Église Dans l’Yonne

ÉDY N°1 - janvier 2020 - 3 €

redonner son sens

au Denier

Une Église qui va
aux périphéries
se doit d’investir !
par le père Joël Rignault, vicaire général
Notre pape François, dès le
début de son pontificat, nous
a encouragés fortement à aller
aux périphéries. En effet, dans
son exhortation apostolique
“La joie de l’Évangile”, il
nous demandait d’être une
Église “en sortie” (EG n°20-
24) qui prend le risque d’aller
à la rencontre de ceux qui
n’éprouvent pas encore la
joie de connaître le Christ et
qui ne savourent pas encore
le goût de vivre comme
des frères en communauté
chrétienne. Autrement dit,
d’aller là où les institutions
ecclésiales ne sont pas très
établies et là où il n’y a pas
de communauté chrétienne
très implantée. Pour prendre
ce risque, il est nécessaire
d’investir en personnes,
témoins de l’Évangile, en
moyens matériels pour que
des personnes puissent dans
un lieu ouvrir l’Évangile et
désirer célébrer ce mystère
de la foi. Évidemment, cet
investissement en personnes
et en moyens matériels ne
pourra pas être assumé par
ces périphéries elles-mêmes.
Certes, le Seigneur ne se lasse
pas de préparer les cœurs de
ceux qui peuvent accueillir
ces semences de la Bonne
Nouvelle (Ac 18,10), mais ce
n’est que si le désir généreux
d’offrir la joie de l’Évangile
brûle les cœurs que notre
Église pourra concrètement
être en sortie et rejoindre
Édy-torial
les périphéries. Vous m’avez
sans doute compris, ce désir
généreux devra se concrétiser
dans un élan où l’on donne du
temps, du savoir faire pour, à
la suite de saint Paul, se faire
tout à tous.
Lorsqu’on se remémore la
belle expérience des ordres
missionnaires, on ne peut
qu’être ébloui par l’ampleur
de l’investissement qui a été
effectué. Le missionnaire
devait faire l’effort d’apprendre
des langues peu familières
aux occidentaux, comme le
P. Louis-Savinien Dupuis,
originaire de Sens, dont nous
fêterons prochainement
l’anniversaire de la fondation
de la congrégation qu’il a tant
désirée pour l’Inde, et dont
nous profitons de la présence
des sœurs dans notre diocèse
maintenant. Il a déployé une
très grande énergie pour
traduire des textes, éditer
des livres qui toucheraient les
cœurs des populations qu’il
approchait.
Pour aller aux périphéries, il
faut s’en donner les moyens
Dans notre diocèse, des
secrétaires ont rejoint des
paroisses qui, de toute évidence,
n’avaient pas les moyens de
se doter d’un tel secrétariat
pourtant nécessaire pour que
la paroisse, son ÉAP, son curé,
puissent assumer leur mission.
C’est bien là un exemple concret
pour réaliser qu’un diocèse doit
pouvoir s’organiser pour être au
plus près des territoires et des
personnes géographiquement
isolés notamment.
Prendre à cœur l’appel de
notre pape François suppose
une disposition spirituelle
généreuse mais aussi une
générosité matérielle et très
concrète de la part de tous.
Le concile Vatican II a tenu
à définir la mission de l’Église
comme “le sacrement, c’est-
à-dire à la fois le signe et le
moyen” du salut (Lumen
gentium 1) : un signe se doit
nécessairement d’être visible
et lisible comme une Bonne
Nouvelle. Donner les moyens
à notre Église diocésaine d’aller
aux périphéries, c’est déjà pour
le donateur se mettre soi-
même en disposition d’être
disciple missionnaire.
Parfois, l’âge, le temps, les
obligations familiales ou
professionnelles ne nous
permettent pas d’être autant
qu’on le souhaiterait aux
périphéries. Permettre, par
notre générosité matérielle, à
notre diocèse d’y être présent,
c’est être soi-même engagé
personnellement dans cette
mission. Merci à vous tous
qui permettez des initiatives
audacieuses pour notre
diocèse, que ce soit à l’égard
des jeunes, de la pastorale
de la santé, de l’aumônerie
pénitentiaire… etc., bien des
lieux où notre pape François
nous presse d’aller. ■
Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020 1
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2 Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020

 Dossier

Redonner son sens au Denier

Les 5 principales ressources de l’Église catholique
Les Associations diocésaines (associations cultuelles régies par la loi de 1905) sont habilitées
à gérer l’ensemble des activités économiques des paroisses et du diocèse. La gestion doit
être prudente ; elle est responsable, encadrée et contrôlée. Les ressources des diocèses
proviennent essentiellement de la générosité des fidèles.
1. Le Denier de l’Église est la principale ressource : c’est la contribution volontaire de chaque
catholique, pratiquant régulier ou non, pour permettre aux prêtres et aux salariés des
diocèses et paroisses de vivre et d’agir.
2. Les quêtes, versées lors des messes, servent à couvrir les frais des paroisses : frais de
fonctionnement (chauffage, électricité…) et tous les frais liés aux activités paroissiales.
Certaines quêtes, appelées “quêtes impérées”, sont affectées à des causes particulières
(dans notre diocèse : Missions d’Afrique, lieux saints, Denier de Saint-Pierre et Institut
catholique de Paris).
3. Le casuel est versé par les familles qui demandent un sacrement (baptême, mariage) et
par les familles du défunt pour les funérailles.
4. Les offrandes de messe sont versées par les fidèles qui demandent à ce qu’une messe soit
célébrée à une intention particulière (pour un défunt, un malade, des noces d’or, un nouveau
baptisé…). Elles aident les prêtres dans leur vie matérielle.
5. Les legs sont des ressources exceptionnelles qui permettent d’envisager les grands projets
pour l’Église de demain. Les associations diocésaines sont habilitées à recevoir des legs,
donations et assurances vie en exonération totale de droits de mutation.
Le Denier
Dans nos paroisses, nous trouverons toujours un prêtre ou un laïc pour nous écouter,
nous conseiller et nous accompagner. La paroisse est un lieu de célébration, d’accueil et
de partage avec la communauté chrétienne animé par des prêtres et des laïcs salariés et
bénévoles. Tout cela a un coût important et ne peut être réalisé sans le Denier.
Découvrons avec ce dossier toute la richesse de cette phrase des actes des apôtres :
“Heureux le donner plus que le recevoir !” (Ac 20,35). ■
Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020 17
 Dossier

La dimension spirituelle du don au Denier

Notre don porte une dimension spirituelle. La lecture
attentive des Écritures nous rappelle la légitimité de nos
sollicitations et donne du sens au don auquel l’Église appelle.

D epuis le livre de la Genèse, on parle de

la dîme : “Quand Abram revint après avoir
battu Kedor-Laomer et les rois qui étaient
avec lui… Melchisédech, roi de Shalem,
apporta du pain et du vin : il était prêtre
du Dieu Très-Haut. Il prononça cette
bénédiction : “Béni soit Abram par le Dieu
Très-Haut, qui créa le ciel et la terre et béni
soit le Dieu Très-Haut qui a livré tes ennemis
entre tes mains”. Et Abram lui donna la
dîme de tout”. (Gn 14,17-21). De même
c’est Jacob qui rend grâce à Dieu et lui
dit : “De tout ce que tu me donneras je te
paierai fidèlement la dîme”. (Gn 28,22).
Dans l’Ancien Testament, la dîme
correspond à un merci et à une action
de grâce
Comme l’a rappelé le père Marc
Rastoin, sj, dans une intervention lors
L’obole de la veuve, William Teulon Blandford Fletcher (1858– de la journée nationale sur le Denier
1936) © Worcester City Museums d’octobre 2019 (voir Zoom ci-contre), la
communion spirituelle ne peut être séparée
de la communion matérielle et Jésus va
développer cette conviction : c’est par le don que l’on acquiert la vie (cf. Tobie 4,7b-10
et 12,7-9).
Jésus dénonce le simple acte en l’absence de signification humaine et spirituelle :
“Malheur à vous les pharisiens, qui acquittez la dîme de la menthe, de la rue et de toute
plante potagère, et qui délaissez la justice et l’amour de Dieu ! Il fallait pratiquer ceci, sans
omettre cela”. (Lc 11,42) Nous voyons bien que Jésus nous pousse à aller plus loin !
Saint Paul développe cette dimension spirituelle du don : “Que celui qui reçoit
l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit”
(Galates 6-6), ou encore “si nous avons semé pour vous les biens spirituels, serait-il
excessif de récolter des biens matériels ? (1 Co 9,10-14)”.
Le discours de Paul aux anciens de l’église d’Éphèse se conclut
ainsi : “Souvenez-vous de ces paroles que le Seigneur Jésus "Vous êtes corps du
lui-même nous a dites : Heureux le donner plus que le recevoir !”
(Ac 20,35). Toute la vie de Jésus est sous le signe du don : le Christ et, chacun
don concret financier aux pauvres et le don de soi, le don de sa
personne, qui ne doit pas en être séparé. C’est pourquoi Jésus a pour votre part,
admiré la pauvre veuve qui versait deux piécettes dans les troncs vous êtes membres
du Temple (cf. Mc 12,41-44).
de ce corps".
Elle unissait ainsi, en un seul acte, amour de Dieu et du
prochain. Il y avait plusieurs troncs dans le Temple et Jésus ne 1 Co 12, 27

18 Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020


précise pas duquel il s’agit.
Mais peu importe, c’est
l’attitude fondamentale de
don, qui rejoint la sienne,
qui le frappe. Luc a voulu
mettre toute la vie de Jésus,
tout l’Évangile, dans cette
maxime. Elle ne nie pas
l’importance du recevoir mais
accorde une priorité quasi
ontologique au don. C’est
un postulat anthropologique
et théologique radical.
Pour Paul, dès le début,
les échanges financiers
font partie de la nature de
l’Église. Le partage concret
des ressources appartient à
la nature même de l’Église.
L’universalité de l’Église
se traduit dans un partage
des biens : Jésus est mort
pour tous. Ainsi la quête dit
quelque chose d’essentiel
à ce qu’est l’eucharistie.
Impossible de se souvenir
du Christ sans se souvenir
des pauvres, des saints
qui sont à Jérusalem, les
chrétiens vivants dans
des communautés moins
riches qu’à Corinthe ou
Thessalonique. Et d’ailleurs,
mêmes pauvres, il faut
donner quand même avec
générosité !
Rappelons enfin que
cette contribution est à
la fois conforme au droit
canonique et au droit civil.
Le canon 222 § 1 dispose,
en effet, que “les fidèles
sont tenus par obligation
de subvenir aux besoins de
l’Église afin qu’elle dispose
de ce qui est nécessaire
au culte divin, aux œuvres
d’apostolat et de charité, à
l’honnête subsistance de ses
ministres”. ■ Denier
Conférence des évêques de France
Dossier
Le 9 octobre 2019, l’équipe diocésaine du Denier a
ZOOM
participé à la journée nationale proposée sur le sujet par
la Conférence des évêques de France. Ce fut l’occasion
de profiter de l’éclairage du père Marc Rastoin1 sur le
don financier dans l’Église. Voici des extraits de son
intervention :
Q u’est-ce que la foi ? C’est une question que
posent, ou se posent, parfois les non-croyants.
Parfois ils nous la posent. En son fond, je crois,
c’est une attitude de gratitude. Nous voyons
la vie, ce que nous sommes et ce que nous
avons, comme un don et nous nommons un
donateur. Notre foi constitue une réponse à
l’acte de don immense d’une personne. Cette
attitude de fond n’est pas propre à la Bible ou
à la foi chrétienne. Elle transparaît cependant
dans de très nombreux passages des Écritures.
En offrant à Dieu les prémices de leurs récoltes
et de leurs troupeaux, les fils d’Israël expriment
concrètement leur reconnaissance. Le fameux
petit credo de Deutéronome 26, 5b-10 traduit
magnifiquement cette reconnaissance. [...]
Toute la théologie que Paul expose en Romains
a son correspondant dans l’échange des biens
matériels. C’est cette quête qui montrera en
pièces sonnantes et trébuchantes que les chrétiens
d’origine païenne sont bien en communion avec
ceux d’origine juive. Paul est fier de cet effort
financier. Il est très important pour lui. [...] Le
vrai motif de cette collecte est christologique.
Il ne s’agit pas d’un ‘simple souci’ de charité
au sens un peu dévalué du terme ou ‘d’aide au
développement’. Mais d’un échange financier qui
signifie l’échange des biens spirituels. Pour Paul,
la solidarité entre chrétiens est le signe concret
de l’appartenance à un même corps. Elle passe
par la prière les uns pour les autres, par l’accueil
de tous et notamment la prise en compte des
faibles par les ‘forts’ dans la foi et elle passe
aussi par une solidarité matérielle financière.
Même si les églises locales, les communautés,
ont une grande latitude, elles se doivent de savoir
qu’elles appartiennent à une famille plus grande.
La communion entre chrétiens s’exprime par
l’échange de prières tout comme par l’échange
d’argent. Et les deux sont importants. Les deux
peuvent dire comment les richesses du Christ se
partagent”. ■
1.
Le père Marc Rastoin a animé la soirée de lancement du livret
d’année 2019/2020 le 19.11.2019 à Auxerre sur le thème “avec saint
Matthieu, vivre la Fraternité”.
Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020 19
 Dossier
À quoi sert le denier ?
Vous donnez au Denier et vous vous interrogez sur la
destination de votre don ? Voici quelques éléments de réponse.

Affectation
de votre denier pour
100 €
coût réel après déduction d’impôt : 34€
47 € 32 € 17 € 4€
Traitement des Rémunération Rémunération Frais de
prêtres des employés des LEME campagne

Des missions, des hommes, des moyens

Toute l’année, les paroisses sont au service des personnes… Sacrements, célébrations
et prières, transmission de la foi, accompagnement des familles, solidarité pour les plus
fragiles. Pour assurer ces missions, le curé et son équipe accueillent et pour tout cela, des
moyens matériels sont déployés.
Les paroisses ont mille visages, elles ont aussi des ressources et des charges :
Le denier : essentiel pour le budget “personnes”
Pour notre diocèse de Sens & Auxerre, ce budget représente une charge annuelle de
1 800 K€, répartis comme ceci :
• les traitements et les charges sociales des prêtres, des religieux et religieuses. Le diocèse
suit le barème national voté chaque année par les évêques qui est de 566 € pour les
55 prêtres en activité. En 2020, avec les offrandes de messes, cela s’élève à 998 €
par mois. Idem pour les onze religieux et religieuses. Les prêtres aînés perçoivent un
complément de retraite.
• les salaires et les charges sociales des 28 employés et 8 Laïcs en Mission Ecclésiale
(LEME). Les salariés sont rémunérés en fonction de leur qualification, compétence et
ancienneté en lien avec la Convention collective.
• la formation des bénévoles.
Le denier : un geste nécessaire pour la communauté paroissiale
La présence d’une communauté chrétienne dans chaque quartier est une vraie richesse :
donner au Denier de la paroisse est une nécessité pour financer le rayonnement de
l’Église aujourd’hui, et lui permettre de s’adapter aux nouvelles missions demain. ■
Christine Podevin, déléguée diocésaine pour le Denier

Deux dates à noter concernant notre diocèse

ZOOM

Jeudi 30 janvier 2020, les acteurs du denier de nos paroisses se retrouveront pour une
journée au cours de laquelle aura lieu la présentation détaillée de la nouvelle campagne
2020 et du matériel qui la compose. Ce temps privilégié sera également l’occasion de
s’interroger sur les actions à mettre en place pour rejoindre celles et ceux qui ne donnent
pas encore au denier.
Dimanche 2 février 2020, les curés de nos paroisses sont invités à célébrer une messe
pour les donateurs du denier de l’Église. ■

20 Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020


Le sens du Denier
Nous sommes appelés à participer au Denier de
l’Église “pour donner les moyens de vivre et d’agir aux
prêtres et aux salariés de notre diocèse” comme nous
le disait Vincent Dano, économe, dans le numéro de
décembre de la revue diocésaine et comme nous le
rappelle Christine Podevin, déléguée diocésaine pour
le Denier, page précédente. Le père Joël Rignault,
vicaire général, précise pour nous de manière très
concrète en quoi notre don permet de soutenir des
activités et initiatives missionnaires.
Alors que j’étais jeune prêtre, je me
souviens d’une personne qui, contrariée
à la perspective de réintroduire une quête
à l’intérieur de la liturgie dominicale,
m’avait dit d’un ton un peu vif : “pas
de bruit d’argent autour de l’autel”.
J’étais, dans ma jeunesse, un peu surpris
d’entendre que l’argent des personnes
qui se sacrifient parfois malgré leurs
revenus modestes dans l’entretien des
locaux ou telle ou telle tâche ingrate
pourrait être méprisable. Sans doute y
avait-il là encore, bien que les barrières
de communion fussent déjà tombées,
une séparation très forte entre le profane
et le sacré, entre l’argent forcément sale
et le sacré par essence pur.
Le disciple du Christ - qui réalise que
Dieu s’est fait homme, a partagé la
condition humaine - ne peut qu’être
embarrassé par cette séparation franche
entre le profane et le sacré.
Une paroisse qui n’a que de très faibles
possibilités a-t-elle les capacités de
vivre sereinement une pastorale de
proximité ?
Si elle n’a pas la capacité de publier
une feuille d’annonces paroissiales ; si
elle ne peut pas accueillir des enfants
pour la catéchèse dans des locaux qui
respectent les règles de sécurité et
suffisamment chaleureux ; si le moindre
verre de l’amitié offert pour un temps
de fraternité est considéré comme un
gaspillage insurmontable… etc., alors
effectivement il n’y a pas de bruit d’argent
autour de l’autel mais hormis l’absence de
Dossier
© EDYCom
corbeilles, n’y aura-t-il pas aussi l’absence
de paroissiens autour de l’autel ?
A contrario, si à la moindre activité,
à la moindre prise de contact avec la
population, l’appel à une participation
financière est présent, c’est le message
généreux de l’annonce du royaume qui
risque d’être brouillé.
Une pastorale missionnaire est
nécessairement onéreuse
Publier un journal paroissial distribué
largement sans savoir combien le liront
attentivement, c’est un risque financier ;
oser des initiatives pastorales, c’est
effectivement parfois hasardeux, mais
il semble que si nous souhaitons que
nos paroisses, nos équipes d’animation
paroissiales avec leur curé s’aventurent
au-delà de la simple gestion des horaires
des offices, il est important que l’on
puisse en avoir les moyens financiers.
Une communauté chrétienne qui n’a que
peu de moyens financiers ne peut qu’être
frileuse dans son audace missionnaire. En
revanche, évidemment, une communauté
chrétienne qui par manque de foi ou
d’audace missionnaire thésauriserait
excessivement devrait en rendre compte
aux donateurs et à l’Église, ce serait là
une grande tristesse ! ■
père Joël Rignault
Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020 21
 Dossier
Nouvelle campagne 2020
Il s’agit du deuxième volet de cette campagne commune aux quatre
diocèses de la province ecclésiastique de Bourgogne. Nous avons
mutualisé énergie et compétences pour proposer ces visuels dont la
réalisation graphique est icaunaise ! Pour l’accroche, le choix s’est porté
sur des références bibliques connues, des phrases de “tous les jours”.

E n 2019, la campagne faisait référence

à la création : “Au commencement, Dieu
créa le ciel et la terre” Genèse 1, 1. Et
il compte sur nous pour poursuivre son
œuvre”.
Monseigneur Hervé Giraud nous
accompagnait dans cette réflexion : “Par
son travail, le soin qu’il prend de son
© DR prochain, l’attention qu’il porte au monde
dans lequel il vit, chacun d’entre nous
poursuit effectivement l’œuvre créatrice
de Dieu. Il nous a confié ce monde
comme il nous confie de faire vivre son
Église”.
“Rien de nouveau sous soleil”
E n 2020, répondre à l’appel qui nous
est lancé de donner au Denier nous
permet une nouvelle fois de participer
concrètement à l’annonce de l’Évangile
dans l’Yonne.
Notre archevêque nous y encourage :
“Il s’agit bien ainsi d’un engagement
missionnaire : chaque membre de la
communauté chrétienne catholique est
appelé à prendre part à cette mission de
toute l’Église en mettant à son service un
peu de ce qu’il a reçu.
Et ce n’est que de cette façon qu’il est
possible de dépasser ce constat que
faisait déjà l’Ecclésiaste en son temps :
“Rien de nouveau sous le soleil” ! Car toutes nos actions passeront, notre souvenir
s’estompera, mais seule restera la Parole de Dieu qui s’est incarnée en Jésus Christ. Le
Denier de l’Église constitue donc certainement une manière sûre d’employer utilement
cette part des biens de la terre qui nous a été remise. Ils fructifieront effectivement
chaque fois qu’en annonçant la Foi dans le Christ, en célébrant l’Espérance chrétienne
vers laquelle nous soutiennent les sacrements, en servant dans la Charité nos frères
et sœurs les plus faibles, votre Église diocésaine aura eu, grâce à vous, les moyens
d’accomplir sa mission”. ■

www.donnons-yonne.catholique.fr
Église dans l'Yonne n° 1 - janvier 2020
 Dossier
Différence Nombre Nombre Différence
Année Année entre 2018 et de donateurs de donateurs entre 2018
Denier par paroisses 2018 (€) 2019 (€) 2019 (€) en 2018 en 2019 et 2019
Doyenné du Sénonais 325 376 € 310 870 € -14 506 € 1 530 1 384 -146

1. Saint-Louis 39 070 € 39 505 435 € 181 177 -4

2. Saint-Pierre en Champagne Sénonaise 18 175 € 20 245 € 2 070 € 114 112 -2

3. Sainte-Colombe du Sénonais 30 138 € 30 708 € 570 € 161 160 -1

4. Saint-Savinien de Sens 107 445 € 110 206 € 2 761 € 420 416 -4

5. Saint-Bond du Sénonais 23 587 € 25 452 € 1 865 € 123 120 -3

6. Sainte-Marie en Gâtinais 32 170 € 34 277 € 2 107 € 192 172 -20

7. Saint-Ebbon 25 999 € 28 023 € 2 024 € 98 99 1

8. Saints Louis et Zélie Martin du Gâtinais 9 006 € 7 531 € -1 475 € 39 35 -4

9. Sainte-Alpais 39 786 € 33 888 € -5 898 € 202 188 -14

Doyenné du Jovinien 130 175 € 131 070 € 895 € 689 655 -34

10. Saint-Loup en Armance 27 245 € 26 662 € -583 € 178 174 -4

11. Christ-Roi 34 742 € 36 144 € 1 402 € 166 153 -13

12. Saint-Jean Baptiste de Joigny 35 612 € 35 878 € 266 € 174 167 -7

13. Notre-Dame des Trois Vallées 32 576 € 32 386 € -190 € 171 161 -10

Doyenné de l'Auxerrois-Puisaye 426 437 € 457 345 € 30 908 € 1924 1887 -37

14. Saint-Edme de la Vallée du Serein 41 624 € 45 827 € 4 203 € 218 217 -1

15. Sainte-Trinité 30 821 € 30 207 € -614 € 136 128 -8

16. Saint-Germain d'Auxerre 116 457 € 119 326 € 2 869 € 515 502 -13

17. Saint-Vincent 30 763 € 30 318 € -445 € 167 150 -17

18. Sainte-Reine - Auxerre - Val de Baulche 74 165 € 76 992 € 2 827 € 326 330 4

19. Saint-Lazare 19 435 € 14 355 € -5 080 € 79 76 -3

20. Saint-Luc aux Marches de Puisaye 32 908 € 56 994 € 24 086 € 138 128 -10

21. Sacré-Cœur en Puisaye 28 182 € 30 502 € 2 320 € 129 126 -3

22. St-Pierre - St-Paul de Puisaye-Forterre 10 181 € 10 298 € 117 € 58 62 4

23. Sainte-Pallaye 26 391 € 23 786 € -2 605 € 94 90 -4

30. Saint-Potentien 15 510 € 18 740 € 3 230 € 64 78 14

Doyenné de l'Avallonnais-Tonnerrois 219 559 € 232 192 € 12 633 € 924 908 16

24. Saint-Robert en Tonnerrois 37 364 € 54 580 € 17 216 € 187 185 2

25. Sainte-Hombeline en Bourgogne 23 205 € 23 235 € 30 € 130 115 15

26. Saint-Éloi du Serein 12 435 € 14 283 € 1 848 € 82 79 3

27. Notre-Dame de Montréal 47 401 € 46 475 € -926 € 182 174 8

28. Saint-Martin en Avallonnais 45 629 € 51 706 € 6 077 € 212 206 6

29. Saint-François du Vézelien 32 750 € 22 898 € -9 852 € 82 109 -27

31. Saint-Benoît en Morvan 20 775 € 19 015 € -1 760 € 49 40 9

23
 Vous êtes corps du Christ et,
chacun pour votre part, vous êtes
membres de ce corps.
1 Cor 12, 27

Église dans l’Yonne - Mensuel du diocèse de Sens-Auxerre

Directeur de la publication : Joël Rignault, vicaire général
Rédactrice en chef : Isabelle Téqui
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