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Une amende de 25 millions d’euros in igée à Apple pour


pratique commerciale trompeuse en France
Le parquet reproche au constructeur américain le manque d’information sur le ralentissement
des iPhone à la suite d’une mise à jour logicielle.

Le Monde avec AFP • Publié le 07 février 2020 à 10h54

Apple, visé par une enquête pour « obsolescence programmée », s’est vu in iger une amende
transactionnelle de 25 millions d’euros, a annoncé vendredi la direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) au terme d’une enquête qui a conclu à
des « pratiques commerciales trompeuses par omission » du géant américain de la technologie.

« A la suite d’une enquête de la [DGCCRF] et après accord du procureur de la République de Paris, le
groupe Apple a accepté de payer une amende de 25 millions d’euros dans le cadre d’une transaction
pénale », se félicite l’instance dans un communiqué.

Le parquet avait ouvert le 5 janvier 2018 une enquête préliminaire pour « obsolescence programmée »
− nalement non retenue au terme des investigations − à la demande de l’association Halte à
l’obsolescence programmée (HOP), qui accusait Apple de ralentir volontairement ses anciens modèles
de smartphones pour accélérer leur remplacement.

Lire aussi | Obsolescence programmée : HOP la petite association qui s’est attaquée à Apple
et à Epson

« Une première victoire historique » pour l’association

L’enquête, qui a été con ée à la DGCCRF, a « montré que des détenteurs d’iPhone n’avaient pas été
informés que les mises à jour du système d’exploitation iOS (10.2.1 et 11.2) qu’ils installaient étaient
susceptibles de conduire à un ralentissement du fonctionnement de leur appareil », précise le
communiqué. « Nous sommes heureux de cette issue avec la DGCCRF, a réagi Apple dans un
communiqué. Notre objectif a toujours été de créer des produits sûrs qui sont appréciés par nos clients
et faire que les iPhone durent aussi longtemps que possible en est une part importante. »

Lire aussi | Apple et Samsung sanctionnées en Italie pour obsolescence programmée

Le 21 décembre 2017, le groupe américain, qui commercialise chaque année un nouveau modèle de


son téléphone vedette, avait reconnu qu’il bridait volontairement les performances du téléphone
après un certain temps dans le but « de prolonger la durée de vie » de celui-ci. Une décision prise,
selon lui, en raison de l’utilisation de batteries au lithium-ion qui ont davantage de difficultés à
répondre à d’importantes sollicitations par l’utilisateur du téléphone lorsqu’elles vieillissent.

« C’est une première victoire historique contre des pratiques scandaleuses du prêt-à-jeter, tant pour les
consommateurs que pour l’environnement », ont réagi à leur tour dans un communiqué Laetitia
Vasseur et Samuel Sauvage, les cofondateurs de l’association HOP, qui s’est appuyée sur près de 15 000
témoignages pour lancer son recours.

L’association n’a toutefois pas été suivie à propos de l’obsolescence programmée, la justice ayant
simplement retenu des « pratiques commerciales trompeuses par omission ». HOP déplore également
le recours à cette transaction pénale qui « prive les consommateurs d’un procès public sur
l’obsolescence programmée ». L’association fait savoir également qu’elle envisage de formuler une
demande de dommages et intérêts pour les clients lésés.

Lire aussi | Obsolescence programmée : la riposte s’organise

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