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Microéconomie Deuxième année Bachelor FG 2010/2011

Projet de session 

Le coût d’usage et les prévisions du producteur

Réalisé par : Mlle. Lahlou Amie Zoubeida

Mlle. Benhessou Hind

Encadrée par : Mr. Aboulmajd Mohammed

Année universitaire : 2010/2011


Microéconomie Deuxième année Bachelor FG 2010/2011

Plan du projet 

A. Le coût d’usage et le capital :


1) La définition du coût d’usage
2) Relation entre le coût d’usage et le capital
B. Le coût d’usage et le coût de facteurs :
1) Types de coûts de production
2) Liens entre le coût d’usage et le coût de facteurs en formules
C. Les prévisions du producteur :
1) Définition des prévisions
2) Type des prévisions
3) Le rôle des prévisions
D. Les prévisions du producteur et son équilibre :
1) Conditions de l’équilibre du producteur
2) En bref
E. Le coût d’usage et les dépréciations :
1) Définition de la dépréciation
2) Type de dépréciations
3) Le coût d’usage composant du coût premier
F. L’évaluation du coût d’usage grâce au temps :
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Introduction :

 Le concept keynésien du coût d'usage et les prévisions du producteur. . Le coût d'usage
keynésien mesure le sacrifice de valeur qu'un entrepreneur prévoit de supporter lorsqu'il
décide de produire, il doit choisir d'utiliser son équipement plutôt que de le réserver à un
usage ultérieur. Il constitue donc une composante du coût premier dont la valeur marginale
fonde la décision du producteur ainsi il place l'analyse des coûts et de l'équilibre du
producteur dans un perspectif inter temporel... L'adoption de cette optique nécessite la
définition des facteurs dont les prévisions déterminent le coût d'usage. Cette définition se crée
sur une évaluation de ce coût dont les modalités diffèrent selon la nature de l'équipement dont
la dépréciation est estimée... L'influence du coût d'usage sur la décision du producteur est
analysée dans le cadre du schéma keynésien d'offre et de demande globale. Elle se manifeste
par une variation autonome ou induite de sa valeur marginale qui, en agissant sur le prix
d'offre individuelle, modifie le prix d'offre globale keynésienne.

A. Le coût d’usage et le capital :


1) La définition du coût d’usage :

Selon le concept keynésien, le coût d’usage est défini comme : « la somme payée par un
producteur à d’autres entrepreneurs pour les choses, dont il est obligé de leur acheté en plus
du sacrifice qu’il fait en utilisant son propre équipement à la place de le laisser inactif. »

En général, le coût d’usage représente les charges liés à l’utilisation du bien ou aidant à la
production d’un bien.

Exemple : Essence, entretien, assurance => Voiture

Bois => Chaise

2) Relation entre le coût d’usage et le capital :

Le coût d’usage = Le paiement du producteur à d’autres producteurs pour leur production –


l’augmentation ou l’accroissement net du capital.

Le paiement de l’entrepreneur comprend :


Les matières premières et les biens Les nouvelles machines (ne représente pas
intermédiaires utilisés dans la production des des coûts)
produits vendus. (Représente des coûts)
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Les coûts des matières premières et biens intermédiaires – Le paiement du producteur aux
autres producteurs = L’accroissement ou la réduction du capital

Cette réduction ou cette augmentation du capital est sous-forme de biens stocks et de biens
en cours de production. Ainsi le capital est appelé capital circulant.

Autre formule :

L’accroissement du capital circulant + toute nouvelle machine = L’augmentation brute de


l’équipement en capital – L’amortissement = L’accroissement net de l’équipement en capital.

NB : Même si, les machines ne sont pas comprises dans les coûts mais elles doivent inclure la
dépréciation de tout équipement neuf ou ancien.

B. Le coût d’usage et le coût de facteurs :


1) Types de coûts de production :

Les coûts de production comprennent deux types de coûts :

 Coût d’usage : appelé user cost en anglais, c’est la diminution de la valeur subie par
l’équipement au cours de la période considérée du fait de sa participation à la
production. Presque l’équivalent de l’amortissement.
 Coût de facteurs : appelé factor cost en anglais, c’est le montant payé par
l’entrepreneur aux facteurs de production en échange d’un certain volume de leurs
services courants.
2) Liens entre le coût d’usage et le coût de facteurs en formules :

Le coût de facteurs = le coût d’usage – les ventes du producteur

Le coût de facteurs = Revenus engendrés par les opérations du producteur + Profit

Le coût de facteurs = le revenu total du produit – coût d’usage

Le coût premier = somme des coûts de facteurs + somme des coûts d’usage

C. Les prévisions du producteur et son équilibre :


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1) Définition des prévisions :

Les prévisions du producteur sont les anticipations de l’agent économique (L’entreprise) qui
produit une réalité économique (l’état du marché), ce qui oriente vers la nature et le niveau de
l’emploi.

2) Type des prévisions :


- Prévisions à court terme : A trait au prix du fabricant, au moment où il s’engage dans
une fabrication, peut espérer obtenir en échange des produits qui en résulteront.
- Prévisions à long terme : A trait aux sommes que l’entrepreneur peut espérer gagner
sous formes de revenus futurs, s’il achète (ou parfois, s’il fabrique) des produits finis
pour les joindre à son équipement (capital).
3) Le rôle des prévisions :

Les anticipations permettent d’évaluer les risques et bénéfices qui peut engendrer le
producteur, prévoyant les éléments suivants :

- Les coûts (coût d’usage et coût de facteurs) ;


- Les revenus ;
- Les charges ;
- Les prix ;
- Le comportement du comportement de ses concurrents ;
- Investissement.
D. Les prévisions du producteur et son équilibre :
1) Conditions de l’équilibre du producteur :

Le but des prévisions est d’arriver à un équilibre, celui du producteur qui est caractérisé par
les éléments suivants :

- Taux marginal de transformation des unités de travail en produits finis (Dq/Dn) :


Dq/Dn = W (Unité de salaire prévu)
P’-U’ (Q(n),P’,Pl,Pk)

Selon cette formulation, l'équilibre du producteur est compatible en concurrence complète


avec un taux de salaire nominal dont la valeur diffère de celle du produit marginal p q' (N)
déduction faite éventuellement dut montant de la consommation de matières. La prise en
considération du coût d'usage permet donc d'expliquer, par une analyse en termes d'équilibre,
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des décisions qui, en l'absence d'un tel concept, ne peuvent se justifier qu'en recourant à une
approche en terme de déséquilibr5e6. L'explication de telles décisions, fondée sur le coût
d'usage, se place dans un perspectif inter temporel du fait de la relation établie par ce coût
entre le présent et l'avenir. Cette perspective est traduite par la seconde condition de 1
équilibre du producteur ;
- Taux marginal de substitution (Dq/Dqt) entre le volume de production Q anticipé pour
l’avenir immédiat (Prévision à court terme) et le volume Qt auquel on doit renoncer
dans un avenir lointain T pour obtenir Q :
Dq/Dqt = Q’(N)/Qt(Nt)=W * P’t – U’t (qt(Nt),PcT,PlT,Pkt)

W’t P’ – U’ (q(N),Pc,Pt,Pk)

p et Pl sont les prix de produits complémentaires et le prix de produits substituables


U’ est le coût d’usage ici
P’ est le prix du marché
Q(n) est la quantité de l’emploi
Pk est le prix de n’importe quel produit

Dans cette formulation, W * P’t – U’t (qt(Nt),PcT,PlT,Pkt) représentent les valeurs


actualisées de l’unité de salaire et du prix du coût d’usage par unité supplémentaire de travail
selon les prévisions du producteur au cours de la période future de production. L'équilibre du
producteur est principalement modifié par une variation du prix anticipé p’ pour des valeurs
données de l'unité de salaire et du coût d'usage par unité supplémentaire de travail. Cette
variation traduit un changement de la demande globale pour un niveau d'activité.

Si la capacité de la production le permet, l’entrepreneur peut rétablir l’équilibre en prévoyant


un accroissement des services des facteurs (coût de facteurs) et une substitution marginale
entre les productions à affecter dans l’immédiat et dans un avenir plus lointain (coût d’usage).

Il en résulte une hausse du niveau d’activité de la firme correspond à celle de la demande


effective.

Supposition :

Si les prévisions du producteur portent sur une augmentation des prix du marché, elles
s’accompagnent d’une hausse de l’ensemble des prix futurs du pdt, ceci traduit le
développement durable de la demande. Si la firme en question possède un équipement
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excédentaire cela permettrai le changement rapide de la prévision concernant la date à


laquelle, il est nécessaire de remplacer le capital…Cette possibilité est donné par Keynes ,
lorsqu’il envisage l’éventualité d’une perturbation de l’équilibre du producteur par une
variation des rémunérations des facteurs, pour des valeurs données du prix du produit et du
coût d’usage par unité supplémentaire de travail.

1) En bref :

M. Keynes considère que les anticipations sur le prix du produit fini sont toujours réalises.
Cependant, il y’a des erreurs aux prévisions fondant le coût d’usage, il arrive que les
anticipations d’une hausse continue du prix créent des illusions amenant le producteur à
accroitre l’emploi au-delà du volume qui porte maximum son profit en d’autres termes, il sous
estime son coût d’usage marginal.

S’il vend toute sa production au prix du marché, il risque une perte imprévue qu’il enlève
sur son capital, ce qu’il l’incite à modifier ses prévisions. Donc l’efficacité marginale du
capital est une source de fluctuations de l’activité dont la valeur est plus ou moins importante
selon la nature ou l’importance du capital.

E. Le coût d’usage et les dépréciations :


1) Définition de la dépréciation :

La dépréciation est la perte de la valeur d’un bien ou plus généralement d’une monnaie. Cette
diminution est susceptible d’affecter tous les éléments du patrimoine d’exploitation d’une
e/se, qu’ils soient corporels ou incorporels.

L’analyse keynésienne du coût d’usage ne porte que sur l’équipement en capital, il


comprend :

- le capital fixe dont l’usure est progressif


- le capital variable dont les composants disparaissent en entier et en une fois dés qu’il
rentre dans le processus de fabrication. Il est formé du capital circulant et du capital
liquide. 
2) Type de dépréciations
 Une dépréciation du capital qui est due à la baisse imprévue du volume des stocks,
(une hausse imprévue des équipements sur le marché déterminera une appréciation
involontaire du capital).
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 Une dépréciation supplémentaire (Ds) correspond à une perte de valeur suffisamment


régulière pour être considérée par le producteur comme un risque dont l’importance
peut être évaluée et intégrer dans le calcul des coûts. Mais l’écoulement du temps,
peut aussi déterminer un accroissement de la valeur du patrimoine en améliorant par
exemple sa qualité et son prix.
Ici il y’a deux cas :
- L’accroissement de la valeur du patrimoine grâce à la hausse de la qualité ;
- La dépréciation de la valeur du patrimoine à cause de la hausse des prix.
NB : La dépréciation supplémentaire est indépendante du niveau de la production et
des ventes de l’entreprise : elle est involontaire comme la dépréciation en capital ; elle
se distingue de cette dernière par son caractère prévisible.
 Une dépréciation première (Dp), correspond à la réduction de la valeur (D) subie par
l’équipement du fait de son utilisation par rapport à celle de (Ds) qu’il aurait subie s’il
n’avait pas servi : Dp = D – Ds
3) Le coût d’usage composant du coût premier :

Cas 1 : Le producteur envisage de produire dans l’avenir immédiat, il doit prévoir les
3 composantes suivantes :
Les charges de dépréciation du Le coût de La valeur du paiement des
patrimoine d’exploitation, leur facteurs biens de consommation
évaluation nécessite l’estimation interne et d’investissement
(Prévisions) de : qui doivent être achetés
- La valeur G’, qu’aura le aux autres entreprises.(A1)
patrimoine au début de la
période de production
envisagée ;
- La valeur G, qu’aura mais celle
là en fin de la période de
production envisagée ;
- La valeur totale de la
dépréciation prévisible que doit
subir le patrimoine pendant la
durée
D = (G’ – G)/
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Si la valeur de G>G’, le
patrimoine bénéficie une
appréciation mesurée par une
valeur négative de D et vice-
versa.

Cas 2: Si le producteur renonce à produire dans l’immédiat, il doit supporter des coûts
Le coût de la dépréciation Les dépenses en capital Le coût supplémentaire (v)
supplémentaire Ds = (G- (B’) qu’il aurait intérêt à qui est la diminution de la
G’)/ engager pendant la durée valeur de l’équipement qui
G est la valeur du ne dépend pas de la
patrimoine en début de Pour l’entretien et volonté du producteur mais
période. l’amélioration de son il peut prévoir. C’est
G’ est la valeur du patrimoine encore l’excès de la
patrimoine en fin de dépréciation attendue sur
période. le coût d’usage.
Une valeur négative de Ds Le coût de la dépréciation
correspond à une supplémentaire + les
appréciation dépenses en capital = le
supplémentaire. coût supplémentaire.
Le coût d’usage = (A1+D)-(B’+Ds). Le coût d’usage peut être nul ou négatif dans les
entreprises intégrées qui ne font pas d’achat à l’extérieur (A1=B=0) , ce qui augmentent la
valeur avec leur capital (D-Ds supérieur ou égal à 0) ou Chez les entreprises non intégrées
dont les achats sont égaux ou inférieurs à la valeur de l’appréciation de l’équipement : (A1 –
B’ > 0) cad (D-Ds <0) .

F. L’évaluation du coût d’usage grâce au temps :

Supposons qu’à la fin d’une période de production, l’équipement soit G, et celle au début de
période soit G0 :N N+1
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G0 G-G0 = net du capital G

En d’autres termes : A1-G+G’-B’ = Coût d’usage. A1 est le paiement du producteur aux


autres producteurs, G’ est la valeur finale du capital à N. G est la valeur du capital à N+1. B’
est les dépenses en capital.

Lexique

- Capital ou équipement en capital (capital Equipment) s'applique aux richesses utiles


de toutes sortes. Le capital comprend par conséquent les moyens de production,
l'outillage, les stocks de marchandises, les maisons d'habitation, etc. En aucun cas ce
mot n'est pris dans le sens restreint de monnaie qu'on lui donne parfois, par exemple
lorsqu'on parle de mouvements internationaux de capitaux.
- Le capital fixe (fixed capital) est le capital qui existe sous une forme durable et
- dont les rendements s'échelonnent sur une certaine période. Sa participation à la
production n'entraîne pour lui qu'une usure graduelle. Il comprend les immeubles,
l'outillage, etc.
- Le capital circulant ou capital d'exploitation (working capital) comprend les
marchandises en cours de fabrication.
- Le capital liquide (liquid capital) comprend les produits achevés prêts à être vendus.
- « L'efficacité marginale du capital (marginal efficiency of capital) est la plus élevée
des efficacités marginales des divers types de capital »
- La courbe de la demande globale (aggregate demand function) relie les divers
volumes globaux de l'emploi aux « produits » que les entrepreneurs espèrent en tirer.
Conjointement avec la courbe de l'offre globale, elle détermine la demande effective et
l'emploi.
- La demande effective (effective demand) est « le montant du « produit » attendu au
point de la courbe de la demande globale où elle est coupée par la courbe de l'offre
globale ». En d'autres termes elle est la somme des dépenses de consommation et des
dépenses d'investissement, telles que les entrepreneurs les prévoient lorsqu'ils fixent le
volume de l'emploi. La demande effective a la nature d'une commande ou d'une
dépense et ne doit pas être confondue avec la demande potentielle qui intervient dans
la loi de l'offre et de la demande. De plus elle est une demande attendue et c'est par là
qu'elle se distingue du revenu.
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- L'emploi (employment) est le nombre des unités de travail employées. Pour fixer les
idées, on pourrait dire qu'il est le nombre des heures de travail fournies. Dans la
définition plus précise donnée au Chapitre IV, il est indiqué que chaque unité de
travail est affectée d'un coefficient de pondération égal au rapport entre sa
rémunération et l'unité de salaire. L'emploi est gouverné par la demande effective. Il
varie parallèlement au revenu, et ces deux quantités sont les variables dépendantes du
système.
- Facteur de production (factor of production) se sont les services personnels de
l'entrepreneur.
- La perte imprévisible (windfall loss) est « la diminution de valeur de l'équipement qui
est tout à la fois involontaire et, au sens large, imprévue ». Elle peut être due à une
variation des valeurs de marché, à une catastrophe, etc.
- Le revenu (income) est la valeur de la production due à l'activité de la période
considérée. Il comprend le revenu de l'entrepreneur et le revenu des autres facteurs de
production, Le revenu de l'entrepreneur est égal à la différence entre le chiffre
d'affaires et le coût premier, i. e. la somme du coût de facteur et du coût d'usage. Le
revenu des autres facteurs de production est égal au coût de facteur. Donc le revenu est
égal à la différence entre le chiffre d'affaires et le coût d'usage R = A - U. Le revenu et
l'emploi varient parallèlement et sont les variables dépendantes du système.
- L'unité de travail (labour unit) est l'unité qui sert à mesurer l'emploi.
- L'unité de salaire (wage unit) « est le salaire monétaire de l'unité de travail »

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