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Programme du diplôme

Guide du mémoire
Premiers examens en 2013
Programme du diplôme

Guide du mémoire
Programme du diplôme
Guide du mémoire

Version française de l’ouvrage publié originalement en anglais


en mars 2007 sous le titre Extended essay guide

Publié en mars 2007


Mis à jour en novembre 2008, en février 2009, en décembre 2010, en mai 2012 et en août 2012

Publié pour le compte de l’Organisation du Baccalauréat International, fondation éducative à but non lucratif
sise 15 Route des Morillons, CH-1218 Le Grand-Saconnex, Genève, Suisse, par

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© Organisation du Baccalauréat International 2007

L’Organisation du Baccalauréat International (couramment appelée l’IB) propose trois programmes d’éducation
stimulants et de grande qualité à une communauté mondiale d’établissements scolaires, dans le but de bâtir un
monde meilleur et plus paisible. Cette publication fait partie du matériel publié pour appuyer la mise en œuvre de
ces programmes.

L’IB peut être amené à utiliser des sources variées dans ses travaux, mais vérifie toujours l’exactitude et
l’authenticité des informations employées, en particulier dans le cas de sources participatives telles que Wikipédia.
L’IB respecte les principes de la propriété intellectuelle et s’efforce toujours d’identifier les détenteurs des droits
relatifs à tout matériel protégé par le droit d’auteur et d’obtenir d’eux, avant publication, l’autorisation de réutiliser
ce matériel. L’IB tient à remercier les détenteurs de droits d’auteur qui ont autorisé la réutilisation du matériel
apparaissant dans cette publication et s’engage à rectifier dans les meilleurs délais toute erreur ou omission.

Le générique masculin est utilisé ici sans aucune discrimination et uniquement pour alléger le texte.

Dans le respect de l’esprit international cher à l’IB, le français utilisé dans le présent document se veut mondial et
compréhensible par tous, et non propre à une région particulière du monde.

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système de recherche documentaire, ni transmise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, sans
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International Baccalaureate, Baccalauréat International et Bachillerato Internacional


sont des marques déposées de l’Organisation du Baccalauréat International.
Déclaration de mission de l’IB
Le Baccalauréat International a pour but de développer chez les jeunes la curiosité intellectuelle, les connaissances
et la sensibilité nécessaires pour contribuer à bâtir un monde meilleur et plus paisible, dans un esprit d’entente
mutuelle et de respect interculturel.

À cette fin, l’organisation collabore avec des établissements scolaires, des gouvernements et des organisations
internationales pour mettre au point des programmes d’éducation internationale stimulants et des méthodes
d’évaluation rigoureuses.

Ces programmes encouragent les élèves de tout pays à apprendre activement tout au long de leur vie, à être
empreints de compassion, et à comprendre que les autres, en étant différents, puissent aussi être dans le vrai.

Profil de l’apprenant de l’IB


Tous les programmes de l’IB ont pour but de former des personnes sensibles à la réalité internationale, conscientes
des liens qui unissent entre eux les humains, soucieuses de la responsabilité de chacun envers la planète et
désireuses de contribuer à l’édification d’un monde meilleur et plus paisible.

Les apprenants de l’IB s’efforcent d’être :

Des investigateurs Ils développent leur curiosité naturelle. Ils acquièrent les compétences nécessaires
à la conduite d’investigations et de recherches et font preuve d’autonomie dans
leur apprentissage. Ils ont vraiment envie d’apprendre et ce plaisir d’apprendre les
accompagnera tout au long de leur vie.

Informés et instruits Ils explorent des concepts, des idées et des problèmes qui sont d’importance à
l’échelle locale et mondiale. Ce faisant, ils acquièrent des connaissances approfondies
et développent une bonne compréhension dans un éventail de disciplines vaste et
équilibré.

Des penseurs Ils s’exercent à appliquer leurs capacités de réflexion de façon critique et créative,
afin d’identifier et d’aborder des problèmes complexes et de prendre des décisions
réfléchies et éthiques.

Des communicateurs Ils comprennent et expriment des idées et des connaissances avec assurance et
créativité dans plus d’une langue ou d’un langage et en utilisant une variété de modes
de communication. Ils collaborent efficacement et volontairement avec les autres.

Intègres Ils adhèrent à des principes d’intégrité et d’honnêteté, et possèdent un sens profond
de l’équité, de la justice et du respect de la dignité de chaque individu, des groupes et
des communautés. Ils sont responsables de leurs actes et de leurs conséquences.

Ouverts d’esprit Ils comprennent et apprécient leurs propres cultures, racines et vécus, mais n’en
sont pas moins réceptifs aux points de vue, valeurs et traditions d’autres individus et
communautés. Ils ont l’habitude de rechercher et d’évaluer un éventail de points de
vue et sont disposés à en tirer des enrichissements.

Altruistes Ils font preuve d’empathie, de compassion et de respect envers les besoins et
sentiments des autres. Ils accordent une grande importance au service et ils œuvrent
concrètement à l’amélioration de l’existence d’autrui et de l’état de l’environnement.

Audacieux Ils abordent situations inhabituelles et incertitudes avec courage et discernement et


ils ont l’indépendance d’esprit nécessaire pour explorer de nouveaux rôles, idées et
stratégies. Ils sont courageux et savent défendre leurs convictions avec éloquence.

Équilibrés Ils comprennent l’importance d’un bon équilibre intellectuel, physique et affectif dans
l’atteinte de leur bien-être personnel et de celui des autres.

Réfléchis Ils opèrent un retour sur eux-mêmes et examinent de façon critique leur propre
apprentissage et leurs expériences. Ils sont capables d’évaluer et de comprendre leurs
points forts et leurs limites afin d’appuyer leur apprentissage et leur développement
personnel.

© Organisation du Baccalauréat International 2007


Introduction

Le Programme du diplôme
Le Programme du diplôme est un programme d’études pré-universitaires rigoureux qui s’étend sur deux ans et
s’adresse aux jeunes de 16 à 19 ans. Il couvre une grande sélection de domaines d’études et a pour but non
seulement d’encourager les élèves à développer leurs connaissances mais également à faire preuve de curiosité
intellectuelle ainsi que de sensibilité et de compassion. Ce programme insiste fortement sur le besoin de favoriser
chez les élèves le développement de la compréhension interculturelle, de l’ouverture d’esprit et des attitudes qui
leur seront nécessaires pour apprendre à respecter et évaluer tout un éventail de points de vue.

La structure du Programme du diplôme


Le programme est divisé en six domaines d’études, répartis autour d’un noyau de composantes obligatoires ou
tronc commun. Cette structure en hexagone favorise l’étude simultanée d’une palette de domaines d’études. Ainsi,
les élèves étudient deux langues vivantes (ou une langue vivante et une langue classique), une matière de sciences
humaines ou de sciences sociales, une science expérimentale, les mathématiques et une discipline artistique. C’est
ce vaste éventail de matières qui fait du Programme du diplôme un programme d’études exigeant conçu pour
préparer e. cacement les élèves à leur entrée à l’université. Une certaine . exibilité est néanmoins accordée aux
élèves dans leur choix de matière au sein de chaque domaine d’études. Ils peuvent ainsi opter pour des matières
qui les intéressent tout particulièrement et qu’ils souhaiteront peut-être continuer à étudier à l’université.

Guide du mémoire 1
Introduction

Figure 1

Modèle du programme du diplôme

Choix de la bonne combinaison


Les élèves doivent choisir une matière dans chaque domaine d’études. Ils ont cependant la possibilité de choisir
une deuxième matière dans les groupes 1 à 5 à la place d’une matière du groupe 6. En principe, trois matières (et
quatre au plus) doivent être présentées au niveau supérieur (NS) et les autres au niveau moyen (NM). L’IB
recommande 240 heures d’enseignement pour les matières du NS et 150 heures pour celles du NM. Au niveau
supérieur, l’étude des matières est plus étendue et plus approfondie qu’au niveau moyen.
De nombreuses compétences sont développées à ces deux niveaux, en particulier les compétences d’analyse et de
ré. exion critique. À la fin du programme, les aptitudes des élèves sont appréciées au moyen d’une évaluation
externe. Dans de nombreuses matières, l’évaluation finale comprend également une part de travaux dirigés évalués
directement par les enseignants. Les élèves peuvent présenter les examens en anglais, en français ou en espagnol.

Le tronc commun du programme


Tous les élèves du Programme du diplôme prennent part aux trois composantes obligatoires qui constituent le
tronc commun du programme. Le travail de réflexion attendu des élèves au cours de toutes ces activités est l’un des
principes sous-tendant le Programme du diplôme.

2 Guide du mémoire
Introduction

Le cours de théorie de la connaissance (TdC) invite les élèves à réfléchir sur la nature de la connaissance et sur le
processus d’apprentissage de toutes les matières qu’ils étudient dans le cadre du Programme du diplôme. Il les
incite également à établir des liens entre les domaines d’études. Le mémoire, quant à lui, est un important travail
écrit de 4 000 mots maximum permettant aux élèves d’étudier un sujet de leur choix qui les intéresse tout
particulièrement. Il les amène également à développer les compétences de recherche autonome qui seront
attendues d’eux à l’université. Enfin, le programme de création, action, service (CAS) implique les élèves dans un
apprentissage expérientiel au travers d’activités artistiques, sportives, physiques et de services.

La déclaration de mission de l’IB et le profil de l’apprenant de l'IB


Le Programme du diplôme vise à développer chez les jeunes les connaissances, les compétences et les attitudes
dont ils auront besoin pour atteindre les objectifs établis par l’IB, tels que définis dans la déclaration de mission de
l’organisation et dans le profil de l’apprenant. Ainsi, l’enseignement et l’apprentissage au Programme du diplôme
sont la concrétisation quotidienne de la philosophie pédagogique de l’organisation.
Premiers examens en 2013

Nature du mémoire
Le mémoire est une étude approfondie sur un sujet bien délimité. Il doit porter sur l’une des matières présentées
dans la liste de matières du Programme du diplôme approuvées par l’IB pour le mémoire. Le mémoire est
habituellement réalisé dans l’une des six matières étudiées par l’élève pour le diplôme du Baccalauréat
International. Il vise à promouvoir des compétences de recherche et d’écriture de haut niveau, la découverte
intellectuelle et la créativité. Il donne aux élèves l’occasion d’effectuer des recherches personnelles sur un sujet de
leur choix, en suivant les conseils d’un superviseur (un enseignant de l’établissement). Ces recherches aboutissent à
la production d’un important travail écrit, structuré et présenté de manière formelle. Les idées et les découvertes de
l’élève y sont présentées avec cohérence sous la forme d’un raisonnement adapté à la matière choisie. Une fois le
mémoire terminé, il est recommandé que les superviseurs fassent passer à leurs élèves un court entretien oral, ou
soutenance, en guise de conclusion.

Le mémoire est évalué à l’aide de critères communs, qui sont interprétés différemment selon la matière choisie.

Le mémoire est :

• obligatoire pour tous les élèves qui suivent le Programme du diplôme ;


• évalué en externe et permet, conjointement avec la théorie de la connaissance, de recevoir jusqu’à trois
points qui seront pris en compte dans le total des points pour l’octroi du diplôme du Baccalauréat
International ;
• un travail de recherche indépendant sur un sujet choisi par l’élève avec le soutien d’un superviseur de
l’établissement ;
• réalisé dans l’une des matières figurant dans la liste de matières du Programme du diplôme approuvée
par l’IB et publiée dans le Manuel de procédures pour le Programme du diplôme ;

• présenté sous la forme d’un travail de recherche formel comprenant un maximum de 4 000 mots ;
• le fruit d’environ 40 heures de travail effectuées par l’élève ;

• conclu par un court entretien, ou soutenance, avec le superviseur (recommandé).

Dans le Programme du diplôme, le mémoire est l’occasion pour l’élève de démontrer ses connaissances, sa
compréhension et son enthousiasme pour un sujet de son choix. Dans les pays où il est d’usage de passer des

Guide du mémoire 3
Introduction

entretiens avant d’obtenir un emploi ou d’être accepté à l’université, le mémoire s’est souvent révélé un support de
discussion précieux.

Mémoire et profil de l’apprenant de l'IB


L’apprentissage qui a lieu durant la recherche et la rédaction du mémoire est en étroite concordance avec le
développement d’un grand nombre de caractéristiques décrites dans le profil de l’apprenant de l'IB. Les élèves sont
en grande partie responsables de leur apprentissage, qui leur permet d’acquérir une compréhension et des
connaissances approfondies et de les transmettre. Le processus de recherche entraîne nécessairement une prise de
risques intellectuels et une réflexion approfondie. L’ouverture d’esprit, l’équilibre et l’équité sont les éléments clés
d’un bon mémoire.
Les élèves et les enseignants qui connaissent le Programme de premier cycle secondaire (PPCS) de l'IB trouveront
que le mémoire s’inscrit dans la lignée du projet personnel du PPCS.

Lien avec la théorie de la connaissance


Quelle que soit la matière choisie, le mémoire s’attache, tout comme le cours de théorie de la connaissance (TdC), à
interpréter et évaluer des preuves, et à construire un raisonnement. Ce qui différencie la TdC du mémoire, c'est
l’accent mis sur le processus de recherche et ses résultats officiels. Ces aspects sont de première importance dans le
mémoire mais on leur accorde beaucoup moins d’importance dans le cours de TdC. Dans le guide Théorie de la
connaissance (mis à jour en novembre 2008), il est indiqué dans la section décrivant les tâches d’évaluation que
« l’essai et l'exposé ne sont pas essentiellement des exercices de recherche ». À un niveau plus abstrait, la TdC et le
mémoire encouragent tous deux une réflexion sur la nature de la connaissance et sur l’acquisition de nouvelles
connaissances.

Dimension internationale
Certaines matières offertes pour le mémoire traitent de questions interculturelles. D'autres encouragent une telle
approche. Quelle que soit la matière choisie pour le mémoire, l’élève doit s’efforcer de trouver des informations
pertinentes dans des sources variées.

Objectifs globaux
Les objectifs globaux du mémoire sont de donner aux élèves l’occasion :

• d’effectuer des recherches personnelles sur un sujet bien délimité ;


• de développer des compétences de recherche et de communication ;
• de développer un esprit critique et créatif ;

• de participer à un processus méthodique de recherche adapté à la matière ;

• de goûter aux plaisirs de la découverte intellectuelle.

Objectifs d’évaluation
Les élèves qui rédigent un mémoire doivent :

1. planifier et mener un projet de recherche en faisant preuve d’initiative intellectuelle et de perspicacité ;


2. formuler une question de recherche précise ;

3. rassembler et interpréter des matériaux tirés de sources adaptées à la question de recherche ;

4 Guide du mémoire
Aperçu des responsabilités

4. structurer un raisonnement répondant à la question de recherche, en se basant sur les matériaux


rassemblés ;
5. utiliser une présentation adaptée à la matière du mémoire et citer leurs sources selon une convention
reconnue ;
6. utiliser une terminologie et un langage appropriés à la matière, en faisant preuve de compétence et
d’entendement ;
7. utiliser des compétences d'analyse et d'évaluation adaptées à la matière, et montrer qu’ils comprennent
les implications et le contexte de leur recherche.

Remarque : le sens du terme « matériaux » varie d’une matière à l’autre. Il peut s’agir de données,
d’informations, d’arguments ou de preuves.

Responsabilités de l’établissement
Il incombe à l’établissement :

• de s’assurer que les mémoires sont conformes au règlement présenté dans ce guide ;

• de s’assurer que les élèves choisissent la matière sur laquelle portera leur mémoire dans la liste de
matières approuvées par l’IB pour le mémoire (publiée dans le Manuel de procédures pour le Programme
du diplôme) avant de choisir leur sujet ;

• de veiller à ce que chaque élève soit suivi par un superviseur qualifié, qui enseigne dans l’établissement ;

• de fournir aux superviseurs et aux élèves une copie des directives et des informations (générales et
spécifiques à chaque matière) relatives au mémoire qui figurent dans le présent guide ;

• de fournir aux superviseurs les derniers rapports pédagogiques sur le mémoire ;

• de s’assurer que les superviseurs aient lu le document de l’IB intitulé Intégrité en milieu scolaire ;

• d’expliquer aux élèves l’importance du mémoire dans le cadre du Programme du diplôme ;

• d’expliquer aux élèves qu’il sera attendu d’eux qu’ils consacrent environ 40 heures à leur mémoire.

Il est vivement recommandé à l’établissement :

• d’établir un échéancier interne pour les différentes étapes de la production du mémoire, et notamment
de prendre des dispositions pour l’entretien de conclusion (soutenance) ;
• de s’assurer que les compétences de recherche nécessaires ont été enseignées aux élèves ;

• de fournir aux superviseurs une formation adéquate.

Responsabilités du superviseur
Il incombe au superviseur :
• de fournir aux élèves des conseils et des directives sur les techniques de recherche à employer ;

• d’encourager et de soutenir les élèves tout au long de la recherche et de la rédaction de leur mémoire ;

Guide du mémoire 5
Aperçu des responsabilités

• de discuter avec chaque élève du sujet qu’il a choisi et, plus particulièrement, de l’aider à formuler une
question de recherche bien définie ;
• de s’assurer que la question de recherche choisie soit conforme à des normes juridiques et éthiques
appropriées en matière de santé, sécurité, respect de la confidentialité, droits de l’homme, bien-être des
animaux et questions relatives à l’environnement ;
• de se familiariser avec le règlement régissant le mémoire et les critères d’évaluation, et d’en fournir une
copie aux élèves ;
• de contrôler la progression du mémoire afin de conseiller l’élève et de s’assurer que le mémoire est bien
le fruit de son travail (ceci peut inclure la réception d'une section du mémoire de l'élève pour
commentaire) ;
• de lire et de commenter une seule version préliminaire complète du mémoire (mais il ne doit en aucun
cas la corriger) ;
• de lire la version finale du mémoire afin de confirmer son authenticité ;

• de soumettre au bureau de l'IB à Cardiff une note finale prévue pour le mémoire de chaque élève qu’il
supervise ;

• de remplir la section intitulée « Rapport du superviseur » se trouvant à l'intérieur de la chemise qu'il doit
soumettre avec chaque mémoire (si cette chemise n’est pas signée par l’élève et le superviseur, le
mémoire ne sera pas accepté pour évaluation et pourra être renvoyé à l’établissement) ;

• de fournir une explication sur la chemise si le nombre d’heures consacrées à la discussion sur le
mémoire avec l’élève est zéro (il est alors nécessaire de décrire comment il a été possible de s’assurer de
l'authenticité du mémoire dans ces conditions) ;

• de rédiger un rapport et de le présenter au coordonnateur du Programme du diplôme de


l’établissement si, lors de la lecture de la version finale, il suspecte qu'il y a eu fraude (par exemple,
plagiat).

Il est vivement recommandé au superviseur :

• de lire les rapports sur le mémoire rédigés récemment pour la matière concernée ;

• de passer entre trois et cinq heures avec chaque élève (soutenance comprise) ;

• de s’assurer que la question de recherche choisie est adaptée à la matière ;


• de conseiller les élèves sur :

• l’accès à des ressources appropriées (par exemple, des personnes, une bibliothèque ou un
laboratoire qu’ils peuvent consulter),

• les techniques de recueil et d’analyse des informations/preuves/données,


• la manière de rédiger un résumé,

• la façon de citer leurs sources ;


• de faire passer un bref entretien de conclusion (soutenance) à l’élève avant de remplir la section de la
chemise intitulée « Rapport du superviseur ».

Les élèves peuvent consulter des personnes externes ou travailler avec elles mais c’est au superviseur de
l’établissement qu’incombe la responsabilité de satisfaire aux exigences décrites ci-dessus.

6 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

Responsabilités de l’élève
Il incombe à l’élève :
• de choisir un sujet qui rentre dans le cadre de l’une des matières figurant dans la liste de matières
approuvées par l’IB pour le mémoire (voir Manuel de procédures pour le Programme du diplôme) ;
• de respecter le règlement concernant le mémoire ;
• de respecter les échéances ;
• de citer toutes les sources des informations et des idées qu’il utilise, en employant une convention
reconnue.

Il est vivement recommandé à l’élève :


• de commencer à travailler sur son mémoire dès que possible ;
• de bien réfléchir à la question de recherche de son mémoire ;

• de planifier comment, quand et où se procurer les matériaux qu’il utilisera pour son mémoire ;

• d’établir un calendrier pour la recherche et la rédaction de son mémoire, en tenant compte des
éventuels retards et imprévus ;

• de noter ses sources au fur et à mesure que ses recherches progressent (plutôt que d’essayer d’en
dresser une liste une fois ses recherches terminées) ;

• d’avoir une idée claire de la structure qu’il utilisera pour son mémoire avant d’en commencer la
rédaction ;

• de vérifier et de relire soigneusement la version finale de son mémoire ;

• de s’assurer qu’il a satisfait à toutes les exigences fondamentales (par exemple, tous les élèves devraient
obtenir le maximum de points pour le résumé).

Conseils des examinateurs aux élèves


À faire
Les rapports rédigés par les examinateurs soulignent souvent l’importance des étapes suivantes.

Avant de commencer à travailler sur leur mémoire, les élèves doivent :


• lire les critères d’évaluation ;
• lire des mémoires rédigés lors de sessions d’examens précédentes afin de repérer les points forts et les
pièges éventuels ;
• consacrer du temps à la formulation de la question de recherche (imaginer le mémoire fini) ;

• réfléchir à une structure pour leur mémoire.

Durant le processus de recherche et la rédaction du mémoire, les élèves doivent :

• commencer à travailler dès que possible et respecter les échéances ;


• maintenir de bonnes relations de travail avec leur superviseur ;
• élaborer un raisonnement qui soit en rapport avec la question de recherche ;

Guide du mémoire 7
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

• utiliser la bibliothèque et obtenir des conseils auprès des bibliothécaires ;


• noter leurs sources au fur et à mesure de leur progression (plutôt que d’essayer d’en dresser une liste
une fois les recherches terminées) ;
• choisir un nouveau sujet et une question de recherche qui puissent être traités si le premier sujet choisi
pose problème ;
• utiliser un langage adapté à la matière ;
• montrer leur intérêt et leur enthousiasme.

Une fois le mémoire terminé, les élèves doivent :


• rédiger le résumé ;
• vérifier et relire soigneusement la version finale.

À éviter
Les rapports rédigés par les examinateurs indiquent également que les points suivants doivent être évités à tout
prix.

Les élèves ne doivent pas utiliser une question de recherche qui soit trop vaste, trop vague, trop restreinte, trop
difficile ou inadéquate. Une bonne question de recherche pose une question qui vaut la peine d’être posée et qui
peut être traitée en 40 heures/4 000 mots. Les élèves doivent bien comprendre en quoi consistent les preuves en
rapport avec la question de recherche et ils doivent pouvoir rassembler ces preuves au cours de la recherche. Si un
élève ne sait pas quelles preuves sont requises ou ne peut rassembler ces preuves, il lui sera impossible de traiter la
question de recherche.

En outre, les élèves ne doivent pas :

• oublier d’analyser la question de recherche ;

• négliger les critères d’évaluation ;

• rassembler des matériaux qui n’ont aucun rapport avec la question de recherche ;

• utiliser Internet sans faire preuve d’esprit critique ;

• plagier ;

• se borner à décrire ou à rapporter (des preuves doivent être utilisées pour appuyer leur
argumentation) ;

• répéter leur introduction dans la conclusion ;

• citer des sources qu’ils n’ont pas utilisées.

Un dernier conseil : plus l’élève possède d’acquis dans la matière choisie, plus il augmente ses chances de rédiger un
bon mémoire. Les élèves qui choisissent de rédiger leur mémoire dans une matière non étudiée dans le cadre du
Programme du diplôme obtiennent souvent des notes basses.

Recherche et rédaction du mémoire


Il est recommandé aux enseignants de donner les conseils suivants à leurs élèves pour la recherche et la rédaction
de leur mémoire.

8 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

Processus de recherche
Lors des recherches effectuées par les élèves pour la rédaction de leur mémoire, ces derniers doivent procéder
comme suit.
1. Choisir une matière du Programme du diplôme approuvée par l’IB pour le mémoire.
• Lire les critères d’évaluation et les directives relatives à la matière.
2. Choisir un sujet.
3. Formuler une question de recherche précise.
4. Planifier le processus de recherche et le processus de rédaction.
• Déterminer comment et où ils trouveront les matériaux nécessaires.
• Déterminer quel système reconnu de citation des sources, adapté à la matière choisie, ils
utiliseront.
• Établir un échéancier personnel qui leur permettra de satisfaire aux exigences de
l’établissement.

5. Planifier la structure du mémoire (titres des différentes parties du mémoire). Cette structure peut
changer à mesure de la progression des recherches mais il est utile de donner une orientation au
mémoire.

6. Entreprendre des lectures préparatoires.

• Si les élèves se rendent compte qu’ils ne pourront pas se procurer les preuves nécessaires dans
les délais impartis, la question de recherche doit être changée. Ce changement doit être
effectué dans les plus brefs délais : les élèves ne doivent pas perdre de temps à attendre ou
espérer que quelque chose se présente. Les élèves doivent alors revenir à l’étape 3, 2 ou 1 et
choisir une nouvelle question de recherche qui puisse être traitée.

7. Entreprendre les recherches.

• Les matériaux rassemblés doivent être classés en fonction de la structure du mémoire. Ce n’est
qu’après ce classement que les élèves sauront s’ils disposent de suffisamment de preuves pour
chaque étape de leur argumentation et pour passer à l’étape suivante.

• Les élèves doivent être préparés à l’éventualité que les choses ne fonctionnent pas comme ils
l’avaient prévu. Ils peuvent parfois découvrir, à un stade avancé de leur recherche, un élément
qui ébranle ce qu’ils pensaient avoir établi plus tôt. Lorsque tel est le cas, le plan de la recherche
doit être revu.

Rédaction du mémoire
La structure du mémoire est d’une importance capitale. Elle permet aux élèves d’organiser leur argumentation en
utilisant au mieux les preuves rassemblées.
Vous trouverez ci-dessous une liste des éléments que la version finale du mémoire doit comprendre. Pour de plus
amples informations sur chaque élément, veuillez vous référer à la section « Présentation formelle du mémoire ».
Veuillez noter que l’ordre dans lequel ces éléments sont présentés ici n’est pas nécessairement l’ordre dans lequel ils
doivent être rédigés.

• Page de titre
• Résumé

Guide du mémoire 9
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

• Table des matières


• Introduction
• Corps du mémoire (développement/méthodes/résultats)
• Conclusion
• Références et bibliographie
• Annexes

Les élèves doivent utiliser le système choisi pour la citation des sources dès qu’ils commencent à rédiger. Il est ainsi
moins probable qu’ils oublient de citer une source. Il est également plus facile de procéder de cette manière que
d’essayer d’inclure les références ultérieurement. La plupart des logiciels de traitement de texte actuels facilitent
cette tâche.
Certains élèves préfèrent commencer par l’introduction. Les élèves qui choisissent cette méthode doivent être prêts
à réviser leur introduction une fois la rédaction de leur mémoire terminée.

La tâche principale est la rédaction du développement, qui doit être présenté sous forme de raisonnement. Sa
forme peut varier en fonction de la matière choisie pour le mémoire mais, au fur et à mesure que le raisonnement
progresse, le lecteur doit clairement percevoir quelles preuves ont été découvertes, où/comment elles ont été
découvertes et comment elles étayent les arguments avancés. Dans la plupart des matières, les sous-titres utilisés
dans le corps du mémoire aideront le lecteur à comprendre le raisonnement (et l’élève à suivre le fil de ses idées).

Après avoir rédigé le corps du mémoire, il est possible de finaliser l’introduction (qui indique au lecteur ce à quoi il
peut s’attendre) et la conclusion (qui indique ce qui a été accompli et peut comprendre des indications sur les
éventuelles limites et questions non résolues).

Toute information importante pour la compréhension du raisonnement ne doit pas être incluse dans les annexes
ou les notes en bas de page/notes en fin de texte. L’examinateur n’est pas tenu de lire les notes et les annexes. Un
mémoire dont le contenu est incomplet perdra donc des points.

Les autres étapes de la rédaction du mémoire prennent du temps mais ne présentent pas de difficulté. Les élèves
doivent s’assurer qu’ils ont cité les sources de tous les matériaux qui appartiennent à autrui, et que les références
sont complètes et présentées conformément au système de citation des sources choisi. La bibliographie ne doit
contenir que les sources utilisées dans le mémoire. Le mémoire dans sa totalité doit être attentivement relu (les
correcteurs orthographiques et grammaticaux disponibles sur les ordinateurs sont utiles mais ne corrigent pas
toutes les erreurs). Les pages doivent être numérotées et la table des matières complète. Le résumé est
normalement rédigé en dernier.

Présentation formelle du mémoire


Le mémoire doit être rédigé dans un style clair, correct et formel, adapté à la matière à laquelle le sujet se rapporte.
L’utilisation de logiciels de traitement de texte est recommandée.

Longueur du mémoire
Le mémoire doit comporter un maximum de 4 000 mots. Ce nombre limite de mots inclut l’introduction, le corps du
texte, la conclusion et les citations éventuelles, mais il n’ inclut pas :
• le résumé ;

• les remerciements ;
• la table des matières ;

10 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

• les cartes, graphiques, diagrammes, illustrations annotées et tableaux ;


• les équations, formules et calculs ;
• les sources/références (qu’elles soient entre parenthèses ou numérotées) ;
• les notes en bas de page et les notes en fin de texte ;
• la bibliographie ;
• les annexes.

Les mémoires comportant plus de 4 000 mots seront pénalisés. Veuillez noter que les examinateurs ne sont pas
tenus de lire le texte excédentaire.
Les élèves qui rédigent leur mémoire en japonais ou en chinois doivent utiliser les conversions suivantes.
Japonais : 1 mot = environ 2 caractères japonais
Chinois : 1 mot = environ 1,2 caractères chinois

Titre
Le titre doit donner une indication claire de l’objectif du mémoire. Il doit être précis et ne doit pas nécessairement
être présenté sous la forme d’une question.

Résumé
Un résumé de 300 mots maximum doit être joint au mémoire. Ce résumé ne fait pas office d’introduction mais
présente une vue d'ensemble du mémoire et doit donc être rédigé en dernier.

Le résumé a pour objectif d'encourager les élèves à examiner le développement de l’argumentation au sein du
mémoire et la pertinence des conclusions tirées. Il sert également à donner au lecteur un aperçu rapide du contenu
du mémoire.

Le résumé doit, au minimum, indiquer clairement :

• la question de recherche ;

• l’étendue de la recherche ;

• la ou les conclusions du mémoire.

Le résumé doit être dactylographié ou rédigé au traitement de texte sur le recto d’une page et être placé
immédiatement après la page de titre.

Table des matières


Une table des matières doit être placée au début du mémoire et toutes les pages doivent être numérotées. Il n’est
pas nécessaire d’inclure un index.

Illustrations
La présentation et la clarté générale sont des facteurs importants et il est essentiel que les illustrations éventuelles
soient bien présentées et utilisées à bon escient. Les graphiques, diagrammes, tableaux et cartes ne sont utiles que
s’ils sont accompagnés d’une légende intelligible et peuvent être interprétés facilement. Tous les ajouts de ce type
doivent avoir un rapport direct avec le texte et leur source doit être indiquée, le cas échéant. L’utilisation de
photographies et autres images n’est acceptable que si ces dernières sont accompagnées de légendes et/ou
d’annotations, et si elles servent à illustrer un point spécifique énoncé dans le mémoire.

Guide du mémoire 11
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

Bibliographie, références et mentions des sources


Le mémoire doit refléter l’honnêteté intellectuelle des pratiques de recherche et fournir au lecteur les sources
exactes des citations, idées et points de vue utilisés au moyen d’une bibliographie et de références précises. La
production de références et d’une bibliographie exactes est une compétence que les élèves doivent s’efforcer de
parfaire. Il est essentiel de documenter la recherche de cette manière. Cela permet aux lecteurs d’évaluer les
preuves avancées et montre que l’élève est conscient de l’importance des sources utilisées.

Le non-respect de cette exigence sera considéré comme une tentative de plagiat et sera dès lors traité
comme un cas de fraude.

Qu’est-ce qu’une bibliographie ?


La bibliographie est une liste alphabétique de toutes les sources utilisées durant les recherches et la rédaction du
mémoire. Les sources qui ne sont pas citées dans le corps du mémoire mais qui ont joué un rôle important dans le
choix de l’approche adoptée doivent être citées dans l’introduction ou les remerciements. La bibliographie ne doit
contenir que les sources citées.

Un certain nombre de styles différents sont disponibles pour la présentation des sources dans les travaux de
recherche. La plupart conviennent à certaines disciplines scolaires mais pas à d’autres. Le superviseur doit donc
aider l’élève à choisir le style à employer pour la matière dans laquelle le mémoire est réalisé. Il est important de
garder à l’esprit que, quel que soit le style employé, il doit l’être de façon systématique. Lorsque l’élève choisit un
style, il doit bien comprendre comment celui-ci devra être utilisé avant de commencer ses recherches. Le style
choisi doit être utilisé à la fois dans la version finale du mémoire et durant les premières étapes de la recherche,
lorsque l’élève prend des notes. Il s’agit d’une bonne pratique qui permet aux élèves non seulement de produire un
mémoire de bonne qualité mais également de réduire les risques de plagiat.

Principaux styles pour la présentation des sources

Quelques exemples de ressources proposant des styles acceptables sont indiqués ci-dessous.

• Normes ISO 690:1987 et ISO 690-2:1997.

• Citer un document, guide CERISE (Conseils aux Étudiants pour une Recherche d’Information Spécialisée
Efficace) réalisé par des enseignants et des professionnels de bibliothèques universitaires, sous la
direction de Martine Duhamel, Maître de Conférence (Université Paris 4), et Claire Panijel, Conservateur
Général des Bibliothèques (Urfist Paris-École Nationale des Chartes).

• Guide de Gestion de Références Bibliographiques – Rédaction et citation de l’Institut National des Sciences
Appliquées de Lyon, France.

• Guide pour la rédaction et la présentation des thèses à l’usage des doctorants du Ministère français de
l’Éducation nationale.
• Mettre en forme une bibliographie, guide de l’École normale supérieure Lettres et sciences humaines de
Lyon, France.
• Citer correctement ses sources, guide de l’Université du Québec à Montréal, Canada.

• Guide de présentation d’un travail écrit de l’Université de Montréal, Canada.


• Guide de présentation d’un travail écrit de l’Université de Moncton, Canada.
• FORTIN, Marie-Fabienne. 1996. Le processus de la recherche – de la conception à la réalisation. Montréal :
Décarie.

12 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

• LAROSE, Robert. 1992. La rédaction de rapports – structure des textes et stratégies de communication.
Québec : Presses de l'Université du Québec.

Il est facile de trouver des informations sur ces systèmes. En saisissant les mots-clés « références bibliographiques »
dans un moteur de recherche sur Internet, on trouve un grand nombre de ressources utiles. Les sites Web des
universités réputées permettent souvent de comparer différents systèmes (et ne disparaissent généralement pas du
jour au lendemain). Parmi ces sites, on peut citer le guide de rédaction des travaux universitaires d’un professeur de
l’Université d’Ottawa au Canada : http://aix1.uottawa.ca/~fgingras/metho/guide-fr.html (site consulté le
1er novembre 2006). Il existe un grand nombre d’autres guides en ligne pour la production de bibliographies, ainsi
que des ouvrages imprimés destinés aux auteurs.
Qu’est-ce qu’une référence ?
La référence est l’une des méthodes utilisées pour indiquer au lecteur d’où provient l’information, et ce, de façon
structurée. La référence fournit toutes les informations nécessaires pour trouver le document source. Les références
doivent être données car elles indiquent les sources utilisées et permettent ainsi au lecteur de les consulter afin de
vérifier les données présentées.

Des références doivent être fournies chaque fois que le travail d’une autre personne est cité ou résumé. Elles
peuvent renvoyer à un grand nombre de sources différentes telles que des ouvrages, magazines, revues, journaux,
courriels, sites Web et entretiens.

Les références des sources disponibles sur Internet doivent indiquer le titre du passage utilisé, ainsi que l’adresse du
site Web, la date à laquelle il a été consulté et, si possible, le nom de l’auteur. Il convient de considérer avec la plus
grande prudence les informations publiées sur des sites Web qui ne fournissent pas de références ou dont le
contenu ne peut pas être vérifié en consultant d’autres sources. Plus une information est importante pour le
mémoire, plus il est nécessaire d’évaluer la qualité de sa source.

Toute référence à un entretien doit indiquer le nom de la personne qui réalise l’entretien, celui de la personne
interrogée, ainsi que la date et le lieu de l’entretien.
Qu’est-ce que la mention des sources ?
La mention des sources est une méthode simple et rapide pour faire une référence dans le corps du texte. La
référence complète est ensuite fournie à la fin du mémoire. Elle fournit au lecteur des références précises qui lui
permettront de trouver facilement la source. La façon dont les sources sont citées dépend du style choisi pour la
présentation des sources. Les numéros des pages doivent normalement être indiqués lorsque l’on donne les
références de documents imprimés. Certains styles préconisent de les indiquer dans la mention des sources,
d’autres dans la référence complète. Encore une fois, il est important de souligner que la méthode utilisée pour citer
les sources doit être cohérente.

Annexes, notes en bas de page et notes en fin de texte


Les annexes, notes en bas de page et notes en fin de texte ne constituent pas des sections essentielles du mémoire
et les examinateurs ne sont pas tenus de les lire. Il faut donc veiller à inclure toutes les informations ayant un
rapport direct avec l’analyse et l’argumentation dans le corps du mémoire. Un élève qui tente de se soustraire au
nombre limite de mots en incluant un grand nombre de matériaux dans les notes ou les annexes prend le risque de
perdre des points dans plusieurs critères.

À moins d’être essentielles, des listes entières de données brutes ne doivent pas être incluses dans le mémoire.
Les élèves ne doivent pas constamment faire référence aux matériaux inclus dans les annexes car cela risque de
rompre la continuité du mémoire.

Guide du mémoire 13
Informations détaillées relatives à tous les mémoires4

Utilisation d’autres supports et documents


À l’exception des documents graphiques, les documents présentés sur d’autres supports ne peuvent être soumis
qu’en qualité d’annexe à l’appui du mémoire et ne doivent pas détourner l’attention du contenu du mémoire.

Ordinateurs
L’usage des ordinateurs est recommandé lorsqu’ils constituent des outils adaptés pour l’analyse des données
pertinentes à la matière dans laquelle est réalisé le mémoire. Les documents tels que les copies papier des résultats
informatiques obtenus peuvent être inclus dans le mémoire mais tout programme utilisé doit être référencé ou
reproduit (s’il s’agit d’un programme original) dans les annexes.
Les programmes informatiques ne peuvent être inclus que dans les mémoires en informatique et en physique (dans
des cas particuliers). Pour de plus amples informations, veuillez vous référer aux sections « Informatique » et
« Physique ».

CD, DVD et documents audiovisuels


La forme du mémoire est celle d’un article publié dans une revue spécialisée. De ce fait, les CD, les DVD et les
documents audiovisuels ne doivent normalement pas être inclus. Ils risquent d’être perdus ou endommagés et les
examinateurs n’auront probablement pas le temps de les consulter.

Échantillons
Les échantillons utilisés ou produits au cours des recherches ne font pas partie du mémoire et ne doivent pas être
soumis. Des preuves photographiques peuvent être fournies à la place de ces échantillons.

La soutenance (entretien de conclusion)


La soutenance est un bref entretien entre l’élève et le superviseur. Elle sert de conclusion au processus de rédaction
du mémoire et est recommandée par l’IB. Les élèves qui ne passent pas la soutenance peuvent être désavantagés.

La soutenance remplit les fonctions suivantes.

• Elle permet de détecter le plagiat et les fraudes en général.

• Elle offre une occasion de réfléchir à ce qui a bien et moins bien fonctionné durant le processus de
recherche.
• Elle donne l’occasion de réfléchir à ce qui a été appris.

• Elle aide le superviseur à rédiger son rapport.

L’épreuve orale doit durer entre 10 et 15 minutes. Le temps qui lui est consacré est inclus dans le nombre d’heures
qu’il est recommandé au superviseur de passer avec l’élève. Des exemples de questions qui peuvent être posées à
l’élève sont présentés ci-dessous. Ces questions doivent être adaptées en fonction du mémoire et de l’élève.
• « Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire à la page XXX. Vous y citez Y. Pouvez-vous
m’expliquer un peu plus en détail ce que cela nous apprend ? »
• « À la page XXX, vous citez Z. Je n’ai pas pu trouver cette référence (par exemple, un site Web). Pouvez-
vous m’en dire plus ? »

• « Quels ont été les points positifs et négatifs du processus de recherche et de rédaction ? »

14 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

• « Quels ont été les aspects les plus intéressants du processus ? Avez-vous découvert des choses qui vous
ont surprises ? »
• « Qu’avez-vous appris durant la rédaction de votre mémoire ? Y a-t-il des conseils que vous aimeriez
donner à un élève qui commence juste à travailler sur son mémoire ? »
• « Y a-t-il autre chose que vous aimeriez en particulier que je mentionne dans mon rapport ? »

Lorsqu’ils font passer la soutenance et rédigent leur rapport, les superviseurs doivent garder à l’esprit les points
suivants.
• Les examinateurs veulent s’assurer que les élèves ont bien compris tous les matériaux (qui doivent être
correctement référencés) qu’ils ont inclus dans leur mémoire. Ceci est particulièrement important dans
les matières telles que les mathématiques. Si la façon dont les matériaux sont utilisés en contexte dans
le mémoire ne prouve pas clairement que les élèves les ont compris, le superviseur doit vérifier ce point
à l’occasion de la soutenance et le mentionner dans son rapport.
• Des fautes mineures dans les mentions des sources et les références peuvent faire perdre quelques
points. Lorsqu’il y a de grosses inexactitudes, le superviseur doit mener une enquête minutieuse. Aucun
mémoire ne doit être reconnu comme authentique si le superviseur a des raisons de croire qu’il y a eu
plagiat.

• Au moment d’attribuer une note pour le critère K (évaluation globale), les examinateurs tiennent
compte de toute information fournie dans le rapport au sujet d’une inventivité inhabituelle ou d’une
persévérance malgré des difficultés inattendues.

• Le rapport ne remplace en rien le travail de l’examinateur. Il doit faire référence à des points, en grande
partie liés au processus, qui ne ressortent pas forcément clairement du mémoire.

• La soutenance doit se terminer sur une note positive, à moins qu’il y ait des problèmes particuliers. La
réalisation d’un travail de grande envergure comme le mémoire est un accomplissement qui doit
apporter satisfaction aux élèves.

Évaluation
Utilisation des critères d’évaluation
La méthode d’évaluation utilisée par l’IB est critériée. Cela signifie que cette méthode juge le travail de chaque élève
par rapport à des critères d’évaluation précis et non par rapport au travail des autres élèves.

• Le but est de trouver, pour chaque critère, le descripteur qui décrit le mieux le niveau atteint par l’élève.
On procédera donc par approximation. À la lumière d’un critère donné, certains aspects du travail d’un
élève peuvent correspondre à un descripteur de niveau élevé, tandis que d’autres aspects peuvent
correspondre à un niveau plus bas. L’identification du descripteur qui correspond le mieux au travail
évalué demande donc un jugement professionnel.
• Après un examen attentif du travail à évaluer, il faut lire les descripteurs de chaque critère en
commençant par le niveau 0 jusqu’à atteindre un descripteur qui ne correspond pas aussi bien au
niveau atteint par le travail évalué. C’est ce descripteur précédent qui traduit le mieux le travail et c’est
donc lui qu’il faut retenir.

• Seuls sont acceptés les nombres entiers. Les fractions et les nombres décimaux ne sont pas admis.

Guide du mémoire 15
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

• Les descripteurs les plus élevés ne signifient pas nécessairement un travail sans faute. Les évaluateurs et
les enseignants ne doivent pas hésiter à utiliser les niveaux extrêmes, y compris le zéro, si ces niveaux
décrivent convenablement le travail évalué.
• Il ne faut pas considérer les descripteurs comme des notes ou des pourcentages, même si les niveaux
sont ensuite additionnés pour obtenir un total. Il ne faut pas non plus supposer que d’autres relations
arithmétiques existent ; par exemple, une performance de niveau 4 n’est pas nécessairement deux fois
meilleure qu’une performance de niveau 2.
• Un élève qui atteint un certain niveau pour tel critère n’atteindra pas nécessairement des niveaux
semblables pour les autres critères. Les enseignants ne doivent pas supposer que les résultats des
élèves suivent une distribution particulière.

Tous les mémoires sont évalués en externe par des examinateurs nommés par l’IB et sont notés sur une échelle
allant de 0 à 36 points. Ce nombre de points maximal est obtenu en additionnant tous les niveaux des critères
d’évaluation disponibles pour chaque mémoire. Le nombre total de points obtenus (sur l’échelle allant de 0 à 36)
sert à déterminer dans quelle bande (A à E ci-dessous) rentre le mémoire. Cette bande, conjointement avec la
bande attribuée pour la TdC, détermine le nombre de points au diplôme octroyés pour ces deux exigences
fondamentales. Pour de plus amples informations, veuillez vous référer à la section « Attribution des points au
diplôme » ci-après.

Les descripteurs de bande de notation sont les suivants :

A Travail excellent

B Bon

C Travail satisfaisant

D Travail médiocre

E Travail élémentaire

Attribution des points au diplôme


Les niveaux atteints pour le mémoire et la TdC sont pris en compte dans le calcul du nombre total de points
obtenus par le candidat au diplôme. Un maximum de 3 points est attribué pour les résultats combinés du mémoire
et de la TdC.

Le mémoire et la TdC sont tous deux évalués à l’aide de critères d’évaluation publiés. En fonction de la qualité du
travail, et selon l’application de ces critères d’évaluation, le niveau atteint par l’élève dans les deux exigences
fondamentales du Programme du diplôme (mémoire et TdC) rentrera dans l’une des cinq bandes décrites
précédemment.

Le nombre total de points décernés est déterminé en combinant les niveaux atteints par l’élève pour le mémoire et
la TdC, conformément à la matrice suivante.

16 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

Matrice des points au diplôme

Ainsi, un élève qui rédige un bon mémoire et dont le travail en théorie de la connaissance est jugé satisfaisant se
verra attribuer 1 point, tandis qu’un élève rédigeant un mémoire médiocre et dont le travail en théorie de la
connaissance est jugé excellent se verra attribuer 2 points.

Un élève ne présentant pas de mémoire se verra attribuer un N pour le mémoire ; il n’obtiendra pas de points et ne
se verra donc pas décerner le diplôme.

Un niveau élémentaire à la fois au mémoire et en TdC constitue un facteur éliminatoire pour l’obtention du
diplôme.

* À partir de 2010, tout candidat obtenant la note finale E soit au mémoire, soit en théorie de la connaissance devra
atteindre un total de 28 points pour se voir octroyer le diplôme. Comme auparavant, l’obtention de la note finale A
à l’une des deux matières donne un point supplémentaire, même si l’autre note est un E. L’obtention de la note E à
la fois au mémoire et en théorie de la connaissance reste un facteur éliminatoire.

Critères d’évaluation
Cette section offre une vue d’ensemble des éléments du mémoire évalués à l'aide de chaque critère. Des conseils
supplémentaires sur la manière d’interpréter les critères d’évaluation sont fournis dans les directives relatives à
chaque matière présentées dans la section « Informations détaillées relatives à chaque matière ».

Critère A : question de recherche


(Objectifs d’évaluation 1 et 2)
Ce critère sert à évaluer la mesure dans laquelle le but du mémoire est spécifié. Dans de nombreuses matières,
l’objectif du mémoire est normalement énoncé sous la forme d’une question, d’où le nom de ce critère. Toutefois,
pour certaines disciplines, il est préférable ou possible de formuler la recherche différemment.

Niveau Descripteur

0 La question de recherche n’est soit pas exprimée dans l’introduction ou sur la page de couverture soit
ne se prête pas à une étude méthodique dans la matière dans laquelle le mémoire est présenté.

Guide du mémoire 17
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

1 La question de recherche est soit exprimée dans l’introduction ou sur la page de couverture mais
n’est pas clairement formulée soit trop vaste pour pouvoir être traitée de manière satisfaisante dans la
limite du nombre de mots imposé.

2 La question de recherche est exprimée avec clarté soit dans l’introduction ou sur la page de
couverture et elle se concentre sur un sujet bien défini, ce qui rend possible une étude satisfaisante
dans la limite du nombre de mots imposé.

Critère B : introduction
(Objectifs d’évaluation 1 et 5)
Ce critère sert à évaluer la mesure dans laquelle l’introduction exprime clairement la façon dont la question de
recherche est liée aux connaissances existantes sur le sujet choisi, et explique pourquoi ce dernier est important et
mérite de faire l’objet de recherches.

Niveau Descripteur

0 Peu ou pas d’efforts pour replacer la question de recherche en contexte. Peu ou pas d’efforts pour
expliquer l’importance du sujet.

1 Quelques efforts pour replacer la question de recherche en contexte. Quelques efforts pour expliquer
l’importance du sujet et pourquoi il mérite de faire l’objet de recherches.

2 Le contexte de la question de recherche est clairement exprimé. L’introduction explique clairement


l’importance du sujet et pourquoi il mérite de faire l’objet de recherches.

Critère C : recherche
(Objectifs d’évaluation 1 et 3)

Ce critère sert à évaluer la mesure dans laquelle la recherche est planifiée et la mesure dans laquelle un éventail
approprié de sources a été consulté ou un éventail approprié de données a été recueilli, lesquels conviennent à la
question de recherche. Lorsque la question de recherche ne se prête pas à une étude méthodique dans la matière
dans laquelle le mémoire est présenté, le niveau 2 est le niveau maximal pouvant être attribué.

Niveau Descripteur

0 Peu ou pas de preuves indiquant que des sources ont été consultées ou que des données ont été
recueillies. Peu ou pas de preuves indiquant que la recherche a été planifiée.

1 Un éventail de sources inadéquates a été consulté ou de données inadéquates a été recueilli et peu
de preuves indiquent que la recherche a été planifiée.

2 Un éventail limité de sources adéquates a été consulté ou de données adéquates a été recueilli, et
quelques matériaux pertinents ont été sélectionnés. Quelques preuves indiquent une certaine
planification de la recherche.

3 Un éventail suffisant de sources adéquates a été consulté ou de données adéquates a été recueilli, et
des matériaux pertinents ont été sélectionnés. La recherche a été planifiée de façon satisfaisante.

4 Un éventail ingénieux de sources adéquates a été consulté ou de données adéquates a été recueilli,
et des matériaux pertinents ont été soigneusement sélectionnés. La recherche a été bien planifiée.

18 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


(Objectifs d’évaluation 3 et 7)
Lorsque la question de recherche ne se prête pas à une étude méthodique dans la matière dans laquelle le
mémoire est présenté, le niveau 2 est le niveau maximal pouvant être attribué. Dans ce guide, on entend par
« contexte savant » l’état actuel de la recherche dans le domaine étudié. Toutefois, cette définition doit être
envisagée en tenant compte de ce que l’on peut raisonnablement attendre d’un élève de niveau pré-universitaire.
Ainsi, l’élève qui établit des liens entre sa propre recherche et les grands axes de recherche dans ce domaine
d’études mérite un niveau 4. Une connaissance exhaustive et détaillée du domaine d’études n’est pas requise.

Niveau Descripteur

0 Le mémoire ne montre aucune connaissance ou compréhension réelle du sujet étudié.

1 Le mémoire montre une certaine connaissance mais une compréhension limitée du sujet étudié. Il
montre également que l’élève a peu conscience du contexte savant dans lequel s’inscrit sa recherche.

2 Le mémoire montre une connaissance adéquate et une certaine compréhension du sujet étudié. Il
montre également que l’élève a une certaine conscience du contexte savant dans lequel s’inscrit sa
recherche.

3 Le mémoire montre une bonne connaissance et compréhension du sujet étudié. Le cas échéant, il
expose dans ses grandes lignes un contexte savant dans lequel s’inscrit la recherche de l’élève.

4 Le mémoire montre une très bonne connaissance et compréhension du sujet étudié. Le cas échéant,
il replace clairement et précisément la recherche de l’élève dans son contexte savant.

Critère E : raisonnement
(Objectifs d’évaluation 1 et 4)

Ce critère sert à évaluer la mesure dans laquelle l’élève utilise les matériaux rassemblés pour présenter ses idées de
manière logique et cohérente, et développe un raisonnement en rapport avec la question de recherche. Lorsque la
question de recherche ne se prête pas à une étude méthodique dans la matière dans laquelle le mémoire est
présenté, le niveau 2 est le niveau maximal pouvant être attribué.

Niveau Descripteur

0 Aucun effort pour développer un raisonnement qui soit en rapport avec la question de recherche.

1 Effort limité ou superficiel pour présenter les idées de manière logique et cohérente, et pour
développer un raisonnement qui soit en rapport avec la question de recherche.

2 Quelques efforts pour présenter les idées de manière logique et cohérente, et pour développer un
raisonnement qui soit en rapport avec la question de recherche, mais ces efforts n’ont qu’un succès
limité.

3 Les idées sont présentées de manière logique et cohérente, et un raisonnement en rapport avec la
question de recherche est développé, contenant toutefois quelques points faibles.

4 Les idées sont présentées avec clarté, logique et cohérence. L’élève réussit à développer un
raisonnement convaincant en rapport avec la question de recherche.

Guide du mémoire 19
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la


matière
(Objectif d’évaluation 7)

Niveau Descripteur

0 Le mémoire ne montre aucune mise en œuvre de compétences d’analyse et d’évaluation


appropriées.

1 Le mémoire montre une faible mise en œuvre de compétences d’analyse et d’évaluation appropriées.

2 Le mémoire montre une mise en œuvre de compétences d’analyse et d’évaluation appropriées, qui
peut n’être que partiellement efficace.

3 Le mémoire montre une bonne mise en œuvre de compétences d’analyse et d’évaluation


appropriées.

4 Le mémoire montre une mise en œuvre efficace et complexe de compétences d’analyse et


d’évaluation appropriées.

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


(Objectif d’évaluation 6)

Niveau Descripteur

0 Le langage utilisé est incorrect et peu clair. Il n’y a aucune utilisation efficace de la terminologie
adaptée à la matière.

1 Le langage utilisé exprime parfois clairement les idées et informations mais ne le fait pas
constamment. L’utilisation de la terminologie adaptée à la matière n’est que partiellement correcte.

2 La plupart du temps, le langage utilisé exprime clairement les idées et informations. L’utilisation de la
terminologie adaptée à la matière est généralement correcte.

3 Le langage utilisé exprime clairement les idées et informations. L’utilisation de la terminologie


adaptée à la matière est correcte, bien qu’il puisse y avoir quelques erreurs.

4 Le langage utilisé exprime les idées et informations de manière claire et précise. La terminologie
adaptée à la matière est utilisée de manière correcte et témoigne de la compétence et de la
compréhension de l’élève.

Critère H : conclusion
(Objectifs d’évaluation 1, 4 et 5)
Ce critère sert à évaluer le degré d’adéquation de la conclusion du mémoire par rapport à la question de recherche
et aux preuves présentées dans le mémoire.

Niveau Descripteur

0 Peu ou pas d’efforts pour présenter une conclusion adaptée à la question de recherche.

1 Un effort pour présenter une conclusion adaptée à la question de recherche mais qui peut ne pas
être entièrement en rapport avec ce qui a été démontré dans le mémoire.

20 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

2 Une bonne conclusion est clairement énoncée. Elle est adaptée à la question de recherche et en
rapport avec ce qui a été démontré dans le mémoire. La conclusion doit comprendre des questions
non résolues si la matière concernée le permet.

Critère I : présentation formelle


(Objectif d’évaluation 5)
Ce critère sert à évaluer la mesure dans laquelle la mise en pages, l’agencement, la présentation et les éléments
formels suivent un format conventionnel tout au long du mémoire. Les éléments formels du mémoire sont les
suivants : page de titre, table des matières, pagination, illustrations, citations, documentation (y compris les
références, les mentions des sources et la bibliographie) et annexes (le cas échéant).

Niveau Descripteur

0 La présentation formelle n’est pas recevable ou le mémoire contient plus de 4 000 mots.

1 La présentation formelle est médiocre.

2 La présentation formelle est satisfaisante.

3 La présentation formelle est bonne.

4 La présentation formelle est excellente.

Critère J : résumé
(Objectif d’évaluation 5)

Le résumé doit présenter clairement la question de recherche traitée, la façon dont la recherche a été entreprise et
la ou les conclusions du mémoire.

Niveau Descripteur

0 Le résumé comporte plus de 300 mots ou un ou plusieurs des éléments requis (listés ci-dessus) sont
absents.

1 Le résumé comporte les éléments listés ci-dessus mais ils ne sont pas tous clairement présentés.

2 Le résumé présente clairement tous les éléments listés ci-dessus.

Critère K : évaluation globale


(Objectif d’évaluation 1)

Ce critère vise à évaluer les qualités (par exemple, initiative intellectuelle, compréhension approfondie et
perspicacité) qui font que le mémoire se distingue d’un mémoire moyen. Ces qualités, qui seront présentes dans les
meilleurs mémoires, peuvent également être apparentes dans les mémoires moins bons et doivent être
récompensées dans le cadre de ce critère.

Niveau Descripteur

0 Aucune de ces qualités n’est présente dans le mémoire.

1 Ces qualités sont peu présentes dans le mémoire.

Guide du mémoire 21
Informations détaillées relatives à tous les mémoires

2 Ces qualités sont assez présentes dans le mémoire.

3 Ces qualités sont présentes dans le mémoire.

4 Ces qualités sont très présentes dans le mémoire.

Règlement
Le document intitulé Règlement général du Programme du diplôme précise qu’en plus des exigences propres à
chaque matière, les candidats au diplôme du Baccalauréat International doivent satisfaire à des exigences
supplémentaires qui comprennent notamment la production et la présentation d’un mémoire dans l’une des
matières disponibles. Ce règlement général indique également que les établissements doivent respecter les
exigences et procédures contenues dans le Manuel de procédures pour le Programme du diplôme, qui fournit des
informations détaillées sur l’administration de cette condition requise pour le diplôme.

Condition requise
Chaque candidat au diplôme du Baccalauréat International doit présenter un mémoire. Seuls les élèves inscrits dans
les catégories « Diplôme » et « Reprise » peuvent présenter un mémoire. Les élèves inscrits dans la catégorie
« Reprise » peuvent présenter un nouveau mémoire (dans la même matière ou dans une matière différente) ou une
version révisée du mémoire précédent.

Supervision
Il incombe à l’établissement de s’assurer que chaque élève inscrit aux examens du Programme du diplôme qui
présente un mémoire est supervisé par un enseignant de l’établissement. L’enseignant chargé de la supervision doit
posséder les connaissances et/ou l'expérience voulues dans la matière choisie par l’élève, et avoir une bonne
connaissance du Programme du diplôme. L’enseignant qui supervise le travail effectué par un élève en vue de la
production d’un mémoire est appelé « superviseur » et il ne doit pas être apparenté à l’élève.

Langue dans laquelle le mémoire est rédigé


Les mémoires présentés dans une langue du groupe 1 ou du groupe 2 doivent être rédigés dans cette langue, à
l’exception des mémoires présentés en latin et en grec ancien. Les mémoires présentés dans les matières des
groupes 3 à 6, et en latin et en grec ancien, doivent être rédigés en anglais, en français ou en espagnol.

Intégrité en milieu scolaire


Il revient à chaque élève de s’assurer que son mémoire est authentique et que le travail ou les idées d’autrui y sont
dûment et intégralement indiqués. En outre, il incombe au superviseur de confirmer qu'à sa connaissance le
mémoire soumis à l’évaluation par chacun des élèves qu’il a supervisés est authentique.
Le plagiat et la collusion sont des formes de fraude et sont pénalisés. Un même travail ou deux versions d’un même
travail ne peuvent pas être soumis pour satisfaire à la fois aux exigences du mémoire et à celles d’une autre
composante d’évaluation d’une matière prise en compte pour l’octroi du diplôme ou d’un certificat supplémentaire.

Choix de la matière
La matière du Programme du diplôme choisie pour le mémoire ne doit pas nécessairement être l’une des matières
étudiées par l’élève pour l’obtention du diplôme. Vous trouverez dans le Manuel de procédures pour le Programme du
diplôme une liste des matières offertes pour le mémoire, y compris celles des groupes 1 et 2. La théorie de la
connaissance, les programmes propres aux établissements et les matières pilotes (exception faite des cas

22 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

mentionnés dans la liste figurant dans le Manuel de procédures pour le Programme du diplôme) ne peuvent pas être
choisis pour le mémoire.

Groupe 1
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Le mémoire du groupe 1 s’adresse aux élèves qui s’expriment dans la langue qu’ils maîtrisent le mieux (c’est-à-dire
aux élèves qui pourraient étudier la langue en question en tant que langue A). Le mémoire doit être rédigé dans la
langue dans laquelle il est inscrit. Les élèves qui étudient une langue du groupe 2 et qui souhaitent rédiger un
mémoire sur la littérature de cette langue doivent lire la section « Groupe 2 ». Ils ne sont pas censés présenter un
mémoire du groupe 1 dans la langue qu’ils étudient dans le groupe 2.

Il existe trois catégories de mémoires pour le groupe 1 :

• 1re catégorie – Étude d’une ou de plusieurs œuvres littéraires initialement rédigées dans la langue dans
laquelle le mémoire est présenté ;

• 2e catégorie – Étude d’une ou de plusieurs œuvres littéraires initialement rédigées dans la langue du
mémoire comparées avec une ou plusieurs œuvres littéraires écrites à l’origine dans une langue
différente ;

• 3e catégorie – Études en langue.

Les élèves doivent indiquer sur la page de couverture du mémoire, à côté de la matière pour laquelle le mémoire
est inscrit, la catégorie dans laquelle ils présentent leur mémoire, par exemple : « Français A, 2e catégorie » ;
« Allemand A, 3e catégorie » ; « Espagnol A, 1re catégorie ».

Le mémoire du groupe 1 de 1re et 2e catégories (littérature) donne aux élèves l’occasion :

• d’étudier de manière approfondie un sujet littéraire dont la nature et l’envergure se prêtent à cette
forme de recherche ;

• d'effectuer une critique littéraire indépendante et d’inclure, le cas échéant, des critiques établies ;

• de développer leur aptitude à exprimer leurs points de vue de manière persuasive et bien structurée, en
utilisant un registre conforme à l’étude de la littérature.

Le mémoire du groupe 1 de 3e catégorie (études en langue) donne aux élèves l’occasion :

• de développer des compétences d’analyse textuelle en analysant comment la langue, la culture et le


contexte influencent la façon dont le sens est construit dans les textes ;
• de réfléchir de façon critique aux différentes interactions entre les textes, les publics et les objectifs ;

• de développer leur aptitude à communiquer des points de vue de manière persuasive et bien
structurée, en utilisant un registre scolaire adéquat.

Choix du sujet
1re et 2e catégories : littérature
Le mémoire peut avoir trait à une œuvre étudiée en classe mais les élèves doivent dans tous les cas apporter la
preuve qu’ils ont fait des lectures plus étendues et appropriées ainsi qu’une étude personnelle.

Guide du mémoire 23
Informations détaillées relatives à chaque matière

Les œuvres littéraires peuvent être sélectionnées dans diverses sources, notamment dans la liste d’auteurs prescrits
du Programme du diplôme de l’IB. Les textes doivent avant tout faire preuve d’un mérite littéraire suffisant pour
permettre à l'élève de procéder à une analyse littéraire soutenue.
1re catégorie – Étude d’une ou de plusieurs œuvres littéraires initialement rédigées dans la langue dans
laquelle le mémoire est présenté

Le mémoire doit porter sur la littérature des pays où la langue est parlée (c’est-à-dire que tous les ouvrages étudiés
auront à l’origine été écrits dans la langue du mémoire).
Les cinq exemples suivants de questions de recherche pour les mémoires du groupe 1 de 1re catégorie ne sont
donnés qu’à titre indicatif.

Langue Anglais

Sujet La danse dans les romans de Jane Austen

Question de « Quels sont le rôle et l’importance de la danse dans Orgueil et préjugés et Emma ? »
recherche

Langue Anglais

Sujet La mort dans les poèmes d’Emily Brontë et d’Emily Dickinson

Question de « Comment le thème de la mort est-il traité dans des poèmes choisis d’Emily Brontë et
recherche d’Emily Dickinson ? »

Langue Français

Sujet Fiction et histoire dans L’Or de Blaise Cendrars

Question de « Comment et pourquoi Cendrars modifie-t-il les faits et réécrit-il l’histoire dans son
recherche premier roman ? »

Langue Danois

Sujet Présentation de la nature dans la poésie

Question de « Représentations de la nature dans la poésie danoise des années 1890. »


recherche

Langue Italien

Sujet Imagerie et thèmes dans l’œuvre de Giovanni Pascoli

Question de « Le thème du nid dans les poèmes de Giovanni Pascoli. »


recherche

2e catégorie – Étude d’une ou de plusieurs œuvres littéraires initialement rédigées dans la langue du
mémoire comparées avec une ou plusieurs œuvres littéraires écrites à l’origine dans une langue différente

Le mémoire doit comparer au moins une œuvre littéraire écrite à l’origine dans la langue du mémoire avec une ou
plusieurs œuvres littéraires écrites à l’origine dans une langue différente de celle du mémoire et étudiées dans une
version traduite.

Les trois exemples suivants de questions de recherche pour les mémoires du groupe 1 de 2e catégorie ne sont
donnés qu’à titre indicatif.

24 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Langue Anglais/Français/Allemand

Sujet Présentation du héros dans la littérature

Question « De quelles façons différentes Shaw, Anouilh et Schiller présentent-ils Jeanne d’Arc dans leurs
de pièces respectives ? »
recherche

Langue Français/Russe

Sujet Auteurs de sexe masculin et personnages de sexe féminin

Question « Comment les auteurs de sexe masculin d’Anna Karénine et de Madame Bovary cherchent-ils à
de rendre leurs héroïnes sympathiques aux yeux du lecteur ? Dans quelle mesure y parviennent-ils ? »
recherche

Langue Italien/Anglais

Sujet Utilisation de la tradition littéraire

Question « Thèmes et procédés stylistiques empruntés à Dante dans La terre vaine et Quatre quatuors de
de T.S. Eliot. »
recherche

Le sujet choisi doit être de nature littéraire et peut porter sur un aspect particulier d’une ou de plusieurs œuvres,
d’un auteur, d’une période ou d’un genre, ou constituer une étude comparative de ces éléments.

Les exemples suivants de titres de mémoires du groupe 1 (littérature) ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont
présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets
généraux (deuxième titre).

Anglais : « Les images religieuses dans Les Hauts de Hurle-Vent » est préférable à « La religion dans les romans des
sœurs Brontë ».

Anglais : « Étude comparée de la présentation des conflits raciaux dans une œuvre de James Baldwin et une œuvre
de Richard Wright » est préférable à « Conflits raciaux dans les œuvres des auteurs américains ».

Français : « Portrait des femmes dans l’œuvre de Zola » est préférable à « L’œuvre de Zola ».

Français : « L’existentialisme dans Les Mains sales et Les Mouches de Sartre » est préférable à « Qu’est-ce que
l’existentialisme ? ».
Espagnol : « Traitement des conflits sociaux dans La Busca de Pío Baroja » est préférable à « Les conflits sociaux
dans la littérature moderne ».

3e catégorie – Études en langue

Le cas échéant, les élèves peuvent comparer et opposer différentes langues et cultures. Cependant, le mémoire de
3e catégorie doit principalement se concentrer sur la langue et la ou les cultures de la langue dans laquelle le
mémoire est rédigé.
Le mémoire de 3e catégorie met l’accent sur la production et la réception de textes dans leur contexte culturel. Les
mémoires sur des thèmes culturels généraux ne sont par conséquent pas adaptés. Les travaux doivent présenter
une analyse textuelle approfondie. Il est rappelé que les textes sont construits et compris selon des contextes
historiques et culturels spécifiques ; leur sens peut être contesté.

Étant donné l'importance d’élaborer une question de recherche précise, les exemples donnés ci-après sont, à
l’exception de l’exemple 7, spécifiques à une langue. Ces exemples peuvent cependant constituer un domaine

Guide du mémoire 25
Informations détaillées relatives à chaque matière

d'études adéquat dans une autre langue et un autre contexte. Les sept exemples suivants de questions de
recherche pour les mémoires du groupe 1 de 3e catégorie ne sont donnés qu’à titre indicatif.
Exemples 1, 2 et 3 : la langue dans un contexte culturel

Les élèves ont l’occasion d’explorer la façon dont la langue se développe dans des contextes culturels spécifiques,
l’impact qu’elle a sur le monde et la manière dont elle façonne l’identité individuelle et collective.

1. Langue Anglais/Français/Allemand

Sujet Les effets des technologies de la communication électronique sur la signification

Question de « Analyse du développement et implications des réactions sur Twitter à la campagne


recherche électorale de 2010 en Grande-Bretagne. »

2. Langue Anglais

Sujet L’utilisation d’un langage persuasif dans les discours politiques

Question de « Dans quelle mesure l’utilisation de la rhétorique augmente-t-elle l’efficacité des discours de
recherche Barack Obama ? »

3. Langue Français

Sujet L’utilisation d’un langage persuasif dans les discours politiques

Question de « Comment et dans quelle mesure les stratégies rhétoriques des discours politiques de Charles
recherche De Gaulle ont-elles évolué au fil du temps ? »

Exemples 4, 5, 6 et 7 : la langue et la communication de masse

Les élèves examinent la façon dont la langue est utilisée dans les médias et peuvent analyser comment la
production et la réception de textes sont influencées par le type de média utilisé.

4. Allemand
Langue

Sujet Actualités

Question « Comment les points de vue adoptés par différents groupes soutenant la Grèce lors la crise
de financière du pays en 2010 étaient-ils construits dans la presse populaire allemande ? »
recherche

5. Espagnol
Langue

Sujet Actualités

Question « Comment la presse écrite espagnole dépeint-elle l’immigration illégale de l’Afrique vers l’Espagne
de depuis 2005 ? »
recherche

6. Chinois
Langue

Sujet Publicité

26 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Question « Comment le secteur publicitaire chinois des produits de luxe utilise-t-il la langue et l’image pour
de construire une vision particulière de l’Occident ? »
recherche

7. Toute langue appropriée


Langue

Sujet Information publique

Question « Comment fonctionne l’utilisation d’une imagerie visuelle saisissante dans une campagne
de d'information publique sur la santé (sur le tabagisme par exemple) et que révèle-t-elle des
recherche conceptions culturelles prédominantes du corps et de la santé ? »

Traitement du sujet
1re et 2e catégories – Littérature : les œuvres littéraires traitent souvent, par exemple, de questions
philosophiques, politiques ou sociales. Le mémoire doit toutefois être principalement axé sur le traitement littéraire
de ces questions. Les œuvres littéraires ne doivent pas servir de prétexte à une étude interdisciplinaire et ne doivent
pas être traitées simplement comme des documents justificatifs dans une discussion sur des questions
philosophiques, politiques ou sociales. Les élèves doivent toujours considérer l’aspect littéraire des textes étudiés,
en se concentrant sur des éléments tels que les effets obtenus, les techniques utilisées et la façon dont ils sont
écrits.

Les élèves ne doivent pas utiliser le mémoire uniquement pour véhiculer leurs opinions personnelles mais doivent,
après avoir effectué une analyse minutieuse des idées de l’auteur, présenter leurs points de vue personnels sur la
façon dont ce dernier a traité le sujet. Ils doivent arriver à un juste milieu entre l’exploitation des connaissances de
critiques plus expérimentés et l’introduction de nouveaux éléments personnels. Répéter purement et simplement
les points de vue de critiques littéraires renommés n’aboutira pas à un mémoire satisfaisant.

Les mémoires qui tentent d’interpréter des œuvres littéraires comme le reflet de la vie de l’auteur sont rarement
bons et ont tendance à conduire à des lectures simplistes reposant sur des informations de seconde main. Les
sujets biographiques doivent donc en principe être évités.

3e catégorie – Études en langue : quel que soit le domaine d’études de la langue choisi par l'élève pour son
mémoire, une attention critique et exclusive devra être apportée au ou aux textes étudiés. Cette analyse
approfondie doit faire partie d’une discussion plus large portant sur les contextes dans lesquels le ou les textes sont
produits et compris.
Les élèves sont encouragés à adopter une position critique et analytique et à montrer qu’ils sont conscients des
éventuels points de vue divergents sur les textes et de leur signification dans un contexte social plus large. Les
mémoires consistant en une simple description ne sont pas appropriés. Les élèves doivent s’efforcer de fournir un
travail équilibré, d’argumenter de manière cohérente et de présenter des exemples pertinents pour illustrer leurs
propos.

Ils doivent élaborer une question de recherche précise et abordable et l’étudier de manière critique et
indépendante.
Textes
Utilisé dans le cadre du mémoire de 3e catégorie (langue), le terme « texte » désigne la gamme la plus large possible
de documents oraux, écrits et visuels présents dans la société. Cela couvrira donc :
• les images simples ou multiples avec ou sans texte écrit ;

• les textes écrits littéraires et les extraits de textes ;

Guide du mémoire 27
Informations détaillées relatives à chaque matière

• les textes médiatiques, par exemple les films, les programmes radio et télévisuels, ainsi que leur script ;
• les textes électroniques partageant certains aspects des textes médiatiques, par exemple, les sites Web
de partage de vidéos, les pages Web, les messages textes, les blogs, les wikis et les microbillets ;
• les textes oraux pouvant être des lectures, des discours, des émissions et des transcriptions de
conversations enregistrées.

Lorsqu’ils rédigent leur mémoire, les élèves doivent garder à l’esprit que tous les passages narratifs et/ou descriptifs
qui y sont incorporés doivent être en rapport direct avec l’analyse critique. Il n’est pas suffisant que l’élève fasse un
exposé de ses lectures.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, bien que la question de recherche puisse être la
meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être présenté sous forme d’affirmation ou de
proposition d’analyse.

La question de recherche doit :

• être spécifique et précisément définie ;

• être clairement énoncée dans l’introduction du mémoire ou sur la page de titre ;

• être en relation directe avec la littérature/langue concernée.

La question de recherche ne doit pas :

• être trop restreinte ou trop évidente.

Critère B : introduction
Pour les mémoires de 1re et 2e catégories (littérature), le contexte doit être établi de manière succincte et ne doit
pas servir à étoffer le mémoire à l’aide d’un long exposé sur le contexte historique ou biographique d’un texte
littéraire. L’introduction doit plutôt se concentrer sur la question de recherche choisie par l'élève et inclure une
explication de son choix. Dans certains cas, les élèves peuvent indiquer comment elle est liée aux connaissances
existantes sur le sujet, mais étant donné qu’il n’est pas attendu d’eux qu’ils connaissent l’éventail complet des écrits
secondaires sur les grands textes, ils peuvent se contenter d’indiquer brièvement pourquoi ils ont choisi cette
question de recherche et ce qu’elle a à offrir.

Pour les mémoires de 3e catégorie (langue), l’introduction doit être brève. Elle doit être axée sur la question de
recherche et indiquer quels sont les liens de cette dernière avec les connaissances existantes sur le thème traité.
L’introduction doit clarifier en quoi le sujet choisi est spécifique à la langue et à la ou aux cultures concernées, ou
présente un intérêt particulier pour ces dernières.
Critère C : recherche
Pour les mémoires de 1re et 2e catégories (littérature), l’éventail de ressources comprend avant tout les textes
primaires faisant l’objet de la recherche (voire d’autres écrits du ou des auteurs en question, tels que des essais,
journaux et lettres) et, dans une moindre mesure, des sources secondaires (par exemple, des critiques publiées
portant sur ces textes). Bien planifier le mémoire implique d’interroger les sources secondaires à la lumière de la
question de recherche, de façon à ce que les points de vue des critiques soient utilisés pour étayer l’argumentation
de l’élève et non comme un substitut de cette argumentation. Il peut donc être utile pour l’élève de contester la
déclaration d’un critique au lieu d’abonder simplement dans son sens. Dans un contexte littéraire, les données
recueillies sont principalement les preuves que l’élève extrait du ou des textes primaires pour étayer son

28 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

argumentation. Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière
critique et circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Pour les mémoires de 3e catégorie (langue), le mémoire présuppose un examen approfondi et critique d’un ou de
plusieurs textes primaires (le terme « texte » ayant une définition large comme indiqué précédemment). Les textes
en question doivent être authentiques, clairement identifiés et adaptés à la langue et à la ou aux cultures traitées
dans le mémoire. Des sources secondaires fourniront un cadre à l'analyse critique des textes primaires en montrant
l’influence de la langue, de la culture et du contexte sur la construction de sens. Les élèves doivent s’efforcer
d'élaborer leur propre argumentation, plutôt que de simplement adopter les points de vue des critiques. Ils sont
également encouragés à adopter un point de vue critique sur les sources secondaires. Lorsque les élèves utilisent
des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et circonspecte, en se montrant
pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Pour les mémoires de 1re et 2e catégories (littérature), le terme « sujet étudié » de ce critère fait principalement
référence au ou aux textes primaires sur lesquels le mémoire se concentre. La qualité de la compréhension qu’a
l’élève du ou des textes primaires est la principale préoccupation. L’utilisation de sources secondaires n’est pas un
élément essentiel. Elle peut être utile dans le cas des textes classiques, en ce sens qu’elle permet d’entamer la
discussion à un niveau supérieur, mais elle ne doit pas remplacer le traitement personnel du ou des textes primaires
par l’élève.

Pour les mémoires de 3e catégorie (langue), le terme « sujet étudié » fait référence à un ou des textes primaires,
étudiés et compris à travers un examen approfondi de leur production et de leur réception dans un contexte
culturel spécifique. Les élèves doivent passer d’une analyse des caractéristiques linguistiques du ou des textes
primaires aux circonstances sociales et culturelles dans lesquelles ils sont produits et compris. La connaissance et la
compréhension sont ainsi révélées à travers la manière dont l’élève parvient à comprendre et à situer le ou les
textes dans leur contexte culturel. Les élèves doivent faire preuve d'une conscience du sens en tant qu’entité
construite et souvent contestée.
Critère E : raisonnement
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, les élèves doivent être conscients de la nécessité
de structurer leur mémoire autour d’une argumentation développée. Leurs points de vue personnels ne doivent
pas être simplement énoncés mais doivent être étayés d'un raisonnement afin de persuader le lecteur de leur
validité.

Pour les mémoires de 1re et 2e catégories (littérature), la simple description d’un texte littéraire sous la forme d’un
résumé de l’intrigue ou d’un récit de l’action ne propose habituellement aucune argumentation et doit
généralement être évitée (bien qu’une brève description puisse être appropriée lorsque le texte étudié est peu
connu).

Pour les mémoires de 3e catégorie (langue), les descriptions ou narrations simples d’un ou de plusieurs textes
manquant d’analyse critique ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent généralement être
évitées.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, l’expression « utilisation de compétences d’analyse
et d’évaluation » se réfère à l’utilisation d’une analyse et d’une argumentation persuasives afin de soutenir une
interprétation personnelle. Les interprétations de seconde main dérivées uniquement de sources secondaires et les
mémoires purement descriptifs présentant une liste d’exemples de motifs littéraires (1re et 2e catégories) et
linguistiques (3e catégorie) sans analyse critique feront perdre des points à l’élève dans ce critère.

Guide du mémoire 29
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, plusieurs styles sont acceptables et il existe
plusieurs manières de bien rédiger un mémoire. Les élèves pourront utiliser par exemple différents degrés
d’emphase personnelle, certains choisissant de s’exprimer à la première personne, d’autres préférant un style plus
impersonnel. Dans les mémoires du groupe 1, la clarté et la précision de l’expression se réfèrent notamment à
l'utilisation correcte de la langue.
Critère H : conclusion
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, l’expression clé de ce critère est « en rapport avec ».
La conclusion doit découler de l’argumentation présentée, sans introduire des points nouveaux ou sans rapport
avec le sujet. Elle ne doit pas simplement répéter les idées de l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle
synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, ce critère sert à évaluer la conformité des
mémoires par rapport aux conventions établies en matière de présentation des travaux de recherche. La
présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou qui ne donnent pas les références des
citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque un des éléments demandés (page de
titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme satisfaisants (le niveau 2 est le niveau
maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque deux des éléments demandés sont
considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant être octroyé).
Critère J : résumé
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il
présente les trois éléments requis, et non sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de
l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Pour l’ensemble des trois catégories des mémoires du groupe 1, ce critère permet aux examinateurs de
récompenser les travaux qui témoignent d’une initiative intellectuelle, d’une créativité et d’une perspicacité, même
si, dans l’ensemble, le mémoire n’atteint pas le plus haut niveau. Un mémoire banal portant sur un sujet traité à
maintes reprises n’obtiendra pas un niveau élevé pour ce critère.

Groupe 2
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Le mémoire du groupe 2 s’adresse aux élèves qui étudient une deuxième langue vivante. Les élèves ne sont pas
autorisés à rédiger un mémoire du groupe 2 dans une langue qu’ils étudient en tant que langue A dans le cadre du
Programme du diplôme.
Le mémoire du groupe 2 peut être présenté dans trois catégories :

• 1re catégorie – langue ;


• 2e catégorie – culture et société (a ou b) ;

• 3e catégorie – littérature.

30 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Les élèves doivent indiquer la catégorie dans laquelle ils présentent leur mémoire sur la page de couverture, à côté
de la matière dans laquelle ils l'ont inscrit. Par exemple, anglais B Cat: 2 (b); allemand B Cat: 3; espagnol B Cat :1.
Le mémoire du groupe 2 donne aux élèves l’occasion de développer leur appréciation critique et leur connaissance
de la langue étudiée, ainsi que leur compréhension de la culture concernée. À cette fin, les élèves sont invités à
développer l’intérêt qu’ils portent à la langue en entreprenant des recherches basées sur des textes (on entend par
« texte » toute manifestation orale ou écrite et significative de la langue, par exemple, un article, un livre, une pièce
de théâtre ou un poème) ou des artefacts culturels particuliers (par exemple, œuvres de beaux-arts ou œuvres
architecturales, films, programmes télévisés ou radiophoniques, ou musique populaire).
Le mémoire doit être rédigé dans la langue dans laquelle il est inscrit (langue cible). Il doit traiter de questions en
rapport avec la culture cible.
Le mémoire est un mémoire de recherche et les critères d’évaluation insistent sur l’importance des compétences
de recherche plutôt que sur la compétence linguistique. Bien qu’un certain niveau de compétence linguistique soit
évidemment nécessaire pour rédiger un mémoire du groupe 2, une bonne maîtrise de la langue n’est ni une
condition requise ni une garantie de réussite. En fait, les élèves qui maîtrisent bien la langue mais qui ne font pas
preuve des compétences de recherche requises obtiendront de façon certaine une note moins élevée que les
élèves qui maîtrisent moins bien la langue mais qui satisfont aux exigences des autres critères d’évaluation.

Choix du sujet
Comme il est indiqué dans la section « Remarques préliminaires », le mémoire du groupe 2 a pour but de
développer chez l’élève la connaissance et la compréhension de la langue et de la culture cibles. Tout sujet proposé
qui ne va pas dans le sens de cet objectif doit être rejeté. Le mémoire doit consister en l’étude d’une question issue
de l’une des trois catégories suivantes : langue, culture et société, littérature. Il est permis de combiner ces
catégories. Les exigences spécifiques de chacune d’entre elles sont décrites ci-dessous. En outre, les élèves doivent
s’assurer que leur sujet :

• mérite de faire l’objet de recherches. Par exemple, des sujets tels que « Le tourisme a-t-il un futur en
Suisse ? » ou « L’industrie du vin constitue-t-elle une source importante de revenus en France ? » seraient
trop banals pour un mémoire de 4 000 mots ;

• n’est pas trop vaste et qu’il peut être traité de manière satisfaisante dans la limite du nombre de mots
imposé. Des sujets tels que « Le racisme en France », « Le théâtre de l’absurde » ou « Histoire de la langue
française » auraient besoin d’être plus ciblés ;

• leur donne l’occasion de développer une argumentation et de faire preuve d’une analyse critique ainsi
que d’un jugement personnel plutôt que de simples connaissances. Les sujets purement descriptifs ou
narratifs, ou qui se contentent de résumer des sources secondaires (par exemple, « Les fromages
français », « La région Provence », « Les événements de mai 1968 à Paris »), doivent être évités.

Les exemples donnés dans chaque catégorie ne sont fournis qu'à titre indicatif.
1re catégorie : langue
Le mémoire doit présenter une analyse spécifique de la langue (ses emplois, sa structure, etc.) liée, en principe, à
son contexte culturel ou à un texte spécifique.

Langue Français

Sujet Lois linguistiques au Québec

Guide du mémoire 31
Informations détaillées relatives à chaque matière

Question Dans quelle mesure la loi 101 a-t-elle contribué à augmenter la prédominance de la langue
de française au Québec ?
recherche

Approche Investigation sur les effets de la loi 101 sur le statut de la langue française au Québec.

Langue Japonais

Sujet Les mots étrangers (« gairaigo ») dans la langue japonaise

Question Les jeunes gens utilisent-ils plus de mots d’origine étrangère que les personnes plus âgées ?
de
recherche

Approche Sondage auprès de personnes jeunes et plus âgées. Comparaison des résultats sur la connaissance
de mots étrangers, la fréquence de leur utilisation et l'attitude adoptée face à leur utilisation.

Langue Espagnol

Sujet Autres usages des formes « vos » et « usted » dans l’espagnol parlé dans la région du Rio de la Plata

Question Dans quelle mesure la différenciation entre le registre soutenu et le registre familier a-t-elle
de disparu dans la langue parlée dans la région du Rio de la Plata ?
recherche

Approche Investigation sur le langage utilisé par les jeunes gens de Buenos Aires (région du Rio de la Plata)
dans un éventail de situations de communication.

2e catégorie : culture et société


A) Mémoires de nature socioculturelle qui portent sur une question ayant un impact sur la langue

Le mémoire doit consister en une analyse de nature culturelle décrivant l’impact d’une question particulière sur la
forme ou l’usage de la langue.

Langue Français

Sujet Langage et féminisme

Question Le féminin de davantage de noms de métiers devrait-il être créé en français pour refléter les rôles
de changeants assignés à chacun des sexes ?
recherche

Approche Examen des arguments linguistiques et sociologiques en faveur et en défaveur de la féminisation


de davantage de noms de métiers en français.

Langue Japonais

Sujet Le langage décrivant les membres de la famille

Question Le japonais a-t-il besoin de nouveaux mots de vocabulaire pour décrire les relations familiales non
de traditionnelles qui apparaissent au fur et à mesure que la société change ?
recherche

Approche Commentaire sur la façon dont l’usage des mots « shujin » et « kanai » a changé, accompagné d’un
examen des facteurs sociaux pouvant requérir la création de nouveaux termes linguistiques pour
décrire les relations familiales.

32 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Langue Espagnol

Sujet Langage et discrimination

Question Dans quelle mesure le langage utilisé par des groupes de jeunes élèves d’un établissement
de d’enseignement secondaire de Buenos Aires laisse-t-il transparaître une discrimination raciale ?
recherche

Approche Investigation sociolinguistique sur la façon dont le langage utilisé par les jeunes gens reflète les
attitudes discriminatoires que l'on observe dans la société contemporaine.

B) Mémoires de nature culturelle basés sur des artefacts culturels spécifiques

Le mémoire doit présenter une analyse d’une nature culturelle plus générale mais spécifique à un pays ou à une
communauté où la langue est parlée. Les sujets qui sont trop vastes et qui peuvent s’appliquer à de nombreuses
cultures (par exemple, la mondialisation, la peine de mort ou les troubles du comportement alimentaire) sont
inappropriés.

Les mémoires de nature culturelle doivent être basés sur des artefacts culturels spécifiques. Dans ce contexte, les
artefacts culturels comprennent un large éventail de manifestations telles que des œuvres de beaux-arts, des
journaux, des magazines, des bandes dessinées, des films, des programmes télévisés et de la musique populaire.

Langue Français

Sujet Critique de la société dans les chansons de MC Solaar

Question De quelle nature sont les critiques du rappeur MC Solaar sur la société moderne française ?
de
recherche

Approche Investigation sur le contenu thématique des chansons de MC Solaar.

Langue Japonais

Sujet Les publicités dans les médias japonais

Question Comment et pourquoi les publicitaires japonais utilisent-ils une telle proportion de mannequins
de non japonais dans leurs publicités ?
recherche

Approche Analyse des publicités s’adressant aux jeunes sur une période d’un mois, accompagnée d’une
analyse de la façon dont ils sont ciblés et des raisons possibles du choix des images utilisées.

Langue Espagnol

Sujet Représentation de la femme dans le tango

Question Quel est le rôle des femmes dans les paroles des tangos chantés ?
de
recherche

Approche Analyse critique et thématique d’un ensemble de tangos chantés pour révéler le rôle des femmes.

Guide du mémoire 33
Informations détaillées relatives à chaque matière

3e catégorie : littérature
Le mémoire doit être une analyse de type littéraire basée sur une ou plusieurs œuvres littéraires spécifiques
rédigées dans la langue cible. Dans le cas d’une comparaison de textes, tous les textes doivent avoir été rédigés
initialement dans la langue cible.

Langue Français

Sujet La politique haïtienne telle qu’elle est décrite dans les œuvres de Dany Laferrière et Gary Victor

Question Dans son livre intitulé Pays sans chapeau, Dany Laferrière partage-t-il le même point de vue sur la
de politique haïtienne que Gary Victor dans La Piste des sortilèges ?
recherche

Approche Investigation sur les similarités dans la façon dont ces deux auteurs traitent ce thème.

Langue Japonais

Sujet Références champêtres dans l’œuvre de Kenji Miyazawa

Question Quel rôle le monde naturel joue-t-il dans Chumon no ooi ryoriten ?
de
recherche

Approche Commentaire sur les procédés littéraires utilisés par l’auteur et leurs effets sur le roman.

Langue Espagnol

Sujet Transformation de l’histoire en fiction dans les romans d’Abel Posse

Question Comment Abel Posse construit-il une histoire imaginaire dans son roman El largo atardecer del
de caminante ?
recherche

Approche Analyse textuelle visant à mettre en relief les techniques narratives utilisées par l’auteur pour
mettre en contraste l’intrigue et l’ordre des événements chronologiques.

Traitement du sujet
L’élève doit démontrer sa compréhension des éléments soulevés par la question de recherche et en proposer une
analyse objective et équilibrée. Le mémoire doit être présenté sous la forme d’une argumentation logique, étayée
par des exemples pertinents. Il est peu probable qu’un mémoire purement descriptif obtienne une note élevée.
Dans le cas d’un mémoire de nature culturelle, l’élève doit se concentrer sur ce qui rend le sujet unique et spécifique
au ou aux pays concernés et effectuer des recherches en la matière. L’élève peut établir des comparaisons
pertinentes avec une autre culture, si le sujet s’y prête. Il est toutefois essentiel de centrer le raisonnement sur la
culture de la langue en question. Les comparaisons ont pour but d’éclaircir les éléments culturels spécifiques
soulevés par la question de recherche.

Les élèves sont libres d’effectuer une analyse littéraire détaillée des textes ou d’utiliser des textes littéraires en tant
que moyens d’étude de la langue cible ou de sa culture et de sa société.
Lorsque l’élève utilise des questionnaires ou présente des statistiques, il doit démontrer qu’il en comprend les
résultats et être capable de les interpréter en se référant à son sujet. Un exemplaire des questionnaires ou des
sondages doit être inclus dans les annexes.
Si l’élève utilise des photographies et/ou des illustrations, il doit les légender, les expliquer et justifier leur utilisation
dans le contexte du sujet.

34 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Interprétation des critères d'évaluation


Critère A : question de recherche
Le sujet de la recherche est souvent mieux défini par une question. Toutefois, elle peut également être présentée
sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. La question de recherche doit :
• être spécifique et porter sur un sujet bien défini ;
• être énoncée clairement dès le début du mémoire ;
• correspondre à l’une des catégories proposées (langue, culture et société ou littérature) ou à une
combinaison de ces catégories.

Lorsque le sujet ne satisfait pas aux exigences de l’une des trois catégories offertes (par exemple, si un mémoire de
nature culturelle n’est pas basé sur des artefacts culturels spécifiques), le niveau 1 est le niveau maximal octroyé.
Lorsque la question de recherche ne se rapporte pas à la langue, culture ou littérature cible, le niveau 0 est octroyé.
Critère B : introduction
L’introduction du mémoire doit être concise. Elle doit se concentrer sur la question de recherche et sur la façon dont
elle se rapporte aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience personnelle de l’élève ou son opinion est
rarement pertinente dans le cadre de ce critère.

Pour les mémoires de 1re catégorie (langue) et de 2e catégorie (culture et société), l’introduction doit clairement
montrer comment le sujet choisi est spécifique à la culture cible ou d’un intérêt particulier pour celle-ci.

Pour les mémoires de 3e catégorie (littérature), les longs exposés sur le contexte historique ou biographique d’un
texte littéraire doivent être évités car ils n’aident généralement pas à expliquer de manière satisfaisante la
pertinence du sujet.
Critère C : recherche
Les élèves doivent utiliser des sources authentiques essentiellement rédigées dans la langue cible. Dans le cas des
mémoires basés sur des œuvres littéraires, tous les textes doivent avoir été rédigés initialement dans la langue cible.
Les citations littéraires doivent également être présentées dans la langue cible du mémoire (c’est-à-dire extraites
des œuvres originales et non d’œuvres traduites).

Les élèves sont encouragés à porter un regard critique sur les sources secondaires qu’ils consultent. Bien planifier le
mémoire implique d’interroger les sources secondaires à la lumière de la question de recherche, de façon à ce que
les points de vue des critiques soient utilisés pour étayer l’argumentation de l’élève et non comme un substitut de
cette argumentation. Il peut donc être utile pour l’élève de contester la déclaration d’un critique au lieu d’abonder
simplement dans son sens.

Pour les mémoires de 3e catégorie (littérature), les informations pertinentes visant à étayer l’argumentation doivent
être essentiellement issues de sources primaires (bien qu’une consultation de diverses sources secondaires puisse
aussi se révéler utile).

Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et
circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
L’élève doit montrer qu'il connaît et comprend le sujet étudié, ainsi que son contexte (historique, socioculturel et
théorique).

Pour les mémoires de 1re catégorie (langue) et de 2e catégorie (culture et société), cette connaissance doit être
basée, du moins partiellement, sur des sources primaires. (Les sources primaires sont des artefacts culturels

Guide du mémoire 35
Informations détaillées relatives à chaque matière

spécifiques, des données et des entretiens. Les sources secondaires sont des manuels, des critiques ayant fait l’objet
de publications, des articles, etc.)
Pour les mémoires de 3e catégorie (littérature), la qualité de la compréhension qu’a l’élève du ou des textes
primaires est la principale préoccupation.
Lorsque le sujet du mémoire ne se rapporte pas à la langue, culture ou littérature cible, le niveau 0 est octroyé.
Lorsque le sujet du mémoire ne se rapporte pas de manière convaincante à la langue, culture ou littérature cible, le
niveau 1 est le niveau maximal pouvant être octroyé.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais doivent être étayés d'un
raisonnement afin de persuader le lecteur de leur validité.
Pour les mémoires de 1re catégorie (langue) et de 2e catégorie (culture et société), une simple compilation de faits
ou une description d’événements ne suffit pas.

Pour les mémoires de 3e catégorie (littérature), les élèves doivent être conscients que la simple description d’un
texte littéraire sous la forme d’un résumé de l’intrigue ou d’un récit de l’action ne propose habituellement aucune
argumentation et doit généralement être évitée (bien qu’une brève description puisse être appropriée lorsque le
texte étudié est peu connu).
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Dans ce critère, l’expression « utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation » se réfère à l’utilisation d’une
analyse et d’une argumentation persuasives afin de soutenir une interprétation ou un point de vue personnels. Les
interprétations ou points de vue de seconde main dérivés uniquement de sources secondaires et les mémoires
purement descriptifs ou narratifs feront perdre des points à l'élève dans ce critère.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Dans les mémoires du groupe 2, la clarté et la précision de l’expression se réfèrent notamment à l'utilisation
correcte du vocabulaire, de la syntaxe et de la grammaire, ainsi qu’au choix d’un registre et d’un style adaptés.

Plusieurs styles sont acceptables pour les mémoires. Ces derniers peuvent être rédigés en utilisant, par exemple,
différents degrés d’emphase personnelle, certains élèves choisissant de s’exprimer à la première personne et
d’autres dans un style plus impersonnel. L’adéquation du style dépend des pratiques courantes dans chaque langue
ou culture.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

36 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Le résumé doit être rédigé dans la langue du mémoire. Les éléments tels que les informations personnelles sur
l’élève et les raisons qui l’on poussé à choisir ce sujet ne doivent pas être inclus dans le résumé.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires du groupe 2, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, ainsi que la recherche et
l’utilisation d’une grande variété de sources, notamment des sources jusqu’alors peu employées ou
produites pour les besoins de l’étude (par exemple, des transcriptions d’entretiens oraux).
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.

• Créativité : dans les mémoires du groupe 2, cette qualité peut se manifester sous la forme d’approches
inventives pour l’analyse linguistique, culturelle ou littéraire et de nouvelles façons de traiter les sujets
populaires.

Anthropologie sociale et culturelle


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en anthropologie sociale et culturelle donne aux élèves l’occasion de développer une appréciation de
ce qui constitue une approche anthropologique de l’organisation de la vie humaine en société et en culture. Les
mémoires doivent être basés sur des recherches ethnographiques publiées. Dans la présentation de leur recherche,
les élèves doivent démontrer leur connaissance et leur compréhension des méthodes et des objectifs de
l’anthropologie sociale et culturelle.

Choix du sujet
L’anthropologie sociale et culturelle n’est pas une catégorie « fourre-tout » pour les mémoires qui ne correspondent
à aucune autre matière disponible. Les élèves doivent choisir un sujet qui se prête à une étude anthropologique.
Avant d’arrêter leur choix sur un sujet, ils doivent y réfléchir soigneusement, en tenant compte des critères
d’évaluation.

Un mémoire en anthropologie sociale et culturelle doit analyser le sujet en adoptant une démarche théorique ou
comparative basée sur l’analyse personnelle de l’élève et sur une bonne compréhension des questions théoriques
concernées. Les élèves qui prévoient de rédiger un mémoire comparatif doivent être conscients du fait que les
stratégies de recherche d’une étude portant sur au moins deux sociétés peuvent nécessiter une plus grande
délimitation du thème central de la recherche que celles d’une étude portant sur une seule société. Par exemple,
une analyse comparative de la façon dont les Mexicains et les Américains voient la mort ne peut pas être menée à
bien dans le contexte d’un mémoire car le sujet est trop vaste. La recherche doit être limitée en se concentrant, par
exemple, sur des sous-groupes de chaque société, ainsi que sur quelques points contrastés bien choisis à partir
desquels l’élève peut identifier les tendances et les causes sous-jacentes.

Guide du mémoire 37
Informations détaillées relatives à chaque matière

Les mémoires qui abordent des questions issues de sous-domaines de l’anthropologie autres que ceux de
l’anthropologie sociale et culturelle (par exemple, l’archéologie, la primatologie ou l’étude de l’évolution humaine)
ne sont pas appropriés. Les mémoires en anthropologie linguistique sont acceptés s’ils démontrent la capacité de
l’élève à analyser la langue dans son contexte socioculturel. Les élèves souhaitant travailler sur un projet de
recherche en anthropologie linguistique doivent être avertis que les recherches de ce type exigent souvent des
acquis à la fois en anthropologie sociale et culturelle et en linguistique.
Les mémoires qui ont pour objectif de trouver des solutions aux problèmes sociaux de manière abstraite, qui
contiennent des arguments polémiques en faveur d’une position particulière ou qui présentent des jugements de
valeur ne sont pas appropriés. Par exemple, la question de recherche « L’avortement : un être humain peut-il
prendre une décision qui concerne la vie d’un autre être humain ? » ne peut pas être analysée du point de vue de
l’anthropologie sociale et culturelle.
Les élèves doivent être conscients du fait que leur sentiment à l’égard d’une question particulière ou leur
expérience en la matière peut fausser leur analyse du sujet. Leur engagement personnel doit être corroboré par un
travail intellectuel et des travaux universitaires, et notamment des références explicites aux écrits des
anthropologues sur cette question. Par exemple, ces derniers ont produit de nombreux travaux sur le rôle de la
femme dans l’Islam. Un mémoire qui aborde cette question en utilisant une interprétation théologique des textes
sacrés ou des comptes rendus publiés dans des journaux se verra attribuer une note peu élevée, à moins que la
discussion ne se limite au contexte de la recherche anthropologique sur la religion et/ou le sexe social dans
certaines sociétés.

Le titre du mémoire doit indiquer un thème et un problème particuliers. Il fait généralement référence à un groupe
d’individus spécifique. Les titres trop généraux conduisent presque inévitablement à une discussion descriptive et
superficielle, et donc inappropriée. En revanche, les titres mieux ciblés encouragent une présentation claire de la
recherche ethnographique effectuée parmi des groupes spécifiques, et qui tient compte des implications
théoriques.

Les exemples suivants de titres de mémoires en anthropologie sociale et culturelle ne sont donnés qu’à titre
indicatif. Ils sont présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables
à des sujets généraux (deuxième titre).

• « La suerie chez les Sioux : renouveau ethnique et appropriations nouvel âge » est préférable à « La
culture des Amérindiens ».

• « Transnationalisme et marché du travail : les travailleurs sud-asiatiques dans l’industrie des services
koweïtienne » est préférable à « Les Sud-Asiatiques au Moyen-Orient ».
• « Sous-culture, style et rébellion des adolescents : la politique de la planche à roulettes (skateboarding)
dans une banlieue ouvrière française » est préférable à « La planche à roulettes (skateboarding) comme
passe-temps ».

Il peut être utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné sous la forme d’une question de
recherche, suivie d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre.
Cela permet de clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Analyse comparative des peuples autochtones inupiat et gwich’in (Alaska) et de leurs
attitudes opposées face au forage dans le Alaskan National Wildlife Refuge

Question Quels sont les facteurs culturels, économiques et politiques qui expliquent pourquoi un peuple
de autochtone est en faveur du forage alors qu’un autre s’y oppose ?
recherche

38 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Approche Une comparaison est effectuée à l’aide de données brutes et préexistantes publiées, afin d’évaluer
les arguments et contre-arguments des deux groupes autochtones. Non seulement l’étude analyse
les déclarations des peuples autochtones mais elle les évalue également en fonction de leurs
différents niveaux d’acculturation et de modernisation.

Sujet Agencement et structure : la manière dont les femmes sont entendues à travers leur voile
dans Veiled Sentiments de Lila Abu-Lughod et The Rashaayda Bedouin de William C. Young

Question Les concepts théoriques de l’agencement et de la structure suffisent-ils à expliquer le port du voile
de chez les femmes musulmanes dans les deux ethnographies choisies ?
recherche

Approche Une comparaison de deux ethnographies portant sur le port du voile est effectuée. Elle est
développée de manière théorique en utilisant les concepts d’agencement et de structure pour
comprendre les fonctions du voile. L’argumentation est ensuite affinée en utilisant une approche
féministe allant à l’encontre de celle de l’agencement et de la structure. Les fonctions du voile,
telles qu’elles sont décrites dans les ethnographies choisies, sont analysées d’un point de vue
féministe.

Traitement du sujet
Les élèves doivent bien comprendre que l’anthropologie sociale et culturelle est une discipline ayant ses propres
objectifs, méthodes et façons de poser les questions, et que le bon sens ne peut remplacer son étude. Ils doivent
faire des références explicites aux concepts et à la théorie de l’anthropologie, ainsi qu’à leur utilisation durant la
recherche. Les élèves ne doivent pas essayer de préparer un mémoire en anthropologie sociale et culturelle s’ils
n’ont pas étudié cette matière de manière formelle. La lecture d’un manuel ou la consultation d’une encyclopédie
pendant la rédaction du mémoire ne compensera pas leur manque de connaissances dans cette matière. Les
établissements scolaires ne dispensant pas de cours d’anthropologie sociale et culturelle doivent savoir que les
élèves qui présentent un mémoire dans cette matière sans l’avoir étudiée de manière formelle prennent le risque de
se voir attribuer une note très faible.

La présentation des documents anthropologiques doit :

• dépasser une description superficielle pour analyser les tendances et les causes sous-jacentes, sans se
contenter de résumer les résultats des recherches d’autres personnes ;

• analyser toutes les données ethnographiques choisies dans leurs contextes sociaux, culturels, politiques
et historiques ;
• démontrer une reconnaissance des problèmes méthodologiques rencontrés durant le recueil,
l’évaluation et la présentation des données ethnographiques ;

• inclure une référence explicite aux questions éthiques appropriées à la recherche.

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Guide du mémoire 39
Informations détaillées relatives à chaque matière

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être adaptée à la matière dans laquelle le mémoire est inscrit. En anthropologie
sociale et culturelle, cela signifie qu’elle doit se concentrer sur un sujet pouvant être analysé à l’aide des bases
théoriques, des outils analytiques et des méthodes de cette discipline.
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.
Critère C : recherche
La recherche peut se concentrer sur des documents ethnographiques sélectionnés par l’élève et placés dans un
contexte théorique et comparatif. Les élèves peuvent choisir d’analyser un sujet en adoptant une démarche
comparative ou théorique et en utilisant des sources primaires et secondaires publiées. Quelle que soit l’orientation
de la recherche, l’élève doit fournir une description explicite du contexte ethnographique des données. Elle doit
comprendre une description précise du groupe étudié, du lieu, de l’époque, et du contexte sociopolitique, ainsi que
de la position sociale et politique des individus, telle qu’elle transparaît dans leurs comptes rendus
ethnographiques. Le mémoire doit placer toutes les données dans un contexte critique démontrant que l’élève est
conscient de leur lien avec d’autres données qui auraient pu être rassemblées dans le même contexte, et de la
mesure dans laquelle la position de l’observateur a aidé à façonner les données. Il est attendu des élèves qu’ils
démontrent leur compréhension de la dynamique locale/mondiale en rapport avec les données ethnographiques
qu’ils analysent, et des dimensions éthiques du travail de terrain ethnographique.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
L’élève doit intégrer dans sa discussion des preuves explicites et claires montrant qu’il a fait des lectures
anthropologiques pertinentes et spécifiques. Le mémoire doit démontrer que l’élève a une connaissance solide de
la théorie et des concepts de l’anthropologie adaptés à la question de recherche, et qu’il l’utilise pour analyser les
matériaux de manière critique. Les problèmes d’ordre méthodologique liés au recueil, à l’analyse et à la
présentation des données ethnographiques doivent être explicitement mentionnés dans le mémoire.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais doivent être étayés d'un
raisonnement afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes rendus purement descriptifs ou narratifs,
sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
L’élève ne doit pas se contenter d’une simple description mais doit commenter les données recueillies à l’aide de
généralisations et d’explications anthropologiques solides. Le mémoire doit présenter une discussion claire sur les
tendances et les causes sous-jacentes de nature anthropologique, et sur leur lien avec les données.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
L’élève doit connaître la terminologie spécifique à cette discipline et être capable de l’utiliser efficacement. Lorsque
l’élève est conscient que certains termes sont contestés ou que leur sens peut changer avec le temps, il doit
l’indiquer dans son mémoire, le cas échéant.

40 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Les élèves doivent structurer leur mémoire en utilisant des sections et des sous-sections dotées d’un titre approprié
et informatif. Les tableaux et diagrammes doivent figurer dans le corps du mémoire, aussi près que possible de leur
première référence. Les sources de tous les matériaux qui ne sont pas originaux doivent être soigneusement citées.
Il convient de prêter une attention particulière aux citations qui doivent être référencées.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes : l’initiative intellectuelle, la perspicacité et la compréhension
approfondie. En anthropologie sociale et culturelle, l’initiative intellectuelle peut être démontrée :

• en choisissant judicieusement un sujet et une question de recherche appropriés ;

• en trouvant des ressources pertinentes ;

• en concevant un projet de recherche ethnographique, comparatif (basé sur un thème) ou théorique qui
montre les nombreuses possibilités offertes par les méthodes anthropologiques ;

• en faisant preuve d’imagination anthropologique durant l'analyse des matériaux ethnographiques ;

• en fournissant une présentation stratifiée des données, qui tienne compte de leurs dimensions sociale,
politique, économique, culturelle, nationale et internationale ;

• en abordant la recherche d’une manière réfléchie qui montre ses points forts, ses lacunes et ses
dimensions éthiques.

Arts visuels
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en arts visuels donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche sur un domaine des arts
visuels qui les intéresse particulièrement.

Le résultat de la recherche doit être un travail écrit cohérent et structuré (comprenant des illustrations appropriées)
traitant d’une manière satisfaisante une problématique ou une question de recherche particulières rentrant dans le

Guide du mémoire 41
Informations détaillées relatives à chaque matière

cadre des arts visuels (dont l’acception inclut l’architecture, le design et les formes contemporaines de la culture
visuelle). La recherche peut être produite ou inspirée par une expérience directe de l’élève dans la création
artistique, l’artisanat ou le design, ou encore par l’intérêt de l’élève pour les œuvres d’un artiste, d’un style ou d’une
période en particulier. Ces œuvres peuvent provenir de la culture de l’élève ou d’une autre culture. Les élèves sont
fortement encouragés à établir des contacts personnels avec des artistes et/ou des conservateurs, etc., ainsi qu’à
utiliser des sources locales et/ou primaires.
Il est vivement conseillé aux élèves de ne pas se fier uniquement aux manuels scolaires et à Internet. Aucun
mémoire en arts visuels ne doit être basé exclusivement sur ces sources. Les manuels scolaires ne doivent être
consultés que lorsqu’ils peuvent stimuler la production d’idées originales, fournir des modèles d’approches
rigoureuses, structurées et informées, et favoriser une implication directe et personnelle de l’élève dans son
mémoire.

Choix du sujet
Les sujets qui requièrent uniquement de résumer des sources secondaires générales (telles que des ouvrages
généraux sur l’histoire de l’art et des encyclopédies) et ceux susceptibles de produire un mémoire essentiellement
narratif ou descriptif doivent être évités. Les études biographiques des artistes doivent traiter une problématique
ou une question de recherche pertinentes et aboutir à une conclusion spécifique, de préférence personnelle. Les
mémoires axés sur un sujet couvrant plusieurs aspects de l’histoire de l’art et/ou une longue période seront
probablement moins réussis. En revanche, la restriction de l’envergure du mémoire contribuera à assurer la
précision du sujet, et fournira des occasions de démontrer une compréhension détaillée et une analyse critique.

Les exemples suivants de titres de mémoires en arts visuels ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

• « Comment Wassily Kandinsky utilisait-il la couleur ? » est préférable à « Le Bauhaus ».

• « Analyse des influences africaines sur l’œuvre de Henry Moore » est préférable à « La sculpture
britannique du XXe siècle ».

• « Quelle est la signification artistique des totems érigés par les Premières nations des îles Haïda Gwaii ? »
est préférable à « L’art des Indiens d’Amérique du Nord ».

• « L’utilisation de l’or chez Klimt » est préférable à « Le mouvement de la Sécession à Berlin ».

• « Les techniques de gravure de Robert Ntila : étude critique » est préférable à « L’art contemporain en
Afrique orientale ».

Il peut être utile que l’élève définisse le sujet choisi sous la forme d’une question de recherche plus précise, suivie
d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre. Cela permet de
clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Les influences culturelles sur l’œuvre de Pablo Picasso

Question de Picasso : génie ou voleur culturel ?


recherche

Approche Une étude examinant dans quelle mesure des images choisies dans l’œuvre de Picasso
pourraient provenir d’autres sources culturelles.

Sujet L’influence de l’architecture Renaissance à Montréal

Question de La basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal : une réplique de la basilique


recherche Saint-Pierre de Rome ?

42 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Approche Une étude originale des ressemblances stylistiques de l’architecture de ces deux édifices.

Sujet L’impact de l’immigration sur l’œuvre d’un artiste

Question de Quel est l’impact de l’expérience transculturelle sur l’art de Gu Xiong ?


recherche

Approche Une étude des effets de la migration sur l’œuvre d’un artiste.

Traitement du sujet
Il est essentiel que le sujet choisi ait un rapport manifeste et direct avec les arts visuels. Si les liens ne sont que
fortuits, les élèves risquent d’inclure des matériaux peu pertinents, qui feront perdre le fil de la recherche et
affaibliront le raisonnement. Les élèves doivent être incités à formuler une question de recherche qui les intéresse
tout particulièrement et à utiliser des sources variées (analyses de textes, étude d’œuvres d’art originales ou
d’artefacts, et entretiens avec des professionnels ou des experts en la matière) afin d’étayer leurs arguments. Ils
doivent être aidés à identifier et à choisir des sources appropriées, tant primaires que secondaires, ainsi que des
méthodes de recherche adéquates. Les questions de recherche qui ne permettent pas d’effectuer une recherche
méthodique démontrant une analyse artistique critique et une compréhension détaillée ne conviendront
probablement pas. Dans certains cas, il est évident dès le début de la recherche que les sources sont en nombre
insuffisant. Un changement d’orientation doit alors s’effectuer.

Dans les mémoires en arts visuels, il est particulièrement important d’inclure et d’analyser du matériel visuel de
référence adapté. Ce type de matériel doit toutefois servir à étayer l’analyse/l’argumentation et s’y rapporter
directement. Il doit être présenté avec soin, en indiquant bien sa provenance, et doit figurer dans le corps du
mémoire, aussi près que possible de sa première référence.

Afin d’inciter l’élève à s’impliquer personnellement dans le mémoire, l’utilisation de sources primaires et/ou locales
doit être encouragée chaque fois que cela est possible. Il est cependant admis que, dans certaines situations, les
élèves n’y ont pas nécessairement accès. Dans de tels cas, les reproductions, les vidéos, les films ou les
photographies/images de bonne qualité trouvées sur Internet sont jugés acceptables. Une argumentation doit être
corroborée par des commentaires et des conclusions étayées par des preuves pertinentes et justifiées, et ne doit
pas simplement être basée sur les idées préconçues de l’élève.

Les élèves doivent évaluer de manière critique les ressources consultées pendant le processus de rédaction du
mémoire, en se posant les questions suivantes.

• Quelles ressources sont essentielles pour étayer mes idées, mes opinions et mes assertions ?
• Quelles ressources ne contribuent pas à l'analyse ?

La question de recherche peut être abordée de diverses manières, par exemple :

• utilisation de sources primaires (œuvres d’art et artistes) et secondaires (à propos des arts visuels) afin
d’établir et d’évaluer diverses interprétations ;
• analyse de sources (primaires et secondaires) afin d’explorer et d’expliquer des aspects particuliers des
arts visuels ;

• utilisation de sources primaires pour l’analyse, en insistant sur un aspect particulier des arts visuels ;

• recueil et analyse de reproductions d’œuvres d’art conduisant possiblement à une comparaison entre
des images similaires ou différentes.

Les élèves doivent également démontrer une conscience des questions périphériques.

Guide du mémoire 43
Informations détaillées relatives à chaque matière

• Est-ce que je montre que j’ai conscience de la valeur et des limites de l'art que j’étudie en analysant son
origine et son but ?
• Est-ce que je montre constamment une bonne compréhension artistique en mettant la question de
recherche en contexte et en la traitant de manière exhaustive et efficace ?

Les résultats pertinents de cette analyse doivent figurer dans l’argumentation de l’élève.
L'argumentation doit être bien étayée.
• Avec quelles preuves puis-je étayer mes commentaires et mes conclusions ?
• Ces preuves sont-elles pertinentes et fondées, et pas uniquement basées sur mes idées préconçues ?

Enfin, un mémoire en arts visuels est un document formel. Les élèves doivent donc être très attentifs aux exigences
des critères d’évaluation.

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche sera souvent mieux définie sous forme d’interrogation. Toutefois, elle peut également être
présentée sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée, la
question de recherche doit être :

• spécifique et bien définie ;

• adaptée aux arts visuels (largement définis pour inclure l’architecture, le design et les formes
contemporaines de la culture visuelle) et originale ;

• centrée sur les arts visuels et non sur des questions périphériques (par exemple, une biographie) ;

• énoncée clairement au début du mémoire.

Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite de faire
l’objet de recherches et les liens entre la question de recherche et les connaissances existantes en la matière.

L’introduction ne doit pas servir à étoffer le mémoire à l’aide d’un long compte rendu sur la vie d’un artiste.
Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi.

Les élèves doivent d’abord utiliser des sources primaires (œuvres d’art, expositions, architecture, entretiens) en se
servant des sources secondaires (manuels et commentaires d’autres artistes, de critiques, d’historiens d’art) comme
de preuves à l’appui. Le matériel visuel (comprenant parfois des photographies appartenant à l’élève) doit être
inclus et correctement référencé.
Bien planifier le mémoire implique d’interroger les sources à la lumière de la question de recherche, de façon à ce
que les opinions d’autres chercheurs en art et artistes soient utilisées pour étayer l’argumentation de l’élève et non
pas pour la remplacer. Il peut donc être utile pour l'élève de contester la déclaration d'un chercheur en art (historien
ou critique) concernant l'art étudié au lieu d'abonder simplement dans son sens lorsqu’il dispose de preuves pour
étayer son argument.

44 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et
circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les élèves doivent démontrer leur connaissance et leur compréhension des arts visuels en analysant des aspects
artistiques formels (par exemple, les éléments et principes de conception) et en examinant les contextes historique,
social et culturel. Ces connaissances et cette compréhension doivent être basées, au moins en partie, sur des
sources primaires.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée et de le fonder sur la compréhension d’un contexte historique et socioculturel pertinent et plus vaste.
Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais étayés d’un raisonnement faisant
souvent référence à des illustrations afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes rendus purement
descriptifs ou narratifs, sans analyse (par exemple, un simple compte rendu de la vie d’un artiste), ne proposent
habituellement aucune argumentation et doivent par conséquent être évités. Les bons mémoires sont ceux qui ont
quelque chose d’intéressant à communiquer, qui font preuve d’une pensée originale et dans lesquels les élèves
sont capables de justifier leurs idées et leurs opinions.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Une connaissance approfondie des aspects en arts visuels soulevés par le sujet choisi doit être manifeste et le
mémoire doit réussir à intégrer et à analyser des images.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
La familiarité de l’élève avec la terminologie des arts visuels, ainsi que son utilisation correcte et efficace, doivent
être évidentes. Les périodes historiques, les styles artistiques, etc., doivent être décrits avec le vocabulaire
approprié.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas simplement répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie,
d’images appropriées (et identifiées) ou qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable
(niveau 0). Les mémoires auxquels il manque un des éléments demandés (page de titre, table des matières,
pagination, références visuelles) sont considérés au mieux comme satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum
pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque deux des éléments demandés sont considérés au
mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant être octroyé). Dans les arts visuels, la forme du
mémoire est autant prise en compte que le fond.

Dans les mémoires en arts visuels, les illustrations doivent figurer dans le corps du mémoire, aussi près que possible
de leur première référence.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.

Guide du mémoire 45
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère K : évaluation globale


Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en arts visuels, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, ainsi que la recherche et
l’utilisation d’une grande variété de sources, notamment des sources jusqu’alors peu employées ou
produites pour les besoins de l’étude (par exemple, des transcriptions d’entretiens avec des artistes et
des collectionneurs).
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.
• Créativité : dans les mémoires en arts visuels, cette qualité peut se manifester sous la forme d’approches
inventives et nouvelles pour l’analyse artistique, de nouvelles façons d’aborder les sujets populaires ou
traités à maintes reprises, ou d’une attention portée à de nouveaux sujets et questions.

Biologie
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en biologie donne aux élèves l’occasion d’appliquer diverses compétences tout en effectuant des
recherches sur un sujet qui les intéresse dans le domaine de la biologie. La nature d’un mémoire en biologie se
caractérise par l’importance accordée à la biologie au sein du contexte plus général d’une recherche scientifique.

Choix du sujet
Il est important que le mémoire porte clairement sur la biologie et qu’il n’entre pas davantage dans le cadre d’une
autre matière. La biologie est une science qui s’intéresse aux organismes vivants et aux processus de la vie. Un
mémoire en biologie doit, par conséquent, comprendre une théorie biologique et mettre l’accent sur la nature
essentielle de cette matière.

Bien que des critères d’évaluation similaires soient utilisés pour tous les mémoires en sciences expérimentales, le
sujet choisi pour un mémoire en biologie doit pouvoir être envisagé selon une approche s’inscrivant directement
dans le cadre de la biologie. Lorsqu’un sujet peut être abordé sous différents angles, le matériel doit être clairement
traité du point de vue de la biologie. Par exemple, un mémoire dans un domaine interdisciplinaire comme la
biochimie sera, s’il est inscrit comme un mémoire en biologie, jugé sur son contenu biologique, et non sur son
contenu chimique.

Les mémoires qui traitent des maladies humaines illustrent bien ce point car ils peuvent souvent être envisagés
sous différentes perspectives (biologique, médicale, sociale ou économique). Dans de tels cas, il faut éviter un
examen excessif de l’élément médical et centrer le raisonnement sur les aspects biologiques de la maladie plutôt
que sur son diagnostic et son traitement.

Certains sujets peuvent ne pas convenir à la recherche pour des raisons éthiques. Les recherches basées sur des
expériences qui risquent de faire souffrir ou de stresser inutilement des organismes vivants ne sont pas
appropriées, tout comme les recherches qui risquent d’avoir un effet nocif sur la santé (par exemple, la culture de
micro-organismes à la température corporelle ou à une température proche de cette dernière), ou encore celles qui
impliquent la consultation ou la publication d’informations médicales confidentielles.

46 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Certains sujets peuvent ne pas convenir à la recherche pour des raisons de sécurité. Les expériences au cours
desquelles les élèves utilisent des produits chimiques toxiques ou dangereux, des substances cancérigènes ou des
matériaux radioactifs doivent être évitées à moins que les élèves ne disposent d’équipements de sécurité adéquats
et ne soient surveillés par un personnel qualifié. D’autres sujets peuvent ne pas convenir à la recherche car le
résultat est déjà bien connu et documenté dans des manuels de référence.
Les exemples suivants de titres de mémoires en biologie ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).
• « L’effet de la toxicité des détergents sur les bactéries du sol » est préférable à « Les détergents dans
l’environnement ».
• « Étude des enfants souffrant de malnutrition en Indonésie et de leur degré de rétablissement après une
période de nutrition améliorée et contrôlée » est préférable à « La malnutrition chez les enfants ».
• « Étude des effets provoqués par les variations des niveaux de pH sur la croissance de Phaseolus
vulgaris » est préférable à « L’effet de l’acidité sur la croissance des plantes ».

• « La nature compétitive et évolutionniste de la relation symbiotique chez la Paramecium bursaria » est


préférable à « La symbiose chez les animaux ».

• « Le rôle de la peau de banane dans la germination des semences » est préférable à « Les facteurs
intervenant dans la germination des semences ».

• « Électrophorèse sur gel : construction d’un appareil et séparation des protéines du lait de vache traité à
haute température » est préférable à « Domaines d’application de l’électrophorèse sur gel ».

Le sujet choisi pour l’étude doit se présenter sous la forme d’une question de recherche, suivie d’une déclaration
d’intention exposant brièvement l’approche qui sera adoptée pour répondre à la question. Cela permet de clarifier
davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Distribution et croissance des lichens sur les trottoirs

Question De quelle manière la distribution et la croissance des lichens sont-elles affectées par les niveaux de
de dioxyde de soufre et d’ozone dans l’atmosphère ?
recherche

Approche Des données sur la densité de population et le diamètre du thalle sont recueillies dans différentes
parties de la ville (sites choisis). Ces données sont ensuite mises en corrélation avec les données
publiées sur les niveaux de SO2 et O3.

Sujet Efficacité des agents nettoyants antibactériens disponibles dans le commerce

Question Les agents nettoyants antibactériens disponibles dans le commerce sont-ils efficaces dans le
de contrôle de la croissance du E. coli sur gélose nutritive dans des conditions de laboratoire ?
recherche

Approche Des souches pures de E. coli sont cultivées sur des plaques de gélose nutritive dans des conditions
contrôlées. Des disques de papier filtre trempés dans les échantillons d’agents antibactériens sont
placés sur les plaques de gélose et les zones d’exclusion sont mesurées puis comparées.

Sujet Altitude et condition physique

Question Un programme d’entraînement à haute altitude peut-il avoir un impact sur la condition physique
de d’un athlète ?
recherche

Guide du mémoire 47
Informations détaillées relatives à chaque matière

Approche Les fréquences cardiaques avant et après l’exercice physique et les temps de récupération de
quatre athlètes sont mesurés à l’aide d’un moniteur de fréquence cardiaque numérique. Ces
athlètes suivent un programme d’entraînement à 2 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, puis
leur fréquence cardiaque et leur temps de récupération sont de nouveau mesurés. Les données
recueillies avant et après l’entraînement à haute altitude sont analysées et comparées à des
données publiées.

Sujet Uréase extraite des fèves de soja

Question Quelle méthode d’extraction et quelles conditions de température donnent les niveaux maximums
de d’activité de l’uréase ?
recherche

Approche L’enzyme est extraite des fèves de soja séchées en utilisant trois méthodes différentes. L’activité de
l’extrait est mesurée et comparée à une valeur standard. L’activité de l’uréase est mesurée en
notant le temps que met une solution standard d’urée pour devenir rose (utilisation de la
phénolphtaléine comme indicateur) en présence de l’extrait d’enzyme.

Traitement du sujet
Les élèves doivent préciser au début du mémoire comment ils sont arrivés à la question de recherche et, le cas
échéant, comment ils l’ont délimitée, en exposant brièvement les aspects connexes qui ne sont pas pris en
considération dans le mémoire. Les élèves doivent être encouragés à formuler une ou plusieurs hypothèses en se
basant sur la question de recherche. Une seule question bien formulée peut engendrer quelques hypothèses
précises.

Les mémoires en biologie peuvent être basés sur des données recueillies par l’élève au moyen d’expériences,
d’enquêtes, d’observations microscopiques, de schémas biologiques, de travaux de terrain ou de toute autre
démarche biologique appropriée. Les mémoires peuvent également être basés sur des données ou des
informations issues de documents publiés, qui dans l’idéal seraient des sources primaires, et utilisées ou analysées
de manière originale par l’élève. Les mémoires dans lesquels les élèves se contentent de répéter des données ou
des faits directement empruntés aux sources n’ont que peu de valeur. Quelle que soit la démarche adoptée, l’élève
doit s’assurer de pouvoir obtenir suffisamment de ressources, sous forme de données et d’informations, pour
effectuer une étude satisfaisante sur le sujet.

Les mémoires qui impliquent des travaux pratiques en laboratoire ou des travaux de terrain doivent comprendre
une description claire et concise de la procédure expérimentale. Les élèves doivent s’efforcer de préciser comment
la démarche de recherche et la méthodologie ont été choisies et de montrer toute autre démarche qu’ils ont
envisagée et rejetée. Dans l’idéal, les élèves doivent effectuer les recherches pour le mémoire sous la seule direction
du superviseur de l’établissement. Certains des meilleurs mémoires ont été rédigés par des élèves qui faisaient des
recherches sur des phénomènes relativement simples en utilisant les instruments habituels du laboratoire de
l’établissement scolaire ; cette approche est à encourager. Quels que soient le lieu ou les circonstances dans
lesquels les recherches sont effectuées, les élèves doivent fournir dans le mémoire des preuves indiquant qu’ils ont
contribué personnellement au choix de la façon de traiter la recherche et à la sélection des méthodes utilisées. Les
mémoires qui se basent sur des recherches effectuées par l’élève dans un institut de recherche ou une université,
sous les conseils d’un superviseur externe, doivent être accompagnés d’une lettre exposant brièvement la nature
de cette supervision ainsi que le niveau de conseils fournis.
La production et la présentation des données ne doivent pas être une fin en soi ; l’analyse à l’aide de techniques
scientifiques appropriées est essentielle. Le corps principal du mémoire doit consister en une argumentation ou
une évaluation se basant sur les données ou les informations présentées. Dans cette partie, l’élève doit expliquer

48 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

l’importance des graphiques, tableaux ou diagrammes. Cette partie étant souvent la plus longue du mémoire, il est
essentiel qu’elle soit bien structurée et qu’il y ait une progression logique manifeste. L’élève peut donner une
structure claire à cette partie en la divisant en paragraphes numérotés et titrés. Cette évaluation doit montrer que
l’élève comprend les résultats et en apprécie l’importance compte tenu des documents qu’il a consultés.
Les élèves doivent expliquer les anomalies ou les résultats inattendus mais cette explication ne doit pas constituer
une partie majeure de la discussion. Si nécessaire, ils doivent proposer les modifications à apporter aux hypothèses
présentées précédemment dans le mémoire et suggérer une démarche de recherche pour les tester. Ils doivent
également s’efforcer d’évaluer les résultats de la recherche dans un contexte futur ou plus large.
Les élèves doivent être encouragés à entreprendre une évaluation critique de leur travail. Dans cette analyse, les
élèves doivent décrire et expliquer les limites imposées à la recherche par des facteurs tels que la pertinence et la
fiabilité des sources consultées, l’exactitude et la précision des appareils de mesure, la taille de l’échantillon, la
validité et la fiabilité des statistiques. Ils doivent aussi considérer les limites biologiques, telles que celles dues aux
problèmes de répétition et de contrôle des conditions d’expérience lors de l’utilisation d’organismes vivants, ainsi
que la difficulté de faire des généralisations à partir d’une recherche portant sur un seul type d’organisme ou
d’environnement.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Une interrogation constitue la meilleure manière de formuler la question de recherche d’un mémoire en biologie.
La question de recherche ne doit pas être comprise comme l’énoncé du sujet mais plutôt comme une question qui
est formulée de façon précise et à laquelle la recherche tentera de répondre. Par exemple, l’énoncé d’un sujet de
mémoire pourrait être « Les facteurs qui influencent la croissance bactérienne dans les cultures sur gélose » ; la
question de recherche basée sur ce sujet pourrait être « De quelle manière les taux de croissance de trois souches
de E. coli sont-ils influencés par la température ? ». La question de recherche peut ensuite être utilisée pour formuler
une ou plusieurs hypothèses qui pourront être vérifiées. La question de recherche doit être clairement présentée et
être bien mise en évidence dans l’introduction. Un énoncé imprécis du sujet du mémoire ou un énoncé de
l’hypothèse ne suffit pas à lui seul à satisfaire aux exigences relatives à la question de recherche d’un mémoire en
biologie.
Critère B : introduction
Le but de l’introduction est de replacer la question de recherche dans son contexte. Il convient habituellement
d’inclure la théorie biologique générale sous-jacente nécessaire pour comprendre comment est née la question de
recherche. Les élèves ne sont pas censés expliquer les concepts biologiques élémentaires provenant du cours de
biologie du Programme du diplôme mais ils doivent être capables de montrer qu’ils les ont bien compris et qu’ils
peuvent les appliquer correctement. Certaines questions de recherche peuvent nécessiter des connaissances
provenant d’autres disciplines mais elles doivent être réduites à un minimum car le mémoire sera évalué sur son
contenu biologique.
Critère C : recherche
La façon dont la recherche est rédigée dépendra en grande partie du fait que le mémoire est basé ou non sur des
travaux expérimentaux effectués par l’élève. Si le mémoire est basé sur des données provenant de sources écrites,
l’élève doit expliquer clairement de quelle manière il a sélectionné ces données et il doit commenter leur fiabilité.
Pour les travaux expérimentaux, il convient de fournir suffisamment d’informations sur la méthodologie pour qu’il
soit possible de reproduire les expériences. Les élèves doivent montrer qu’ils ont compris la théorie derrière les
techniques ou l’équipement utilisés. Ils doivent également montrer qu’ils ont conscience des limites ou des
incertitudes inhérentes aux techniques et à l’équipement qu’ils utilisent.

Guide du mémoire 49
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Un mémoire en biologie doit se baser sur des aspects spécifiques, pertinents et clairement définis de l’étude
biologique des organismes vivants. Les informations et les idées doivent être présentées de manière à démontrer
qu’elles ont été comprises et appliquées correctement. Les matériaux provenant des sources consultées doivent
être référencés et inclus dans le corps principal du mémoire d’une manière montrant que l’élève les a bien compris.
Critère E : raisonnement
Étant donné la nature de la matière, les élèves rédigeant un mémoire en biologie doivent s’efforcer de faire preuve
d’un raisonnement logique centré sur la question de recherche. Les mémoires qui essaient de traiter un grand
nombre de variables risquent de ne pas être circonscrits et cohérents. Il est possible d’arriver à une argumentation
claire et logique en faisant continuellement référence à la question de recherche et aux hypothèses qui en
découlent. L’argumentation doit comprendre une évaluation de la mesure dans laquelle les données ou les
informations consultées étayent les hypothèses ou apportent une réponse à la question de recherche.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
La ou les conclusions énoncées doivent se baser sur les données, informations et/ou faits probants présentés dans
le mémoire. Les données doivent être analysées et présentées de façon à étayer et à clarifier l’argumentation
menant à la conclusion. Les tableaux de données brutes sont en général insuffisants. Les données brutes doivent
être analysées, traitées et présentées en se rapportant clairement et directement à l’argumentation au cœur du
mémoire. Le cas échéant, cette analyse doit permettre une évaluation de la validité de l’hypothèse. Les erreurs et les
incertitudes provenant de la méthodologie, des instruments et/ou des techniques utilisés doivent faire l’objet d’une
analyse et d’une évaluation critique.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Les élèves rédigeant leur mémoire en biologie doivent maîtriser la terminologie appropriée et l’employer avec
aisance, tout en évitant d’employer excessivement le jargon biologique. Tous les termes techniques employés
doivent être expliqués et l’élève doit montrer qu’il les comprend en les utilisant de façon appropriée dans le texte.
L’élève doit essayer d’utiliser le même style linguistique dans l’ensemble de son mémoire.
Critère H : conclusion
La conclusion doit se rapporter directement à la question de recherche et indiquer les résultats principaux de la
recherche. Les recherches en biologie ont souvent des résultats inattendus et il convient de les signaler, même s’ils
ne faisaient pas partie du plan initial. Il est possible que l’étude n’apporte pas une réponse complète à la question
de recherche initiale. Dans ce cas, l’élève doit indiquer les questions non résolues et suggérer comment elles
peuvent faire l’objet d’une étude plus approfondie.
Critère I : présentation formelle
Les recherches biologiques nécessitent souvent de faire appel à du matériel référencé se présentant non seulement
sous la forme de textes ou de données mais aussi de diagrammes ou de dessins. Il faut veiller à fournir les
références des illustrations tirées des sources. Les élèves doivent éviter de succomber à la tentation de fournir des
illustrations pour le simple fait d’en fournir. Il ne faut inclure des illustrations que si elles améliorent l’argumentation
ou donnent des informations qui ne peuvent être fournies facilement d’une autre manière. Il est peu probable que
des photographies originales, des photocopies ou des images téléchargées qui ne sont ni légendées ni placées
dans le contexte de la recherche améliorent le mémoire.

Les recherches biologiques produisent souvent des données brutes en grande quantité. Il est préférable d’inclure
les longs tableaux de données brutes en annexe. Les données traitées qui sont essentielles à l’argumentation
présentée dans le mémoire doivent figurer dans le corps du mémoire, aussi près que possible de leur première
référence.

50 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère J : résumé
Le résumé d’une recherche biologique doit comprendre la question de recherche et une conclusion qui se rapporte
directement à cette question de recherche. De plus, la description de la manière dont la recherche a été conduite
doit comprendre une description de la méthodologie et de l’étendue de l’étude.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en biologie, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, ainsi que l’utilisation
d’approches nouvelles ou innovantes pour traiter la question de recherche.
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et à un raisonnement bien informé qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.
• Originalité et créativité : ces qualités se traduiront par des preuves claires d’une approche personnelle,
étayée d’un raisonnement et de recherches solides.

Chimie
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en chimie donne aux élèves l’occasion de faire des recherches sur un aspect particulier des matériaux
de notre environnement. Ce mémoire doit se caractériser par l’importance particulière accordée à la chimie au sein
d’un ensemble plus général de critères de recherche.

Le résultat de la recherche doit être un travail écrit cohérent et structuré qui traite d’une manière satisfaisante un
problème ou une question de recherche particuliers et qui arrive à une conclusion particulière et de préférence
personnelle.

Choix du sujet
Il est important que le mémoire mette clairement l’accent sur la chimie et qu’il n’entre pas dans le cadre d’une autre
matière. La chimie est la science qui traite de la composition, de la caractérisation et de la transformation des
substances. Un mémoire en chimie doit, par conséquent, inclure des principes et une théorie chimiques et
souligner la nature essentielle de la chimie, en se rapportant à l’étude de la matière et des transformations qu’elle
subit.

Bien que les mêmes critères d’évaluation s’appliquent à tous les mémoires, dans le cas des mémoires en chimie, le
sujet choisi doit pouvoir être abordé d’une manière clairement en rapport avec la chimie. Lorsqu’un sujet peut être
considéré sous divers angles, le matériel doit être traité selon le point de vue chimique. Par exemple, un mémoire
dans un domaine interdisciplinaire comme la biochimie sera, s’il est inscrit comme mémoire en chimie, jugé sur son
contenu chimique, et non sur son contenu biologique.
L’étendue du sujet et de la recherche qui lui est associée doit permettre de prendre en compte tous les critères. Un
bon sujet comporte une question de recherche bien délimitée qui peut être traitée de manière satisfaisante dans la
limite du nombre de mots imposé. Le facteur le plus important est peut-être le degré d’approfondissement que
l’élève est en mesure d’atteindre dans le traitement du sujet. Des sujets d’études vastes ou complexes (par exemple,
des recherches sur les problèmes de santé causés par la pollution de l’eau, la chimiothérapie dans le traitement des

Guide du mémoire 51
Informations détaillées relatives à chaque matière

cancers ou l’utilisation de la spectroscopie en analyse chimique) ne permettront pas aux élèves de confronter
différentes idées et théories, ni de produire une analyse personnelle approfondie dans la limite du nombre de mots
imposé.
Certains sujets peuvent ne pas convenir à la recherche pour des raisons de sécurité. Par exemple, les expériences
impliquant l’utilisation de produits chimiques toxiques ou dangereux, de substances cancérigènes ou de matériaux
radioactifs doivent être évitées à moins que les élèves ne disposent d’équipements de sécurité adéquats et ne
soient surveillés par un personnel qualifié.
D’autres sujets peuvent être inappropriés lorsque le résultat de la recherche est déjà bien connu et documenté
dans des manuels couramment utilisés, car il peut s’avérer impossible à l’élève d’apporter sa contribution
personnelle. On peut citer en exemple l’étude des réactions des métaux alcalins avec l’eau car ce sujet est déjà
couvert par le cours de chimie du Programme du diplôme. Il convient toutefois de bien réfléchir avant de décider si
un sujet se prête ou non à la rédaction d’un mémoire. Par exemple, on aurait pu, il y a quelques années, juger
l’étude de l’allotropie du carbone comme un sujet sans intérêt, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
Les exemples suivants de titres de mémoire en chimie ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

• « Proportion des gaz formés à l’électrode positive au cours de l’électrolyse d’une solution de sel
ordinaire » est préférable à « Électrolyse de solutions ».

• « Détermination spectrophotométrique de traces de plomb dans l’eau potable » est préférable à


« Analyse de l’eau ».

• « Effet du chewing-gum sans sucre sur le pH de la salive après un repas » est préférable à « Chimie du
couple acide/base ».

• « Comment peut-on extraire la rutine (oxydant naturel) des graines du Sophora japonica et la purifier ? »
est préférable à « Extraction des produits naturels contenus dans les plantes ».

Il peut être utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné et l’affine sous la forme d’une question
de recherche ou d’une affirmation.

Titre Proportion des gaz formés à l’électrode positive au cours de l’électrolyse d’une solution de
sel ordinaire

Question Existe-il une relation entre la concentration de la solution aqueuse de chlorure de sodium et la
de proportion des quantités d’oxygène et de chlore gazeux qui se forment à l’électrode positive au
recherche cours de l’électrolyse ?

Titre Teneur en caféine d’une tasse de thé

Question La durée d’infusion des feuilles de thé d’une marque du commerce donnée modifie-t-elle de façon
de significative la quantité de caféine dissoute dans la boisson ?
recherche

Titre Analyse de gelées de fraises par chromatographie sur papier

Question Utilisation de la chromatographie sur papier pour déterminer si les gelées de fraises provenant de
de 24 pays différents sur 5 continents contiennent toutes les mêmes colorants rouges.
recherche

52 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Traitement du sujet
Un mémoire en chimie peut être basé sur la documentation relative au domaine, sur des modèles théoriques ou
des données expérimentales. Quelle que soit la catégorie ou la combinaison de catégories choisie, l’élève doit
s’assurer qu’il dispose d’une quantité suffisante de données pour permettre l’évaluation, et que le sujet peut être
étudié de manière appropriée à l’aide des moyens disponibles sur place.
Les élèves qui choisissent de rédiger un mémoire basé sur la documentation relative au domaine et/ou sur des
études doivent s’assurer que leur mémoire est clairement de nature chimique. Les mémoires dont le contenu est du
niveau d’un article de presse ou d’un magazine d’actualités ont peu de chance d’obtenir de bonnes notes.
La chimie étant une science expérimentale, les élèves sont vivement invités à entreprendre des travaux
expérimentaux dans le cadre de leurs recherches, bien que cela ne soit pas obligatoire. Afin de situer leur travail
dans le contexte approprié, les élèves doivent faire des recherches dans le domaine choisi avant de commencer les
travaux expérimentaux. Dans la mesure du possible, ils doivent consulter les recherches d’origine, en utilisant des
journaux scientifiques, des communications personnelles et Internet. Les manuels ne doivent en aucun cas
constituer leur unique source d’information.

Tous les mémoires comportant des travaux expérimentaux entrepris par l’élève doivent inclure une description
claire et concise de ces travaux. Les élèves doivent clairement indiquer s’ils ont conçu personnellement l’expérience
ou donner la source d’une méthode d’expérimentation existante qu’ils ont utilisée, et expliquer comment ils l’ont
adaptée et améliorée. Tous les mémoires doivent être supervisés par un superviseur de l’établissement. Les
meilleurs mémoires sont souvent rédigés par des élèves qui font des recherches sur des phénomènes relativement
simples en utilisant l’équipement et le matériel disponibles dans la plupart des laboratoires des établissements
scolaires ; cette démarche doit être encouragée. Si les travaux pratiques sont effectués dans un laboratoire
industriel ou universitaire, le mémoire doit être accompagné d’une lettre du superviseur externe exposant
brièvement la nature de sa supervision, ainsi que le niveau de conseils fournis. Le superviseur de l’établissement
scolaire doit être certain que les travaux décrits dans le mémoire sont authentiques et principalement l’œuvre de
l’élève.

Les données recueillies après une expérience conçue par l’élève ont peu de valeur si elles ne sont pas analysées à
l’aide des techniques scientifiques appropriées, évaluées et, le cas échéant, comparées aux modèles appropriés.

Un élève peut rédiger un mémoire en chimie dont la source primaire se compose de données recueillies ailleurs.
Dans ce cas, l’analyse et l’évaluation personnelles sont extrêmement importantes.

Dans un mémoire en chimie, les élèves doivent être capables de démontrer qu’ils comprennent la théorie qui sous-
tend tout travail expérimental et d’énoncer toute hypothèse soulevée. Ils doivent montrer qu’ils comprennent les
résultats obtenus et qu’ils sont en mesure de les interpréter par rapport à la question de recherche. Ils doivent
critiquer les plans d’expérience inadéquats, les limites de la méthode expérimentale et toute erreur systématique.
Les élèves doivent être encouragés à examiner dans leurs recherches les questions non résolues et à suggérer dans
leur conclusion de nouvelles questions et des domaines qui pourraient faire l’objet d’une étude ultérieure. Tout au
long du mémoire, les élèves doivent mettre clairement l’accent sur leur contribution personnelle.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
De nombreuses questions de recherche peuvent être énoncées sous forme d’une ou de plusieurs interrogations. En
voici un exemple typique : « Quel gaz se forme lorsqu’on ajoute du zinc à une solution de sulfate de cuivre (II) et
quels sont les facteurs qui influent sur sa formation ? ». Dans les mémoires en chimie, il est toutefois parfaitement
acceptable d’énoncer la question de recherche sous la forme d’une affirmation ou d’une hypothèse. Cette forme
convient mieux dans des exemples tels que « Analyse de la quantité d’aluminium dans trois marques différentes de

Guide du mémoire 53
Informations détaillées relatives à chaque matière

déodorant par spectroscopie visible » ou « Cinétique de l’oxydation des ions iodures par l’eau oxygénée dans les
solutions acides ». Quelle que soit sa formulation, la question de recherche doit être clairement identifiée comme
telle et être mise en évidence dans l’introduction.
Critère B : introduction
Le but de l’introduction est de replacer la question de recherche dans son contexte, c’est-à-dire d’établir un rapport
entre la question de recherche et les connaissances actuelles en chimie. Il faut généralement inclure la théorie
chimique sous-jacente nécessaire pour comprendre l’origine de la question de recherche. Certaines questions de
recherche demandent parfois des connaissances qui ne se rapportent pas à la chimie (par exemple, « Les fossiles
que l’on trouve dans les différentes couches de roches d’un lieu déterminé contiennent-ils différentes quantités de
soufre ? »). Pour que ce mémoire soit compréhensible, il serait important d’indiquer l’âge des roches et de donner
quelques informations géologiques. Dans ce type de mémoires, seules les informations essentielles qui ne relèvent
pas de la chimie doivent être fournies dans l’introduction, car le mémoire est noté d’après son contenu chimique.
S’il est nécessaire d’inclure plus d’informations non chimiques (par exemple géologiques), il convient de le faire en
annexe.
Critère C : recherche
La manière dont la recherche est conduite dépendra en grande partie de la présence ou de l’absence dans le
mémoire de travaux expérimentaux réalisés par l’élève. Pour les mémoires qui ne comportent pas de travaux
expérimentaux, les élèves doivent s’efforcer de montrer clairement comment les données ont été sélectionnées. Ils
doivent faire la distinction entre les sources primaires (publications scientifiques originales, communications
personnelles, entretiens) et les sources secondaires (manuels, articles de journaux, critiques) et montrer qu’ils ont
conscience de leur degré de fiabilité. Pour les mémoires qui comportent des travaux expérimentaux, il faut fournir
suffisamment d’informations pour qu’une autre personne puisse reproduire seule les expériences si nécessaire. Les
élèves doivent indiquer clairement les expériences qu’ils ont mises au point personnellement et celles qu’ils ont
modifiées, adaptées ou améliorées à partir de modèles existants.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les élèves doivent montrer qu’ils comprennent parfaitement les concepts chimiques sur lesquels reposent leur
question de recherche et leur travail de recherche subséquent. Ils ne doivent pas expliquer les concepts chimiques
de base qui font partie du cours de chimie du Programme du diplôme mais ils doivent montrer qu’ils en
comprennent les idées et principes pertinents et qu’ils peuvent les appliquer correctement. Les élèves doivent aussi
montrer qu’ils ont compris la théorie inhérente aux techniques et aux équipements utilisés.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Il est quasi certain qu’un bon raisonnement en chimie devra prendre en considération et comparer
différentes approches et méthodes directement liées à la question de recherche. Des comptes rendus purement
descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par
conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
L’élève doit montrer une compréhension approfondie de la fiabilité de toutes les données utilisées pour étayer son
raisonnement. Il convient d’indiquer tout protocole d’expérience inadéquat et toute erreur systématique. L’ampleur
des incertitudes dans les données physiques doit être évaluée et discutée. Il convient d’expliquer les
approximations faites dans les modèles et d’examiner avec soin toutes les hypothèses. Quand cela est possible, la
qualité des sources consultées ou des données générées doit être vérifiée par des sources secondaires ou des
calculs directs.

54 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


La terminologie et la nomenclature chimiques correctes doivent toujours être utilisées de manière satisfaisante
dans l’ensemble du mémoire. Les formules chimiques appropriées (y compris les formules développées), les
équations pondérées (y compris les symboles des états physiques) et les mécanismes doivent être inclus. Les unités
correctes des grandeurs physiques doivent toujours être données et une utilisation adéquate des chiffres
significatifs est attendue.
Critère H : conclusion
La conclusion doit être en rapport avec l’argumentation présentée et ne doit pas se contenter de répéter les idées
de l’introduction ou d’introduire des points nouveaux ou sans rapport avec l’argumentation. En chimie, il est
presque toujours pertinent d’examiner des questions non résolues et de suggérer des domaines pouvant faire
l’objet d’une étude ultérieure.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Les mémoires ne doivent pas comporter plus de 4 000 mots. Les graphiques, figures, calculs, schémas, formules et
équations ne sont pas compris dans ce nombre maximal de mots. Dans le cas d’expériences où des résultats
numériques sont calculés à partir de données obtenues en changeant une des variables, il est généralement
recommandé de donner un exemple de calcul ; le reste peut être présenté sous la forme d’un tableau ou d’un
graphique.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en chimie, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche ainsi que l’utilisation
d’approches nouvelles ou innovantes afin de traiter la question de recherche.

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et à un raisonnement bien informé qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.

• Originalité et créativité : ces qualités se traduiront par des preuves claires d’une approche personnelle,
étayée d’un raisonnement et de recherches solides.

Cinéma
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Guide du mémoire 55
Informations détaillées relatives à chaque matière

Remarques préliminaires
Un mémoire dans cette matière donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie sur un sujet
qui les intéresse particulièrement. Les élèves sont encouragés à s’investir dans une recherche minutieuse, sérieuse
et personnelle, et à explorer de manière rigoureuse et ingénieuse un domaine d’étude en rapport direct avec le
cinéma ou la télévision.
Sur la scène internationale contemporaine, les images en mouvement font partie de cette monnaie courante que
sont l’information et le divertissement. Partout, des publics jeunes et moins jeunes réagissent avec une subtilité
croissante aux différentes manières dont les histoires et messages sont présentés. Des compétences complexes
sont sollicitées durant l’interprétation et l’appréciation d’un film, mais la compréhension critique de la façon dont
les images racontent une histoire, suscitent des réactions affectives et communiquent des informations est moins
développée.
L’étude de cette matière dans un contexte international permet également aux élèves d’élargir leur vision de la
culture filmique et de voir au-delà de la domination d’Hollywood ou des images télévisées de chaînes populaires,
conformément à l’esprit de compréhension interculturelle promu par l'IB.

Choix du sujet
La première étape de la préparation d’un mémoire, qui est également la plus critique, est le choix d’un
sujet adéquat. Les élèves ont besoin de conseils appropriés au moment où ils arrêtent leur choix sur un sujet. Un
mémoire dans cette matière doit clairement porter sur le cinéma (ou la télévision) et non pas sur une autre
discipline. Par exemple, une étude des transpositions à l’écran des pièces de Shakespeare ou des romans classiques
ne doit pas se transformer en un mémoire sur ces pièces ou romans, rédigé en adoptant une optique purement
littéraire ; l’élève doit analyser ces films d’un point de vue filmique.

L’élève doit apporter la plus grande attention à l’étendue du sujet et à la définition de la question de recherche. Le
sujet doit être suffisamment vaste pour permettre de rédiger un mémoire substantiel, sans être pour autant trop
général. Il doit susciter l’intérêt et l’enthousiasme de l’élève. Toutefois, définir un sujet ne suffit pas. Le mémoire doit
être axé sur un élément bien défini de ce sujet et l’élève doit pouvoir fournir une réponse claire aux questions
suivantes.

• À quelle question importante sur le sujet le mémoire va-t-il répondre ?

• Quels arguments ou points de vue importants sur le sujet seront développés ou prouvés à l’occasion du
mémoire ?
• Que faut-il dire sur ce sujet ?

• Qu’est-ce que le lecteur sera amené à comprendre ?

• À l’aide de quelles preuves les idées présentées seront-elles étayées ?


• Quelles preuves seront appropriées ?

Les élèves doivent éviter de choisir un sujet ou une question de recherche qui a déjà été traitée de manière
exhaustive dans des études précédentes, à moins qu’ils ne proposent d’examiner les points de vue existants et
d’argumenter sur ces derniers à un degré différent. Les études antérieures doivent être utilisées comme base de
discussion et non pas simplement être répétées.

Il est fortement conseillé aux élèves d’éviter les sujets qui :


• requièrent essentiellement de résumer des sources secondaires ;
• sont susceptibles de conduire à des approches essentiellement narratives ou descriptives ;

56 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

• sont trop généraux et mal définis ;


• sont plus appropriés à d’autres disciplines.

Avant de commencer à travailler sur un sujet, les élèves doivent vérifier avec le plus grand soin qu’ils disposent de
suffisamment de sources pour rédiger un mémoire solide et qu’ils auront accès à ces sources lorsqu’ils en auront
besoin. Il est essentiel de planifier le projet de recherche le plus tôt possible.

Veuillez noter que les élèves qui suivent ce cours du Programme du diplôme doivent apporter le plus grand
soin au choix des matériaux utilisés pour leur mémoire ; en effet, ils doivent veiller à ce qu’il n’y ait pas un
chevauchement important avec les autres travaux qu’ils soumettent à l’évaluation. Par exemple, le mémoire ne
doit pas être basé sur les films utilisés pour le travail de recherche autonome ou la présentation.

Les exemples suivants de titres de mémoires ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par paires afin
d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux (deuxième titre).

• « Comparaison du traitement et de la description de la famille dans les films de Satyajit Ray et dans les
films hindous de grande diffusion » est préférable à « Le rôle de la famille dans le cinéma indien ».

• « La contribution des compositions musicales de Nino Rota dans les films de Fellini (ou Morricone/
Leone, Williams/Lucas) » est préférable à « Les relations fructueuses entre compositeur et metteur en
scène ».

• « La déesse et la femme-vampire : deux archétypes du cinéma hollywoodien » est préférable à « Les


femmes au cinéma ».

• « Continuation et extension de la comédie muette dans les films de Jacques Tati » est préférable à « La
comédie chez Jacques Tati ».

Traitement du sujet
Clarté, cohésion des idées et souci du détail sont essentiels pour traiter avec efficacité un sujet filmique dans un
mémoire. Afin de garantir un traitement du sujet adapté, il est essentiel de produire une question de recherche bien
formulée qui permet à l’élève de développer un mémoire convaincant, rationnel et concis. Les idées doivent être
étayées à l’aide de sources pertinentes et de références spécifiques à des films (cinéma et/ou télévision).

En ce qui concerne les sources primaires, le mémoire doit faire des références détaillées à un film minimum (ou à
une œuvre majeure pour la télévision). Par « sources primaires », on entend un ou des films, un script, un scénario,
une partition, des contacts personnels ou une correspondance personnelle avec des personnes impliquées dans le
tournage du film.
En ce qui concerne les sources secondaires, le mémoire doit faire des références précises à des sources pertinentes
(presse ou autre média) portant sur l’élément utilisé dans le titre du mémoire. Les sources secondaires peuvent
inclure des articles de journaux et de magazines, des revues, des « bonus » de DVD, les matériaux de la deuxième
équipe de tournage, des documents publicitaires et des documents disponibles sur Internet.
Une fois le sujet et la question de recherche choisis, les élèves doivent se poser les questions suivantes.

• Le sujet choisi me conduira-t-il à rédiger un mémoire critique sur le cinéma, ainsi que sur l’histoire et la
théorie filmiques, sans m’inciter à faire des digressions sans pertinence sur d’autres domaines ?
• La question de recherche est-elle suffisamment précise pour me permettre de faire une analyse
approfondie dans la limite du nombre de mots imposé pour le mémoire ?

Guide du mémoire 57
Informations détaillées relatives à chaque matière

• La question de recherche me permet-elle de rédiger un mémoire qui satisfera aux exigences des plus
hauts niveaux des critères d’évaluation ?

L’établissement d’un calendrier pour la rédaction du mémoire permettra aux élèves de respecter les échéances et
leur évitera d’avoir à se presser pour terminer leur mémoire à la dernière minute. Un calendrier qui inclut les
différentes étapes de la préparation du mémoire (choix du sujet, recherche, version préliminaire, révision, version
finale) et qui prévoit suffisamment de temps pour les imprévus est un moyen de garantir un travail de qualité. Le
calendrier doit également prévoir du temps pour les entretiens avec le superviseur ou le tuteur. Les élèves doivent
se rappeler cette règle fondamentale : « Prévoir juste assez de temps vous laissera à court de temps. Prévoyez
large ! »
L’élève doit s’appliquer à développer, étayer et illustrer son argumentation, et ne pas résumer l’intrigue ou décrire
les personnages. Il doit évaluer les arguments trouvés dans les sources et non pas simplement répéter ce que disent
ces sources. Le mémoire ne doit pas reposer outre mesure sur une source secondaire unique ou sur un certain
nombre de travaux d’un même auteur. L’élève doit explorer une large gamme d’idées émanant de sources
différentes.

L’utilisation d’une terminologie correcte est un élément essentiel. L’élève doit s’attacher à utiliser des termes
filmiques corrects et adaptés. Dans un mémoire présenté dans cette matière, il est approprié d’inclure des éléments
tels que des dessins, des diagrammes, des images tirées du scénarimage ou des schémas montrant le placement
des caméras, pour illustrer le texte. Les sources de tous ces éléments, ainsi que toutes les autres sources utilisées,
doivent être correctement citées et figurer dans une liste bien structurée en fin de mémoire.

Il est important de noter que les mémoires les plus réussis sont souvent ceux qui se distinguent et qui transmettent
l’enthousiasme et le savoir de l’élève avec clarté et conviction. Le mémoire doit montrer que l’élève a traité son sujet
de manière cohérente et informée.

Les exemples suivants ne sont donnés qu’à titre indicatif.

Titre Clint Eastwood en tant qu’« auteur »

Question Dans quelle mesure Clint Eastwood peut-il être considéré comme un « auteur » ?
de
recherche

Approche Recherche sur les origines du cinéma d’auteur et analyse de l’œuvre de Clint Eastwood, avec des
références spécifiques à Un Frisson dans la nuit (1971), Josey Wales hors-la-loi (1976), Bird (1988) et
Million Dollar Baby (2004), afin de déterminer s’il mérite vraiment l’appellation d’« auteur ».

Titre Le néo-noir en couleur

Question Dans quelle mesure les films Chinatown (1974), Sang pour sang (1984) et Pulp Fiction (1994)
de peuvent-il être qualifiés de films noirs ?
recherche

Approche Recherche sur les origines du film noir et sur les caractéristiques des films classés dans cette
catégorie. Évaluation de la mesure dans laquelle les films ci-dessus peuvent être définis comme
appartenant à ce genre ou style.

Titre De Capitaine Furillo aux Experts

Question Quelle a été l’influence de Capitaine Furillo sur les drames policiers américains réalisés
de ultérieurement pour la télévision, comme NYPD Blue et Les experts ?
recherche

58 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Approche Recherche sur l’impact qu’a eu Capitaine Furillo sur le contenu et le style des drames policiers
réalisés ultérieurement pour la télévision américaine, avec une référence particulière à des
épisodes spécifiques de NYPD Blue et Les experts. Évaluation de la mesure dans laquelle ceci a
influencé la nature générale des programmes.

Titre Le film africain et l’indépendance culturelle

Question Dans quelle mesure les films de Ousmane Sembene ont-ils pu conserver un style et un contenu
de vraiment autochtones face aux pressions exercées en vue de la réalisation de films plus conformes
recherche au marché international ?

Approche Recherche sur la manière dont les films de Ousmane Sembene ont acquis et conservé un statut
international sur la scène mondiale du cinéma, avec une référence particulière au style narratif et
visuel de Xala (1974), Guelwaar (1992) et Moolaade (2004).

Titre Ang Lee en tant que réalisateur international

Question Dans quelle mesure les films de Ang Lee permettent-ils de le considérer comme un réalisateur
de international à part entière ?
recherche

Approche Recherche sur ce qui a permis à Ang Lee de devenir un metteur en scène contemporain de renom
avec des films issus de contextes culturels très différents, avec une référence particulière à Salé
sucré (1994), Raison et sentiments (1995), Tigre et dragon (2000) et Le Secret de Brokeback Mountain
(2005).

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche sera souvent mieux définie sous forme d’interrogation. Toutefois, elle peut également être
présentée sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée, la
question de recherche doit être :

• spécifique et bien définie ;

• adaptée au domaine spécifique exploré ;

• centrée sur cette matière et non pas sur des questions périphériques (par exemple, une biographie ou
des discours sociaux) ;
• énoncée clairement au début du mémoire.

Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.
L’introduction ne doit pas servir de prétexte à l’élève pour étoffer le mémoire à l’aide d’une longue description du
contexte des films choisis.
Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi.
Les élèves doivent d’abord utiliser les sources primaires issues des films et/ou des programmes télévisés et se servir
des sources secondaires (manuels scolaires, revues, sites Web et « bonus » de DVD) comme de preuves à l’appui.

Guide du mémoire 59
Informations détaillées relatives à chaque matière

Bien planifier le mémoire implique d’interroger les sources à la lumière de la question de recherche, de façon à ce
que les opinions des chercheurs et théoriciens soient utilisées pour étayer l’argumentation de l’élève et non pas
pour la remplacer. Il peut donc être utile pour l'élève de contester leurs déclarations concernant les films étudiés au
lieu d'abonder simplement dans leur sens lorsqu’il dispose de preuves pour étayer son argument.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les élèves doivent démontrer leur connaissance et leur compréhension des films et/ou des programmes télévisés
choisis, ainsi que de leurs contextes historique, social, culturel et théorique. Dans la mesure du possible, ces
connaissances doivent être basées, au moins en partie, sur des sources primaires.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais doivent être étayés d'un
raisonnement afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes rendus purement descriptifs ou narratifs,
sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les élèves doivent effectuer, de façon précise et cohérente, une analyse textuelle appropriée afin de mettre en
lumière les aspects spécifiques des films et/ou des programmes télévisés choisis, démontrant ainsi une
compréhension et une interprétation personnelle convaincante du sujet. Pour ce critère, il est fondamental
d’analyser comment les images en mouvement présentées dans les films et/ou programmes télévisés sont
créatrices ou constructrices de sens, et d’évaluer comment les autres les interprètent.

Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et
circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Une terminologie filmique doit être utilisée, le cas échéant.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Des filmographies doivent être incluses, le cas échéant. Les illustrations (y compris les images de scènes de films),
les tableaux et les graphiques (s’ils sont pertinents) doivent figurer dans le corps du mémoire, aussi près que
possible de leur première référence.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.

60 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère K : évaluation globale


Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires dans cette matière, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, ainsi que la
recherche et l’utilisation d’une grande variété de sources, notamment des sources jusqu’alors peu
employées ou produites pour les besoins de l’étude (par exemple, des transcriptions d’entretiens oraux).
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.
• Créativité : cette qualité peut se manifester sous la forme d’une comparaison des spécificités filmiques,
d’approches inventives pour l’analyse textuelle et de nouvelles façons d’aborder les sujets populaires.

Commerce et gestion
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en commerce et gestion donne aux élèves l’occasion de mener une recherche approfondie dans un
domaine relatif au commerce et à la gestion auquel ils accordent un intérêt personnel. Ce mémoire aura
probablement pour contexte le cours de commerce et gestion du Programme du diplôme, mais les élèves voudront
peut-être examiner des thèmes sortant du cadre de ce cours. Par exemple, ils pourront souhaiter entreprendre une
recherche approfondie sur des travaux relatifs à un contexte régional ou national spécifique voire sur les
applications pratiques des travaux d’un théoricien en gestion particulier. Quel que soit le domaine de recherche
choisi, il doit fermement s’inscrire dans les limites des théories de commerce et de gestion reconnues.

Le mémoire donne aux élèves l’occasion de développer leurs compétences de recherche en revisitant des théories,
concepts et principes de commerce et en analysant de façon critique leur mise en pratique dans le monde des
affaires et leur impact sur l’activité commerciale. La réalisation de ce mémoire implique une recherche vaste et
approfondie à partir de sources variées. Il est peu probable qu’en se fiant excessivement à un type de source
unique, comme un rapport annuel d’entreprise, les élèves disposent de l’envergure suffisante et nécessaire à
l’analyse de la question de recherche. L’application de théories, outils et techniques de commerce est nécessaire
pour produire un mémoire analytique cohérent et structuré qui aborde efficacement la question de recherche.

Choix du sujet
Les élèves doivent entreprendre un mémoire qui utilise les principes essentiels du commerce et de la gestion
comme base de recherche d’un sujet particulier. Lors du choix du sujet, il est fortement conseillé aux élèves de
s’assurer qu’ils développent une question de recherche leur permettant de mener une recherche pertinente et
d’appliquer les théories, outils et techniques de commerce. Il est important que la question de recherche soit
suffisamment bien définie afin qu’elle soit traitée correctement dans la limite du nombre de mots imposé.
Les exemples suivants de titres de mémoires en commerce et gestion ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont
présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets
généraux (deuxième titre).

Guide du mémoire 61
Informations détaillées relatives à chaque matière

• « Qu’est-ce qui motive les employés ? La théorie de la motivation d’Herzberg peut-elle contribuer à
expliquer l’amélioration de la productivité dans la société XYZ SARL ? » est préférable à « Les
techniques de motivation ont-elles profité à la société XYZ SARL ? »
• « Dans quelle mesure la production juste à temps a-t-elle contribué à améliorer l’efficacité dans
l’industrie textile ? » est préférable à « Quelle est l’efficacité des techniques de production juste à
temps ? »
• « Pourquoi la pratique de la publication d’audits environnementaux est-elle plus répandue dans le
pays X que dans le pays Y ? » est préférable à « Pourquoi les entreprises publient-elles des audits
environnementaux ? »

Le sujet peut être choisi par intérêt pour les thèmes abordés en classe, en raison de l’expérience propre à l’élève ou
de l’actualité. Le choix et le traitement du sujet doivent toutefois permettre à l’élève d’aborder tous les critères
d’évaluation. Un mémoire purement descriptif est à proscrire : l’analyse et l’évaluation sont d’une importance
capitale.
Il peut être utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné sous la forme d’une question suivie
d’une déclaration d’intention indiquant la méthodologie qui va être suivie pour y répondre. Cela permet de clarifier
davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Gestion d’exploitation

Question Dans quelle mesure l’introduction de la gestion de la qualité totale (TQM) a-t-elle amélioré la
de qualité chez ABC SARL ?
recherche

Approche Étude de l’évolution des techniques de gestion de la qualité avec l’introduction de la gestion de la
qualité totale (TQM). Choix d’indicateurs pertinents permettant de mesurer la qualité et recueil de
données sur la société ABC. Analyse et évaluation de la façon dont la société ABC a adapté son
approche à la gestion de la qualité, et de l’impact sur les indicateurs choisis.

Sujet Stratégies de croissance

Question Quelle est l’efficacité de la coentreprise (joint venture) entre ABC SARL et UBI SARL en termes de
de stratégie de croissance ?
recherche

Approche Étude, à partir de sources secondaires, des stratégies de croissance à la disposition d’une entreprise
et des coentreprises plus spécifiquement. Choix d’indicateurs pertinents permettant de quantifier
l’impact de la coentreprise sur la croissance de ABC SARL et UBI SARL. Recueil de données
pertinentes sur les deux sociétés ; analyse et évaluation des résultats.

Sujet Performances financières

Question Pourquoi la capitalisation boursière de XYZ SA a-t-elle plus augmenté que celle de son concurrent
de ABC SA ?
recherche

Approche Étude, à partir de sources secondaires, des facteurs affectant la performance financière et choix de
variables pouvant contribuer à des différences de capitalisation boursière. Recueil de données et
analyse comparative des résultats.

62 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Traitement du sujet
Comme base de leur mémoire, les élèves doivent utiliser des données préexistantes, s’appuyant, quand cela est
possible, sur une recherche primaire. L’utilisation de sources secondaires uniquement permettra cependant aux
élèves d’accéder à tous les niveaux des critères d’évaluation du mémoire. (Veuillez noter que cette approche est
l’inverse de celle préconisée dans la composante d’évaluation interne NS du cours de commerce et gestion, où la
recherche primaire figure au premier plan.) Les élèves doivent appliquer au sujet et à la question de recherche
choisis les théories, outils et techniques de commerce et gestion reconnus. Ceux-ci peuvent s’appliquer à une
organisation, une industrie ou un marché d’une région ou d’un pays particulier, ou encore à l’échelle mondiale. Les
élèves doivent veiller à ce que le traitement du sujet permette une approche analytique.
Il est important que tous les aspects couverts par le mémoire soient directement liés à la question de recherche et
que la recherche effectuée y réponde. Les sujets faisant l’objet d’une recherche ne doivent pas être trop vagues. Le
développement du mémoire doit être directement lié à la question de recherche et ne doit pas inclure
d’informations inutiles. Il convient d’encourager et de prendre en compte les approches stratégiques, par exemple
les effets des nouvelles technologies et leurs implications culturelles, internationales et éthiques.

Si la recherche primaire est liée à une organisation, il est essentiel de faire preuve de tact et de sensibilité à l’égard
d’autrui et de respecter la confidentialité.

Un bon mémoire fera transparaître une utilisation et une application appropriées des outils analytiques choisis,
souvent étayées de données statistiques contribuant à la discussion et à l’évaluation.

Voici quelques exemples d’outils analytiques :

• matrice d’Ansoff ;

• matrice BCG ;

• analyse du point mort ;

• analyse avec arbre de décision ;

• comptes financiers et ratios de rendement ;

• analyse en arête de poisson ;

• analyse PEST (LE) ;

• les stratégies génériques et les 5 forces de Porter ;

• cartes de positionnement ;
• tableaux/graphiques/diagrammes statistiques ;

• analyse FFPM.

Lorsque les élèves examinent les informations rassemblées au cours de leur recherche, ils doivent se poser des
questions inquisitrices et se pencher sur tous les facteurs pertinents. Ces informations ne peuvent pas toujours être
acceptées au pied de la lettre. Une approche critique, faisant ressortir des compétences d’analyse et d’évaluation,
est essentielle. Dans leurs conclusions, les élèves doivent indiquer les questions restées sans réponse ou les
nouvelles questions soulevées par leur étude.

Un mémoire en commerce et gestion est un essai formel ; à ce titre, il doit entièrement répondre aux critères
d’évaluation en matière d’organisation et de présentation formelle. De plus, il convient de se rappeler qu’un
mémoire en commerce et gestion doit être rédigé dans un style objectif, sans préjugé personnel. L’élève doit donc
tirer des observations et des conclusions à partir d’éléments tangibles et non sur la base de ses préconceptions.

Guide du mémoire 63
Informations détaillées relatives à chaque matière

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche sera souvent mieux définie sous forme d’interrogation. Toutefois, elle peut également se
présenter sous la forme d’une affirmation, d’une proposition ou d’une hypothèse d’analyse. Elle doit être spécifique
et très ciblée. Les sujets ou questions de recherche portant sur des domaines de la théorie de commerce et gestion
trop vastes peuvent limiter la possibilité d’un traitement efficace du sujet dans la limite du nombre de mots imposé
et restreindre la performance de l’élève dans ce critère.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère. S’il est important que
l’introduction prenne en compte le contexte commercial théorique dans lequel s’inscrit le mémoire, elle ne doit
pour autant pas constituer une étude complète ni une explication de cette théorie. Elle doit définir pourquoi la
question de recherche choisie est importante pour les sociétés ou organisations et/ou leurs dirigeants et, par
conséquent, pourquoi elle mérite de faire l’objet d’une recherche. La question de recherche doit s’inscrire
clairement dans un contexte de commerce et gestion.
Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi. Les élèves
doivent tout d’abord utiliser des sources secondaires. Celles-ci peuvent inclure Internet, des manuels scolaires ainsi
que de la documentation et des revues de recherche. Il peut également s’agir de matériaux provenant d’une société
ou d’une organisation spécifique dont le domaine d’activité est lié au sujet choisi (par exemple des sociétés
d’études de marchés, des analystes ou des entreprises commerciales individuelles). Les données statistiques
peuvent se révéler très utiles bien que cela dépende de la nature du sujet et de la question de recherche choisis.
Ces ressources pourront par exemple provenir d’Internet, de services gouvernementaux, de sociétés d’études de
marchés ou d’analystes. Il se peut que les preuves rassemblées se contredisent, d’où le besoin de les expliquer et de
les analyser. La fiabilité des sources doit être examinée et les informations pertinentes doivent être présentées de
façon claire et systématique. Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire
de manière critique et circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Lorsque la recherche primaire est utilisée, elle doit être planifiée avec soin de façon à mettre en évidence la valeur
de la recherche et à fournir une analyse quantitative et qualitative directement liée à la question de recherche.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Ce critère nécessite que les élèves fassent preuve d’un niveau de connaissance et de compréhension approfondi du
sujet faisant l’objet de la recherche, et de son contexte savant. Les élèves doivent donc démontrer des liens
pertinents entre le sujet et les théories et techniques commerciales concernées. Ces interrelations doivent être
expliquées de façon explicite afin de révéler une connaissance et une compréhension claires. Les élèves devront
probablement utiliser des sources variées afin de démontrer un niveau approprié de connaissance et de
compréhension.
Critère E : raisonnement
Pour obtenir des points dans ce critère, les élèves doivent lier la question de recherche à la conclusion de manière
claire, structurée et logique. Une argumentation valide et persuasive doit être développée en termes de commerce

64 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

et gestion dans le contexte de la théorie commerciale utilisée. Des liens clairs et faciles à suivre doivent donc exister
entre la question de recherche et la conclusion. Ils doivent être développés tout au long du mémoire de manière
cohérente, fluide et structurée, et leur présentation doit être valable et persuasive.
Afin d’assurer la validité de ce raisonnement, le mémoire doit également montrer l’existence de liens clairs entre les
données et preuves avancées et l’argumentation développée à partir de ces données. Les comptes rendus
purement descriptifs ou narratifs, sans articulation, risquent de ne pas proposer d’argumentation et doivent par
conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Pour obtenir des points dans ce critère, les élèves doivent montrer qu’ils savent appliquer avec talent des
compétences d’analyse et d’évaluation. Cela nécessite qu’ils utilisent la théorie commerciale et les données qu’il ont
choisi de prendre en compte et qu’ils évaluent les argumentations relatives aux différents aspects du sujet
considéré. Cette évaluation doit tenir compte de la valeur et de l’importance relatives d’argumentations
particulières en réponse à la question de recherche. Cette dernière doit contribuer à cibler cette analyse et à veiller
à ce que les élèves appliquent des compétences d’évaluation pour porter des jugements raisonnés et informés.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Ce critère nécessite une utilisation claire et précise du langage et de la terminologie propres au monde des affaires.
Ce langage et cette terminologie doivent être employés de façon cohérente tout au long du mémoire et appliqués
en tenant compte du contexte des argumentations utilisées.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Les sources de toutes les données utilisées doivent être clairement mentionnées et les adresses de sites Web ainsi
que les dates d’accès à ces sites doivent être fournies.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en commerce et gestion, cette qualité peut être démontrée
de diverses manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, la nature et la
portée de la théorie choisie pour répondre à la question de recherche, la portée des sources de
recherche et la créativité dont l’élève a fait preuve pour rassembler des données ou matériaux
pertinents.

Guide du mémoire 65
Informations détaillées relatives à chaque matière

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées par la


profondeur de l’analyse utilisée pour répondre à la question de recherche et par la justesse des théories
et outils commerciaux utilisés.

Danse
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en danse donne aux élèves l’occasion de se concentrer sur un sujet de danse auquel ils accordent un
intérêt particulier. En accord avec son superviseur, l’élève doit choisir avec soin un sujet qui l’intéresse, en tenant
compte de la disponibilité des sources requises pour la recherche qu’il va entreprendre. L’élève est encouragé à
élaborer un plan et une structure pour sa recherche avant de commencer, puis de l’entreprendre en faisant preuve
de rigueur et d’imagination, afin d’arriver à une conclusion logique et, de préférence, personnelle.

La danse en tant que mouvement expressif qui a une intention, un objet et une forme, et qui communique un
message par l’intermédiaire du corps et de la gestuelle du danseur doit occuper une place centrale dans un
mémoire en danse. Une danse ou un style de danse donnés peuvent être choisis comme thème central du
mémoire. Les élèves doivent s’efforcer de présenter à l’écrit une interprétation et une analyse cohérentes d’une ou
plusieurs danses en rapport avec la question de recherche qu’ils ont choisie. Bien que la danse elle-même soit de
première importance, il est nécessaire de considérer également le rôle de la danse, des styles de danse ou des
traditions en danse au sein de leur contexte culturel, en termes de pratiques actuelles et passées, et en termes
d’importance sociale, religieuse, politique et/ou intellectuelle.

Choix du sujet
La première étape importante dans la rédaction d’un mémoire est le choix du sujet et la délimitation de la question
de recherche. La question de recherche (ou le titre) doit laisser entrevoir toute l’envergure du mémoire et ne pas
trop restreindre son développement. Le sujet choisi peut s’inscrire dans le cadre d’un ou plusieurs des domaines
d’intérêt suivants (veuillez noter que cette liste n’est pas exhaustive et qu’elle n’est donnée qu’à titre indicatif ) :

• des aspects du cours de danse du Programme du diplôme (pour les élèves étudiant cette matière dans
le cadre du Programme du diplôme) ;

• des représentations en danse ;


• des cultures et traditions en danse rencontrées par les élèves ;

• des contacts personnels avec des chorégraphes et/ou des danseurs ;

• des participations directes à la création de danses ;


• des danses présentées sous forme de films, d’enregistrements vidéo et de DVD, ou sur Internet ;
• des préoccupations/intérêts personnels liés au domaine de la danse.

Les élèves doivent savoir que le cours de danse du Programme du diplôme comprend des composantes
d’évaluation en prestation, composition et analyse, et étude sur les danses du monde. Les élèves qui choisissent de
rédiger leur mémoire en danse doivent s’intéresser à une question de recherche n’ayant aucun rapport avec leur
étude en danses du monde.

66 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Les exemples suivants de titres de mémoires en danse ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).
• « L’influence de la danse moderne du milieu du XXe siècle sur le travail du chorégraphe Lin Hwai Min,
directeur artistique du Cloud Gate Dance Theatre (Taiwan) » est préférable à « La danse moderne à
Taiwan ».
• « Le rôle du rituel en danse afro-caraïbe dans des chorégraphies choisies de Katherine Dunham » est
préférable à « Le rituel en danse afro-caraïbe ».
• « L’influence de Rudolph Nureyev sur le style des danseurs hommes du Ballet Royal britannique » est
préférable à « Le style des danseurs hommes du Ballet Royal britannique ».
• « L’influence de Gregory Hines sur la réémergence des claquettes rythmiques aux États-Unis en tant que
forme de danse théâtrale » est préférable à « Les claquettes aux États-Unis ».

Traitement du sujet
La structure du mémoire contribue de manière importante à sa réussite. Les élèves qui se contentent de lister des
informations ne satisfont pas aux exigences du mémoire. Ce dernier doit, par conséquent, présenter un
raisonnement, c’est-à-dire un point de vue exposé de manière logique.

Une fois le sujet de la recherche choisi, les élèves pourront par exemple élaborer un plan de recherche qu’ils
pourront adapter au fur et à mesure que le mémoire prend forme. Le plan de recherche doit tenir compte des
informations qui sont disponibles ou qui pourraient le devenir. Les divers matériaux utilisés varieront selon le sujet
mais il est important que les élèves puissent avoir accès à des sources adaptées. L’accès aux sources ne devra pas
forcément être facile, la « chasse » aux informations pouvant parfois faire partie du défi et devenir un élément
constitutif du mémoire.

Les représentations vues par les élèves et leur participation à des cours et/ou ateliers en rapport direct avec le sujet
choisi peuvent constituer d’excellentes sources primaires pour la recherche. Si les élèves n’ont pas l’occasion
d’assister à des représentations ou de prendre part à des cours/ateliers, alors les ressources disponibles sur Internet,
les films, les enregistrements vidéo et les DVD pertinents traitant de la danse, ainsi que la notation chorégraphique
et les photographies de représentations, peuvent également constituer des sources primaires. Les entretiens avec
des professionnels de la danse sont également considérés comme des sources primaires. Il convient d’inclure dans
les annexes du mémoire les transcriptions ou des extraits de ces entretiens. Les élèves doivent toutefois être
conscients du fait que la transcription est une tâche qui demande beaucoup de temps.
Dans le cadre des mémoires en danse, une déclaration pertinente faite par un professionnel de la danse et citée
dans un livre peut constituer une source primaire. Toutefois, il ne faut en aucun cas encourager les élèves à se baser
uniquement sur les manuels et les ressources disponibles sur Internet. Aucun mémoire en danse ne doit reposer
exclusivement sur de telles sources. Ces dernières ne doivent être consultées que lorsqu’elles favorisent une
implication directe et personnelle de l’élève vis-à-vis du sujet ou lorsqu’elles stimulent la production d’idées
originales et proposent des modèles de structures pour le mémoire.

Veuillez noter que ce n’est que depuis la première moitié du XXe siècle que l’on a accès aux films et aux
enregistrements vidéo. Avant cette période, voir plusieurs fois une représentation – ce qui est nécessaire à l’analyse
savante – n’était pas forcément possible.

En danse, un défi se pose à l’élève lorsqu’il décide de faire des recherches sur des œuvres spécifiques pour
lesquelles aucun enregistrement vidéo, film et/ou représentation en public n’est disponible. Bien que le système de
notation musicale élaboré en Europe durant la Renaissance soit toujours largement utilisé aujourd’hui, la notation
chorégraphique a, quant à elle, radicalement changé et ses premiers systèmes ne sont plus utilisés que pour des

Guide du mémoire 67
Informations détaillées relatives à chaque matière

reconstitutions. En outre, les systèmes de notation chorégraphique contemporains sont utilisés principalement par
des ethnologues et des notateurs de danse professionnels, et la plupart des danseurs et chorégraphes n’y ont pas
accès. Dans le domaine de la danse, ces systèmes de notation sont principalement des documents d’archives et
servent essentiellement aux reconstitutions. Il est également bon de noter que seul un petit nombre de chefs-
d’œuvre issus de cultures et de styles particuliers ont été transcrits. Il subsiste toutefois des manuels de danse
anciens.
En raison des défis relatifs à la disponibilité restreinte des sources historiques en danse (indiqués précédemment), il
est très important que les élèves qui rédigent un mémoire en danse choisissent d’entreprendre une recherche qui
se concentre, au moins en partie, sur une question contemporaine pour pouvoir consulter des sources primaires.
Pour résumer, chaque fois que cela est possible, les élèves doivent utiliser des sources primaires (représentations,
films, enregistrements vidéo, DVD, notation chorégraphique, entretiens) pour étayer leur argumentation et des
sources secondaires (manuels et Internet) pour apporter des preuves à l’appui.
Les élèves doivent évaluer de manière critique les sources consultées pendant le processus de rédaction du
mémoire, en se posant les questions suivantes.

• Quelles ressources sont essentielles pour étayer mes idées, mes opinions et mes assertions ?

• Quelles ressources ne contribuent pas à l'analyse ?

La question de recherche peut être abordée de diverses manières, par exemple :

• utilisation de sources primaires (danse et danseurs) et secondaires (documents sur la danse) afin
d’établir et d’évaluer diverses interprétations ;

• analyse de sources (primaires et secondaires) afin d’explorer et d’expliquer des aspects particuliers de la
danse ;

• utilisation de sources primaires pour l’analyse, en insistant sur un aspect particulier de la danse ;

• recueil et analyse des représentations filmées conduisant à une comparaison entre des formes de danse
similaires ou différentes.

Outre la formulation du sujet et de la question de recherche, un bref compte rendu de l’approche adoptée peut
aider l’élève à mieux délimiter sa recherche. En voici un exemple :

Sujet Le style chorégraphique de Lin Hwai Min

Question L’influence de la danse moderne américaine du milieu du XXe siècle sur le style chorégraphique de
de Lin Hwai Min.
recherche

Approche Analyse spécifique du style chorégraphique de Martha Graham et identification de l’influence de


son œuvre sur le style chorégraphique de Lin Hwai Min, directeur artistique du Cloud Gate Dance
Theatre (Taiwan).

Les élèves doivent également démontrer une conscience des questions périphériques, telles que les questions
suivantes.
• Est-ce que je montre que j’ai conscience de la valeur et des limites de la danse que j’étudie en analysant
son origine et son but ?
• Est-ce que je montre constamment une bonne compréhension de la danse en mettant la question de
recherche en contexte et en la traitant de manière exhaustive et efficace ?

68 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Les résultats pertinents de cette analyse doivent figurer dans l’argumentation de l’élève.
L'argumentation doit être bien étayée et les élèves doivent prendre en considération les questions suivantes.
• Avec quelles preuves puis-je étayer mes commentaires et mes conclusions ?
• Ces preuves sont-elles pertinentes et fondées, et pas uniquement basées sur mes idées préconçues ?

Enfin, un mémoire en danse est un document formel. Les élèves doivent donc être très attentifs aux exigences des
critères d’évaluation.

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. La question de recherche doit être spécifique, bien
définie et adaptée au domaine particulier de la danse qui est étudié. Elle doit également se concentrer sur la danse
et non sur des domaines périphériques (biographies et thèmes sociaux). Elle doit être énoncée clairement dès le
début du mémoire.

Veuillez noter que les œuvres de danse d’envergure importante ou les groupes d’œuvres peuvent limiter les
possibilités de traiter efficacement le sujet tout en respectant le nombre de mots imposé.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. Elle doit être claire et
concise : elle ne doit pas constituer une occasion pour l’élève de rallonger son mémoire en y présentant des
arguments préliminaires qui seront repris en détail dans le corps du mémoire.
Critère C : recherche
La diversité des sources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi. Chaque fois que
cela est possible, les élèves doivent se servir de sources primaires. Les sources secondaires doivent être utilisées en
tant que preuves à l’appui.
Bien planifier le mémoire implique d’interroger les sources à la lumière du sujet de la recherche, de façon à ce que
les points de vue d’autres danseurs et des spécialistes de la danse soient utilisés pour étayer l’argumentation de
l’élève, et non comme un substitut de cette argumentation. Il peut donc être utile pour l'élève de contester la
déclaration d'un danseur ou d’un spécialiste concernant la danse étudiée au lieu d'abonder simplement dans son
sens lorsqu’il dispose de preuves pour étayer son argument.

Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et
circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Il est attendu des élèves qu’ils démontrent leur connaissance et leur compréhension de la danse, des styles de
danse ou des traditions en danse au sein de leur contexte culturel, en termes de pratiques actuelles et passées, et
en termes d’importance sociale, religieuse, politique et/ou intellectuelle.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent garder à l’esprit la nécessité de présenter leur mémoire comme le développement logique d’une
argumentation. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais doivent être étayés

Guide du mémoire 69
Informations détaillées relatives à chaque matière

d'un raisonnement afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes rendus purement descriptifs ou
narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les élèves doivent présenter une analyse et une évaluation précises et cohérentes de l’esthétique et de la qualité
des mouvements, et/ou des intentions culturelles de la ou des œuvres de danse.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Le mémoire doit montrer que l’élève connaît la terminologie propre à la danse, et qu’il l’utilise correctement et
efficacement. Pour certaines formes de danse (par exemple, le ballet et la danse de l’Inde orientale), il existe des
mots de vocabulaire particuliers pour décrire des mouvements ou des phrases. La signification de ces termes doit
être clairement expliquée dans le mémoire.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en danse, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, ainsi que la recherche et
l’utilisation d’une grande variété de sources, notamment des sources jusqu’alors peu employées ou
produites pour les besoins de l’étude (par exemple, des transcriptions d’entretiens oraux).
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.
• Créativité : dans les mémoires en danse, cette qualité peut se manifester sous la forme d'approches
inventives et nouvelles pour l'analyse de la danse, de nouvelles façons de traiter les sujets souvent
choisis ou déjà traités à maintes reprises, ou d’un intérêt pour de nouveaux sujets ou de nouvelles
questions de recherches.

70 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Droits de l’homme
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en droits de l’homme donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie sur un
sujet précis qui concerne ce domaine. Il est vivement conseillé aux élèves qui envisagent de présenter un mémoire
dans cette matière – dont le programme est propre aux établissements – d’étudier attentivement un exemplaire du
programme d’études (disponible auprès du bureau de l'IB à Cardiff ) avant de prendre une décision définitive. Le
programme d’études de cette matière donne en effet une idée précise de l’envergure et du contenu notionnel de la
matière et aide les élèves à déterminer si le sujet qu’ils ont choisi est approprié. Le résultat de cette recherche doit
être un mémoire cohérent et structuré, qui traite d’une manière satisfaisante un sujet particulier, exprimé sous la
forme d’une question de recherche, ou, si une telle formulation n’est pas appropriée, d’une hypothèse.

Choix du sujet
Les droits de l’homme sont un domaine qui touche presque toutes les activités humaines, notamment celles qui
concernent le traitement accordé à des groupes ou des individus, l’utilisation des ressources et des technologies ou
l’accès à des services (par exemple, l’éducation). Les médias évoquent souvent des questions relatives aux droits de
l’homme, notamment dans des contextes de guerre ou de conflit. La protection des droits de l’homme est
également à l’origine de la fondation de plusieurs organisations importantes telles que la Croix-Rouge, les Nations
Unies et Amnesty International.

Il existe de nombreuses possibilités de sujets pour un mémoire en droits de l’homme. Néanmoins, au moment de
choisir leur sujet, les élèves doivent garder à l’esprit le fait que le sujet doit favoriser l’analyse et l’évaluation plutôt
que de mener à une description accompagnée de jugements de valeur non fondés. En outre, le sujet doit permettre
une évaluation critique des questions relatives aux droits de l’homme et des pratiques dans ce domaine, à la
lumière de théories et d’argumentations pertinentes.

Au moment de choisir leur sujet, les élèves doivent s’assurer qu’ils peuvent satisfaire aux divers critères d’évaluation
en respectant le nombre limite de mots imposé (4 000 mots). Il est conseillé aux élèves d’éviter les sujets trop vastes,
qui ne permettent pas d’effectuer une étude approfondie dans la limite du nombre de mots imposé. Un sujet limité,
qui fait l’objet d’une recherche minutieuse et qui est défini avec précision, est préférable à un sujet vaste qui ne
peut être étudié que superficiellement.

Les élèves peuvent utiliser des documents journalistiques, du matériel visuel, des entretiens ou des données
trouvées sur Internet, mais leur mémoire ne doit pas reposer uniquement sur de telles sources. Un mémoire dans
cette matière doit aussi montrer que l’élève connaît et comprend les théories relatives aux droits de l’homme.
Les exemples suivants de titres de mémoires en droits de l’homme ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont
présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets
généraux (deuxième titre).

• « Les droits politiques des femmes en Arabie Saoudite » est préférable à « Les droits des femmes ».

• « Les droits culturels des Aborigènes australiens » est préférable à « Les droits culturels des peuples
autochtones ».
• « L’intervention des États-Unis au Kosovo : analyse critique des justifications de l’utilisation de la force
pour protéger les droits de l’homme » est préférable à « Les États-Unis et le Kosovo ».

Guide du mémoire 71
Informations détaillées relatives à chaque matière

• « La réaction des Nations Unies face au génocide au Rwanda » est préférable à « Le génocide au
Rwanda ».

Traitement du sujet
Pour un mémoire en droits de l’homme, le sujet choisi doit porter sur une problématique relative aux droits de
l’homme ou une pratique propre à un gouvernement, un individu ou une organisation. La problématique ou
pratique choisie doit être reliée aux théories pertinentes relatives aux droits de l’homme. Par exemple, le premier
titre de la liste présentée ci-après (« Les droits politiques des femmes en Arabie Saoudite ») pourrait impliquer une
exploration de la question du relativisme culturel et de l’universalité des droits de l’homme. De même, le deuxième
titre pourrait impliquer de faire référence aux théories de la « guerre juste » ou à des arguments pour et contre
l’utilisation de la force pour assurer la protection des droits de l’homme.
Les autres sujets doivent être traités de manière similaire. Par exemple, un élève étudiant le travail d’une
organisation locale de défense des droits de l’homme ou une problématique locale relative aux droits de l’homme
doit établir un lien entre son sujet et les théories pertinentes. Un élève comparant les descriptions rhétoriques
américaines et soviétiques d’une problématique relative aux droits de l’homme pendant la guerre froide, par
exemple, doit expliquer clairement quelles idées ou théories relatives aux droits de l’homme ces superpuissances
semblaient promouvoir. Quel que soit le sujet choisi, ce dernier doit être traité en tenant compte des perspectives
théoriques pertinentes.

Pour traiter le sujet de manière efficace, les problématiques, les pratiques, les théories et les arguments pertinents
doivent être expliqués de manière concise et analytique, à l’aide d’une terminologie appropriée, et les idées doivent
être étayées par des exemples bien choisis. L’argumentation du mémoire doit être logique et les élèves doivent
chercher à répondre à la question de recherche (ou à vérifier l’hypothèse) présentée dans l’introduction. En outre,
un bon mémoire doit montrer que l’élève a utilisé les sources d’information de manière critique, en prêtant une
attention particulière aux partis pris pouvant transparaître dans le langage et la présentation des faits. Des
illustrations, des diagrammes et des tableaux doivent également être utilisés s’ils s’avèrent pertinents.

Vous trouverez ci-après des exemples de titres, de questions de recherche et d’approches adaptés à un mémoire
dans cette matière.

Titre Les droits politiques des femmes en Arabie Saoudite

Question Dans quelle mesure la restriction des droits politiques des femmes en Arabie Saoudite peut-elle
de être justifiée ?
recherche

Approche Lectures permettant de décrire les droits politiques des femmes en Arabie Saoudite et les
arguments en faveur de la restriction de ces droits. Discussion critique sur la restriction des droits
politiques à la lumière de certaines théories sur les droits de l’homme (par exemple, relativisme
culturel et universalité des droits de l’homme).

Titre L’intervention des États-Unis au Kosovo : analyse critique des justifications de l’utilisation de
la force pour protéger les droits de l’homme

Question Dans quelle mesure l’utilisation de la force par les États-Unis au Kosovo peut-elle être considérée
de comme une intervention humanitaire justifiée ?
recherche

Approche Lectures permettant de résumer le débat ayant précédé l’intervention des États-Unis au Kosovo et
l’impact que cette dernière a eu sur le Kosovo. Analyse de l’intervention des États-Unis à la lumière

72 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

de la théorie de la « guerre juste » afin d’évaluer la mesure dans laquelle les actions des États-Unis
étaient justifiées.

Titre La réaction des Nations Unies face au génocide au Rwanda

Question Comment l’intervention des Nations Unies durant le génocide au Rwanda peut-elle être justifiée ?
de
recherche

Approche Lectures permettant de résumer le débat des Nations Unies sur l’intervention au Rwanda et
l’impact que cette dernière a eu sur le pays. Analyse des arguments pour et contre l’intervention,
identification des théories relatives aux droits de l’homme qui sous-tendent ces arguments et
discussion visant à déterminer si la réaction des Nations Unies était justifiée ou non.

Les élèves doivent s’efforcer de présenter une argumentation montrant qu’ils comprennent bien les concepts, les
idées, les théories et les problématiques contemporaines relatives aux droits de l’homme. Ils doivent montrer qu’ils
ont conscience des contextes religieux et culturels qui peuvent influencer l’interprétation des questions relatives
aux droits de l’homme.

Un mémoire en droits de l’homme est un document formel, noté à l’aide de critères d’évaluation. Même s’il semble
satisfaisant, il n’obtiendra pas une bonne note si les critères ne sont pas respectés.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être adaptée à la matière dans laquelle le mémoire est inscrit. Dans le domaine des
droits de l’homme, cela signifie qu’elle doit porter sur une question contemporaine relative aux droits de l’homme.
La question de recherche doit être claire et très précise. Elle doit être énoncée à la fois dans le résumé et dans
l’introduction du mémoire.
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance et le contexte du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite
de faire l’objet de recherches, les concepts clés, et les liens entre la question de recherche et les connaissances
existantes. Une bonne introduction résume également le contenu du mémoire et peut contenir un énoncé de
l’hypothèse. L’introduction ne doit pas contenir d’informations générales non pertinentes et verbeuses.
Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépend de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi. Les élèves
doivent s'efforcer d'utiliser des sources présentant différentes approches théoriques, ainsi que des sources
permettant de comprendre les questions relatives aux droits de l’homme à partir de différentes perspectives
culturelles.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les élèves doivent s’efforcer de faire preuve d’une connaissance et d’une compréhension des théories, des
questions et des pratiques relatives aux droits de l’homme. Ils doivent également montrer qu’ils sont conscients des
partis pris et des contextes culturels qui influencent souvent la façon dont les théories, les questions et les pratiques
relatives aux droits de l’homme sont expliquées.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent s’efforcer de présenter leurs idées sous la forme d’une argumentation logique et cohérente, qui
est en rapport avec la question de recherche. Les idées doivent être étayées de preuves factuelles et d’exemples.

Guide du mémoire 73
Informations détaillées relatives à chaque matière

Des comptes rendus purement descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune
argumentation et doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les élèves doivent faire preuve de compétences analytiques en identifiant les présupposés, les présomptions, et les
éventuels partis pris et intentions cachées liés aux théories et pratiques relatives aux droits de l’homme. Ils doivent
être capables de déconstruire les arguments liés à ces théories et pratiques, et d’évaluer la mesure dans laquelle les
entités prétendant soutenir certains principes les appliquent réellement. Étant donné que les questions relatives
aux droits de l’homme sont souvent sujettes à controverse et qu’il est fréquent que des points de vue partiaux
soient mis en avant, les élèves doivent prêter une attention toute particulière à l’évaluation des sources. Ils doivent
éviter les jugements de valeur injustifiés et subjectifs sur des questions relatives aux droits de l’homme, et être
capables d’examiner la manière dont les théories et les pratiques sont liées aux concepts de justice et d’égalité.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Le langage utilisé doit être clair, non ambigu et précis. Chaque fois que cela est possible, la terminologie spécifique
aux droits de l’homme doit être utilisée afin de communiquer les idées de manière efficace. Les généralisations
hâtives, les affirmations non fondées, les jugements de valeur trop subjectifs et le langage biaisé doivent être évités.
Ce critère n’a pas pour but de désavantager les élèves ne s’exprimant pas dans leur langue maternelle ; si les élèves
s’expriment clairement, le contenu sera récompensé.
Critère H : conclusion
La conclusion d’un mémoire en droits de l’homme doit refléter les preuves et l’argumentation développées dans le
corps du mémoire. Elle doit également, si possible, fournir une réponse directe à la question de recherche ou bien
vérifier ou réfuter l’hypothèse choisie. Si les recherches n’ont pas permis de confirmer l’hypothèse de départ, la
conclusion doit en faire état. La conclusion doit aussi, le cas échéant, évoquer les limites de la validité de la
conclusion, étant donné l’envergure des recherches effectuées.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Critère J : résumé
Le résumé doit comprendre trois éléments : la question de recherche (ou hypothèse), une présentation de
l’envergure du mémoire (c’est-à-dire le sujet sur lequel l’élève a travaillé et la façon dont les recherches ont été
menées) et la conclusion. Un résumé n’est pas un exposé succinct du sujet.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en droits de l’homme, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles la production de nouvelles connaissances basées sur des recherches
originales (par exemple, des entretiens) permettant d’interpréter les données du point de vue des droits
de l’homme, ou l’interprétation originale des théories, des questions et des pratiques relatives aux droits
de l’homme.

74 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités peuvent être démontrées par la présentation
d’arguments originaux, fondés et étayés de preuves, qui répondent directement à la question de
recherche.

Économie
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en économie donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie en économie
dans un domaine auquel ils accordent un intérêt personnel. Il leur permet de développer des compétences de
recherche, d’appliquer une théorie économique à des situations réelles, et d’analyser et d’évaluer les résultats de
leur recherche. Le résultat de la recherche doit être un mémoire analytique cohérent et structuré traitant de
manière satisfaisante la question de recherche.

Choix du sujet
Les élèves doivent réaliser un mémoire qui utilise les grands principes économiques comme base de recherche sur
un sujet spécifique. Le mémoire doit être fondé sur une recherche à la fois primaire et secondaire et les théories,
outils et techniques économiques reconnus doivent être appliqués au sujet choisi.

Les mémoires ne doivent pas être historiques. Ils doivent se rapporter à des informations économiques ne datant
pas de plus de trois ans. Les mémoires trop rétrospectifs, comme « Quel a été l’impact du crash de l’économie en
Asie du Sud-Est sur la Thaïlande entre 1990 et 1995 ? », donnent presque toujours lieu à des mémoires descriptifs.

Les élèves doivent s’assurer qu’il est possible de répondre à la question de recherche en utilisant des concepts et
théories économiques. Ils doivent également veiller à ce que la question de recherche ne se rapproche pas trop du
commerce et de la gestion.

Le sujet choisi doit donner l’occasion d’analyser de façon critique les données recueillies. Les sujets qui requièrent
uniquement de résumer des données préexistantes générales doivent être évités, car ils sont susceptibles de
produire un mémoire essentiellement narratif ou descriptif. Cependant, l’examinateur récompensera l’utilisation
efficace de données préexistantes pertinentes pour répondre à la question de recherche.
La restriction de l’envergure du mémoire contribuera à assurer la précision du sujet et fournira également à l’élève
des occasions de démontrer une compréhension détaillée de l’économie et une analyse critique. Il est peu probable
que le choix d’une question de recherche contenant plusieurs interrogations aboutisse à un mémoire réussi
(exemples : « L’industrie du café à Vienne est-elle un exemple d’oligopole et dans ce cas, les cafés s’associent-ils ? »
ou « Quel est l’effet de la politique des taux d’intérêt sur la demande globale en Grèce et que devrait faire le
gouvernement pour augmenter cette demande globale ? »). Dans le premier exemple, si la réponse à la première
partie de la question de recherche est négative, il est impossible de répondre à la seconde partie et donc de
poursuivre le mémoire. Dans le deuxième exemple, le mémoire porte tout simplement sur un sujet trop vaste.
Les exemples suivants de titres de mémoires en économie ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).
• « Quelle forme de marché caractérise le secteur de l’approvisionnement en essence dans mon quartier
de Madrid ? » est préférable à « Quelle est la structure de marché du secteur pétrolier en Espagne ? »

Guide du mémoire 75
Informations détaillées relatives à chaque matière

• « Quel est l’effet de la récente mise en place d’un revenu minimum en Autriche sur le chômage dans le
secteur de la restauration rapide dans la ville de Graz ? » est préférable à « Quel est l’effet du revenu
minimum sur le chômage en Autriche ? »
• « Dans quelle mesure la chute du taux de change du dollar a-t-elle affecté le secteur du tourisme à
Carmel en Californie ? » est préférable à « Comment la chute du taux de change du dollar a-t-elle
affecté l’économie américaine ? »
• « Quel a été l’impact économique de la privatisation de l’eau sur le secteur agricole de ma région de
Zambie ? » est préférable à « Comment la privatisation de l’eau a-t-elle affecté la Zambie ? »

Il peut être utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné sous la forme d’une question de
recherche suivie d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre. Cela
permet de clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Politique des prix du supermarché local

Question La politique récente de baisse des prix en boulangerie-pâtisserie conduira-t-elle à une


de augmentation des revenus du supermarché Safeway à Ryde dans la banlieue de Sydney ?
recherche

Approche Réalisation d’une recherche primaire à partir d’observations et en s’appuyant sur une recherche
secondaire (rapports d’entreprise et manuels scolaires). Le résultat est un examen détaillé de
l’élasticité et de sa relation avec le revenu total.

Sujet Impact économique de la privatisation

Question Dans quelle mesure Matav, société de télécommunications en Hongrie, a-t-elle gagné en efficacité
de suite à sa privatisation ?
recherche

Approche Recueil de données brutes à partir d’entretiens auprès de la direction de la société (recherche
qualitative) et recueil de données préexistantes à partir de rapports d’entreprise (recherche
quantitative). Utilisation de textes économiques pour mener une recherche sur la théorie
économique de la privatisation.

Sujet Impact de la politique monétaire

Question La politique de baisse des taux d’intérêt de la banque centrale du Kenya a-t-elle entraîné une
de augmentation des ventes de voitures neuves à Nairobi ?
recherche

Approche Mise en circulation d’un questionnaire destiné aux consommateurs (recherche quantitative) ;
entretiens avec des directeurs des ventes des sociétés vendant des voitures neuves (recherche
qualitative). Accès à des statistiques macroéconomiques gouvernementales (recherche
secondaire).

Traitement du sujet
Il est important que le sujet et la question de recherche mettent clairement l’accent sur l’économie et qu’ils ne
portent pas sur une autre discipline. Lorsqu’un sujet peut être considéré sous différents angles (par exemple
commercial ou historique), le matériel doit être traité conformément à une approche utilisant la théorie
économique et répondant, par conséquent, aux exigences du cours d’économie.

76 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Les élèves doivent choisir une question de recherche qui puisse être traitée de façon satisfaisante dans le nombre
limite de mots et qui ne soit pas banale. Les questions de recherche qui ne permettent pas une recherche
méthodique et significative utilisant une théorie économique pertinente et qui ne démontrent pas une analyse
critique et une compréhension détaillée ne conviendront probablement pas à un mémoire en économie. Dans
certains cas, il est évident dès le début du projet que trop peu d’informations sont disponibles pour réaliser la
recherche. Un changement d’orientation doit alors s’effectuer.
Les élèves sont encouragés à réaliser une recherche originale sur un sujet de n’importe quelle section du
programme d’études du guide d’économie en vigueur. La rédaction d’un mémoire sur un sujet de microéconomie a
pour avantage de permettre d’effectuer une recherche primaire sous forme d’enquêtes, de questionnaires ou
d’entretiens. Il est également possible d’analyser avec brio un sujet relatif à la macroéconomie, l’économie
internationale ou l’économie du développement, dans la mesure où les données et informations rassemblées
permettent de bâtir un raisonnement clair en réponse à une question de recherche suffisamment délimitée. En
sélectionnant l’un de ces domaines, l’élève risque toutefois de choisir une question de recherche trop vaste. De plus,
il est très important que cette question de recherche soit originale et n’ait pas encore été traitée dans des sources
secondaires. Auquel cas le danger serait que l’élève présente simplement un résumé des sources secondaires et non
pas un nouveau raisonnement.

Les élèves doivent intégrer à leur mémoire une théorie économique pertinente et les preuves recueillies au cours
de leur recherche. Il est peu probable qu’un mémoire qui énonce la théorie dans une section spécifique du
mémoire, sans l’appliquer à la question de recherche, arrive à un résultat satisfaisant en termes d’analyse.

L’élève peut rendre compte d’une analyse et d’une évaluation critique de qualité en montrant comment son
appréciation et son jugement lui permettent d’établir dans quelle mesure la théorie qui l’intéresse est utile pour
répondre à la question de recherche.

Un mémoire en économie est un essai formel ; à ce titre, les élèves doivent veiller à adopter l’une des conventions
établies en matière de présentation des mémoires.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
En économie, il est fortement recommandé d’énoncer la question de recherche sous la forme d’une interrogation
car cela constitue une bonne manière d’éviter un mémoire trop descriptif. Il doit être possible de répondre à la
question de recherche au moyen des théories économiques contemporaines. La question de recherche doit être
très ciblée et suffisamment restreinte pour permettre une réponse dans la limite du nombre de mots imposé. Elle
ne doit pas être sans intérêt et sa réponse ne doit pas être trop évidente. Elle ne doit pas comporter deux volets, ni
appeler une réponse du type « oui » ou « non ».
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance du sujet traité, les raisons pour lesquelles il mérite de faire
l’objet d’une recherche et en quoi la question de recherche se prête à une analyse économique. Elle ne doit pas
servir de prétexte à l’élève pour étoffer le mémoire à l’aide de longues explications superficielles sur les raisons qui
l’ont poussé à choisir ledit sujet. L’expérience personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le
cadre de ce critère.
Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi. L’élève doit au
moins prouver qu’il a consulté les sources économiques adéquates.
Des sources primaires doivent être utilisées autant que possible, les sources secondaires servant de preuves. Des
données statistiques tirées d’ouvrages ou trouvées sur Internet (par exemple auprès des agences nationales de

Guide du mémoire 77
Informations détaillées relatives à chaque matière

statistiques, du FMI, de l’OIT, de la Banque mondiale, de l’OMC) peuvent se révéler très utiles pour répondre avec
efficacité à la question de recherche.
Si des enquêtes sont menées, les questions posées doivent refléter une analyse économique appropriée et sensée.
Par exemple, les conclusions d’une enquête sur l’élasticité de la demande d’une marchandise donnée seraient
fortement douteuses si cette enquête portait sur le changement hypothétique d’une quantité demandée en
fonction d’une modification hypothétique de prix.
L’utilisation d’informations pertinentes pour appuyer une argumentation bien structurée peut démontrer une
bonne planification. Le mémoire ne doit pas comporter de théories ou d’informations qui ne sont pas directement
utilisées pour répondre à la question de recherche. Par exemple, il ne serait pas approprié de reprendre des pans
entiers d’un manuel sur une théorie économique sans montrer comment ni pourquoi cette théorie peut s’appliquer
à la question de recherche traitée.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Après avoir choisi un sujet d’intérêt et mené les recherches appropriées, l’élève doit pouvoir être capable de
démontrer une connaissance approfondie du sujet. C’est pourquoi la question de recherche doit être correctement
définie. Le mémoire doit être complet et approfondi.

Les axes et courbes ou lignes des diagrammes doivent être dûment légendés. Les relations entre les courbes ou
lignes doivent être dessinées avec précision. Par exemple, la relation entre les valeurs marginale et moyenne doit
toujours montrer le bon lien mathématique. Le cas échéant, les bases idéologiques d’un diagramme doivent être
également prises en compte. Par exemple, un mémoire qui analyse la gestion de la demande comme une solution
de réduction du chômage doit utiliser une courbe d’offre globale appropriée.
Critère E : raisonnement
Tout au long du mémoire, il doit être évident que la question de recherche est effectivement traitée. Les théories,
concepts et données ou informations économiques doivent être intégrés au mémoire de manière logique et
cohérente. Une argumentation valide et persuasive doit être développée de manière claire et structurée en gardant
à l’esprit l’existence possible de points de vues alternatifs.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Des données ou informations doivent être utilisées dans le contexte de concepts et de théories économiques
appropriés. Une analyse est considérée comme efficace lorsque les informations rassemblées sont examinées à
l’aide de théories économiques. Les mémoires très descriptifs obtiendront de faibles résultats.

Les élèves doivent faire preuve d’esprit critique quant à la validité des informations rassemblées et des limitations
possibles de leur raisonnement. Qui plus est, le mémoire doit clairement faire état des suppositions émises lors de
l’exposition du raisonnement et des conclusions tirées.

Des diagrammes ne doivent pas être inclus dans le mémoire si leur pertinence par rapport à la question de
recherche n’est pas prouvée. Par exemple, un mémoire traitant d’un oligopole non collusif ne doit pas inclure au
hasard une courbe de demande coudée si aucune preuve n’a été faite du comportement indiqué par cette courbe.

Si le mémoire inclut des théories et diagrammes sans preuve concrète pour les appuyer, l’élève doit noter que la
théorie peut certes constituer une explication à la situation rencontrée, mais qu’aucune preuve ne peut être
avancée pour en prouver la validité. Par exemple, lorsqu’il semble qu’une société fonctionne dans un marché ouvert
à la concurrence de façon monopolistique et ne réalise pas de profits hors du commun, mais que l’élève n’en a pas
la preuve, l’explication apportée devrait clairement stipuler qu’il s’agit d’une hypothèse qui n’a pas été prouvée de
manière empirique.
Le mémoire doit inclure des diagrammes. Autant que possible, des données véridiques doivent alors être utilisées.
Par exemple, si le mémoire traite du recours aux taxes pour réduire les effets externes négatifs causés par la

78 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

cigarette au Canada, l’axe des ordonnées doit indiquer le « prix du paquet de cigarettes (dollar canadien) » et des
chiffres réels (taxe de 25 % par exemple) doivent figurer sur le diagramme. Lorsqu’ils sont connus, les chiffres réels
doivent être indiqués.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Il est essentiel d’utiliser une terminologie économique et de donner les définitions des termes économiques clés.
Cela mettra clairement en valeur le sérieux du mémoire.
Les définitions doivent être précises. Par exemple, une discussion sur l’élasticité doit faire référence à des taux de
variation en pourcentages ou à des changements proportionnels et non pas à de « grands » ou de « petits »
changements.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux. Les limitations évidentes de l’analyse ou du raisonnement doivent être de
nouveau stipulées dans la conclusion, comme preuve de l’esprit critique de l’élève. Par exemple, si une enquête est
menée mais que la taille de l’échantillon interrogé est considérée comme relativement petite, l’élève pourra
indiquer que la validité des conclusions tirées peut de même être limitée. Si des entretiens ont lieu, l’élève devra
indiquer que les préjugés idéologiques des personnes interrogées peuvent limiter la validité des conclusions tirées.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé). De plus, si les diagrammes sont mal présentés ou si les informations y figurant ne sont pas claires, un
point devra être enlevé.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il énonce la question de recherche, explique comment la recherche a
été réalisée et résume la conclusion. Cependant, ni la qualité de la question de recherche ni celle de la conclusion
ne sont jugées ici. Par exemple, il est probable qu’un mémoire dont la question de recherche est très vague tel que
« Quels ont été les effets de la crise financière asiatique ? » sera faiblement noté sur plusieurs critères tout
simplement parce que le sujet est trop vaste et pas assez ciblé. Toutefois, si l’élève stipule clairement la faiblesse de
la question de recherche concernée et inclut les deux autres éléments demandés, le résumé peut alors tout de
même recevoir le nombre de points maximum.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en économie, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles la réalisation d’une recherche primaire appropriée (par exemple la
construction d’une enquête significative et pertinente avec un échantillon approprié, ou un ou
plusieurs entretiens avec des personnes pertinentes), l’établissement de conclusions significatives
basées sur l’analyse de nombreuses données statistiques, et le choix d’un sujet original (à noter
toutefois que des sujets moins originaux ne seront pas pénalisés).

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à la


maturité et à la mesure des conclusions tirées, à la prise de conscience des limitations de la recherche et
à l’évaluation de l’applicabilité de la théorie économique.

Guide du mémoire 79
Informations détaillées relatives à chaque matière

Étude de la paix et des conflits


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en étude de la paix et des conflits donne aux élèves l’occasion d’entreprendre des recherches
approfondies sur un sujet précis qui concerne ce domaine. Le mémoire doit permettre aux élèves de développer et
de montrer leurs compétences en matière de recherche, d’interprétation et de présentation.
Il est vivement conseillé aux élèves qui envisagent de présenter un mémoire dans cette matière – dont le
programme est propre aux établissements – d’étudier attentivement un exemplaire du programme d’études
(disponible auprès du bureau de l'IB à Cardiff ) avant de prendre une décision définitive. Le programme d’études de
cette matière donne en effet une idée précise de l’envergure et du contenu notionnel de la matière et aide les
élèves à déterminer si le sujet qu’ils ont choisi est approprié.

Choix du sujet
Le sujet choisi doit permettre à l’élève de satisfaire aux divers critères d’évaluation. Il est conseillé aux élèves d’éviter
les sujets trop vastes, qui ne permettent pas d’effectuer une étude approfondie dans la limite du nombre de mots
imposé. Un sujet limité, qui fait l’objet d’une recherche minutieuse et qui est défini avec précision, est préférable à
un sujet vaste qui ne peut être étudié que superficiellement.

Il existe de nombreux champs d’interaction humaine permettant de se poser en observateur de situations de conflit
et/ou de paix, mais les élèves doivent éviter les mémoires de nature purement descriptive. Lorsque le sujet s’inscrit
dans un cadre plus dynamique, l’élève peut étudier le processus de changement et évaluer la viabilité de la paix
obtenue ou de son maintien.

Au moment de choisir leur sujet, les élèves doivent s’assurer qu’ils peuvent avoir accès à des sources diverses. Ils
peuvent utiliser des documents journalistiques, du matériel visuel/pictural ou des informations recueillies durant
des entretiens, mais leur mémoire ne doit pas reposer uniquement sur de telles sources. Les élèves doivent en
particulier comprendre qu’un mémoire inscrit dans cette matière est censé montrer leur connaissance et leur
compréhension des différentes théories sur les causes de la paix et des conflits (voir critère D).

Les exemples suivants de titres de mémoires en étude de la paix et des conflits ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils
sont présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets
généraux (deuxième titre).

• « Le débat sur les effets de la violence à la télévision sur les préadolescents : les mesures de protection
sociales et législatives, et leur efficacité » est préférable à « La violence à la télévision ».
• « Les luttes non violentes des Maoris pour leurs terres » est préférable à « La position politique du
peuple maori ».

• « Le racisme en [X] et les solutions proposées pour le combattre » est préférable à « Étude du racisme ».

• « L’objection de conscience en Suisse : étude de son histoire, des questions relatives aux droits de
l’homme, des effets qui résulteraient de son acceptation, et de son soutien politique » est préférable à
« Les arguments en faveur de l’objection de conscience ».

80 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Traitement du sujet
L’étude de la paix et des conflits entraîne des interprétations divergentes à propos des situations, événements,
causes et solutions. Les meilleurs mémoires examinent une grande variété d’opinions, en évaluent les points forts et
les points faibles, et présentent un élément d’évaluation personnelle.
De nombreux mémoires portent sur des sujets dont les élèves ont une expérience directe, sur des situations ou
événements auxquels ils sont confrontés par l’intermédiaire de membres de leur famille ou d’amis, ou encore avec
lesquels ils ont une certaine affinité politique, philosophique ou culturelle. Une telle proximité avec le sujet n’est pas
découragée mais, dans de tels cas, les élèves doivent respecter les conventions établies en matière de rédaction des
mémoires, en particulier en ce qui concerne la mention des sources, et l’exposé des questions litigieuses et des
conclusions. Plusieurs bons mémoires de ce type ont été rédigés dans le cadre d’un établissement scolaire ou d’une
communauté locale. Les élèves n’ont alors eu aucune difficulté à se procurer de nombreuses sources, la plupart
étant des sources primaires.
L’étude de la paix et des conflits est une matière interdisciplinaire, et cette caractéristique doit se refléter dans le
mémoire. Par exemple, les données peuvent être statistiques, géographiques, sociologiques, psychologiques,
historiques, économiques, politiques et journalistiques. Les élèves doivent intégrer ces données et montrer qu’elles
sont en rapport avec le programme d’études de cette matière.

Les mémoires présentés dans cette matière doivent bien entendu montrer une connaissance et une
compréhension des différents rôles, points de vue et activités de toutes les parties impliquées dans le conflit étudié,
et doivent également suggérer et examiner de manière critique d’éventuelles solutions au conflit (critère F). Pour
satisfaire aux critères D, F et G, les élèves doivent saisir toutes les occasions qui se présentent à eux de montrer leur
connaissance des théories relatives aux causes des conflits et de la paix.

Les critères d’évaluation doivent servir de guide pour l’organisation et la structuration du mémoire. Au début du
mémoire, les élèves doivent montrer que le sujet choisi et la question de recherche s’inscrivent bien dans l’un des
aspects du vaste programme d’études de cette matière. Ils doivent mettre en contexte le sujet et la question de
recherche, et ce, de manière concise mais claire (critère B).

L’une des faiblesses des mémoires présentés dans cette matière est que nombre d’entre eux ne démontrent aucune
connaissance et compréhension des théories relatives aux causes de la paix et des conflits, qui devraient pourtant
former la base de toute étude dans cette matière. Au moins un des ouvrages portant sur ces théories doit figurer
dans la bibliographie et les élèves doivent montrer leur connaissance de ces théories dans des parties appropriées
de leur mémoire (critère D).

Voici des exemples de titres, de questions de recherche et d’approches utilisés par le passé :

Titre La violence dans le système scolaire américain

Question Analyse des causes de la violence à l’école et suggestions de solutions.


de
recherche

Approche Ceci est un bon exemple de sujet dont l’élève possède une expérience personnelle. L’élève
entreprend des lectures lui permettant de présenter le contexte. Ensuite, il réalise des entretiens
avec des camarades de classe et utilise de manière efficace les règlements de l’autorité scolaire
locale, ainsi que des articles de journaux locaux. Une connaissance et une compréhension solides
des théories relatives à la paix et aux conflits sont utilisées durant la recherche et l’organisation des
deux parties du mémoire.

Titre Conflits en Allemagne entre Allemands et immigrés turcs

Guide du mémoire 81
Informations détaillées relatives à chaque matière

Question Analyse des causes du conflit entre les deux groupes et des solutions possibles.
de
recherche

Approche Lecture de sources secondaires/d’articles afin de présenter le contexte. Une argumentation sur les
causes de la violence est développée à partir d’entretiens avec des Allemands et des immigrés
turcs, en utilisant les connaissances relatives aux théories sur les causes du conflit et des exemples
de conflits et de tensions réels. La conclusion du mémoire suggère des façons possibles d’atténuer
le conflit ou d’y mettre fin.

Titre Le conflit au Cachemire est-il devenu une guerre permanente entre l’Inde et le Pakistan ou
une solution pacifique est-elle possible ?

Question La question de recherche est présentée dans le titre, mais elle est également exprimée au début du
de mémoire et dans le résumé.
recherche

Approche Lecture de sources secondaires afin de rédiger un résumé historique du conflit et de ses causes
depuis l’indépendance, incluant des commentaires rédigés à partir des connaissances sur les
théories relatives aux causes du conflit. Discussion sur les voies possibles menant à un compromis
pacifique, et conclusion prudemment optimiste.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée, la
question de recherche doit être adaptée à la matière dans laquelle le mémoire est présenté. Les élèves ayant choisi
de rédiger un mémoire dans cette matière disposent d’un grand choix de sujets. Même si la question de recherche
est présentée dans le titre du mémoire, elle doit également être énoncée au début du mémoire et dans le résumé.
Critère B : introduction
Les élèves doivent expliquer brièvement l’importance et le contexte du sujet et, éventuellement, les raisons pour
lesquelles ils l’ont choisi. L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet.
L’expérience personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.
Critère C : recherche
Les élèves doivent démontrer qu’ils ont choisi diverses sources en fonction de leur pertinence par rapport au sujet
et à la question de recherche. Ils doivent aussi montrer que la recherche a été planifiée, et que les sources et les
données ont été choisies avec soin.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les élèves doivent montrer leur connaissance du sujet choisi en le plaçant dans un contexte plus vaste traitant de la
paix et des conflits dans la société. Cette connaissance doit inclure une compréhension des théories universitaires
relatives aux causes de la paix et des conflits.
Critère E : raisonnement
Tout comme le critère précédent, ce critère s’intéresse au cœur même du mémoire. Le raisonnement doit être
logique, cohérent, convaincant, étayé de preuves et toujours en rapport avec la question de recherche.

82 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière


Les élèves doivent effectuer une analyse précise et cohérente de la paix et des conflits, afin de montrer leur
connaissance et leur compréhension des différents rôles, interprétations et actions de toutes les parties impliquées
dans le conflit, ainsi qu’un examen réaliste des éventuelles solutions aux conflits.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Le langage utilisé doit être efficace et une terminologie pertinente spécifique à la paix et aux conflits doit être
employée.
Critère H : conclusion
La conclusion doit découler des preuves présentées dans la recherche et être en rapport avec ces dernières. Elle ne
doit pas introduire de points nouveaux, mais peut en revanche identifier les nouvelles questions soulevées par la
recherche.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Les annexes ne sont pas essentielles et les examinateurs ne sont pas tenus de les lire. Il est donc important que les
élèves incluent dans le corps du mémoire toutes les informations pertinentes ayant un rapport direct avec
l’argumentation.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la question de recherche, de
l’étendue de la recherche et de la conclusion, et non sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de
l'argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte sur les qualités permettant à un mémoire de sortir de l’ordinaire. Elles incluent l’initiative
intellectuelle, la compréhension approfondie, la perspicacité et la créativité. La présence de tous ces éléments est le
signe d’un mémoire de grande qualité. Les mémoires ne présentant qu’une ou deux de ces qualités doivent
également être récompensés.

Étude du monde contemporain


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ». Le matériel de soutien pédagogique
d’étude du monde contemporain, disponible (en anglais, sous le titre World studies teacher support material) sur le
Centre pédagogique en ligne (CPEL), contient des directives supplémentaires concernant la supervision, la
planification et la rédaction du mémoire en étude du monde contemporain, ainsi que des exemples de mémoires
précédents.

Guide du mémoire 83
Informations détaillées relatives à chaque matière

Remarques préliminaires
Un mémoire en étude du monde contemporain permet aux élèves d’entreprendre une étude interdisciplinaire
approfondie d’une question contemporaine d’envergure planétaire. Les mémoires en étude du monde
contemporain peuvent porter sur des sujets tels que la crise alimentaire mondiale, le réchauffement climatique, le
terrorisme, la sécurité énergétique, les migrations, ainsi que la santé mondiale, la technologie ou les échanges
culturels. Des questions mondiales d’une telle nature s’inscrivent également dans des contextes locaux : une
politique municipale de compensation carbone au Danemark, une nouvelle technologie d’énergie propre utilisée
par un village en Inde, l’éducation des élèves migrants dans deux villes frontalières distinctes. À travers l’examen
approfondi des manifestations locales de phénomènes d’envergure mondiale, l’élève est en mesure d’acquérir une
appréciation et une compréhension solides de son sujet d’étude.
Il est souvent difficile de comprendre correctement des questions d’une telle complexité en ne les abordant que du
point de vue d’une seule matière. Il est préférable d’aborder de telles questions par le biais d’une recherche
interdisciplinaire. Le mémoire en étude du monde contemporain exige des élèves qu’ils identifient une question
d'importance internationale et qu'ils expliquent clairement pourquoi elle requiert une approche interdisciplinaire.
Ils ont l’opportunité de mener une recherche interdisciplinaire indépendante qui s’appuie sur des théories, des
conclusions et des méthodes inspirées d’au moins deux matières du Programme du diplôme et les fusionne pour
parvenir à établir une analyse cohérente et perspicace du sujet étudié.

Les objectifs du mémoire interdisciplinaire, bien que similaires à ceux d’un mémoire propre à une matière,
présentent toutefois des différences notables. Le mémoire interdisciplinaire vise à permettre aux élèves :

• d’engager et de mener un processus systématique de recherche approprié au sujet, processus


guidé par les connaissances, concepts, théories, perspectives et méthodes tirés d’au moins deux
matières au choix ;

• de développer des compétences de recherche et de communication, notamment la capacité à


communiquer avec des lecteurs ayant des connaissances dans plus d’une matière/discipline ;

• de développer des compétences de réflexion créative et critique, notamment les compétences


requises pour combiner les concepts, théories, perspectives, conclusions ou exemples tirés de
différentes matières afin de donner une nouvelle idée ou compréhension du sujet ;

• de vivre l’excitation de la découverte intellectuelle,en comprenant notamment comment les


différentes matières se complètent ou s’opposent lorsqu’elles sont utilisées pour aborder une même
question.

En outre, conformément à la mission de l’IB, le mémoire en étude du monde contemporain cherche à faire
progresser la conscience internationale des élèves. Cette conscience internationale implique :

• une sensibilité mondiale : une sensibilité aux phénomènes et expériences locales en tant que
manifestations de développements de plus grande envergure sur la planète ;
• une compréhension mondiale : la capacité à réfléchir de manière souple et informée sur les questions
d’importance mondiale ;
• un soi mondial : une perception accrue de soi-même en tant qu’acteur mondial et membre de
l’humanité capable d'apporter une contribution positive au monde.

Dans le cadre du mémoire en étude du monde contemporain, la conscience mondiale peut être conçue comme « la
capacité et l’inclination à situer les individus, les objets et les situations rencontrés (y compris soi-même) dans le
contexte plus vaste de notre monde contemporain. Un individu fait preuve de conscience mondiale lorsqu’il se
montre sensible aux rencontres quotidiennes avec les cultures, les paysages et les produits du monde ; qu’il peut

84 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

intégrer ces rencontres dans un cadre narratif ou explicatif plus vaste de processus contemporains internationaux ;
et qu’il se perçoit lui-même, dans ce contexte mondial, comme partie prenante.[1] » [1] Boix Mansilla, V, and Gardner,
H. (2007). From teaching globalization to nurturing global consciousness dans MM. Suárez-Orozco (Dir.), Learning in
the Global Era: International Perspectives on Globalization and Education. Berkeley, États-Unis. University of California
Press.

Choix du sujet
De nombreux sujets peuvent potentiellement faire l’objet d’un mémoire en étude du monde contemporain. Le
sujet choisi doit à la fois aborder une question d’importance mondiale et se prêter à une approche
interdisciplinaire. Les sujets les plus adaptés montrent un lien entre des lieux, des personnes, des phénomènes ou
des expériences spécifiques ou locaux et le cadre mondial plus large dans lequel ils s’inscrivent. Les sujets doivent
appeler un examen critique de la question à la lumière des théories, méthodes et arguments pertinents provenant
d’au moins deux matières. Les élèves doivent garder à l’esprit que leur choix de sujet doit encourager l’analyse et
l’évaluation plutôt que la description et les jugements de valeur non fondés.
Lors du choix du sujet, les élèves doivent s’assurer qu’ils pourront satisfaire aux différents critères d’évaluation dans
la limite imposée des 4 000 mots. Il est conseillé aux élèves d’éviter les sujets trop vastes, qui ne permettent pas
d’effectuer une étude approfondie dans la limite du nombre de mots imposé. Un sujet limité, qui fait l’objet d’une
recherche minutieuse et bien ciblée, est préférable à un sujet vaste qui ne peut être examiné que superficiellement.

Les élèves peuvent utiliser des documents journalistiques, du matériel visuel et des informations recueillies durant
des entretiens ou sur Internet, mais leur mémoire ne doit pas reposer uniquement sur de telles sources. Un
mémoire en étude du monde contemporain doit montrer que l’élève dispose d’une connaissance et d’une
compréhension des théories, méthodes de recherche et conclusions pertinentes issues des matières choisies du
Programme du diplôme.

Traitement du sujet
Les élèves doivent concevoir une question de recherche spécifique qui sera à la fois intéressante et stimulante.
Cette question doit avoir une portée limitée et être suffisamment définie afin de permettre aux élèves d’étudier le
sujet ou le problème en profondeur. Elle doit donner aux élèves la possibilité de recueillir ou de générer des
informations et/ou des données à analyser et évaluer. De nombreux mémoires portent sur une question de
recherche, mais la mise à l’épreuve d’une hypothèse est également acceptable.

Pour répondre à leur question de recherche, les élèves doivent se demander quels sont les aspects du problème
qu’ils doivent s’attacher à comprendre et quel(s) matière(s) leur donnera les meilleurs outils pour qu’ils développent
une bonne compréhension des enjeux. Ils sont encouragés à envisager comment l’apport d’au moins deux
disciplines peut permettre de mieux saisir le sujet. Les mémoires en étude du monde contemporain doivent
démontrer la capacité des élèves à utiliser leurs connaissances dans les matières concernées et à les relier
adéquatement afin de traiter leur sujet. Il est attendu des élèves qu’ils aient de solides connaissances dans au moins
l’une des matières du Programme du diplôme utilisées pour le mémoire. S’ils ne sont pas familiers avec l’une des
disciplines utilisées, ils sont tenus de consulter le programme relatif à cette matière et d’être capables d’identifier les
concepts et les modes de réflexion utilisés dans le mémoire.

Le superviseur de l’élève doit être suffisamment qualifié dans au moins l’une des matières utilisées par l’élève afin
de pouvoir le conseiller. Si d’autres matières sont abordées par le mémoire et que des spécialistes sont disponibles
dans l’établissement scolaire pour ces matières, les élèves sont encouragés à les consulter pour en apprendre
davantage sur les recherches, les concepts et les approches. Toutefois, seul un superviseur par élève endosse le rôle
décrit dans l’introduction de ce guide et signe la page de couverture du mémoire.

Guide du mémoire 85
Informations détaillées relatives à chaque matière

Pour rendre justice au sujet choisi, les élèves devront également se demander en quoi les manifestations locales
étudiées illustrent des processus de plus grande portée ou des questions mondiales. Ils peuvent percevoir ces
manifestations locales comme une opportunité d’explorer la complexité du problème à une échelle plus abordable
ou comme une manière de répertorier les « bonnes pratiques » et de proposer des leçons à une plus grande échelle.
Les élèves peuvent éventuellement choisir de comparer deux courts cas provenant de différents contextes.
Les exemples suivants de titres de mémoires en étude du monde contemporain ne sont donnés qu’à titre indicatif.
Ils montrent que les questions de recherche à plusieurs aspects sont préférables à des questions trop vastes qui
n’indiquent pas clairement l’aspect du problème qui est étudié. Dans chacun des cas, le titre du mémoire invite à un
examen bien ciblé d’une question d’importance mondiale. La question de recherche précise encore davantage la
portée de l’étude.

Titre VIH-SIDA et religion : Croyances et connaissances sur le VIH-SIDA parmi les membres des
différentes communautés religieuses de Mombasa, Kenya

Question Que croient ou connaissent les membres de trois congrégations religieuses (hindoue,
de musulmane et chrétienne) de ma ville, Mombasa, concernant les causes, la transmission et les
recherche traitements du VIH-SIDA, et comment les croyances religieuses peuvent-elles influencer leurs
opinions ?

Perspective La question de l’épidémie de VIH-SIDA concerne autant le monde développé que celui en
mondiale- développement. Les conséquences de la maladie sur les individus et les communautés touchent
locale plus durement l’Afrique subsaharienne, où une meilleure éducation sanitaire est nécessaire
(perspective mondiale). Sensibiliser à la question du VIH-SIDA implique de revenir sur les idées
qu’un individu se fait concernant les causes et les traitements de la maladie, idées qui recoupent
souvent les valeurs culturelles et religieuses. Ce mémoire étudie les liens entre religion et
information sur le VIH-SIDA dans le cas spécifique des trois communautés religieuses de
Mombasa (perspective locale). Les conclusions du mémoire montrent comment la religion
arbitre l’information sur la maladie dans cette localité en particulier (perspective locale). Le
mémoire invite à réfléchir sur l’importance de considérer la religion, dans les travaux de
développement en général, comme une dimension essentielle de la vie humaine (perspective
mondiale).

Dimensions Pour répondre à cette question, l’élève peut prendre en compte les points suivants :
et • Qu’est-ce qui constitue les croyances populaires face aux explications scientifiques du
disciplines VIH-SIDA, ses causes et ses traitements ? (biologie)
• Comment les trois communautés religieuses ont-elles abordé l’épidémie de VIH-SIDA
au Kenya et comment la maladie est-elle expliquée dans certains passages des textes
religieux ? (religions du monde)
• Comment recueillir au mieux des données fiables sur les croyances et les
connaissances relatives au VIH-SIDA ? (méthodologie des sciences sociales)

Approche Ce choix de sujet associe biologie, religions du monde et sciences sociales (conception d’études).
Après avoir présenté le problème du VIH-SIDA et ses conséquences en Afrique de l’Est, l'élève
s’appuie sur une étude empirique où des adultes, des jeunes et des responsables des trois
communautés religieuses ont répondu à un questionnaire sur leurs opinions du VIH-SIDA. Le
questionnaire à choix multiple est conçu de manière à faire ressortir les croyances populaires et
idées fausses sur le VIH-SIDA (ses causes, sa transmission et ses traitements) ainsi que sur les
explications biologiques scientifiques. Les résultats montrent des points de vue communs au
sein de chaque communauté religieuse, mais des différences marquées entre elles. Pour analyser

86 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

ces divergences, l’élève examine les différentes réactions des communautés religieuses vis-à-vis
de l’épidémie de SIDA et s’appuie sur les textes sacrés pour émettre des hypothèses sur les
raisons de telles divergences.

Titre Exprime-toi ! La culture des jeunes : un phénomène mondial avec des significations locales
partout dans le monde

Question Pourquoi et comment deux artistes-graffeurs japonais se sont servis du courant hip-hop
de américain pour s’exprimer et contribuer à l’organisation de la communauté dans leur pays ?
recherche

Perspective La circulation accélérée des produits culturels à travers le monde est un élément clé de la
mondiale- mondialisation. Des restaurants McDonald’s à la musique hip-hop, ces produits illustrent
locale comment notre monde s’uniformise. En interprétant et en utilisant de tels produits de manières
variées, les différentes cultures montrent également que nos points de vue culturels peuvent être
largement différents. Le sujet étudié est le phénomène de la culture des jeunes en tant que
partage dynamique des idées, de la créativité et des formes d’expression parmi les jeunes
individus dans le monde entier. Cette étude explore comment deux artistes japonais associent
les motifs artistiques de leurs homologues américains aux idées traditionnelles japonaises par le
biais du graffiti afin de créer une nouvelle expression culturellement pertinente de l’individualité
et de l’indépendance.

Dimensions Pour répondre à cette question, l’élève peut prendre en compte les points suivants :
et • Quels choix artistiques — par exemple images, styles, couleurs ou lieux — ces
disciplines graffeurs ont-ils faits, et de quelles manières ces décisions correspondent ou
contrastent-elles avec les tendances populaires du graffiti américain ? (arts visuels)
• Quels styles, goûts et idées caractérisent la culture des jeunes Japonais ? Sont-ils
représentés dans le travail de ces artistes ? Comment et pourquoi ces artistes ont-ils
utilisé le graffiti pour exprimer leur individualité dans une culture qui favorise la
collectivité ? (anthropologie sociale et culturelle)

Approche L’élève s’appuie sur les arts visuels ainsi que sur l’anthropologie sociale et culturelle pour étudier
l’art des graffitis au Japon. Après une courte présentation du mouvement hip-hop en tant que
phénomène mondial, le travail des deux artistes japonais est étudié. L’élève utilise les critiques
d’art japonaises et américaines pour comparer les œuvres de ces artistes japonais à celles de
graffeurs américains. Elle montre comment la culture contemporaine japonaise a influencé le
style et le contenu de leur travail en étudiant les symboles qui reflètent la jeunesse japonaise
d’aujourd’hui. L’élève discute ensuite pourquoi et comment ces artistes intègrent une critique
culturelle dans leurs travaux et ce que leurs opinions suggèrent au sujet de la société japonaise
en générale.

Titre Infestation d’adventices aquatiques en eau douce — ces adventices tuent les poissons, ce
qui détruit par la suite les moyens de subsistance des pêcheurs.

Question Quelles sont les conséquences de la présence de végétaux aquatiques allogènes sur
de l’environnement marin et les eaux intérieures ?
recherche

Perspective L’élève étudie les infestations dans le cas particulier de l’écosystème et de l’industrie de la pêche
mondiale- du lac Maracaibo (perspective locale). Après avoir étudié ce cas en profondeur, l’élève le compare
locale à d’autres infestations d’espèces similaires qui ont lieu ailleurs sur la planète (perspective

Guide du mémoire 87
Informations détaillées relatives à chaque matière

mondiale). L’élève conclut que le commerce et la population mondiale en pleine expansion


contribuent à accroître l’activité sur les côtes du monde entier, et appelle au développement
d’approches durables au développement (perspective mondiale).

Dimensions Pour répondre à cette question, l’élève peut prendre en compte les points suivants :
et • Comment le fragile équilibre des écosystèmes naturels est-il maintenu et comment
disciplines les espèces sont-elles en concurrence pour accéder aux ressources ? (systèmes de
l’environnement et sociétés)
• Comment vais-je développer des critères pour suivre la biodiversité et constater une
infestation? (systèmes de l’environnement et sociétés)
• Quelles motivations poussent les entreprises à adopter des pratiques plus ou moins
durables ? (économie)

Approche L’élève analyse la transplantation délibérée ou accidentelle d’espèces aquatiques par l’activité
humaine en tant que question mondiale et s’appuie sur quelques exemples à l’échelle mondiale
tels que les plantes parasites et les floraisons d’algues. L’étude de cas local met en lumière
l’infestation d’une herbe spécifique dans le lac Maracaibo et les canaux voisins. Les conséquences
sur la disparition de moyens de subsistance humains (par exemple la pêche ou la navigation)
sont prises en compte, et à travers des entretiens avec des experts universitaires, des
propositions réalistes sont émises afin de résoudre le problème.

Titre Comparaison des pratiques d’alimentation des nourrissons : L’utilisation de laits en poudre
dans les pays développés et en développement.

Question Comment les laits maternisés affectent-ils la santé des nourrissons, et pourquoi constituent-ils
de une solution de remplacement du lait maternel si populaire aux Philippines et au Canada?
recherche

Perspective En comparant les pratiques d’allaitement des nouveau-nés dans deux cliniques, l’une aux
mondiale- Philippines (perspective locale) et l'autre au Canada (perspective locale), l'élève démontre que
locale des comportements similaires peuvent avoir des origines très différentes d'un bout à l'autre de la
planète (perspective mondiale).

Dimensions Pour répondre à cette question, l’élève peut prendre en compte les points suivants :
et • Effets positifs et négatifs du lait maternisé sur la santé du nourrisson. (biologie)
disciplines • La présence de laits maternisés dans chaque pays — investissements, ventes,
publicités, campagnes gouvernementales de sensibilisation et réglementations sur
l’utilisation de laits maternisés (commerce et gestion).
• Convictions des mères sur la santé et les besoins nutritionnels de leurs enfants.
(psychologie)

Approche L’approche associe ici la biologie (humaine), le commerce et la gestion (marketing) et la


psychologie. Après avoir présenté le débat sur les conséquences des laits maternisés sur la santé
des nourrissons, l’élève s’appuie sur une étude empirique dans laquelle 20 mères de nouveau-nés
réparties dans deux hôpitaux publics (aux Philippines et au Canada) ont rempli un questionnaire
sur les besoins nutritionnels de leur bébé, leurs connaissances des recommandations
gouvernementales sur l’utilisation de laits en poudre et leurs impressions concernant les
campagnes de publicité. Les résultats révèlent différentes raisons expliquant la popularité des
laits maternisés.

88 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Un mauvais mémoire dans cette catégorie :

• ne montre pas clairement pourquoi la recherche est importante et en quoi elle est liée à un problème
mondial ;
• définit le problème de façon trop vaste, compte tenu du nombre de mots limité à 4 000, et n’aborde
donc le sujet qu’en surface ;
• s’appuie largement sur le bon sens, les médias ou des informations obtenues sur Internet plutôt que
d’employer les concepts, théories et conclusions des matières concernées ;
• a recours à des matières (connaissances ou méthodes) sans une idée claire et cohérente permettant de
comprendre en quoi elles sont nécessaires à la recherche ;
• juxtapose des théories, méthodes et conclusions de différentes matières sans chercher à montrer
comment elles s’articulent pour traiter la question de façon pertinente ou convaincante ;
• se contente de décrire le problème étudié sans offrir d’analyse critique (c’est-à dire, par exemple, un
mémoire qui n’explique pas, ne compare pas, ne critique pas et n’analyse pas le sujet étudié en
profondeur).

Espace de réflexion du chercheur

L’espace de réflexion du chercheur est fortement recommandé dans le processus de rédaction du mémoire en
étude du monde contemporain. Il apporte un espace de réflexion libre sur le sujet étudié et son lien avec la
perception du monde, les valeurs et les aspirations de l’élève en tant que citoyen du monde.

L’espace de réflexion permet aux élèves de réfléchir à leur travail de manière personnelle et significative. Cet espace
peut prendre la forme d’un carnet de notes ou d’un blog. Les élèves s’en servent pour prendre des notes sur leurs
lectures, rassembler des médias relatifs au sujet étudié, faire l’inventaire de leurs lectures ou méditer sur les
entretiens, les données et les conclusions qui se dessinent. C’est avant tout un espace où les élèves peuvent
réfléchir en toute franchise à leurs propres opinions et styles de vie, sentiments, valeurs, aspirations et
engagements en tant que citoyens du monde dans le contexte du sujet étudié.

Le mémoire en étude du monde contemporain offre à l’élève une opportunité de développer sa propre conscience
mondiale. L’espace de réflexion est un lieu où certains moments précis de ce développement sont documentés, ce
qui permet aux élèves d’y réfléchir davantage, de renforcer leur lien personnel avec les problèmes étudiés et de
savoir si, ou comment, l’apprentissage de ces questions mondiales contemporaines contribue à forger leurs valeurs,
croyances ou engagements à un moment clé de leur vie. Les meilleurs exemples de cet espace exposent la réflexion
de l’élève sur sa personne en tant qu’acteur local, régional et mondial.

L’espace de réflexion est un document à l’usage de l’élève. Il peut choisir de partager une partie de cet espace avec
ses enseignants en vue d’une réunion. Les superviseurs peuvent assigner aux élèves des tâches de réflexion
spécifiques à ajouter à leur espace, mais il s’agit fondamentalement d’un espace que les élèves doivent s’approprier
et gérer eux-mêmes.

Les élèves peuvent également choisir des pages de leur espace de réflexion à ajouter en annexes de leur mémoire.
Les superviseurs doivent consulter les sections partagées de cet espace lorsqu’ils rédigent leur rapport de
supervision en couverture du mémoire. Ces commentaires facilitent le travail des examinateurs pour le critère K :
évaluation globale.

Un espace de réflexion du chercheur bien pensé devrait en théorie naître naturellement du processus de
recherche de l’élève et ne devrait pas représenter de charge de travail supplémentaire.

Guide du mémoire 89
Informations détaillées relatives à chaque matière

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
En étude du monde contemporain, la question de recherche doit porter sur un sujet contemporain d’envergure
mondiale étudié par l’élève. Il s’agit également d’un mémoire interdisciplinaire ; la question de recherche doit
donc clairement amener une approche intégrant des dimensions généralement étudiées dans les différentes
disciplines.
Critère B : introduction
L’introduction doit présenter brièvement l’importance et le contexte du sujet, ainsi que ce qui le rend digne de
recherches. Elle doit inclure une brève explication de la façon dont la question de recherche relie un problème
précis ou local à une situation mondiale. Les concepts ou catégories clés doivent être précisés et reliés au contexte
académique approprié. Une bonne introduction doit expliquer pourquoi la question de recherche nécessite une
approche interdisciplinaire, quelles matières du Programme du diplôme seront utilisées et pourquoi, et offrir des
définitions des concepts clés tirés de ces matières. Elle peut également présenter un canevas du mémoire, mais ne
doit pas inclure d'informations contextuelles inutiles.
Critère C : recherche
Les documents, sources, données et preuves prises en compte doivent être pertinents dans le cadre de l’étude et
utilisés correctement pour le mémoire, en tenant compte des perspectives des matières du Programme du diplôme
utilisées. Les élèves doivent s’appuyer sur les théories, méthodes et conclusions de deux matières au moins. Si les
sources journalistiques et les médiatiques sont autorisées, le mémoire doit également contenir des perspectives
issues des matières choisies. Un bon mémoire peut contenir des questions subsidiaires qui articulent l’organisation
des recherches et l’exposé des conclusions.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les élèves doivent sélectionner des concepts, théories, perspectives, conclusions ou exemples provenant d’au
moins deux matières et faire preuve d’une bonne maîtrise des connaissances de bases, modes de compréhension
et méthodes de communication de ces différentes matières. Ils doivent replacer la question dans un contexte
académique et indiquer les limites de chaque matière dans l’approche du problème. L’octroi d’un niveau supérieur
ou égal à 2 requiert la preuve que deux matières au moins ont été utilisées dans le mémoire. Des niveaux
supérieurs (3 ou 4) requièrent une mention explicite des points forts et des points faibles des concepts ou idées
provenant de chacune des matières retenues.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent présenter leurs idées sous la forme d’une argumentation logique et cohérente, en rapport avec
la question de recherche. Les idées doivent être étayées avec des preuves et des exemples. De simples récits
descriptifs ou narratifs sans analyse ne permettent généralement pas de faire progresser l’argumentation et sont
donc à éviter. En outre, pour obtenir un niveau de 3 ou 4, un mémoire interdisciplinaire réussi doit contenir une
argumentation ou une explication intégrative, c’est-à-dire que les différentes matières doivent être rapprochées de
manière cohérente afin de répondre à la question à travers, par exemple, une explication causale complexe, une
métaphore éclairante, un modèle ou une analogie.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les élèves doivent analyser et évaluer leurs preuves de manière appropriée à la question posée et aux matières du
Programme du diplôme utilisées dans le mémoire, par exemple en évaluant la fiabilité des sources ou les
implications des rapports de recherches. Pour l’octroi du niveau 4, le plus élevé, les élèves doivent démontrer une
analyse et une évaluation efficace et nuancées des informations et des conclusions, ainsi qu’une évaluation du
succès et des limites de leur propre approche intégrative du problème.

90 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


L’utilisation du langage doit être efficace et inclure une terminologie et des concepts pertinents au sujet et aux
matières étudiées. Les élèves doivent garder à l’esprit qu’il peut être nécessaire de définir les termes contestés ou
ambigus et que leur travail doit être accessible et acceptable par tous les publics concernés par les différentes
matières utilisées.
Critère H : conclusion
Le mémoire doit contenir une conclusion cohérente avec l’argumentation indiquant comment la compréhension
du sujet a progressé à travers l’intégration des perspectives des différentes matières. Dans certains cas, cela peut
mener à de nouvelles idées et questions en relation avec le sujet mondial étudié.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. Les mémoires auxquels il manque un des éléments demandés (page de
titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme satisfaisants (et se verront attribuer au
maximum le niveau 2) alors que les mémoires auxquels il manque deux des éléments demandés sont considérés au
mieux comme faibles (et obtiendront au maximum le niveau 1).
Critère J : résumé
Le résumé doit inclure :

1. la question de recherche ;

2. comment et pourquoi les recherches ont été menées, en citant les matières concernées et comment
elles ont été mises en relation ;

3. la conclusion.

Critère K : évaluation globale


Les qualités telles que l’engagement personnel, l’initiative et le degré de compréhension, de connaissance,
d’imagination et de perspicacité sont évaluées par ce critère. Une attention particulière est accordée aux signes
d’apparition d’une conscience mondiale, où les élèves font preuve d’une conscience des problèmes qui les
entourent, d’une compréhension du monde dans lequel ils vivent et prennent conscience qu’ils sont des citoyens
du monde. L’octroi du niveau 2 requiert que le mémoire montre des signes de plusieurs de ces qualités ou une
preuve évidente d'une de ces qualités. L’octroi des niveaux 3 ou 4 implique que l’élève a montré des signes
importants de conscience mondiale, ce qui peut transparaître dans les éléments suivants :
• des réflexions personnelles insérées dans le mémoire ;
• l’espace de réflexion du chercheur, dont des extraits peuvent se trouver en annexes ;

• le rapport du superviseur sur la soutenance.

Géographie
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en géographie donne aux élèves l’occasion d’appliquer une variété de compétences afin de produire
une étude géographique indépendante et approfondie. La nature du mémoire en géographie se caractérise par
l’importance de l’espace et l’application d’une théorie et d’une méthodologie propres à la géographie.

Guide du mémoire 91
Informations détaillées relatives à chaque matière

Choix du sujet
Il est important que le sujet du mémoire mette l’accent sur la géographie et ne porte pas sur une autre discipline. Le
superviseur doit veiller à ce que la question de recherche de l’élève le mène à utiliser des sources géographiques
appropriées et encourage l’application de concepts, théories et idées adaptés, propres à la géographie. Le mémoire
peut porter sur un domaine du cours de géographie du Programme du diplôme mais ceci n’est pas une obligation
et l’élève peut explorer d’autres thèmes abordés dans cette matière.
Le mémoire ne doit pas traiter un sujet trop vaste car cela constitue souvent une source d’échec. Les meilleures
questions de recherche sont bien définies, encourageant ainsi une analyse approfondie plutôt qu’étendue. Il
importe également d’établir clairement et suffisamment tôt le contexte géographique du mémoire.
Les recherches menées à une échelle locale obtiennent généralement les meilleures notes. Un angle de travail ciblé
évite une trop grande confiance dans des publications et encourage une recherche originale. Les mémoires portant
sur un domaine familier et accessible ont de meilleures chances de réussite puisqu’ils permettent à l’élève de
s’investir personnellement. Ils encouragent donc une étude approfondie.

Un bon mémoire en géographie se fonde sur une méthodologie solide comprenant le recueil de données de
qualité. Ces données offrent à l’élève le terrain nécessaire à l’analyse approfondie qui caractérise les meilleurs
mémoires. Il est rare qu’un mémoire entièrement basé sur des manuels scolaires et des publications obtienne une
bonne note.

Voici des exemples de titres, de questions de recherche et d’approches :

Titre Les disparités de développement au Vietnam

Question Dans quelle mesure le développement régional au Vietnam reflète-t-il le concept centre/
de périphérie ?
recherche

Approche Recueil d’une série de statistiques de développement pour chaque province du Vietnam, puis
construction par l’élève de son propre index des niveaux de développement pour ce pays.
Cartographie des niveaux de développement pour chaque province ; comparaison du modèle
obtenu avec le modèle centre/périphérie.

Titre Variation de la température à Vienne (Autriche) au XXe siècle

Question Quelles ont été les variations de température à Vienne au cours du XXe siècle ? Peuvent-elles être
de liées à celles de la production d’énergie solaire ?
recherche

Approche Utilisation des enregistrements de température à Vienne entre 1900 et 1999 afin d’établir les
tendances de cette période. Calcul des variations par rapport à la moyenne au XXe siècle, afin
d’identifier les périodes chaudes et froides. Corrélation de ces périodes avec les données annuelles
d’ensoleillement, utilisées comme indicateur de la production d’énergie solaire afin d’expliquer les
variations périodiques de température.

Titre Changements de la distribution de la population en République tchèque

Question Comment la chute du régime communiste a-t-elle changé la distribution de la population en


de République tchèque ? Quels en seront les effets sur le plan social et économique ?
recherche

Approche Recueil de statistiques concernant la population par tranches d’âge pour les périodes précédant et
suivant 1989, accompagné d’un recueil de données sur les taux de natalité et de mortalité et sur

92 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

l’espérance de vie. Établissement de tendances pour différents groupes d’âge (actifs, retraités,
jeunes, personnes âgées) et projection jusqu’en 2030. Présentation des différences entre les
tendances avant et après 1989 et évaluation des conséquences de la baisse du taux de natalité et
du vieillissement de la population en République tchèque.

Titre Disparités entre les qualités de vie à Genève (Suisse)

Question Dans quelle mesure la qualité de vie dans des communes données du canton de Genève varie-t-
de elle en fonction de la proximité du lac Léman ?
recherche

Approche Choix de six communes, plus ou moins proches du lac. Découpage de chaque commune par trois
lignes transversales ; mise en place d’un échantillonnage systématique en termes de qualité du
cadre de vie. Définition d’un système à points à l’aide de critères tels que la qualité du paysage, les
détritus, le vandalisme, l’industrie, la circulation, le bruit et la pollution de l’air, les infrastructures
d’éducation et de santé, les magasins, les restaurants et les accès aux espaces verts. Attribution
d’un score à chaque commune, puis corrélation de ce score avec la proximité du Lac. Utilisation de
données publiées sur les revenus et la taille du logement pour déterminer la qualité de vie de
chaque commune, encore une fois par rapport à la proximité du lac.

Traitement du sujet
Il est important qu’un mémoire en géographie ne soit pas considéré comme un simple travail de terrain approfondi.
Malgré des approches similaires, il ne doit pas se concentrer autant sur les données de terrain brutes. En fait, de
nombreux sujets de recherche réussis se basent sur des données publiées. Par conséquent, l’accent doit être mis
plus sur l’analyse écrite, l’interprétation, l’évaluation et le développement d’une argumentation que sur les
techniques de recueil et de traitement de données. Il est capital que la méthodologie appliquée au mémoire soit
adaptée à la question de recherche et permette une recherche approfondie.

Les ressources adaptées à un mémoire en géographie peuvent comprendre des données brutes et des données
préexistantes : livres, journaux et magazines, entretiens, Internet, cartes, photographies aériennes et images
satellite, simulations numériques de paysages, vidéo, CD, DVD, SIG, diagrammes et modèles.

Le contexte géographique dans lequel la recherche est menée doit être clairement défini, généralement au moyen
d’une ou de plusieurs cartes, et lorsque cela est possible, de photographies ou d’images satellite.

Les données géographiques ont peu d’utilité si elles ne sont pas analysées au moyen de techniques géographiques,
statistiques, graphiques et qualitatives appropriées, puis évaluées de façon critique.
Illustrations et cartes
Il est essentiel qu’un mémoire en géographie s’appuie sur des méthodes appropriées pour illustrer des informations
ou des données telles que des diagrammes, croquis cartographiques, tableaux et graphiques. Lorsque ces
informations et données proviennent d’autres sources, ces dernières doivent être mentionnées.

Dans les bons mémoires, les cartes sont placées dès le début et situent la recherche dans un contexte
géographique clair. Toutes les cartes doivent indiquer leur orientation et leur échelle et comporter une légende. Les
cartes provenant d’autres sources doivent clairement l’indiquer et comporter le numéro de référence de cette carte
et le nom de son éditeur ; la source de toute carte n’ayant pas été réalisée par l’élève doit être fournie. L’utilisation
de cartes photocopiées ou imprimées à partir de logiciels du commerce est rarement efficace et ne révèle pas les
compétences en cartographie de l’élève.
L’utilisation de croquis cartographiques et de diagrammes légendés et annotés est grandement encouragée. Les
cartes réalisées par l’élève sur ordinateur doivent être également encouragées ; il est recommandé d’indiquer le

Guide du mémoire 93
Informations détaillées relatives à chaque matière

logiciel utilisé. Les cartes dessinées à la main doivent être précises et lisibles et utiliser des nuances de couleurs. Le
cas échéant, l’échelle et une légende doivent être indiquées.
Lorsqu’elles sont utilisées, les photographies doivent jouer un rôle essentiel dans le mémoire, et non pas faire office
de décoration. Elles doivent donc être légendées ou accompagnées d’une explication portant sur les points qu’elles
visent à illustrer.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être ciblée, adaptée à la géographie, donner un contexte spatial au mémoire et
encourager une démarche de recherche. En géographie, de nombreux mémoires développent la question de
recherche en formulant une ou plusieurs hypothèses. Dans ce cas, il est important que l’élève s’assure que les
hypothèses sont bien élaborées, vérifiables, fondées sur des théories géographiques et impliquent des voies de
recherche appropriées. Les meilleurs mémoires comportent un nombre limité d’hypothèses ; un trop grand nombre
d’hypothèses conduirait à un mémoire trop vague ou fragmenté.

Il est également acceptable que la question de recherche examine une controverse, un conflit ou un problème
géographique, qui peut alors être formulé sous la forme d’une affirmation ou d’une proposition d’analyse.

La question de recherche doit être clairement indiquée dans le résumé et dans l’introduction. Elle doit s’inscrire
dans un cadre qui décourage une approche descriptive ou narrative et qui encourage au contraire l’argumentation
et la discussion.
Critère B : introduction
Il est important de placer la question de recherche dans un contexte spatial et théorique. Par conséquent,
l’introduction doit clairement indiquer l’échelle et l’emplacement de la recherche, et démontrer la relation entre le
sujet d’une part et les connaissances et théories géographiques actuelles d’autre part. L’élève doit également
indiquer pourquoi il a choisi ce sujet et les raisons pour lesquelles ce dernier peut faire l’objet d’une recherche.
L’introduction doit être claire et concise. L’élève doit éviter de s’attarder sur des éléments théoriques.
Critère C : recherche
Il est important que la recherche utilise une variété de sources d’information pouvant inclure les données
énumérées dans la section « Traitement du sujet ». Les informations choisies doivent être pertinentes par rapport au
sujet choisi et comporter les preuves qui seront utilisées pour étayer l’argumentation. Le mémoire doit avoir recours
à des données ou informations suffisantes en termes de qualité et quantité ; les questionnaires, par exemple,
doivent être menés auprès d’un nombre suffisant de personnes pour être valides. Il n’est pas nécessaire en revanche
que les données des travaux de terrain constituent la base de la recherche : les sources de données publiées sont
également valides.

Une bonne planification du mémoire implique l’adoption d’une méthodologie claire qui commence par le recueil et
le choix d’informations appropriées, conduit à une analyse systématique débouchant sur des résultats valides, une
interprétation et des conclusions, et s’achève par une évaluation critique des preuves et de l’approche adoptée.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
La connaissance et la compréhension des éléments théoriques et la connaissance du contexte savant sont
essentielles pour rédiger un bon mémoire. L’élève peut y parvenir en intégrant ses propres idées à la pensée
géographique actuelle, et ce en utilisant à la fois des sources primaires et secondaires.
Critère E : raisonnement
Les mémoires principalement narratifs et descriptifs ne peuvent pas obtenir beaucoup de points pour ce critère. Les
meilleurs mémoires développent une argumentation, étayée par des preuves, afin de convaincre le lecteur de la

94 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

validité des découvertes. Cette argumentation peut être personnelle, mais elle doit en même temps rester logique
et équilibrée. Dans un mémoire en géographie, les preuves peuvent être présentées sous une forme graphique ou
écrite : cartes, diagrammes, croquis cartographiques, photographies et graphiques.
Le cas échéant, l’argumentation avancée doit apporter les preuves confirmant ou réfutant les hypothèses d’origine.
Dans le contexte d’une étude sur une question, un conflit ou un problème, les préjugés doivent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Dans un mémoire en géographie, la plupart des preuves présentées pour étayer une argumentation proviennent
de l’analyse de données. Cela implique l’utilisation de techniques analytiques appropriées et l’application de tests
d’hypothèse pertinents. Parmi les techniques valides qui caractérisent une recherche en géographie, on répertorie :
l’utilisation des modèles d’interaction et gravitaires, l’analyse de réseaux, les techniques de corrélation, les mesures
de dispersion, les techniques d’échantillonnage et les calculs de déviation standard. Dans le cas de données
qualitatives, les techniques analytiques appropriées doivent être employées. L’élément d’évaluation personnelle est
important dans l’interprétation des résultats de l’analyse des données. La recherche doit montrer une certaine
conscience de l’authenticité, de la validité et des limitations des données et des méthodes utilisées.

Même lorsque aucune donnée n’a été utilisée, le mémoire doit comprendre une analyse critique et une évaluation
des informations recueillies.

Il se peut que les résultats de l’analyse ne correspondent ni à ce que l’élève attendait ni à des modèles préétablis ;
l’élève ne doit pas pour autant se décourager. Certains des meilleurs mémoires ont été produits lorsque les élèves
ont dû reconsidérer et réévaluer leurs idées originales et donc modifier leur argumentation. Une telle prise de
conscience du besoin permanent d’ajustement et de correction de l’argumentation, ou de ses limites, constitue un
élément essentiel de la recherche.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
La terminologie et le vocabulaire propres à la géographie doivent être utilisés de façon précise et appropriée tout
au long du mémoire. Il est important d’adopter un style objectif qui n’expose pas d’opinions ou d’énoncés
personnels verbeux, et qui communique des informations et des idées géographiques avec clarté et précision.
Critère H : conclusion
La conclusion doit synthétiser les découvertes de la recherche et répéter brièvement les preuves pertinentes. Le cas
échéant, le mémoire doit énoncer les hypothèses confirmées ou réfutées et en indiquer les raisons. Les hypothèses
réfutées peuvent être remplacées ou modifiées, suggérant ainsi de nouvelles voies de recherche.

La conclusion doit évaluer de façon critique la justesse de la méthodologie employée et reconnaître les failles ou les
limites éventuelles du processus de recherche. Les questions sans réponse soulevées par la recherche doivent être
introduites à ce stade.
La conclusion ne doit pas être un énoncé affectif et personnel se rapportant à une controverse, un conflit ou un
problème ; elle ne doit pas non plus introduire de nouvelles informations n’ayant pas fait l’objet d’une analyse dans
l’argumentation.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Guide du mémoire 95
Informations détaillées relatives à chaque matière

Toutes les illustrations auxquelles il est fait référence dans le corps du mémoire (cartes, photographies, croquis de
terrain, graphiques, etc.) doivent figurer à cet endroit précis et non être rassemblées en fin de mémoire ou en
annexe. Elles doivent être clairement indiquées et utilisées afin de mettre en exergue le texte ou de clarifier des
explications.
Les éléments volumineux (tableaux de données, cartes publiées auxquelles il est fait référence dans le texte), les
retranscriptions d’entretiens ou les longues séries de calculs, doivent être présentés en annexe. Les notes
d’excursion ne nécessitent pas de figurer en annexe. Pour les questionnaires, il peut être utile d’en joindre un
dûment complété en annexe.
Lorsque cela est possible, le titre, le numéro de référence, la date et l’éditeur de toutes les cartes consultées doivent
être mentionnés ; il en est de même pour la source de toutes les données et de tous les diagrammes, graphes et
graphiques, tableaux et photographies.
Critère J : résumé
Le résumé doit clairement énoncer la question de recherche, relater brièvement la façon dont la recherche a été
effectuée, les méthodes utilisées et les types d’informations rassemblées, et résumer les résultats tels qu’ils sont
énoncés dans la conclusion.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle – dans les mémoires en géographie, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles la formulation d’une question de recherche représentant un défi
intéressant, l’utilisation de méthodes de recueil d’informations et d’analyse de données innovantes et
inventives, ainsi que la production d’un travail original.

• Perspicacité et compréhension approfondie – ces qualités seront certainement démontrées par la


capacité de l’élève à :

• comprendre le fond théorique du sujet et à le maintenir au centre de la recherche ;

• faire preuve de réflexion dans le développement d’une argumentation et d’une évaluation


critique dans le cadre du mémoire ;

• sélectionner et utiliser des techniques d’illustration imaginatives ;

• dépasser les problèmes qui surviennent ;


• modifier des idées à la lumière de nouvelles preuves.

Histoire
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en histoire (y compris en histoire de l’Islam) donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche
approfondie dans un domaine de l’histoire qui les intéresse réellement. Le résultat de cette recherche doit être un
mémoire cohérent et structuré, qui traite d’une manière satisfaisante un sujet particulier, exprimé sous la forme
d’une question de recherche, ou, si une telle formulation n’est pas appropriée, d’une hypothèse. Il est fortement
conseillé aux élèves rédigeant un mémoire en histoire d’utiliser une question de recherche.

96 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

Choix du sujet
Le sujet choisi doit porter sur l’histoire de l’humanité, être digne de faire l’objet d’une étude et se prêter à une
recherche méthodique, conformément aux critères d’évaluation publiés. Les mémoires qui portent sur des
événements survenus au cours des dix dernières années ne conviennent pas, car ces événements sont considérés
comme des questions d’actualité et non pas d’histoire.
Le sujet choisi ne doit pas nécessairement figurer parmi les thèmes du cours d’histoire du Programme du diplôme,
mais il doit dans tous les cas être approuvé par le superviseur. Le sujet doit permettre une analyse critique des
sources et ne doit pas reposer uniquement sur un résumé des sources secondaires générales (par exemple, des
manuels ou des encyclopédies) car cette approche peut mener à la rédaction d’un mémoire essentiellement
narratif ou descriptif. Le sujet choisi doit pouvoir être traité efficacement dans la limite des 4 000 mots exigés. Par
conséquent, il est peu probable que les sujets couvrant de nombreux aspects historiques et/ou une longue période
produisent de bons mémoires. La limitation de l’envergure du mémoire contribuera à assurer la précision du sujet.
Elle permettra également à l’élève de faire preuve de connaissances historiques précises et spécifiques, d’une
compréhension détaillée de son sujet et d’une analyse critique.

Les exemples suivants de titres de mémoires en histoire ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre). Veuillez noter que pour les mémoires en histoire, il n’est pas nécessaire de formuler un titre : la
question de recherche ou l’hypothèse peuvent être reprises sur la page de couverture du mémoire et utilisées dans
le résumé et le mémoire lui-même. Il est généralement préférable d’adopter cette approche car cela évite toute
confusion et aide l’élève à bien cerner son sujet. La plupart des élèves commencent toutefois par réfléchir à un sujet
plus vaste. La section « Traitement du sujet » ci-après offre des conseils sur la façon de définir et de circonscrire le
sujet.

• « Les causes de l’effondrement de la civilisation maya » est préférable à « La civilisation maya ».

• « Diverses interprétations des procès des sorcières de Salem » est préférable à « Les procès de sorcières
en Amérique du Nord ».

• « Utilisation des arts visuels dans la propagande fasciste » est préférable à « La propagande fasciste ».

• « Utilisation de l’appareil du parti et de la terreur par Staline » est préférable à « L’Union soviétique sous
Staline ».

• « Rôle du mouvement panafricain dans la chute de Kwame Nkrumah en 1966 » est préférable à
« Kwame Nkrumah ».

Traitement du sujet
Il est important que le sujet choisi, tel qu’il est présenté dans la question de recherche, convienne à un mémoire en
histoire. Lorsqu’un sujet peut être abordé sous divers angles (par exemple, économique ou géographique), le
matériel doit être traité conformément aux exigences définies pour le cours d’histoire.
Les élèves doivent éviter de choisir une question de recherche banale. Les questions de recherche qui ne
conduisent pas à une recherche méthodique, à une analyse critique et à une compréhension détaillée seront très
certainement inadaptées. S’il est vrai que l’histoire sociale inclut des domaines tels que la musique et le sport, ces
domaines ne sont acceptables pour un mémoire en histoire que si l’élève les traite d’un point de vue historique. Par
ailleurs, il est essentiel que l’élève dispose de sources pertinentes. S’il réalise au début de sa recherche que ce n’est
pas le cas, il doit changer de sujet ou de question de recherche.

Guide du mémoire 97
Informations détaillées relatives à chaque matière

La recherche implique l’utilisation de sources. Dans l’idéal, des sources primaires seront utilisées, mais un mémoire
qui ne repose que sur des sources secondaires ne sera pas rejeté. La question de recherche peut être abordée de
diverses manières, par exemple :
• utilisation de sources primaires et secondaires afin d’établir et évaluer diverses interprétations ;
• analyse de sources afin d’expliquer comment les points de vue sur des événements ou des processus
historiques spécifiques ont pu changer au fil du temps ;
• utilisation de sources pour une étude de cas ou un projet sur l’histoire locale, pouvant éventuellement
conduire à une comparaison entre des processus historiques locaux et nationaux ;
• recueil et analyse de données (orales et écrites) auprès de la famille et d’autres personnes pour
expliquer des événements passés, pouvant éventuellement conduire à une comparaison entre des
processus historiques locaux et nationaux ;
• utilisation de toutes les sources disponibles pour répondre à la question de recherche. Quelques
exemples de titres, de questions de recherche et d’approches utilisés par le passé sont présentés ci-
dessous.

Titre Diverses interprétations des procès des sorcières de Salem

Question Quelle théorie explique le mieux les procès des sorcières de Salem ?
de
recherche

Approche Lectures permettant d’identifier et d’expliquer deux théories dominantes sur les raisons de la tenue
de ces procès. Évaluation des mérites respectifs des deux théories à l’aide des renseignements
obtenus sur les accusées et les accusateurs.

Titre Influence de l’idéologie nationale-socialiste sur le système éducatif allemand à la fin des
années 1930 : étude de cas

Question Dans quelle mesure les objectifs d’Hitler en matière d’éducation ont-ils été atteints à l’Uhland
de Gymnasium (1937-1939) ?
recherche

Approche Lectures permettant de résumer l’idéologie nationale-socialiste et les propositions en matière de


programme scolaire. Utilisation de sources primaires (documents rédigés par les enseignants) pour
établir dans quelle mesure les changements proposés ont été effectués dans un établissement
scolaire entre 1937 et 1939.

Titre Évolution des points de vue sur la crise des missiles cubains (1962)

Question Comment et pourquoi les explications de la crise des missiles cubains ont-elles changé depuis
de 1962 ?
recherche

Approche Lectures générales permettant de présenter une introduction historique de la crise et de prendre
des notes. Les opinions de plusieurs historiens, émises dans les années 1960, 1970 et 1980, sont
résumées afin de comprendre, de classer et d’évaluer certaines explications de la crise des missiles
de 1962.

Les élèves qui présentent un mémoire en histoire doivent faire preuve d’un esprit critique et ne doivent pas
présumer de la valeur et de la fiabilité des sources, particulièrement lorsque l’authenticité de certaines sources est

98 Guide du mémoire
Informations détaillées relatives à chaque matière

discutable. Les élèves peuvent montrer qu’ils comprennent la valeur et les limites des sources principales utilisées
durant leur recherche en analysant leur origine et leurs intentions. (Qui sont les auteurs ? Quelles étaient leurs
intentions ? Est-il probable qu’une des sources ait été remaniée ?) Les résultats pertinents de cette analyse doivent
figurer dans l’argumentation de l’élève (ou au moins être évoqués dans les notes en bas de page).
Les élèves doivent s’efforcer de présenter une argumentation qui atteste de leur bonne compréhension de l’histoire,
au moyen d’une mise en contexte de la question de recherche et d’un traitement exhaustif et efficace de cette
dernière. L’argumentation doit être bien étayée et reposer sur des preuves spécifiques pertinentes, présentées avec
des commentaires analytiques.
Une bonne analyse critique et une bonne appréciation historique peuvent être démontrées à l’aide d’une
évaluation sérieuse des sources, et d’explications et d’interprétations allant dans des sens différents. Selon le sujet
choisi, l’élève sera plus ou moins amené à présenter et évaluer des interprétations divergentes. Les élèves qui ne se
contentent pas d’exposer leur interprétation sans le moindre commentaire mais qui expliquent au contraire
pourquoi un historien a interprété un fait de telle ou telle manière seront récompensés.
Un mémoire en histoire est un document formel, noté à l’aide de critères d’évaluation. Même s’il semble satisfaisant,
il n’obtiendra pas une bonne note si les critères ne sont pas respectés.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être adaptée à la matière dans laquelle le mémoire est inscrit. En histoire, cela signifie
qu’elle doit porter sur l’histoire de l’humanité. La question de recherche ne doit pas être banale. Elle doit être claire
et très précise, et doit être énoncée à la fois dans le résumé et dans l’introduction du mémoire.
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance et le contexte du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite
de faire l’objet de recherches et, le cas échéant, les liens entre la question de recherche et les connaissances
existantes. Elle ne doit pas être utilisée pour présenter des informations générales non pertinentes et verbeuses.
Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi. Les élèves
doivent s'efforcer d'utiliser à la fois des sources primaires et secondaires, bien que cela ne soit pas toujours possible.
Les données rassemblées doivent être des preuves tirées des sources consultées par l'élève, permettant d’établir le
contexte et de soutenir l'argumentation ainsi que la conclusion du mémoire. Bien planifier le mémoire implique
d’intégrer les sources (points de vue sur des événements et points de vue des historiens) en tenant compte de la
question de recherche. Les points de vue des historiens doivent être utilisés pour étayer l’argumentation de l’élève
et non pas pour la remplacer. L’élève doit contester la déclaration d’un historien au lieu d’abonder simplement dans
son sens lorsqu’il dispose de preuves pour étayer son argument.
Toutes les ressources utilisées doivent être citées. Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur
Internet, ils doivent le faire de manière critique et circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur
éventuel manque de fiabilité.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Le mémoire doit présenter une base solide de connaissances pertinentes et spécifiques, comprises par l'élève. Ce
dernier peut ensuite procéder à une analyse de ces connaissances et, sur la base de cette analyse, développer une
argumentation et tirer une conclusion.

Guide du mémoire 99
Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais étayés d'un
raisonnement fondé sur des informations spécifiques afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes
rendus purement descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et
doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
La capacité d’analyse est une compétence très importante en histoire. Les élèves doivent analyser les preuves/
données historiques pertinentes rassemblées durant leur recherche (c’est-à-dire réfléchir à leur signification et à
leur importance) pour construire une argumentation et atteindre une conclusion. Les sources utilisées durant le
processus de recherche doivent être évaluées et leur fiabilité jugée.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Les élèves rédigeant un mémoire en histoire doivent tenir compte de trois éléments pour ce critère : le langage doit
être clair et non ambigu, la terminologie propre à l’histoire doit être utilisée, et les énoncés doivent être spécifiques,
précis et éviter toute généralisation hâtive ou affirmation non fondée. Ce critère n’a pas pour but de désavantager
les élèves ne s’exprimant pas dans leur langue maternelle ; si les élèves s’expriment clairement, le contenu
historique sera récompensé.
Critère H : conclusion
Il est essentiel que la conclusion d’un mémoire en histoire reflète les preuves et l’argumentation présentées dans le
corps du mémoire. Elle doit également répondre à la question de recherche ou préciser, le cas échéant, le fait que
les données recueillies et l’analyse n’ont pas permis d’y répondre. Tout autre problème rencontré doit être
mentionné dans la conclusion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
L‘élève doit noter avec soin toutes les informations pertinentes concernant les preuves qu’il a utilisées pour
répondre à la question de recherche, afin de pouvoir fournir des références complètes dans son mémoire, y compris
les numéros des pages. Pour ce faire, il peut utiliser n’importe quel système de citation des sources reconnu. La
bibliographie doit comprendre toutes les sources utilisées (avec le nom de l’auteur, le titre de la publication, la
maison d’édition et la date de publication) et être classée par ordre alphabétique (selon le nom de famille de
l’auteur). Les tableaux et diagrammes doivent figurer dans le corps du mémoire, aussi près que possible de leur
première référence. Les sources de tous les matériaux qui ne sont pas originaux doivent être citées. Si l’élève inclut
des annexes, il doit les évoquer dans le corps du mémoire, sans quoi elles ne présentent que peu d’intérêt.
Critère J : résumé
Le résumé doit comprendre trois éléments : la question de recherche (ou hypothèse), une présentation de
l’envergure du mémoire (c’est-à-dire le sujet sur lequel l’élève a travaillé et la façon dont les recherches ont été
menées) et la conclusion. Un résumé n’est pas un exposé succinct du sujet.

100 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère K : évaluation globale


Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en histoire, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, la recherche et l’utilisation de
sources jusqu’alors peu employées ou produites pour les besoins de l’étude (par exemple, des
transcriptions d’entretiens), et le traitement original de sujets souvent choisis (par exemple, en
déterminant la valeur de diverses explications historiques).
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.

Informatique
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en informatique donne aux élèves l’occasion d’étudier un aspect spécifique de cette discipline et ses
implications pour la société et le monde. Les élèves peuvent ainsi faire des recherches sur les dernières évolutions
et les futures possibilités d’une matière qui évolue extrêmement rapidement et repousse constamment les
frontières du possible. Plusieurs domaines peuvent être explorés, chacun fournissant de très nombreux sujets :
avancées matérielle et logicielle, comparaison de l’efficacité des algorithmes conçus pour accélérer la transmission
des données ou pour les chiffrer, systèmes de réseau, systèmes de gestion par ordinateur, etc.

Choix du sujet
Il est important que le sujet choisi et son traitement soient clairement axés sur l’informatique. L’élève doit montrer
qu’il a acquis une compréhension du sujet, ainsi que des connaissances théoriques et des pratiques adéquates de
l’informatique.

Il est également important que le travail réalisé ne se limite pas à un résumé d’opinions journalistiques sur un sujet
spécifique. L’élève ne doit pas se contenter de décrire simplement de nouvelles avancées et évolutions en
informatique. Il doit analyser ses découvertes et réfléchir à leurs implications.
Les effets éthiques et sociaux du sujet choisi seront souvent d’une grande importance et pourront figurer dans le
mémoire (par exemple, dans la conclusion). Un mémoire essentiellement axé sur ces réflexions n’est toutefois pas
approprié et convient mieux à la technologie de l’information dans une société globale (TISG). Une analyse
approfondie des tendances et des avancées en informatique doit inclure des aspects de la théorie informatique,
prouvant ainsi un niveau élevé de connaissances et de compréhension techniques.

Les données destinées à l’analyse peuvent provenir d’un programme écrit par l’élève. Cette méthode de recherche
est souvent adaptée, mais le code lui-même et son développement ne seront pas pris en compte dans les critères
d’évaluation. Le mémoire ne doit en aucun cas être confondu avec le dossier de travail personnel réalisé dans le
cadre de l’évaluation interne du cours d’informatique. Si les données analysées ne sont pas directement liées à
l’informatique, le mémoire doit être inscrit dans une autre matière plus pertinente.

Le sujet choisi peut avoir été inspiré par un article de magazine, un site Internet, l’une des études de cas publiées
pour les examens d’informatique (épreuve 2), une conversation ou simplement une idée qui pourrait relever de l’un
des domaines d’intérêt suivants :

Guide du mémoire 101


Informations détaillées relatives à chaque matière

• des aspects du programme d’informatique actuel qui ne sont pas traités de manière approfondie ;
• des aspects actuels de l’informatique qui vont certainement changer ou être remis en question dans un
futur proche ;
• des évolutions futures actuellement à un stade expérimental, mais qui commencent à pouvoir être
possibles ;
• des solutions à des limites matérielles ou logicielles actuelles évidentes ;
• des comparaisons entre différents systèmes informatiques actuellement en place.

Le sujet choisi doit permettre à l’élève de réaliser une analyse complète et adaptée, en mettant en avant son point
de vue. Les aspects historiques de l’informatique ne se prêtent guère à ce traitement. Cependant, il peut parfois être
possible de résumer les évolutions réalisées à ce jour, afin de mettre le sujet en perspective ou de s’en servir comme
base pour prévoir le futur.
La disponibilité des ressources doit être prise en compte lors du choix du sujet. L’élève ne doit pas choisir un sujet
informatique complexe s’il a peu ou pas accès à des données préexistantes et/ou des ressources appropriées.

Les exemples suivants de titres de mémoires en informatique ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés
par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

• « Comparaison de l’approche algorithmique symbolique et de la logique floue dans la construction d’un


système expert » est préférable à « L’intelligence artificielle ».

• « L’accroissement de la puissance de traitement a-t-elle réduit le besoin d’algorithmes de tri


complexes ? » est préférable à « Algorithmes de tri et vitesse de processeur ».

• « Quel niveau de compression de données dans les fichiers musicaux est acceptable pour l’oreille
humaine » est préférable à « Techniques de compression des données ».

• « Le protocole SSL (Secure Sockets Layer – Protocole sécurisé de cryptage) est-il sûr ? » est préférable à
« La sécurité sur Internet ».

Cela peut aider l’élève de commencer avec un domaine d’intérêt ou un sujet général, de l’affiner sous forme de
question puis de l’accompagner d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour
y répondre.

Sujet Avancées en traitement informatique

Question de La logique floue va-t-elle remplacer la logique binaire dans un futur proche ?
recherche

Approche Une étude de l’état actuel de l’implémentation de la logique multiple et de ce qui la différencie
de la logique binaire.

Sujet Système de réseau

Question de La réseautique sans fil est-elle une alternative possible à la réseautique câblée dans un
recherche contexte urbain ?

Approche Une étude de faisabilité du matériel et des communications nécessaires pour installer dans
toute la ville un réseau sans fil et un réseau câblé.

Veuillez noter que si une question de recherche n’est pas la seule manière de préciser le sujet, elle contribue
toutefois au développement du mémoire car l’élève et le superviseur peuvent s’en servir comme point de référence.

102 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Traitement du sujet
Le mémoire en informatique n’a pas pour but de permettre aux élèves de faire la preuve de leurs compétences en
matière de programmation. Ces dernières sont démontrées dans le dossier de travail personnel (exigence de
l’évaluation interne du cours d’informatique). Le mémoire donne en revanche l’occasion aux élèves d’être créatifs
dans une autre sphère – celle de la recherche personnelle et indépendante.
Un mémoire peut faire référence à un exercice de programmation, par exemple, un compilateur pour un nouveau
langage conçu par l’élève. Dans ce cas, celui-ci doit concentrer ses efforts sur la conception, le développement et
l’analyse du compilateur et sur la conception du langage. Une évaluation du compilateur par rapport à ceux déjà
existants est également attendue. Bien que des fragments de programme puissent figurer dans le corps du
mémoire afin d’étayer la conception et l’analyse, le code complet du programme (y compris la documentation
interne) doit figurer en annexe comme preuve du travail réalisé par l’élève. Lors du calcul du nombre de mots du
mémoire, chaque ligne de code figurant dans le corps du mémoire équivaut à deux mots, tandis que la
documentation interne d’un fragment du programme n’est pas comptabilisée.
Les sujets futuristes en informatique doivent être basés sur des théories et des prévisions valables faites par des
experts en informatique et en sciences de l’information. Les élèves doivent se servir de ces théories pour étayer
leurs conclusions personnelles. Ils doivent être particulièrement attentifs à ce que l’analyse appliquée aux
informations recueillies soit personnelle ; de même, les informations qu’ils utilisent doivent provenir de sources
fiables.

Il est probable que les élèves utilisent Internet comme source d’information. Ils devront alors vérifier la fiabilité de
leurs sources et s’assurer également qu’ils les utilisent autant pour rassembler des informations que pour les
analyser. Les élèves doivent évaluer de manière critique les ressources consultées pendant le processus de
rédaction du mémoire.

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée, la
question de recherche doit être :

• spécifique et bien définie ;


• adaptée au domaine de l’informatique étudié ;

• centrée sur l’informatique et non sur les questions périphériques, telles que l’histoire de l’informatique
ou les implications sociales de la technologie ;
• énoncée clairement au début du mémoire.

Critère B : introduction
L’introduction doit lier la question de recherche à des connaissances existantes et la mettre en contexte. Les élèves
sont censés avoir des connaissances informatiques de base et il n’est pas attendu d’eux qu’ils écrivent de longs
paragraphes expliquant la théorie relevant de connaissances courantes ou répétant des parties du programme
d’informatique.

Guide du mémoire 103


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère C : recherche
La diversité et le type des sources disponibles dépendront de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi. Par
exemple, si des passages de programme sont réalisés pour tester l’efficacité d’un algorithme par rapport à un autre,
les données doivent être adaptées.
Toute statistique recueillie doit être fiable et adaptée à la question de recherche. Il est également important de
consulter un grand nombre de sources. Dans un domaine en constante évolution comme l’informatique, il faut tout
particulièrement s’assurer que toutes les sources (livres, magazines et sites Internet) utilisées sont récentes.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
L’élève doit être capable d’analyser le sujet de manière cohérente, prouvant ainsi ses connaissances solides en
informatique dans le cadre du domaine choisi, ainsi que sa capacité à expliquer des concepts scolaires à un niveau
attestant de sa compréhension. Ses connaissances et les concepts maîtrisés doivent aller au-delà de ceux exigés
dans le guide Informatique en vigueur.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais étayés d’un
raisonnement ou d’une expérimentation afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes rendus
purement descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par
conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Un mémoire en informatique nécessite que l’élève réfléchisse de manière logique, critique et créative à un sujet
spécifique, tout en montrant son appréciation des conséquences d’une évolution technologique.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
L’utilisation efficace de la terminologie informatique comprend l’emploi du vocabulaire technique adapté. Des
termes profanes désignant des éléments et des systèmes informatiques ne doivent pas être utilisés.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion. Il doit être évident à la
lecture de la conclusion que l’élève a totalement compris les implications du sujet et est capable d’en faire une
évaluation claire et personnelle.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Le code du programme doit généralement figurer en annexe. Lorsqu’il doit se trouver dans le corps du mémoire,
chaque ligne de code équivaut à deux mots lors du calcul du nombre de mots du mémoire, tandis que la
documentation interne d’un fragment du programme ne doit pas être comptabilisée.

104 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en informatique, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles l’utilisation de sources (autres qu’Internet et que des ressources
imprimées) afin de se procurer des informations qui n’auraient pas pu être trouvées autrement.
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.
• Créativité : cette qualité peut être démontrée de diverses manières, par exemple par l’adoption d’une
approche inhabituelle mais efficace, d’une position controversée mais crédible ou par l’extrapolation
d’une étape logique supplémentaire lors de l’élaboration de la conclusion.

Latin et grec ancien


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en latin ou grec ancien donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une étude approfondie sur un sujet
controversé pertinent auquel ils accordent un intérêt particulier et qui a trait à la Grèce antique ou à la Rome
antique.

Choix du sujet
Le sujet choisi est normalement axé sur un aspect digne d’intérêt de la langue, de la littérature ou de la culture de la
Grèce antique ou de la Rome antique, sur lequel l’opinion des spécialistes est divisée.

Les élèves peuvent centrer leurs recherches sur des caractéristiques linguistiques du latin ou du grec ancien, sur
certains aspects de la littérature latine ou grecque ancienne, ou sur certains aspects de la culture romaine ou
grecque ancienne. Cependant, vu les rapports étroits qui existent entre la langue, la littérature et la civilisation, il est
généralement approprié d’étudier la langue dans le contexte de la littérature et de la civilisation, et la littérature et
la civilisation telles qu’elles sont présentées à travers la langue latine ou grecque ancienne.

Le sujet doit être refusé s’il est de nature interdisciplinaire et/ou s’il ne se rapporte pas directement aux langues, à la
littérature ou à la civilisation classiques, ou encore s’il est trop vaste pour pouvoir être traité efficacement dans la
limite du nombre de mots imposé.
Les exemples suivants de titres de mémoires en langues classiques ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont
présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets controversés (premier titre) sont préférables aux sujets non
controversés (deuxième titre).
• « L’entrée en matière de l’histoire de Thucydide est (n’est pas) un modèle valide que les historiens des
générations ultérieures peuvent souhaiter copier » est préférable à « Le but de l’histoire de Thucydide
est révélé dans son entrée en matière ».

Guide du mémoire 105


Informations détaillées relatives à chaque matière

• « Le dialogue mélien, tel que présenté par Thucydide, révèle-t-il la vraie nature de la démocratie
athénienne ou Thucydide le présente-t-il comme une aberration atypique ? » est préférable à
« Comment Thucydide présente-t-il l’épisode de Mélos ? »
• « La poésie de Catulle est (n’est pas) autobiographique » est préférable à « Poèmes d’amour de
Catulle ».
• « Cicéron eut (n’eut pas) raison d’exécuter Catilina » est préférable à « La conspiration de Catilina ».
• « La fin de l’Énéide révèle-t-elle que Virgile avait perdu la foi qu’il pouvait avoir en le système augustéen
ou un tel point de vue fait-il abstraction des vérités importantes sur le monde romain ? » est préférable
à « Quelle est l’importance de la dernière scène de l’Énéide ? »

Traitement du sujet
Le sujet sera normalement étudié en faisant référence à des textes et commentaires appropriés ou à d’autres
sources telles que des œuvres d’art ou des œuvres architecturales.

Si le mémoire est axé sur un sujet linguistique, il est essentiel que l’élève démontre sa compréhension de la
structure grammaticale de la langue et indique comment, par exemple, les auteurs en exploitent les
caractéristiques.

Si le mémoire est axé sur un sujet littéraire, l’élève doit faire preuve d’une certaine appréciation d’un ouvrage lu, au
moins en partie, dans le texte grec ou latin original. Le mémoire doit montrer que l’élève comprend les façons dont
l’auteur utilise la langue pour créer certains effets.

Si le mémoire est axé sur la civilisation de la Grèce ou de la Rome antique, l’élève doit clairement montrer qu’il a fait
de nombreuses lectures sur le sujet et qu’il est conscient des grands aspects historiques et culturels qui entrent en
jeu. Il doit identifier et examiner minutieusement les liens entre la langue, la littérature et la culture.

Le contexte historique doit être établi en faisant des références appropriées à des sources littéraires, artistiques et
archéologiques.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être adaptée à la matière dans laquelle le mémoire est inscrit. En latin et grec ancien,
cela signifie qu’elle doit se concentrer sur un aspect (généralement controversé) de la Rome ou de la Grèce
antiques. L’orientation de la question de recherche doit être claire et précise. La question de recherche doit être
mentionnée à la fois dans le résumé et dans l’introduction du mémoire.
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance et le contexte du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite
de faire l’objet de recherches et, le cas échéant, les liens entre la question de recherche et les connaissances
existantes. Elle ne doit pas être utilisée pour présenter des informations générales non pertinentes et verbeuses.
Critère C : recherche
Une recherche bien planifiée examinera soigneusement les diverses ressources disponibles qui se rapportent au
sujet. Lorsque cela est possible, les élèves doivent utiliser à la fois des sources primaires et secondaires. Les données
rassemblées doivent être des preuves tirées des sources consultées par l'élève, permettant d’établir le contexte et
de soutenir l'argumentation ainsi que la conclusion du mémoire. Toutes les ressources utilisées doivent être citées.
Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et
circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.

106 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Ce critère exige que le mémoire présente une base solide de connaissances pertinentes et spécifiques, comprises
par l’élève. Ce dernier peut ensuite analyser ces connaissances et, en se basant sur cette analyse, développer une
argumentation et tirer une conclusion.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais étayés d'un
raisonnement fondé sur des informations spécifiques afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes
rendus purement descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et
doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les élèves doivent analyser les points pertinents découverts durant leur recherche (c’est-à-dire réfléchir à leur
signification et à leur importance) pour construire une argumentation et atteindre une conclusion. Les sources
utilisées durant le processus de recherche (que ce soit par les auteurs classiques ou les exégètes contemporains)
doivent être soigneusement évaluées et leur fiabilité jugée.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Les élèves doivent connaître le vocabulaire spécifique aux études classiques et fournir une définition des termes
clés. Le langage utilisé dans le mémoire doit être clair et non ambigu, et les déclarations doivent être précises et
spécifiques. Il convient d’éviter les généralisations hâtives et les assertions non étayées. À condition que leurs idées
soient exprimées clairement, les élèves qui ne rédigent pas leur mémoire dans leur langue maternelle ne seront pas
désavantagés.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Critère J : résumé
Le résumé doit comprendre trois éléments : la question de recherche (ou hypothèse), une présentation de
l’envergure du mémoire (c’est-à-dire le sujet sur lequel l’élève a travaillé et la façon dont les recherches ont été
menées) et la conclusion. Un résumé n’est pas un exposé succinct du sujet.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en latin et grec ancien, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, et les nouvelles
façons de traiter les sujets souvent choisis (ce qui est réalisable en évaluant différentes explications
historiques).

Guide du mémoire 107


Informations détaillées relatives à chaque matière

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.

Littérature et représentation théâtrale


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Le mémoire de littérature et représentation théâtrale donne la possibilité aux élèves d’effectuer un travail de
recherche autonome sur un sujet de leur choix en étudiant les relations entre la littérature et divers types de
représentations qui en sont tirées. La question de recherche doit se concentrer sur les relations entre texte et
représentation et doit examiner ces relations selon différents points de vue, en incluant par exemple des recherches
sur le texte d’origine, son genre, les thèmes qu’il aborde, sa structure ou le contexte culturel, social et historique
dans lequel il s’inscrit. La question de recherche peut aussi se pencher sur la représentation et ses éléments ainsi
que sur les théories sur lesquelles ceux-ci s’appuient éventuellement. La recherche doit mettre l’accent sur la
transformation effectuée pour passer d’un genre à l’autre puisque c’est ce processus qui donne sa raison d’être au
cours de littérature et représentation théâtrale. La définition du mot « genre » est ici assez ouverte puisque, outre le
théâtre, il peut s’agir de cinéma, d’opéra, de danse, de musique et de certaines formes d’arts visuels.

Choix du sujet
Le choix du sujet doit tenir compte de la nature du cours. Le cours de littérature et représentation théâtrale se
concentre sur les relations possibles entre un texte écrit et la représentation qui en est tirée, et il s’agit donc de la
relation fondamentale sur laquelle tout sujet choisi doit mettre l’accent. Le mémoire ne doit pas se concentrer
exclusivement sur le texte ni sur sa représentation mais doit présenter une étude équilibrée des deux. L’élève doit
choisir un sujet qui lui permette de démontrer sa compréhension des interactions créatives et critiques entre
littérature et représentation.

Le choix des élèves peut se porter sur n’importe quel art d’interprétation pour la transformation du texte mais le
mémoire ne doit pas être déséquilibré en faisant dominer soit l’étude du texte soit celle de l’art d’interprétation
choisi. Si la question de recherche se prête à cette approche, elle est alors du ressort du cours de langue A ou du
cours pertinent du groupe 6, mais non du cours de littérature et représentation théâtrale.

Même si le travail de recherche peut témoigner d’une certaine créativité, il importe de ne pas faire du mémoire un
simple exercice créatif. Des idées de mise en scène, des éléments de représentation peuvent être inclus mais ils
doivent être validés par des analyses ou des recherches.
Il est essentiel que tout sujet choisi puisse faire l’objet d’une argumentation analytique et que le mémoire soit étayé
par des recherches suffisantes permettant de valider tout argument avancé. Compte tenu de la nature créative du
théâtre et du rôle inévitable de la créativité dans un exercice de transformation d’un genre à un autre, le mémoire
de littérature et représentation théâtrale doit avoir pour base structurelle fondamentale l’argument raisonné.

Puisque les œuvres littéraires, qu’il s’agisse de poésie ou de prose, sont le produit d’une culture et d’un contexte
historique et socio-économique donnés, ces aspects peuvent être d’importants points focaux pour les recherches
menées, de même que des éléments davantage relatifs à la forme et spécifiques au genre traité peuvent faire l’objet
d’analyses. L’analyse personnelle de l’élève doit être complétée, le cas échéant, par un commentaire faisant appel à
des critiques établies. Des recherches plus générales sur l’histoire, la société et la culture peuvent être pertinentes
en fonction du sujet choisi. Dans les recherches effectuées pour son mémoire, l’élève doit aussi tenir compte de

108 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

l’importance de la théorie pour la littérature et la représentation théâtrale. Compte tenu de la dimension créative
des travaux effectués dans cette matière, l‘élèves doit être bien conscient que ses choix esthétiques doivent être
validés par des recherches et des analyses.

Traitement du sujet
Le mémoire amènera probablement l'élève à effectuer un exercice de transformation à la fois critique et créatif. Il
convient de faire très attention à ce que la question de recherche ne soit pas trop vaste et à ce que le texte à
transformer soit suffisamment court pour pouvoir être traité de façon approfondie et précise. Si le texte est plus
long, l’exercice de transformation devra être représentatif plutôt qu’exhaustif. Un poème peut être suffisamment
court pour se prêter à une transformation intégrale, mais ce n’est certainement pas le cas d’un roman : dans ce cas,
l’élève devra recourir à son jugement critique pour choisir un ou plusieurs passages représentatifs à transformer afin
de répondre à la question de recherche. L'élève doit éviter les descriptions narratives de processus créatifs et doit se
montrer inventif tant dans sa méthodologie de recherche que dans son choix de sujet. Il doit également se pencher
sur la signification de ce que le processus de transformation apporte.
Le théâtre étant un art composite construit à partir de nombreuses formes artistiques, l'élève doit être incité à
inclure des références visuelles pertinentes s’il estime qu’elles sont importantes pour l’étude approfondie du sujet
choisi. De telles références doivent toutefois appuyer et concerner directement l’analyse ou l’argument. Elles
doivent être présentées de façon soignée, intégrées dans le texte du mémoire et leur source doit être citée. Cette
approche visuelle peut être particulièrement adaptée pour des mémoires qui mettent l’accent sur des aspects de la
mise en scène tels que les costumes, les décors ou l’éclairage.

La méthodologie de recherche est essentielle à la réussite du mémoire et l’élève doit mener une réflexion critique
sur les ressources consultées. Bien sûr, la source principale est le texte d’origine mais celui-ci aura souvent fait l’objet
de divers discours critiques que l’élève devra peut-être, tout comme l’inscription de l’œuvre dans un contexte
historique, culturel ou social, relativiser en fonction de l’optique de la question de recherche.

Pour son étude de la représentation, l'élève doit être conscient qu’il aura à se mouvoir à travers différents registres
critiques à l’occasion de la transformation du texte littéraire ou de son analyse en fonction de la forme artistique
choisie. Le théâtre, par exemple, possède une terminologie qui différencie ses fonctions de celles de la littérature.

Il est déconseillé de se fier entièrement aux manuels et sites Web et les mémoires de littérature et représentation
théâtrale ne doivent jamais reposer exclusivement sur l’un ou l’autre support. L’objectif du mémoire est de
permettre à l'élève d’acquérir activement de nouvelles connaissances en menant une réflexion sur deux formes
d’art différentes et sur la manière dont celles-ci peuvent être associées pour éclairer leur sens respectif.

Les exemples suivants donnent une idée de la gamme possible d’intitulés, de questions de recherche et
d’approches.

Intitulé L’idéologie mise à nu : adaptation théâtrale d’extraits d’Un enfant du pays

Question Que pourrait révéler sur la nature de la société dans le Chicago de la Grande Dépression un
de examen théâtral du conflit entre racisme et idéologie dans Un enfant du pays de Richard Wright ?
recherche

Approche Cet intitulé exige de l'élève qu’il examine le contenu du roman selon la perspective d’un conflit
entre racisme et idéologie. Il appelle des recherches sur le contexte du roman, celui du Chicago des
années 1930, et une compréhension de la situation raciale et de l’activité des partis politiques
radicaux (en particulier les communistes) par rapport à celle-ci. Les idées de mise en scène (il ne
doit s’agir que de grandes lignes) peuvent s’inspirer de théories de praticiens tels que Brecht,
Piscator ou Reinhardt, qui voyaient tous dans le théâtre un acte politique. Le mémoire doit reposer
essentiellement sur des recherches et il est essentiel que les idées de transformation soit validées

Guide du mémoire 109


Informations détaillées relatives à chaque matière

et s’enracinent dans ces recherches. Des points seront accordés pour « l’examen » lui-même, qui
doit être réparti à part égale entre analyse du texte d’origine, recherche sur la théorie théâtrale et
transformation créative.

Intitulé L’analyse du costume comme moyen de compréhension de la vie intérieure du personnage

Question Que révèlent au lecteur les choix de tenues faits par Emma Bovary tout au long du roman Madame
de Bovary sur sa vie intérieure ?
recherche

Approche Cette question amène l'élève à voir dans le costume un reflet du personnage et de sa vie intime
(émotionnelle, érotique et subliminale) qu’une narration à la troisième personne ne rend pas
explicite mais suggère à travers le goût et les choix manifestés. L'élève peut analyser la coupe des
costumes, leurs relations avec la silhouette du personnage, les subtilités des tissus et matières
utilisés et la manière dont les costumes sont perçus par les autres personnages (souvent des
prétendants). Le costume devient une image marquante du roman qui frappe l’esprit du lecteur.
L’objet du mémoire est d’élucider les intentions de Flaubert dans ce domaine. Comme ailleurs,
l’élève est tenu de proposer des idées et modèles mais aussi d’élargir la lecture du texte au
contexte socioculturel de celui-ci en examinant par exemple des aspects liés à la mode, aux goûts,
aux classes sociales et à la politique.
La méthodologie de recherche englobera des sources visuelles, des tableaux de l’époque et une
étude des tissus. Le mémoire suppose un travail d’interprétation manifeste car l'élève est amené à
glaner des informations dans un texte au style narratif subtil. Une étude de ce type pourrait bien
sûr porter sur de nombreux autres auteurs tels que Marcel Proust ou Edith Wharton.

Intitulé Étude de la transposition d’une ambiance de la fiction descriptive à la scène grâce à


l’utilisation d’éléments de mise en scène

Question Comment une adaptation théâtrale d’extraits du roman de John Le Carré L’espion qui venait du froid
de pourrait-elle transmettre l’ambiance et l’atmosphère de l’Europe de la guerre froide ?
recherche

Approche Un autre écrivain tel que Graham Greene pourrait tout aussi bien être utilisé. Il convient de
souligner dans l’intitulé l’importance que l'élève doit donner dans ses recherches à l’acte de
transformation d’une forme à une autre. La mise en scène et l’éclairage ont un rôle à jouer, et le
film tiré du roman est une ressource évidente, de même que le film noir en général, mais aussi la
photographie et les images journalistiques. L'élève doit comprendre la manière dont la culture et le
climat politique d’une époque spécifique créent un style ou une esthétique propre. L’examen de
ce point au moyen de projets de scénarios et d’idées de mise en scène suppose un aspect créatif
important qui doit s’appuyer sur des recherches historiques et culturelles soigneuses, en plus des
éléments fournis par le roman lui-même.

Intitulé Étude du traitement du personnage de Don Quichotte

Question Comment le personnage de Don Quichotte (du livre du même nom de Cervantès) a-t-il été
de représenté au théâtre, à l’opéra et au cinéma ?
recherche

Approche Il s’agit d’une question de recherche plus simple et directe, qui amène l'élève à examiner les
représentations développées à partir de l’œuvre. Elle devient plus précise si l'élève se concentre sur
une seule forme d’art, par exemple l’opéra, et, comme toujours, plus la question est précise, plus les
recherches de l'élève le seront probablement et gagneront en pertinence. L’analyse des

110 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

représentations de l’œuvre est fondamentale pour cette question et compte tenu de la longueur
de l’ouvrage, l'élève devra sélectionner des passages clés. L’étude détaillée d’un livret de l’un des
passages les plus connus et une comparaison avec le texte d’origine peut constituer une approche
intéressante. L'élève examine ici une transposition en tant que critique plutôt que de la produire
lui-même.

Intitulé Jouer avec le diable

Question Quelles comparaisons peut-on établir en tant qu’exercices de style gothique entre la nouvelle
de d’Henry James Le tour d’écrou et l’opéra homonyme composé par Benjamin Britten?
recherche

Approche Cette question amène l'élève à analyser une représentation du texte et l’encouragera
inévitablement à faire des recherches sur les conventions, gothiques ou autres, associées aux
histoires de fantômes. Comme pour bon nombre de mémoires qui supposent de se pencher sur
l’intégralité d’un texte, l'élève doit choisir avec soin les passages étudiés dans le détail même si la
brièveté de l’œuvre en question atténue un peu cette difficulté. Il convient d’éviter le risque qu’un
mémoire de ce type ne se transforme en un simple examen des différentes mises en scène de
l’œuvre répertoriées, ce qui suppose de bien répartir les priorités de recherche. L'élève est
naturellement amené à examiner l’ambiance, des passages descriptifs du texte et la mise en scène
pour l’opéra.

Intitulé Étude de la manière dont une chorégraphie peut être transformée en un concept de mise en
scène d’une pièce de Shakespeare

Question Comment la chorégraphie de Jerome Robbins pour la comédie musicale West Side Story de
de Bernstein et Sondheim nous amène-t-elle à réexaminer Roméo et Juliette de Shakespeare ?
recherche

Approche On adopte ici une perspective inversée puisque l’on examine la manière dont un grand classique
de la chorégraphie peut influer sur notre compréhension d’une pièce de Shakespeare. Cela
suppose d’examiner la pièce (le texte) sous l’angle de la chorégraphie afin de décider si les
propositions de mouvements de Jerome Robbins peuvent faire naître une compréhension neuve
du texte. L'élève sera amené à se pencher sur le théâtre dansé, forme hybride très prisée sur la
scène contemporaine grâce au travail de compagnies telles que DV8 et Complicité ou de
chorégraphes telles que Pina Bausch.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être précise et porter sur la transformation d’un texte littéraire en représentation.
L'élève peut faire du texte littéraire le point de départ de ses recherches ou il peut adopter l’approche inverse,
auquel cas il partira de la représentation et de l’analyse de cette dernière pour réinterpréter le texte littéraire. La
question peut être à la forme interrogative mais il peut aussi s’agir d’une assertion ou d’une proposition ouverte à la
discussion. Elle doit être précise et se concentrer sur les relations entre le texte littéraire et la représentation choisie.

Enfin, la question doit être précise et pouvoir être traitée en respectant la limite du nombre de mots imposée.
Compte tenu de la nature du cours, l'élève est tenu de travailler dans plus d’un domaine et doit être prêt à se
montrer sélectif dans le traitement du sujet choisi.

Guide du mémoire 111


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère B : introduction
Il est important de situer la question de recherche dans un contexte historique, socioculturel et littéraire approprié.
L'élève doit indiquer clairement pourquoi il a choisi ce sujet particulier et comment il se propose de l’aborder.
L’introduction doit être claire et concise, et détailler le sujet ainsi que la méthodologie qui sera adoptée pour les
recherches et les analyses à mener.
Critère C : recherche
La recherche se concentrera d’abord sur le texte ou sur la représentation étudiée, en fonction de la perspective
choisie. Le texte littéraire d’origine se trouve au cœur du mémoire puisque c’est lui qui est transformé. L’analyse de
ce texte est fondamentale pour le processus, tout comme l’examen de son contexte théorique et critique. La
question de recherche donnera la mesure dans laquelle des sources secondaires devront être consultées, mais pour
avoir une compréhension complète du texte littéraire, l'élève devra s’être familiarisé au préalable avec son contexte
culturel et historique, son style et son genre.
La partie du travail relative à la représentation donnera lieu à des types de recherche distincts selon l’art
d’interprétation choisi. Une partie de l’intérêt du mémoire dans cette matière réside justement dans la variété de
méthodes ou de pistes de recherche que l'élève peut adopter en fonction de la question de recherche. Musées,
galeries, cinéma, théâtre, opéra ou ballet sont autant de destinations qui peuvent jouer un rôle prépondérant dans
la recherche, et l'élève se rendra peut-être compte que c’est l’adoption active de nombreuses modalités de
recherche qui fait tout l’intérêt de l’expérience.

Comme pour tout autre type de composition, une recherche précise est la clé du succès de l’exercice. Les idées
présentées ne doivent pas être simplement le fruit de l’intuition, même si celle-ci a son rôle à jouer : des limites
claires doivent être établies entre analyse et recherche et les arguments présentés.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
L'élève doit démontrer qu’il comprend le contexte à la fois du texte littéraire et de sa représentation, et il doit aussi
développer une réponse personnelle aux deux. La question de recherche l’aidera à déterminer les aspects précis de
ces deux volets qui devront être traités dans le détail. Une question se concentrant sur des aspects stylistiques
amènera l'élève à travailler sa compréhension et sa connaissance du genre, de la langue et de l’expression tandis
qu’une question au sujet social exigera davantage la connaissance et la compréhension du contexte historique, du
message politique ou des idéologies implicites. Le cours de littérature et représentation théâtrale se prête à un
champ d’études très large et ce critère détermine l’optique choisie à partir de la question de recherche spécifique.
Critère E : raisonnement
L’élève doit tenir compte du fait que le mémoire doit contenir une argumentation soigneusement justifiée sur la
nature des liens entre le texte étudié et sa représentation. Les meilleurs mémoires sont ceux qui présentent une
argumentation étayée par des éléments qui convainquent le lecteur de leur validité. L’argumentation peut trouver
sa source dans un point de vue personnel mais elle doit être développée à partir d’éléments tirés de l’exercice de
transformation qui est soit effectué, soit analysé par l'élève. Il est essentiel que l’argumentation tienne compte à
part égale du texte et de sa représentation, qui en sont les deux éléments principaux, puisque si l’un prend le
dessus sur l’autre, le mémoire court le risque de pencher davantage vers un genre que vers l’autre et non plus de
porter sur les relations que ceux-ci entretiennent.

L'élève constatera peut-être que les données s’accumulent rapidement au fur et à mesure qu’il s’engage sur
différentes pistes de recherche. La capacité à sélectionner des données pertinentes se rapportant à l’argumentation
surgie de la question permettra aux meilleurs élèves de se distinguer.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
L'élève doit être capable d’analyser et d’évaluer une œuvre littéraire et sa représentation, qu’il s’agisse d’un extrait
de roman, d’une nouvelle, d’un poème ou, dans le cas de la représentation, d’une scène de théâtre, d’un morceau

112 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

de musique ou d’une séquence de film. La capacité à analyser et à évaluer les relations entre la littérature et ses
représentations est une compétence essentielle pour les recherches menées dans cette matière puisque l’objet des
recherches est invariablement envisagé par rapport soit au texte littéraire, soit à la représentation de celui-ci.
De par sa nature, la matière étudiée laisse le champ libre à l’hypothèse et à l’expérimentation et l'élève constatera
peut-être que sa réponse première à la question posée doit être réévaluée et modifiée. Si l'élève s’engage dans un
travail faisant appel en partie à la créativité, il sera nécessairement amené à faire un examen critique des pratiques,
ce qui pourra l’amener à tirer des conclusions différentes de celles qui étaient originellement attendues.
L’acquisition de nouvelles connaissances est l’un des aspects les plus intéressants du mémoire, et l'élève doit être
ouvert à la possibilité de découvertes soudaines venant remettre en question les théories préalables qu’il avait pu
échafauder.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
La terminologie littéraire doit être utilisée de façon précise et adaptée, de même que la terminologie relative à l’art
d’interprétation choisi. La clarté de l’écriture est fondamentale pour n’importe quel type de composition ; dans le
cas de ce mémoire, l'élève doit pouvoir se mouvoir aisément entre différents registres descriptifs. L’inclusion
d’images visuelles peut aussi être un élément essentiel du mémoire. Ces images doivent faire l’objet d’annotations
détaillées et précises car elles doivent avoir une fonction illustrative et non pas simplement décorative.
Critère H : conclusion
La conclusion ne doit pas introduire d’éléments nouveaux ou superflus, pas plus qu’elle ne doit se contenter de
reprendre le contenu de l’introduction. Elle doit synthétiser les apports de la recherche menée et elle peut préciser
si les hypothèses formulées ont été acceptées ou rejetées et pour quelles raisons. Elle peut aussi ouvrir de nouvelles
perspectives de recherche ou signaler des questions restées sans réponse qui se sont manifestées dans le courant
des recherches.
Critère I : présentation formelle
Ce critère évalue la mesure dans laquelle la mise en forme du mémoire se conforme aux conventions établies. La
présentation de mémoires ne comportant pas de biographie ou dont les citations ne sont pas accompagnées de
références exactes et précises est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires qui omettraient l’un des éléments
obligatoires suivants : page de titre, table des matières et numéros de page seront jugés au mieux satisfaisants
(niveau maximum 2) tandis que les mémoires qui en omettront deux seront jugés faibles (niveau maximum 1).

Le mémoire doit inclure une bibliographie et tout diagramme, plan, photographie, image ou dessin doit être
identifié et légendé de façon appropriée.
Critère J : résumé
Le résumé doit énoncer clairement la question de recherche, décrire brièvement la nature et la portée des
recherches, la façon dont celles-ci ont été menées et la ou les méthodes de recherche qui ont été utilisées. Les
résultats doivent être brièvement résumés et la ou les conclusions précisées.
Critère K : jugement global
Ce critère fait référence à la qualité de la réponse de l'élève à la question de recherche ou au sujet choisi. Il
récompense l’initiative intellectuelle quant au choix des pistes de recherche, à l’acuité de la compréhension et de la
perspicacité manifestées par l'élève pour envisager la nature des relations entre littérature et représentation. Les
capacités critiques et créatives de l'élève sont aussi récompensées s’agissant de l’exercice de transformation, que
celui-ci ait été observé et analysé ou effectué dans la pratique par l'élève.

Guide du mémoire 113


Informations détaillées relatives à chaque matière

Mathématiques
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en mathématiques donne aux élèves l’occasion de démontrer une appréciation d’un aspect de cette
matière, qu’il s’agisse :
• de l’applicabilité des mathématiques à la résolution de problèmes réels et abstraits ;
• de la beauté des mathématiques comme, par exemple, en géométrie ou dans la théorie des fractales ;
• de l’élégance des mathématiques dans la démonstration de théorèmes, par exemple, dans la théorie
des nombres ;
• de l’origine et du développement ultérieur d’une branche des mathématiques au cours d’une période,
qu’elle soit mesurée en dizaines, centaines ou milliers d’années ;

• des liens entre les différentes branches des mathématiques et de la puissance des structures qui
permettent à une seule théorie de résoudre plusieurs problèmes apparemment différents ;

• de la façon dont une branche des mathématiques a vu le jour ou s’est développée grâce à la
technologie.

Ces exemples ne représentent que quelques-unes des nombreuses façons différentes d’apprécier ou de contempler
l’utilité des mathématiques.

Choix du sujet
Le mémoire peut porter sur tout sujet ayant un contexte mathématique et ne doit pas se limiter à la théorie des
mathématiques.

Les élèves peuvent choisir des sujets mathématiques dans des domaines tels que l’ingénierie, les sciences
expérimentales ou les sciences sociales aussi bien que dans des domaines purement mathématiques. Les analyses
statistiques de résultats d’expériences réalisées dans d’autres matières sont également acceptables à condition
qu’elles soient axées sur le processus de modélisation et qu’elles traitent des limites des résultats ; un mémoire de
cette nature ne doit pas comprendre un trop grand nombre d’éléments étrangers aux mathématiques. Un sujet
sélectionné dans l’histoire des mathématiques peut également convenir à condition que la démarche adoptée
permette un développement mathématique. Un mémoire centré sur la vie d’un mathématicien ou sur des rivalités
entre mathématiciens ne serait pas approprié et n’obtiendrait probablement pas un nombre de points élevé dans
les critères d’évaluation.

Il convient de remarquer que les critères d’évaluation jugent la nature de la recherche et la mesure dans laquelle le
raisonnement est appliqué à une question de recherche appropriée. Les élèves doivent éviter de choisir un sujet qui
donne lieu à une question de recherche banale ou qui n’est pas suffisamment précis pour être traité de façon
appropriée dans un mémoire dont la taille est limitée. Les élèves doivent normalement développer les
connaissances qu’ils ont acquises dans le cours de mathématiques du Programme du diplôme ou appliquer les
techniques utilisées dans ce cours à la modélisation du sujet choisi. Il est cependant très important de se rappeler
qu’il s’agit ici d’écrire un mémoire et non un article de recherche pour une revue spécialisée. Aucun résultat, aussi
impressionnant soit-il, ne doit donc être cité sans qu’il soit clair que l’élève l’a vraiment compris.

114 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Les exemples suivants de titres de mémoire en mathématiques ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés
par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).
• « Les nombres premiers en cryptographie » est préférable à « Les nombres premiers ».
• « La dimension de Hausdorff des fractales » est préférable à « Les fractales ».
• « Les fractions continues dans les processus de naissance/décès » est préférable à « Les fractions
continues ».
• « Preuve de la loi de réciprocité quadratique » est préférable à « C. F. Gauss : le mathématicien ».
• « Utilisation de la théorie des graphes pour minimiser les coûts » est préférable à « La théorie des
graphes ».

Les exemples suivants illustrent les façons d’affiner et de traiter avec succès des sujets mathématiques dans les
mémoires.

Sujet La géométrie de la navigation

Question Quel était le rôle des mathématiques, et de la géométrie en particulier, dans la navigation quand
de on se fiait aux étoiles ? Les mathématiques ont-elles encore un rôle à l’heure des satellites créés par
recherche les hommes ?

Approche Utilisation de l’une des deux représentations géométriques de la Terre (sphérique ou ellipsoïdale)
pour décrire comment étaient autrefois produits les cartes et les diagrammes pour aider les
navigateurs.

Sujet Nombres carrés triangulaires et équation de Pell

Question Combien de nombres carrés sont aussi des nombres triangulaires ? Où se trouvent-ils ? Et quels
de autres problèmes conduisent à l’équation de Pell ?
recherche

Approche Description des nombres carrés et triangulaires et comment la position des nombres à la fois carrés
et triangulaires résolvent l’équation de Pell. Description possible d’autres problèmes, peut-être
dans la théorie des nombres et en géométrie, conduisant à cette équation, en incluant une brève
histoire de cette dernière.

Sujet La fonction exponentielle et la mesure de l’âge et de la croissance

Question Comment la fonction exponentielle (et son calcul) donne-t-elle des informations dans des
de domaines scientifiques, comme la physique nucléaire, la géologie, l’anthropologie ou la
recherche démographie ?

Approche Utilisation d’un cas où existe une croissance exponentielle, peut-être dans la modélisation de la
population mondiale, afin de décrire le phénomène. Démonstration de son application aux
modèles mathématiques d’autres situations réelles.

Sujet Approximation des nombres irrationnels par des nombres rationnels

Question Avec quelle précision peut-on avoir une approximation de π, e, et d’autres nombres
de irrationnels, par des nombres rationnels ?
recherche

Approche Utilisation de la représentation décimale des nombres irrationnels comme point de départ pour
introduire l’approximation des rationnels. Démonstration de la manière dont le développement en

Guide du mémoire 115


Informations détaillées relatives à chaque matière

fraction continue d’un irrationnel peut également donner une approximation rationnelle et
discussion des marges d’erreur et des ordres d’approximation.

Sujet Calculs des aires par Archimède

Question Comment Archimède a-t-il contribué, avec ses calculs des aires circulaires et paraboliques, aux
de méthodes d’intégration actuelles ?
recherche

Approche Description de la manière dont Archimède déterminait l’aire d’un cercle en utilisant des polygones
inscrits, ce qui l’a également conduit à sa mesure de π. Description de la méthode qu’il a
découverte pour calculer l’aire d’une parabole.

Traitement du sujet
Quel que soit le titre du mémoire, les élèves doivent appliquer des méthodes mathématiques correctes, adaptées
au sujet choisi. Les données doivent être analysées à l’aide de techniques appropriées ; le raisonnement doit être
correct ; les situations doivent être modélisées en adoptant une méthodologie correcte ; les problèmes doivent être
clairement énoncés et résolus au moyen de techniques d’un niveau de complexité adéquat. Le mémoire doit
contenir suffisamment d’explications et de commentaires afin que le lecteur ne perde pas de vue son objectif en
présence d’une abondance de symboles, formules et analyses mathématiques.

Les conventions propres aux mathématiques doivent être respectées tout au long du mémoire. Les graphiques et
les diagrammes pertinents sont souvent importants et doivent être insérés dans le corps du mémoire, et non
relégués en annexe. Cependant, les sorties d’imprimante trop importantes, les tableaux de résultats et les
programmes informatiques très longs ne doivent pas interrompre le développement du mémoire et doivent donc
être présentés à part, en note en bas de page ou en annexe.

Les preuves des résultats fondamentaux doivent être incluses mais les preuves des résultats courants doivent être
omises ou, si elles illustrent un point important, données en annexe.

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.
Critère C : recherche
Le nombre de sources à consulter dépendra de la question de recherche que traite le mémoire. Il doit être suffisant,
mais pas inutilement exagéré, et les différentes sources, après avoir été consultées, doivent chacune contribuer
significativement au mémoire.

116 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Des éléments prouvant clairement la compréhension du mémoire importent plus que la tentative de démontrer à
tout prix des connaissances mathématiques étendues. Le niveau des connaissances présentées doit refléter celui
des mathématiques acquises en classe ainsi que toute information supplémentaire que la recherche réalisée pour le
mémoire a permis d’acquérir.
Critère E : raisonnement
Dans un mémoire en mathématiques, le terme « raisonnement » peut s’appliquer à l’ensemble du mémoire et, avec
une interprétation quelque peu différente, à une ou plusieurs parties du mémoire, telles que la démonstration d’un
théorème. La note attribuée doit refléter ces deux aspects.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Étant donné l’étendue des mathématiques aujourd’hui, l’expression « adaptées à la matière » est absolument
essentielle ici. Les mémoires qui se basent sur une démonstration mathématique nécessitent des capacités de
raisonnement déductif et d’organisation logique ; quant aux mémoires de nature investigatrice, répondant à une
question de recherche ou une hypothèse, ils impliquent des capacités d’interprétation, alors que la modélisation
mathématique exige la capacité de formuler correctement un problème en termes mathématiques.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
En mathématiques, comme dans les autres matières, le but du langage est de communiquer. Dans un mémoire, le
langage doit permettre une communication claire, non seulement avec un examinateur qui dispose probablement
de plus de connaissances mathématiques que l’élève, mais aussi avec un lecteur intéressé ayant des compétences
mathématiques similaires à celles de l’élève. Il convient d’éviter de simplement citer des concepts mathématiques.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas simplement répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Le nombre de mots est rarement un facteur important dans un bon mémoire en mathématiques. Les équations et
les formules (indiquant le raisonnement mathématique de l’élève) n’étant pas incluses dans le nombre de mots, un
mémoire approprié peut en effet être rédigé avec relativement peu de mots. Des mathématiques concises et
élégantes, étayées par des graphiques, des diagrammes et des preuves importantes qui n’interrompent pas le
développement du mémoire, sont à encourager. Cependant, un mémoire trop long sera pénalisé, en particulier si
cette longueur excessive s’explique par la présence d’éléments inutiles. Il n’y a pas de longueur minimum
obligatoire pour un mémoire en mathématiques et une organisation du contenu permettant une lecture efficace
sera récompensée plutôt qu’un nombre de pages ou de mots. Le mémoire doit avoir pour objectif de démontrer
que l’élève maîtrise bien les concepts appropriés et parvient à les présenter de manière satisfaisante en employant
des moyens mathématiques.

Guide du mémoire 117


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes : l’initiative intellectuelle, la perspicacité, la compréhension
approfondie et la créativité. Elles pourront être démontrées de diverses manières, en fonction du type de mémoire
en mathématiques.

Musique
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en musique donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie sur un sujet
auquel ils accordent un intérêt particulier. Les élèves sont invités à développer et à explorer de manière originale et
rigoureuse une question de recherche adaptée à la matière.

Le résultat de la recherche doit être un travail écrit cohérent et structuré qui traite d’une manière satisfaisante un
problème ou une question de recherche particuliers et qui arrive à une conclusion particulière et de préférence
personnelle.

La musique en tant que telle doit être au cœur d’un mémoire en musique. Ceci signifie que les élèves doivent axer
leur mémoire sur des morceaux de musique qu’ils ont entendus sous la forme d’enregistrements, de
représentations ou de concerts. Ils doivent s’efforcer de formuler une analyse et une interprétation verbales
cohérentes d’un ou de plusieurs morceaux de musique convenant à leur question de recherche.

Il est vivement conseillé aux élèves de ne pas se fier uniquement aux manuels scolaires et à Internet. Aucun
mémoire en musique ne doit être basé exclusivement sur ces sources. Les manuels scolaires ne doivent être
consultés que lorsqu’ils peuvent stimuler la production d’idées originales, fournir des modèles d’approches
rigoureuses, structurées et informées, et favoriser une implication directe et personnelle de l’élève dans son
mémoire.

Choix du sujet
Le sujet choisi peut être inspiré par un ou plusieurs domaines d’intérêt énumérés ci-après (veuillez noter que cette
liste n’est pas exhaustive et qu’elle n’est donnée qu’à titre indicatif ) :
• des aspects du cours de musique du Programme du diplôme (pour les élèves suivant ce cours) ;

• des représentations ou concerts locaux ;


• des cultures musicales autres que celles des élèves ;

• des contacts personnels avec des compositeurs et/ou des artistes ;


• la participation directe à des activités de composition musicale ;

• des enregistrements ;
• de la musique sur Internet ou téléchargée sur Internet ;

• une autre musique qui présente un intérêt particulier, un attrait affectif ou tout autre aspect important
pour l’élève.

118 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Il est fortement conseillé d’encourager les élèves à participer autant que possible à des activités telles que celles
énumérées plus haut pendant le processus d’écriture, même s’il est admis que les élèves ayant choisi de réaliser un
mémoire en musique ne suivent pas forcément tous le cours de musique du Programme du diplôme. Ces activités
doivent bien sûr être adaptées au sujet choisi.
Il est essentiel que le sujet sélectionné soit manifestement musical. Il est acceptable, par exemple, qu’un élève
étudie un sujet d’actualité ayant trait à la musique populaire, au jazz ou au blues, mais le mémoire doit porter en
premier lieu sur la musique elle-même plutôt que sur la vie des artistes, le type d’instruments utilisés ou les paroles.
Les superviseurs doivent donc dissuader les élèves qui s’intéressent avant tout à l’analyse de textes ou de paroles
(en particulier de chansons de variétés) de présenter un mémoire en musique.
Le sujet choisi doit permettre une analyse complète et critique de sources musicales. Les sujets qui requièrent
uniquement de résumer des sources secondaires générales (par exemple, des manuels et des encyclopédies) et
ceux susceptibles de produire un mémoire essentiellement narratif ou descriptif doivent être évités. La restriction
de l’envergure du mémoire contribuera à assurer la précision du sujet, et fournira également des occasions de
démontrer une compréhension musicale détaillée et une analyse critique.

Pour atteindre cet objectif, il est essentiel que l’élève puisse répondre efficacement à la question de recherche. Les
titres du type « Clara Schumann », par exemple, offrent peu de possibilités de formuler une analyse ou une
argumentation efficaces et sont plus susceptibles de produire un compte rendu de la vie de l’artiste et de sa
musique. Des sujets tels que « Ordinateurs et musique » doivent être traités d’un point de vue musical et critique, et
doivent être axés sur leur aspect musical et non technologique. Les questions de recherche redondantes, telles que
la comparaison entre une pièce de théâtre et un opéra du même titre, doivent être évitées puisque cela implique
inévitablement que seule la moitié du mémoire sera centrée sur la musique.

Les exemples suivants de titres de mémoires en musique ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

• « L’utilisation des techniques contrapuntiques dans l’ Art de la fugue de Bach » est préférable à « Les
fugues de Bach ».

• « L’innovation harmonique dans le style be-bop de Dizzy Gillespie » est préférable à « La musique de
Dizzy Gillespie ».

• « Le rôle des techniques minimalistes dans le gamelan balinais » est préférable à « Le gamelan
balinais ».

• « L’influence du jazz dans Porgy and Bess de Gershwin » est préférable à « Porgy and Bess de Gershwin ».

Il peut être utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné sous la forme d’une question de
recherche, suivie d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre.
Cela permet de clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Titre Edgard Varèse et Frank Zappa

Question Quelle est l’influence d’Edgard Varèse sur la musique de Frank Zappa ?
de
recherche

Approche Une étude des ressemblances stylistiques entre ces deux compositeurs.

Titre Jesus Christ Superstar et l’opéra

Guide du mémoire 119


Informations détaillées relatives à chaque matière

Question Jesus Christ Superstar est-il un opéra moderne classique ?


de
recherche

Approche Une étude des structures et du langage musicaux d’Andrew Lloyd Webber dans cette œuvre, en
faisant référence à d’autres musiques pertinentes issues d’opéras de tradition occidentale
classique.

Titre Les titres des œuvres de Mozart

Question Quel élément justifie le titre donné au divertimento K. 522 de Mozart composé en 1787, Ein
de Musikalischer Spass (Plaisanterie musicale) ?
recherche

Approche Une étude des techniques de composition de Mozart dans cette œuvre.

Il est important de garder à l’esprit que, dans le domaine de la musique, la question de recherche ne sera pas
forcément énoncée sous forme d’interrogation. Les élèves ne doivent pas formuler à tout prix les sujets esthétiques
ou socioculturels sous la forme d’une question lorsqu’un examen clair et approfondi d’une idée convient
davantage. Voici quelques exemples :

Titre Tension émotionnelle dans la musique traditionnelle

Question La tension émotionnelle et son importance dans la musique japonaise.


de
recherche

Approche Une étude des mécanismes utilisés dans la musique traditionnelle japonaise pour créer une
tension émotionnelle, en faisant référence à des exemples comparables dans la musique
occidentale.

Veuillez noter que cette approche tente d’établir des ressemblances entre les dispositifs expressifs des deux
cultures, ce qui permet une recherche approfondie. Un petit nombre d’exemples musicaux sélectionnés avec soin
conviendrait bien dans ce cas.

Titre Continuité musicale dans les 24 préludes pour piano Op. 28 de Frédéric Chopin

Question de Une étude de la présence et de l’importance musicale d’un motif récurrent trouvé dans les
recherche 24 préludes pour piano Op. 28 de Frédéric Chopin.

Approche Une étude des préludes appropriés qui possèdent cette caractéristique, en utilisant une
notation convenue et une analyse comparative.

Veuillez noter que, bien qu’elle utilise également l’analyse comparative, cette approche est plus axée sur les
mécanismes musicaux d’une série d’œuvres du même compositeur, ce qui permet une étude approfondie dans la
limite du nombre de mots imposé. Dans ce cas précis, étant donné les exigences d’un mémoire, l’élève ne pourrait
étudier que cinq ou six préludes.

Titre La musique de Hildegarde de Bingen – explication de son intérêt et justification de sa


popularité

120 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Question Une étude des raisons de la popularité de la musique de Hildegarde de Bingen aujourd’hui.
de
recherche

Approche Une étude du style musical de Hildegarde de Bingen par rapport à d’autres musiques sacrées de la
même époque, avec analyse et comparaison des exemples musicaux. Cette étude se réfère
particulièrement à la théorie esthétique de l’attente et de l’inhibition musicales.

Cette approche peut être risquée, car il peut être facile dans une question de recherche d’émettre une hypothèse,
sans pour autant avoir de preuves, puis d’essayer de la prouver en faisant une analyse et des commentaires
subjectifs et superficiels. Cependant, utilisée au mieux, cette approche peut permettre à l’élève d’explorer d’autres
domaines importants de l’étude et de la théorie musicales, tout en restant concentré sur la musique elle-même.

Traitement du sujet
Il doit être noté que certaines composantes du cours de musique du Programme du diplôme nécessitent
l’exécution de morceaux de musique et/ou une composition, ainsi qu’une recherche musicale. Le mémoire en
musique a un but différent, car il doit être clairement axé sur une réponse formulée par écrit à une question de
recherche.

Afin de promouvoir l’investissement personnel de l’élève dans la rédaction du mémoire, l’utilisation de sources
primaires disponibles à l’échelle locale doit être encouragée autant que possible. Cependant, il est admis que, dans
certaines situations, les élèves n’y ont pas forcément accès. Dans de tels cas et afin de ne pas restreindre le nombre
des sujets qui peuvent être étudiés, les enregistrements de bonne qualité sont considérés comme des sources
acceptables. Il est important que le sujet et la question de recherche se concentrent essentiellement sur la musique
et qu’ils ne s’orientent pas vers une autre discipline.

Il existe un certain nombre de ressources appropriées pour un mémoire en musique, notamment des livres, des
manuels scolaires, Internet, des partitions, des entretiens, des enregistrements, des représentations et des concerts
de la musique étudiée. L’inclusion dans un mémoire en musique de documents de référence appropriés, tels que
des notations musicales, des enregistrements audio et d’autres exemples musicaux, est encouragée dans la mesure
où ces documents sont pertinents et soutiennent directement l’argumentation et l’évaluation.

Les élèves doivent évaluer de manière critique les ressources consultées pendant le processus de rédaction du
mémoire, en se posant les questions suivantes.

• Quelles ressources sont essentielles pour étayer mes idées, mes opinions et mes assertions ?
• Quelles ressources ne contribuent pas à l'analyse ?

Les élèves doivent choisir une question de recherche originale et adaptée à un traitement efficace dans la limite du
nombre de mots imposé. Les questions de recherche qui ne permettent pas une recherche méthodique
démontrant une analyse musicale critique et une compréhension détaillée ne conviendront probablement pas.
Dans certains cas, il est évident dès le début de la recherche que les sources sont en nombre insuffisant. Un
changement d’orientation doit alors s’effectuer.
La question de recherche peut être abordée de diverses manières, par exemple :

• utilisation de sources primaires (musique et musiciens) et secondaires (à propos de la musique) afin


d’établir et d’évaluer les diverses interprétations ;

• analyse de sources (primaires et secondaires) afin d’explorer et d’expliquer des aspects particuliers des
techniques musicales ;
• utilisation de sources primaires pour l’analyse, en insistant sur un aspect particulier de la musique ;

Guide du mémoire 121


Informations détaillées relatives à chaque matière

• recueil et analyse de musiques transmises oralement et/ou de musiques écrites par des musiciens (et/
ou des compositeurs) vivants via des enregistrements, conduisant éventuellement à une comparaison
entre des musiques similaires ou différentes.

Les élèves doivent également démontrer une conscience des questions périphériques, telles que les questions
suivantes.
• Est-ce que je montre que j’ai conscience de la valeur et des limites de la musique que j’étudie en
analysant son origine et son but ?
• Est-ce que je montre constamment une bonne compréhension musicale en mettant la question de
recherche en contexte et en la traitant de manière exhaustive et efficace ?

Les résultats pertinents de cette analyse doivent figurer dans l’argumentation de l’élève.
L'argumentation doit être bien étayée et les élèves doivent prendre en considération les questions suivantes.
• Avec quelles preuves puis-je étayer mes commentaires et mes conclusions ?

• Ces preuves sont-elles pertinentes et fondées, et pas uniquement basées sur mes idées préconçues ?

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation

Veuillez noter que les mémoires qui ne sont pas axés sur la musique en tant que telle obtiendront
certainement 0 point dans le critère A et un nombre peu élevé de points dans les critères C, D, F et G.

Critère A : question de recherche


La question de recherche sera souvent mieux définie sous forme d’interrogation. Toutefois, elle peut également être
présentée sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée, la
question de recherche doit être :

• spécifique et bien définie ;


• adaptée au domaine de la musique étudié ;
• centrée sur la musique et non sur des questions périphériques (par exemple, une biographie ou des
discours sociaux) ;
• énoncée clairement au début du mémoire.

Veuillez noter que les œuvres musicales plus importantes ou les groupes de morceaux de musique peuvent limiter
les possibilités de traiter efficacement le sujet en respectant le nombre de mots imposé.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.

L’introduction ne doit pas être considérée comme une occasion d’étoffer le mémoire à l’aide d’un long compte
rendu sur le contexte de la musique étudiée.

122 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère C : recherche
La diversité des ressources disponibles dépendra de plusieurs facteurs, mais surtout du sujet choisi.
• Les élèves doivent commencer par utiliser des sources primaires (partitions, enregistrements,
représentations, entretiens) et se servir des sources secondaires (manuels et commentaires d’autres
musiciens) comme de preuves à l’appui.
• Bien planifier le mémoire implique d’interroger les sources à la lumière de la question de recherche, de
façon à ce que les opinions d’autres musiciens soient utilisées pour étayer l’argumentation de l’élève et
non pas pour la remplacer. Il peut donc être utile pour l'élève de contester la déclaration d'un musicien
concernant la musique étudiée au lieu d'abonder simplement dans son sens lorsqu’il dispose de
preuves pour étayer son argument.
• Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière
critique et circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Les élèves doivent démontrer leur connaissance et leur compréhension de la musique choisie, ainsi que de ses
contextes historique, social, culturel et théorique. Dans la mesure du possible, ces connaissances doivent être
basées, au moins en partie, sur des sources primaires.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais doivent être étayés d'un
raisonnement afin de persuader le lecteur de leur validité. Des comptes rendus purement descriptifs ou narratifs,
sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les élèves doivent analyser avec précision et cohérence certains aspects techniques de la musique (mélodie,
harmonie, rythme, texture, timbre musical et paroles ou texte), démontrant ainsi une compréhension et une
interprétation personnelle convaincante de la musique.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Les élèves doivent utiliser efficacement la terminologie et, le cas échéant, la notation musicales. Cette dernière peut
prendre diverses formes en fonction du type de musique étudié.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas simplement répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Guide du mémoire 123


Informations détaillées relatives à chaque matière

En musique, les discographies doivent être incluses lorsque cela est approprié. Les exemples musicaux, les tableaux
et les graphiques (s’ils sont pertinents) doivent figurer dans le corps du mémoire, aussi près que possible de leur
première référence.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en musique, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, ainsi que la recherche et
l’utilisation d’une grande variété de sources, notamment des sources jusqu’alors peu employées ou
produites pour les besoins de l’étude (par exemple, des transcriptions d’entretiens oraux).
• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.

• Créativité : dans les mémoires en musique, cette qualité peut se manifester sous la forme d’une
comparaison des caractéristiques musicales, d’approches inventives pour l’analyse musicale et de
nouvelles façons d’aborder les sujets populaires.

Philosophie
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en philosophie donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche philosophique sur un sujet
auquel ils accordent un intérêt particulier. Les élèves sont invités à effectuer une réflexion personnelle et sérieuse, à
développer et à explorer de manière originale et rigoureuse une question philosophique spécifique adaptée à la
matière, et à tirer une conclusion claire.

Choix du sujet
Le sujet choisi peut être inspiré, par exemple, par un travail réalisé en classe, des événements d’actualité, des débats
portant sur des problèmes contemporains, des discussions, des lectures et/ou des réflexions personnelles, ou des
aspects conceptuels de systèmes de croyances que l’élève ne connaissait pas auparavant.

L’élève doit choisir un sujet bien défini afin de pouvoir le traiter de manière détaillée. Par exemple, il peut être
préférable de choisir comme point de départ une hypothèse spécifique plutôt qu’une hypothèse générale, les idées
d’un même philosophe plutôt que celles de plusieurs philosophes ou un seul texte d’un philosophe plutôt que
l’ensemble de son œuvre.

Si le sujet est de nature interdisciplinaire et/ou s’il ne se rapporte pas directement à la philosophie, il doit être
repensé ou modifié.
Les exemples suivants de titres de mémoires en philosophie ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés
par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

124 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

• « Une analyse de la procédure employée par John Rawls pour justifier les principes de la justice sociale »
est préférable à « Points de vue philosophiques sur la justice sociale ».
• « La notion de liberté d’expression dans le Traité théologico-politique de Spinoza » est préférable à
« L’éthique au XVIIe siècle ».
• « Le brahmane : la réalité fondamentale dans Advaita Vedanta de Sankara » est préférable à « Les
implications philosophiques des textes sacrés hindous ».
• « Changement et continuité : évaluation critique des opinions d’Herbert Marcuse sur l’art » est
préférable à « Les aspects philosophiques de l’art et de l’esthétique ».
• « Agir par opposition à être : le langage et la réalité dans l’école Mîmâmsâ de la philosophie indienne »
est préférable à « Le langage et la nature de la réalité ».
• « Examen du rôle joué par la raison dans l’étude d’Anselme sur les concepts de la prédestination et du
libre arbitre » est préférable à « L’exploration des mystères de la foi par Anselme ».

Une question de recherche bien formulée est une condition nécessaire à un bon traitement philosophique du sujet.
L’expérience montre que, dans les mémoires où la question de recherche est précise et énoncée clairement, les
arguments semblent aller de soi. Par conséquent, l’objet de la recherche doit être aussi précis que possible et être
énoncé dans une question de recherche concise et bien délimitée. Les élèves doivent choisir une question de
recherche qui peut être traitée de manière satisfaisante dans la limite du nombre de mots imposé et qui est
philosophiquement pertinente. La question de recherche peut être énoncée sous forme d’interrogation ou
d’affirmation. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de mémoires qui ont obtenu de bons résultats par le
passé.

Titre Les cellules souches ont-elles un statut moral ?

Question de Quel critère peut-on identifier afin d’attribuer un statut moral aux cellules souches ?
recherche

Approche Une explication et justification d’un critère qui permet d’attribuer un statut moral aux cellules
souches.

Titre Philosophie asiatique de la pensée critique : opposée ou semblable aux principes


fondamentaux du monde occidental ?

Question de Quelle est la nature de la pensée critique clairement visible dans les textes historiques
recherche indiens tels que le Caraka ou le Nyayasutra ?

Approche Une exploration et justification de la notion de pensée critique présente dans le Caraka et le
Nyayasutra.

Titre L’art et la politique dans La crise de la culture d’Hannah Arendt

Question de Dans l’essai d’Hannah Arendt intitulé La crise de la culture, l’art et la politique ne sont pas
recherche opposés mais complémentaires.

Approche Étude de la relation entre l’art et la politique dans La crise de la culture.

Titre Les origines de la sagesse selon le Tao Te King

Question de Selon le Tao Te King, la sagesse implique-t-elle nécessairement d’agir en accord avec l’ordre de
recherche la nature ?

Approche Une exploration de l’idée de la sagesse selon le Tao Te King.

Guide du mémoire 125


Informations détaillées relatives à chaque matière

Titre Le caractère scientifique de l’interprétation des rêves de Freud

Question de La falsifiabilité de Popper est-elle un critère adéquat pour évaluer la théorie des rêves de
recherche Freud ?

Approche Une étude afin de déterminer si la falsifiabilité de Popper est un critère adéquat pour évaluer
la théorie des rêves de Freud.

Les sujets qui requièrent essentiellement de résumer des sources secondaires générales (par exemple, des manuels
et des encyclopédies), les sujets susceptibles de produire un mémoire essentiellement narratif ou descriptif, et les
sujets généraux qui ne sont pas bien délimités ou qui relèvent davantage d'une autre matière doivent être évités.

Traitement du sujet
Clarté, cohésion des idées et souci du détail sont nécessaires pour traiter avec efficacité un sujet philosophique
dans un mémoire. L’élève doit montrer qu’il comprend bien le ou les problèmes, et la ou les solutions qu’il propose
doivent être logiques et bien structurées. Les contre-arguments ou les objections doivent être envisagés, examinés
et, si possible, réfutés.

Tout en évitant de s’écarter du sujet, l’élève doit explorer dans une juste mesure les implications plus générales des
problèmes philosophiques soulevés, et montrer qu’il est conscient des rapports entre ces problèmes et les
préoccupations plus universelles de la vie humaine.

Le traitement de la question de recherche doit avoir pour but son exploration philosophique et la construction
d’une argumentation, ce qui présuppose une analyse minutieuse et critique des thèmes et/ou des textes. Cette
approche, qui permet une réflexion philosophique de nombreuses façons différentes, se base sur l’importance
qu’attache le cours de philosophie du Programme du diplôme à faire de la philosophie. Dans ce contexte, le but
d’une recherche philosophique est d’encourager les élèves à développer leur capacité à raisonner et à argumenter,
et d’apprendre à adopter une position personnelle et indépendante sur des problèmes philosophiques. Cela doit
mener à la construction d’une argumentation philosophique personnelle, qui doit être convaincante, rationnelle et
concise. Cette argumentation doit en outre être étayée par des exemples pertinents et, si possible, originaux. Il est
vivement recommandé aux élèves qui envisagent de rédiger un mémoire en philosophie de lire au préalable le
guide Philosophie en vigueur et d’en comprendre la démarche.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous la forme d’une affirmation ou d’une proposition d’analyse clairement philosophique ou ouverte à
une analyse et à une argumentation philosophiques.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère. L’introduction doit
expliquer succinctement l’importance philosophique du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite de faire l’objet
d’une recherche philosophique et comment la question de recherche entre dans un contexte philosophique (par
exemple, un problème, une discussion, une tradition ou une conception). Elle doit mentionner la question de
recherche ou l’argumentation qui va être développée. L’élève ne doit pas y inclure de longues informations sur le
contexte qui sont sans rapport avec la question.

126 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère C : recherche
Une fois la question de recherche formulée, l’élève doit explorer le sujet, par exemple, en élaborant un plan de
recherche. Bien planifier le mémoire implique d’interroger les sources à la lumière de la question de recherche. En
philosophie, les questions de recherche sont explorées à l’aide d’une étude de thèmes ou de textes. En
conséquence, la gamme de sources qui peut être utilisée est large, et comprend les œuvres de philosophes, les
dictionnaires de philosophie, les manuels et les encyclopédies. Pour une utilisation appropriée et efficace des
sources, les élèves doivent considérer les points suivants.
• Les approches descriptives ne sont pas adaptées à ce genre de recherche philosophique. Les
informations sur le problème faisant l’objet de la discussion doivent être présentées de façon concise et
pertinente, et être en rapport direct avec l’argumentation.
• Lorsque la question de recherche fait référence à une source qui n’est pas en soi philosophique (par
exemple, la littérature, des problèmes contemporains, des questions culturelles ou locales), l’élève doit
s’assurer que l’étude de la question est bien philosophique.
• Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière
critique et circonspecte, en se montrant pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité.

• Il est vivement conseillé aux élèves de ne pas se fier uniquement aux manuels scolaires. Aucun mémoire
en philosophie ne doit être basé exclusivement sur de tels documents. Les manuels scolaires ne doivent
être consultés que lorsqu’ils peuvent stimuler la production d’idées, fournir des conseils et encourager
le développement d’une étude personnelle.

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Le mémoire démontre la connaissance et la compréhension philosophiques qu’a un élève du sujet lorsqu’il :

• identifie et expose les problèmes philosophiques fondamentaux qui sont immédiatement présents
dans la question de recherche ;

• présente et discute des concepts, idées, arguments, points de vue et positions philosophiques qui sont
directement en rapport avec la question de recherche ;

• comprend de nombreuses informations philosophiques et les utilise à bon escient afin d’élargir
l’étendue de l’exploration ou d’étayer l’argumentation ;

• montre une compréhension philosophique des thèmes ou des points de vue des philosophes ;

• explore les différentes façons de comprendre les problèmes ou les questions ayant fait l’objet de
discussions ;
• montre une conscience des implications philosophiques de la question de recherche, des idées ou des
arguments examinés.

Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Les arguments doivent se concentrer sur le sujet et être étayés. Des comptes rendus purement
descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par
conséquent être évités.

La construction d’une argumentation est l’essence même d’un mémoire en philosophie. Le développement d’un
raisonnement en philosophie nécessite de considérer au moins les points suivants.

• La construction d’une argumentation dans une recherche philosophique joue le rôle de la recherche
empirique dans les sciences empiriques ou celui de la preuve logique dans les sciences formelles.

Guide du mémoire 127


Informations détaillées relatives à chaque matière

• Le développement d’une argumentation philosophique doit être clairement distinct d’une simple
description ou narration d’une série de théories ou d’opinions.
• Les élèves qui n’ont jamais eu l’occasion de rédiger un texte aussi long peuvent avoir besoin de conseils
quant à la relation entre l’argumentation et la structure.
• Les élèves doivent connaître les caractéristiques élémentaires du raisonnement qui sont nécessaires à la
construction d’une argumentation philosophique personnelle, solide et réfléchie.

Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière


L’analyse a toujours été au cœur de la méthode philosophique mais elle est comprise et effectuée de nombreuses
façons différentes. Dans une de ces acceptations de base, elle consiste en la décomposition d’un sujet, d’une idée
ou d’une question en ses éléments constitutifs. L’analyse peut aussi se caractériser par le fait de révéler ou de
retrouver ce qui est plus fondamental en articulant la structure et les éléments pertinents, car les concepts
fondamentaux ont en principe un pouvoir explicatif plus grand. À son tour, l’évaluation dans un mémoire en
philosophie doit être le résultat du développement par l’élève de son exploration de la question de recherche et de
son propre raisonnement. Cependant, cela doit soigneusement se distinguer de la simple mention d’opinions ou de
convictions qui ne sont pas le résultat d’une recherche spécifique. Les compétences d’analyse sont illustrées au
moyen d’un traitement philosophique critique, complet et approfondi du sujet, et d’une discussion des thèmes, des
concepts de base et des arguments. Parallèlement, les compétences d’évaluation sont démontrées lorsque les
idées, arguments et points de vue sont évalués en adoptant toujours le même point de vue bien étayé et bien
justifié par des preuves claires.

L’exploration de la question de recherche implique le développement de compétences d’analyse et d’évaluation qui


sont généralement mises en œuvre dans le cadre d’une étude de thèmes et de textes. Les recommandations faites
ci-après suggèrent une approche qui peut permettre aux élèves d’étudier les thèmes ou les textes d’une manière
cohérente. Elles ne sont toutefois pas les seules recommandations qui peuvent être prises en considération ; elles
sont le point de départ à partir duquel les élèves peuvent se transformer en chercheurs indépendants en
philosophie. Les élèves doivent adopter une approche similaire lorsqu’ils examinent un problème philosophique ou
lorsqu’ils étudient une argumentation philosophique présentée dans un texte. Dans le cas des thèmes, les élèves
doivent :

• identifier la question de recherche ;

• se demander ce qu’ils pensent de la question posée ou de l’hypothèse énoncée, en prenant en compte


leur propre point de vue et celui d’autrui ;

• présenter les raisons sur lesquelles s’appuie leur position ;


• présenter les objections et les contre-arguments qui pourraient être opposés à leur position ;

• suggérer des stratégies pour répondre à ces objections ou contre-arguments ;

• illustrer leur position et leurs critiques d’exemples et de cas pertinents ;


• proposer une réponse possible et cohérente à la question posée ou une exploration pertinente de
l’hypothèse énoncée, en évaluant leurs points forts et leurs points faibles.

Dans le cas des textes, les élèves doivent adopter la même approche. Ils doivent toujours veiller à ne pas recourir au
texte ou à l’auteur comme à une autorité. De plus, il est attendu des élèves qu’ils :
• identifient le problème philosophique soulevé par le texte ;

• identifient le point de vue de l’auteur dans le texte ;


• indiquent ce qu’ils pensent du point de vue de l’auteur ;

128 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

• développent et explorent leur propre position sur le point de vue de l’auteur en :


• reconnaissant d’autres approches du texte,
• considérant comment différentes approches du texte leur permettent de progresser dans leur
propre réflexion sur la question posée.

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


L’utilisation d’un langage adapté dans un mémoire en philosophie implique au moins les deux éléments suivants :
• une bonne connaissance de la terminologie des concepts philosophiques de base et des concepts
fondamentaux en rapport avec les thèmes, auteurs ou textes sur lesquels porte la recherche, et
• une communication claire et efficace de l’exploration entreprise ou une formulation précise de
l’argumentation présentée.

De plus, il peut être utile de tenir compte des points suivants.


• L’analyse et l’utilisation du langage philosophique doivent être directement liées et adaptées à la
recherche.

• De nombreuses expressions appartenant à la terminologie philosophique (définition, concept, pensée,


expérience, perception, monde, etc.) font aussi partie du vocabulaire quotidien. Une clarification de leur
utilisation (par exemple, la définition d’un contexte philosophique) doit être fournie lorsqu’elle est
nécessaire pour la recherche.

• De nombreux processus de réflexion impliqués dans la recherche philosophique ont un lien direct avec
l’utilisation du langage. Des descriptions de ce que signifient les activités telles que « formuler »,
« examiner » et « définir » sont fournies dans la section « Glossaire des termes utilisés dans les sujets
d’examen » du guide Philosophie en vigueur.

Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion. Les élèves doivent réfléchir
à l’argumentation qu’ils ont présentée et en tirer des conclusions.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

La mise en pages, l’agencement, la présentation et les éléments formels du mémoire doivent aider à organiser et à
présenter l’argumentation philosophique. Par exemple, la table des matières doit indiquer les points spécifiques qui
sont en rapport avec l’argumentation philosophique. La division du mémoire en parties génériques, telles que
« introduction », « développement » et « conclusion », n’aide pas à identifier ni à expliquer le but et la structure
d’une argumentation particulière alors que la subdivision du mémoire en parties ayant des titres spécifiques a
tendance à en améliorer la structure et à clarifier les transitions dans le raisonnement.

Guide du mémoire 129


Informations détaillées relatives à chaque matière

La bibliographie doit comprendre toutes les sources utilisées (avec le nom de l’auteur, le titre de la publication, la
maison d’édition et la date de publication) et être classée par ordre alphabétique (selon le nom de famille de
l’auteur). Les sources de tous les matériaux qui ne sont pas originaux doivent être citées.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions. Le résultat d’une
recherche philosophique consiste en l’argumentation qui est présentée et développée. Par conséquent, le résumé
doit être axé sur l’argumentation, sa structure et son contenu.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.
• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en philosophie, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, l’utilisation habile
des outils conceptuels (tels que les exemples), la découverte de ressources adéquates (par exemple, des
théories adaptées à une analyse de la question de recherche) et l’utilisation de nouvelles façons de
traiter les sujets familiers.

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, dans une réflexion approfondie et bien informée, et dans un raisonnement qui
traite de manière constante et efficace la question de recherche. De plus, elles peuvent être démontrées
en examinant de manière honnête, ouverte et prudente des idées philosophiques jugées importantes,
et ce, quelle que soit l’école ou la tradition dont elles proviennent.

Physique
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en physique donne aux élèves l’occasion d’appliquer une variété de compétences tout en effectuant
des recherches sur un thème qui les intéresse personnellement dans le domaine de la physique. Un mémoire en
physique se caractérise par l’importance accordée à la physique au sein d’un ensemble plus général de critères
scientifiques. Le mémoire en physique doit être soit une recherche comportant une hypothèse ou un modèle, soit
une analyse critique qui établit un raisonnement, une comparaison ou l’extraction des informations ou des données
pertinentes.

Le résultat de la recherche doit être un travail écrit cohérent et structuré qui traite d’une manière satisfaisante un
problème ou une question de recherche particuliers et qui arrive à une conclusion particulière et de préférence
personnelle.

Choix du sujet
Il est important que le mémoire porte clairement sur la physique et qu’il n’entre pas plutôt dans le cadre d’une autre
matière. Un mémoire en physique doit, par conséquent, être basé sur une théorie physique et mettre l’accent sur la
nature essentielle de la matière. Un mémoire dans un domaine interdisciplinaire comme la science des matériaux
sera, s’il est inscrit comme un mémoire en physique, jugé sur son contenu physique et non sur son contenu
chimique.

130 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Le mémoire n’a pas pour objectif principal d’informer le lecteur sur un sujet spécifique. Il ne doit pas non plus
résumer les dernières découvertes faites en physique. L’élève doit s’impliquer personnellement dans le sujet et ne
pas se contenter d’agir en simple informateur. Le sujet doit représenter un défi pour l’élève.
Certains sujets peuvent ne pas convenir à la recherche pour des raisons de sécurité. Par exemple, les expériences
impliquant l’utilisation de substances dangereuses ou cancérigènes, de matériaux radioactifs, de lasers, de micro-
ondes, de rayons ultraviolets, d’équipements bruyants ou lourds doivent être évitées à moins que les élèves ne
disposent d’équipements de sécurité adéquats et ne soient surveillés par un personnel qualifié. Des expériences
types effectuées en classe, qui ne sont pas adaptées en soi pour servir de base au mémoire, peuvent être à l’origine
de bons sujets.
Les élèves doivent choisir un sujet bien délimité, bien défini et réaliste qui permette un traitement en profondeur.
Les sujets vastes ou complexes (par exemple, des recherches sur les trous noirs, la gravité, les machines à explorer le
temps, la particule de Higgs ou le destin de l’univers) ne permettront pas aux élèves de discuter d’idées et de
théories contradictoires, ni de produire une analyse personnelle approfondie dans le nombre limite de mots. De
même, par définition, certains sujets ne sont pas adaptés à un mémoire en physique qui est une science
expérimentale demandant une démarche et des techniques spécifiques.

Les élèves doivent également faire attention à éviter les sujets de recherche qui franchissent les limites de la science
conventionnelle (par exemple, les domaines qui sont plus proches de la métaphysique ou de la pseudo-science).
Des exemples de tels sujets pourraient être « Les forces inconnues des pyramides », « La physique et l’existence de
Dieu » ou encore « Les perceptions extrasensorielles ».

Les exemples suivants de titres de mémoire en physique ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

• « Calcul des paramètres orbitaux d’une planète mineure » est préférable à « La gravitation ».

• « Variation de la résistance d’un fil soumis à différentes contraintes » est préférable à « Mesure de la
résistivité de différents matériaux ».

• « Utilisation des franges d’interférence pour mesurer les petits déplacements » est préférable à
« Création de figures d’interférence ».

• « Variation de la portée de l’eau s’écoulant d’un trou d’un récipient » est préférable à « Une application
du principe de Bernoulli ».

• « Impact de la résistivité du métal d’une conduite et de l’épaisseur des parois de cette conduite sur la
vitesse finale d’un aimant cylindrique tombant dans cette conduite métallique » est préférable à « Les
courants de Foucault ».

Il peut être utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné sous la forme d’une question de
recherche, suivie d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre.
Cela permet de clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Titre Trou noir au centre de la Voie lactée

Question Est-il possible de déterminer la présence d’un trou noir au centre de la Voie lactée ?
de
recherche

Approche On choisit une approche basée sur des données. À partir des observations astronomiques d’une
étoile suivant une orbite képlérienne autour d’une radiosource compacte, on détermine la masse
d’un trou noir supermassif. On évalue le degré d’incertitude.

Guide du mémoire 131


Informations détaillées relatives à chaque matière

Titre Bouteille de vin comme résonateur de Helmholtz

Question Des bouteilles de vin de diverses formes se comportent-elles comme des résonateurs de
de Helmholtz ?
recherche

Approche On choisit une approche expérimentale. On révise le modèle théorique en mettant l’accent sur les
paramètres physiques et géométriques qui déterminent la fréquence de résonance. En soufflant en
travers du goulot de la bouteille, on produit une fréquence de résonance, la recueille et la mesure.
On détermine la précision du modèle.

Titre Déviation de la lumière des étoiles par le champ gravitationnel du Soleil

Question Quelle sera la déviation angulaire de la lumière des étoiles par le Soleil si on applique la loi de la
de gravitation universelle de Newton ?
recherche

Approche On choisit une approche théorique (numérique). En supposant un modèle corpusculaire de la


lumière, on suit par itération le mouvement de ces corpuscules en mouvement à la vitesse de la
lumière dans un champ gravitationnel. On compare les résultats à ceux de la relativité générale.

Titre Rendement de l’amortissement électromagnétique

Question Le rendement de l’amortissement électromagnétique d’un chariot en mouvement est-il une


de fonction de l’énergie cinétique initiale de ce mobile ?
recherche

Approche On choisit une approche expérimentale. On suit le bilan énergétique d’un chariot muni d’une
bobine qui subit un freinage magnétique sur un rail à coussin d’air en le comparant à la perte
d’énergie mécanique due à l’énergie thermique produite par la bobine.

Cependant, l’objectif du mémoire peut également être présenté sous la forme d’un énoncé ou d’une hypothèse
plutôt que d’être rédigé sous forme de question. Voici quelques exemples :

• L’objectif est d’établir de façon théorique la proportionnalité qui existe entre la vitesse finale d’un
aimant cylindrique tombant dans une conduite métallique et la résistivité du métal de cette conduite
ainsi que l’épaisseur de ses parois. On effectue ensuite une recherche expérimentale.

• On observe des ondes à la surface de l’eau dans un long conduit étroit et on mesure leurs vitesses. On
suppose que, dans les eaux peu profondes, la vitesse de l’onde sera proportionnelle à la racine carrée de
la profondeur de l’eau et indépendante de la longueur d’onde.

• L’objectif est d’établir la relation entre la puissance et la température d’une lampe à incandescence.
• On utilisera un stylo à bille à pointe rétractable pour tester la loi de conservation de l’énergie.

• L’objectif est d’établir un modèle acoustique d’une flûte de concert.

Dans les mémoires incluant des expériences faites par les élèves, ces derniers doivent choisir des expériences
raisonnables et réalisables qui ne demandent pas de consacrer de nombreuses heures à la construction d’appareils.
Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des instruments très complexes qui d’ailleurs, dans certains cas, peuvent
imposer des limites et gêner la compréhension d’un phénomène. De bonnes expériences produiront assez
rapidement les données nécessaires à une analyse solide.

Dans l’idéal, les élèves doivent effectuer les recherches pour le mémoire sous la seule direction du superviseur de
l’établissement. Certains des meilleurs mémoires ont été rédigés par des élèves qui faisaient des recherches sur des

132 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

phénomènes relativement simples en utilisant les instruments habituels du laboratoire de l’établissement scolaire ;
cette approche est à encourager. Quels que soient le lieu ou les circonstances dans lesquels les recherches sont
effectuées, les élèves doivent fournir dans le mémoire des preuves indiquant qu’ils ont contribué personnellement
au choix de la façon de traiter la recherche et à la sélection des méthodes utilisées. Les mémoires qui se basent sur
des recherches effectuées par l’élève dans un institut de recherche ou une université, sous les conseils d’un
superviseur externe, doivent être accompagnés d’une lettre exposant brièvement la nature de cette supervision
ainsi que le niveau de conseils fournis.
Les domaines de l’aérodynamique et de l’hydrodynamique sont très astreignants aussi bien sur le plan théorique
que sur le plan expérimental ; par exemple, la construction de souffleries peut être un travail de longue haleine et
problématique. Un sujet se rapportant à ces domaines doit être choisi et défini avec un très grand soin.
La physique appliquée aux sports peut être une source de sujets excellents, bien que le recueil d’une quantité
suffisante de données valides puisse parfois être problématique. La biomécanique correspondante peut être d’une
trop grande complexité.
Les élèves doivent choisir une question de recherche qui puisse être traitée de façon satisfaisante dans le nombre
limite de mots et qui ne soit pas banale.

Traitement du sujet
Tous les mémoires en physique doivent comporter une recherche portant sur le contexte ou la théorie du sujet
sélectionné. Cela établi, les mémoires peuvent ensuite varier. Les élèves peuvent choisir l’une ou l’autre des
approches suivantes :

• démarche expérimentale : conception et réalisation d’une expérience, puis recueil et analyse


personnels des données ;

• démarche basée sur des données : localisation et extraction des données brutes ou traitées qui n’ont
pas été directement recueillies par l’élève, puis adaptation de ces données avant leur analyse ;

• approche théorique : développement d’une description quantitative ou semi-quantitative d’un


phénomène physique, mise en pratique du modèle, élaboration d’hypothèses sur son comportement et
ses limites ;

• étude d’ensemble : formulation d’une discussion (qualitative et quantitative) sur le sujet qui soit
logique, ordonnée, analytique et étayée par des faits ;

• combinaison : une combinaison des approches susmentionnées.

Tous les mémoires en physique doivent résumer l’envergure et les limites du travail entrepris. Ceci doit toujours
comprendre une analyse du plan d’expérience, des incertitudes et de la précision des mesures, des techniques
mathématiques, des rapports avec les modèles théoriques et de la fiabilité et de la qualité des sources. Le contenu
et le développement du mémoire doivent évaluer directement la question de recherche et, pour ce faire, on peut
tester une hypothèse.

Les mémoires expérimentaux permettent aux élèves de faire preuve de réflexion critique personnelle d’une
manière plus perceptible mais le travail expérimental n’est pas obligatoire pour un mémoire en physique, alors
qu’une dimension théorique doit toujours faire partie de toute recherche empirique.
Les activités expérimentales qui font partie d’un mémoire en physique doivent être décrites de façon satisfaisante
afin de pouvoir être reproduites par d’autres personnes qui doivent arriver à des résultats et à des conclusions
similaires. Il convient de faire particulièrement attention aux données obtenues dans des sources secondaires. Dans
le cas des mémoires qui se basent sur des données, la localisation et la fiabilité des sources utilisées doivent être
envisagées au début de l’étape de planification. Les élèves doivent examiner ces données et le plan d’expérience

Guide du mémoire 133


Informations détaillées relatives à chaque matière

avec la même minutie qu’ils accorderaient aux données qu’ils auraient recueillies eux-mêmes. Un examen attentif
des procédures de recherche peut mettre à jour de graves défauts dans le plan d’expérience ou dans le recueil des
données qui invalident totalement ou partiellement les résultats ou qui, pour le moins, en limitent l’interprétation.
Une recherche purement empirique qui établit un rapport entre deux ou trois variables sans fondement théorique
n’est pas satisfaisante (par exemple une recherche impliquant uniquement une analyse mathématique des
données recueillies qui établit un rapport entre l’indice de réfraction d’une solution d’epsomite et la concentration
d’epsomite). Dans un tel mémoire, l’élève devrait faire une recherche sur la théorie physique qui établit un rapport
entre l’indice de réfraction et la concentration.
Si une simulation sur ordinateur d’un modèle théorique est utilisée, les algorithmes développés ou employés
doivent faire l’objet d’une analyse approfondie et les résultats de la simulation doivent être comparés à la réalité
pour en vérifier la validité. Pour les mémoires qui impliquent un modèle théorique (simulation sur ordinateur)
décrivant un phénomène physique, le plan doit comprendre les postulats de départ, les étapes clés dans la mise en
route du modèle et les résultats de la simulation obtenus. Les graphiques ou les fragments de code peuvent être
insérés dans le corps du mémoire afin d’illustrer comment le modèle a été traduit sous forme de logiciel mais les
programmes eux-mêmes doivent être joints en annexe. Chaque ligne de code d’un fragment de programme inclus
dans le corps du mémoire équivaut à deux mots dans le compte total du nombre de mots du mémoire. Les
mémoires qui utilisent un ordinateur pour développer des modèles et les mettre en pratique ou pour analyser des
données doivent être axés sur la physique, et non le logiciel.

Les mémoires de type théorique ou qui sont basés sur une étude d’ensemble ou sur des données doivent
comprendre une évaluation de la qualité et de la fiabilité des sources bibliographiques utilisées. Les élèves doivent
s’être suffisamment documentés sur le sujet pour prononcer un jugement de valeur sur la fiabilité des sources. Ils
peuvent le faire en effectuant des recherches sur les sources secondaires ou en faisant leurs propres calculs. Les
élèves ne doivent pas hésiter à examiner des idées contradictoires et à présenter leurs opinions accompagnées de
leur propre raisonnement. Dans les mémoires de type théorique ou qui sont basés sur des études, la planification
doit comprendre l’interrogation des sources, compte tenu de la question de recherche, de façon à ce que les
positions des autres scientifiques soient utilisées pour étayer le raisonnement personnel de l’élève, et non pour le
remplacer. Il peut donc être utile pour l'élève de contester la déclaration d'un scientifique concernant le sujet étudié
au lieu d'abonder simplement dans son sens lorsqu’il dispose de preuves pour étayer son argument.

Une analyse doit servir de complément aux données ou aux informations, et ne pas se contenter de les reprendre,
alors qu’une interprétation doit être une déduction logique des données ou informations. Les extrapolations
excessives et sans fondement sont à éviter et les points faibles doivent être repérés. La discussion ne doit pas être
une reformulation des résultats mais doit engendrer une interprétation solide des résultats qui doivent être
comparés à des recherches publiées sur le sujet.

Il est déconseillé de s’appuyer uniquement sur des manuels et sur Internet et aucun mémoire en physique ne doit
se baser exclusivement sur de telles sources. Les manuels scolaires ne doivent être consultés que lorsqu’ils peuvent
stimuler la production d’idées originales, fournir des modèles d’approches rigoureuses, structurées et informées, et
favoriser une implication directe et personnelle de l’élève dans son mémoire. Lorsque les élèves utilisent des
ressources disponibles sur Internet, ils doivent le faire de manière critique et circonspecte, en se montrant
pleinement conscients de leur éventuel manque de fiabilité. Il existe des moyens de vérifier la crédibilité des
sources ; un bibliothécaire peut donner des conseils à ce sujet.
Introduction du mémoire
Dans l’introduction, il est habituellement approprié d’identifier les principes de physique pertinents. Par exemple,
comprendre le mouvement d’un aimant cylindrique tombant dans une conduite de cuivre nécessite l’application et
l’intégration des lois d’induction électromagnétique et des lois du mouvement de Newton. Les élèves doivent
montrer qu’ils sont capables d’identifier complètement la théorie pertinente dans le contexte de la question de

134 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

recherche et de l’appliquer correctement. Dans l’exemple précédent, ce but peut être atteint en décrivant
brièvement et qualitativement les forces agissant sur l’aimant en train de tomber et leurs éventuelles variations au
cours de la chute. Si un contexte historique est approprié, il doit être limité et précis plutôt que général et exhaustif.
Certains sujets nécessitent des informations provenant d’un domaine autre que la physique : par exemple, lorsque
la physique est appliquée aux sports ou à l’archéologie. Dans de tels cas, seules les informations essentielles qui ne
relèvent pas de la physique doivent être fournies dans l’introduction. S’il est jugé nécessaire d’inclure de plus
amples informations, elles doivent être portées en annexe.
Dans l’introduction, l’élève doit également montrer pourquoi il est utile de faire une recherche sur ce sujet.
L’occasion ou la possibilité de faire preuve de créativité et d’initiative est une mesure de l’importance et de l’utilité
du sujet choisi. Les sujets qui ne conviennent pas à la recherche peuvent être par exemple ceux pour lesquels le
résultat est déjà bien connu et documenté dans des manuels courants et qui ne permettraient donc pas à l’élève de
montrer sa contribution personnelle.
Présentation
Il est difficile d’être précis quant au nombre limite de mots (4 000 mots) en physique car la plupart des mémoires
comportent des tableaux, des graphiques, des figures, des diagrammes, des équations et des calculs. Les
examinateurs appliqueront le principe du nombre limite de mots de façon à ce qu’un mémoire comprenant un
nombre excessif de mots soit pénalisé. Une présentation typique des mémoires expérimentaux ou de ceux se
basant sur des données propose d’abord les tableaux de données, puis les graphiques, l’analyse et enfin la
conclusion. Si la recherche se divise en deux ou plusieurs parties, il est recommandé de reprendre cet ordre dans
chaque partie avec une brève conclusion de l’ensemble à la fin du mémoire. Si les données ou les graphiques sont
trop nombreux, ils doivent être portés en annexe. Il est cependant essentiel que le lecteur puisse suivre le
développement du mémoire sans devoir consulter les annexes. Le corps du mémoire doit être complet et doit se
suffire à lui-même, avec tous les tableaux, les graphiques et les diagrammes insérés dans l’ordre nécessaire afin de
pouvoir lire et comprendre facilement le mémoire.

Les tableaux, graphiques et diagrammes doivent être numérotés afin de pouvoir faire des renvois spécifiques dans
le corps du mémoire. Il n’est pas nécessaire d’inclure des annexes ; en revanche, il ne faut pas utiliser les annexes
comme un moyen de ne pas respecter le nombre limite de mots imposé. Il est recommandé de montrer un exemple
des calculs des résultats numériques, notamment le calcul des erreurs. Les parties de la table des matières doivent
être adaptées au sujet traité. Une table des matières générique, telle que « théorie », « expérience », « données »,
« analyse », « conclusion » et « bibliographie », n’est pas acceptable. Cependant, les connaissances générales, telles
que la loi de gravitation de Newton, les définitions ou l’effet Doppler, ne nécessitent pas de références.

Un mémoire en physique peut comprendre les éléments qui se trouvent habituellement dans le compte rendu
d’une recherche expérimentale consignée dans les documents de l’évaluation interne. La présentation formelle du
mémoire est toutefois différente de celle d’un compte rendu d’expérience. Par exemple, le mémoire peut
comprendre un diagramme annoté mais il ne doit pas comprendre la liste complète de l’équipement utilisé. Les
élèves sont encouragés à consulter des articles scientifiques publiés dans des revues ou des journaux de physique
reconnus.
Niveau théorique et expérimental
Les mémoires en physique théorique doivent approfondir des sujets couverts par le cours de physique du
Programme du diplôme (par exemple, « L’application du principe de Huygens à une seule fente en utilisant la
méthode itérative ») ou traiter des sujets qui ne sont pas au programme (par exemple, « L’impact de la pression de la
lumière solaire sur les satellites en orbite »).
Les mémoires en physique expérimentale doivent couvrir des sujets qui ne sont pas au programme habituel de
travaux pratiques de l’établissement (par exemple, « Les minuscules gouttelettes produites par l’impact des gouttes
de pluie sur une surface dure sont-elles chargées électriquement ? »).

Guide du mémoire 135


Informations détaillées relatives à chaque matière

Les interfaces d’ordinateur complexes doivent être utilisées comme un outil et ne pas être une fin en soi. La fiabilité
et les limites d’un tel équipement doivent être examinées. Une utilisation simple des programmes de simulation ne
montrerait pas forcément la créativité de l’élève, ni sa maîtrise de la physique : par exemple, les seules mesures des
harmoniques d’un instrument de musique à cordes par une sonde électronique montreraient peu les capacités
intellectuelles de l’élève.
Résumé
Les élèves sont encouragés à consulter les résumés d’articles scientifiques publiés dans des revues ou des journaux
de physique reconnus.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée, la
question de recherche doit être :

• appropriée à la physique en tant que science, axée sur la physique et non sur des questions annexes
telles que l’histoire de la physique ou les implications sociales des découvertes faites en physique ;

• identifiée clairement et mise en évidence dans l’introduction.

Un mémoire bien traité, qui respecte le nombre de mots limite, nécessite un sujet précis et bien défini.
Critère B : introduction
L’introduction doit relier la question de recherche aux connaissances existantes sur le sujet. L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère. Les principes pertinents
de physique doivent être placés dans le contexte du sujet.

L’introduction ne doit pas être considérée comme l’occasion d’étoffer un mémoire à l’aide d’une longue description
du contexte de la physique.
Critère C : recherche
La manière dont la recherche est planifiée dépendra de l’approche choisie par l’élève. Cependant, le plan doit
comprendre la théorie pertinente ainsi qu’une appréciation des incertitudes ou des limites inhérentes aux
techniques et à l’équipement.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les connaissances et la compréhension démontrées dans un mémoire en physique doivent approfondir les sujets
du cours ou des travaux pratiques de physique du Programme du diplôme. Les connaissances fondamentales
acquises en classe pourraient être appliquées à une nouvelle situation, toujours au sein de la physique, qui
nécessite une interprétation de ces connaissances. Une approche purement empirique limite sérieusement le
niveau des connaissances et de la compréhension de la physique liée au sujet et doit par conséquent être évitée.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais doivent être étayés d'un
raisonnement afin de persuader le lecteur de leur validité. Par exemple, il ne suffit pas d’écrire « À partir du graphe,
on voit que... ». Des comptes rendus purement descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement
aucune argumentation et doivent par conséquent être évités.
Une bonne organisation et une bonne présentation du mémoire donneront au raisonnement plus de clarté.

136 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière


Les physiciens utilisent l’outil mathématique. Cet outil ne doit pas remplacer la physique pertinente, ni devenir
l’objectif en soi mais être plutôt l’instrument utilisé pour l’atteindre. L’élève doit montrer une compréhension des
statistiques et des relations mathématiques produites automatiquement par les programmes informatiques. Il est
essentiel d’avoir une compréhension complète et solide des limites intrinsèques d’une recherche et de leurs
implications pour les conclusions tirées. Il faut montrer comment une limite proposée donnée, peut-être
procédurale, a l’effet attendu sur les résultats finaux et la conclusion finale, par exemple lorsque les résultats
expérimentaux sont comparés à des grandeurs étalons. On s’attend à une manipulation correcte des chiffres
significatifs et des incertitudes, y compris l’incertitude sur la moyenne et les graphiques, et à une compréhension de
la propagation des erreurs.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Le langage scientifique doit être employé dans tout le mémoire. Il faut encourager les élèves à lire des articles parus
dans des journaux et des revues scientifiques reconnus afin d’apprendre le style, l’organisation et la présentation
d’un article scientifique. Les qualités essentielles du langage sont son exactitude et sa précision, et des expressions
typiques, telles que « fonction de » ou « proportionnel à », ont des significations précises. Une courbe sur un
graphique ne peut être qualifiée d’« exponentielle » ou de « quadratique » sans analyse adéquate. Tout symbole
utilisé doit être clairement et complètement identifié dans le contexte du sujet : par exemple, écrire « t pour le
temps » ne suffirait pas tandis qu’écrire « t pour l’intervalle de temps pendant lequel on applique la force
magnétique » serait précis et utile.
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.

La conclusion doit révéler l’impact, sur les résultats finals de la recherche, des incertitudes dans les données
expérimentales, des limites d’un modèle ou d’un protocole de laboratoire, ou de la validité des sources.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en physique, cette qualité sera démontrée par le choix du
sujet et de la question de recherche ainsi que la localisation et l’utilisation d’une large gamme de
sources, y compris celles qui peuvent avoir été peu utilisées précédemment ou produites pour l’étude.

Guide du mémoire 137


Informations détaillées relatives à chaque matière

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.
• Originalité et créativité : en physique, ces qualités comprennent une observation empreinte de curiosité
du monde qui nous entoure, les innovations dans les procédures et l’équipement expérimentaux pour
mesurer les paramètres variables, une approche créative de l’analyse physique ou des sujets classiques
ainsi que la construction de modèles théoriques originaux.

Politique
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en politique donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie sur une question
politique spécifique. Le résultat de cette recherche doit être une analyse rigoureuse et bien structurée portant sur
une question précise et explorant sa dimension politique.

Choix du sujet
La politique étant une discipline qui peut faire référence à la plupart des activités humaines, les mémoires en
politique peuvent légitimement porter sur de nombreux sujets, qui vont du maintien de la paix par les Nations
Unies aux décisions des autorités scolaires locales. Au moment d’évaluer la qualité des mémoires portant sur un
domaine aussi vaste, il convient avant tout d’examiner la mesure dans laquelle ils traitent des institutions politiques,
utilisent les outils des sciences politiques (définies de manière générale) et évoquent les préoccupations de
théories politiques pertinentes.

Le sujet choisi doit permettre à l’élève de satisfaire à tous les critères d’évaluation. Il est conseillé aux élèves d’éviter
les sujets trop vastes, qui ne permettent pas d’effectuer une étude approfondie dans la limite du nombre de mots
imposé. Un sujet spécifique limité, qui fait l’objet d’une recherche minutieuse et qui est défini avec précision, est
préférable à un sujet vaste qui ne peut être étudié que superficiellement.

Veuillez noter qu’il est très important que le sujet permette à l’élève de rassembler et de classer des informations
pertinentes et qu’il soit lié à des préoccupations politiques plus générales. Cela évitera à l’élève de présenter un
mémoire au contenu superficiel ou généralisé, ou pire, effleurant à peine la discipline. La prise en considération de
ces points lui permettra de choisir un sujet approprié, et de définir la structure et la présentation de son mémoire.

L’exemple suivant illustre l’importance de ce point. La question « Le gouvernement des États-Unis est-il en train de
perdre la guerre contre la drogue ? », bien que maladroitement formulée, peut toutefois constituer la base d’un bon
mémoire en politique. Pour se faire, l’élève doit se concentrer sur la nature du problème en termes politiques
généraux, analyser le mécanisme de la détermination des politiques dans le domaine et examiner le rôle des
institutions gouvernementales, des groupes de pression et de l’opinion publique. Il doit également discuter de ce
problème à la lumière des théories politiques pertinentes et tirer une conclusion en se basant sur ses recherches.
Par contre, un mémoire qui se contenterait de faire un compte rendu détaillé de la prédominance de différentes
formes d’abus de drogues et qui montrerait l’impact que ces drogues ont sur la vie des gens, même s’il était bien
écrit et qu’il faisait l’objet d’une recherche approfondie, n’aurait qu’un lien indirect avec la politique.
Les exemples suivants de titres de mémoires en politique ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par
paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux
(deuxième titre).

138 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

• « L’homme politique en tant que représentant : un politicien local représente-t-il efficacement les
intérêts locaux ? » est préférable à « Une semaine dans la vie d’un homme politique ».
• « Le débat politique sur la peine de mort aux États-Unis » est préférable à « Pour ou contre la peine de
mort ».
• « Le concept de “dictature du prolétariat” dans le marxisme-léninisme » est préférable à « Le marxisme-
léninisme ».
• « L’intervention américaine à la Grenade : étude de la loi sur la puissance militaire et des pouvoirs du
président des États-Unis en matière de déclaration de guerre » est préférable à « Le président
américain et la politique étrangère des États-Unis ».
• « Comparaison du vote nationaliste au pays de Galles et en Écosse durant les élections générales
de 2005 en Grande-Bretagne » est préférable à « Les élections générales de 2005 en Grande-
Bretagne ».

Traitement du sujet
Comme l’illustrent les exemples précédents, les sujets de mémoires en politique peuvent être tirés de l’un des
divers domaines de la discipline (par exemple, la pensée politique, les institutions politiques, la politique
internationale ou comparative, ou le comportement politique). Quel que soit le domaine choisi, il doit représenter
un intérêt réel pour l’élève.

Un mémoire traitant de politique locale (par exemple, une recherche sur le travail effectué par un secteur de
l’administration locale ou un groupe d’intérêt local) est acceptable si la méthodologie utilisée est suffisamment
rigoureuse et si le mémoire ne se cantonne pas dans l’anecdote. Dans une étude de ce type, l’élève peut par
exemple examiner la question de la représentation dans une perspective théorique appropriée.

Le choix du sujet peut être inspiré par des événements d’actualité mais les mémoires ne doivent pas se limiter à une
simple description de ces événements. L’optique comparative constitue une autre approche utile, mais l’élève doit
veiller à ne pas s’éloigner de son sujet pour éviter que ce dernier ne devienne trop difficile à traiter ou trop
descriptif. L’incorporation de perspectives théoriques peut également améliorer ce type d’étude.

Il peut être utile pour l’élève de réfléchir à la conclusion avant de commencer la rédaction du mémoire. La
conclusion doit présenter une appréciation exhaustive de la recherche et découler logiquement de
l’argumentation. Il est plus facile à l’élève de construire une argumentation logique et cohérente s’il a une idée claire
de ce que sera sa conclusion. Par exemple, si la question de recherche a pour objectif de découvrir si une décision
prise par le conseil scolaire local est démocratique, il sera plus facile à l’élève de rédiger son mémoire si, suite à ses
recherches de base, il a pu trancher et arriver à une conclusion. La structure du mémoire pourra ainsi inclure une
discussion sur les théories relatives à la démocratie qui ont amené l’élève à tirer cette conclusion. De cette façon,
l’étude s’en trouvera renforcée non seulement structurellement mais aussi thématiquement.
L’utilisation de diagrammes, graphiques et/ou tableaux statistiques clairs est encouragée lorsque ces derniers sont
pertinents. Lorsqu’ils sont empruntés à d’autres sources, ces dernières doivent être citées.
Il est peu probable que les sujets portant sur des idées ou théories politiques traditionnelles, ou sur des
événements ou questions historiques, requièrent une utilisation importante de sources primaires. Toutefois, pour
les autres sujets politiques, l’utilisation de sources primaires (entretiens, documentaires ou journaux) est fortement
recommandée. Internet est aujourd’hui considéré comme une source presque universelle d’informations qui s’avère
souvent précieuse, mais il est important que les élèves comprennent que l’utilisation de sources secondaires,
surtout celles qui sont reconnues et traitent du sujet choisi par l’élève, reste essentielle. En effet, si l’élève ne se
réfère à aucune source secondaire reconnue portant sur le sujet de la recherche, son mémoire sera considéré
comme insatisfaisant et pourra n’avoir qu’un lien indirect avec la politique.

Guide du mémoire 139


Informations détaillées relatives à chaque matière

Vous trouverez ci-dessous des exemples de sujets et d’approches possibles.

Sujet Le gouvernement des États-Unis est-il en train de perdre la guerre contre la drogue ?

Question Le gouvernement des États-Unis peut-il, politiquement parlant, gagner la guerre contre la drogue ?
de
recherche

Approche Recherche sur les pressions et les contraintes subies par les institutions et agences
gouvernementales, à la lumière des théories politiques pertinentes. Une liste des conséquences
sociales de l’abus des drogues n’est pas appropriée.

Sujet Le parti conservateur britannique a-t-il un avenir ?

Question Quelles valeurs sociales et politiques le parti conservateur britannique actuel devrait-il essayer de
de préserver ?
recherche

Approche Évaluation de la pertinence des valeurs traditionnellement défendues par les conservateurs dans la
politique britannique moderne et estimation de la façon dont elles doivent être modifiées (si une
modification est nécessaire). Les élèves doivent faire référence aux théoriciens conservateurs et à
des articles sérieux de la presse contemporaine. Des entretiens avec des militants locaux et
nationaux peuvent être utiles. Un mémoire décrivant simplement les problèmes rencontrés par le
parti dans sa démarche pour attirer plus d’électeurs ne serait pas acceptable.

Sujet Les raisons de l’échec de la politique des États-Unis en Irak

Question Explication de l’impopularité aux États-Unis de l’invasion de l’Irak.


de
recherche

Approche Enquête, effectuée essentiellement à l’aide de sondages, sur les variations de la cote de popularité
de l’invasion de l’Irak et de ses conséquences. Les élèves doivent discuter de la question de la
légalité de l’invasion aux yeux de la communauté internationale, de l’attitude d’autres
gouvernements et, finalement, commenter les difficultés qu’ont les États-Unis à atteindre leurs
objectifs initiaux. Dans un mémoire de ce genre, il est important d’arriver à un équilibre : un
mémoire basé sur une sélection d’articles partisans trouvés sur Internet ne serait pas acceptable.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être adaptée à la matière dans laquelle le mémoire est inscrit. En politique, le sujet
doit se prêter à une évaluation à l’aide des critères spécifiques définis pour cette matière. Bien qu’une question
puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être présenté sous la forme
d’une hypothèse ou d’une proposition.
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite de faire
l’objet de recherches et les liens entre la question de recherche et les connaissances existantes en la matière.
L’expérience personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.

140 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère C : recherche
Les élèves doivent s'efforcer d'utiliser à la fois des sources primaires et secondaires. Les élèves doivent veiller à ne
pas simplement recopier les sources mais à les utiliser avec à-propos, voire à les réfuter tout en restant objectifs.
Elles doivent toujours être utilisées pour soutenir l’argumentation de l’élève et non pas pour la remplacer. Internet
peut être une source précieuse d’informations, mais il est fortement recommandé aux élèves de ne pas l’utiliser
exclusivement au détriment des autres sources et de ne pas supposer que les informations recueillies sur les sites
Web sont forcément exactes ou neutres. Il est également recommandé aux élèves de consulter des textes
pertinents et sérieux.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Dans ce critère, les termes « connaissance » et « compréhension » se rapportent spécifiquement au contexte
politique/historique du sujet étudié, et aux institutions, acteurs et théories politiques pertinents au domaine étudié.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais étayés d’un
raisonnement et de références à des sources reconnues. Des comptes rendus purement descriptifs ou narratifs, sans
analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par conséquent être évités. En politique, il
est essentiel d’essayer de trouver un équilibre lorsque l’on construit une argumentation, en présentant des points
de vue contradictoires de manière impartiale avant de tirer une conclusion. Le manque d’équilibre dans un
mémoire en politique est considéré comme un défaut.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
En utilisant des compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière, les élèves peuvent transformer un
compte rendu largement descriptif en un compte rendu véritablement incisif et éclairant. Les élèves doivent garder
à l’esprit qu’un tel compte rendu ne répond pas uniquement aux questions formelles (par exemple, « qui ? »,
« quand ? » et « où ? ») mais aussi aux questions plus difficiles et intéressantes (« comment ? » et surtout
« pourquoi ? »).
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Les élèves doivent connaître le vocabulaire de base utilisé en politique (par exemple les organes exécutif, judiciaire
et législatif du gouvernement). Une définition doit être fournie pour les termes contestés ou ambigus. Il n’est pas
attendu des élèves qu’ils utilisent divers vocables tirés du jargon spécialisé de sous-disciplines politiques peu
connues, comme la théorie des jeux ou la théorie du choix public.
Critère H : conclusion
Les élèves doivent réfléchir aux recherches qu’ils ont menées et présenter les conclusions qu’ils en ont tirées. La
conclusion ne doit pas présenter d’informations nouvelles mais elle peut cependant identifier les nouvelles
questions soulevées par la recherche, ce que les élèves sont encouragés à faire. Les élèves doivent par ailleurs éviter
de tirer des conclusions hâtives. Une bonne conclusion doit être en rapport avec les arguments développés dans le
mémoire et fournir une synthèse de ces derniers.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Guide du mémoire 141


Informations détaillées relatives à chaque matière

Les élèves doivent prêter une attention particulière à la mise en pages et à l’organisation de leur mémoire, et suivre
les indications données dans les directives générales. Ils doivent noter avec soin toutes les informations pertinentes
concernant les preuves qu’ils ont utilisées pour répondre à la question de recherche, afin de pouvoir fournir des
références complètes dans leur mémoire, y compris les numéros de pages. La bibliographie doit comprendre toutes
les sources utilisées (avec le nom de l’auteur, le titre de la publication, la maison d’édition et la date de publication)
et être classée par ordre alphabétique (selon le nom de famille de l’auteur). Les tableaux et les diagrammes doivent
figurer dans le corps du mémoire, aussi près que possible de leur première référence. Les sources de tous les
matériaux qui ne sont pas originaux doivent être citées.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions. Les élèves doivent
présenter clairement leur question de recherche ou hypothèse, préciser comment la recherche a été effectuée et
expliquer les conclusions tirées.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en politique, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question de recherche, la recherche et l’utilisation de
sources jusqu’alors peu employées, et le traitement original de sujets traditionnels (en se basant sur une
réévaluation des théories acceptées).

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et bien informée, et à un raisonnement qui traite de
manière constante et efficace la question de recherche.

Psychologie
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en psychologie donne aux élèves l’occasion de faire des recherches dans un domaine de la
psychologie qui les intéresse personnellement et qui peut aller au-delà du cours de psychologie du Programme du
diplôme. Les élèves effectuent des recherches pour répondre à une question de recherche qui développera leurs
compétences d’analyse et de communication, ainsi que leur compréhension du comportement. Le mémoire a
également pour but de faire connaître aux élèves les joies de la découverte théorique.
Le guide Psychologie en vigueur définit cette matière comme l’étude méthodique du comportement et de
l’expérience. Les élèves doivent bien comprendre ce qui appartient au domaine de la psychologie lorsqu’ils
développent leur sujet. La psychologie implique l’étude du comportement des êtres humains et des animaux. Elle a
une terminologie, des méthodes et une littérature qui lui sont propres. Il est essentiel que les élèves qui rédigent un
mémoire en psychologie aient une compréhension raisonnable de la matière et de ses méthodologies.

La psychologie n’est pas une catégorie « fourre-tout » pour les mémoires qui ne correspondent à aucune autre
matière disponible. Les élèves doivent choisir un sujet qui se prête à une étude et une analyse psychologiques.
Avant d’arrêter leur choix sur un sujet, ils doivent y réfléchir soigneusement, en tenant compte des critères
d’évaluation.

142 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Choix du sujet
Un mémoire en psychologie permet à l’élève de faire des recherches sur un sujet qui l’intéresse personnellement, et
ce, de manière méthodique. Le mémoire doit être basé sur une question de recherche bien précise à laquelle l’élève
essaie de répondre tout au long du mémoire. Le mémoire doit être considéré plutôt comme une argumentation
analytique et investigatrice que comme une hypothèse de recherche à vérifier au moyen de méthodes de
recherche à l’occasion d’une étude psychologique formelle. Les méthodes de recherche et de recueil de données
telles que l’expérimentation, l’enquête, l’observation et l’étude de cas ne sont pas adaptées à un mémoire en
psychologie et ne doivent pas être utilisées par l’élève.
La psychologie est un vaste domaine qui comprend de nombreux sous-domaines et spécialités, et qui fournit une
large gamme de sujets possibles. L’expérience a clairement montré que l’intérêt personnel joue un rôle important
dans la réussite du mémoire et il est recommandé que les élèves se servent de leurs centres d’intérêt personnels
(par exemple, le sport ou le développement de l’enfant) comme point de départ du processus. Après avoir
sélectionné un domaine d’intérêt, les élèves peuvent considérer les champs de recherche au sein de ce domaine
afin de réduire l’envergure de leur mémoire et préciser leur question de recherche. Par exemple, un élève peut être
passionné par l’aviation commerciale. De nombreuses grandes compagnies aériennes commerciales emploient des
psychologues afin de faire des recherches sur les performances des pilotes et sur des facteurs comme la gestion du
stress ou la gestion des urgences. Une question de recherche découlant de ce centre d’intérêt pourrait être « Dans
quelle mesure les recherches sur le stress chez les pilotes de compagnies aériennes ont-elles amélioré les normes
de sécurité des compagnies aériennes ? ». Vous trouverez d’autres exemples dans la suite de cette section.

Le sujet sélectionné ne doit pas nécessairement être tiré du guide Psychologie en vigueur. En fait, certains des
mémoires les mieux réussis et les plus intéressants ne se basent pas uniquement sur le contenu notionnel étudié
dans le cours de psychologie. Les mémoires qui se limitent au guide sont souvent des comptes rendus descriptifs et
neutres de recherches psychologiques classiques. Les superviseurs n’ont pas besoin d’avoir une connaissance
approfondie du sujet choisi par l’élève : il s’agit là d’un facteur moins important au moment du choix du sujet que la
disponibilité des sources, l’intérêt de l’élève et l’envergure du mémoire.

Les sujets qui entrent dans la catégorie « psychologie populaire » ou « croissance personnelle » ne sont
généralement pas adaptés. Comme la définition fournie précédemment l’indique, la psychologie est une étude
méthodique. Dans leur tentative pour comprendre le comportement et l’expérience, les psychologues mènent des
études et développent des théories. Les mémoires en psychologie doivent être étayés par des études et/ou des
théories psychologiques pertinentes choisies avec soin. Cela implique que les meilleures ressources sont des revues
spécialisées, ainsi que des journaux de recherche et des textes psychologiques. Les informations empiriques et les
références issues de publications populaires ne forment pas une base appropriée à partir de laquelle développer un
mémoire en psychologie. De plus, les thèmes populaires, tels que les troubles du comportement alimentaire, les
comportements dysfonctionnels (par exemple, la schizophrénie et la dépression) et la psychologie juridique
constituent un défi pour les élèves, à moins que la question de recherche ne soit très précise. Il s’agit de thèmes très
ambitieux qui nécessitent beaucoup plus de temps et d’expérience que les élèves n’en disposent.
La question de recherche doit être précise et donner des indications quant au raisonnement, au problème ou au
sujet psychologiques. Les sujets généraux conduisent inévitablement à un récit descriptif et superficiel de ce qui se
trouve dans de nombreuses sources, plutôt qu’au développement d’une argumentation qui essaie de répondre à
une question spécifique. Une question plus précise conduit à un mémoire plus rigoureux utilisant de façon
appropriée les recherches psychologiques comme base du raisonnement. Bien que la question de recherche ne
doive pas nécessairement être énoncée sous la forme d’une interrogation, il est souvent utile pour l’élève d’utiliser
une question car cela favorise la production d’un mémoire bien ciblé. De cette manière, les élèves peuvent se
demander s’ils ont bien répondu à la question. Il est également approprié que le titre soit formulé de façon similaire
à la question de recherche, ce qui, de nouveau, permet de recentrer le développement du mémoire.

Guide du mémoire 143


Informations détaillées relatives à chaque matière

Le choix du sujet est le résultat d’un processus logique commençant par le choix d’un domaine de la psychologie
qui intéresse particulièrement l’élève. Ce choix peut ensuite être affiné pour obtenir un sujet d’études au sein de ce
domaine plus large. À partir de cette décision, une question de recherche est développée qui peut être mieux
présentée sous la forme d’une question, suivie d’une déclaration d’intention indiquant l’approche qui va être
adoptée pour y répondre. Cela permet de clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici
quelques exemples :

Centre Football : « étouffer » sous la pression durant un match important


d’intérêt
de l’élève

Domaine Psychologie du sport


de la
psychologie

Sujet Excitation et performance athlétique

Question Quels niveaux d’excitation psychologique sont les plus efficaces pour les joueurs dans des sports
de d’équipe ?
recherche

Approche Les niveaux d’excitation et leurs effets sur les performances athlétiques ont fait l’objet de
nombreuses études. On peut utiliser l’une des nombreuses approches comparatives (par
exemple, méthodes qualitatives et quantitatives, cultures collectivistes et individualistes, homme
et femme). Ces approches peuvent se rapporter au genre sexuel, aux méthodes, à l’éthique ou à
la culture. Il est conseillé aux élèves de considérer les avantages de limiter leur recherche à un
sport qui les passionne et, de préférence, qu’ils pratiquent personnellement.

Centre Perception, culture, conception de sites Web


d’intérêt
de l’élève

Domaine Psychologie cognitive


de la
psychologie

Sujet Différences culturelles dans la perception et les mouvements des yeux

Question De quelle manière les résultats des recherches psychologiques sur les différences de perception
de entre les Asiatiques et les Américains peuvent-ils être appliqués à la conception de sites Web ?
recherche

Approche La recherche doit être effectuée à partir de sources secondaires afin d’établir l’ampleur des
différences de perception qui existent entre les deux cultures. De quelle manière les résultats des
études pertinentes sont-ils appliqués aux stratégies qui impliquent la perception visuelle et les
mouvements des yeux et quelles sont les industries qui utilisent ces informations ? En particulier,
comment les concepteurs de sites Web internationaux interprètent-ils ces résultats lorsqu’ils
conçoivent des sites Web ?

Centre Physiothérapie : rééducation après une blessure


d’intérêt
de l’élève

144 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Domaine Apprentissage
de la
psychologie

Sujet Apprentissage de compétences physiques

Question Dans quelle mesure les commentaires immédiats, en employant des images de soi numérisées et
de animées, aident-ils dans le processus d’apprentissage d’une compétence physique ?
recherche

Approche Le mémoire est axé sur la rééducation des muscles des jambes d’un patient qui réapprend à
marcher après une blessure à la jambe occasionnant une douleur chronique. En se concentrant
sur l’un de ces exemples ou des actions physiques similaires, l’élève peut examiner les avantages
d’un logiciel de numérisation permettant au patient d’avoir des commentaires immédiats sur
son mouvement. Dans une fenêtre divisée, cette action peut être comparée à celle d’un modèle
parfait. Le mouvement peut aussi être comparé d’une manière similaire à des images d’un
bonhomme « fil de fer » sur une fenêtre divisée en quatre. L’élève peut comparer cette méthode
d’apprentissage à l’accompagnement ou l’entraînement traditionnel, et considérer ses
implications éthiques. Les méthodes utilisées pour interpréter l’efficacité de chaque stratégie
d’apprentissage peuvent être évaluées.

Pour obtenir une bonne note, il est très important que l’élève choisisse bien son sujet. Cela demande une période
de réflexion approfondie pendant laquelle l’élève doit considérer, même à cette étape, l’argumentation, l’analyse et
l’évaluation qui peuvent être élaborées lors de la rédaction du mémoire. Il est peu probable que les sujets qui ne se
prêtent pas bien à une analyse, une évaluation ou un débat soient les meilleurs choix.

Traitement du sujet
Les élèves qui présentent un mémoire en psychologie doivent être bien conscients que cette discipline a une
terminologie, des méthodes, une éthique et un commentaire évaluatif qui lui sont propres. Ils ne doivent pas
essayer de préparer un mémoire en psychologie s’ils n’ont pas étudié cette matière de manière formelle. Les
connaissances et les compétences d’analyse nécessaires à la rédaction d’un mémoire en psychologie sont mieux
développées par des expériences d’apprentissage directes provenant du cours de psychologie du Programme du
diplôme. Les établissements scolaires qui ne dispensent pas de cours de psychologie doivent savoir que les élèves
qui présentent un mémoire dans cette matière sans l’avoir étudiée de manière formelle risquent de se voir attribuer
une note très faible.
Des références spécifiques aux théories, études et concepts psychologiques pertinents doivent être incorporées
tout au long du mémoire ; ces derniers forment la base du développement d’une argumentation répondant à la
question de recherche. Les mémoires qui adoptent une approche anecdotique ou banale n’obtiendront pas une
note élevée. Les élèves doivent utiliser les recherches psychologiques pertinentes, et démontrer une conscience et
une compréhension critiques des documents. L’analyse doit aller au-delà de la simple description ou répétition des
documents publiés et inclure une analyse originale faite par l’élève.

La capacité à faire un commentaire évaluatif et à construire une argumentation est une compétence importante
développée durant le cours de psychologie. Un des objectifs globaux de toutes les matières du groupe 3 est de
développer la compréhension qu’ont les élèves de la nature non exacte du contenu notionnel de ces matières, ainsi
qu’une tolérance envers la part d’incertitude découlant souvent de l’étude du comportement des individus et des
sociétés. Les mémoires présentés en psychologie doivent également démontrer une telle compréhension. Les
recherches et les affirmations doivent être évaluées avec soin afin de développer une compréhension complète du
sujet étudié. Lorsque les élèves présentent des assertions dans leur mémoire, ces dernières doivent toujours être

Guide du mémoire 145


Informations détaillées relatives à chaque matière

étayées par des preuves qui proviennent de théories ou d’études psychologiques. Le guide Psychologie en vigueur
comprend un cadre pour l’évaluation qui forme les élèves à tenir compte des considérations d’ordre culturel,
éthique, méthodologique et liées au genre sexuel pouvant influencer l’interprétation du comportement qui résulte
d’une étude ou théorie particulière. L’analyse comparative peut également être une stratégie d’évaluation à inclure
dans un mémoire. Les élèves doivent garder ces considérations à l’esprit lorsqu’ils choisissent un sujet, définissent
une question de recherche et développent une argumentation.
L'IB a publié des directives éthiques pour l’évaluation interne du cours de psychologie. Bien que les exigences d’un
mémoire en psychologie soient très différentes de celles de l’évaluation interne, ces mêmes directives éthiques
s’appliquent à ce projet. Les élèves et les superviseurs partagent la responsabilité de s’assurer que le mémoire
n’enfreint pas les directives éthiques établies. En psychologie, de nombreux sujets sont sensibles et personnels, et il
convient de considérer avec soin toutes les questions éthiques possibles avant que les élèves ne commencent à
travailler sur leur mémoire.

De fréquentes références aux critères d’évaluation aideront le superviseur et l’élève à ne pas s’éloigner du
projet.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche peut se présenter sous la forme d’une interrogation, d’une proposition ou d’une
affirmation. Elle doit être axée sur un sujet qui est clairement en rapport avec la psychologie, porte sur le
comportement et peut être traité tout au long du mémoire.
Critère B : introduction
Cette section doit replacer la question de recherche dans le contexte des connaissances actuelles sur le sujet.
L’expérience personnelle de l’élève ou ses opinions ne doivent pas figurer dans cette section. Les études
psychologiques antérieures qui peuvent se rapporter à la question de recherche doivent être examinées. Les études
qui sont introduites ici peuvent généralement être d’une grande utilité mais il est peu probable qu’elles répondent
à la question de recherche d’une manière entièrement satisfaisante. Une des tâches de l’élève est d’identifier les
points forts, les points faibles et les lacunes des travaux antérieurs, et de montrer comment son mémoire peut aider
à résoudre certains des problèmes identifiés.
Critère C : recherche
Il existe une grande quantité de ressources disponibles pour les questions susceptibles d’être soulevées dans les
mémoires en psychologie. Elles comprennent les manuels, les revues spécialisées, les films, la télévision, la radio, les
journaux et les ressources disponibles sur Internet. Les films, la télévision, la radio, les journaux et les ressources
disponibles sur Internet doivent être traités avec la plus grande prudence car leur contenu peut être incorrect ou
non valable. Le mémoire doit présenter les résultats et les théories provenant de ces sources dans un contexte
d’évaluation, et les élèves ne doivent pas nécessairement prendre les résultats pour argent comptant. L’élève doit
garder un certain scepticisme envers les matériaux provenant des films, de la télévision, de la radio, des journaux et
des ressources disponibles sur Internet, jusqu’à ce qu’un jugement émanant d’une autorité dans ce domaine
permette d’accepter leurs résultats ou théories. Bien que l’argumentation présentée dans le mémoire puisse être
étayée par les observations faites par l’élève, la présentation ou l’analyse de ces matériaux doit être utilisée
uniquement à titre d’illustration et ne doit constituer qu’une très petite partie des preuves utilisées.

146 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Les preuves et les résultats des études empiriques, ainsi que les théories s’y rapportant, doivent faire partie
intégrante d’un mémoire en psychologie. Ils peuvent faire référence à des êtres humains et des animaux, et à leurs
comportements associés. Le cas échéant, les élèves doivent faire appel à des considérations d’ordre culturel,
éthique, méthodologique et liées au genre sexuel ; ils doivent montrer de quelle manière ces aspects peuvent avoir
une influence sur l’interprétation de la question de recherche qui est au cœur du mémoire.
Critère E : raisonnement
La question de recherche doit être le point central de l’argumentation qui est développée tout au long du mémoire.
La construction de l’argumentation engendre souvent des contradictions entre les diverses théories et résultats des
études. L’élève doit expliquer et analyser ces différents points de vue, et rassembler les points essentiels qui étayent
l’argumentation avancée. La tâche de l’élève est d’expliquer au lecteur les raisons qui l’ont poussé à adopter ce
point de vue et de le persuader de la validité de ce dernier. La meilleure façon d’y parvenir est d’utiliser une
approche logique dans laquelle le raisonnement est construit point par point.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Un effort cognitif important est nécessaire pour appliquer les compétences d’analyse et d’évaluation développées
par l’élève. L’analyse et l’évaluation doivent être approfondies car elles fournissent une partie essentielle de
l’argumentation. C’est aussi l’occasion pour l’élève de faire preuve de réflexivité : un examen des expériences et des
opinions personnelles qui l’ont amené à choisir les méthodes employées durant la recherche et l’interprétation des
points soulevés.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
La psychologie est une matière qui utilise sa terminologie d’une manière spécifique et les élèves doivent le montrer
dans leur mémoire. Il est fortement conseillé aux élèves qui n’ont pas suivi de cours formels de psychologie de se
familiariser avec le langage utilisé par les psychologues et la manière dont il est employé dans cette discipline.
Critère H : conclusion
La conclusion est une synthèse des arguments présentés dans le mémoire. Elle constitue le point final d’un
processus logique qui a été établi en employant une succession d’études et de théories psychologiques pour
justifier l’argumentation présentée.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes : l’initiative intellectuelle, la perspicacité et la compréhension
étendue et approfondie. Ces qualités peuvent être démontrées de diverses manières, parmi lesquelles :
• le choix d’une question de recherche pertinente qui élargit la réflexion de l’élève et peut être traitée
dans les délais impartis ;

Guide du mémoire 147


Informations détaillées relatives à chaque matière

• la recherche et l’utilisation judicieuse des ressources ;


• l’analyse et l’évaluation des matériaux psychologiques afin de produire les points essentiels de
l’argumentation ;
• l’utilisation d’une approche réflexive qui fait appel aux points de vues et à l’imagination de l’élève afin
d’apporter une contribution unique à la compréhension du sujet.

Religions du monde
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en religions du monde donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie sur un
sujet délimité dans le domaine des religions du monde. L’étude doit comprendre une recherche rigoureuse réalisée
à l’aide de méthodes savantes, ainsi qu’une analyse originale et ingénieuse, une interprétation et une évaluation
critique des résultats de cette recherche.

Il est vivement conseillé aux élèves qui envisagent de présenter un mémoire en religions du monde d’étudier
attentivement le programme d’études enseigné dans le cadre du Programme du diplôme avant de prendre une
décision définitive. Le programme d’études de cette matière donne en effet une idée précise de l’envergure et du
contenu notionnel de la matière et aide les élèves à déterminer si le sujet qu’ils ont choisi est approprié.

Cette matière consiste en une étude méthodique et critique, réalisée avec tact, des diverses croyances, valeurs et
pratiques rencontrées dans les religions du monde entier. Un effort rigoureux est fait pour que l’analyse et
l’évaluation des religions restent objectives. Pour cela, l’élève doit essayer réellement de comprendre les croyances,
valeurs et pratiques de la religion étudiée en employant un langage et des concepts issus de cette tradition
religieuse. Les mémoires qui sont essentiellement une justification ou une critique des croyances, valeurs et
pratiques d’une tradition religieuse particulière, ou qui expliquent ou évaluent les phénomènes religieux du point
de vue d’une autre tradition religieuse ou d’une idéologie laïciste, sont inacceptables.

L’objectif n’est pas simplement d’examiner les croyances et les actes des fidèles d’une religion mais d’en comprendre
les raisons en se faisant une idée du mode de vie et de la vision du monde qu’elle engendre. La rédaction d’un
mémoire dans cette matière doit avoir pour résultat, entre autres, une meilleure compréhension interculturelle.

Choix du sujet
Les élèves peuvent choisir de traiter toute question de recherche bien définie portant sur n'importe quelle religion
du monde (passée ou présente) à condition de remplir les conditions suivantes.

• Les sujets doivent être adaptés à la matière. Les mémoires doivent aborder les croyances, valeurs et
pratiques des traditions religieuses et témoigner d’une réelle compréhension de la religion, telle qu’elle
est vue par ses adeptes. Les mémoires qui ne sont qu’indirectement liés à la religion (par exemple, les
problèmes juridiques relatifs aux prières à l’école, le port de symboles religieux ou la validité scientifique
de la « science de la création ») ne sont pas acceptables.
• Il convient d’expliquer clairement aux élèves qui n’ont pas suivi de cours de religions du monde et qui,
par conséquent, ne connaissent pas bien la discipline et sa méthodologie, qu’un mémoire dans cette
matière ne leur donne pas l’occasion de rédiger un exposé de nature confessionnelle, apologétique, ou
faisant du prosélytisme. Les élèves doivent donc éviter les sujets qui impliquent l’expression de
jugements sur la valeur de vérité des croyances religieuses.

148 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

• Les mémoires ne doivent pas être purement descriptifs mais plutôt faire la lumière sur les raisons pour
lesquelles les individus sont religieux et/ou agissent comme ils le font, ou sur les liens qui existent entre
la religion et la culture dans laquelle elle s’inscrit. Dans l’idéal, les élèves doivent avoir suivi un cours
dans cette discipline ou consacré un certain temps à une étude indépendante, de préférence sous la
conduite d’un mentor ayant d’importants acquis dans cette discipline.
• La question de recherche doit être bien définie. Les sujets trop vastes ont presque toujours pour résultat
des mémoires superficiels, purement descriptifs, regorgeant d’erreurs et d’idées fausses.
• La question de recherche doit permettre d’effectuer des recherches à l’aide d’une méthode ou d’une
approche que l’élève est capable de bien suivre, compte tenu de sa formation ainsi que du temps et des
ressources dont il dispose. En d’autres termes, les élèves ne doivent pas planifier un mémoire qui
nécessite un accès à des sources primaires qu’il leur est impossible de lire ou de se procurer, ou qui
requiert un nombre d’entretiens approfondis impossible à réaliser compte tenu du temps imparti.

Les mémoires les plus réussis s’appliquent généralement à analyser ou à interpréter une image, un rite, une
pratique ou un texte religieux particulier, ou examinent l’importance d’un concept bien défini dans une tradition
religieuse particulière. Voici quelques exemples :

Sujet Attitudes envers les symboles religieux en France

Question Pourquoi certains élèves de l’enseignement secondaire en France portent-ils des symboles
de religieux à l’école ? Pourquoi de nombreuses personnes en France s’y opposent-elles ?
recherche

Approche Étude des attitudes à l’égard des symboles religieux dans les établissements scolaires publics de
France, effectuée grâce à des entretiens approfondis.

Sujet Le créationnisme

Question Pourquoi la doctrine créationniste est-elle si importante dans le protestantisme évangélique


de contemporain ?
recherche

Approche Analyse de la perception de la doctrine créationniste et de ses liens avec d’autres doctrines dans
l’œuvre de trois théologiens évangéliques contemporains.

Sujet La prophétie

Question Quelles sont les différentes interprétations du mot « prophétie » dans le judaïsme, le christianisme
de et l’islam ?
recherche

Approche Étude de l’utilisation des mots hébreux, grecs et arabes traduits en français par le mot « prophète »
dans des textes choisis, issus des Saintes Écritures hébraïques, du Nouveau Testament et du Coran.

Sujet La prière dans les établissements scolaires publics

Question Comment les élèves du secondaire vivent-ils l’obligation ou l’interdiction de la prière scolaire en
de Caroline du Sud ?
recherche

Approche Entretiens approfondis avec des élèves du secondaire de Caroline du Sud afin d’étudier leurs
attitudes à l’égard de la prière scolaire et l’expérience qu’ils en ont faite.

Sujet Lieux sacrés

Guide du mémoire 149


Informations détaillées relatives à chaque matière

Question Quelle est la différence entre une église catholique et une mosquée ?
de
recherche

Approche Étude ethnographique incorporant des observations et des entretiens avec des fidèles fréquentant
ces deux types de lieux sacrés, réalisée grâce à une lecture des textes théologiques qui abordent
cette question du point de vue des deux traditions.

Traitement du sujet
La formulation d’une question de recherche bien définie est la première étape dans la préparation d’un mémoire.
Les mémoires dont la question de recherche peut raisonnablement être traitée de différentes manières sont
généralement meilleurs que ceux qui discutent simplement d’un sujet, même si ce dernier se situe dans le cadre
défini ci-dessus. Les meilleures questions de recherche sont celles qui montrent une connaissance des recherches
existantes et des préoccupations plus générales de la discipline.

Plusieurs méthodes de recherche peuvent être utilisées. Par exemple, les élèves peuvent :

• analyser et interpréter un texte, une image ou un rite sacré ;

• analyser le rôle d’une doctrine particulière dans un ou plusieurs systèmes théologiques ;

• réaliser des entretiens approfondis afin de comprendre comment les fidèles ordinaires abordent une
croyance ou pratique religieuse particulière.

Les élèves doivent veiller à obtenir l’autorisation des chefs des communautés religieuses avant d’observer les
services et les rites. Ils doivent également obtenir la permission de toutes les personnes qu’ils interrogent, et leur
expliquer clairement comment les résultats seront utilisés et comment, le cas échéant, elles seront identifiées.

Les élèves sont encouragés à utiliser des sources primaires et secondaires. Des sources secondaires doivent être
consultées afin de replacer le sujet étudié dans un contexte plus large et de comprendre diverses méthodes de
recherche, analyses, interprétations et argumentations. Les meilleurs mémoires analysent généralement ces
positions établies à l’aide de sources primaires ou de données brutes recueillies pour le mémoire.

Les superviseurs doivent s’assurer que les élèves ont au moins une compréhension élémentaire des méthodes
savantes requises pour interpréter les sources primaires (par exemple, approche critique des textes sacrés sur le
plan littéraire, historique ou sur le plan des sources ; analyse iconographique et formelle des images visuelles ;
façons diverses d’aborder l’interprétation des rites). Il est entendu que les élèves commencent juste leur étude des
religions du monde et il n’est pas attendu d’eux qu’ils maîtrisent complètement les problèmes méthodologiques.
Toutefois, les mémoires qui contiennent des analyses et des interprétations simplistes reflétant une absence de
formation, et qui auraient pu être préparés sans étude formelle n’obtiendront pas de notes élevées.

Il est important que les méthodes de recherche et d’analyse soient adaptées au sujet et correctement employées.
Les entretiens approfondis constituent un excellent moyen de découvrir comment les membres ordinaires d’une
communauté religieuse comprennent et vivent vraiment leur religion. Une étude de ce genre requiert toutefois la
réalisation d’un nombre important d’entretiens avec un échantillon représentatif et varié de la population étudiée.
Les entretiens ne doivent pas être utilisés naïvement comme une source d’informations sur les « enseignements
officiels » d’une institution religieuse : se contenter d’ajouter quelques entretiens avec des ecclésiastiques locaux à
des lectures de sources secondaires donne très peu de résultats.
Les élèves peuvent faire des comparaisons entre des aspects bien définis de plusieurs religions différentes, mais ils
doivent absolument veiller à ce que ces comparaisons soient, d’une part, authentiques, claires et spécifiques et,
d’autre part, qu’elles reflètent une analyse objective et pleine de tact. Il est important de comprendre que les
différentes religions ne fournissent pas toujours des réponses opposées aux mêmes questions mais qu’elles posent

150 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

en fait des questions différentes, ce qui rend les approches comparatives difficiles, voire impossibles. Lorsque l’élève
lui-même ou son superviseur a des doutes sur l’aptitude de l’élève à satisfaire à ces critères, il est préférable que
l’élève s’abstienne d’effectuer une étude comparative. La comparaison dans le cadre des études religieuses
implique une comparaison d’idées ou de pratiques et non l’énoncé de jugements de valeur tels que « La méditation
bouddhiste est plus efficace que la prière chrétienne ».
Les élèves doivent être conscients du fait que très peu de traditions religieuses sont monolithiques et qu’il est donc
peu probable que des analyses simplistes du christianisme et du bouddhisme soient assez profondes pour
constituer un excellent mémoire. Les élèves doivent indiquer le plus précisément possible ce qu’ils étudient.
Les résultats de la recherche, de l’analyse et de l’interprétation doivent être présentés sous la forme d’une
argumentation bien structurée et écrite, appuyant une proposition claire et bien définie. Les liens et les rapports
logiques entre les idées doivent être clairement expliqués. Les conclusions tirées doivent démontrer une
compréhension des implications plus larges de la recherche.
L’utilisation de matériaux tels que des dessins, des images et des photographies doit être encouragée lorsqu’ils
illustrent bien la discussion/l’argumentation. Leur inclusion dans le mémoire doit être faite de façon à soutenir la
démonstration qui doit être clairement expliquée dans l’analyse, l’interprétation et l’argumentation. Lorsque des
matériaux de cette nature sont empruntés à une autre source, l’élève doit la citer.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Bien qu’une question puisse être la meilleure façon de définir l’objectif du mémoire, ce dernier peut aussi être
présenté sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. La question de recherche doit être adaptée à la
matière dans laquelle le mémoire est inscrit. En religions du monde, cela signifie qu’elle doit, à certains égards,
traiter des croyances, valeurs et pratiques d’une ou plusieurs traditions religieuses et témoigner d’une certaine
compréhension des religions du monde en tant que discipline. Les questions qui, de par leur nature, requièrent une
justification ou une critique des croyances, des valeurs ou des pratiques d'une tradition religieuse particulière, ou
qui relèvent vraiment d’une autre discipline en raison du caractère scientifique, légal ou politique des sujets
abordés, se verront attribuer le niveau zéro.
Critère B : introduction
L’introduction doit replacer la question de recherche dans le contexte des recherches existantes dans cette
discipline (et notamment dans la sous-discipline à laquelle le sujet du mémoire se rapporte). L’expérience
personnelle de l’élève ou son opinion est rarement pertinente dans le cadre de ce critère.
Critère C : recherche
Les mémoires inscrits dans cette matière doivent montrer que l’élève connaît la littérature disponible et les
méthodes savantes appropriées à la question de recherche traitée. L’utilisation de sources primaires, et en
particulier de textes sacrés, doit au moins refléter une conscience et une compréhension élémentaires des
problèmes d’analyse et d’interprétation. Les interprétations simplistes de textes religieux se verront attribuer des
notes moins élevées que celles découlant d’une compréhension critique de questions liées à l’histoire, à la
littérature ou aux sources, ou d’autres questions pertinentes. Il en va de même pour l’interprétation des sondages
ou des entretiens, des observations des rites religieux ou même des textes théologiques, qui ne doivent pas être
considérés naïvement comme étant représentatifs ou comme faisant autorité.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Les meilleurs niveaux seront attribués aux mémoires :

Guide du mémoire 151


Informations détaillées relatives à chaque matière

• qui montrent une vaste connaissance de la discipline et des méthodes savantes pertinentes (et
notamment des connaissances acquises grâce à l’utilisation correcte de sources primaires ou
secondaires savantes) ;
• qui indiquent que l’élève est conscient de ce que représente la religion pour ses fidèles ;
• qui contiennent quelques éléments témoignant d’une innovation ou d’une perspicacité unique.

Les niveaux les plus faibles seront attribués aux mémoires qui montrent que l’élève connaît peu ou pas le sujet, qui
sont plein d’idées fausses qui auraient pu être évitées ne serait-ce qu’en étudiant superficiellement le sujet, ou qui
ne reflètent qu’une perspective confessionnelle, une formation catéchistique ou une connaissance élémentaire des
faits pouvant être acquise en lisant des articles d’encyclopédie ou des manuels sur les religions du monde.
Critère E : raisonnement
Pour satisfaire aux exigences de ce critère, les élèves doivent s’assurer que leur argumentation est adaptée à la
discipline et aux méthodes savantes utilisées.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les religions du monde constituent une discipline variée et ce critère sert à évaluer la mesure dans laquelle l’élève
utilise efficacement des méthodes adaptées à la question de recherche qu’il a choisie. Selon la question, il peut
s'agir de l’analyse et de l’interprétation historico-critiques des textes sacrés, de l’utilisation de méthodes statistiques
pour l’analyse des données recueillies durant les sondages, de l’utilisation d’une « description dense » ou d’une
« compréhension inférentielle » pour évaluer un entretien approfondi ou les matériaux recueillis durant une
observation, ou de l’utilisation d’une argumentation philosophique ou théologique pour traiter une question
controversée. Les niveaux les plus élevés seront attribués aux élèves qui choisissent les bonnes méthodes et les
utilisent de manière efficace.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Dans cette matière, le langage utilisé doit refléter une compréhension de la tradition religieuse étudiée (telle qu’elle
est vécue par ses adeptes) et de la discipline (religions du monde).
Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion. Les meilleures conclusions
identifieront les nouvelles questions soulevées par la recherche ou présenteront une réflexion sur son importance
dans un domaine plus large. Dans cette matière, il peut s’agir de son importance pour la discipline ou de ses
implications pour la tradition religieuse étudiée ou les communautés plus larges où elle est perpétuée.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Au moment d’évaluer le mémoire à l’aide du critère I, il est nécessaire de tenir compte des conventions établies en
matière de citation des sources et des autres preuves utilisées par les spécialistes de cette discipline qui emploient
des méthodes de recherche comparables, ainsi que de la tradition religieuse étudiée. Par exemple, les textes sacrés
sont généralement cités différemment des autres sources (indication du chapitre et du verset plutôt que des

152 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

numéros de pages). Le Coran et les sûtras (bouddhisme) ne sont pas cités de la même manière que les Saintes
Écritures hébraïques et chrétiennes. La source de toute autre forme de preuve – qu’il s’agisse d’observations
ethnographiques, d’une recherche-sondage ou d’entretiens approfondis – doit être citée d’une façon jugée
standard dans la discipline.

Critère J : résumé

Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et
non sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.

Critère K : évaluation globale

Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en religions du monde, cette qualité peut être démontrée de
diverses manières parmi lesquelles une originalité dans le choix du sujet et de la question de recherche,
et dans le développement du mémoire ; la recherche et l’utilisation de sources jusqu’alors peu employées
(en supposant que les sources standard ont également été maîtrisées) ou produites pour les besoins
de l’étude (par exemple, observations ethnographiques ou entretiens approfondis) ; une analyse et
une interprétation complexes des preuves ; et les nouvelles façons de traiter les sujets populaires
(éventuellement en évaluant diverses explications historiques).

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités peuvent être démontrées en replaçant


correctement la question de recherche dans le contexte des débats en cours dans cette discipline, en
utilisant efficacement des méthodes de recherche appropriées, et en faisant preuve de créativité dans
le développement de l’argumentation et de la conclusion. Elles peuvent également être démontrées en
donnant au lecteur une idée de ce que peut être la religion lorsqu’elle est vue de l’intérieur.

Science du sport, de l’exercice et de la santé


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en science du sport, de l’exercice et de la santé donne aux élèves l’occasion d’appliquer diverses
compétences tout en effectuant des recherches sur un sujet qui les intéresse dans ce domaine. La nature d’un
mémoire en science du sport, de l’exercice et de la santé se caractérise par l’accent spécifiquement placé sur le
traitement d’un aspect de cette matière dans le contexte plus général d’une recherche scientifique.

Choix du sujet
Il est important que le mémoire porte clairement sur la science du sport, de l’exercice et de la santé, et qu’il n’entre
pas davantage dans le cadre d’une autre matière. Même si la science du sport, de l’exercice et de la santé est
associée à des connaissances relevant d’une multitude de domaines, notamment la biologie, la chimie, la physique
et la psychologie, le mémoire doit s’attacher avant tout à la santé humaine ainsi qu’aux performances dans
les domaines du sport et de l’exercice physique. Le sujet choisi doit pouvoir être envisagé selon une approche
s’inscrivant clairement dans le cadre de l’analyse du développement de la performance humaine en matière de
sport ou d’exercice physique, ou d’une compréhension du rôle de l’exercice ou de la nutrition dans l’amélioration
ou le maintien de la santé et la prise en charge des maladies.

Guide du mémoire 153


Informations détaillées relatives à chaque matière

Même si les mémoires traitant des réponses physiologiques à l’exercice peuvent être considérés comme des
cas à part, l’accent doit être placé sur l’application et le lien entre l’exercice physique et les réponses corporelles
adéquates, et non sur la structure biologique de l’anatomie. De même, lorsque le sujet choisi présente un contenu
psychologique, le mémoire doit se concentrer sur les composantes relevant du sport, de la santé ou de l’exercice
et à leur application dans ce domaine, et non aborder les conséquences plus larges d’un traitement clinique ou
médical.

Certains sujets peuvent ne pas convenir à la recherche pour des raisons d’éthique ou de sécurité. La
recherche menée dans le cadre du mémoire doit scrupuleusement respecter la politique de l’IB en matière
d’expérimentation animale. Les expériences au cours desquelles les élèves risquent de faire souffrir les sujets, de
les soumettre à un stress injustifié ou de compromettre leur santé ne sont pas appropriées. Aucune expérience
faisant intervenir des êtres humains ne sera possible sans leur autorisation écrite préalable ou celle du ou des
représentants légaux. Il est conseillé de faire remplir un questionnaire sur l’aptitude à l’activité physique (Q-AAP)
ou tout autre questionnaire équivalent à tous les sujets du test avant qu’ils ne participent à un exercice rigoureux
pour s’assurer de leur adéquation à la recherche. Aucune expérience impliquant des liquides corporels ne doit
être pratiquée en raison du risque de contamination par des agents pathogènes transmissibles par le sang. De
même, les études impliquant la consultation ou la publication d’informations médicales confidentielles ne sont
pas appropriées.

D’autres sujets peuvent ne pas convenir à la recherche car le résultat est déjà bien connu et publié dans des
manuels de référence.

Les exemples suivants de titres de mémoires en science du sport, de l’exercice et de la santé ne sont donnés qu’à
titre indicatif. Ils sont présentés par paires afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont
préférables à des sujets généraux (deuxième titre).

• « L’effet des boissons énergisantes sur le temps de récupération des coureurs de demi-fond » est
préférable à « Les boissons énergisantes et l’exercice ».

• « Étude de l’effet des programmes d’entraînement sur les lancers francs en basket-ball » est préférable à
« Comment améliorer la performance d’un sportif en recourant à diverses techniques psychologiques ? ».

• « Étude de l’effet de l’apport hydrique sur la thermorégulation chez les joueuses de football du
secondaire » est préférable à « La thermorégulation chez les joueurs de football ».

• « Étude de l’angle d’envol le plus efficace pour le lancer de javelot » est préférable à « Mécanique du lancer ».

• « Étude de la corrélation entre les données sur la graisse corporelle obtenues avec un compas d’épaisseur et un
moniteur d’impédance bioélectrique » est préférable à « Composition corporelle des sportifs ».

Le sujet choisi pour l’étude doit se présenter sous la forme d’une question de recherche, suivie d’une déclaration
d’intention exposant brièvement l’approche qui sera adoptée pour répondre à la question. Cela permet de clarifier
davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Type de personnalité et sport

Question de Existe-t-il un type de personnalité spécifique mieux adapté aux sports de contact ?
recherche

Approche Cinquante joueurs de rugby doivent répondre au questionnaire de personnalité en seize


facteurs élaboré par Cattell. Les résultats sont analysés puis comparés aux données
publiées pour déterminer si un type de personnalité spécifique (d’après le modèle de
Weiner) est adapté aux sports de contact.

154 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Sujet Efficacité de l’entraînement pliométrique

Question de Un programme d’entraînement pliométrique de courte durée (huit heures) aura-t-il un


recherche effet bénéfique sur la force explosive des joueurs de volley-ball ?

Approche Un tapis de saut relié à un dispositif numérique est utilisé pour mesurer le saut en hauteur
sans élan pré-test et post-test de dix joueurs de volley-ball du secondaire. Pour effectuer
ces mesures, cinq des joueurs suivent un programme d’entraînement pliométrique
intensif de courte durée ; les cinq autres suivent un programme de courte durée, sans
entraînement pliométrique. Les données pré-test et post-test des deux groupes sont
comparées.

Sujet Humidité et entraînement

Question de Un programme d’entraînement dans des conditions d’humidité élevée peut-il avoir un
recherche effet sur la condition physique d’un cycliste sur route ?

Approche Un moniteur de fréquence cardiaque numérique est utilisé pour mesurer la fréquence
cardiaque et le temps de récupération de cinq cyclistes sur route, avant et après l’exercice.
La fréquence cardiaque et le temps de récupération des cyclistes sont mesurés dans
un premier temps. Ces cyclistes suivent ensuite un programme d’entraînement dans
un environnement où l’humidité dépasse 90 % et la température 30 °C. Leur fréquence
cardiaque et leur temps de récupération sont mesurés à nouveau, à la suite de ce
programme. Les données recueillies avant et après l’entraînement sont analysées et
comparées aux données publiées.

Sujet Transfert d’habiletés

Question de Quelle est l’efficacité de l’entraînement au transfert bilatéral sur le développement des
recherche habiletés des joueurs de basket-ball âgés de 11 à 12 ans ?

Approche Deux petits groupes de joueurs de basket-ball doivent suivre six séances d’entraînement.
Le premier groupe s’entraîne en utilisant sa main dominante uniquement alors que le
second suit une approche bilatérale. Les deux groupes suivent ensuite un circuit testant
leurs habiletés pour déterminer l’avantage éventuel de l’enseignement des habiletés
bilatérales à un âge précoce.

Sujet Échauffement et performance

Question de Quel est l’effet de l’échauffement avant l’épreuve sur la performance d’un nageur de
recherche 100 m ?

Approche Un petit groupe de nageurs de compétition doit faire une série de longueurs de 100 m sur
plusieurs jours, après divers échauffements avant épreuve, à savoir : aucun échauffement
(témoin), une composante aérobie ou axée sur les habiletés suivie d’un étirement statique,
une composante aérobie ou axée sur les habiletés suivie d’un étirement dynamique,
une composante aérobie ou axée sur les habiletés uniquement, un étirement statique
uniquement et un étirement dynamique uniquement. Dans chaque cas, les données sont
recueillies, puis analysées et comparées.

Guide du mémoire 155


Informations détaillées relatives à chaque matière

Sujet Qualité du rebond selon les surfaces

Question de Quelle est l’influence de la surface du court sur le rebond d’une balle liftée et coupée ?
recherche

Approche Un lance-balles propulse des balles de tennis à 40 km/h sur trois surfaces différentes avec
un effet lifté ou coupé. Les trois surfaces utilisées sont le Plexicushion, le Rebound Ace
et le gazon synthétique. La vidéo est utilisée pour recueillir des preuves de la nature du
rebond depuis une vue latérale, en termes de hauteur du rebond et de distance parcourue.
Les données recueillies sur le rebond pour chaque type de surface sont analysées et
comparées.

Sujet Apprentissage des habiletés

Question de Quelles méthodes d’entraînement, à la fois mentales et physiques, sont les plus efficaces
recherche pour apprendre à frapper une balle de golf ?

Approche Trois groupes de golfeurs débutants doivent suivre des séances d’entraînement au
cours desquelles ils se familiarisent avec le coup roulé physiquement, mentalement ou
physiquement et mentalement. Tous les groupes suivent ensuite un circuit testant leurs
habiletés au coup roulé pour déterminer le mode d’entraînement le plus efficace.

Traitement du sujet
Les élèves doivent préciser au début du mémoire comment ils sont arrivés à la question de recherche et, le cas
échéant, comment ils l’ont délimitée, en exposant brièvement les aspects connexes qui ne sont pas pris en
considération dans le mémoire. Les élèves doivent être encouragés à formuler une ou plusieurs hypothèses en
se basant sur la question de recherche. Une seule question bien formulée peut engendrer quelques hypothèses
précises.

Les mémoires en science du sport, de l’exercice et de la santé peuvent être fondés sur des données recueillies
par l’élève au moyen d’expériences menées en laboratoire ou sur le terrain, de questionnaires ou de toute
autre démarche adaptée à cette science. Les mémoires peuvent également être basés sur des données ou des
informations issues de documents publiés, qui dans l’idéal seront des sources primaires, et utilisées ou analysées
de manière originale par l’élève. Ces données peuvent également être utilisées en complément de celles
recueillies par l’élève. Les mémoires dans lesquels les élèves se contentent de répéter des données ou des faits
directement empruntés aux sources n’ont que peu de valeur. Quelle que soit la démarche adoptée, l’élève doit
s’assurer de pouvoir obtenir suffisamment de ressources, sous forme de données et d’informations, pour effectuer
une étude satisfaisante sur le sujet.

Les mémoires qui impliquent des travaux pratiques réalisés en laboratoire ou sur le terrain doivent comprendre
une description claire et concise de la procédure expérimentale. Les élèves doivent s’efforcer de préciser comment
l’hypothèse et la méthodologie ont été choisies, et de montrer toute autre démarche qu’ils ont envisagée
et rejetée. Dans l’idéal, les élèves doivent effectuer les recherches pour leur mémoire sous la direction d’un
superviseur nommé par l’établissement. Lorsque cela n’est pas réalisable (par exemple, pour des tests sur le terrain
étalés dans le temps et impliquant de nombreux sujets), tout devra être mis en œuvre pour consigner de manière
précise les procédures employées. Il est possible de réaliser de bons mémoires à partir du matériel disponible
dans la plupart des établissements scolaires ; cette approche doit être encouragée. Quels que soient le lieu ou les

156 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

circonstances dans lesquels les recherches sont effectuées, les élèves doivent fournir dans le mémoire des preuves
indiquant qu’ils ont contribué personnellement au choix de la façon de traiter la recherche et à la sélection des
méthodes utilisées. Les mémoires qui se basent sur des recherches effectuées par l’élève dans un institut de
recherche, une université ou un comité, sous la direction d’un superviseur externe, doivent être accompagnés
d’une lettre exposant brièvement la nature de cette supervision ainsi que le niveau d’encadrement fourni.

La production et la présentation des données ne doivent pas être une fin en soi ; l’analyse à l’aide de techniques
scientifiques appropriées est essentielle. Le corps principal du mémoire doit consister en une argumentation ou
une évaluation se basant sur les données ou les informations présentées. Dans cette partie, l’élève doit expliquer
l’importance des graphiques, tableaux ou diagrammes. Cette partie étant souvent la plus longue du mémoire, il
est essentiel qu’elle soit bien structurée et qu’il y ait une progression logique manifeste. L’élève peut donner une
structure claire à cette partie en la divisant en paragraphes numérotés et titrés. Cette évaluation doit montrer que
l’élève comprend les résultats et en apprécie l’importance compte tenu des documents qu’il a consultés.

Lorsque l’élève choisit un sujet relevant de la psychologie du sport, il est important d’examiner les preuves
contradictoires, le cas échéant. La faculté d’analyser en adoptant des angles différents est fondamentale dans ce
type de mémoire. Il n’est pas toujours opportun d’inclure des graphiques et des tableaux en vue de l’analyse, mais
tout doit être mis en œuvre pour expliquer la voie empruntée pour parvenir aux résultats de chaque expérience.

Les élèves doivent expliquer les anomalies ou les résultats inattendus, mais cette explication ne doit pas
constituer une partie majeure de la discussion. Si nécessaire, ils doivent proposer des modifications à apporter aux
hypothèses présentées précédemment dans le mémoire et suggérer une démarche de recherche pour les tester.
Ils doivent également s’efforcer d’évaluer les résultats de la recherche dans un contexte futur ou plus large.

Les élèves sont encouragés à entreprendre une évaluation critique de leur travail. Dans cette analyse, les élèves
doivent décrire et expliquer les limites imposées à la recherche par des facteurs tels que la pertinence et la fiabilité
des sources consultées, l’exactitude et la précision des appareils de mesure, la taille de l’échantillon, la validité
et la fiabilité des statistiques. Lorsque les tests sur le terrain passent par une expérimentation physique ou des
questionnaires, les élèves doivent aussi considérer les limites, telles que celles dues aux problèmes de répétition
et de contrôle des conditions d’expérience lors de l’utilisation de sujets humains, ainsi que la difficulté de faire des
généralisations à partir d’une recherche portant sur des échantillons réduits ou des éléments difficiles à contrôler
(par exemple, les conditions climatiques, les antécédents médicaux des sujets ou les efforts déployés lors du test).

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Une interrogation constitue la meilleure manière de formuler la question de recherche d’un mémoire en science
du sport, de l’exercice et de la santé. La question de recherche ne doit pas être comprise comme l’énoncé du
sujet mais plutôt comme une question qui est formulée de façon précise et à laquelle la recherche tentera de
répondre. Par exemple, l’énoncé d’un sujet de mémoire pourrait être « Les facteurs qui influencent la performance
physique » ; la question de recherche basée sur ce sujet pourrait être « Quels sont les effets possibles des
programmes d’entraînement très intensifs sur les joueurs de hockey sur gazon ? ». La question de recherche
peut ensuite être utilisée pour formuler une ou plusieurs hypothèses qui pourront être vérifiées. La question de
recherche doit être clairement présentée et être bien mise en évidence dans l’introduction. Un énoncé imprécis
du sujet du mémoire ou un énoncé de l’hypothèse ne suffit pas à lui seul à satisfaire aux exigences relatives à la
question de recherche d’un mémoire en science du sport, de l’exercice et de la santé.

Guide du mémoire 157


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère B : introduction
Le but de l’introduction est de replacer la question de recherche dans son contexte. Certaines questions de
recherche peuvent nécessiter des connaissances provenant d’autres disciplines. Dans de tels cas, l’élève devra
prêter une attention toute particulière à la façon dont il utilise ces connaissances car seul le contenu relatif à
la science du sport, de l’exercice et de la santé sera évalué. Par exemple, si son mémoire porte sur le diabète et
l’activité physique, l’élève doit appliquer ses connaissances en passant par le domaine de l’activité physique et non
les associer à des aspects généraux du diabète relevant du bien-être ou de la médecine.

Critère C : recherche
La façon dont la recherche est rédigée dépendra en grande partie du fait que le mémoire est basé ou non sur des
travaux expérimentaux effectués par l’élève. Si le mémoire est basé sur des données provenant de sources écrites,
l’élève doit expliquer clairement de quelle manière il a sélectionné ces données et il doit commenter leur fiabilité.
Pour les travaux expérimentaux, il convient de fournir suffisamment d’informations sur la méthodologie pour
qu’il soit possible de reproduire les expériences. Les élèves doivent montrer qu’ils ont compris la théorie derrière
les techniques ou l’équipement utilisés. Ils doivent également montrer qu’ils ont conscience des limites ou des
incertitudes inhérentes aux techniques et à l’équipement qu’ils utilisent, ce qui peut être facilité par l’utilisation de
tests standardisés reconnus.

Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié


Un mémoire en science du sport, de l’exercice et de la santé doit se baser sur des aspects spécifiques, pertinents et
clairement définis du sport, de l’exercice, de la santé ou d’une association de ces sciences. Les informations et les
idées doivent être présentées de manière à démontrer qu’elles ont été comprises et appliquées correctement. Les
matériaux provenant des sources consultées doivent être référencés et inclus dans le corps principal du mémoire
d’une manière montrant que l’élève les a bien compris.

Critère E : raisonnement
Les élèves rédigeant un mémoire en science du sport, de l’exercice et de la santé doivent constamment faire
preuve d’un raisonnement logique centré sur la question de recherche. Les mémoires qui essaient de traiter
un grand nombre de variables risquent de ne pas être circonscrits et cohérents. Il est possible d’arriver à
une argumentation claire et logique en faisant continuellement référence à la question de recherche et aux
hypothèses qui en découlent. L’argumentation doit comprendre une évaluation de la mesure dans laquelle
les données ou les informations consultées étayent les hypothèses ou apportent une réponse à la question de
recherche.

Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière


La ou les conclusions énoncées doivent se baser sur les données, informations et/ou faits probants présentés
dans le mémoire. Les données doivent être analysées et présentées de façon à étayer et à clarifier l’argumentation
menant à la conclusion. Les tableaux de données brutes sont en général insuffisants. Les données brutes doivent
être analysées, traitées et présentées en les rapportant clairement et directement à l’argumentation au cœur du
mémoire. Le cas échéant, cette analyse doit permettre une évaluation de la validité de l’hypothèse. Les erreurs et
les incertitudes provenant de la méthodologie, des instruments et/ou des techniques utilisés doivent faire l’objet
d’une analyse et d’une évaluation critique.

158 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


Les élèves rédigeant un mémoire en science du sport, de l’exercice et de la santé doivent maîtriser la terminologie
appropriée et l’employer avec aisance, tout en évitant d’employer excessivement le jargon. Tous les termes
techniques employés doivent être expliqués et l’élève doit montrer qu’il les comprend en les utilisant de façon
appropriée dans le texte. L’élève doit essayer d’utiliser le même style linguistique dans l’ensemble de son mémoire.

Critère H : conclusion
La conclusion doit se rapporter directement à la question de recherche et indiquer les résultats principaux de
la recherche. En science du sport, de l’exercice et de la santé, la recherche sur le terrain peut se révéler difficile à
bien contrôler et fournir des résultats inattendus. Il convient de signaler ces résultats inattendus, même s’ils ne
faisaient pas partie du plan initial. Il est possible que l’étude n’apporte pas une réponse complète à la question de
recherche initiale. Dans ce cas, l’élève doit indiquer les questions non résolues et suggérer comment elles peuvent
faire l’objet d’une étude plus approfondie.

Critère I : présentation formelle


Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions en vigueur en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie
ou qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il
manque un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux
comme satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels
il manque deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau
maximum pouvant être octroyé). De plus, si les diagrammes sont mal présentés ou si les informations y figurant ne
sont pas claires, un point devra être enlevé.

Les recherches en science du sport, de l’exercice et de la santé nécessitent souvent de faire appel à du matériel
référencé se présentant non seulement sous la forme de textes ou de données mais aussi de diagrammes ou
de dessins. Il faut veiller à fournir les références des illustrations tirées des sources. Les élèves doivent éviter
de succomber à la tentation de fournir des illustrations pour le simple fait d’en fournir. Il ne faut inclure des
illustrations que si elles améliorent l’argumentation ou donnent des informations qui ne peuvent être fournies
facilement d’une autre manière. Il est peu probable que des photographies originales, des photocopies ou des
images téléchargées qui ne sont ni légendées ni placées dans le contexte de la recherche améliorent le mémoire.

Les recherches en science du sport, de l’exercice et de la santé produisent souvent des données brutes en grande
quantité. Il est préférable d’inclure les longs tableaux de données brutes en annexe. Les données traitées qui
sont essentielles à l’argumentation présentée dans le mémoire doivent figurer dans le corps du mémoire et être
placées aussi près que possible de leur première référence.

Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il énonce la question de recherche, explique comment la recherche a
été réalisée et résume la conclusion. Cependant, ni la qualité de la question de recherche ni celle de la conclusion
ne sont jugées ici. Si l’élève énonce clairement la question de recherche (malgré sa faiblesse) et inclut les deux
autres éléments demandés, le résumé peut alors tout de même recevoir le nombre de points maximum.

Le résumé d’une recherche en science du sport, de l’exercice et de la santé doit comprendre la question de
recherche et une conclusion qui se rapporte directement à cette question de recherche. De plus, la description de
la manière dont la recherche a été conduite doit comprendre une description de la méthodologie et de l’étendue
de l’étude.

Guide du mémoire 159


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère K : évaluation globale


Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en science du sport, de l’exercice et de la santé, cette
qualité peut être démontrée de diverses manières parmi lesquelles le choix du sujet et de la question
de recherche, ainsi que l’utilisation d’approches nouvelles ou innovantes pour traiter la question de
recherche.

• Perspicacité et compréhension approfondie : ces qualités seront certainement démontrées suite à une
recherche détaillée, à une réflexion approfondie et à un raisonnement bien informé qui traite de manière
constante et efficace la question de recherche.

• Originalité et créativité : ces qualités se traduiront par des preuves claires d’une approche personnelle,
étayée d’un raisonnement et de recherches solides.

Systèmes de l’environnement et sociétés


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Les questions liées à l’environnement prennent de plus en plus d’importance au niveau mondial. Un mémoire
en systèmes de l’environnement et sociétés donne aux élèves l’occasion d’explorer un sujet ou un thème
environnemental présentant pour eux ou pour leur communauté un intérêt ou une pertinence particuliers.
Compte tenu du caractère pluridisciplinaire de cette matière, l’élève devra choisir et intégrer au mémoire les
contextes théoriques et les méthodologies des disciplines se rapportant au sujet choisi. À cet égard, une approche
systémique est considérée comme particulièrement efficace, et il est attendu de l’élève qu’il utilise cette approche
dans son analyse et son interprétation des données qu’il aura recueillies.

Choix du sujet
La matière systèmes de l’environnement et sociétés est axée sur l’interaction et l’intégration des systèmes
de l’environnement « naturels » et des sociétés humaines. Un mémoire dans cette matière doit également
aborder cette relation. Il ne doit pas traiter exclusivement de processus écologiques ou des activités d’une
société, mais doit au contraire prendre en compte ces deux dimensions, sans forcément les mettre sur un
pied d’égalité. L’élève doit choisir un sujet lui permettant de démontrer le fonctionnement des systèmes
de l’environnement et des sociétés dans la relation étudiée. Par exemple, tandis que le programme de la
matière systèmes de l’environnement et sociétés comporte une étude des principes écologiques, cet élément
devra, dans le cadre du mémoire, être exploré dans le contexte d’une interaction humaine avec systèmes de
l’environnement. De même, tandis que le programme

160 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

comporte une palette d’approches philosophiques de l’environnement, celles-ci devront, dans le mémoire, être
traitées par rapport à des systèmes naturels spécifiques. L’élève devra donc s’assurer que le sujet choisi n’aurait pas
été mieux traité dans l’une des autres disciplines des sciences expérimentales ou des sciences humaines. Ceci serait
invariablement le cas des sujets portant exclusivement sur la santé humaine, les maladies ou la politique.
L’une des caractéristiques cruciales de tout sujet adéquat est d’être ouvert à une argumentation analytique. Si le
sujet choisi ne remplit pas cette condition, et ne peut être traité que de manière descriptive ou narrative, l’élève se
verra alors refuser une grande partie des points selon les critères d’évaluation. Par exemple, on attendrait au
minimum qu’une réserve naturelle soit décrite ; il serait nécessaire d’évaluer sa relation potentielle avec une
communauté locale, ou de comparer ses résultats par rapport aux objectifs d’origine ou à une initiative similaire
menée ailleurs. Le sujet doit, d’une certaine façon, permettre une argumentation bâtie par l’élève et étayée de sa
propre analyse d’informations, plutôt que consister en un simple énoncé des données analysées et obtenues à
partir d’autres sources.
Certains sujets sont également considérés comme inappropriés pour des raisons éthiques ou de sécurité. Par
exemple, les expériences dont il est probable qu’elles feront souffrir des organismes vivants, causeront des dégâts
injustifiés à l’environnement, ou exerceront une pression sur autrui pour obtenir un comportement contraire à
l’éthique, sont à proscrire. De même, les expériences qui constituent une menace pour la santé, qui demandent
d’utiliser des produits toxiques ou dangereux, ou qui mettent une personne en danger, doivent être évitées à moins
qu’un dispositif de sécurité approprié n’ait été mis en place et que des superviseurs qualifiés soient présents.

La précision de l’angle de travail constitue une autre caractéristique essentielle d’un sujet bien choisi. Si le sujet est
trop vague, il sera inévitablement traité de manière relativement superficielle ce qui, une fois de plus, risque de
pénaliser l’élève dès la phase initiale du travail. Dans ce cas, il est peu probable que les élèves parviennent à
produire une analyse ou une argumentation innovantes, ou des conclusions pertinentes. Afin de clarifier la
différence entre un sujet vague et un sujet ciblé, les exemples suivants de titres de mémoires en systèmes de
l'environnement et sociétés sont donnés à titre indicatif. Ils sont présentés par paires afin d’illustrer le fait que des
sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux (deuxième titre).

• « Restauration écologique des carrières épuisées de bauxite à Jarrahdale, en Australie occidentale » est
préférable à « Les effets de l’industrie minière sur l’environnement ».

• « Comparaison de la production céréalière aux Pays-Bas et au Swaziland en matière d’efficacité


énergétique » est préférable à « L’efficacité de la production alimentaire dans le monde ».

• « Importance comparée des différentes sources de pollution au dioxyde de carbone à New York et à
Sacramento » est préférable à « Les effets du réchauffement de la planète ».
• « Gestion de l’impact sur l’environnement du papier usagé dans une université du Pays de Galles » est
préférable à « Le recyclage du papier ».

Il peut s’avérer utile que l’élève définisse plus précisément l’angle de sa recherche en présentant, en plus du sujet et
de la question de recherche, un condensé de l’approche générale adoptée pour son étude. Voici quelques
exemples.

Sujet Impact des plantes exotiques sur la diversité herbivore en Tanzanie

Question Dans quelle mesure la date d’introduction d’une plante exotique dans une région, et la latitude
de dont elle est originaire, affectent-elles la diversité des herbivores vivant et se nourrissant de cette
recherche plante ?

Approche Recherche sur le terrain du lien entre la diversité des herbivores épiphytes et celle des plantes
exotiques de la région du Kilimandjaro ; lien avec une brève étude historique sur l’introduction de
chaque plante.

Guide du mémoire 161


Informations détaillées relatives à chaque matière

Sujet Évaluation des principes philosophiques et des réalisations en matière de conservation

Question Dans quelle mesure les principes philosophiques et les objectifs d’un groupe local de conservation
de ont-ils été atteints en matière de protection de l’environnement local ?
recherche

Approche Analyse de la documentation et des attitudes d’un groupe de conservation, avec analyse
quantitative de données existantes sur la qualité de l’environnement.

Sujet Empreinte écologique de la cantine scolaire

Question À partir des consommations et rejets majeurs de la cantine scolaire, quelle estimation globale de
de son impact sur l’environnement peut-on faire en matière d’empreinte écologique ?
recherche

Approche Analyse des données existantes et des mesures concrètes évaluant les consommations et les rejets
de la cantine. Synthèse des données sous forme d’un modèle global indiquant son impact sur
l’environnement.

Dans le cas de certaines recherches, et plus particulièrement de recherches expérimentales, une hypothèse
clairement énoncée sera une formulation tout aussi acceptable, voire plus appropriée, qu’une question de
recherche.

Traitement du sujet
Une recherche pour un mémoire en systèmes de l'environnement et sociétés peut porter sur un recueil soit de
données brutes (travail sur le terrain, expérimentation en laboratoire, enquêtes ou entretiens), soit de données
préexistantes (documentation ou autres supports). Ces deux types de données peuvent même être combinés, bien
que, étant donné les limites de temps et de nombre de mots imposées pour le mémoire, l’un ou l’autre type devra
être privilégié afin d’éviter que les deux soient traités de manière superficielle.

Si le mémoire est essentiellement basé sur des données brutes, l’élève doit apporter le plus grand soin au choix des
méthodes de recueil de données et les appliquer avec efficacité. Avant de commencer sa recherche, il doit explorer
la documentation se rapportant aux méthodologies de recherche, et n’importe quelle recherche pertinente
pouvant lui offrir des indications et des points de comparaison théorique utiles. Par conséquent, même si une
recherche est exclusivement basée sur des données brutes, la bibliographie doit faire au moins mention des
sources secondaires, en s’appuyant éventuellement sur le choix et la mise en place des méthodes suivies ou en
indiquant le contexte savant dans lequel s’inscrivent les conclusions.
Si le mémoire est basé sur des données préexistantes, l’élève doit apporter le plus grand soin au choix des sources :
elles doivent être suffisamment nombreuses et variées, et toutes fiables. On trouve sur Internet et dans d’autres
supports un très grand nombre d’affirmations populistes, journalistiques, partisanes et sans fondement. L’élève doit
prendre le temps de trier ces sources afin de ne conserver que celles ayant une crédibilité reconnue. Il est
généralement attendu pour ce type de mémoire une bibliographie plutôt volumineuse ne se limitant pas à
quelques sources.
Quelles que soient les sources utilisées pour le recueil de données, il est vital que l’élève produise sa propre analyse
des données et argumente ses propres conclusions. Ceci se fera plus naturellement si le mémoire est basé sur des
données brutes, puisqu’elles n’auront pas déjà été analysées. En revanche, il est possible que les données
préexistantes soient déjà accompagnées d’analyse et de conclusions. Dans ce cas, il est essentiel que l’élève utilise
ces données ou en fasse la synthèse avec d’autres sources, de sorte que son implication personnelle dans l’analyse
et la rédaction des conclusions soit clairement prouvée. Qu’il utilise des données brutes ou préexistantes, l’élève
doit construire sa propre argumentation critique en utilisant et en évaluant les sources à sa disposition.

162 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Enfin, l’approche systémique constitue un thème central du programme de la discipline systèmes de


l'environnement et sociétés, et devra se retrouver jusqu’à un certain point dans le mémoire. Ce dernier devra
démontrer une tentative de modélisation, au moins partielle, du ou des systèmes en question. Le terme
« modélisation » est employé ici dans son sens le plus large pour inclure, par exemple, des formules mathématiques,
des cartes, des représentations graphiques et des organigrammes. La terminologie propre aux systèmes devra
également être employée le cas échéant.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
Pour répondre à ce critère, une question de recherche ciblée qui définisse l’objectif du mémoire doit être énoncée
clairement dans l’introduction. Il ne suffit pas de l’indiquer sur la page de titre ou dans le résumé. Pour « traiter le
sujet avec efficacité », elle ne doit pas être trop vague, ce qui conduirait à un traitement superficiel. De plus, elle doit
permettre de réaliser une argumentation critique, et non pas simplement d’énoncer un traitement descriptif ou
narratif. Par exemple, « Dans quelle mesure X ressemble-t-il à Y ? » permet de mettre en place une argumentation,
tandis que « À quoi ressemble X ? » n’appelle qu’une simple description.

Dans cette matière, il est acceptable de formuler la question de recherche au moyen d’une hypothèse clairement
énoncée. Ce qui peut s’avérer particulièrement approprié, par exemple dans le cas de recherches expérimentales.
Une hypothèse comme point de départ d’une recherche expérimentale débouchera toujours sur une
argumentation critique implicite des résultats la confirmant ou la réfutant.
Critère B : introduction
L’introduction doit définir la question de recherche ou l’hypothèse en contexte. Par exemple, elle peut énoncer les
grandes lignes des principes théoriques dont dépend le sujet, résumer les conclusions d’autres recherches
associées, ou proposer un rapport historique ou géographique du thème de la discussion. L’introduction doit
également indiquer l’importance de la question faisant l’objet de la recherche. Pourquoi est-ce important d’y
répondre ? Que vaut-elle pour les autres ? Quelles implications les résultats pourraient-ils avoir ?

Il est également important que l’introduction ne soit pas trop longue. Certains éléments ne doivent être inclus que
lorsqu’ils sont directement nécessaires pour suivre l’argumentation du mémoire.
Critère C : recherche
Lorsque l’étude implique une expérimentation ou un travail sur le terrain, une description détaillée des procédures
suivies, si possible avec des diagrammes et des photographies, doit être fournie de manière à permettre à une autre
personne de reproduire l’étude. L’élève doit apporter le plus grand soin à la conception des expériences afin
d’inclure, par exemple, des quantifications, des contrôles, des réplications et des échantillons aléatoires, lorsqu’ils
s’avèrent nécessaires. Le choix des techniques utilisées doit être expliqué et justifié et les suppositions qui les sous-
tendent doivent être clairement énoncées.

Si l’étude se base sur une recherche de données préexistantes, les élèves doivent s’assurer que le choix des sources
est suffisamment large et fiable. Lorsque les élèves utilisent des ressources disponibles sur Internet, ils doivent
particulièrement garder à l’esprit leur éventuel manque de fiabilité. Le processus de sélection des sources et des
données devra être décrit et justifié, et devra refléter, le cas échéant, la diversité des points de vue pertinents
retenus. Dans certains cas, les méthodes utilisées pour générer les données préexistantes, ou les preuves sur
lesquelles elles reposent, devront être indiquées.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Il est attendu des élèves qu’ils possèdent un niveau suffisant de connaissance et de compréhension de la matière
systèmes de l'environnement et sociétés telle qu’elle est détaillée dans le guide pédagogique en vigueur. Pour de
nombreux sujets, cette connaissance devra être complétée par une étude indépendante. Enfin, l’élève doit posséder

Guide du mémoire 163


Informations détaillées relatives à chaque matière

des connaissances suffisantes sur le sujet afin de traiter efficacement les thèmes et les argumentations. Pour obtenir
des points dans ce critère, l’élève doit également montrer des liens clairs et perspicaces entre sa propre étude et le
tronc de connaissance théorique associé à cette matière.
Critère E : raisonnement
Une argumentation claire et logique, étape par étape, doit visiblement relier les données brutes aux conclusions
finales. Chaque étape ou proposition intermédiaire doit être argumentée et défendue par rapport à d’autres
alternatives plausibles ou critiques potentielles, preuves à l’appui. Les opinions personnelles sont acceptables, mais
elles doivent, là encore, s’appuyer avec conviction sur les preuves disponibles. L’argumentation doit répondre
directement à la question de recherche conformément à sa formulation précise.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Le choix, l’utilisation et la présentation des données quantitatives et qualitatives rassemblées à partir de sources
primaires ou secondaires peuvent démontrer des compétences analytiques. Ces dernières seront les plus
manifestes dans l’utilisation de représentations graphiques, de manipulations mathématiques ou
d’organigrammes. Elles seront également démontrées par la capacité dont fera preuve l’élève à choisir des données
spécifiques à partir de sources, à identifier leur pertinence et leurs relations, et à les réorganiser en une
argumentation efficace.

Les compétences d’évaluation apparaîtront dans les réflexions de l’élève en ce qui concerne la fiabilité et la validité
des données rassemblées, et dans les interprétations qu’il en fera ensuite. Dans le cas de mémoires basés
essentiellement sur des données brutes, ces compétences d’évaluation supposent de débattre des insuffisances de
la conception expérimentale, de la validité des suppositions, des limites de la recherche ainsi que des erreurs
méthodiques éventuelles et de la façon de les éviter. Dans le cas de mémoires basés essentiellement sur des
données préexistantes, des considérations identiques doivent être appliquées aux sources consultées.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Il est attendu des élèves qu’ils utilisent une terminologie appropriée, scientifique et propre aux systèmes, comme
celle utilisée dans le guide pédagogique.
Critère H : conclusion
Il est fortement recommandé que cet aspect du mémoire soit traité dans une section à part, dotée d’un titre qui lui
sera propre. Elle doit comporter un énoncé bref et concis des conclusions tirées en réponse directe à la question de
recherche ou à l’hypothèse. Elle ne doit pas impliquer de nouvelles informations ni d’argumentations ; elle doit au
contraire constituer un récapitulatif des conclusions découlant des preuves et raisonnements déjà présentés et
s’appuyant sur ces derniers.

En plus de ce récapitulatif, les élèves doivent identifier les failles décelées au cours de la recherche ou les nouvelles
questions soulevées qui sont dignes d’intérêt.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Une attention particulière doit être apportée à l’utilisation de graphiques, diagrammes, illustrations et tableaux de
données. Ces éléments devront être légendés de façon adéquate avec les numéros de figures et de tableaux, un

164 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

titre, une citation le cas échéant, et devront figurer dans le corps du mémoire aussi près que possible de leur
première référence. Les documents téléchargés sur Internet ou photocopiés doivent être clairement lisibles.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Ce critère récompense invariablement les élèves qui s’impliquent directement ou ont un contact personnel avec le
thème environnemental étudié ; ceci doit être encouragé autant que possible. Il est plus difficile pour un élève dont
le seul contact avec le sujet s’est fait via Internet ou la bibliothèque de l’école, de démontrer clairement son
engagement personnel, son initiative et sa perspicacité par rapport au sujet.
« L’initiative intellectuelle » peut être manifeste dans la formulation d’une question de recherche inédite ou
inquisitrice, ou dans la conception ou la modification d’une procédure expérimentale, ou encore dans
l’identification créative et le choix de sources secondaires, par exemple. L’interrelation des systèmes et de leurs
composantes constitue l’un des thèmes majeurs de cette matière ; de nombreux principes communs peuvent
s’appliquer à divers systèmes. Un mémoire qui reconnaît ouvertement ces principes sous-jacents et l’interrelation
des composantes démontrera clairement la « perspicacité et la compréhension approfondie » auquel ce critère fait
référence.

Technologie de l’information dans une société globale


Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
La technologie de l’information dans une société globale (TISG) traite de la manière dont les systèmes de
technologie de l’information (TI) affectent les individus. Tous les systèmes de TI affectent les individus – ils ont
d’ailleurs été imaginés pour cela. La plupart d’entre eux sont conçus pour améliorer les aspects qualitatifs ou
financiers de la vie des gens et beaucoup de ces systèmes affectent aussi la manière dont les gens travaillent. Les
systèmes de TI ont également des effets délétères, généralement involontaires, sur la vie des individus. Un mémoire
en TISG doit donc étudier la manière dont un ou plusieurs systèmes de TI affectent positivement et/ou
négativement la vie des individus, en se référant tout particulièrement à la technologie sous-jacente.

Un mémoire en TISG donne l’occasion aux élèves d’entreprendre des recherches sur un sujet qui les intéresse dans
un domaine de la TI. Les élèves disposent ainsi d’un cadre pour développer leurs compétences de recherche,
approfondir leur compréhension technique de la TI, et relier un système de TI du monde réel à ses effets sur les
individus, les organisations et la société en général.

Choix du sujet
Le sujet choisi peut être inspiré de l’actualité, de questions évoquées lors d’une discussion en classe ou faire l’objet
d’un intérêt personnel. Il doit porter sur une question centrée sur la TI. Un sujet axé sur une autre discipline, mais
présenté sous l’angle de la TI, ne convient pas à un mémoire en TISG.

Les élèves qui rédigent un mémoire en TISG doivent être capables de démontrer une connaissance approfondie de
certains aspects de la TI. La terminologie de la TI doit être utilisée correctement afin de décrire le ou les systèmes
étudiés et le niveau d’expertise montré doit être bien supérieur à de simples connaissances générales.

Guide du mémoire 165


Informations détaillées relatives à chaque matière

De par ses évolutions extrêmement rapides, la TI fournit de nombreux sujets de mémoire. Nous vivons une
révolution de l’information d’une telle envergure que nous assistons à l’émergence de questions morales et
éthiques sans précédent. Les élèves qui choisissent de réaliser un mémoire en TISG disposent ainsi de nombreuses
occasions d’adopter une approche originale et innovante, ce qui peut améliorer et enrichir leur mémoire à un
niveau bien supérieur à celui qu’il est possible d’atteindre dans d’autres disciplines.
La majeure partie des preuves citées proviendront inévitablement de sources Internet, mais les mémoires doivent
également inclure d’autres sources, telles que des livres, des journaux et des magazines, ainsi que des preuves
primaires recueillies par l’élève. En entreprenant leur recherche, les élèves doivent avoir conscience qu’il est
dangereux de se fier à du matériel non corroboré, quelle qu’en soit la source. C’est pourquoi le mémoire doit inclure
une analyse critique des preuves.
Au moment du choix du sujet, il est fortement conseillé aux élèves de s’appliquer à développer une question de
recherche, à réaliser une recherche pertinente et à utiliser la théorie, les outils et les techniques de la TI. Il est
important que la question de recherche soit suffisamment bien définie afin de pouvoir être traitée correctement
dans la limite du nombre de mots imposé. Les sujets qui requièrent uniquement de résumer des données
préexistantes générales doivent être évités, car ils sont susceptibles de produire un mémoire essentiellement
narratif ou descriptif. Cependant, l’examinateur récompensera l’utilisation efficace de données préexistantes
pertinentes, destinées à étayer les données brutes, pour répondre à la question de recherche.

Les élèves sont incités à étudier une question d’actualité. Un mémoire réussi se concentrera sur une seule question,
qui doit être suffisamment importante pour fournir une grande variété de preuves pertinentes.

Les exemples suivants de titres de mémoires en TISG ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils sont présentés par paires
afin d’illustrer le fait que des sujets bien définis (premier titre) sont préférables à des sujets généraux (deuxième
titre).

• « Étude évaluant les diverses manières dont la TI peut aider les handicapés physiques » est préférable à
« TI et handicaps physiques ».

• « Les simulateurs de vol comme moyen d’entraînement des pilotes pour gérer les turbulences de
sillage » est préférable à « Les systèmes de réalité virtuelle ».

• « Les mesures pouvant être prises pour protéger la transmission des informations bancaires » est
préférable à « Le piratage informatique ».

• « Comment la structuration en couches des protocoles réseaux a-t-elle contribué au développement


rapide du téléchargement musical ? » est préférable à « Musique et Internet ».

• « Les problèmes liés au développement des interfaces en langage naturel » est préférable à « Les
utilisations des robots ».
• « De quelle manière le logiciel libre a-t-il amélioré les réseaux d’entreprises ? » est préférable à « Les
systèmes d’exploitation modernes ».

Il est essentiel que le sujet soit centré sur un ou plusieurs systèmes de TI. Le ou les systèmes concernés doivent
donc impliquer un traitement de données, quelle que soit sa forme. Les mémoires axés sur la technologie (par
exemple, l’ingénierie) ou sur un sujet scientifique ne conviennent pas pour un mémoire en TISG. De même, un
mémoire dont le sujet principal est un problème social lié seulement de loin à la TI ne sera probablement pas assez
approfondi.

Traitement du sujet
Bien qu’un mémoire en TISG n’ait pas comme objectif de démontrer les compétences des élèves en TI, il doit
clairement faire la preuve d’une compréhension technique approfondie du domaine choisi. Les élèves dont les

166 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

compétences pratiques en TI ne sont pas très développées n’auront probablement pas le degré de perspicacité
nécessaire pour atteindre les plus hauts niveaux de réussite.
Bien qu’un mémoire en TISG doive clairement démontrer une expertise technique, le code de programme, les
données électroniques détaillées ou les codes de balisage (par exemple, HTML) inclus dans le mémoire ne doivent
être utilisés qu’en tant que preuves à l’appui et non pas constituer le sujet principal du mémoire.
Il peut être utile que l’élève définisse le sujet sélectionné sous la forme d’une question de recherche, suivie d’une
déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre. Cela permet de clarifier
davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Le futur des interfaces en langage naturel

Question Dans quelle mesure est-il possible que les interfaces en langage naturel remplacent le clavier pour
de produire des documents bureautiques ?
recherche

Approche Des données brutes sont recueillies au cours d’entretiens avec des professeurs d’université et des
chercheurs travaillant dans le domaine des interfaces en langage naturel (recherche qualitative).
Les algorithmes utilisés, les difficultés rencontrées et les progrès réalisés à ce jour sont abordés. Des
questionnaires sont envoyés par courriel à des chefs de service afin de déterminer dans quelle
mesure il existe un besoin pour la saisie des données en langage naturel et si cette dernière peut
améliorer la productivité. Des exemples de logiciels grand public en langage naturel sont
téléchargés et leur efficacité est évaluée. Des données préexistantes sont recueillies en consultant
des rapports publiés sur Internet qui proviennent d’universités spécialisées dans ce domaine.

Sujet L’efficacité de l’apprentissage en ligne pour enrichir l’enseignement conventionnel

Question L’ajout de systèmes d’apprentissage en ligne améliore-t-il la performance des élèves en


de mathématiques ?
recherche

Approche Un examen sur Internet des systèmes d’apprentissage en ligne, mettant en évidence les différentes
méthodologies utilisées. Des comparaisons quantitatives de résultats d’examen sont réalisées
avant et après l’adoption par les écoles de méthodes d’apprentissage en ligne. Les opinions des
enseignants et des élèves sont sondées en envoyant des questionnaires aux enseignants ayant
adopté l’apprentissage en ligne et à ceux l’ayant rejeté. Une recherche secondaire est réalisée en
sondant les babillards des enseignants.

Sujet L’impact du logiciel libre

Question La grande accessibilité du logiciel libre a-t-elle amélioré la sécurité des réseaux ?
de
recherche

Approche La recherche primaire est réalisée en envoyant des questionnaires aux gestionnaires de réseaux.
Ceux qui utilisent les logiciels libres sont interrogés. Des questionnaires sont envoyés par courriel à
des développeurs de sites Web. Une étude portant sur un exemple de système Open Source de
commerce électronique est réalisée. La recherche secondaire est réalisée en examinant des articles
récents publiés dans des revues spécialisées en TI et en sondant les sites Web d’aide destinés aux
gestionnaires de réseaux.

Guide du mémoire 167


Informations détaillées relatives à chaque matière

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être énoncée clairement et de manière concise dans l’introduction et le résumé. Elle
peut être définie sous la forme d’une interrogation, d’une affirmation ou d’une proposition d’analyse. Le système de
TI choisi comme axe principal du mémoire doit être suffisamment limité pour que les résultats spécifiques de la
recherche puissent être démontrés et liés aux conséquences sociales. Il est important d’éviter les généralisations et
les affirmations hâtives.
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer de manière succincte le contexte de la question de recherche, l’importance du sujet et
les raisons pour lesquelles il mérite de faire l’objet d’une étude. Elle doit également fournir un aperçu de son
impact. S’il est important que l’introduction prenne en compte le contexte théorique du mémoire, elle ne doit
cependant pas servir à exposer ou expliquer cette théorie.
Critère C : recherche
Une bonne planification de la recherche doit être manifeste. Il est attendu des élèves qu’ils utilisent une large
gamme de sources primaires et secondaires. Chaque fois que cela est possible, la recherche secondaire peut être
suivie par la recherche primaire qui l’étayera davantage. La recherche primaire peut prendre la forme d’entretiens,
de sondages et d’investigations soigneusement élaborés. Toutes ces techniques, ainsi que l’analyse des résultats,
doivent être expliquées de manière concise et évaluées de manière critique dans le mémoire.

Les informations détaillées rassemblées durant le recueil des données doivent être présentées en annexe en suivant
les conventions admises pour la consignation des données recueillies à l’aide de ces techniques.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Le mémoire doit démontrer une compréhension réelle et solide des questions de TI étudiées. Pour cela, le niveau de
connaissance en TI doit clairement être supérieur à une connaissance générale, et montrer que l’élève a une
certaine perspicacité professionnelle et qu’il a réalisé une étude spécialisée. Le mémoire ne doit pas être une étude
sociologique faisant de simples références à la TI – il doit idéalement s’adresser à un public sensibilisé à la TI et non
au grand public.
Critère E : raisonnement
L’argumentation doit toujours être liée à la question de recherche et aux preuves fournies. Le mémoire doit montrer
son développement logique en indiquant clairement la direction adoptée.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Les données doivent être recueillies en quantité suffisante afin d’être résumées et présentées de façons nouvelles
pour étayer les arguments développés dans le mémoire. Les graphiques et les tableaux peuvent être considérés
comme des méthodes de présentation de certaines analyses. Les matériaux recueillis pendant la recherche pour le
mémoire doivent être utilisés de manière sélective afin de prouver les points souhaités. Une analyse est efficace si
les informations fournies sont utilisées pour créer une argumentation solide, raisonnée et logique.
Une évaluation est efficace si les éventuels impacts sociaux et éthiques des développements de la TI sont examinés,
si possible du point de vue local et mondial. Les élèves doivent également montrer une conscience critique de la
validité de leurs informations et des limites possibles de leur argumentation. Plus important encore, toute
supposition faite par les élèves au moment d’exposer leur argumentation et de tirer leurs conclusions doit être
clairement indiquée dans le mémoire.

168 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière


La terminologie de la TI doit être utilisée de manière généralisée et correcte dans tout le mémoire. Des quantités
limitées de codes de programme, de HTML ou d’autres codes peuvent figurer dans le mémoire afin d’illustrer un
argument. Il peut également être utile de citer diverses spécifications ou configurations de systèmes.
L’absence de terminologie spécifique à la TI laisse penser que le sujet initial ne convient pas à un mémoire en TISG.
Les définitions doivent être claires et précises.
Critère H : conclusion
La conclusion doit découler de l’argumentation qui a été présentée et être en rapport avec cette dernière. Aucun
point nouveau ou sans rapport avec le sujet ne doit être introduit à ce stade. Les idées présentées dans
l'introduction ne doivent pas être réintroduites ou répétées, mais une nouvelle synthèse doit être faite à la lumière
de la discussion. Toute question et/ou tout problème non résolus doivent figurer dans la conclusion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Tous les matériaux figurant dans le mémoire qui sont issus de sources secondaires doivent être référencés dans le
corps du mémoire. Une bibliographie complète doit également être fournie. Les extraits d’entretiens, la
correspondance et les copies des courriels pertinents doivent figurer en annexe.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il énonce la question de recherche, explique comment la recherche a
été réalisée et résume la conclusion. La qualité de la question de recherche ou de la conclusion n’est pas jugée dans
ce critère.
Critère K : évaluation globale
Ce critère porte notamment sur les qualités suivantes.

• Initiative intellectuelle : dans les mémoires en TISG, cette qualité peut être démontrée de diverses
manières parmi lesquelles le choix d’un sujet original ou montrant un nouveau point de vue sur une
question bien connue. Certaines questions de TI sont notoires et régulièrement débattues. Les meilleurs
mémoires pourront traiter une question peu débattue par le grand public.
• Perspicacité et compréhension approfondie : un mémoire en TISG doit montrer des signes de
connaissances approfondies en TI. Le lien entre la technologie et ses effets sur les individus doit être
clair et convaincant, et non pas supposé.

• Créativité : un bon mémoire en TISG doit traiter une question sujette à controverse. La suggestion de
solutions créatives et techniquement réalisables peut démontrer un niveau de réussite supérieur dans
ce critère.

Guide du mémoire 169


Informations détaillées relatives à chaque matière

Technologie du design
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en technologie du design donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche approfondie sur
les processus à l’œuvre dans le design et le développement de produits et systèmes, et d’évaluer leur impact sur les
individus et la société.
Le résultat de la recherche doit être un travail écrit cohérent et structuré qui traite d’une manière satisfaisante un
problème ou une question de recherche particuliers et qui arrive à une conclusion particulière et de préférence
personnelle.
Il est vivement conseillé aux élèves de ne pas se fier uniquement aux manuels scolaires ou à Internet ; aucun
mémoire en technologie du design ne doit être basé exclusivement sur ces sources.

Choix du sujet
Le sujet choisi doit clairement traiter de thèmes directement liés à la matière. Lorsque le sujet peut être considéré
sous différents angles, il doit être traité du point de vue de la technologie du design. Il est attendu des élèves qu’ils
soient familiarisés avec le cycle de design, tel qu’il est spécifié dans le guide de technologie du design.

Les élèves sont encouragés à choisir un sujet en adéquation avec leurs centres d’intérêt, leurs aptitudes et les
ressources dont ils disposent. Ils doivent éviter les sujets de nature purement historique documentant le
développement d’un produit ou d’une technologie.

Les mémoires peuvent porter sur le design de systèmes plutôt que sur un produit spécifique, par exemple :

• une recherche sur l’étiquetage de produits chimiques en transit, du point de vue des dispositions à
prendre en cas d’accident ;

• la recherche et la mise en place d’un système servant à réduire les déchets de cuisine dans la cantine
d’un établissement scolaire ;

• une évaluation de la faisabilité d’un programme combiné de chauffage et d’électricité pour une
collectivité locale.

Lors du choix d’un sujet pour un mémoire en technologie du design, les élèves doivent commencer par explorer les
contextes de design appropriés. Par exemple, il peut s’avérer utile de prendre en compte :
• les objets qui ne fonctionnent pas correctement ou qui semblent consommer trop ;

• les besoins de groupes d’utilisateurs particuliers tels que les personnes âgées, les personnes atteintes
d’incapacité ou les personnes handicapées ;
• les nouvelles technologies et leur influence sur les technologies existantes ou la manière dont elles
peuvent se combiner avec ces dernières.

Il est essentiel que le sujet choisi convienne à un mémoire en technologie du design et ne constitue pas
simplement une étude d’un produit ou d’un développement technologique.
Les exemples suivants de titres de mémoire en technologie du design ne sont donnés qu’à titre indicatif. Il peut être
utile que l’élève définisse plus précisément le sujet sélectionné sous la forme d’une question de recherche, suivie

170 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

d’une déclaration d’intention indiquant le processus global qui va être utilisé pour y répondre. Cela permet de
clarifier davantage la manière dont l’élève aborde le sujet choisi. Voici quelques exemples :

Sujet Design de téléphones ergonomiques pour les personnes ayant une déficience physique

Question de Comment les facteurs ergonomiques ont-ils été pris en compte dans le design d’un nouveau
recherche téléphone pour les personnes ayant une déficience physique ?

Approche Un mémoire qui porte sur l’utilisation de l’ergonomie afin d’améliorer le design d’un nouveau
téléphone.

Sujet Design d’un vélo de course

Question de L’introduction de nouveaux matériaux a-t-elle amélioré les performances des vélos de course
recherche modernes ?

Approche Un mémoire qui examine l’utilisation de nouveaux matériaux dans le design des vélos de course
et leurs composants.

Sujet Production textile automatisée

Question de Un processus textile automatisé offre-t-il des produits d’une meilleure qualité qu’un processus
recherche mécanisé ?

Approche Une recherche sur un processus de production textile automatisé spécifique.

Traitement du sujet
Un mémoire en technologie du design peut être basé sur des documents, des études ou des expériences. Toutefois,
étant donné que la technologie du design est une science expérimentale, de nombreux élèves voudront fonder leur
mémoire sur un travail expérimental ou pratique, bien que ce ne soit pas obligatoire.

Une activité pratique peut prendre les formes suivantes :

• des expériences pour tester des matériaux ou en évaluer la performance ;

• la modélisation de situations et de produits pour évaluer leur efficacité ;

• le prototype de solutions de design ;

• la réalisation avec essais d’une solution de design.

Étant donné la nature visuelle de la technologie du design, il est attendu que de nombreux mémoires seront
enrichis grâce à l’ajout de matériaux graphiques pertinents.

Afin de promouvoir l’investissement personnel de l’élève dans la rédaction du mémoire, l’utilisation de sources
primaires disponibles à l’échelle locale doit être encouragée autant que possible. Les données doivent être
recueillies à partir de sources diverses au moyen de méthodes variées, puis être analysées en utilisant des
techniques scientifiques et technologiques adéquates ; si ce n’est pas le cas, l’exercice présente peu d’intérêt. Seules
les données directement liées au sujet choisi doivent être intégrées au mémoire. Il est important que le sujet et la
question de recherche mettent clairement l’accent sur la technologie du design et qu’ils ne portent pas sur une
autre discipline.

Le sujet doit être traité à un niveau d’étude approprié. Il ne doit être ni trop spécifique ni trop personnalisé au risque
de ne pas traiter les aspects sociaux, politiques et organisationnels, ni trop vaste au risque de ne mettre en place ou
de ne déclencher aucune action dans le domaine traité.

Guide du mémoire 171


Informations détaillées relatives à chaque matière

Les élèves doivent identifier les thèmes clés qui émergent de leur recherche et évaluer leur importance par rapport
à la question ou proposition de départ. Le mémoire doit avant tout être basé sur un thème qui peut être exploré et
pour lequel il est possible de tirer des conclusions et d’émettre des recommandations.

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche sera souvent mieux définie sous forme d’interrogation. Toutefois, elle peut également être
présentée sous forme d’affirmation ou de proposition d’analyse. Elle doit être spécifique, très ciblée et en
adéquation avec la technologie du design. Cela signifie qu’elle doit porter sur la nature de la matière et ne pas se
limiter à un compte rendu descriptif d’un sujet technologique ou de design. La question de recherche est adaptée
lorsqu’elle permet au mémoire d’aborder le cycle de design dans son intégralité. Quelle que soit sa formulation, la
question de recherche doit être clairement identifiée comme telle et être mise en évidence dans l’introduction.
Critère B : introduction
L’introduction doit expliquer succinctement l’importance du sujet, les raisons pour lesquelles il mérite de faire
l’objet de recherches et doit également inclure des informations générales pertinentes. L’introduction ne doit pas
être considérée comme un prétexte pour étoffer le mémoire à l’aide d’informations détaillées et superflues ; elle
doit au contraire comporter uniquement des informations pertinentes et relatives à la question de recherche. Par
exemple, dans un mémoire intitulé « Quel a été l’impact des matériaux composites sur le design des roues de
vélo ? », il n’est pas nécessaire que l’élève fasse un compte rendu historique de l’évolution du vélo au XXe siècle.
Toutefois, si un design particulier est à l’origine d’idées nouvelles, il serait alors pertinent de l’inclure.
Critère C : recherche
Les sources des données et des informations doivent être clairement identifiées. Étant donné la nature pratique de
cette matière, les mémoires réussis impliqueront pour la plupart une activité pratique sous une forme ou une autre.
Les sources des données peuvent comporter la réalisation avec tests d’un objet, des expériences, une maquette,
des études, des entretiens ou des activités encadrées. Le mémoire doit être suffisamment détaillé pour permettre à
une personne de reproduire seule l’exercice. Il est attendu des élèves qu’ils gardent à l’esprit les limitations et les
incertitudes inhérentes aux techniques et aux équipements utilisés.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
Ce critère traite de la connaissance et de la compréhension du sujet choisi, ainsi que de son contexte. Il est attendu
des élèves qu’ils comprennent clairement les concepts scientifiques et technologiques utilisés dans le mémoire.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent garder à l’esprit la nécessité de présenter leur mémoire comme le développement logique d’une
argumentation. Leurs points de vue personnels ne doivent pas être simplement énoncés mais étayés d'un
raisonnement qui sera souvent le résultat d’une activité pratique et d’essais. Des comptes rendus purement
descriptifs ou narratifs, sans analyse, ne proposent habituellement aucune argumentation et doivent par
conséquent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
Ce critère porte sur la remise en question et le traitement des données et des informations sous forme de
diagnostic. Les meilleurs mémoires comportent une évaluation complète du cycle de design et débouchent sur une
évaluation détaillée de l’objet ou du système final.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
Il est attendu des élèves qu’ils utilisent efficacement une terminologie technologique et scientifique et, le cas
échéant, une notation scientifique.

172 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère H : conclusion
Dans ce critère, l’expression clé est « en rapport avec ». La conclusion doit découler de l’argumentation présentée,
sans introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet. Elle ne doit pas répéter les idées de
l’introduction, mais plutôt présenter une nouvelle synthèse à la lumière de la discussion.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).
Un mémoire en technologie du design se prête à de nombreuses formes de présentation graphique. La plupart des
mémoires sont enrichis à l’aide de diagrammes, tableaux, dessins techniques, croquis et photographies. La nature
graphique de nombreux sujets rend d’ailleurs ces éléments essentiels. Ces derniers doivent figurer dans le corps du
mémoire, aussi près que possible du texte auquel ils se rapportent. Les diagrammes à main levée sont acceptés. Il
est possible d’inclure en annexe les données brutes obtenues à partir d’expériences, d’essais et d’études. Les sources
de tous les matériaux qui ne sont pas originaux doivent être citées.
Critère J : résumé
Le résumé est jugé sur la clarté avec laquelle il présente une vue d’ensemble de la recherche et du mémoire, et non
sur la qualité de la question de recherche ni sur la qualité de l’argumentation ou des conclusions.
Critère K : évaluation globale
Les mémoires les plus réussis contiennent des réflexions et idées originales qui montrent que l’élève a su faire
preuve de créativité et d’innovation, deux qualités qui résultent en principe des activités pratiques. Les mémoires
exceptionnels montrent que l’élève a su dépasser les problèmes et les résoudre, ainsi que prendre en compte et
évaluer un éventail de solutions alternatives.

Théâtre
Les directives suivantes doivent être lues conjointement avec les sections « Introduction », « Aperçu des
responsabilités » et « Informations détaillées relatives à tous les mémoires ».

Remarques préliminaires
Un mémoire en théâtre donne aux élèves l’occasion d’entreprendre une recherche personnelle sur un sujet de leur
choix et d’utiliser diverses compétences afin de développer et d’explorer de manière originale et critique une
question de recherche précise adaptée au théâtre. Il offre également aux élèves la possibilité de vérifier et de
valider leur recherche en examinant ses incidences sur la pratique du type de théâtre étudié.

Choix du sujet
La nature composite du théâtre autorise les élèves à adopter une approche interdisciplinaire durant leur recherche.
Quelle que soit l’approche choisie, la question de recherche doit être bien définie. Il incombe au superviseur de
veiller à ce qu’elle permette à l’élève d’utiliser des sources théâtrales appropriées et de mettre en application des
théories, des idées ou des concepts de théâtre pertinents. Le sujet du mémoire peut être lié à un domaine étudié
dans le cadre du cours de théâtre du Programme du diplôme, mais ce n’est pas une exigence et d’autres domaines

Guide du mémoire 173


Informations détaillées relatives à chaque matière

de cette matière peuvent être explorés. Il est important que le sujet reflète l’intérêt et l’enthousiasme de l’élève pour
le domaine étudié.
Le mémoire ne doit pas traiter un sujet trop vaste car cela constitue souvent une source d’échec. Les meilleures
questions de recherche sont bien définies, encourageant ainsi une analyse approfondie plutôt qu’étendue. Il est
également important que le contexte théâtral du mémoire soit bien établi dès le début. Le titre du mémoire doit
clairement indiquer ses objectifs globaux et spécifiques. Les mémoires en théâtre ne doivent pas toujours traiter
d’une recherche appliquée réalisable. Cependant, même si l’élève choisit d’explorer un sujet purement théorique,
une relation entre la théorie et son application devra clairement apparaître. Les mémoires les moins réussis sont
généralement ceux dans lesquels la théorie est complètement séparée de la pratique ; une approche littéraire trop
étroite doit donc être évitée. Par exemple, si l’élève choisit d’étudier l’utilisation des éventails dans le théâtre
comique de l’époque de la Restauration anglaise, le contexte culturel et les significations sociales et historiques de
cette convention doivent être illustrés par une analyse de son application dans une représentation d’une pièce de
cette époque.
Il est vivement conseillé aux élèves de ne pas se fier uniquement aux manuels scolaires et à Internet. Aucun
mémoire en théâtre ne doit être basé exclusivement sur ces sources. Ces deux types de source doivent être
consultés en association avec d’autres sources pertinentes, afin d’étayer la recherche originale de l’élève. Par ailleurs,
les mémoires basés sur une recherche originale nécessitent une implication plus personnelle, qui, à son tour,
encourage une étude plus approfondie.

Une méthodologie solide, notamment une bibliographie répertoriant des sources de recherche de bonne qualité,
constitue la base d’un bon mémoire en théâtre. De bonnes sources permettent à l’élève d’entreprendre l’analyse
approfondie qui caractérise les meilleurs travaux. Il est rare que des mémoires entièrement basés sur des manuels
publiés obtiennent un nombre de points élevé.

Les comparaisons entre deux ou plusieurs pratiques théâtrales sont autorisées, mais les élèves doivent s’assurer
qu’elles sont valides et découlent d’une analyse empreinte de sensibilité et d’objectivité.

Vous trouverez ci-dessous des exemples de titres, de questions de recherche et d’approches possibles.

Titre Étude des fonctions du masque dans deux pièces de Zeami Motokiyo

Question Quels sont les utilisations et types principaux de masque dans le théâtre Nô, et comment le
de masque contribue-t-il à la création d’un personnage dans le Nô ?
recherche

Approche Des matériaux pertinents sont rassemblés concernant l’histoire, les styles d’interprétation et les
conventions scéniques du Nô, ainsi que les types de masque et leurs utilisations. Les utilisations
des masques et leur importance pour l’évolution des personnages sont analysées dans deux pièces
de Zeami Motokiyo. Les utilisations des masques sont comparées et mises en contraste.

Titre Les stéréotypes féminins et leur interprétation dans une sélection de pièces de Brecht

Question Quels stéréotypes féminins Brecht employait-il dans ses pièces, et comment peuvent-ils être
de comparés et mis en contraste dans une représentation, en se basant sur une analyse d’une
recherche sélection de pièces de Brecht ?

Approche Des matériaux pertinents sont rassemblés concernant les types et la nature des stéréotypes
féminins utilisés par Brecht dans ses pièces. Ces stéréotypes sont étudiés relativement aux thèmes
et au contexte des pièces choisies. Ils sont comparés et mis en contraste à l’aide d’un examen de
leur fonctionnement possible en représentation. Une étude est menée sur les changements
possibles de la nature et du fonctionnement fondamentaux de ces pièces si l’utilisation des rôles
féminins était modifiée.

174 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

Titre Étude de l’utilisation du rythme par Soyinka basée sur une exploration approfondie de l’une
de ses pièces

Question Comment Soyinka a-t-il utilisé le rythme de la langue dans ses pièces et comment ce rythme
de pourrait-il être appliqué dans une représentation ?
recherche

Approche Des matériaux pertinents concernant l’utilisation de la langue dans les pièces de Soyinka sont
rassemblés. Le rythme de la langue utilisé dans les pièces de Soyinka est analysé en profondeur
grâce à l’exploration de celui des personnages d’une pièce. La manière dont ces rythmes peuvent
changer/contribuer à la signification de la pièce, à l’évolution des personnages et aux relations
entre les différents personnages dans la pièce choisie est examinée.

Titre Étude des effets provoqués par les tissus et l’éclairage dans La Tempête

Question Comment les tissus et l’éclairage peuvent-ils contribuer à créer des effets magiques dans une
de représentation de la dernière pièce de Shakespeare ?
recherche

Approche Une recherche approfondie est réalisée concernant l’utilisation des tissus (dans le décor et les
costumes) et de l’éclairage dans des représentations antérieures de La Tempête. Une analyse basée
sur ces exemples est réalisée portant sur l’interaction des tissus et de l’éclairage avec d’autres
éléments de la représentation, sur leur contribution à la création d’effets magiques et sur leur
influence sur les lectures de la pièce. Un examen de l’influence que leur utilisation appropriée/
inappropriée peut avoir sur une représentation est entrepris.

Traitement du sujet
Lorsque la question de recherche a été formulée, l’élève doit élaborer un plan de recherche. Ce dernier doit être
suffisamment souple pour lui permettre d’explorer le sujet de manière créative. L’élève ne doit pas avoir peur de
prendre des risques pendant le processus de recherche ; l’originalité est encouragée, tout comme l’utilisation d’un
certain nombre de modèles de recherche différents.

Dans les mémoires, l’accent doit toujours être mis sur l’analyse écrite, l’interprétation et l’évaluation, ainsi que sur la
construction et le développement d’une argumentation solide. Il est vital que la méthodologie du mémoire soit
adaptée à la question de recherche et permette une exploration approfondie.

Les ressources appropriées à un mémoire en théâtre peuvent être constituées de données brutes et préexistantes,
telles que des livres, des journaux et des magazines, des entretiens et des sites Web. L’utilisation d’autres matériaux,
tels que des croquis, des dessins, des images, des plans, des photographies, des CD et des DVD est encouragée,
mais ils ne doivent pas envahir le mémoire au détriment du discours de recherche. Lorsqu'ils sont utilisés, ils
doivent toujours être adaptés au développement de l’argumentation et doivent l’étayer. Les sources de tous les
matériaux qui ne sont pas originaux doivent être correctement citées.

L’implication personnelle de l’élève dans le mémoire est d’une importance primordiale, ce qui devient d’ailleurs
rapidement évident durant le processus de recherche. L’utilisation de sources primaires actives (c’est-à-dire des
textes et des représentations de pièces) est encouragée, tout comme celle de sources secondaires. Le résultat de la
recherche doit toujours être lié à la pratique.

Guide du mémoire 175


Informations détaillées relatives à chaque matière

Interprétation des critères d’évaluation


Critère A : question de recherche
La question de recherche doit être centrée sur un sujet bien défini et être adaptée au théâtre. Elle doit donner au
mémoire un contexte approprié et encourager une démarche de recherche. Elle peut être présentée sous la forme
d’une question, d’une affirmation ou d’une proposition d’analyse. Quelle que soit la manière dont elle est formulée,
la question de recherche doit être spécifique et :
• adaptée à l’aspect et/ou au domaine particulier du théâtre étudié ;
• centrée sur le théâtre et non sur des questions périphériques ;
• énoncée clairement au début du mémoire.

Critère B : introduction
Il est important de placer la question de recherche dans un contexte historique, socioculturel et théorique
approprié. Les raisons du choix du sujet et la manière dont il va être traité doivent être clairement indiquées.
L’introduction doit être claire et concise. Elle doit présenter brièvement le sujet du mémoire, son envergure et la
méthodologie employée. Elle doit également montrer comment le sujet est lié à la théorie et aux connaissances
théâtrales actuelles. Les discours d’une longueur excessive doivent être évités dans l’introduction car l’élève n’est
pas censé présenter ses opinions personnelles. Ce type d’opinions et les arguments qui les accompagnent doivent
figurer dans le corps du mémoire.
Critère C : recherche
Il est important d’utiliser une grande variété de sources d’information pour la recherche, telles que celles
énumérées dans la section « Traitement du sujet ». Lorsque cela est possible et approprié, les élèves peuvent, s’ils le
souhaitent, consulter des spécialistes du théâtre, tels que des acteurs, des metteurs en scène, des chercheurs, des
écrivains, des artisans ou des critiques, visiter des théâtres, des galeries, des musées ou rendre visite à des
compagnies théâtrales. À un certain stade de leur recherche, ils peuvent même, s’ils le désirent, s’impliquer dans
leur sujet à un niveau pratique afin de vérifier leurs hypothèses. Quelles que soient les informations sélectionnées,
elles doivent être adaptées au sujet et fournir les preuves nécessaires pour étayer l’argumentation.

Une bonne planification de la recherche implique le choix d’une méthodologie adaptée, ainsi que le recueil et la
sélection de données appropriées. Toutes les sources doivent être clairement citées.
Critère D : connaissance et compréhension du sujet étudié
La connaissance et la compréhension du cadre théorique, ainsi que la conscience du contexte savant et de ses
implications pratiques, sont essentielles pour réaliser un bon mémoire. Ce résultat peut être atteint en intégrant les
idées de l’élève à la pensée philosophique et théorique actuelle et à son application pratique au théâtre. L’élève doit
démontrer une compréhension contextuelle des pratiques ou de la tradition théâtrales étudiées. Par contexte, on
entend l’arrière-plan historique et socioculturel qui peut orienter ou façonner le sujet choisi. La nature du sujet
choisi déterminera l’importance donnée aux divers aspects du contexte mentionné ici, ainsi que le sens de la
recherche. La connaissance et la compréhension du sujet permettent à l’élève de développer une compréhension
critique de ce qu’il a découvert lors de sa recherche et d’élaborer un point de vue personnel, que cela résulte de
sources primaires ou secondaires.
Critère E : raisonnement
Les élèves doivent être conscients de la nécessité de structurer leur mémoire autour d’une argumentation
développée. Les mémoires essentiellement narratifs ou descriptifs, ou qui énoncent simplement des jugements de
valeur ou des observations personnelles, n’obtiendront pas un niveau élevé pour ce critère. Les meilleurs mémoires
développent une argumentation, étayée par des preuves, afin de convaincre le lecteur de la validité des

176 Guide du mémoire


Informations détaillées relatives à chaque matière

découvertes. Cette argumentation peut être personnelle, mais elle doit en même temps rester logique et équilibrée.
Le raisonnement doit constituer la base structurelle fondamentale d’un mémoire en théâtre. L’accumulation de
données de recherche fait partie de la préparation à la rédaction d’un mémoire, mais la capacité à sélectionner des
éléments pertinents parmi ces données constitue une compétence cruciale.
Le cas échéant, l’argumentation doit présenter les preuves qui entraînent l’acceptation ou le rejet des hypothèses
initiales. Dans le contexte d’une étude sur une question, un conflit ou un problème, les préjugés doivent être évités.
Critère F : utilisation de compétences d’analyse et d’évaluation adaptées à la matière
L’élève doit être capable d’analyser et d’évaluer le travail théâtral, qu’il s’agisse d’une scène tirée d’une pièce, d’un
costume, d’une conduite d’éclairage ou de tout autre aspect pouvant faire partie du sujet choisi. La capacité à
analyser et à évaluer fait partie du processus grâce auquel l’élève élabore sa relation à l’œuvre et développe sa
propre pensée.
Il se peut que les résultats de l’analyse soient inattendus ou contraires aux hypothèses initialement émises par
l’élève. Ce dernier ne doit pas en être découragé. Certains des meilleurs mémoires ont été produits lorsque les
élèves ont dû reconsidérer et réévaluer leurs idées originales et donc modifier leur argumentation. Dans le cadre de
la recherche, il est essentiel d’avoir conscience de la nécessité de corriger constamment son travail et de reconnaître
ses lacunes.
Critère G : utilisation d’un langage adapté à la matière
La terminologie théâtrale doit être utilisée correctement et de manière appropriée. De plus, la capacité à écrire
clairement et de manière cohérente est une compétence importante. L’ajout d’illustrations visuelles peut
également être crucial pour le mémoire. Ces illustrations doivent être annotées de manière détaillée et spécifique,
car elles doivent avoir une fonction illustrative plutôt que décorative.
Critère H : conclusion
La conclusion ne doit ni introduire des points nouveaux ou sans rapport avec le sujet, ni répéter le contenu de
l’introduction. Elle doit synthétiser les découvertes de la recherche et répéter brièvement les preuves pertinentes.
Le cas échéant, elle doit également indiquer les hypothèses qui ont été acceptées ou rejetées et les raisons de leur
acceptation ou rejet. Celles qui ont été rejetées peuvent être modifiées ou remplacées, en suggérant de nouvelles
voies de recherche.

La conclusion doit également évaluer de manière critique la pertinence de la méthodologie et citer tout défaut ou
limite du processus de recherche. Les questions sans réponse soulevées par la recherche doivent être mentionnées
à ce stade.
Critère I : présentation formelle
Ce critère sert à évaluer la conformité des mémoires par rapport aux conventions établies en matière de
présentation des travaux de recherche. La présentation des mémoires qui ne comportent pas de bibliographie ou
qui ne donnent pas les références des citations est jugée inacceptable (niveau 0). Les mémoires auxquels il manque
un des éléments demandés (page de titre, table des matières, pagination) sont considérés au mieux comme
satisfaisants (le niveau 2 est le niveau maximum pouvant être octroyé) alors que les mémoires auxquels il manque
deux des éléments demandés sont considérés au mieux comme faibles (le niveau 1 est le niveau maximum pouvant
être octroyé).

Le mémoire doit comprendre une bibliographie. Les diagrammes, photographies, images ou croquis doivent être
attribués et annotés convenablement.

Guide du mémoire 177


Informations détaillées relatives à chaque matière

Critère J : résumé
Le résumé doit clairement présenter la question de recherche. Il doit également donner un bref compte rendu de la
manière dont la recherche a été réalisée, des méthodes utilisées et des types d’informations traités, et résumer les
découvertes telles qu’elles ont été énoncées dans la conclusion.
Critère K : évaluation globale
Ce critère sert à évaluer la qualité de la réponse de l’élève à la question de recherche. Il récompense l’initiative
intellectuelle en ce qui concerne les voies de recherche choisies, la compréhension approfondie démontrée par
l’élève dans sa réflexion sur ses découvertes, ainsi que la créativité dans la vérification et l’application de la
recherche dans un contexte pratique.

178 Guide du mémoire

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