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courant présente un arc à pente négative entre deux arcs à pente positive. L’association d’un tel
dispositif avec un circuit oscillant ne conduit pas forcément à l’entretien, grâce à une résistance
négative, d’oscillations du type sinusoïdal plus ou moins déformées. Il existe une autre classe
d’oscillateurs, constitués des mêmes éléments, dans lesquels la résistance négative n’intervient pas,
mais où une oscillation comporte deux transitions rapides entre les arcs à pente positive de la
caractéristique. Il s’agit là d’oscillations de relaxation typiques, comme celles d’un tube à décharge,
malgré la présence d’un circuit oscillant. On passe d’un genre d’oscillations à l’autre en remplaçant
un montage en série par un montage en dérivation, ou inversement.
Abstract. At the present time, there is a number of two-poles, the voltage-current charac-
2014
teristic curve of which possesses a negative slope between two positive slopes. The combination
of such a device with a tuned circuit does not always imply the production of more or less altered
sinusoidal oscillations, due to negative resistance. There exists another class of oscillators built
with the same elements, in which the negative resistance does not play any part ; but in a period
there are two switching actions between the positive portions of the two-pole characteristic curve.
Those are typical relaxation oscillations, in spite of the presence of a tuned circuit. One kind of
oscillations is replaced by the other when one changes the circuit from the series type to the parallel
type, or conversely.
tretien est dû à la résistance négative ; on verra Pour la suite, il est utile de rappeler les résultats
d’ailleurs qu’il est possible d’avoir aussi un fonc- de cette étude classique. Nous envisageons de
tionnement stable en P. Par contre, quand P est faibles écarts à P, de façon à assimiler la caracté-
inaccessible, on retrouve un cycle de relaxation ristique au voisinage de ce point à une droite de
avec des transitions AA’ et BB’. Alors, si le fonc-
tionnement pouvait se fixer en P, il serait toujours pente :
instable.
L’équation différentielle :
2. Étude du montage en parallèle. -
La figure 2
représente un tel montage. Pour plus de généralité,
nous avons introduit les résistances r et R.
Nous supposerons toujours qu’il ne puisse y détermine les différents régimes de variation indi-
avoir qu’un régime continu permanent, déterminé qués dans les tableaux 1 et II.
TABLEAU 1 : (Cr2)/ L, 1
Appliquons ces résultats aux cas des figures 3 où i(v) représente la caractéristique du dipôle à
et 4. résistance négative et :
ou :
Intégration graphique des équations aux délimitées par la caractéristique composée il(v) et
oscillations. Si l’on ne considère plus seulement
-
les petites variations à partir des conditions de la droite de charge ( fig. 5). Elles montrent en outre
fonctionnement continu, les tensions et courants ,qu’à la traversée de la caractéristique composée,
v passe par un extrêmum, de même pour z’ lorsqu’on
satisfont aux deux équations :
coupe la droite de charge.
Application à une caractéristique en N (fig. 3). -
montré qu’il n’y a pas de régime continu perma- sinusoïde, poué v on discerne encore une parenté
nent possible lorsque l’on satisfait à la double iné- avec une sinusoïde. Les particularités de la carac-
galité (5), que l’on écrit aussi, avec les nota- téristique du dipôle se manifestent surtout sur le
tions (11) : courant dans ce dernier et sur le courant de capa-
cité.
FIG. 8.
Dans les figures 7 et 8, on trouve les variations On a noté précédemment que le fonctionnement
correspondantes de v (en Cl) et, des différents cou- en un point de l’arc à pente négative est toujours
rants i’, i1 et C(dv ¡dt) multipliés par V L IC instable.
(courbes Ç2, C3, C4). Le courant i’ dans la self- La figure 11 montre comment se présente la
inductance a une forme très proche de celle d’une construction d’éléments orientés des courbes inté-
997
FIG. 11.
998
Pour v supérieur à la tension en a, les éléments 1 uniquement une variation croissante de v, ce qui
veut dire que les arcs 1 et 2 de la caractéristique
et 2 de courbe intégrale cessent d’exister : Oa1 pour
( v, y’) correspond au parcours de Oa pour ( v, y,). statique ne peuvent être parcours par le point ( v, YI)
On peut faire ici une remarque importante : dans à partir de a vers 0 eu vers P’ ; après avoir décrit
la région II, au-dessus des arcs 1 et 2 de la caracté- Oa, on ne peut revenir vers 0 et le point P’ est
inaccessible par l’arc apl, exacterr ent comme dans
ristique y1(v) (KM > 0), cas de al ou a2 ( fcg. 11), l’oscillateur à relaxation sans self-inductance.
les éléments de courbe intégrale 1 et 2 déterminent
FIG. 12.
Forme des oscillations pour la caractéristique en S. permet la transposition immédiate des résultats
-
L’intégration graphique conduit aux courbes précédents. La permutation des courants et ten-
de la figure 13. Les différences sont considérables
avec celles du cas de la caractéristique çn N ( fig. 7
et 8) : seul le courant dans la branche de self-
induction conserve une parenté étroite avec une
oscillation sinusoïdale. La tension, les courants
dans le dipôle et le condensateur manifestent par
leurs discontinuités les transitions aa’ et bb’.
Variante du montage en parallèle. La figure 14
-
Fic.15.
unique, on obtient les deux types de caractéristique Une vérification expérimentale rapide sur une
dynamique des résultats précédents. diode à effet tunnel et sur un transistor à pointes,
présentant les deux formes de caractéristiques en N
3. Étude du montage série.
en La figure 15
--
et en S, justifie cette distinction. Des résultats
représente un montage de ce genre. La corres- détaillés seront publiés ultérieurement.
pondance par dualité avec le montage de la figure 2 Manuscrit reçu le 10 juillet 1962.
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