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Projet

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Retour sur ma mobilité à l’Université de Montréal et
analyse des méthodes pédagogiques.

SERRE-COMBE Arnaud
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UE d’Ouverture - Janvier 2023


L3 Physique - Parcours international
UFR PhITEM
Tutrice : Mme DE BRION Sophie

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Table des matières

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1. Une mobilité à l’Université de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.1. Présentation de l’Université . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2. Retour sur mon expérience à l’UdeM . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3. Retour sur ma mobilité au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2. Analyse des aspects pédagogiques de l’UdeM . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1. Les différents cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.1. Les cours magistraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2. Les travaux dirigés et pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2. Les différents devoirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1. Les devoirs maisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.2. Les devoirs surveillés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Annexe 1 - Le campus MIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Annexe 2 - Les manuels de physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Annexe 3 - La plateforme ”Perusall” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

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Remerciements
e remercie monsieur HOFFMANN Christian qui m’a accordé du temps pour échanger
J sur différents aspects de pédagogie. Il m’aura apporté son expértise sur les observations
que j’ai pu effectuer durant ma mobilité et je suis convaincu que cette discussion enrichissante
me servira à l’avenir dans ma (future) profession d’enseigant. Je souhaite aussi remercier
madame DE BRION Sophie qui a rendu possible ce projet tutoré et a su adapter ce travail
aux contraintes liées à la mobilité.

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Introduction
Étudiant en troisième année de licence internationale en physique-chimie- mathématiques
à l’Université Grenoble Alpes (UGA), j’ai eu la chance de pouvoir effectuer mon premier
semestre en échange bilatéral à l’Université de Montréal (UdeM). Ceci représentait pour
moi le moyen de mettre à l’épreuve mon organisation et mon autonomie dans l’objectif de
favoriser, à l’avenir, mon insertion professionnelle.
L’objet de ce projet tutoré est ainsi de revenir sur cette expérience enrichissante en
abordant différents aspects de ma mobilité, sur le plan universitaire et personnel. Cette
première partie pourra ainsi servir à de futurs étudiants internationaux décidant de partir à
Montréal. Je proposerai ensuite une analyse des aspects pédagogiques que j’ai pu observer
durant mon séjour, afin d’en tirer les éléments permettant de favoriser l’apprentissage. Cette
seconde partie sera le moyen de me faire réfléchir sur les méthodes pédagogiques les plus
efficaces à utiliser lors de la suite de mon projet, en tant qu’enseignant.

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1. Une mobilité à l’Université de Montréal

1.1. Présentation de l’Université

L’Université de Montréal représente le summum de l’enseignement supérieur au Québec.


Cet établissement compte presque 70 000 étudiants dans ses différents cycles universitaires,
dont 10 000 d’entre eux sont des étudiants internationaux venant de 140 pays. Située en
Amérique du Nord, Montréal est une ville cosmopolite qui attire chaque année des étudiants
du monde entier à la recherche d’une expérience d’études à l’étranger unique en son genre.
L’Université de Montréal a été fondée en 1878 à travers trois domaines d’études : la théo-
logie, le droit et la médecine. Elle s’agrandit en 1887 lorsque l’École Polytechnique s’affile
au département scientifique de l’UdeM. Enfin, en 1943, elle quitte le Quartier Latin pour
installer son campus principal au pied du parc du mont Royal. Au fil du temps, le nombre
d’étudiants augmente et l’Université est alors contrainte d’élargir son domaine universitaire.
Elle construit alors de nouveaux campus à Montréal dont le Campus MIL (Annexe 1) qui est
dédié à la faculté des arts et des sciences. Il s’agit d’un campus avant gardiste construit très
récemment dans une démarche de modernité, de progrès technologique mais aussi de respect
environnemental. Avec des études qui sont payantes au Québec, cette université dispose des
moyens financiers suffisants pour mettre en œuvre tout le nécessaire permettant de favoriser
la réussite de ses étudiants. Elle propose alors de nombreux services pour les étudiants afin
de les aider à se sentir bien dans leur vie étudiante.
L’excellence académique et la diversité sont les atouts majeurs de la renommée interna-
tionale de l’Université de Montréal. Elle est en effet classée première au Québec, 4ème au
Canada et 111ème dans le monde en 2023 d’après le Times Higher Education. Jouissant ainsi
d’une telle popularité, elle continue d’attirer de brillants cerveaux qui nourrissent toujours
plus son image. Dans le domaine des sciences, on peut illustrer ceci en citant par exemple
l’ancien étudiant James Maynard qui obtenu un prix Nobel en mathématiques en 2022 (la
médaille Fields) ou encore Gilles Brassard qui a remporté le prix Breakthrough 2023 en phy-
sique fondamentale. L’Association des diplômés de l’Université de Montréal a d’ailleurs créé
l’Ordre du Mérite en 1967 pour mettre en valeur une personne diplômée de l’UdeM dont le
parcours présente une réussite exemplaire. Ce prix est ainsi remis chaque année à une per-
sonne désignée par cette association. L’université démontre encore son niveau prestigieux au
travers de ses instituts de recherche en mathématiques, en biologie végétale, en immunologie
et cancérologie, en éthique biomédicale, science et technologie ou encore en infrastructures
en béton. Enfin, parmi les grandes personnalités ayant étudié à l’UdeM on pourrait citer
Pierre Émile Trudeau qui a été premier ministre du Canada ou encore Yves Sirois, physicien
au CERN qui a prouvé l’existence du boson de Higgs.
Cette excellence est en partie due à une forte cohésion des étudiants de l’UdeM dont les
liens se forgent et se renforcent grâce à la fédération des associations étudiantes du campus
de l’Université de Montréal (FAÉCUM). Cet organisme est à l’origine d’un grand nombre
d’activités rendant la vie étudiante à l’UdeM très dynamique tout au long de l’année. La
participation à la vie étudiante est d’ailleurs encouragée par la remise de bourse ou de
prix récompensant l’implication des étudiants. Un exemple majeur de cet investissement des
étudiants est le journal étudiant bimensuel de l’UdeM, intitulé ”Quartier Libre”, qui existe
depuis 1993 et aura même permis à certains étudiants de faire carrière dans le journalisme.

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1.2. Retour sur mon expérience à l’UdeM


Dès la préparation de mon séjour, j’ai pu constater le professionnalisme de mon établis-
sement d’accueil en ce qui concerne les échanges internationaux. En effet, l’UdeM m’a fait
parvenir un très grand nombre d’informations portant sur les démarches administratives, les
solutions de logement, la liste des étapes détaillées pour préparer son arrivée ou encore les
activités d’accueil proposées. J’ai d’ailleurs été inscrit à un programme de parrainage qui
m’a permis de discuter avec des étudiants permanents qui ont pu répondre à mes différentes
questions. Grâce à ce suivi chaleureux de l’équipe internationale de l’UdeM j’ai pu partir en
direction du Canada sans la moindre inquiétude.
Dans le cadre de mon échange à l’Université de Montréal, j’ai eu l’occasion de choisir
quatre cours de physique. La totalité de mes cours était donc dispensée dans le département
de physique du campus MIL. J’ai personnellement été véritablement impressionné par cet
endroit. L’université possède aussi son application ”StudiUM” sur laquelle tout est réuni : es-
paces de discussions, notes, emploi du temps, news, courriel universitaire, ressources de cours
et bien d’autres services. Ceci rend, selon moi, la vie universitaire d’autant plus pratique.
J’ouvre une parenthèse sur l’aspect humain au Québec, où il existe une forte proximité
entre les enseignants et les étudiants, que j’ai beaucoup apprécié durant mon séjour. Ceci se
remarque aussi lors des torunois sportifs, où les enseignants et les étdudiants se réunissent
pour supporter l’équipe universitaire de l’UdeM : Les ”Carabins”.
Concernant la charge de travail, j’ai mis du temps pour trouver mes marques puisque
je l’ai trouvé plus intense qu’à l’UGA. La majeure partie de mon temps libre était donc
destinée à la réalisation des travaux maisons au travers desquels j’ai pu créer des liens avec
mes camarades. C’est pourquoi il est important d’avoir une organisation rigoureuse dans la
gestion de son temps de travail si l’on ne souhaite pas être débordé. Je pense m’en être plutôt
bien sorti à ce niveau grâce à l’avance continue que je cherchais à avoir dans chaque matière.
Une des observations que j’ai pu faire durant ce séjour a été la différence globale de niveau
académique à laquelle j’ai pu être confronté à l’UdeM, en comparaison à mon expérience
universitaire à Grenoble. Ceci s’explique notamment du fait qu’au Canada, il n’y a pas de
classes préparatoires aux grandes écoles, ni réellement de prestigieuses écoles d’ingénieurs.
À cela s’ajoute le fait que les études universitaires sont relativement couteuses et sélectives.
Par conséquent, on retrouve à l’université uniquement des étudiants extrêmement motivés et
dont le niveau scolaire est un des meilleurs du pays. En effet, un premier tri est effectué au
Cégep, avant le cycle universitaire, qui correspond à une formation collégiale spécialisée de
préparation à l’université. Ainsi, un Québécois entre à l’université un an après un Français.
Finalement, mon expérience à l’Université de Montréal semble avoir confirmé mon projet
professionnel. Effectivement, je souhaiterais être enseignant en France ou à l’étranger et, à
la suite de cette mobilité, ce vœu reste inchangé. À vrai dire, ma motivation n’en est que
plus grande après avoir pu étudier dans un établissement dont les moyens financiers sont
importants. Lors de chaque cours, je pouvais me projeter et m’imaginer un jour être à la place
de mes enseignants. De plus, mis à part les salles de classes qui étaient grandes, modernes et
très propres, les élèves sont également très motivés, sérieux et respectueux (aucun bavardage)
au Québec. Se retrouver face des conditions de travail aussi idéales n’a donc fait que nourrir
mon ambition de devenir enseignant.

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1.3. Retour sur ma mobilité au Canada


Une mobilité vers le Canada demande une certaine préparation qu’il ne faut pas négliger
avant de se lancer dans un tel projet. Après avoir été admis à l’UdeM, il faut d’abord ef-
fectuer quelques démarches administratives concernant l’immigration. Pour ma part, comme
mon séjour était d’une durée inférieure à 6 mois, j’ai simplement eu besoin d’obtenir une
autorisation de voyage en ligne dont la demande peu couteuse (7$) s’effectue en ligne en
quelques minutes.
Ensuite, vient l’étape consistant à trouver un logement. Cette tâche n’est pas la plus
simple d’après moi. En effet, je me suis d’abord renseigné auprès de résidences étudiantes
mais j’ai très vite réalisé qu’elles étaient pour la plupart très couteuses et parfois réservées en
priorité aux ressortissants canadiens. Je me suis donc ensuite tourné vers les locations entre
particuliers, mais cette fois ci la majeure partie des biens en location étaient des sous-sols,
souvent vetustes. J’ai donc fini par utiliser la plateforme AirBnb, où j’ai pu trouver un petit
studio chaleureux dans un quartier calme près de la vieille ville, à 30 minutes du campus
en métro. Malgré un loyer d’environ 1000= C, l’avantage était de n’avoir aucune démarche à
effectuer (ni bail, ni caution, ni état des lieux) pour un logement entièrement équipé.
Afin d’effectuer les achats sur places, j’ai souscrit à un abonnement de 1= C par mois au
service Lydia, qui est une société bancaire française permettant de ne pas payer de frais de
change lors de transactions à l’étranger. Fiable et simple d’utilisation, je la recommanderais
à de futurs étudiants en échange. C’est avec ceci que j’ai par exemple acheté un titre de
transport en commun pour 4 mois. À noter d’ailleurs que la ville de Montréal est parfaitement
desservie par ses bus et ses métros. Il est aussi important de penser à trouver un moyen de
télécommunications avant son départ. Pour ma part, mon forfait mobile me proposait déjà
des appels, SMS et MMS illimités au Canada avec 20 Go d’internet mobile donc je n’ai pas
eu de démarches à effectuer concernant ce sujet.
La vie quotidienne à Montréal est assez dépaysante. On y retrouve une attitude globale
assez sportive de la population. Les habitants y sont très aimables et on s’y sent en sécurité.
J’ai adoré le fait de pouvoir traverser des quartiers très différents les uns des autres pour me
rendre à l’université. En effet, d’une rue à la suivante, le style architectural des bâtiments
peut changer totalement, passant par exemple d’une allure très britannique à un style plutôt
asiatique. Pour ce qui est de l’accent québécois, il est plutôt faible en ville donc je n’ai
pas rencontré de soucis en termes de compréhension. Cependant, le fait d’être dans une
région francophone ne permet pas de réaliser que l’on se trouve aussi loin de la France. Ceci
rend ainsi l’expérience forcément moins riche sur le plan linguistique, bien que l’anglais soit
couramment utilisé dans les commerces ou les différents lieux publiques. Le climat est quant
à lui très différent et bien plus froid que celui auquel j’ai pu être habitué en France, bien que
j’ai tout de même échappé au grand froid canadien qui arrive plutôt vers le mois de janvier.
Je conseillerais à des étudiants français en échange de garder une grande marge dans leurs
bagages afin d’acheter des vêtements techniques contre le froid une fois sur place afin de
réaliser des économies. Ces denières seront utiles car il est important d’informer les futurs
étudiants internationaux que la nourriture est très couteuse à Montréal.

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2. Analyse des aspects pédagogiques de l’UdeM

2.1. Les différents cours

2.1.1. Les cours magistraux

Concernant les cours magistraux, j’ai pu constater des différences majeures en compa-
raison à mon expérience universitaire à l’Université Grenoble Alpes. Dans la plupart des
cours de l’UdeM, il est demandé chaque semaine d’effectuer une lecture pour préparer la
séance en classe. La longueur de ces lectures est extrêmement variable, elle peut aller de 5
pages à 50 pages. Bien souvent le support de ces lectures est un manuel (souvent en anglais)
choisi par l’enseignant (Annexe 2). Personnellement, je trouve qu’avoir des supports aussi
bien structurés, rédigés et illustrés, motive d’autant plus à étudier. On peut donc passer
des heures à travailler sur ces manuels mais il y a selon moi un piège avec cela. En effet,
lire autant de pages contenant parfois des développement calculatoires très longs demande
énormément de concentration. Ces lectures ne sont donc pas forcément très stimulantes en
termes de révisions lorsqu’elles s’avèrent assez longues. En effet, on sait qu’après une journée
entière de cours, il est difficile de rassembler une importante concentration. Je pense alors
que pratiquer des exercices en devoirs, comme c’est le cas à l’UGA, plutôt que des lectures,
est tout de même plus approprié à l’état de fatigue dans le lequel on peut se retrouver en fin
de journée. Mais d’un autre côté je trouve cette méthode d’apprentissage intéressante dans
le sens où elle nous permet d’être toujours en avance sur le cours. Ce qui est ainsi l’exacte
opposé de mon expérience à l’UGA ou les devoirs concernant le cours sont donnés après ce
dernier dans le but de revoir ce que l’on a vu en classe. Un compromis intéressant serait ainsi
d’avoir des exercices sur ce qui a été traitée, accompagnés de lectures courtes concernant la
matière qui va être abordée à la prochaine séance.
Enfin, pour revenir sur les lectures, d’autres enseignants ont recours à la plateforme
interactive ”Perusall” (Annexe 3) permettant la mise en place d’une toute autre approche
pédagogique : l’apprentissage par les pairs, ce qui correspond à la classe inversée. Cet outil
numérique consiste en un logiciel en ligne sur lequel est déposé le fichier PDF du cours. Tous
les étudiants peuvent ainsi se connecter en même temps sur ce document et interagir dessus.
Pour ma part j’ai trouvé cet outil extrêmement intéressant puisqu’il permet de poser des
questions directement lors de la lecture et l’on attend donc pas la séance de cours pour poser
nos questions. Ainsi on ne reste pas bloqués trop longtemps sur les points incompris.
Pour ce qui est de la séance en classe en elle-même, on assiste plutôt à une discussion qui
vise à détailler seulement les points les plus difficiles et à effectuer des exemples. Le format du
cours varie relativement d’un enseignant à l’autre mais il est globalement assez traditionnel
et similaire à ce à quoi j’ai pu assister àl’UGA. Soit l’enseignant propose un cours au tableau
de manière entièrement manuelle, soit il propose une ”lecture” de diapositives qu’il a préparé
à l’avance. Dans ce dernier cas, les diapositives sont disponibles sur notre espace étudiant
en ligne mais ne contienne pas les démonstrations et les exemples qui eux sont corrigés en
classe. C’est une manière d’inciter les étudiants à assister au cours. Chacune de ces méthodes
présente ses avantages et ses inconvénients. Un cours manuscrit va permettre une meilleure
concentration comparée à la lecture de diapositives mais lors des révisions il est plus agréable
de revenir sur un cours numérique très structuré plutôt que sur une prise de notes.

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L’idée de discussion lors des séances se retrouvent aussi à travers un autre outil péda-
gogique intéressant qui était mis en place par plusieurs de mes enseignants à l’UdeM. Il
s’agit d’une plateforme en ligne (”TTPOLL”) qui permet d’effectuer des mini quizz d’une
quinzaine de minutes au début de chaque séance directement sur son smartphone ou son
ordinateur. On s’y connecte avec ses identifiants étudiants et l’enseignant contrôle le quizz
depuis son ordinateur en projetant les questions au tableau. Ces questions portent alors sur la
lecture qui était à réaliser pour la séance. Il s’agit de questionnaires à réponses assez courtes
ou à choix multiples où n’importe quelle ressource est autorisée. L’objectif de ces quizz est
d’abord d’inciter les élèves à se rendre en cours puisque ces questionnaires constituent une
petite partie de la note finale mais aussi de créer un échange entre les étudiants pour parta-
ger ses réflexions et ses raisonnements toujours dans cette idée d’apprentissage par les pairs.
Personnellement, je trouve que ces mini quizz sont un moyen très stimulant de commencer
le cours sans non plus créer un stresse d’évaluation puisque l’objectif de l’enseignant n’est
pas réellement de tester nos connaissances ici.
Enfin, un aspect très différent de mon expérience à l’UGA est le fait que tous les ensei-
gnants proposent deux créneaux horaires de disponibilité par semaine, d’environ une heure
et qui sont facultatifs. Ils se déroulent souvent devant le café étudiant, et l’on peut y poser
diverses questions, sur des aspects de cours ou d’exercices. Je trouve cela personnellement
très intéressant puisqu’il est parfois difficile de poser toutes nos questions durant la séance.
De plus, certaines d’entre elles nous viennent parfois en têtes quelques jours plus tard lors
des révisions. Ce dernier aspect est lui aussi un véritable point fort du système pédagogique
de l’UdeM.

2.1.2. Les travaux dirigés et pratiques

Concernant les travaux dirigés (TD) à l’Université de Montréal, on retrouve un volume


horaire largement inférieur à celui de l’UGA avec seulement une séance de TD par matière.
C’est selon moi le plus gros point faible de l’enseignement de l’UdeM. En effet, en plus
d’avoir très peu d’heures de TD, il s’agit uniquement de séances de corrections d’exercices.
Le problème étant que ces exercices sont parfois donnés le matin même. Il y a donc trop peu
de temps pour les préparer étant donné qu’aucun temps de réflexion n’est donné en classe
pour chercher à résoudre ces exercices. On se retrouve donc parfois à suivre la correction d’un
exercice que l’on n’a pas encore cherché, en recopiant la solution qui va généralement très
(voir trop) vite. À l’inverse, à l’UGA, les séances de TD permettent souvent de poursuivre
sa recherche des exercices, et parfois même de le faire en groupe ce qui est plus stimulant. Ce
dernier aspect reste tout de même plus ou moins efficace selon le type d’étudiants présents.
En effet, contrairement à l’UdeM, ma promo de l’UGA n’éprouvait pas forcément une grande
motivation pour chercher les exercices en groupe, rendant les séances inefficaces. Je pense
cependant que ce type de TD où l’on cherche les problèmes par groupe serait très intéressant
avec des étudiants comme ceux de l’UdeM.
J’ajoute aussi que j’ai pu observer que l’objet des TD, autant que des cours, était de
traiter un maximum de sujets différents, l’apprentissage d’une notion était ainsi plutôt sur-
volé contrairement à l’UGA. En effet, à Grenoble, de nombreuses séances de TD permettent
l’approfondissement et l’apprentissage solide des concepts, ce qui n’est pas le cas à l’UdeM.
Je pense que la stratégie de cette université québécoise est principalement d’apprendre à

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comprendre et d’apprendre à réfléchir plutôt que d’apprendre les notions étudiées. Par consé-
quent, j’ai l’impression que les sujets étudiés en première année de licence à l’UGA sont encore
bien ancrés dans ma mémoire. Malheureusement je crains que ce ne soit pas le cas pour ce
que j’ai appris à l’UdeM. Il s’agit de stratégies différentes qui ont chacune leurs avantages
mais je suis convaincu que l’apprentissage sur le long terme de l’UGA est plus intéressant.
À cela s’ajoute le fait que les enseignants de TD sont tous de jeunes étudiants en cycle
supérieur. Étant déjà bien pris par leurs études ils ne sont pas totalement prêts pour chacune
des séances. Ainsi certaines questions d’incompréhension restent parfois sans réponses. Par
conséquent, le fait d’avoir un enseignant plus expérimenté comme c’est le cas à l’UGA est
selon moi favorable bien que la proximité avec les jeunes enseignants de l’UdeM puisse être
appréciée. Ils proposent d’ailleurs eux aussi une disponibilité d’une heure par semaine pour
permettre aux élèves de poser des questions en dehors des séances de TD.
Contrairement à l’UGA, l’effectif du groupe de TD est le même que pour les cours
magistraux, à savoir plus d’une cinquantaine d’étudiants ce qui ne permet pas de favoriser
la participation. Je regrette que les étudiants ne puissent pas par exemple (comme l’UGA)
avoir l’occasion de proposer des solutions au tableau. Alors que ce dernier aspect est selon
moi un moyen permettant de rendre la séance bien plus interactive et stimulante.
Enfin, comme le volume horaire de TD est faible, le nombre d’exercices pratiqués est
aussi limité ce qui est un réel frein dans la progression. Selon moi, la majeure partie de
la compréhension se fait dans le cas pratique des exercices, or ce fut difficilement le cas à
l’UdeM. Il y avait par conséquent moins de supports d’entrainement corrigés pour préparer
les examens. De plus, certains enseignants proposaient des corrigés typographiés mais qui
étaient rendus disponibles une semaine après la séance afin d’obliger les élèves à venir en
classe. Ceci est selon moi assez dommage car cela ne permet pas de se maintenir à jour dans
la matière bien que je comprenne l’idée de forcer les élèves à être présents. Le problème est
que tous les exercices à traiter durant la séance n’ont souvent pas eu le temps d’être corrigés.
J’ouvre une parenthèse sur les travaux pratiques (TP) bien que je n’ai pas suivi de
séances de ce type à l’UdeM. En effet, contrairement au début de mon cursus à l’UGA, il n’y
a pas de TP dans les différents cours de physique. Ils sont tous rassemblés dans un cours, ou
chaque séance traite d’un sujet de physique très différent. Ce système de TP était présent
lors de mon deuxième semestre de ma deuxième année de licence à l’UGA. Il s’agit, selon
moi, de permettre d’éviter de faire des TP parfois redondant, ce qui rend ce type de cours
très stimulant. C’est donc d’après moi un véritable atout pédagogique.

2.2. Les différents devoirs

2.2.1. Les devoirs maisons

Parmi les plus grandes différences que j’ai pu observer entre les aspects éducatifs à
l’UdeM et à l’UGA, on trouve les devoirs maisons. Avec un devoir par semaine par matière
la progression est assurée, mais le stress et la fatigue aussi. Ces devoirs sont le meilleur
moyen de faire travailler notre réflexion sur la matière avec des questions aux difficultés
variables. Ils ont selon moi représenté la large majorité de ma compréhension des différentes

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matières. Toutefois, il faut compter entre 5 et 10 heures pour réaliser chacun de ces devoirs
en s’entraidant à plusieurs. Ils requièrent donc la quasi-totalité de notre temps libre et si
l’on ne se force pas à se tenir toujours à jour en termes de devoirs on risque d’accumuler
un retard qui peut rapidement ne plus être rattrapable. Heureusement, bien que ces devoirs
demandent un temps très conséquent, ils peuvent permettre d’obtenir de bonnes notes si l’on
est sérieux durant tout le semestre.
À travers ces devoirs, l’objectif pédagogique est clair : obliger à travailler la matière ré-
gulièrement. L’idée est aussi de nous faire travailler à plusieurs pour s’aider à résoudre les
questions afin d’échanger les réflexions des étudiants. Ces échanges sont selon moi primor-
diaux dans la progression car ils m’ont permis de comprendre de nombreux concepts à côté
desquels j’étais passé. Ils sont donc véritablement positifs dans l’apprentissage bien qu’ils ne
permettent pas aux étudiants de travailler comme ils le souhaitent puisque le seul moyen d’y
arriver est d’y passer de longues heures tous les jours. Ainsi, il reste très peu de temps libre
pour se vider la tête. Je pense qu’une alternative intéressante serait d’évaluer seulement un
devoir sur deux sachant que dans tous les cas, les étudiants vont devoir être obligés de tous
les étudier pour être capable de suivre la matière. Ceci réduirait probablement le stress et la
fatigue qui peuvent être causés chez les étudiants. Enfin, ces devoirs disposent d’un corrigé
qui est mis en ligne plus tard.

2.2.2. Les devoirs surveillés

Concernant les devoirs surveillés, le système est identique à l’UGA, on retrouve deux
sessions d’examens : une première au milieu du semestre qui compte pour 30% de la note
finale et une seconde à la fin du semestre qui compte pour 50% de la note finale. À la différence
de l’UGA, il y a très peu d’annales d’anciens examens à l’UdeM et seuls les sujets sont
disponibles. En effet, à l’UGA, les enseignants mettent souvent tout en place pour permettre
au mieux aux étudiants de préparer les examens en rendant disponibles de nombreux sujets
et corrigés d’anciens examens. Ne pas pouvoir m’exercer autant a été pour moi la plus grosse
difficulté dans mes révisions pour les examens à l’UdeM. C’est d’ailleurs probablement une
des raisons pouvant expliquer mes résultats qui sont plutôt inférieurs à ce dont j’ai l’habitude.
Pour revenir sur les épreuves, elles sont aussi plus longues qu’à l’UGA, environ 3 heures pour
les examens terminaux, ce qui permet en principe d’avoir le temps de répondre à toutes les
questions du sujet. De plus, de nombreuses ressources sont autorisées lors de la réalisation de
ces épreuves, une à deux feuilles manuscrites sont par exemple autorisées. L’idée est surtout
de tester notre capacité à résoudre des problèmes plutôt ouverts contrairement à l’UGA ou
les exercices sont plus guidés. Ceci rend selon moi l’évaluation très révélatrice sur la capacité
de l’étudiant à réfléchir contrairement à l’UGA ou une pratique importante des annales peut
permettre de s’en sortir à un examen malgré une compréhension de la matière qui n’est pas
forcément bonne.

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Conclusion
En conclusion, je suis ravi d’avoir eu l’opportunité de pouvoir étudier dans l’une des plus
prestigieuses universités canadiennes. Son histoire et sa renommée m’ont permis de choisir cet
établissement parmi mes vœux et je n’ai à ce jour aucun regret concernant cette mobilité. Elle
m’aura permis de découvrir un nouveau système éducatif dans lequel j’ai pu m’émerveiller,
notamment grâce aux infrastructures ultra-modernes du campus MIL. Cet échange a été
l’occasion de mettre à l’épreuve ma capacité à changer mes méthodes de travail tout en
apprenant des sujets de physique que j’ai trouvé captivants.
À la suite de la rédaction de ce rapport, j’ai eu l’occasion enrichissante d’échanger avec
Mr. HOFFMANN Christian, chercheur en pédagogie des sciences. On a alors essayé d’établir
le profil d’une séance qui pourrait être idéale dans l’apprentissage de la physique, à partir
des différents aspects pédagogiques abordé dans la seconde partie de ce travail. Nous sommes
alors parvenus à la conclusion qu’une pédagogie en classe inversée peut être intéressante, à
condition qu’elle soit bien scénarisée. L’utilisation de plateforme numérique telle que Perusall
pour effectuer de courtes lectures avant le cours permettent de prendre de l’avance tout en
stimulant la lecture par les outils d’interactions. Afin que la séance de cours soit efficace
elle doit favoriser l’attention de l’étudiant en trouvant l’équilibre entre l’utilisation du vidéo
projecteur et la prise de notes manuscrites. Ces séances peuvent d’ailleurs débuter par des
quizz permettant d’échauffer la réflexion. À la suite de ces séances il est ensuite important
d’avoir des exercices à chercher pour les futures séances de TD afin de s’assurer de la maitrise
de la matière traitée. Des devoirs réguliers qui ne seront pas tous évalués sont une solution
pour favoriser la recherche à plusieurs et le travail continu de la matière sans non plus créer
un stresse trop important. Enfin il est important d’avoir avant l’examen, des corrigés détaillés
et en nombre suffisant pour pratiquer d’avantage et consolider son efficacité à résoudre de
nouveaux problèmes.

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Références
* https ://www.umontreal.ca/
* https ://fr.wikipedia.org/wiki/Université de Montréal
* https ://www.studyrama.com/formations/fiche-ecole/universite-de-montreal-21017
* https ://www.etudesuniversitaires.ca/universites-canadiennes/universite-de-montreal/
* https ://app.perusall.com/

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Annexes
Annexe 1 - Le campus MIL
Le campus MIL est un lieu entièrement neuf et extrêmement moderne (Figure 1). Il s’agit d’un unique et
immense bâtiment dans lequel on retrouve des salles de classe spacieuses et confortables, des amphithéâtres
ainsi que des laboratoires (Figure 2) de recherche. Les enseignants, mais aussi les étudiants en cycles supé-
rieurs, possèdent tous leur propre bureau. On y trouve également des cafés étudiants, certains entièrement
gérés bénévolement par les étudiants et d’autres tenus par l’université. Enfin ce campus inclut aussi une
boutique et une grande bibliothèque universitaire. Ainsi, on peut s’imaginer à quel point ce bâtiment est
immense. Personnellement, je prends beaucoup de plaisir à étudier donc ce fut un véritable rêve de me rendre
sur ce campus chaque matin. Tout y est mis en place pour favoriser la réussite des étudiants. De nombreux
blocus de révisions sont par exemple présents dans la bibliothèque, disposant chacun de grands écrans pour
travailler en groupe. Dans cette bibliothèque on peut d’ailleurs emprunter des tablettes et des ordinateurs
très récents, ainsi qu’avoir accès à des salles de réalité virtuelle, d’enregistrement audio ou de studio vidéo.

Figure 1 – Photographie du campus MIL

Figure 2 – Photographie d’un laboratoire de travaux pratiques au campus MIL

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Annexe 2 - Les manuels de physique


Les ouvrages utilisés par mes enseignants de l’UdeM sont des manuels de physique dont le contenu est
suivi plus ou moins fidèlement par le programme de la matière. Certains enseignants se basent entièrement
sur ces manuels pour réaliser leur cours. Dans ces manuels (Figure 3) on y trouve des sections de cours mais
aussi des problèmes. Ces derniers ne sont pas corrigés mais on peut assez facilement trouver des manuels
de solutions en ligne. On a donc un support très complet permettant un travail personnel approfondi de
la matière. Certains enseignants conseillent même d’autres manuels pour compléter nos révisions. Il faut
cependant compter entre 50$ et 150$ pour se procurer chacun de ces manuels. Une alternative moins couteuse
peut être d’acheter les versions PDF numériques de ces ouvrages.

Figure 3 – Extrait du manuel ”Quantum Mechanics” de David J. Griffith.

Annexe 3 - La plateforme ”Perusall”


Cet outil pédagogique numérique (Figure 4) permet de poser des questions ou de répondre à celles de
nos camarades, de réagir avec différents symboles pour signaler notre niveau de compréhension ou encore
de discuter avec les autres étudiants mais aussi l’enseignant dans le bloc de messagerie. De plus, l’outil
permettant d’annoter pour poser des questions est très complet. Il permet l’ajout d’image ou d’équations
Latex, ce qui est extrêmement pratique en science. Le professeur peut alors ”approuver” des commentaires
qu’il considère pertinent. L’enseignant renseigne alors une date d’ouverture et de fermeture de la lecture et
la plateforme évalue la participation des élèves en termes d’interactions, de temps passé sur la lecture ou
encore en termes de qualité des interventions (nombre de commentaires ”approuvés” par l’enseignant). Ceci
ne constitue qu’une petite partie de la note finale mais qui motive grandement les étudiants à effectuer leurs
lectures.

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Figure 4 – Capture d’écran de la plateforme numérique Perusall.

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