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JUIN TRADITIONNELLES
2015
& CULTURES
DE L’ORALITÉ :
QUELS ENJEUX
POUR DEMAIN ?
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MAISON D BÉ-DE-L’ÉPÉE
RUE AB
- F E R R A N D
CLERMONT 00 · AMTA.FR
ENTS : 04 73 64 60
RENSEIGNEM
FREDVVOJCIK.COM
Sommaire
COLLOQUE
SOUS LE PATRONAGE DE LA COMMISSION
NATIONALE FRANCAISE POUR L’UNESCO
Programme de l’évènement.................................................................................. 5
Samedi 20 juin............................................................................................................................ 5
Thématique 1 : L’artiste dans la société : recherche, création, transmission?. 6
Spectacles................................................................................................................................ 8
Dimanche 21 juin...................................................................................................................... 9
Thématique 2 : Ré-enchanter les territoires pour mieux vivre ensemble........ 10
Bal.............................................................................................................................................. 12
L’AMTA..................................................................................................................... 13
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MUSIQUES TRADITIONNELLES ET
CULTURES DE L’ORALITé :
QUELS ENJEUX POUR DEMAIN ?
Parce que les musiques traditionnelles sont dans un devenir constant, ayant
pour principaux atouts leur intemporalité et leur indépendance face aux effets de
mode éphémères qui moulent trop souvent les produits culturels, nous devons sans
cesse réinterroger leur place dans notre époque et leur rôle dans notre société pour
anticiper les mutations à venir.
Bien loin des pratiques de foklorisation des cultures régionales, bien loin en-
core de toute démarche muséologique stérilisante, l’AMTA (Agence des Musiques des
Territoires d’Auvergne) s’attache depuis 1985 à collecter, sauvegarder, transmettre et
diffuser le Patrimoine Culturel Immatériel de l’Auvergne : musique, chants, danse,
conte, dialectes, visions du monde et savoir-faire qui font l’unicité d’un territoire.
Dans un premier temps, cerner les médiateurs d’un tel message nous mène,
entre autre, sur le terrain de la création artistique. En effet, tout artiste doit s’inscrire
dans une quête de sens préalable à son acte créatif ; et toute œuvre, chemin faisant,
sème des graines de possible dans l’esprit des spectateurs. Partant de ce constat, in-
tégrer les problématiques de l’héritage culturel au sein de l’innovation artistique per-
met d’insuffler de nouveaux modes de création et de nouvelles interrogations sur le
message que l’on transmet. Se replacer dans la dynamique de tradition, démarche
unique en son genre et intemporelle, tout en inventant sa propre place et son rôle à
jouer, entraîne inévitablement une prise de recul sur sa pratique, doublée d’une dé-
couverte fructueuse d’éléments de patrimoine musical méconnus, dont nous ne pou-
vons pourtant pas nier la fertilité : le blues n’a-t-il pas donné naissance au rock’n’roll ?
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S’il s’agit là de proposer une façon de faire évoluer les musiques traditionnelles
de l’intérieur, en brassant les questions d’héritage culturel, de positionnement artis-
tique, de co-construction pluri-esthétiques et la notion de réappropriation active ;
se pose tout de même la question de l’utilité d’un tel débat. Les efforts fournis sur le
plan de la formation et de l’enseignement de ces musiques, semblent parfaitement
réussir l’intégration des formes séculaires de transmission orale au cœur de la re-
cherche actuelle sur de nouvelles pédagogies _ et nous avons d’excellents exemples
de réussite en France. Et malgré ce succès, nous connaissons tous le dédain de la so-
ciété occidentale d’aujourd’hui à l’égard des cultures populaires, alors qu’elle devrait
s’emparer d’urgence du patrimoine culturel immatériel pour lui donner un souffle
adapté aux besoins de la société contemporaine. En effet, un écueil d’ordre philo-
sophique et sociologique est en cause, et doit être dépassé : le récif sur lequel est
perchée la notion d’identité.
Il est pourtant impératif de redonner espoir aux populations dont on dit au-
jourd’hui qu’elles sont «isolées», qu’elles soient issues de la ruralité ou de l’immigra-
tion, tout en refusant de laisser la notion d’identité entre les mains d’un discours
politique monopolisé, exclusif et toxique. Le débat doit rester grand ouvert afin que
des courants d’air puissent traverser cette question, lever les interdits et faire éclore
de nouveaux modes de pensée pour l’avenir des populations, pour l’acceptation de
soi dans le monde globalisé qui est le nôtre, et pour le difficile vivre-ensemble sur
des espaces réduits.
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S’ajoute à cela l’idée de «ré-enchanter les territoires». Imaginer, disait Gaston
Bachelard, c’est «hausser le réel d’un ton». Dans les urgences qui conditionnent les
décisions à prendre, trouvons le temps d’imaginer notre territoire comme on l’en-
tend, afin de faire en sorte que notre pays rêvé soit là où nous vivons. La recherche, la
connaissance, l’innovation, la transmission, le dialogue, l’échange et le partage sont
des sentiers à emprunter pour l’avenir des territoires, et de nombreux témoignages
à travers le monde semblent pouvoir nous éclairer la voie.
***
De plus, dans un souci permanent d’associer la recherche, la pratique sur les territoires
et la création artistique, nous mettrons à l’œuvre ces connexions indispensables : des
interventions tirées du spectacle vivant dans sa diversité (musique, conte, théâtre,
danse, lecture…) entrecouperont les prises de parole. Ainsi, chaque table ronde sera
rythmée par des illustrations vivantes.
Pour clore cette soirée, nous organiserons un bal, moment central de nos pratiques
où se sont toujours croisés connaisseurs, passionnés et néophytes de toutes classes
d’âges et de tous milieux socioculturels. Le bal permet également une transmission
directe entre les individus et ainsi de créer du lien au-delà des discussions.
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Samedi 20 juin
9h30 à 12h
Accueil En présence de :
- Anne Matheron, Directrice de la DRAC Auvergne
- Nicole Rouaire, Vice-Présidente du Conseil régional
d’Auvergne en charge de la Culture
- Olivier Bianchi, Maire de Clermont-Ferrand
- Bernard Guinard, Directeur de la FAMDT
- Raymond Amblard, Président de l’AMTA
Introduction
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THéMATIQUE 1 : L’artiste dans la société -
recherche, création, transmission.
L’artiste est l’émetteur des messages les plus marquants. Dans une société où l’attention est devenue une
des valeurs marchandes les plus prisées, le rôle de la création artistique doit se démarquer par sa puis-
sance de réflexion, d’innovation et de transmission. Les musiques, gestes, et paroles hérités des anciens
offrent un matériau à la fois riche, singulier, pédagogique, porteur d’universalité et d’intemporalité.
14h à 16h
Introduction
Eric Montbel (musicien, collecteur, professeur d’ethnomusico-
logie) interviendra sur l’histoire et les enjeux du mouvement
revivaliste français depuis les années 70, qu’il a vécu de l’inté-
rieur puis observé du point de vue scientifique. Itinéraire d’un
cornemuseux, du routinier au prof de fac...
Table ronde
La « Réappropriation », démarche inter-esthétique et pluridisciplinaire.
16h30 à 18h
Table ronde
Des archives à la scène.
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SPECTACLES
20h30
22h30
«Au-dessus du monde»
L’Auvergne imaginée - ARFI - CIE MOA
La bourrée, danse emblématique du Massif Central par
excellence, est ici « blackboulée » par la rencontre du
chorégraphe sud-africain Vincent Mantsoe (Cie Moa)
avec le collectif de l’Auvergne Imaginée associée à
l’ARFI. Comment raconter, partager, disséminer l’esprit
et l’essence de la Bourrée, danse aérienne libérée du
contact avec son partenaire, pour bâtir une ouverture
au monde au départ de ce socle culturel ? Une par-
tition musicale de bourrées composées spécifique-
ment pour le projet et un orchestre où se retrouvent
musiciens de culture traditionnelle et improvisateurs Compositions et textes : André Ricros
issus du jazz contemporain, sont les ingrédients d’une Arrangements : Clément Gibert
réponse possible, à l’intérieur des dialogues engagés Chorégraphie : Vincent Mantsoe
Avec : Vincent Mantsoe (danse), Michel Barbier
par le travail chorégraphique de Vincent Mantsoe, à la
(trombone), Eric Brochard (contrebasse, chant),
lisière de la transe chamanique. Enfin, le récit d’André Clémence Cognet (violon), Clément Gibert (saxo-
Ricros en fil rouge confectionne l’écrin mythologique phone), Jacques Puech (voix, cabrette), Christian
dans lequel respire encore la bête… Rollet (batterie, percussions).
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Dimanche 21 juin
9h30 à 12h
Table ronde
Happening
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THéMATIQUE 2 : Ré-enchanter les
territoires pour mieux vivre ensemble.
Devant les problématiques fondamentales de notre siècle, l’exode rural toujours croissant, l’explosion
démographique, la multiplication des extrémismes religieux, idéologiques et identitaires, et le phéno-
mène de repli individualiste global, de nouvelles solutions restent à inventer. La notion de « savoir être de
quelque part », pour s’ouvrir à l’autre, nous semble au cœur du débat. Afin d’alimenter cette réflexion pour
la construction du citoyen de demain, nous invitons chercheurs, praticiens et responsables politiques à
échanger autour d’une démarche commune qui prendrait en compte les richesses des héritages culturels
liés à l’oralité en tant que leviers de développements durables et bâtisseurs de mieux-vivre-ensemble.
14h à 18h
«Causeries»
L’Art d’être de quelque part.
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Happening : «Sekkelaar Road» (extrait)
Romain « Wilton » Maurel, raconteur et violoneux, s’entoure
de la chanteuse Catherine Paris et du poly-instrumentiste Fran-
çois Arbon pour faire le récit, tout aussi introspectif qu’ouvert
sur le monde, des rapports de l’Homme à la rivière de sa terre
natale, la Sioule. C’est accompagné de chansons traditionnelles
du territoire que traverse la Sioule, visitées par l’univers électro-
nique de François Arbon et de ses samples, que se déroule ce
road-movie initiatique en forme de veillée moderne.
Débat
Les cultures de l’oralité comme réponse aux problématiques territoriales.
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BAL
20h à minuit
«KOMRED»
Cinq jeunes musiciens qui découvrent ensemble
très tôt musique et danse traditionnelle au-
vergnate au Gamounet, chez «Les Brayauds».
Toujours au service du danseur, un riche travail
d’arrangements exploite au mieux les timbres et
sonorités des différents instruments. Les bourrées
et autres mélodies traditionnelles sont usinées,
digérées, colorées...dans le respect du style, du
phrasé et de la cadence. Apportant à ce riche Antoine Cognet : guitare, banjo
répertoire local leurs propres compositions, les Clémence Cognet : violon
musiciens de Komred proposent ainsi un bal Cyril Etienne : clarinette
Loïc Etienne : accordéon diatonique
auvergnat énergique et vivant, avec comme fil
Mathilde Karvaix : chant, clarinette.
conducteur la bourrée à trois temps !
«CIAC BOUM»
Ce trio, formé de trois «routiers», musiciens de
longue date et compères de (presque) toujours,
propose un Bal de Pays, composé de musique
essentiellement Poitevine, et de compositions. Ils
envoient les rondes, avant-deux, pas d’été, valses,
maraîchines et autres bals limousines...comme
si leur vie en dépendait ! … Tout en respectant
l’esprit de la danse qu’ils portent à bout de doigts.
Et si parfois un vent de fraîcheur et de liberté
joyeuse survole le parquet, c’est que les vieilles Christian Pacher : chant, violon,
accordéon diatonique
mélodies impulsent leur parfum d’éternelle jeu- Julien Padovani : accordéon
nesse. Ciac Boum, après plusieurs centaines de chromatique, choeurs
prestations et quatre albums autoproduits, s’est Robert Thébaut : violon, guitare,
forgé une solide réputation auprès des danseurs choeurs.
en France et Europe, tant sa musique singulière
respire la gaité, l’énergie et la fête. Alors, dan-
seuses et danseurs, tenez-vous bien ! On sait
comment ça commence, mais après...?
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L’Agence des Musiques
des territoires
d’Auvergne (L’AMTA)
Depuis sa création en 1985, l’AMTA s’attache à sauvegarder et promouvoir
les connaissances des habitants de la région (musiques, danses, contes,
langues, savoir-faire), afin de faire découvrir et partager un patrimoine
commun, force de rayonnement et d’intégration. En 2009, l’Agence des
Musiques Traditionnelles en Auvergne s’est transformée en Agence des
Musiques des Territoires d’Auvergne, indiquant ainsi la volonté de ne plus
se consacrer uniquement au développement d’un genre musical pour
embrasser un champ plus large associant les habitants du territoire dans
leur grande diversité. Son travail de terrain, ses actions de recherche, de
création, de publication et de transmission lui ont permis d’obtenir l’ac-
créditation de l’UNESCO en tant qu’ONG experte dans le domaine du Pa-
trimoine Culturel Immatériel de l’Auvergne.
AMTA
1 route d’Ennezat
BP 169 F
Graphisme du dossier de presse : Chloé Bonnel, Drac Auvergne, Service communication
CONTACTS PRESSE :
- José Dubreuil
jose.dubreuil@amta.fr
- Romain Maurel
romain.maurel@amta.fr
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