Remerciements

Mes remerciements s’adressent,

* Au Docteur Abdouraman Halirou, chef du Département de Mathématiques et d’Infor-

matique à l’ENS de Maroua. Aussi longtemps que je vous ai connu, j’ai toujours admiré votre
humilité et aussi vos efforts démesurés pour l’épanouissement du département de Mathématiques
et d’Informatique. Ma reconnaissance envers vous est sans limite.
* Au Pr Békollè David pour ses cours et conseils inestimables.
* Au Docteur Dongho Joseph, chef du Département de Mathématiques et Chargé de Cours à
l’Université de Maroua, pour l’encadrement qu’il m’a offert en tolérant mes nombreuses lacunes
et surtout de m’avoir initié dans une direction que j’ai tant rêvé. Je tiens aussi à vous dire que
j’ai beaucoup appris de vous tant sur le plan intellectuel que sur le plan social.
* Kouakep T. Y., PLEG, étudiant en thèse et moniteur à l’Université de Ngaoundéré, pour
avoir accepté de co-encadrer ce travail. Vos enseignements et vos soutiens sur la documentation
ont été importants pour la réussite de ce travail. Veuillez y trouver l’expression de ma profonde
gratitude.
* A tout les enseignants du département de mathématiques de l’ENS de Maroua pour la forma-
tion que vous m’aviez offerte pendant mon cursus ;
* Aux membres de ma famille pour m’avoir encouragé et soutenu tant sur le plan social que le
plan financier pendant ces longues années d’études. Vous êtes infiniment remerciés.
* A mes cousins et amis .
*Tous ceux dont j’ai inconsciemment omis les noms et qui ont, de près ou de loin, contribué à la
réalisation de ce travail.

Mathématiques et applications KONO Cédric ROMARIC, Université de Maroua 2014

 Table des matières

Remerciements i

Table des Matières i

Résumé / Abstract iii

Introduction 1

1 La vie produit des mathématiques nouvelles qui s’influencent elles-même 2

1.1 Physique mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 La complexité de la vie enrichit les structures mathématiques . . . . . . . . . . . 3
1.3 Logique floue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Les fondements des mathématiques : l’exemple du groupe français Nicolas Bourbaki 4
1.5 L’école Anglo-saxonne et Russe : allier théorie et pratique . . . . . . . . . . . . . 4

2 Les mathématiques sont proches des sciences humaines ou littéraires 5

2.1 Sciences humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Linguistique et mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Cas particulier du fulfuldé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4 Mathématique et Philosophie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 Les sciences de l’ingénieur, Physiques, Chimie, Informatique et autres sciences

fondamentales : les mathématiques comme outils et développeur d’idées 8
3.1 Sciences physiques et mathématiques : une stimulation mutuelle . . . . . . . . . 8
3.1.1 Chimie, géométrie, analyse, probabilité et combinatoire . . . . . . . . . . 8
3.1.2 Relativité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Biologie, épidémiologie, écologie, pêcherie, médécine et finance . . . . . . . . . . 10

4 Applications des mathématiques : une nécessité dans les enseignements se-

condaires 12
4.1 Motivation administrative au Cameroun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.2 Orientations du programme de mathématiques au Cameroun . . . . . . . . . . . 13

Conclusion générale et Perspectives 16

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 Résumé / Abstract

Résumé. Le but de ce travail est de présenter quelques applications des mathématiques

soit dans d’autres sciences, soit autour de nous (vie courante). De plus la nouvelle approche par
compétence nécessite une utilisation pluridisciplinaire dans les méthodes d’enseignement des
mathématiques au lycée.

Mots clés : Mathématiques, applications, didactique.

Abstract. The aim of this work is to show some application of mathematics in others
sciences or simply arround us (daily life). Moreover, the new approach by competence call an
interdisciplinary use in teaching methods of mathematics in highschool.

Keywords : Mathematics, applications, Didactic.

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 INTRODUCTION

Le profane oublie couramment que les mathématiques ont commencé simplement par deux
besoins naturels : raisonner et compter. De plus les premiers mathématiciens...n’étaient pas
mathématiciens professionnels ou alors uniquement pas uniquement mathématiciens.
Dans le premier groupe des mathématiciens comme loisir, nous avons : Gottfried Leibniz
(1646-1716). Et dans le second groupe des "savants" nous retrouvons : Henri Poincaré (Ingénieur
des mines puis Professeur des Universités Françaises et père des système dynamique et précurseur
des bases mathématiques de la relativité restreinte), Sir Ronald Ross (Médécin et l’un des
précurseurs de l’épidémiologie mathématique), Isaac Newton (père de la mécanique classique),
Alan Mathison Turing (Informaticien théoricien décodeur de la machine Enigma des Nazis
lors de la 2ème guerre mondiale et découvreur de l’explication mathématique des "patterns"
comme ceux des tâches sur le pelage d’un zèbre), Léonard de Vinci (auteur de la "Joconde"
et penseur de l’hélicoptère) et Albert Einstein (découvreur de l’effet photoélectrique1 et Père
de la relativité restreinte ou générale qui a motivé la recherche en géométrie et topologie, prix
Nobel de Physique en 1905 pour "ses services à la physique théorique, et spécialement pour sa
découverte de la loi de l’effet photoélectrique"). Le cas intermédiaire suivant de Green est spécial.
George Green[2] (Mathématicien et physicien anglais) n’a passé qu’un an de sa vie à l’école
et était boulanger de métier. Il a appris la physique en autodidacte en lisant principalement
les mémoires de Poisson. Il est le père de la théorie du potentiel et le théorème qui porte son
nom fut publié dans un article qui passa quasiment inaperçu à l’époque : "An Essay on the
Application of Mathematical Analysis to the Theories of Electricity and Magnetism". Il intégra
l’université de Cambridge à 40 ans et fit, une fois son diplôme obtenu, une carrière brillante,
même si son travail ne fut pas reconnu de son vivant.
Ceci permet de comprendre qu’avant la spécialisation de la révolution industrielle, les
mathématiques ont interagi avec les applications dans la vie. René Descartes[2] par exemple était
philosophe, physicien et mathématicien français. La pensée de Descartes a eu des répercussions
fondamentales sur la philosophie et la science moderne. Il est l’auteur du du "Discours de la
méthode" et n’oublions pas le "je pense donc je suis".
De plus, de nombreux problèmes abstraits en mathématique viennent de modélisations de
phénomènes concrets.

1
://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_photo%C3%A9lectrique

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 Chapitre un

La vie produit des mathématiques

nouvelles qui s’influencent
elles-même

1.1 Physique mathématique

Ce domaine est en pleine expansion. Prenons l’exemple d’Yvonne Choquet-Bruhat1 (1923-),
spécialiste émérite de physique mathématique et Distributions (théorie et problèmes), recipien-
daire du "Noether Lecture". Elle est la première femme à être élue à l’Académie des sciences
française. Ses travaux ont des impacts en mathématiques, mais également en physique et no-
tamment en théorie de la relativité et hydrodynamique relativiste. Certaines de ses découvertes
sont utilisées dans les détecteurs d’ondes gravitationnelles que sont VIRGO et LIGO.
La notion d’entropie du physicien Ludwig Boltzmann qui vient de la physique a été utilisée
par le mathématicien[9] russe Grigori Perelman2 (qui refuse le prix le plus prestigieux des
mathématiques et le Prix de la fondation Clay d’un million de dollars) pour maitriser de
façon spectaculaire des notions abstraites incluant le flot de Ricci permetant de démontrer une
conjecture d’Henri Poincaré sur une caractérisation en dimension 3. Elle avait résisté au plus
grands théoriciens pendant plus d’un siècle.
Pour revenir à Ludwig Boltzmann3 , un physicien autrichien, il est considéré comme le père de
la physique statistique et un fervent défenseur de l’existence des atomes[1]. Validant l’hypothèse
de Démocrite selon laquelle "la matière peut être considérée comme un ensemble d’entités
indivisibles", Boltzmann, à l’aide de son équation cinétique dite "de Boltzmann", a théorisé de
nombreuses équations de mécanique des fluides. Partisan d’une approche évolutionniste inspirée
des travaux de Charles Darwin, Boltzmann considère les théories scientifiques comme autant
d’"images du monde" susceptibles d’évoluer en fonction de notre cadre culturel. Il développe
également la thèse selon laquelle la connaissance consiste principalement en une élaboration
de modèles, et il systématise cette idée dans l’article Modèle qu’il rédige pour l’Encyclopoedia
Britannica. Ces conceptions exerceront une influence décisive sur le positivisme logique du Cercle
de Vienne,
1
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Yvonne_Choquet-Bruhat
2
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Grigori_Perelman
3
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Ludwig_Boltzmann

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1.2 La complexité de la vie enrichit les structures mathématiques 3

1.2 La complexité de la vie enrichit les structures mathé-

matiques
Le problème des N -corps qui a été abordé par H. Poincaré est un exemple typique (comme
les systèmes dynamiques) d’une connaissance pratique issue d’un esprit d’ingénieur à la base (H.
Poincaré) très pointu dans l’abstraction, mais pratique dans sa vision sur l’utilité des sciences.
Un autre exemple de stimulation des mathématiques sont les jeux de hasard qui ont beaucoup
influencé la théorie des probabilités.
Bernd Sturmfels [4] présente des arguments justifiant les apports nouveaux en géométrie,
algèbre et analyse combinatoire en termes de concepts abstraits qu’apporteraient l’observation de
la vie ou les sciences biologiques. De nouvelles structures comme les polyhédrons sont découvertes
avec des graphes et des espaces sur lesquelles des formes originales de distances.
Nous concluons simplement avec le titre de cet article de J.E. Cohen : "Mathematics is
biology’s next microscope, only better ; biology is mathematics’ next physics, only better, PLOS
Biology 2 (2004) No.12."

1.3 Logique floue

La logique classique ou booléenne s’applique très bien en électronique et informatique. Mais
elle pose problème lorqu’on veut stricto-sensus l’appliquer à la réalité humaine où la notion vérité
est plus "probabiliste". La logique floue est une extension de la logique classique qui permet
donc la modélisation des imperfections des données et se rapproche dans une certaine mesure de
la flexibilité du raisonnement humain. Elle présente ainsi de nombreuses applications concrètes,
allant des jeux vidéo aux pilotes automatiques en passant par le micro-onde, la décision du
montant du pourboire à l’issue d’un repas au restaurant, en fonction de la qualité du service
ressentie ainsi que de la qualité de la nourriture4 ... Formalisée par Lotfi Zadeh en 1965, outil
de l’intelligence artificielle, elle est utilisée dans des domaines aussi variés que l’automatisme
(freins ABS, conduite de processus), la robotique (reconnaissance de formes), la gestion de la
circulation routière (feux rouges), le contrôle aérien (gestion du trafic aérien), l’environnement
(météorologie, climatologie, sismologie, analyse du cycle de vie), la médecine (aide au diagnostic),
l’assurance (sélection et prévention des risques) et bien d’autres. La logique floue permet de
traiter des variables non exactes dont la valeur peut varier entre 1 et 0. Initialement, cette théorie
a été appliquée dans des domaines non techniques, comme le commerce, les jurys-prudence ou
la médecine, dans le but de compléter les systèmes experts, et afin de leur donner l’aptitude de
prise de décision5 .
Dés 1975, on trouve les premières applications au niveau des systèmes de réglage. A partir de
1985 environ, ce sont les Japonais qui commencent à utiliser la logique floue dans des produits
industriels pour résoudre des problèmes de réglage et de commande.
Elle s’appuie sur la théorie mathématique des ensembles flous. Cette théorie de Zadeh est
4
http ://fr.openclassrooms.com/informatique/cours/introduction-a-la-logique-floue
5
http ://produ.chez.com/akhi/

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1.4 Les fondements des mathématiques : l’exemple du groupe français Nicolas
Bourbaki 4
une extension de la théorie des ensembles classiques aux ensembles définis de façon imprécise.
Partant d’un concept de fonction d’appartenance à valeur dans [0, 1], Zadeh6 :
1- redéfinit ce qu’est un sous-ensemble d’un univers donné ;
2- bâtit un modèle complet de propriétés et de définitions formelles ;
3- et montre que cette théorie des sous-ensembles flous se réduit effectivement à la théorie
des sous-ensembles classiques dans le cas où les fonctions d’appartenance ne prennent que
les valeurs binaires de 0,1..
La logique floue présente aussi l’intérêt d’être plus facile et moins chère à implémenter qu’une
logique probabiliste,

1.4 Les fondements des mathématiques : l’exemple du groupe

français Nicolas Bourbaki
Certaines branches soutiennent d’autres branches en apportant des outils commodes ou
des outils puissants. C’est en partie cette tâche qu’a accompli le groupe "Nicolas Bourbaki"
dont l’influence est énorme en algèbre, analyse et géométrie (en négligeant cependant la théorie
naissante des probabilités).

1.5 L’école Anglo-saxonne et Russe : allier théorie et pra-

tique
Nous présenterons deux exemples. La théorie des probabilité, structurée axiomatiquement
par le mathématicien russe A. Kolmogorov s’appuie fortement sur les théories de l’intégration.
La théorie KAM qu’il a aussi initié, explique la presque sure stabilité du problème des trois
corps comme le système simplifié soleil-terre-lune). La théorie des jeux (Pr Joel Molen, Pr
Andjiga), a connu ses lettres de noblesse avec des théoriciens comme John Nash. Cette branche
des mathématique étudie par exemple des situations de conflits ou d’opposition avec ou sans
coalitions (compétitions, enjeux industriels ou stratégiques, géopolitique, guerres, élections,...).

6
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Logique_floue

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 Chapitre Deux

Les mathématiques sont proches des

sciences humaines ou littéraires

2.1 Sciences humaines

De nombreux modèles existent :
1- en actuariat (Banques, assurances, économie, marchés boursiers), optimisation (gestion
de stocks,...) ;
2- statistique et analyse de données (sondages,...) ;
3- en Finance[5] : Modèle de Black et Scholes (complété plus tard par Merton), qui est
célèbre pour l’estimation du prix d’options d’achat ou de vente de type Européenne.
En l’équation différentielle stochastique obtenue (via le lemme d’Itô sous l’hypothèse de
"non-arbitrage" et d’autre encore) voit l’espérance de sa solution satisfaire une équation
aux dérivée partielle de type "chaleur" grâce au théorème de Feyman-Khac.

2.2 Linguistique et mathématiques

Dans ce domaine, l’une des figures emblématiques est le linguiste américain Noam Chomsky
dont les travaux en logique et concepts sur les grammaires génératives comme cas particulier
des travaux des mathématiciens Gotlob Frege puis Kurt Godel. [3] La grammaire générative de
Chomsky est une copie conforme du langage créé par Frege dans son article de 1879. En effet,
ce domaine des mathématiques (languages formels) fut fondé définitivement par Gotlob Frege,
mathématicien allemand réactionnaire en politique, mais révolutionnaire en mathématiques,
en 1879, et marqué par le fameux article de Kurt Godel portant sur l’indécidabilité dans ces
langages formels en 1931.
Chomsky1 est devenu célèbre en étudiant différentes sortes de langages formels et leurs
capacités respectives à intégrer des caractéristiques intrinsèques du langage humain[48]. Ses
travaux fondateurs sont à l’origine des « progrès de la linguistique moderne »[49]. La hiérarchie
de Chomsky décompose les grammaires formelles en catégories de pouvoir d’expression croissant,
c’est-à-dire en groupes successifs pouvant chacun générer une variété de langages plus large que le
groupe précédent. Il démontra formellement que certains aspects du langage humain nécessitent
de recourir à une grammaire formelle plus complexe (en termes de hiérarchie chomskyenne) que
pour d’autres. Par exemple, alors que le groupe des langages réguliers est suffisamment puissant
1
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky

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2.3 Cas particulier du fulfuldé 6

pour modéliser la morphologie de la langue anglaise, il ne l’est pas assez pour en modéliser la
syntaxe.
La hiérarchie de Chomsky est un résultat important de la branche de l’informatique théorique
qu’est la théorie des automates. Chaque niveau de grammaire est strictement isomorphe à un type
particulier d’automate, la grammaire générative correspond au pouvoir expressif des automates
finis qui est strictement inférieur à celui des fonctions récursives, qui elles, correspondent aux
machines d’Alan Turing (mathématicien, cryptologue et informaticien britannique2 , père de
l’ordinareur moderne), c’est-à-dire, à la puissance de calcul des ordinateurs.
D’ailleurs, le Pr Noam dit : "In my own professional work I have touched on a variety of
different fields. I’ve done work in mathematical linguistics, for example, without any professional
credentials in mathematics ; in this subject I am completely self-taught, and not very well taught.
But I’ve often been invited by universities to speak on mathematical linguistics at mathematics
seminars and colloquia. No one has ever asked me whether I have the appropriate credentials
to speak on these subjects ; the mathematicians couldn’t care less. What they want to know
is what I have to say. No one has ever objected to my right to speak, asking whether I have
a doctor’s degree in mathematics, or whether I have taken advanced courses in the subject.
That would never have entered their minds. They want to know whether I am right or wrong,
whether the subject is interesting or not, whether better approaches are possible the discussion
dealt with the subject, not with my right to discuss it3 ".

2.3 Cas particulier du fulfuldé

L’objectif de Teguia et al[11] est de démontrer par des points scientifiques comment le fulfuldé
(3ème langue au Cameroun en terme de démographie) peut être érigé en langue officielle au
même titre que l’anglais et le français. À cet effet, des outils mathématiques (suites arithmétiques,
théorie des probabilité, fonctions et statistiques simples) nous permettent de soutenir l’idée qu’il
est plus aisé de saisir un texte en fulfulde que toute autre langue nationale Camerounaise (mis à
part les langues officielles). Des notions comme la loi de Fitts permettaient déjà d’estimer le
temps de saisie. Teguia et al[11] estime que le nombre de locuteurs du fulfuldé au Cameroun
a évolué de 11 pour cent de la population (entre 1986 et 2007) et que ce taux nevrait pas
descendre sous les 33,33 % dans les 20 années à venir. Par exemple, on voit (sous des hypothèses
réalistes) que l’écart moyen maximal de saisie (par rapport au minimum du temps de saisie
qui correspond au fulfulde) donne respectivement pour les langues gavar, pana et ghomala’, les
valeurs : 216,66 qui est suivie de 162,5 et enfin 130 secondes.

2.4 Mathématique et Philosophie

Le PhD (du doctorat) signifie "Philosophy Doctorate" et rappelle que la philosophie reste la
mère des sciences dont sont issue les mathématiques. Un bon exemple de philosophe mathé-
2
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Alan_Turing
3
http ://www.goodreads.com/quotes/557481-in-my-own-professional-work-i-have-touched-on-a

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2.4 Mathématique et Philosophie 7

maticien est Gottfried Leibniz. Il était un philosophe, scientifique, mathématicien, diplomate,

bibliothécaire et juriste allemand. Il obtient son baccalauréat à 17 ans et rentre la même année à
l’Université de Leipzig où il étudie la philosophie, le droit et les mathématiques. Cette université
lui refuse en 1666 de lui décerner le titre de docteur, sans doute à cause de son très jeune âge et
il obtient celui-ci un an plus tard à l’Université de Nuremberg. Plutôt que de chercher un poste
universitaire, il rentre au service du baron von Boyneburg à Francfort qui l’initie à la politique.
Leibniz est, avec Newton, l’inventeur du calcul infinitésimal et fut le découvreur des formules de
dérivation d’un produit, d’un quotient et d’une puissance. Newton était parvenu de son côté,
quelques années auparavant, aux mêmes résultats que Leibniz mais sans publier son travail[2].

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 Chapitre Trois

Les sciences de l’ingénieur, Physiques,

Chimie, Informatique et autres
sciences fondamentales : les
mathématiques comme outils et
développeur d’idées

3.1 Sciences physiques et mathématiques : une stimulation

mutuelle
Pour débuter cette partie, on ne cessera de rappeller que beaucoup (dont le Comité Consultatif
Inter-Universitaire) classe l’informatique comme "mathématique appliquée". Ses applications
par le support des mathématiques est stupéfiant (cryptographie et carte bancaire par exemple
ou calcul haute performances). Il n’y a qu’à voir ses pères fondateurs qui étaient logiciens (A.
Turing, Adda ou Babage.), ses outils de bases et techniques (matrices, bref algèbre, cryptographie,
algorithmique, logique...) et le caractère mathématique de ses grands défis (complexité NP-P,
machine quantique.. ). La physique et les mathématiques se partagent des branches comme la
mécanique ou la cinématique : la physique apportent la vision concrète, et les mathématiques
les fondements théoriques et les projections (Astronomie mathématique utilisant des résultats
d’analyse, géométrie et autres sous-disciplines des mathématiques). Dans l’exemple spécifique
des EDP (équations aux dérivées partiles) par exemple en mécanique des fluides, hyper-élasticité
(Pr Béda Tibi), on se demande en mathématiques : quel sens donner à ces équations, dans quels
espaces fonctionnels et comment justifier de l’existence ou/et de l’unicité de solutions et est-ce
qu’il est possible de les avoir ou les approcher rigoureusement ? Un autre exemple d’application
est la théorie des graphes qui s’utilise non-seulement en physique (Feynman et physique) mais
aussi en théorie des jeux, économie et en fait presque partout. Nous ne pouvons oublier les
nombres complexes (dont un des spécialiste au Cameroun est le Pr Békollè David) qui sont
fortement utilisés en physique (construction de Fresnel...). La télédétection utilise également
beaucoup de modèles mathématiques et des techniques de statistiques et d’analyse de données.

3.1.1 Chimie, géométrie, analyse, probabilité et combinatoire

Les sciences de l’ingénieur et informatique ont développé l’intérêt pour les calculs numériques,
les simulations, les méthodes (numériques) des (différences, éléments ou volumes) finis, La

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3.1 Sciences physiques et mathématiques : une stimulation mutuelle 9

Théorie de l’homogénéisation (à double échelle en ce qui concerne les Professeur Nguetseng,

Professeur G. Allaire, Professeur Nnang H. ou Professeur Woukeng J.L.) est aussi très sollicité.
Chimie et géométrie : Strutures géométriques des molécules1 sont assez naturelles avec
l’utilisation d’isométries en déplacement ou anti-déplacement (voir la notion de chiralité).
Chimie et analyse : Dans les formalismes des ensembles "canonique" ou "grand canonique",
l’écriture sérielle nécessite des rudiments d’Analyse.
Chimie, combinatoire et probabilité : De même la construction de statistiques telles que celle
de Bose-Einstein, necessite des connaissances en combinatoire et probabilité pour estimer les
probabilités des microétats possibles pour un macroétat donné d’un système thermodynamique
(cf. aussi les dénombrements dans les cas de spins en tenant compte du Principe d’exclusion de
Pauli).

3.1.2 Relativité
les mathématiques structurent les idées et posent des bases solides. l’exemple célèbre est la
paire (Einstein/Marcel Grossmann2 )
Marcel Grossmann (9 avril 1878 à Budapest, Hongrie - 7 septembre 1936 à Zurich, Suisse)
est un mathématicien hongrois. Il est surtout connu pour avoir aidé Albert Einstein à construire
la théorie de la relativité générale.
Après avoir complété son doctorat en géométrie descriptive à l’Institut polytechnique de
Zurich, devenu aujourd’hui École polytechnique fédérale de Zurich, il y devient professeur de
mathématiques.
Collègue de classe à l’ETH et ami d’Albert Einstein, Grossmann a orienté de façon certaine
Einstein vers les géométries non euclidiennes, nécessaires à la construction de la théorie de
la relativité générale. Il a donné à ce dernier les outils pour maîtriser les tenseurs, objets
mathématiques essentiels à la formulation de cette théorie[1].
Ils ont rédigé ensemble l’un des premiers, sinon le premier, article sur la relativité générale :
Albert Einstein et Marcel Grossmann, (de) Entwurf einer verallgemeinerten Relativitätstheorie
und einer Theorie der Gravitation, Zeitschrift für Mathematik und Physik, 62 :225, 1914. Pendant
la rédaction de l’article, Grossmann s’occupa de la partie mathématique, alors qu’Einstein
s’occupa de la partie physique[1].
Le mathématicien et physicien Elie Cartan a beaucoup travaillé sur les equations de Maxwell
et leur écriture correcte3 . Il a aussi travaillé sur les equations d’Einstein’s.
Une polémique4 explique que les théorie de la relativité restreinte et générale seraient dues à
des savants mathématiciens et physiciens : Concernant la relativité restreinte, des contributions
majeures viennent d’Albert Einstein, d’Hendrik Lorentz, d’Henri Poincaré, et d’Hermann
Minkowski. Et pour la relativité générale, le crédit devrait aller à A. Einstein, M. Grossmann,
and David Hilbert. D’autres scientifiques dont de nombreux mathématiciens (comme Gauss,
1
http ://www.lachimie.net/27.formeetgeometriemoleculaire.htm
2
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Grossmann, Dernière modification de cette page le 4 septembre 2013
à 22 :06
3
http ://cartan-einstein-unification.com/go/documentation/biographies/
4
http ://en.wikipedia.org/wiki/Relativity_priority_dispute

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3.2 Biologie, épidémiologie, écologie, pêcherie, médécine et finance 10

Riemann, William Kingdon Clifford, Ricci et Levi-Civita) ont contribué au développement des
outils mathématiques et des idées géométriques soutenant cette théorie.

3.2 Biologie, épidémiologie, écologie, pêcherie, médécine et

finance
Quelques études démontre l’applicabilité des mathématiques en biologie, épidémiologie,
écologie, pêcherie, médécine et finance :
1- Biologie et épidémiologie mathématique : Le taux de reproduction de base R0 est le
nombre secondaires produit par un individu infectieux introduit pendant sa période d’infec-
tiosité dans une population constituée essentiellement de susceptible(s), ceci pendant une
certaine unité de temps. Il vient de la formule d’un démographe allemand voulant estimer
théoriquement combien d’enfant(s) R en moyenne pourrait avoir les femmes (en nombres
RA
n(a) d’âge a) et de fonction de fertilité ou fécondité f (a) : on trouve R = 0 f (a)n(a)da
avec A l’âge maximal de vie pour une femme. Traditionellement en biomathématiques,
si 1 > R0 , on pense biologiquement que la maladie disparaitra alors que si R0 > 1, alors
la maladie a tendence à persister. Le Dr Sir Ronald Ross a travaillé sur la Malaria et
son éradication et a même obtenu un prix Nobel en 1902. Il développa l’un des tous
premiers modèles compartimentaux hôtes-parasites qui montrera qu’il suffit d’abaisser le
nombre de moustiques sous un seuil pour les éradiquer : cela équivaut mathématiquement
à 1 > R0 . Des modèles intra-hôtes qui expliquent la dynamique interne de la maladie avec
le parasite à l’intérieur de l’hôte (Modèle de Barbara Hellriegel avec effecteurs naturels
d’immunité). Cependant, des études ont montré que la prise en compte de l’âge dans la
modélisation, améliore l’analyse épidémiologique. Les biologistes ne peuvent plus se passer
des biostatistiques. De plus les modèles mathématiques de métapopulation expliquent
assez bien l’invasion mondiale (par avion, déplacement, migrations,...) de maladies telle
que l’influenza, le flu, la grippre H1N1... ;
2- Antrachnose de la baie du cafeier est une maladie qui attaque les baies de cafeiers. [6]
étudie son éradication par un control optimal sur l’utilisation des insectiides. De plus
Fotsa[6] projette de voir l’influence des cueillette sanitaires ;
3- Un modèle de compétition mais/soja ou arachide[7] présente l’évolution de deux types de
plantes coexistant à l’équilibre (ou non) et en compétition pour l’azote et le phosphore.
Le premier type de plante acquiert l’azote du sol et si il n’en a pas assez, fixe l’azote de
l’atmosphère. Le second type consomme l’azote minéral du sol uniquement. Dans ce modèle,
nous étudions les situations permettant aux deux types de plante de coexister, et cherchons
les conditions optimisant leur croissance et leur productivité végétale. L’identification
et la compréhension des mécanismes permettant la coexistence sont fondamentales en
ecologie théorique, et la détermination des conditions entraînant une optimisation de la
productivité végétale pourrait mener à des perspectives intéressantes dans le cadre de
l’agro-écologie.
4- Competition forêt-savane ou impact des feux de savanes[12] afin d’analyser les équi-

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3.2 Biologie, épidémiologie, écologie, pêcherie, médécine et finance 11

libres/situations stables ;
5- Exemple de la modélisation mathématique de la tremblante du mouton [8] : comment
prévoir l’évolution de la forme ovine de la vache folle ;
6- Modèle logistique/modèle de compétion du type Lotka - Voltera ou Holling et application
à la pêche et gestion des parcs ;
7- Médécine : La théorie mathématique du chaos ou des catastrophes (dont le fondateur
est Réné Thom) a des applications en physique (phénomènes de résonance) et dans la
fabrication d’un coeur artificiel (initié au départ par une équipe française).

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 Chapitre quatre

Applications des mathématiques : une

nécessité dans les enseignements
secondaires

4.1 Motivation administrative au Cameroun

Depuis la tenue des états généraux de l’éducation (1995) et la promulgation de la loi
d’orientation N°98/004 du 4 avril 19981 , la nouvelle orientation de l’enseignement au Came-
roun recommende de former des jeunes camerounais avec des connaissances profondes mais
pratiques. Le CURRICULUM DU SOUS-CYCLE D’OBSERVATION DE L’ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE (6ème, 5ème)[10] présente ainsi cette approche par compétence.
Dans la présentation générale du programme d’étude, il est dit : A ce titre, l’enseignement
des mathématiques revêt une double mission : (a) La première est une mission de formation
intellectuelle des élèves, en développant progressivement les capacités d’expérimentation, de
raisonnement, de créativité et d’analyse critique, afin de les rendre capables, dans les situations de
vie, d’exercer pleinement leur citoyenneté. (b) La deuxième est une mission utilitaire d’intégration
des connaissances scientifiques au contexte socio économique et à l’environnement international.
Les programmes de 6ème et 5ème sont l’occasion de poser les jalons de cette double mission
qui passe par le développement de trois compétences fondamentales qui sont, de manière
universelle, celles de tout enseignement/apprentissage de mathématiques à savoir :
1- Résoudre une situation problème ;
2- Déployer un raisonnement mathématique ;
3- Communiquer à l’aide du langage mathématique ;
Plus tard, il est dit : "Dans tous ces domaines de vie, les mathématiques jouent un rôle
déterminant. Elles ont accompagné l’édification des grandes merveilles architecturales telles que
les pyramides égyptiennes, balisé les trajectoires des grandes découvertes et l’exploration de
l’univers aussi bien dans l’infiniment petit que dans l’infiniment grand ; elles sont à la base de
l’évolution technologique du monde actuel en contribuant de manière significative à modifier
notre environnement, notre mode de vie et de pensée. Elles sont enfin à la base de l’évolution de
l’informatique qui a révolutionné notre manière de travailler et de communiquer."
1
http ://www.educamer.org/component/k2/item/40-quels-futurs-pour-l%E2%80%99%C3%A9cole-au-
cameroun-

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4.2 Orientations du programme de mathématiques au Cameroun 13

4.2 Orientations du programme de mathématiques au Ca-

meroun
Parmi les quatre familles de situations qui ont été retenues, il y a :
1- Organisation des données et estimation des quantités dans la consommation des biens et
services ;
2- Représentations et transformations des configurations planes dans l’environnement ;
3- Usage d’objets techniques dans la vie de tous les jours.
Il est aussi dit : "on s’efforcera de présenter des configurations planes que l’élève peut
rencontrer hors de l’école (...)". Autres exemples d’applications des mathématiques dans des
modules :
1- ORGANISATION ET GESTION DES DONNEES : Ce module vise à rendre l’apprenant
capable de traiter de façon réussie, des situations de vie de la famille "organisation des
données et estimation des quantités dans la consommation des biens et services". Il s’agit
pour lui de :
1- Déployer un raisonnement mathématique pour identifier et formaliser des situations de
vie qui se rapportent aux proportionnalités.
2- Résoudre des problèmes relatifs à des situations telles que le placement d’argent, la
remise au cours d’achat divers, le partage proportionnel. Pour y parvenir, il est nécessaire
de consolider et de renforcer les acquis sur les proportionnalités, les pourcentages et
l’échelle vue au cycle primaire tout en restant sur les habiletés cognitives que sont la
connaissance, la compréhension et l’application.
Ce module est par excellence celui qui, à ce niveau d’étude, comporte les situations de vie
les plus familières à l’élève.
Le module permet de développer les compétences transversales suivantes : le sens de
la concision, l’esprit critique et l’organisation rationnelle des données. A terme, ces
compétences permettent à l’apprenant de s’assumer comme membre responsable d’une
famille, en même temps qu’elles lui permettent d’opérer des choix judicieux et autonomes,
dans la production, la consommation des biens et services.
Ce module est un des maillons essentiels du programme de 6ème et de 5ème. Il est
par excellence l’exemple d’intégration des mathématiques dans la vie quotidienne. Les
situations de vie et les exemples d’actions auxquelles il renvoie, de même que toutes les
autres composantes du module pourront tout aussi bien intervenir en physique, dans
les sciences de la vie et de la terre, en géographie, et plus tard en psychologie et en
économie, et surtout dans les situations de vie. Il permet à ce niveau de dégager de manière
implicite et même transversale l’importance de l’interdisciplinarité dans plus d’un domaine
d’apprentissage. La maîtrise de ces deux notions que ce module développe est de nature à
doter l’apprenant d’outils essentiels dont il a besoin dans la vie pratique. Sa contribution
dans la gestion du budget familiale est indéniable. Son implication dans la détermination
des quantités justifie son importance dans la consommation des biens. Une bonne maîtrise
des pourcentages situés (utilisés dans une situation de vie) est un atout majeur dans la

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4.2 Orientations du programme de mathématiques au Cameroun 14

consommation des informations, et dans l’exploitation, l’analyse et l’interprétation des

données à caractère économique ou social.
2- SOLIDES DE L’ESPACE : L’apprentissage de la géométrie en général, et de la géométrie
dans l’espace en particulier concourt à la construction du raisonnement, à la familiarisation
avec les techniques calculatoires telles que les calculs d’aires et des volumes. Le traitement
de la famille de situations aidera l’élève à construire ces éléments de formation. Il pourra
également se familiariser avec les techniques de classement, d’observation et de description,
de représentation, autant d’attitudes qui contribuent à l’autonomie. De plus, le présent
module est d’un apport significatif au domaine d’apprentissage intitulé « sciences et
technologie », tant il participe à la conception, à la représentation, et à la réalisation des
chefs d’uvres architecturaux, et de tous les objets technologiques qui nous entourent. Sa
contribution à la représentation de la structure cristalline de certains éléments de base
en chimie mérite elle aussi d’être soulignée. Enfin il ne serait pas superflu de signaler sa
contribution au développement du design, des arts plastiques et graphiques, véhicules de
grandes valeurs universelles telles que l’esthétique et l’harmonie.
La contribution de ce module au développement de la technologie vient d’être soulignée
plus haut. L’importance du développement de la technologie n’est plus à démontrer dans
la vie économique, et dans l’amélioration du bien être familial. On peut donc affirmer
par voie de conséquence que la contribution de ce module à la vie sociale et familiale, et
surtout à la vie économique est déterminante. Cette contribution peut même être étendue,
de manière implicite au domaine de la citoyenneté, et à celui des arts.
3- RELATIONS ET OPERATIONS FONDAMENTALES DANS L’ENSEMBLE DES
NOMBRES DECIMAUX ET DES FRACTIONS : développer l’esprit critique, le sens de
l’ordre et de la méthode, le sens de la rigueur et de la concision, le sens de la prévision et
de l’estimation. Ce module est un des maillons essentiels du programme de 5ème. Il est par
excellence lui-aussi, le domaine d’intégration des mathématiques dans la vie quotidienne.
Les situations de vie et les exemples de situations auxquelles il renvoie, de même que
toutes les autres composantes du module pourront tout aussi bien intervenir en physique,
dans les sciences de la vie et de la terre, en géographie, et plus tard en psychologie et en
économie, pour ne citer que ces disciplines-là. Il permet à ce niveau de dégager de manière
implicite et même transversale l’importance de l’interdisciplinarité dans plus d’un domaine
d’apprentissage.
La maîtrise de cette notion que ce module développe est de nature à doter l’apprenant
d’outils essentiels dont il a besoin dans la vie pratique. Sa contribution dans la gestion du
budget familiale est indéniable. Son implication dans la détermination des quantités justifie
son importance dans la consommation des biens. Une bonne maîtrise des statistiques
situées est un atout majeur dans la consommation des informations, et dans l’exploitation,
l’analyse et l’interprétation des données à caractère économique ou social.
4- CONFIGURATIONS ET TRANSFORMATIONS ELEMENTAIRES DU PLAN : La
géométrie plane occupe une place privilégiée dans le programme de mathématiques de
par les compétences qu’elle vise à développer. Sa contribution au développement de la

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4.2 Orientations du programme de mathématiques au Cameroun 15

technologie, de l’art, de la chimie, ne sont plus à démontrer ; enfin les innombrables

symétries que la nature offre dans la biologie et la physiologie végétale ou animale font de
ce module un des maillons essentiels dans plus d’un domaine d’apprentissage.
L’importance de ce module réside dans le fait que l’élève vit dans un espace géographique.
L’utilisation et la rencontre des objets dans lesquels on peut extraire des formes géo-
métriques planes font partie du quotidien : aménagement ou réalisation de son habitat,
manipulation ou réalisation de certains objets usuels , appréciation ou production des uvres
d’art, choix du chemin adéquat pour se rendre à un lieu pour ne citer que ceux-ci ; toutes
choses pouvant l’aider à s’affirmer comme membre responsable d’une famille, à opérer
des choix judicieux dans la consommation des biens , des services et de l’information. La
contribution de ce module à tous les domaines de vie est donc d’une évidence incontestable.

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 Conclusion générale et Perspectives

Au terme de notre survol des applications des mathématiques, il ressort que les mathématiques
maturent au contact des sciences dites appliquées. Et les applications des mathématiques font
remonter par abstraction de nouveaux problèmes très intéressants : l’example des équations de
Navier-Stokes,Yang-Mills, de Guizburg-Landau, Vlasov ou de Boltzman (dont le Pr C. Villani,
Médaille Fields 2010, Directeur de IHP2 est l’un des spécialistes mondiaux) qui sont partiellement
compris et expliqués mathématiquement tout en suscitant le développement de nouveaux outils
mathématiques.
Nous vu à loisir l’importance de connaître les domaines d’applications des mathématiques si
on est enseignant du secondaire ou souhaitons le devenir : cela ne coûte rien d’apprendre, car
"qui cesse d’apprendre, doit cesser d’enseigner".
Parfois les applications philosophiques et personnelles des mathématiques sont spectaculaires :
Abraham de Moivre est un mathématicien français qui eut des apports majeurs en Analyse et
Probabilité. On raconte cette histoire au sujet de sa mort. Il s’était rendu compte qu’il dormait
un quart d’heure de plus chaque nuit. En utilisant cette suite arithmétique, il avait calculé à
quelle date il mourrait : cela devait correspondre au jour où il dormirait 24 heures. Ce fut
exactement ce qu’il advint[2].
Autre anecdote3 : À la fin de 1947, Kurt Gödel (l’un des plus grands logiciens modernes) doit
subir un examen en vue de sa naturalisation, avec pour témoins ses amis Oskar Morgenstern
et Albert Einstein. Pour une personne possédant ses références il s’agit d’une formalité, mais
Gödel se prépare avec une extrême minutie, et alors qu’il étudie la Constitution américaine, il y
découvre une faille logique qui permettrait de transformer en toute légalité le régime politique
du pays en régime dictatorial. Il fait part de sa découverte à ses deux amis, fort inquiets que
Gödel n’aborde le sujet avec le juge chargé de l’entretien préalable à la naturalisation. Tous
deux sont convaincus d’avoir réussi à en dissuader Gödel, malheureusement en quelques phrases
le sujet vient sur le tapis : le juge s’enquiert d’abord du régime politique en vigueur en Autriche,
Gödel répond que celui-ci, autrefois une démocratie, s’est transformé en dictature ; le juge
rétorque qu’une telle chose ne pourrait arriver en Amérique, mais Gödel soutient le contraire, et
dit qu’il peut le prouver. Fort heureusement, le juge, qui connaît Einstein, décide d’interrompre
là l’entretien.
En définitive, est-ce un hasard si les pays les plus développés sont ceux qui se sont investis
tôt dans la recherche mathématique et ses applications ? Si non, quelle(s) leçon(s) en tirer ?
2
Institut Henri Poincaré
3
http ://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_G%C3%B6del

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 Bibliographie

[1] A Connection between Math and Linguistics, http ://math2033.uark.edu/wiki/index.php/A

_Connection_between_Math_and_Linguistics, consulté le 20 juillet 2013.
[2] Alain Soyeur, François Capaces, Emmanuel Vieillard-Baron, Cours de Mathématiques Sup
MPSI PCSI PTSI TSI, 1268p. (23 mars 2011), http ://www.sesamath.net et http ://www.les-
mathematiques.net, Document en cours de relecture-23 mars 2011.
[3] Alex (dimanche 26 janvier 2014), Une révolution ignorée par Noam Chomsky :
la distinction entre les langages mathématiques formels et notre langage universel,
http ://www.matierevolution.org/spip.php ?article4070, consulté le 20 juillet 2013.
[4] Bernd Sturmfels , Can biology lead to new theorems ?, bernd@math.berkeley.edu. (personnal
communication), Univ. of California, Berkeley CA 94720, USA.
[5] Bernt Oksendal , Stochastic Differential Equations. (An Introduction with Applications Fifth
Edition, Corrected Printing) Springer-Verlag Heidelberg New York, May 2000.
[6] David Fotsa, Elvis Houpa, David Bekolle, Christopher Thron and Michel Ndoumbe, Ma-
thematical Modelling and Optimal Control of Anthracnose. Biomath 3 (2014), 1404161,
http ://dx.doi.org/10.11145/j.biomath.2014.04.161.
[7] Kouakep Tchaptchié Yannick , Conséquences de l’interaction entre plantes fixatrices et
non-fixatrices de l’azote sur la productivité végétale : Une approche théorique. Mémoire de
Master, AIMS Sénégal, Juin 2013.
[8] Kouakep Tchaptchié Yannick, Modélisation de la dynamique de la transmission d’une épidé-
mie : cas de la tremblante du mouton. Mémoire de Master, Université de Ngaoundéré, Août
2011.
[9] Masha Gessen, Dans la tête d’un génie, 274 p. Ed. Globe, l’école des loisirs, 2013.
[10] MINESEC, Programme Sciences et Technologie, CURRICULUM DU SOUS-CYCLE D’OB-
SERVATION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (6ème, 5ème), IGE, AOUT 2012.
[11] Téguia Bogni et Kouakep Tchaptchié Yannick, Du statut de langue véhiculaire à langue
officielle, d’enseignement et de média : cas du fulfulde au Cameroun, soumis.
[12] Valaire Yatat, Yves Dumont, Jean Jules Tewa, Pierre Couteron, Samuel Bowong, Mathema-
tical Analysis of a Size Structured Tree-Grass Competition Model for Savanna Ecosystems,
Biomath 3 (2014), 1404212, http ://dx.doi.org/10.11145/j.biomath.2014.04.212

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