou les
produire.

L'évaluation des
immobilisations 7
1- Valeur d’entrée

D’après la loi comptable, la valeur d’entrée des différentes


composantes du patrimoine est égale, selon le cas :

 au coût d’acquisition de l’élément acquis


 au coût de production, s’il est produit par l’entreprise elle-même
 à sa valeur vénale(*) si l’élément est reçu à titre gratuit
 à sa valeur nominale s’il s’agit d’une créance, disponibilité ou
dette.

(*) correspond au prix qui aurait été acquitté dans les conditions normales
du marché. A défaut de marché, la valeur vénale d’un bien est le prix
présumé qu’accepterait d’en donner un acquéreur éventuel de l’entité
dans l’état où se trouve ledit bien.

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immobilisations 8
1- Valeur d’entrée

L’application de ces dispositions générales à la valeur d’entrée


de chaque composante du patrimoine peut être schématisée
ainsi:
 Acquis à titre onéreux : Coût d'acquisition
 Produits par l'entreprise : Coût de production
 Reçus à titre gratuit : Valeur vénale
 Reçus en apport en nature : Valeur à l'acte d'apport
 Reçus par voie d'échange : Valeur actuelle la plus fiable des 2
biens
 Reçus à l'aide d'une subvention d'équipement : Coût d'acquisition
ou de production

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immobilisations 9
1- Valeur d’entrée

 VALEUR D'ENTREE DES TITRES

 Acquis à titre onéreux : Prix d'achat


 Création de titres: Participation dans le capital

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immobilisations 10
2- Valeur d’inventaire

 La valeur d’inventaire fixée par la loi pour chacun des éléments


d’actif et de passif, est égale à sa valeur actuelle.

 La valeur actuelle d’un élément du patrimoine est une valeur


d’estimation, à la date considérée, en fonction du marché et de
l’utilité économique de cet élément pour l’entreprise

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immobilisations 11
2- Valeur d’inventaire

 Cette valeur est définie comme étant le prix qu’un Chef


d’entreprise prudent et avisé accepterait de décaisser pour
obtenir ce bien ou ce titre de participation, en fonction de son
utilité globale ;

 Cette utilité ne s’apprécie pas uniquement en considération d’un


prix, mais aussi au regard de l’intérêt commercial, industriel ou
stratégique que la détention du bien ou du titre peut procurer à
l’entreprise ;

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immobilisations 12
3- La valeur à l’arrêté des comptes

La valeur à l’arrêté des comptes, dite valeur comptable nette


conférée par la loi à chacun des éléments de l’actif d’une
entreprise, est égale selon le cas :

 s’il s’agit d’un bien non amortissable, à la plus faible des


valeurs entre la valeur d'entrée et la valeur d'inventaire (article
14 alinéa 9).

 s’il s’agit d’un bien amortissable, à la valeur nette


d’amortissement. La valeur nette d’amortissement d’un bien
amortissable est égale à sa valeur d’entrée diminuée du montant
cumulé de ses amortissements (article 14, alinéa 6).

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immobilisations 13
3- La valeur à l’arrêté des comptes

 La valeur comptable nette qui sera finalement portée au bilan


est donc égale: pour chaque élément d’actif, à sa valeur d’entrée
(ou sa valeur nette d’amortissement pour les biens
amortissables), si cette valeur est inférieure à la valeur
d’inventaire de l’élément, ou à cette dernière valeur dans le cas
inverse.

L'évaluation des
immobilisations 14
Conséquences
Il en résulte que:
 La plus-value constatée entre la valeur d’inventaire d’un bien et
sa valeur d’entrée n’est pas comptabilisée.
 L’amoindrissement de la valeur d’un actif résultant de causes
dont les effets ne sont pas jugées irréversibles est constaté par
une provision pour dépréciation.
 Dans le cas contraire, la dépréciation est constatée comme un
amortissement.

 NB: les amortissement dérogatoires et les provisions


réglementées ne correspondent pas à l’objet normal d’un
amortissement ou d’une provision pour dépréciation.

L'évaluation des
immobilisations 15
1-Immobilisations en non valeur

a- Valeur d’entrée
- Somme des charges dont l’étalement est
opéré en vertu de leur caractère propre (frais
préliminaires) ou en vertu d’une décision
exceptionnelle de gestion (charges à répartir);

- Montant total des primes de remboursement


des obligations (différence entre le prix de
remboursement et le prix d’émission).

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immobilisations 16
1-Immobilisations en non valeur

 b- amortissement
 Frais préliminaires et charges à répartir:

Étalement de ces charges consommées et subies sur


plusieurs exercices selon un plan établi sur un
maximum de 5 ans à l’exception des primes de
remboursement.

Fiscalement, imputation sur 5 exercices.

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immobilisations 17
1-Immobilisations en non valeur

 b- amortissement
 Prime d’émission des obligations :
 Comptablement :
- Pour les primes de remboursement des obligations:

- Au prorata des intérêts courus ou par fractions égales au prorata


de la durée d’emprunt.

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immobilisations 18
1-Immobilisations en non valeur

 Fiscalement

La perte subie par la société qui émet des obligations à un prix


inférieur à leur valeur de remboursement ne peut être rapportée
au résultat fiscal de l'exercice de l'émission. Son montant ne peut
être déduit des résultats qu'au fur et à mesure du paiement de
ces primes et dans la limite du nombre d' obligations
remboursées au cours de chaque exercice.

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immobilisations 19
1-Immobilisations en non valeur

 c- Valeur actuelle
Elle est présumée nulle: pas de provisions pour
dépréciation.

Ces immobilisations figurent au bilan pour leur valeur


nette d’amortissement.

Juridique: pas de distribution bénéfices si frais


constitution ne sont pas totalement amortis.

Frais d’augmentation du capital peuvent être imputés


sur prime d’émission.

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immobilisations 20
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée
Soit au coût d’acquisition: pour les biens acquis à titre
onéreux

Soit au coût de production: pour les biens produits par


l’entreprise pour elle même

L'évaluation des
immobilisations 21
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée (comptable et fiscal)


- * Le coût d’acquisition est formé de:

- a) prix d’achat+ droits douane + autres impôts et taxes


non récupérables - réductions commerciales obtenues
et des taxes récupérables;
- b) Charges accessoires d’achat y afférentes (transit,
transport, …)
- c) Charges d’installation nécessaires pour mettre le
bien en état d’utilisation

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immobilisations 22
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée
- Les frais généraux et les charges financières
sont exclus du coût d’acquisition.

- Toutefois, si le délai d’acquisition est >1an, les


frais financiers spécifiques de préfinancement
se rapportant à cette période peuvent être
inclus dans le coût d’acquisition

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immobilisations 23
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée (comptable et fiscal)


- * Le coût de production comprend:

- a) Coût d’acquisition des matières et fournitures


utilisées pour la production;

- b)Charges directes de production (personnel,


amortissement, services extérieurs,…);

- c)Charges indirectes de production dans la mesure où


elles peuvent être raisonnablement rattachés à la
production de l’immobilisation.

L'évaluation des
immobilisations 24
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée

Ce coût de production ne comprend pas, sauf cas


spécifiques à l’activité:
- les frais d’administration générales;
- les frais de stockage;
- les frais de recherche et développement;
- les charges financières.

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immobilisations 25
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée
- NB: Le coût de production peut comprendre
les intérêts des dettes contractées pour le
financement de cette production depuis le
préfinancement spécifique jusqu’à la date
d’achèvement ou de mise en service si elle
antérieure à l’achèvement.

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immobilisations 26
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 a- Valeur d’entrée
Cas particuliers:
- acquisitions par voie d’échange: valeur la plus
fiable
- acquisitions à titre gratuit: valeur vénale;
- clauses de révision de la dette: changement
de la valeur d’entrée jusqu’à fixation du prix
définitif;
- …..

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immobilisations 27
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 Apports en nature
Les immobilisations reçues à titre d'apport en nature sont
comptabilisées pour les valeurs respectives inscrites dans l'acte
d'apport.

 Les biens reçus à titre gratuit


Les biens reçus à titre gratuit sont évalués à leur valeur vénale,
c'est-à-dire le prix qu'accepterait de payer un acquéreur éventuel
de l'entreprise dans l'état et le lieu où se trouve le bien en
question. Il en est de même pour les biens acquis pour 1DH.

L'évaluation des
immobilisations 28
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 b- Valeur actuelle
- Elle est déterminée en fonction du marché et de
l’utilité du bien pour l’entreprise.

- marché: prix actuel d’achat+frais accessoires d’achat


et d’installation ou coût actuel de production pour
immobilisations produites et n’ayant pas d’équivalent
sur le marché.

- utilité: immobilisation doit être évaluée dans l’état et


dans le lieu où elle se trouve en fonction de son
utilisation future par l’entreprise

L'évaluation des
immobilisations 29
2-Immobilisations incorporelles et corporelles

 c- Valeur au bilan: VNC


VNA (ou valeur d’entrée)
VCN = Min
Valeur Actuelle

Révision du plan d’amortissement si les


causes de l’écart entre VNA et VA
risquent de se maintenir durablement

L'évaluation des
immobilisations 30
EVALUATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET INCORPORELLES :

Opération VE Composantes
Prix d'acquisition HT
+ Frais de transport
+ Frais de douane
+ Frais de transit

Coût d'acquisition
+ Frais d'assurance
+ Frais d'installation
Achat + Frais financiers avant l'entrée/mise en service
(si emprunt destiné exclusivement à l'immobilisation + durée =
délai d'acquisition > 1an)

Exclusions :
Frais d'essai/de mise en route/de personnel
Frais d'administration générale
Charges directes (Achat, MOD)
Coût de production

+ Charges indirectes RRP


+ Frais financiers entre date de démarrage et date de mise en sce
Production (si emprunt destiné exclusivement à l'immobilisation)

Exclusions :
Frais de stockage/gardiennage
Frais d'administration générale
Echange Valeur actuelle ou Valeur sur acte d'échange
gratuites Valeur actuelle au moment du tranfert
Apport Valeur sur acte d'apport
Séparation du terrain et des constructions
Participation aux travaux de voirie effectués par la commune
Terrain
Ens immobilier Frais de viabilisation et de mise à niveau
Frais de démolition pour construire (si pour vendre : charge)
Construct° 31
Honoraires de l'architecte
Un logiciel informatique repose en général sur un support matériel (disque, disquette ou banque
magnétique). Ce pendant, ce bien corporel n'est que la conséquence d'une démarche et une prestation
intellectuelles indispensables pour sa réalisation. Ceci conduit à considérer les logiciels comme des
droits incorporels.

Cependant, il convient de distinguer les logiciels indissociés du matériel informatique, des logiciels
dissociés de ce dernier.

Le traitement comptable des logiciels indissociés ne pose pas de difficulté, puisque la valeur de
l'ensemble matériel-logiciels est inscrite au compte 2355 "Matériel informatique".

Par contre, le traitement des logiciels dissociés du matériel informatique est plus délicat, puisque l'on
trouve plusieurs cas de figure :

1. Les logiciels destinés à un usage interne, créés par l'entreprise ;


2. Les logiciels destinés à un usage interne, acquis par l'entreprise ;
3. Les logiciels destinés à un usage commercial, créés par l'entreprise, et élaborés pour un utilisateur
unique dans le cadre d'une commande client ;
4. Les logiciels destinés à un usage commercial, créés par l'entreprise pour couvrir les besoins de
plusieurs utilisateurs ;
5. Les logiciels destinés à un usage commercial, acquis par l'entreprise.
1. Logiciel à usage interne créé dans l'entreprise

Pour la doctrine comptable internationale, le processus de production d'un logiciel débute lorsque les
conditions suivantes sont simultanément remplies :

 Le projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique ;


 L'entreprise doit avoir indique concrètement l'intention de produire le logiciel et de s'en servir
durablement ;
 L'entreprise doit mettre en place un système précis de suivi des coûts de réalisation par phase et
par étape.

Pour détermination du coût de production du logiciel, toutes les charges ne sont pas à prendre en ligne
de compte :

PHASE ETAPE INCLUSION DANS LE


COUT DE PRODUCTION

CONCEPTION ETUDE PREALABLE NON

ANALYSE GLOBALE NON

ANALYSE DETAILLEE OUI

PRODUCTION PROGRAMMATION OUI

TESTS ET JEUX D'ESSAIS OUI

MISE A DISPOSITION ET DOCUMENTATION DESTINEE OUI


SUIVI A L'UTILISATEUR

FORMATION DE NON
L'UTILISATEUR

SUIVI DU LOGICIEL NON

Pendant la réalisation du logiciel, les charges entrant dans le coût de production sont à immobiliser à
chaque fin d'exercice (avant l'achèvement), en débitant le compte 2285 "Immobilisation incorporelles
en cours" par le crédit du compte 7142 "immobilisations incorporelles produites".

Lorsque le logiciel est achevé, son coût est viré du compte 2285 au compte 2220 "Brevets, marques,
droits et valeurs similaires".

Ce logiciel sera amortis sur sa durée probable d'utilisation, et selon un plan d'amortissement
1. Logiciel à usage interne acquis par l'entreprise :

Le coût d'acquisition est inscrit au compte 2220 lorsque le logiciel est destiné à servir au sein de
l'entreprise. il est alors à amortir, selon un plan d'amortissement, sur sa durée probable d'utilisation.

2. Logiciels à usage commercial créé pour un utilisateur unique :

Il s'agit d'un logiciel créé dans le cadre d'une commande client.

Les dépenses de conception sont à passer en charges si les travaux concernent un seul exercice. S'ils
sont à cheval sur plusieurs exercices, ces frais doivent être mentionnés à fin de l'exercice, au débit du
compte 3134 "Services en cours".

Dans ce cas, il pourrait être constaté un produit net partiel conformément à l'article 17 de la loi
comptable
1. Logiciel à usage commercial créé pour couvrir les besoins de plusieurs utilisateurs.

Le traitement comptable est similaire à celui concernant le logiciel créé pour un usage interne.

Les dépenses inhérentes au coût de reproduction sur supports magnétiques, à la documentation et à la


formation entrent dans le coût de production soit des logiciels facturés au cours de l'exercice, soit des
logiciels en stock à la clôture de l'exercice.

2. Logiciel à usage commercial acquis par l'entreprise.

On distingue deux situations :

 Si le logiciel est utilisé comme moyen de production, il est à immobiliser au compte n°2220
"Brevets, marques, droits et valeurs similaires".

 Si le logiciel est destiné à la revente, son coût est inscrit au débit du compte 6111 "achats de
marchandises" ; s'ils reste non vendu en fin d'exercice son coût d'achat passe au débit du compte
de stocks 3111 "Marchandises en stock", par le crédit 6114 "Variation de stocks de
marchandises".
CAS PRATIQUE: LASMC
Construction d’un dépôt par l’entreprise pour elle-même. L’entreprise est
assujettie à la TVA sur l'ensemble de ses opération.

 Les travaux ont débuté durant l’exercice n et ont été achevés lors de l’exercice n+1
 Exercice n : coûts engagés 150.000
 Exercice n+1 : coût du complément :120.000

Ex. N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000

Ex. N+1
2392 Immobilisations en cours 120.000
7143 Immobilisations corporelles produites 120.000

Ex. N+2
2321 Bâtiments 270.000
34551 Etat - TVA récupérable sur immobilisation 37.800
239 Immobilisations corporelles en cours 270.000
4455 Etat – TVA facturée 37.800

36
NB: Le taux de TVA pratiqué pour les opérations de travaux immobiliers à l’époque était de 14%
CAS : TRANSFERT DE CHARGES / INTERETS

Une entreprise a lancé la fabrication d'un bateau qui doit durer 18 mois et qu'elle
a financé partiellement par un emprunt. Les intérêts supportés durant la période
de fabrication sont à constater de la manière suivante :

6311 Intérêts des emprunts et dettes X


34552 Etat – TVA récupérable sur les charges X
51xx Banque x

2393 Immobilisations en cours X


7397 Transferts de charges financières x

L'évaluation des
immobilisations 37
Cas: Détermination du coût d’acquisition

Pour réaliser l’acquisition d’un bien, une E/se a réalisé les dépenses
suivantes:
 Prix d’acquisition: 100
 Droits de douane: 5
 TVA: 20
 Frais de transport (dont TVA 1): 5
 Frais de transport postérieurs à la mise en service HT: 3
 Charges financières exposés pour l’acquisition: 2

Valeur d’entrée?

L'évaluation des
immobilisations 38
Solution
Valeur d’entrée: coût d’acquisition à retenir

 Prix d’achat: 100


 Droit de douane: 5
 Transport nécessaire à la mise en utilisation HT:4

L'évaluation des
immobilisations 39
Cas: acquisition d’un ensemble immobilier

Acquisition d’un ensemble immobilier:

 Terrain: 100
 Construction: 220
 Droits d’enregistrement: 30
 Frais d’acte: 2
 Honoraires notaire: 3
 Commissions: 5
 Frais architecte:4
 Grosses réparations préalables: 20

Traitement comptable ?

L'évaluation des
immobilisations 40
Solution
 Valeur d’entrée de l’immobilisation: (349)

+Terrain
+Construction (Prix d’achat+ Frais d’architectes+ les grosses
réparations les quelles sont nécessaires avant la mise en état
d’utilisation) 100+220+5+4+20 = 349

 Frais d’acquisition des immobilisations (35)


+Honoraires : 3
+Frais d’acte : 2
+Droits d’enregistrement : 30

L'évaluation des
immobilisations 41
CAS : IMMO INCORPORELLES
Illustration L’amortissement des brevets
1
Une société a effectué au cours de l’année N une recherche appliquée pour 400.000 DH
et a déposé la même année un brevet consécutif à cette recherche. La valeur du brevet
est estimée à 400.000 DH avec une durée de vie de 4 ans. Au cours de la deuxième
année, le brevet se trouve dépassé par de nouveaux procédés mis en oeuvre par une
société concurrente.

N
2210 Immobilisations en recherche et 400.000
développement
7142 Immobilisations incorporelles produites 400.000

N
2220 Brevets 400.000
2210 Immobilisations en recherche et 400.000
développement

N
6192 D.E. aux amortissements des immobilisations 100.000
incorporelles
2822 Amortissements des brevets 100.000

N+1
65912 D.A.E des immobilisations incorporelles 300.000
2822 Amortissements des brevets 300.000

N+1

2822 Amortissements des brevets 400.000


2220 Immobilisations incorporelles produites 400.000

L'évaluation des
immobilisations 42
Cas spécifiques
 Droit au bail:
Le droit au bail ne peut faire l’objet d’amortissement. Cependant,
des modifications dans l’environnement peuvent justifier une
provision pour dépréciation.

 Fonds commercial: Le fonds commercial n’est pas amortissable.


Les corrections de valeurs à la baisse du fonds devraient être
effectuées à travers des provisions pour dépréciation.
L’appréciation du fonds de commerce n’est pas traduite dans les
comptes, à moins qu’elle n’ait lieu suite à une dépréciation
précédente. Dans ce cas, il y a lieu de constater des reprises sur
provisions à concurrence de ladite dépréciation.

L'évaluation des
immobilisations 43
Cas spécifiques
 Immobilisations acquises contre versement de rentes viagères:
l’évaluation desdites immobilisations ne doit pas tenir compte du
risque lié à la durée de vie du crédirentier.
Ces immobilisations sont comptabilisées pour le montant qui
résulte d’une stipulation de prix ou à défaut d’une estimation.
En pratique, l’une des solutions suivantes peut être retenue:
- Prix stipulé dans l’acte.
- A défaut prix indiqué comme base de calcul des droits
d’enregistrement.
- Lorsqu’ aucune indication de prix ne peut être dégagée du
contrat ou de son enregistrement, la valeur à retenir est la
valeur vénale.

L'évaluation des
immobilisations 44
Cas spécifiques
 Immobilisations acquises en application d’un contrat de crédit
bail:

- Pendant la période couverte par le contrat le preneur


comptabilise en charge les redevances du leasing.
- A la levée de l’option, le titulaire du contrat de bail inscrit le bien
dans son bilan pour un montant établi conformément aux règles
applicables en matière de détermination de la valeur d’entrée, c à
d la valeur résiduelle.

L'évaluation des
immobilisations 45
Cas spécifiques
 Immobilisations en recherche et développement
Cette immobilisation doit être normalement amortie selon un plan
et sur un maximum de cinq exercices.
A titre exceptionnel, ce délai peut être supérieur, dans la limite de
la durée d'utilité de ces actifs, mention de cette dérogation devant
être faite dans l’ETIC ( A1).
En cas d'échec du projet de recherche développement, la valeur
nette d'amortissements doit immédiatement être ramenée à zéro.

L'évaluation des
immobilisations 46
3-Immobilisations financières

a- Créances immobilisées
a.1 valeur d’entrée

- Les créances sont inscrites pour leur montant nominal.

- L’augmentation ou la diminution de la créance: changement de la


valeur d’entrée.

L'évaluation des
immobilisations 47
3-Immobilisations financières

a- Créances immobilisées
a.1 valeur d’entrée
- Les créances indexées: les variations sont inscrites au
niveau de la valeur d’entrée.

- La contrepartie étant des comptes d’actif ou de passif


(Écart d’indexation)

L'évaluation des
immobilisations 48
3-Immobilisations financières

a- Créances immobilisées
a.2 valeur actuelle
- En principe, c’est la valeur nominale ( Le
règlement final étant considéré certain).

a.3 valeur au bilan


- C’est la valeur nominal sauf cas de
dépréciation.
L'évaluation des
immobilisations 49
3-Immobilisations financières

a- Créances immobilisées
a.3 valeur au bilan

- Cas de créances importantes à long terme


sans intérêt ou à faible taux: provision pour
actualisation pour ramener la créance à sa
valeur actuelle.

- Si la même chose pour les dettes, limiter la


dotation par l’avantage obtenu.

L'évaluation des
immobilisations 50
3-Immobilisations financières

b-Titres de participation et autres titres


immobilisés
b.1 valeur d’entrée (pas de précision fiscal)
- Prix d’achat à l’exclusion des frais
d’acquisition
- Cas particuliers:
- Actions gratuites: leur obtention ne se traduit
par aucune écriture: le coût unitaire moyen se
trouve réduit.
L'évaluation des
immobilisations 51
3-Immobilisations financières

 b- Titres de participation et autres immobilisées


b.1 valeur d’entrée
- Droits de souscription et d’attribution: leur cession
réduit le coût global d’entrée du montant du prix de
cession.
- Titres de même nature: la valeur d’entrée des titres
restants est par le CUMP après chaque entrée ou à
défaut la méthode FIFO.

L'évaluation des
immobilisations 52
3-Immobilisations financières

 b- Titres de participation et autres immobilisées

b.2 valeur actuelle des TP


- L’évaluation ne fait pas /marché. C’est en fonction de
l’utilité de la participation pour l’entreprise.

b.3 valeur actuelle des ATI


- Au cours moyen du dernier mois s’ils sont côtés;
- A leur valeur probable de négociation s’ils ne sont pas
côtés.

L'évaluation des
immobilisations 53
3-Immobilisations financières

 b- Titres de participation et autres immobilisées

b.4 valeur au bilan

- On compare les valeurs d’entrée et valeurs actuelles


par catégories homogènes de titres.
- Les moins values sont comptabilisées sous forme de
provisions.

- Cas particuliers: si les titres immobilisés (autres que


TP) sont côtés, on peut compenser les MV résultant
d’une baisse anormale et momentanée par la PV sur
d’autres titres
L'évaluation des
immobilisations 54
PROVISION POUR DEPRECIATION DES VALEURS MOBILIERES :

2510 Titres de participation valeur d'utilité

cotés cours moyen du dernier mois


2580 Autres titres immobilisés
non cotés valeur probable de négociation

Titres et valeurs de cotés cours moyen du dernier mois


3500
placement non cotés valeur probable de négociation (mché)

Valeur d'utilité = prix qu'accepterait d'en donner un acquéreur éventuel de l'entreprise,


compte tenu de l'utilité de la participation pour l'entreprise

55
2 éme partie

Première Partie
REEVALUATION DES BILANS

Deuxième Partie
ABANDONS DE CREANCES

Troisième Partie
RETRAITEMENTS CREDIT- BAIL

56
Première partie

LA REEVALUATION DES
BILANS

57
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Principe du coût historique

En vertu du principe du coût historique, la valeur d'entrée d'un élément


inscrit en comptabilité pour son montant exprimé en unités monétaires
courantes à la date d'entrée reste intangible quelle que soit l'évolution
ultérieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de
l'élément, sous réserve de l'application du principe de prudence.

Par dérogation à ce principe, l'entreprise peut décider à la réévaluation de


l'ensemble de ses immobilisations corporelles et financières,
conformément aux prescriptions du CGNC.

 La réévaluation des bilans a pour but d’actualiser la valeur de certains


éléments du bilan en vue de donner une image fidèle du patrimoine de
l’entreprise.

58
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Il en découle que

 La réévaluation ne peut porter que sur les immobilisations corporelles


et financières.

Sont exclus par conséquent les immobilisations incorporelles (fonds


commercial, brevets, marques), les stocks et les valeurs mobilières de
placement.

 La réévaluation doit porter sur l'ensemble des immobilisations


corporelles et financières.

Il n'est donc pas possible de réévaluer un seul bien sans procéder à la


réévaluation des autres. Mais il n'est pas interdit, en pratique, si la
réalité le confirme, de ne réévaluer in fine que certains éléments en
indiquant que, pour les autres, la valeur comptable correspond à la
valeur actuelle.

59
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

L’écart de réévaluation

 Le CGNC définit l’écart de réévaluation comme étant: « la contrepartie


au bilan de corrections en hausse de la valeur comptable antérieure
d'éléments actifs ou de corrections en baisse de la valeur comptable
antérieure d'éléments passifs ».

 La plus ou moins value dégagée à l’occasion de la réévaluation (écart


entre la valeur historique et la valeur actuelle des éléments actifs et
passifs du bilan) doit être portée à l’unique compte prévu dans le poste
113 à savoir 1130 « écart de réévaluation ».

 L’écart de réévaluation est donc porté dans un compte spécifique des


capitaux propres. Il n'est pas un élément du résultat.

60
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Utilisation de l’écart de réévaluation

 Selon l’article 14 de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des


commerçants: « s’il est procédé à une réévaluation de l’ensemble des
immobilisations corporelles et financières, l’écart de réévaluation entre la valeur
actuelle et la valeur comptable nette ne peut être utilisé à compenser les pertes; il
est inscrit distinctement au passif du bilan ».

 Selon l’article 328 de la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes: « Les écarts
de réévaluation provenant de la réévaluation des éléments d' actif ne sont pas
distribuables ».

 selon l’article 183 de la loi 17- 85 prévoit que: « Les actions nouvelles peuvent
être libérées :
- soit par apport en numéraire ou en nature;
- soit par compensation avec des créances liquides et exigibles sur la
société;
- soit par incorporation au capital de réserves, bénéfices ou primes d'
émission;
-soit par conversion d' obligations.
L’écart de réévaluation ayant un caractère de réserve, il peut en principe être
incorporé au capital. 61
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS COMPTABLES

Comptabilisation de la réévaluation
Principes de réévaluation

1. C'est la valeur nette comptable qui est réévaluée pour la porter à la valeur
actuelle
2. L'écart de réévaluation est égal à la différence entre la valeur actuelle et la valeur
nette comptable.

Exemple récapitulatif des modalités de réévaluation :

Bien acquis pour 100, amortissable sur 10 ans.


À la fin de n + 5, le bien est donc amorti de 60 et sa valeur résiduelle est de 40. Il est procédé à une
réévaluation qui porte sa valeur nette comptable à 120:

Brut Amortissement Net


Avant réévaluation 100 60 40
Après réévaluation 180 60 120

62
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS FISCAUX

Historique

 Régime abrogé
Le principe de réévaluation était prévu au niveau des articles 21 à 25 de la loi 24-86 relative à
l’impôt sur les sociétés qui autorisent les sociétés à procéder à la réévaluation suivant des
coefficients fixé par voix réglementaire.

Ces articles ont été abrogés par la loi des finances pour l’année budgétaire 1997/1998.

Régime Temporaire
La loi de finances transitoire pour l’année budgétaire 2000, a repris la possibilité pour les
sociétés de procéder à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations corporelles
et financières, au titre des exercices clos en 2000 et 2001, sous réserve que cette réévaluation
soit neutre sur un plan fiscal.

Cette neutralité fiscale signifie que l’écart de réévaluation dégagé n’est pas imposé et les
dotations supplémentaires aux amortissement sont, par conséquent, à réintégrer.

63
REEVALUATION DES BILANS

ASPECTS FISCAUX

Régime actuel (régime permanent)

En l’absence de dispositions spécifiques déterminant le mode de traitement fiscal de la plus


value de réévaluation, tout écart positif de réévaluation est normalement taxé comme étant une
« plus value » dans les conditions de droit commun.

Dès lors, rien ne s'oppose à ce que les déficits antérieurs encore reportables soient imputés sur
le bénéfice déterminé compte tenu de la plus-value de réévaluation. Il en est de même, le cas
échéant, des amortissements indéfiniment reportables.

En outre, c'est la nouvelle valeur comptable dégagée par la réévaluation qui doit, par la suite,
être retenue :

- d'une part, pour le calcul des amortissements annuels;


- d'autre part, pour le calcul des plus-values (ou moins-values) réalisées ultérieurement lors de
la cession des éléments correspondants.

64
CAS PRATIQUE

La société X a acquis le 01/01/97 un machine de production


s’élevant à 400 000 Dirhams,

Durée d’utilisation = 10 ans.

Au 31/12/2000, la machine en question a fait l’objet d’une


réévaluation libre.
La valeur actuelle de cette machine est estimée à 670 000 Dirhams.

Calculez l’écart de réévaluation et établissez les écritures


comptable

65
66
67
68
Deuxième partie

LES ABANDONS DE
CREANCES

69
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

On distingue

 L’abandon de créances à caractère commercial


Il en est ainsi lorsque l'abandon, trouvant son origine dans les relations commerciales de deux
entreprises, est consenti, soit pour maintenir des débouchés, soit pour préserver des sources
d'approvisionnement.

 L’abandon de créances à caractère financier


C'est le cas lorsque, simultanément, la nature de la créance (prêt, avance…), les liens exclusifs
de toute relation commerciale unissant l'entreprise créancière et l'entreprise débitrice, ainsi que
les motivations de l'abandon, présentent un caractère strictement financier.

70
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

Abandon de créance à caractère commercial

 Chez la société qui consent l’abandon

Vente initiale:
342 Clients 120
711 Ventes 100
445 État TVA facturée 20
Abandon de créance
658 Créances irrécouvrables 100
445 État TVA facturée 20
342 Clients 120

71
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

Abandon de créance à caractère commercial

 Chez la société qui bénéficie de l’abandon

Achat initial:
611 Achat 100
345 État TVA récupérable 20
441 Fournisseur 120
Abandon de créance
441 Fournisseur 120
758 Produit non courant 100
État TVA récupérable 20

72
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS COMPTABLES

Abandon de créance à caractère financier

 Chez la société qui consent de l’abandon

En principe, la créance sur la filiale (le cas général d’abandon de créances à caractère financier)
devrait être diminuée du montant de l'abandon de créance avec, en contrepartie, une charge
financière inscrite au compte 638 « Pertes sur créances liées à des participations ».

Mais en prenant comme hypothèse que des provisions ont été antérieurement constituées en fonction des
capitaux propres de la filiale, c'est-à-dire que les titres ont été dépréciés en totalité, et les créances à hauteur
des capitaux propres négatifs, la charge financière résultant de l'abandon de créance sera compensée par les
reprises des provisions. Le résultat comptable ne devrait donc pas être affecté.

 Chez la société qui consent de l’abandon


La dette sur la société qui consent l'abandon est diminuée du montant de celui-ci ( 1483 « Dettes
rattachées à des participations » ou 446 « Comptes d’associés créditeurs ») qui, en contrepartie,
est constaté en totalité en produit non courant au compte 758 « Autres produits non courants ».

73
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS FISCAUX

Au regard de l’impôt sur les sociétés

La remise totale ou partielle d’une dette, constitue:

 pour la société qui en bénéficie, un profit exceptionnel à rattacher à l’exercice au


cours duquel la remise de la dette est devenue certaine;

 pour la société qui l’accorde, une libéralité non déductible.

74
ABANDON DES CREANCES

ASPECTS FISCAUX

Au regard de la taxe sur la valeur ajoutée

Le risque fiscal en cas d’abandon de créances à caractère commercial soumises à


la TVA est que l’administration réclame le versement de la TVA facturée et ce
quand bien même aucun encaissement n’ait été constaté.

Parallèlement, en cas de versement de la TVA facturée sous le régime des débits,


ladite TVA n’ouvre pas droit à régularisation ou à remboursement.

NB:

1. L’impact fiscal est répercuté au niveau de la non déductibilité de la charge total


(créance + TVA), en cas de versement de la TVA au Trésor.
2. En France, l’abandon de créance à caractère commercial est soumis à la TVA
et donne lieu à facturation par le bénéficiaire d’une TVA récupérable au niveau
de la société qui consent l’abandon.

75
ABANDON DES CREANCES

Remarques

Abandon de créance assorti d'une clause de retour à meilleure fortune

1° Il a pour objet de permettre aux ex-créanciers de retrouver leur pouvoir de


contrainte pour obliger leur ancien débiteur à honorer sa dette antérieure, du jour
où ce dernier retrouvera des moyens financiers suffisants. La constatation
ultérieure de gains suffisants rétablit la dette originelle.

Ainsi, il s'analyse en une convention caractérisée par l'extinction de l'obligation


de l'entreprise débitrice sous condition résolutoire. Seule la réalisation de cette
condition peut entraîner la résolution de l'engagement.

Cette clause ne modifie ni les schémas de comptabilisation ni les particularités


fiscales, exposés tant pour les abandons de créances commerciaux que
financiers.

2° L’abandon de créances avec ou sans clause de retour à meilleure fortune


relève de la procédure des conventions réglementées et cela indépendamment
de l'origine commerciale ou financière de la créance abandonnée.

76
Troisième partie

LES RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

77
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Rappel du régime juridique du crédit bail (Code de commerce)

Définition du crédit-bail (Art 431) :

Constitue un contrat de CB, conformément aux dispositions de


l'article 8 du dahir portant loi n° 1-93-147 relatif à l'exercice de
l'activité des établissements de crédit et de leur contrôle:
1) toute opération de location de biens d'équipement, de matériel ou
d'outillage qui quelle que soit sa qualification, donne au locataire la
possibilité d'acquérir, à une date fixée avec le propriétaire, tout ou
partie des biens loués, moyennant un prix convenu tenant compte,
au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers
(crédit-bail mobilier);
2) toute opération de location de biens immobiliers à usage
professionnel, achetés par le propriétaire ou construits pour son
compte, qui, quelle que soit sa qualification, permet au locataire de
devenir propriétaire de tout ou partie des biens loués au plus tard à
l'expiration du bail.

78
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Rappel du régime juridique du crédit bail (Code de commerce)

Cession d'un bien compris dans une opération de crédit-bail (Art 432):
Dans ce cas, le cessionnaire est tenu, pendant la durée de l'opération,
des mêmes obligations que le cédant, lequel en reste garant.
Non-paiement des redevances de crédit-bail (Art 435) :
Dans ce cas, le président du tribunal statuant en référé est compétent
pour prononcer la restitution de l'immeuble au vu du constat de non-
paiement.
Formalités de publicité des opérations de crédit-bail (Art 436) :
Cette publicité doit permettre l'identification des parties et celle des biens
qui font l'objet de ces opérations.
En matière de CB mobilier, cette publicité est faite, à la requête de
l'entreprise de crédit- bail.
En matière de CB immobilier, le contrat de location ainsi que toute
modification qui lui est apportée sont publiés à la conservation foncière.
Pour les deux, le défaut de publication entraîne son inopposabilité aux
tiers sauf si la société établit que les intéressés avaient eu connaissance
de ces droits.
79
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Régime comptable : CGNC


A- Évaluation des Immobilisations obtenues en CB :
« Ces biens n'entrant pas dans le patrimoine de l’entreprise, ne peuvent
figurer à l’actif de son bilan aussi longtemps que n'est pas levée " l’option
d'achat ". »
En cas de levée de cette option, le bien est inscrit en " immobilisations "
pour le prix résiduel fixé dans le contrat.
B- Comptabilité de l’utilisateur du bien donné en CB:
- Le bien ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que
l’utilisateur n'a pas levé l’option d'achat.
- Dans le comptes de produits et charges, les sommes dues par l’utilisateur
au titre de la période de jouissance constituent des charges d'exploitation.
Les "redevances" ou "loyers" doivent être enregistrés au débit du compte
6132 "Redevances de crédit-bail".
C- Information des tiers
- Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-
bail pour se procurer des biens d'équipements donnent dans l’ETIC les
informations requises dans le tableau B 10.
- Ces informations tendent à la reconstitution d'une situation comparable à
celle qu'aurait vue l’entreprise si elle avait acquis en toute propriété les
biens pris en crédit bail, compte tenu de ses modalités particulières de
paiement.
80
6132 Redevances de crédit bail x
34552 Etat - TVA récupérable sur les charges x
51xx Banque x
Ou Ou
4418 Autres fournisseurs x

A la fin de chaque exercice, les engagements de crédit-bail reçus et donnés restant à courir ainsi que
l'engagement reçu pour l'utilisation du bien, sont constatés dans la comptabilité des engagements par
les deux écritures-type ci-après :

0651 Redevances de crédit-bail restant à courir x


0619 Débiteurs pour redevances de crédit-bail x
restant à courir

Total des redevances restant à payer

0651 Engagements reçus pour utilisation en crédit- x


bail
0659 Créditeurs pour engagements reçus pour x
utilisations en crédit-bail

Valeur du bien utilisé

Lorsque l'entreprise aura levé l'option d'achat, elle doit faire figurer le bien parmi ses immobilisations
pour sa valeur de rachat et l'amortir sur la durée81
prévisible d'utilisation.
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL
Quelques problématiques :

1. Les frais d'établissement du contrat de crédit-bail constituent, à notre avis, des


charges pouvant être étalées.
2. Les préloyers (redevances de crédit-bail) réglés avant la mise en exploitation, sont
à comptabiliser au débit du compte 613 même s'il s'agit de préloyers de
financement. Néanmoins, d’après Francis Lefebvre, ils peuvent être portés, le cas
échéant (si les conditions sont remplies), en charges différées en tant que charges
de démarrage ou en charges à étaler en tant que frais de démarrage d'une activité,
d'un matériel, d'un point de vente, etc. Le bulletin CNCC (France) estime, au
contraire, que les préloyers constituent bien une charge de l'exercice au cours
duquel ils sont supportés, dans la mesure où ils sont la contrepartie de services
consommés par l'entreprise, ou d'avantages qui lui ont été consentis, dans le cadre
du contrat (Ils s'analysent fréquemment, dans ce type de contrat, comme des
intérêts financiers.)
3. Les loyers versés d'avance sont à comptabiliser en « Dépôts et cautionnements »,
ils ne constituent une charge que lorsqu'ils sont imputés sur la dette de loyer
effectivement courue, soit en général lors de la dernière échéance de loyer.
4. Lorsqu'un bien faisant l'objet d'un contrat de CB n'est plus utilisé en cours de bail,
il y a lieu, d’après Francis Lefebvre, de provisionner immédiatement l'ensemble des
redevances restant à verser jusqu'à la fin du bail. En effet, sa non utilisation
engendre une perte connue dès l'exercice au cours duquel elle survient.

82
CAS PRATIQUE

Le 1er avril N, la société THALASSA (spécialisée dans la production et


la commercialisation de coques de bateaux de pêches et de plaisance)
souscrit un contrat de crédit bail portant sur une machine coupe bois
d’une valeur de 250 000 DHHT.

Cette machine est mise immédiatement à sa disposition par la société


de leasing, sa durée de vie économique est de 10 ans. Le contrat prévoit
le paiement de 7 redevances annuelles de 50000 DHHT chacune.

Le prix d’achat fixé au contrat lors de la levée de l’option au 1er avril N+7
est de 10000 DH HT.

Procédons aux enregistrements comptables de l’exercice N+4 à titre


d’exemple.

83
01-04/N+4
61332 Redevances de crédit bail, mobilier et matériel 50000
4455 Etat TVA récupérable sur charge * 3500
5141 Banque 53500
Paiement de la 5ème redevance
*Hypothèse de TVA de 7%

84
Les renseignements devant figurer dans l’ETIC au tableau des biens en crédit
bail au 30- 12/N+4, pourront se présenter ainsi :

85
Exemple : La société Thalassa signe le 1er avril N un contrat de crédit bail
immobilier avec une société de crédit bail concernant un ensemble immobilier
composé de :
Terrain (valeur d’origine) : 200000 DH
Construction (valeur d’origine) : 100000 DH (durée de vie probable 15 ans).

Le contrat prévoit le paiement d’une redevance annuelle de 30 000 DHHT


pendant 6 ans, le premier versement est à effectuer le 1er avril N.

Une levée de l’option est possible en fin de contrat, soit le 1er avril N+6, pour
Une somme globale de 350 000 DH, à raison de 200000 DH pour le terrain et
150000 DH pour la construction.

86
Procédons aux écritures comptables nécessaires :

Comme le prix d’achat lors de la levée d’option est un prix global, on doit le
ventiler entre le terrain et la construction, et ce en procédant comme suit :

La valeur affectée au terrain doit rester la même que celle enregistrée dans
les livres de la société bailleresse, soit donc : 200000 DHHT

La valeur de la construction est ensuite estimée par différence entre le prix


global du contrat d’achat (lors de la levée d’option) et le prix du terrain :
350000 - 200000 = 150000 DHHT

L’enregistrement comptable est le suivant :

87
88
RETRAITEMENTS CREDIT-BAIL

Régime fiscal du crédit-bail:


Fiscalement, les redevances crédit-bail sont déductibles, sous réserve de
la limitation légale concernant les véhicules de tourisme.
En effet, d’après l’article 8 du CGI, lorsque lesdits véhicules sont utilisés
par les entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou de location,
la part de la redevance ou du montant de la location supportée par
l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 20% par an sur
la partie du prix du véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams,
n'est pas déductible pour la détermination du résultat fiscal de l'utilisateur.
Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas dans le cas de
location par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable.
Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables :
• aux véhicules utilisés pour le transport public ;
• aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de
transport scolaire ;
• aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location
des voitures affectés conformément à leur objet ;
• aux ambulances.
89
3 éme partie: Stocks

I-STOCKS
1- Aspects juridiques
2- Aspects comptables
3- Aspects fiscaux

90
Code de commerce : Loi 15-95
Art 80 : Le fonds de commerce comprend le nom commercial, l'enseigne, le
droit au bail, le mobilier commercial, les marchandises, le matériel et
l'outillage …

Le stock de marchandises constitue donc un élément indissociable du


principal bien du commerçant, à savoir le FDC.

Art 19 : « Le commerçant tient une comptabilité conformément aux dispositions


de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants »

91
Loi 17-95 sur la SA

Art 72 : « A la clôture de chaque exercice, le CA dresse un inventaire des


différents éléments de l' actif et du passif social existant à cette date, et
établit les états de synthèse annuels conformément à la législation en
vigueur. »

L’article 141 précise que parmi les documents à mettre à disposition des
actionnaires au moins 15 jours avant l’AGO, figure l’inventaire.

L’article 146 stipule que tout actionnaire a le droit de se faire communiquer


les inventaires des trois derniers exercices.

92
DEFINITION

Le CGNC définit les stocks comme suit : « Ensemble des biens ou des
services, propriété de l’entreprise, qui interviennent dans le cycle
d'exploitation pour être :

- soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à


venir ou en cours;

- soit consommés en général au premier usage.

93
Loi 9-88 : Obligations comptables des commerçants

Art 5 : « La valeur des éléments actifs et passifs de


l'entreprise doivent faire l'objet d'un inventaire au moins une
fois par exercice, à la fin de celui-ci. »

Ainsi, la loi comptable définit expressément les quantités des


stocks à comptabiliser par la société, à savoir les quantités qui
ressortent de l’inventaire physique à la date de l’arrêté des
comptes.

94
L’article 14 de la loi 9-88 stipule que :

• A leur date d'entrée dans l'entreprise, les biens acquis à


titre onéreux sont enregistrés à leur coût d'acquisition,
• les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les
biens produits à leur coût de production.

• Les biens fongibles sont évalués soit à leur coût moyen


d'acquisition ou de production, soit en considérant que le
premier bien sorti est le premier bien entré.

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MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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