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20 21 MUSIQUES

JUIN TRADITIONNELLES
2015
& CULTURES
DE L’ORALITÉ :
QUELS ENJEUX
POUR DEMAIN ?
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MAISON D BÉ-DE-L’ÉPÉE
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- F E R R A N D
CLERMONT 00 · AMTA.FR
ENTS : 04 73 64 60
RENSEIGNEM
FREDVVOJCIK.COM
Sommaire
COLLOQUE
SOUS LE PATRONAGE DE LA COMMISSION
NATIONALE FRANCAISE POUR L’UNESCO

Musiques traditionnelles et cultures de l’oralité :


quels enjeux pour demain ? ................................................................................ 2

Programme de l’évènement.................................................................................. 5

Samedi 20 juin............................................................................................................................ 5
Thématique 1 : L’artiste dans la société : recherche, création, transmission?. 6
Spectacles................................................................................................................................ 8

Dimanche 21 juin...................................................................................................................... 9
Thématique 2 : Ré-enchanter les territoires pour mieux vivre ensemble........ 10
Bal.............................................................................................................................................. 12
L’AMTA..................................................................................................................... 13

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MUSIQUES TRADITIONNELLES ET
CULTURES DE L’ORALITé :
QUELS ENJEUX POUR DEMAIN ?

Parce que les musiques traditionnelles sont dans un devenir constant, ayant
pour principaux atouts leur intemporalité et leur indépendance face aux effets de
mode éphémères qui moulent trop souvent les produits culturels, nous devons sans
cesse réinterroger leur place dans notre époque et leur rôle dans notre société pour
anticiper les mutations à venir.

Bien loin des pratiques de foklorisation des cultures régionales, bien loin en-
core de toute démarche muséologique stérilisante, l’AMTA (Agence des Musiques des
Territoires d’Auvergne) s’attache depuis 1985 à collecter, sauvegarder, transmettre et
diffuser le Patrimoine Culturel Immatériel de l’Auvergne : musique, chants, danse,
conte, dialectes, visions du monde et savoir-faire qui font l’unicité d’un territoire.

Être en connaissance des éléments endémiques de l’endroit où l’on vit, per-


met souvent de mieux comprendre qui l’on est, d’appréhender plus facilement le dia-
logue avec l’autre et ainsi de générer un lien social fédérateur, fort et durable. Ainsi,
inciter les individus à s’emparer de leur langage commun semble indispensable pour
le développement du vivre-ensemble dans la société de demain.

Dans un premier temps, cerner les médiateurs d’un tel message nous mène,
entre autre, sur le terrain de la création artistique. En effet, tout artiste doit s’inscrire
dans une quête de sens préalable à son acte créatif ; et toute œuvre, chemin faisant,
sème des graines de possible dans l’esprit des spectateurs. Partant de ce constat, in-
tégrer les problématiques de l’héritage culturel au sein de l’innovation artistique per-
met d’insuffler de nouveaux modes de création et de nouvelles interrogations sur le
message que l’on transmet. Se replacer dans la dynamique de tradition, démarche
unique en son genre et intemporelle, tout en inventant sa propre place et son rôle à
jouer, entraîne inévitablement une prise de recul sur sa pratique, doublée d’une dé-
couverte fructueuse d’éléments de patrimoine musical méconnus, dont nous ne pou-
vons pourtant pas nier la fertilité : le blues n’a-t-il pas donné naissance au rock’n’roll ?

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S’il s’agit là de proposer une façon de faire évoluer les musiques traditionnelles
de l’intérieur, en brassant les questions d’héritage culturel, de positionnement artis-
tique, de co-construction pluri-esthétiques et la notion de réappropriation active ;
se pose tout de même la question de l’utilité d’un tel débat. Les efforts fournis sur le
plan de la formation et de l’enseignement de ces musiques, semblent parfaitement
réussir l’intégration des formes séculaires de transmission orale au cœur de la re-
cherche actuelle sur de nouvelles pédagogies _ et nous avons d’excellents exemples
de réussite en France. Et malgré ce succès, nous connaissons tous le dédain de la so-
ciété occidentale d’aujourd’hui à l’égard des cultures populaires, alors qu’elle devrait
s’emparer d’urgence du patrimoine culturel immatériel pour lui donner un souffle
adapté aux besoins de la société contemporaine. En effet, un écueil d’ordre philo-
sophique et sociologique est en cause, et doit être dépassé : le récif sur lequel est
perchée la notion d’identité.

Il est ancré profond le raisonnement selon lequel se sentir de quelque


part, avec la fierté que ce sentiment peut engendrer, est incompatible avec l’ouver-
ture au monde sans laquelle les individus ne peuvent évoluer dans la société d’au-
jourd’hui. Être citoyen du monde est un passeport pour traverser les évolutions suc-
cessives de notre société, et se sentir de quelque part constitue son indispensable
carte d’identité. Selon qu’elles négligent l’une ou l’autre de ces deux appartenances,
les populations se replient sur elles-mêmes et agissent selon des codes tribaux qui
mènent au conflit ; ou bien se délitent, donnant naissance à des générations d’émi-
grants individualistes, insatiables de découverte et souvent dans l’errance, à qui l’on
a inoculé l’idée selon laquelle rester sur sa terre natale signifiait «moisir».

Il est pourtant impératif de redonner espoir aux populations dont on dit au-
jourd’hui qu’elles sont «isolées», qu’elles soient issues de la ruralité ou de l’immigra-
tion, tout en refusant de laisser la notion d’identité entre les mains d’un discours
politique monopolisé, exclusif et toxique. Le débat doit rester grand ouvert afin que
des courants d’air puissent traverser cette question, lever les interdits et faire éclore
de nouveaux modes de pensée pour l’avenir des populations, pour l’acceptation de
soi dans le monde globalisé qui est le nôtre, et pour le difficile vivre-ensemble sur
des espaces réduits.

Ainsi la notion d’aménagement du territoire et de développement local rejoint


la démarche liée au travail des musiques traditionnelles. Débarrasser les populations
de la culpabilité qui les accable apparaît comme indispensable pour lutter contre
l’exode rural, la ghettoïsation des banlieues, l’enfermement des individus et les iné-
galités territoriales qui affectent dangereusement le dialogue interpersonnel et les
comportements sociaux.

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S’ajoute à cela l’idée de «ré-enchanter les territoires». Imaginer, disait Gaston
Bachelard, c’est «hausser le réel d’un ton». Dans les urgences qui conditionnent les
décisions à prendre, trouvons le temps d’imaginer notre territoire comme on l’en-
tend, afin de faire en sorte que notre pays rêvé soit là où nous vivons. La recherche, la
connaissance, l’innovation, la transmission, le dialogue, l’échange et le partage sont
des sentiers à emprunter pour l’avenir des territoires, et de nombreux témoignages
à travers le monde semblent pouvoir nous éclairer la voie.

Les musiques traditionnelles, et les cultures de l’oralité en général, repré-


sentent ce que l’on pourrait nommer les expressions «géo-poétiques» d’un territoire.
De la présence du spectacle vivant actuel sur le terrain de l’héritage culturel, jusqu’au
ré-enchantement des territoires et la réflexion engagée pour un monde plus har-
monieux, ces formes d’expressions traversent les problématiques fondamentales de
notre société.

***

L’ambition de ce colloque, rassemblant aussi bien des praticiens issus du monde


politique, associatif ou artistique, que des universitaires spécialistes des sujets trai-
tés, réside dans une démarche de mise en avant des ressources précieuses du Patri-
moine Culturel Immatériel, en termes d’économie, de développement durable et de
cohésion sociale. Nous souhaitons, preuve à l’appui, montrer l’urgence d’investir ce
champs de réflexion pour l’avenir de nos sociétés.

De plus, dans un souci permanent d’associer la recherche, la pratique sur les territoires
et la création artistique, nous mettrons à l’œuvre ces connexions indispensables : des
interventions tirées du spectacle vivant dans sa diversité (musique, conte, théâtre,
danse, lecture…) entrecouperont les prises de parole. Ainsi, chaque table ronde sera
rythmée par des illustrations vivantes.

De la même façon, la soirée du samedi sera l’occasion de présenter deux spectacles,


qui nous semblent parfaitement en résonnance avec les propos tenus lors des expo-
sés.

Pour clore cette soirée, nous organiserons un bal, moment central de nos pratiques
où se sont toujours croisés connaisseurs, passionnés et néophytes de toutes classes
d’âges et de tous milieux socioculturels. Le bal permet également une transmission
directe entre les individus et ainsi de créer du lien au-delà des discussions.

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Samedi 20 juin
9h30 à 12h

Accueil En présence de :
- Anne Matheron, Directrice de la DRAC Auvergne
- Nicole Rouaire, Vice-Présidente du Conseil régional
d’Auvergne en charge de la Culture
- Olivier Bianchi, Maire de Clermont-Ferrand
- Bernard Guinard, Directeur de la FAMDT
- Raymond Amblard, Président de l’AMTA

Introduction

« La recherche ethnologique au cœur des problématiques contemporaines »

- Daniel Fabre est reconnu comme l’un des meilleurs


ethnologues français. Au regard de ses nombreux travaux et
de la diversité des sujets qu’il traite, il traitera la question des
interactions entre recherche ethnologique et société
contemporaine.

- Bernard Lortat-Jacob témoignera d’une vie de travail autour


de l’ethnomusicologie, et notamment des musiques de
frontières et des musiques de l’exil.

- Anaïs Vaillant, anthropologue engagée dans le collectif TàD


(collectif d’activistes en sciences sociales) ouvrira la réflexion
en expliquant et questionnant la notion de « Patrimoine
Culturel Immatériel », terme en vigueur au niveau
institutionnel, et celle de « Cultures de l’Oralité », tout en livrant
sa vision citoyenne de l’ethnologie.

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THéMATIQUE 1 : L’artiste dans la société -
recherche, création, transmission.
L’artiste est l’émetteur des messages les plus marquants. Dans une société où l’attention est devenue une
des valeurs marchandes les plus prisées, le rôle de la création artistique doit se démarquer par sa puis-
sance de réflexion, d’innovation et de transmission. Les musiques, gestes, et paroles hérités des anciens
offrent un matériau à la fois riche, singulier, pédagogique, porteur d’universalité et d’intemporalité.

14h à 16h

Introduction
Eric Montbel (musicien, collecteur, professeur d’ethnomusico-
logie) interviendra sur l’histoire et les enjeux du mouvement
revivaliste français depuis les années 70, qu’il a vécu de l’inté-
rieur puis observé du point de vue scientifique. Itinéraire d’un
cornemuseux, du routinier au prof de fac...

Table ronde
La « Réappropriation », démarche inter-esthétique et pluridisciplinaire.

Animé par Eric Roux (ethnologue, jour- Intervenants :


naliste, auteur, collecteur), ce moment - Nadège Prugnard est auteur, dramaturge et comé-
permettra une rencontre au plus près dienne, entre Paris et Aurillac. Son théâtre slam-rock,
des démarches de création d’artistes poétique et philosophique, son écriture moderne et
aux parcours très divers. Les multiples déroutante, font notamment la part belle aux paroles
témoignages d’expériences croisés des « gueules du coin » collectées auprès des habitants
donneront du grain à moudre à une du Cantal.
réflexion à mener par les artistes de - Christophe Rulhes est un anthropologue et musicien
toutes les Rdisciplines face à leur maté- d’origine aveyronnaise, qui porte sur scène les sujets
riau d’inspiration et de création. qui traversent ses recherches en s’associant avec des ar-
tistes de tous horizons (danseurs, acrobates, vidéastes,
comédiens  …) En véritable performer, il construit des
formes théâtrales à partir de récits de vie collectés, et de
leur analyse sensible.
- Joan-Frances Tisner est un artiste Palois qui utilise le
chant traditionnel Béarnais et la poésie occitane dans
toutes ses créations, de la composition électro-ac-
coustique à la musique contemporaine, en s’inspirant
d’éléments constitutifs de l’identité du territoire landais
(gastronomie, danse, sports…). 6
Happenings
- Jean-Luc Guitton & Géraud Bastar, extraits de « Putain de
Route de Campagne » de Nadège Prugnard

- Trio Puech-Gourdon-Brémaud, application des codes de la


musique expérimentale (influence Monte Young) autour d’un
motif d’une bourrée traditionnelle du Massif-Central, partici-
pant d’une élémentarisation qui prend en compte l’aspect mo-
dal, répétitif et hypnotique de ces musiques.

16h30 à 18h

Table ronde
Des archives à la scène.

Animé par Eric Roux (ethnologue, jour- Intervenants :


naliste, auteur, collecteur). - Eric Desgrugillers (responsable des archives sonores
Par quels procédés peut-on s’approprier à l’AMTA, musicien) expliquera sa façon de travailler à la
le matériau issu de la tradition orale  ? sauvegarde du patrimoine oral de l’Auvergne, abordera
Quel accès doit-on privilégier, quelles ses critères d’analyse des archives sonores, et présente-
mesures doit-on prendre pour le démo- ra la « base interrégionale du patrimoine oral », outil de
cratiser ? Entre interprétation d’archives mise en accès des sources sur internet.
papier et numérisation d’archives so- - Manu Sachouia et Rémi Farrault du groupe Ul-
nores, de nombreuses méthodes sont à trazook (rock progressif clermontois) ont participé au
l’emploi. Parfois même, l’artiste qui pra- projet Va Sampler ta Grand-Mère et dans ce cadre, re-
tique cette démarche va à la rencontre cherché dans les archives de l’AMTA la matrice de nou-
des néophytes pour les initier. velles compositions. Ils pourront témoigner de cette
expérience.
- Didier Veillault (directeur de La Coopérative de Mai)
présentera la démarche du projet d’action culturelle « Va
Sampler Ta Grand-Mère » dispositif permettant à des ar-
tistes de toutes esthétiques en musiques actuelles de
s’essayer à la « réappropriation » des traditions orales de
leurs territoires d’origine.

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SPECTACLES

20h30

«Les mots d’ma poche»


Christian Pacher & Julien Padovani

Christian Pacher, tout imprégné des vies en chansons


et en histoires des gens de son Poitou, sillonne
l’Europe depuis une vingtaine d’années. Chanteur,
violoniste et accordéoniste, il a fondé plusieurs
groupes qui ont marqué leur époque (Buff-Grôl, en
Quartet en l’air, Ciac-Boum, Duel en sol majeur, les
Violons de Chabannes...). Ici, en duo avec Julien Pa-
dovani, pianiste et improvisateur lumineux
(Dominique Pirafély Trio, Guillaume Roy Quartet, La Face Cachée de la Lune…), il tisse dans l’instant
une toile sensible de chansons universelles, en français ou en langue poitevine, sur laquelle les deux
acrobates se lancent, se rattrapent et se baladent avec la légèreté des courants d’air qui font passer
des rires aux larmes.

22h30

«Au-dessus du monde»
L’Auvergne imaginée - ARFI - CIE MOA
La bourrée, danse emblématique du Massif Central par
excellence, est ici « blackboulée » par la rencontre du
chorégraphe sud-africain Vincent Mantsoe (Cie Moa)
avec le collectif de l’Auvergne Imaginée associée à
l’ARFI. Comment raconter, partager, disséminer l’esprit
et l’essence de la Bourrée, danse aérienne libérée du
contact avec son partenaire, pour bâtir une ouverture
au monde au départ de ce socle culturel  ? Une par-
tition musicale de bourrées composées spécifique-
ment pour le projet et un orchestre où se retrouvent
musiciens de culture traditionnelle et improvisateurs Compositions et textes : André Ricros
issus du jazz contemporain, sont les ingrédients d’une Arrangements : Clément Gibert
réponse possible, à l’intérieur des dialogues engagés Chorégraphie : Vincent Mantsoe
Avec : Vincent Mantsoe (danse), Michel Barbier
par le travail chorégraphique de Vincent Mantsoe, à la
(trombone), Eric Brochard (contrebasse, chant),
lisière de la transe chamanique. Enfin, le récit d’André Clémence Cognet (violon), Clément Gibert (saxo-
Ricros en fil rouge confectionne l’écrin mythologique phone), Jacques Puech (voix, cabrette), Christian
dans lequel respire encore la bête… Rollet (batterie, percussions).

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Dimanche 21 juin
9h30 à 12h

Accueil Par David Abreu, Directeur de l’AMTA.

Table ronde

Former l’artiste citoyen : enseignement artistique et transmission de l’oralité.

Animée par Dominique Daron (Mu- Intervenants :


sicien et Conseiller pédagogique dé- - Eric Champion (professeur des écoles, vice-président
partemental en éducation musicale, des Brayauds – Centre Départemental des Musiques et
de l’Inspection Académique de Cler- Danses 63, formateur en danse et en accordéon diato-
mont-Ferrand). nique) expliquera le dispositif « Tradamuse », réseau dé-
L’oralité de ces matériaux musicaux partemental de sensibilisation aux musiques et danses
implique une méthode spécifique d’ap- traditionnelles auprès des intervenants en école pri-
prentissage. Ainsi différentes visions maire, à travers des bals d’enfants.
de la pédagogie nourrissent de longue
date les expériences menées pour la - Françoise Etay (ethnomusicologue, danseuse, mu-
transmission des cultures de l’oralité, sicienne, professeur responsable du département de
jusqu’à faire naître des programmes musiques traditionnelles du CRR de Limoges) livrera
expérimentaux qui aujourd’hui font un témoignage puisant dans ses travaux de recherches
référence dans le domaine de l’en- et dans son bagage de pratique de l’enseignement des
seignement musical, et participe à la musiques traditionnelles au sein d’un Conservatoire à
construction de liens nouveaux entre Rayonnement Régional.
l’artiste et la société.
- Erik Marchand (musicien, chanteur, voyageur, col-
lecteur…) présentera la «  Kreiz Breizh Akademi  » qu’il
a fondée en 2003 en Côtes d’Armor, une académie po-
pulaire dédiée à l’apprentissage des musiques modales.

Happening

Olivier Gitenait et sa classe de cornemuse : un enseignant fa-


brique des cornemuses en plastiques adaptées à l’apprentis-
sage par les plus jeunes.

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THéMATIQUE 2 : Ré-enchanter les
territoires pour mieux vivre ensemble.
Devant les problématiques fondamentales de notre siècle, l’exode rural toujours croissant, l’explosion
démographique, la multiplication des extrémismes religieux, idéologiques et identitaires, et le phéno-
mène de repli individualiste global, de nouvelles solutions restent à inventer. La notion de « savoir être de
quelque part », pour s’ouvrir à l’autre, nous semble au cœur du débat. Afin d’alimenter cette réflexion pour
la construction du citoyen de demain, nous invitons chercheurs, praticiens et responsables politiques à
échanger autour d’une démarche commune qui prendrait en compte les richesses des héritages culturels
liés à l’oralité en tant que leviers de développements durables et bâtisseurs de mieux-vivre-ensemble.

14h à 18h

Accueil sonore : «Transports Tisnèr S.A»

Extraits de pièces vocales composées et diffusées en octophonie par Joan-Frances


Tisnèr, qui évoquent et mettent en doute, avec la langue Béarnaise et la poésie
des troubadours occitans, la mobilité permanente dans laquelle les hommes d’au-
jourd’hui vivent. Marche à pied, avion, bateau, bicyclette… Aucun moyen de trans-
ports n’échappe à ce voyage immersif dans l’univers étrange de Tisnèr, dont la voix aux
mille nuances exprime toute la sensibilité de la terre et des airs qui le baignent.

«Causeries»
L’Art d’être de quelque part.

- Michel Gaillot, philosophe, critique d’art, enseignant à l’ESACM de Clermont-Ferrand,


interviendra sur le thème : «Art et être-en-commun», un sujet de recherches dont il
est spécialiste. Il soumettra au questionnement l’idée selon laquelle l’expression artis-
tique est intrinsèquement constitutive de vivre-ensemble.
- André Ricros, collecteur, écrivain, fondateur et ancien directeur de l’AMTA, évoquera
la «poétique de l’homme ordinaire» , à partir d’extraits de portraits filmés d’habitants
singuliers de l’Auvergne, qui dévoilent un rapport à leur territoire inouï, à la fois ancré
et rêvé, intime et universel.

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Happening : «Sekkelaar Road» (extrait)
Romain « Wilton » Maurel, raconteur et violoneux, s’entoure
de la chanteuse Catherine Paris et du poly-instrumentiste Fran-
çois Arbon pour faire le récit, tout aussi introspectif qu’ouvert
sur le monde, des rapports de l’Homme à la rivière de sa terre
natale, la Sioule. C’est accompagné de chansons traditionnelles
du territoire que traverse la Sioule, visitées par l’univers électro-
nique de François Arbon et de ses samples, que se déroule ce
road-movie initiatique en forme de veillée moderne.
Débat
Les cultures de l’oralité comme réponse aux problématiques territoriales.

Animé par Eric Roux (ethnologue, Intervenants :


journaliste, auteur, collecteur). - Pascale Bonniel Chalier (créatrice et animatrice du
Les choix des responsables politiques Master 2 professionnel Développement de Projets Ar-
sont aujourd’hui très influents dans les tistiques et Culturels Internationaux au sein de l’Univer-
mutations des sociétés, et peuvent ou- sité Lumière Lyon 2, Directrice des études et formatrice
vrir des possibilités sans limites pour de La terre est ronde).
améliorer le cadre de vie des citoyens.
Il s’agira d’envisager la prise en compte - Max Leguem (chargé du développement associatif et
des cultures de l’oralité comme « perles territorial des Maisons des Jeunes et de la Culture en Ile
rares » des territoires (source d’innova- de France, Président de la Fédération des Associations
tion dans les domaines de recherche, des Musiques et Danses Traditionnelles).
de la création, de la pluridisciplinarité
et de la pédagogie) pour répondre à - Danielle Auroi (Députée de la troisième circonscrip-
deux enjeux fondamentaux: le mieux tion du Puy-de-Dôme, ancienne Députée Européenne).
vivre ensemble et le développement des
territoires. Que faire pour intégrer ces - René Souchon (Président du Conseil Régional
démarches au cœur des programmes d’Auvergne).
des élus au niveau local  ? Comment
construire la société de demain, gom- - Olivier Bianchi (Maire de Clermont-Ferrand, Président
mer les inégalités, les intolérances, sti- de la commission Culture de l’Assemblée des Commu-
muler la création, transmettre nos sa- nautés de France).
voirs, fabriquer de l’espoir, du rêve et de
la paix ?

Conclusion Par Jean Frébault (Vice-Président de l’AMTA, ancien Président du


Conseil de Développement du Grand Lyon) et Raymond Amblard
(Président de l’AMTA, ancien Directeur Régional de l’Équipement).

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BAL

20h à minuit

Soirée, en plein air, place Gambetta.


Dans le cadre de la Fête de la Musique de la Ville de Clermont-Ferrand et en partenariat avec La Coopé-
rative de Mai.

«KOMRED»
Cinq jeunes musiciens qui découvrent ensemble
très tôt musique et danse traditionnelle au-
vergnate au Gamounet, chez «Les Brayauds».
Toujours au service du danseur, un riche travail
d’arrangements exploite au mieux les timbres et
sonorités des différents instruments. Les bourrées
et autres mélodies traditionnelles sont usinées,
digérées, colorées...dans le respect du style, du
phrasé et de la cadence. Apportant à ce riche Antoine Cognet : guitare, banjo
répertoire local leurs propres compositions, les Clémence Cognet : violon
musiciens de Komred proposent ainsi un bal Cyril Etienne : clarinette
Loïc Etienne : accordéon diatonique
auvergnat énergique et vivant, avec comme fil
Mathilde Karvaix : chant, clarinette.
conducteur la bourrée à trois temps !

«CIAC BOUM»
Ce trio, formé de trois «routiers», musiciens de
longue date et compères de (presque) toujours,
propose un Bal de Pays, composé de musique
essentiellement Poitevine, et de compositions. Ils
envoient les rondes, avant-deux, pas d’été, valses,
maraîchines et autres bals limousines...comme
si leur vie en dépendait ! … Tout en respectant
l’esprit de la danse qu’ils portent à bout de doigts.
Et si parfois un vent de fraîcheur et de liberté
joyeuse survole le parquet, c’est que les vieilles Christian Pacher : chant, violon,
accordéon diatonique
mélodies impulsent leur parfum d’éternelle jeu- Julien Padovani : accordéon
nesse. Ciac Boum, après plusieurs centaines de chromatique, choeurs
prestations et quatre albums autoproduits, s’est Robert Thébaut : violon, guitare,
forgé une solide réputation auprès des danseurs choeurs.
en France et Europe, tant sa musique singulière
respire la gaité, l’énergie et la fête. Alors, dan-
seuses et danseurs, tenez-vous bien ! On sait
comment ça commence, mais après...?
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L’Agence des Musiques
des territoires
d’Auvergne (L’AMTA)
Depuis sa création en 1985, l’AMTA s’attache à sauvegarder et promouvoir
les connaissances des habitants de la région (musiques, danses, contes,
langues, savoir-faire), afin de faire découvrir et partager un patrimoine
commun, force de rayonnement et d’intégration. En 2009, l’Agence des
Musiques Traditionnelles en Auvergne s’est transformée en Agence des
Musiques des Territoires d’Auvergne, indiquant ainsi la volonté de ne plus
se consacrer uniquement au développement d’un genre musical pour
embrasser un champ plus large associant les habitants du territoire dans
leur grande diversité. Son travail de terrain, ses actions de recherche, de
création, de publication et de transmission lui ont permis d’obtenir l’ac-
créditation de l’UNESCO en tant qu’ONG experte dans le domaine du Pa-
trimoine Culturel Immatériel de l’Auvergne.

L’AMTA anime un réseau organisé en centres départementaux et compo-


sé de très nombreuses associations, assure un soutien et un suivi des ar-
tistes grâce à la Coopérative Auvergne Diffusion (plus de 600 références
discographiques), coordonne la conception de projets de territoires (va-
lorisation du PCI, muséographie, créations audiovisuelles, projets péris-
colaires…), et participe à de nombreux comités (Leader, CA du Transfo,
Agence Locale de Tourisme, Conseil de Développement du Grand
Clermont...).

AMTA
1 route d’Ennezat
BP 169 F
Graphisme du dossier de presse : Chloé Bonnel, Drac Auvergne, Service communication

63204 Riom Cedex

CONTACTS PRESSE :

- José Dubreuil
jose.dubreuil@amta.fr

- Romain Maurel
romain.maurel@amta.fr

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