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De Falla
Personnages
ACTO I ACTE I
La scène représente la cour d'une maison de gitanes dans l'Albaicin, à Grenade. Large porte au fond avec la
perspective d'une petite rue, très gaie. A droite, la maison d'habitation, et à gauche, l'entrée d'une forge
illuminée parle rouge éclat du feu. C'est le jour, et un beau jour
(Dans la rue passe un groupe de jeunes filles avec un joyeux tapage de frais, éclats de rire.)
1
- La vie brève -
lo tenemos que sudar! Notre sort est de forger!
- Escena 2 - Scène 2
SALUD SALUD (venant de la rue. Elle arrive désolée)
Abuela, ¡no viene! Grand'mère, rien encore!
LA ABUELA LA GRAND-MÈRE
¡Que tonta! ¡Vendrá! Sottise! Il vient!
¡Cuidao que eres niña! Sois donc raisonnable!
¡Te apuras por na! Tu t'effraies pour rien!
(con convicción) (Avec conviction
Tienes un novio que es guapo y bueno, Ton fiancé est bon, jeune, riche,
rico y formal; Et tu sais bien
que se derrite por tus pedazos; Qu'il a juré de t'être fidèle,
que no se enciende Qu'il ne se brûle
mas que en el fuego de tus ojazos, qu'à la flamme de tes yeux,
aunque es un hombre mu prensipal Et que tu peux te fier à lui
Estás segura de que te quiere Sachant fort bien toutes ces choses,
y estás llorando siempre por él. Pourquoi pleurer sans cesse pour lui?
SALUD SALUD
Es que por eso... C’est précisément pour cela......
LA ABUELA LA GRANG-MÈRE
¡Mira, chavala, Ecoute mon enfant:
que es mu dañino tanto querer! C'est un danger d'aimer autant!
SALUD SALUD
Sólo tengo dos cariños: J'ai dans l'âme deux tendresses:
el de mi Paco y el tuyo. Celle de Paco, la tienne.
¡Ay, abuelita del alma, Ah! il ne faut pas grand'mère,
que no me falte ninguno! Que j'en perde une ... pas une!
LA ABUELA LA GRAND-MÈRE
Pero ¡qué chavala! Quelle enfant tu fais!
LA ABUELA LA GRAND-MÈRE
¡Tú que has sido siempre Toi qui fus toujours
la propia alegría! La joie en personne!
SALUD SALUD
¡Es que cuando tarda Dès qu'il tarde à paraître,
me quedo sin vía! Je me sens perdue!
Sube, abuela... Va, grand'mère!
LA ABUELA LA GRAND-MÈRE
¡Qué dolor! Quel malheur!
¡Ríe, nena! Ris donc nena!
SALUD SALUD
Cuando él venga. Quand il viendra,
¡Mientras, no! Mais pas avant!
- Escena 3 - Scène 3
OBREROS OUVRIERS DANS LA FORGE
¡Ah!...¡Ah!...¡Ah!...¡Ah!... Ah!....Ah!....Ah!
¡Ande la tarea, Mettons-nous à l‘ouvrage!
que hay que trabajar! Il te faut travailler;
¡Y pa que disfruten otros, Aux uns toute la fortune
nosotros siempre nosotros, Aux autres toute la peine
lo tenemos que sudar! Notre sort est de forger
2
- La vie brève -
se muere al morir el día. Se meurt quand se meurt le jour.
¡Qué felices son las flores, Que les fleurs sont heureuses!
que apenas pueden enterarse A peine si elles savent le malheur
de lo mala que es la vía! Qu'est la vie!
SALUD SALUD
¡Vivan los que ríen! Vivent ceux qui rient!
¡Mueran los que lloran! Meurent ceux qui pleurent!
La vía del pobre, que vive sufriendo La vie du pauvreQui vit en souffrant
debe ser mu corta. Doit très tôt s’arrêter
- Escena 4 - Scène 4
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¡Salud! Salud!
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¡Sí! Oui!
SALUD SALUD
¡Ay, bendita seas! Ah! sois donc bénie!
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¡Ya le tienes ahí! Le voici! C'est lui! Ah!
(elle sort)
SALUD SALUD
¡Qué alegría, Quelle joie!
Virgen mía! Vierge sainte!
¡Si yo soy una chavala! Oui, j’étais une gamine
¡Ya creía Je croyais
que sin verlo me moría! déjà mourir à ne pas le voir
Y otra vez estoy mu mala... Et voicique le succombe
¡de alegría! à la joie!
¡Qué alegría! Quelle joie!
- Escena 5 - Scène 5
(Paco entre)
SALUD SALUD
¡Paco! ¡Paco! Paco! Paco!
PACO PACO
¡Mi Salud! Salud!
SALUD SALUD
¡Ay, mi Paco! Ah! mon Paco!
SALUD SALUD
¿Quién? ¿Quién? Qui? Qui?
PACO PACO
¡Qué hermosa! Quelle beauté!
SALUD SALUD
¡Dilo! De qui parles-tu!
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- La vie brève -
PACO PACO
¡Tú! De toi!
SALUD SALUD
Tú no sabes qué susto me has dao si tu savais quelle peur tu m'as faite.
Yo creí que ya tú no venías. J'ai cru que tu ne reviendrais pas!
PACO PACO
Pero ¿es que he tardao? Suis-je donc si en retard?
son las seis como todos los días. Il n'est que six heures, comme tous les jours
SALUD SALUD
¡Ay, qué gusto de verte a mi lao! Quel bonheur de t'avoir près de moi!
Con tus manos guardando las mías. Tes deux mains retenant les miennes.
Con tus ojos hablándome así. Et tes yeux me parlant ainsi!
¡Quién pudiera tener muchas vías, Que ne puis-je avoir plusieurs vies
pa gastarlas mirándome en ti. pour les passer à me regarder en toi
PACO PACO
¡Mi Salud! O Salud!
SALUD SALUD
Tú no sabes Tu ne peux pas savoir
la alegría que tengo le bonheur que j'éprouve,
de mirarte a mi vera, De te voir à mes côtés
de escucharte la voz. De t'entendre parler.
¡Yo, por mí, bailaría! Il me prend des envies
¡Yo, por mi, cantaría! De danser et de rire!
PACO PACO
¡Mi Salud! ¡Alma mía! Ma Salud! Mon âme!
SALUD SALUD
¡Sigue, sigue, por Dios! Continue! Continue, au nom de Dieu!
PACO PACO
¡Nena! Ma chérie!
SALUD SALUD
¡Sigue! Continue!
PACO PACO
¡Gloria! Mon trésor!
SALUD SALUD
¡Sigue! Continue!
Dime, Paco: ¿no es verdad Dis-mai, Paco: c'est bien vrai
que tú nunca, nunca, ¡nunca! Que jamais, non, non, jamais
de Salud te olvidarás? tu n'oublieras a Salud?
PACO PACO
¿Yo? ¡Qué idea! Moi? Quelle idée!
SALUD SALUD
¡Tú! Oui! Toi!
PACO PACO
¡Jamás! Jamais!
Por ti yo desprecio Pour toi je dédaigne
las galas del mundo. Les plaisirs du monde,
¡Lo sabes, chiquilla! Tu le sais bien, mon amour
Te quiero a ti sola. Que tu es la seule que j’aime
La luz de mis sueños La lumière dans mes rêves
es luz de tus ojos. est celle de tes yeux
La miel que yo busco Le miel que je cherche
la guarda tu boca. Tu l'as sur les lèvres!
SALUD SALUD
Sin ti no respiro, Sans toi, je ne vis pas
que el aire me falta. je sens que l’air me manque
Contigo me encuentro A te sentir à mes côtés
mejor que en la gloria, c’est plus que de la joie
¡Pa ti son mis ojos,¡mi Paco!... Je n’ai d’yeux que pour toi, mon Paco!
y el alma, ¡que sube, en un beso, pour toi aussi mon âme, qui sort,
temblando, a mi boca! tremblante, de ma bouche dans un baiser
¡Paco!¡Paco! Paco! Paco!
¡Siempre, siempre juntos! Toujours! Toujours unis!
PACO PACO
¡Mi chavala! Ma chérie!
¡Siempre, siempre tuyo! Toujurs! Toujours avec toi!
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- La vie brève -
- Escena 6 - Scène 6
(La grand-mère sort de la maison et s'arrête pour contempler les deux fiancés)
LA ABUELA LA GRAND-MERE
Da gloria de verlos... Les voir fait ma joie!
(Pendant qu'on chante dans la Forge, on voit venir de la rue l'Oncle Sarvaor, vieux gitan, farouche, les
sourcils froncés. Salud et Paco semblent loin de tout.)
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¿Luego es verdá? C’est donc vrai?
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¡No, por Dios! ¡No más penas! Non, par Dieu! Trop de peines
Hay bastantes Nous accablent.
Vente conmigo, y calma; Viens avec moi; et calme-toi;
¡que yo lo sepa to!... Et que je sache tout!
¡Pobre chavala! Pauvre petite!
(Ils entrent dans la Forge sans qu'on les remarque, en se tournant pour regarder Salud et Paco.)
PACO PACO
¡Ven mañana! Te aguardo. Viens demain... Je t‘attendrai.
¡No pienses en morir Et ne pense à mourir
más que en mis brazos. que dans mes bras!
Mi chavala! Ma petite!
I NT E R ME DI O I NT E R MÈ DE
ACTO II ACTE II
Premier tableau
Une petite rue à Grenade. Façade latérale de la maison de Carméla et de son frère Manuel. Larges fenêtres
ouvertes par lesquelles on aperçoit le patio et tout le brillant d'une fête très gaie, la fête qui célèbre les
fainçailles de Paco et de Carmela. On voit des guitaristes, des chanteurs et des danseuses.
- Escena 1 - Scène 1
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- La vie brève -
(Dans la maison)
EL CANTAOR LE CHANTEUR
Yo canto por soleares Ay! le chante des soléares!(1)
a Carmeliya y a Paco Pour Carmela et Paco,
y al recuerdo de sus pares. En mémoire de leurs pères!
EL CANTAOR LE CHANTEUR
¡Voy allá! Très bien, allez-y!
¡Vaya unos ojos serranos! Que tes yeux sont brillant, jeune fille!
¡Entórnalos un poquito Ferme-les un petit peu
pa que pueda yo mirarlos! pour que je puisse les regarder
Danz a Dans es
Juste avant que la première dans ne se termine, Salud court à une de fenêtres et regarde avec anxiété dans la maison
SALUD SALUD
¡Allí está riyendo, Il est là! riant!
junto a esa mujé! Avec cette femme!
¡Separao para siempre de mí! Séparé pour toujours de moi!
¡Ya es suya! ¡El es suyo! Elle est sienne! Il est sien!
¡Ay, Dios mío! ¡Ay, mi Virgen! Ah! mon Dieu! Sainte Vierge!
¡Yo me siento morir! Ah, je me sens mourir! ...
(Elle va de nouveau à la fenêtre, décidée à ap-peler, et puis elle se contient encore.)
¡Paco! ¡Paco! ¡No! ¡No! ¡No! Paco! Paco!Non! ... Non! ... Non! ...
¡Qué fatiga! Quelle peine!
¡Qué doló! Quelle douleur!
Unas veces se me para Mon coeur cesse de battre,
y otras veces se dispara puis bat plus vite qu’acant
como loco el corazón. comme un coeur malzde
¡Qué ingrato! ¡Qué ingrato! Quel ingrat! Quel ingrat!
¡Qué habré jecho yo Que lui ai-je fait?
pa que así me muera, Pour mourir ainsi,
pa que así me maten, Pour être tuée ainsi
sin causa nenguna, Sans la moindre cause,
sin ley ni razón? Sans loi ni raison? ...
Toos me lo ocultaban: Tous me le cachaient;
él porque es infame, Lui par infâmie;
¡por piedad los míos! Les autres par pitié
Piensan que me engañan, Ils croient qu'ils me trompent,
que ignoro mi suerte... Que j'ignore mon sort....
¡Dios mío! ¡Dios mío! Dieu juste! Dieu juste!
¡Me siento morir! Je me sens mourir!
¡Pa qué habré nacío! Pourquoi suis-je née
¿pa morirme así? Pour souffrir ainsi?
como el pajarillo solo... Comme l'oiselet solitaire ...
como la flor marchitá Comme la fleur fanée ...
cuando empezaba a vivir... Qui commençait à s'ouvrir! ...
¡Mejor! pa vivir sufriendo Non, Non! Pour vivre en souffrant
con este horrible penar, De cette horrible douleur
¡es mejor, mejor morir! Il vaut mieux, bien mieux mourir!
EL CANTAOR LE CHANTEUR
¡Ay qué mundo y ay qué cosas! Ah! quel monde et que de choses!
¡Y ay qué cara pone el novio Ah! quel visage a le fiancé
1
Chansons andalouses
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- La vie brève -
mirando la de la novia! Quand il regarde la fiancée! ...
- Escena 3 - Scène 3
(La Grand'mère et l'Oncle Sarvaor surviennent. Salud les voit et tombe dans leurs bras)
SALUD SALUD
¡Abuela! Grand'mère!
SALUD SALUD
Ya ves que lo supe. Tu vois, je l'ai su.
¿Pa qué te callabas? Pourquoi ces mensonges?
¿Tú has visto el ingrato? Tu vois cet ingrat?
¡Dejarme sin una palabra! Sans un seul mot il me quitte,
¡Tirarme al arroyo! Me jette à la rue!
Pensó de seguro: Il pense sans doute:
"la dejo, y se muere: «Je la quitte; elle meurt;
y así yo me quedo Je n'ai plus de soucis;
sin penas y libre". et je suis enfin libre.»
¡Y acierta el ingrato! L'ingrat a raison!
¡Y acierta el infame! L’infâme a raison!
(changeant soudain de ton)
Sin él yo no vivo. Sans lui je ne peux vivre!
¡Me muero de pena! Je meurs de ma peine!
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
Creyó por lo visto, Il croyait sans doute
que ná se sabría, qu’on en saurait rien
¡que al fin con el oro Et que pour finir, avec de l'or
se zurcen las honras! On rachète l'honneur!
Su suerte... ¡Y su mare! Malheur sur sa race......et sur sa mère
SALUD SALUD
¡Oye, qué alegres! Ecoute! ces rires!
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¡Nena, por Dios! Mon enfant, par Dieu!
EL TIO SARVAOR L'ONCLE SARVAOR
¡Vamos adrento Entrons!
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- La vie brève -
SALUD SALUD
¡Jesús! ¡Dios Santo! Jésus! Dieu juste!
¡Su voz! ¡Su voz! Sa voix! Sa voix!
SALUD SALUD
¡Su voz maldita! Sa voix maudite!
¡Quiero que escuche Il faut qu'il entende
también la mía! Aussi la mienne!
LA ABUELA LA GRAND'MÈRE
¡Chavala! Petite!
SALUD SALUD
¡Por toas las ventanas Il faudra qu'il m'entende
me tiene que oír! A toutes les fenêtres!
(entraînant à une autre fenêtre la grand'mère et l'Oncle Sarvaor)
¡No preguntes más por ella, Ne demande plus rien d'elle,
ni subas al Albaicín! Ne va plus à l'Albaicin!
¡Se murió, y hasta las piedras Elle est morte; les pierres mêmes
se tién que alzar contra ti! Se lèveront contre toi! ...
PACO PACO
No es ná. ¡No es ná.! Non, ce n’est rien, ce n’est rien!
MANUEL MANUEL
¡No es ná te ha dicho! Ce n’est rien, t’a-t-il dit!
(aux invités)
¿Queréis bailar? Voulez-vous danser?
I nt er l udi o I nt er mède
Le patio de la maison de Carmela et de Manuel, où a lieu la fête. Des fleurs; illumination brillante. Au
milieu, une fontaine de marbre. Au fond, une grille praticable; portes à droite et à gauche.
Tableau très animé; les hommes et les femmes, types de gens du peuple aisés, forment des groupes pitto-
resques, vêtus avec recherche. Habits de couleurs voyan-tes, robes claires, châles de Manilla, fleurs à profusion.
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- La vie brève -
- Escena 2 - Scène 2
Carmela, Manuel et Paco sont ensemble d'un côté; de l'autre, le Chanteur et quelques jeunes gens avec la
guitare. Des couples dansent, que chacun excite de la voix; et du geste. Paco feint la gaîté. Carmela l'observe.
PACO PACO
¡Carmela mía! O ma Carmela!
CARMELA CARMELA
¿Ya estás mejor? Tu te sens mieux?
MANUEL MANUEL
¡No hay más que verle! Mais oui, tu le vois bien.
PACO PACO
Fue que la bulla... C'est ... tout ce bruit ...
MANUEL MANUEL
Con tantas voces... Et tout ce monde.
CARMELA CARMELA
Gracias, Manolo. Merci, Manolo.
MANUEL MANUEL
¿Qué es eso? Qu’est-ce que c’est?
CARMELA CARMELA
No sé quién entró J'ignore qui est entré.
PACO (viendo a Salud y al tío Sarvaor avanzar entre los PACO (voyant l'Oncle Sarvaor et Salud s'avancer au
invitados) milieu des invités)
¡Ella aquí! Elle ici!
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- La vie brève -
Nosotros cantamos... Et puis nous chantons ...
PACO (para sí) PACO (atterré il baisse les yeux. Carmela l'observe avec
anxiété)(à part)
¿Qué buscan aquí? Que veulent-ils bien?
MANUEL MANUEL
¿Tú bailas, abuelo, Tu danses, grand-père,
con esos andares? Avec ces jambes là?
SALUD SALUD
¡No! Non!
SALUD SALUD
¡Me perdió! Il m'a perdue!
¡Me engañó! Il m'a trompée!
¡Me dejó! Il m'a quittée!
¡Debe haber entodavía en mi casa Dans ma chambre frémissent encore
algún eco que guarde sus dulces Les échos de sa voix
palabras de amor...! Murmurant ses paroles d’amour!
PACO PACO
¿Yo? Moi?
SALUD SALUD
¡Tú! ¡Tú! Toi! Toi!
¡Lo juro por la crú Je le jure par la croix
donde Jesú murió! Où le Seigneur est mort!
PACO PACO
¡Mientes! ¡Echadla! Tu mens! Qu'on la chasse!
SALUD SALUD
¿A mí?... ¡Tú! C’est toi qui me dis çà? Toi?
¡Me ahogo!... ¡Me muero!... J'étouffe! ... Je meurs! ...
(elle va vers Paco, avec une immense tendresse)
¡Paco!... Paco!
TODOS TOUS
¡Muerta! ¡Jesús! ¡Jesús! Morte! Jésus! Jésus!
10
- La vie brève -
LA ABUELA (apareciendo y gritando como loca) LA GRAND'MÈRE (venant de loin, s'approchant peu à peu et
paraissant à la grille, l'air d'une folle avec un cri
déchirant)
TELÓN RIDEAU
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