Vous êtes sur la page 1sur 25

Recueil

de
nouvelles
fantastiques
4ème4

Illustration Picto.
Ecrire à la manière de Théophile
GAUTIER, dans La Cafetière…
Voici les peintures
qui ont inspiré les élèves

Berthe-Marie-Pauline MORISOT (1841-1895)


Jeune fille dans le parc
1888-1893
Peinture, toile, peinture à l'huile
Hauteur 90 ; Largeur 81 ; Hauteur avec cadre en cm 105
Musée des Augustins, Toulouse
VAN GOGH Vincent (1853-1890)
Auportrait à l’oreille bandée, 1889.

BLANCHE Jacques-Emile (1861-1942)


Portrait de Marcel Proust, 1892
Huile sur toile
H. 73,5 ; L. 60,5 cm
musée d'Orsay, Paris.
J'étais invité chez un ami pour une partie de chasse et en raison de la pluie, j'arrivai au
coucher du soleil. Fatigué du trajet, je demandai à mon hôte, après un repas fructueux, de me
guider vers ma chambre. Il me montra la chambre au fond du couloir et me dit qu’elle était
pour moi. Je m’y rendis et en la voyant, je fus troublé par son sombre décor. Elle était
faiblement éclairée à la lueur d’une seule et unique bougie. Les murs étaient pleins de
tableaux plus bizarres les uns que les autres. Je m’allongeai sur le lit très inconfortable et
grinçant. Je m’efforçais de dormir, mais à cause de l’inconfort du lit, je n’y arrivais pas. Je me
mis donc, toujours allongé sur le lit, à regarder les tableaux. Certains montraient des scènes de
guerre sanglantes et d’autres des hommes aux visages très sombres. Rien de très gai.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme. Elle était très belle. Elle avait une très belle robe à rayures et
un haut d’un orange vif. Sa peau était magnifiquement blanche et luisait à la lumière. Ses
cheveux étaient d’un roux flamboyant et ses yeux d’un bleu attirant. On eut presque
l’impression de voir la mer dans ses yeux. Son nez était d’une finesse époustouflante. Ses
joues pourpres reflétaient tout le charme de sa beauté. Les coins ridés de sa bouche semblaient
nous montrer que ce personnage très élégant souriait souvent. Le décor autour était tout
bonnement féérique. La nature la faisait si bien ressortir. L’on voyait toutes sortes de plantes
exotiques. On aurait presque cru qu’elle était allée chercher des plantes de tous endroits.
C’était comme si elle faisait partie de la nature et qu’en cherchant des plantes, le peintre avait
trouvé la perle rare. Le banc sur lequel elle était assise la cadrait si bien dans le décor qu’elle
semblait en faire partie. L’ensemble montrait l’incroyable habileté du peintre à dessiner les
traits de la dame.

Minuit sonna ses douze coups, m’éveillant à la douce pensée de la jeune dame.
J’essayai de m’endormir mais sans succès. Mon regard tomba de nouveau sur le portrait et je
jure l’avoir vu bouger. La lumière de la bougie devint de plus en plus vive jusqu'à m’aveugler.
Quand je rouvris les yeux, la dame était sortie de son tableau. Cette vision me remplit
d’horreur et la suite encore plus. La dame s’allongeait à coté de moi, me murmurant des
paroles incompréhensibles, les larmes aux yeux. Je m’évanouis.

Lorsque je repris conscience, j’étais dans mon lit. J’avais de la fièvre et une éponge
mouillée me pansait le front. Mon ami était à coté de moi et me soignait. Je regardais le
tableau de la dame et lui demandait qui elle était. Il me répondit que c’était sa sœur,
assassinée par son mari, rentré ivre un soir et qu’il s’était ôté la vie en prenant conscience de
son crime. Il me dit aussi que j’étais le portrait craché du mari de sa sœur. Je m’évanouis une
seconde fois. Visiblement la partie de chasse ne devait pas avoir lieu ce jour-là.

AIT-TALBI Rafiq, 4ème4.


C’était un jour où je devais me rendre chez un ami, qui habitait dans un immense
château. Sur mon chemin, je devais passer dans une forêt sinistre. Une fois rentrée dans la
forêt, il fit nuit très rapidement. Il y avait quelques gouttes de pluie et j’entendais des bruits
inquiétants et des craquements de bois. Je me dépêchai alors de sortir de la forêt. Quelques
minutes après, j’aperçus enfin le château de mon ami. Il m’ouvrit la porte et me servit de quoi
manger près de la cheminée. A l’intérieur de son domicile se trouvaient plusieurs tableaux
assez étranges. Nous discutâmes pendant des heures. Je me sentis tout d’un coup fatigué et je
demandai à mon ami de me conduire à ma chambre. Il m’alluma les bougies et sortit de la
chambre. Je m’installai dans le lit. Après un long moment, malgré ma fatigue, je n’arrivais pas
à m’endormir. Je décidai alors d’observer la pièce, où le mobilier était sommaire. Le lit
grinçait beaucoup et la pièce était très sombre ce qui était inquiétant. J’entendais de nombreux
claquements de portes, des grincements et des bruits légers de pas. Dans la chambre se
trouvaient des tableaux, que j’observai avec attention.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme d’une assez grande taille, assise sur un banc bleu comme le
ciel. Derrière elle, se trouvaient de belles plantes vertes différentes, mais aussi des fleurs.
Cette femme portait un chapeau en paille. Ses longs cheveux roux descendaient vers ses
épaules. Sa peau était blanche. Ses yeux étaient assez petits et de couleur foncée. Elle
regardait devant elle. Son nez était d’une finesse incroyable. Ses joues roses coloraient
délicatement sa peau. Ses lèvres étaient d’une jolie couleur. Elle portait un haut bleu qui
ressemblait à la couleur de la mer, ses manches allaient jusqu’à ses coudes. Sur son poignet,
se trouvaient une sorte de bracelet marron. Elle portait aussi une jupe à rayures verte de même
couleur que les plantes du décor.
Cette peinture me paraissait étrange et je ne sus après pourquoi. Soudain, minuit
sonna. La fenêtre s’ouvrit, et un vent glacial fit éteindre les bougies. Je commençais à
m’inquiéter. La lune éclairait un peu la pièce. Mon regard tomba, de nouveau sur la peinture
et tout d’un coup, je crus la voir cligner des yeux. La peur me prit. La femme se leva de son
banc et sortit de la peinture. Elle me fit un salut et commença à me parler. C’était horrible.
Epouvanté et affolé par ce qui m’arrivait, je m’évanouis.
Lorsque je repris connaissance, le jour venait de se lever. J’étais dans mon lit et mon
ami à côté de moi m’avait apporté mon petit-déjeuner. Je lui demandai qui était cette femme
représentée sur le tableau. Il me répondit que c’était une de ses grandes amies qui avait été
retrouvée morte dans un parc fleuri, il y a trois ans.

AZIKI Sanaa, 4ème4.


C’était un soir noir. J’allai chez M***, qui possédait un vieux château délabré tout
près d’une forêt d’arbres morts. Dans celle-ci, j’entendis des cris effroyables et violents. Je
courus chez M***. Dès mon arrivée, son château me faisait très peur, je frappai à la porte et il
me dit de rentrer. M*** était toujours le même, avec un grand sourire, on voyait toutes ses
dents et son ventre était un peu rebondi. Très rapidement, tout en conversant avec mon ami, je
fermai, malgré moi, à moitié les yeux, car j’étais fatigué d’avoir marché toute l’après-midi
pour me rendre chez lui. J’allai alors me coucher dans ma chambre.
Le temps passait et je n’arrivais pas à dormir. Je regardai donc les murs ; beaucoup de
tableaux étaient accrochés. Je les observais et soudain, j’aperçus dans une vive lumière une
peinture qui m’avait d’abord échappé. C’était le portrait d’un homme. Il portait une fourrure
bien garnie sur un tissu violet rayé. Il avait des sourcils très petits et fins, des yeux noirs mais
étranges. On aurait dit en effet qu’ils bougeaient. L’homme avait une grosse bosse sur son
nez. Je ne voyais qu’une oreille car l’autre était recouverte d’un bandage blanc, on aurait dit
qu’il se l’était fait arracher. Des rides partaient de son nez et s’arrêtaient à la bouche. Je
pensais donc qu’il avait eu une vie dure, d’autant plus que ses joues étaient creuses. Ses lèvres
étaient serrées, comme s’il avait eu peur de parler ou de dévoiler un secret. Il avait une petite
barbe de trois jours, on voyait des petits points partout. Il était habillé d’une veste orange
saumon et son col était cependant blanc. Il avait aussi un manteau vert foncé avec un gros
bouton. Puis je me mis à regarder d’autres tableaux.
La cloche sonna minuit. Mon regard se portait de nouveau sur le même portrait.
Soudain, je crus voir bouger ses yeux et ses tout petits sourcils aussi. Tout à coup, je le vis
sortir du tableau. Je tombai aussitôt dans les pommes.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. M*** était à coté de moi et il
m’avait apporté mon petit déjeuner. Je lui demandai qui était représenté sur ce tableau et il me
répondit que c’était un grand ami à lui qui était mort, il y a des années et qu’il s’appelait
Farid. Il avait été assassiné par un tueur en série. Je retenus mon souffle un court instant, car
c’était horrible.

BOUZERAA Rayan, 4ème4.


C’était une soirée que je n oublierais jamais. J’étais parti en vacances chez un ami,
dans une forêt sombre prés de Paris. J’arrivais chez lui dans un château délabré, en fin
d’après-midi. Je toquais à la porte et pendant un instant, je fus dans la totale inquiétude, car
personne n’ouvrit. Mon ami arriva enfin quelques minutes après, parce qu’il était en train de
dormir dans le salon. J’entrai et fatigué, j’allai aussitôt me coucher. Pourtant, je n’arrivais pas
à dormir. Je regardais la chambre qui était sombre dont les murs étaient sales. Mon regard
détailla ensuite les peintures accrochées sur les murs. Les fenêtres s’ouvrirent et un vent vint
frapper les volets, me jetant dans la peur. Sur un des tableaux, une jeune fille était représentée,
assise, sur un banc, dans un parc. La fille avait un chapeau orange, de longs cheveux roux et
un nez d’une finesse royale. Ses yeux bleus semblaient regarder fixement quelqu'un ou
quelque chose. Sa bouche était fermée. Elle avait un haut blanc. Un bracelet était accroché à
son bras et elle portait une robe verte. Son dos était droit. Elle avait l’air pressée de partir,
prête à se lever, ses mains sur ses genoux qu’elle tenait très fort.

Minuit sonna et mon regard tomba à nouveau sur le portrait. Soudain, je crus que la
femme dans le tableau bougea et j’eus peur. La femme sortit du tableau, d’abord sa tête puis
les bras et les jambes. Je ne comprenais pas très bien ce qu’il se passait. Apres avoir assisté à
un tel spectacle, j’étais terrifié. Puis, je m’évanouis.

Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Mon ami était à côte de moi. Je lui
demandai qui était sur ce portrait et il me dit que c’était une amie à lui qui était morte parce
que son mari l’avait assassinée.

COTTEBLANCHE Vincent, 4ème4.


Je partis en vacances chez un ami. J’arrivai chez lui en début de soirée. Il faisait noir et
l’atmosphère était plongée dans une brume très basse. Dès que je fus devant la porte du
château, cette dernière s’ouvrit. Je rentrai, mais il n’y avait personne d’autre que moi. Alors
que j’étais sur le point de revenir vers la porte, mon ami apparut devant moi comme par
magie, ce qui me fit sursauter. On se dit bonjour, puis il me dit que le dîner était près. On
passa à table. Celle-ci faisait au moins cinq mètres de long. On s’assit à chaque bout de la
table et des serveurs tout pâles arrivaient avec les entrées, puis les plats et enfin les desserts.
J’avais dit à mon ami que j’étais fatiguée et que je voulais me coucher. Il me répondit qu’un
de ses serveurs monterait mes valises dans ma chambre.
Une fois installée, je me mis en pyjama et me couchai. Malgré ma fatigue, je n’arrivai
pas à dormir. Des peintures étaient accrochées sur le mur en face de moi et elles étaient
vraiment étranges. Je regardais tous les portraits.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme. Celle-ci était assise sur un banc, derrière lequel se trouvaient
de nombreuses fleurs. Elles étaient aussi belles que la jeune femme. Celle-ci portait un
chapeau avec un ruban de couleur rose. Elle avait de longs cheveux roux ondulés, son front
n’était pas large mais plutôt fin. Ses sourcils étaient roux, ses yeux avaient une couleur
marron foncé. Son nez s’arrondissait comme une bille et sa bouche était très fine. Elle ne
souriait pas. Son visage avait une expression étrange, on aurait dit que quelque chose la
surprenait. Depuis le haut de son cou légèrement allongé descendait un corset bleu. Ses
manches allaient jusqu’aux avant-bras. Cette jeune femme portait un bracelet sur le poignet
droit et, sur la main gauche, une alliance. Je pouvais donc en conclure qu’elle devait être
mariée. Elle avait une jupe plissée comme mal repassée.
Soudain, minuit sonna et je me retournai vers l’horloge. Après avoir regardé l’horloge,
je dirigeai de nouveau mon regard vers le portrait. La main de la jeune femme commençait à
bouger comme si elle avait voulu m’attraper, ses cheveux semblaient flotter dans le vent. Ses
yeux me regardaient fixement. Je commençais à me faire du souci et j’avais peur de devenir
folle. Cette jeune femme me parlait, si bien que je commençais à trembler. Je ne savais pas ce
qu’il m’arrivait. Elle se leva du banc, puis vint vers moi. Celle-ci sortit du cadre les bras, la
tête et le buste, puis les jambes. Je la regardai dans les yeux, puis je m’évanouis.
Lorsque je repris connaissance, six heures plus tard, j’étais dans mon lit. Mon ami était
à côté de moi, je pris peur car j’avais cru être toute seule. Je descendis prendre mon petit-
déjeuner, sur cette grande table immense. Tous les serviteurs arrivèrent.
Quand mon ami et moi eûmes fini de manger, je lui demandai de venir avec moi afin
que je puisse lui montrer quelque chose. Il me suivit. Nous montâmes dans ma chambre pour
atteindre le fameux tableau. Je lui demandai qui était cette ravissante femme sur la toile et il
me répondit que cette femme était une amie très proche et qu’elle avait était retrouvée morte
dans la forêt. C’était une mort très mystérieuse car on avait retrouvé des morsures sur son cou.

COULY Marine, 4ème4.


Je n’oublierai jamais cette étrange soirée, ou le paranormal m’ouvrit ses portes,
pendant quelques secondes…

Les vacances étaient enfin arrivées, et j’avais besoin de changer d’air, de me reposer…
Mais, je ne savais pas où aller. Mon ami d’enfance, qui avait déménagé, m’appela alors et me
proposa de venir séjourner quelque temps, dans le château de son grand-père. L’occasion était
si belle que j’acceptai dans la seconde. Mes affaires furent prêtes en un rien de temps, et je
pris le premier train.

Après de longues heures de voyage, j’arrivai dans une gare déserte et délabrée. Pas un
bus, pas une voiture ne passaient. Pas le moindre bruit. Soudain, je reçus, en plein visage, un
plan des environs, qui volait dans le ciel. Je pus alors fixer un itinéraire sûr. Arrivé à
destination, les grilles étaient entrouvertes et, avant la somptueuse propriété, je dus traverser
un bois, sinistre et effrayant. Lorsque le voile de la nuit enveloppa entièrement le ciel, j’étais
arrivé, fatigué mais chaleureusement accueilli par mon ami.

Exténué, je prie mon ami de me laisser me retirer dans mes appartements, une
chambre sombre, peu éclairée et plongée dans l’obscurité la plus totale. Le mobilier était
sobre et sommaire : un lit ancien, une table de chevet et un chandelier. Mais le plus
impressionnant, c’était cette multitude de tableaux accrochés au mur. Il y en avait de toutes
sortes, tous aussi beaux les uns que les autres. Malgré ma fatigue, comme je ne pouvais
trouver le sommeil, je voulus m’approcher des toiles afin de les observer, d’un peu plus près.
Il y avait un tableau, particulièrement mystérieux, que je distinguais mal, et qui commençait à
attiser ma curiosité. Il régnait un silence de mort, qui me faisait froid dans le dos. Dehors, le
vent soufflait très fort, et un courant d’air s’engouffra par la fenêtre, et renversa le chandelier
qui roula à terre, jusqu’à mes pieds. Je le ramassais, et le pris dans mes bras. Les bougies
m’éblouirent, et l’espace d’un instant, je fus aveuglé.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une jeune femme, qui inspirait une sensation de bien-être. Elle portait un
chapeau de paille, décoré par un ruban noué d’une belle manière. Ses longs cheveux roux
scintillaient au soleil et en reflétait la lumière d’un éclat intense. Ses yeux étaient brillants, et
au-delà de son regard, on aurait presque pu dire que l’on voyait le néant. Sa vue nous
permettait de savoir que cette magnifique jeune fille était ailleurs, perdue dans ses pensées.
Son nez, simple et commun, était pourtant si beau de par sa forme qu’il contribuait à la
perfection de son doux visage. Légèrement courbé, il n’altérait en rien la beauté de cette jeune
fille rêveuse, et imperturbable. Le mélange de rose et de rouge de sa bouche, suggérait un
certain désir de connaître quelqu’un, ou quelque chose. Son léger sourire reflétait sa
disponibilité de vouloir rencontrer une personne.

Son cou, si fin et délicat, était aussi fragile qu’une brindille, qu’il fallait prendre avec
la plus grande délicatesse et précaution, sous peine de la voir se briser. Son buste était voilé
par un corsage en soie, dont le tissu était assorti avec les plantes du parc qui l’entouraient. Ses
longs bras, délicats et fins, descendaient le long du buste, tandis que son bras gauche portait
un bracelet. Sa jupe rayée verticalement représentait la partie la plus sombre du tableau. De
couleur vert foncé, cachant ses jambes et ses pieds, ce vêtement nous la dissimulait de la tête
aux pieds, et nous inspirait, ainsi, un profond mystère.

Pour finir, elle était assise sur un banc en chêne et l’on distinguait, derrière elle, de
nombreux arbres et des fleurs, ressortant du tableau de par leurs couleurs éclatantes, brillant
comme de petits soleils.

Les douze coups de minuit percèrent l’assourdissant silence qui m’entourait. De


nouveau, le vent glacial s’engouffra dans la pièce, et éteignit quelques bougies. Une seule
resta allumée et je distinguais très mal le tableau. Soudain, il me sembla que la jeune fille
avait changé de position, puis qu’elle clignait des yeux. Je frottais les miens, mais j’avais beau
regarder, la jeune femme bougeait toujours. Elle se leva de son banc, et poussa son bras hors
de la toile. Allait-elle me toucher ? Allait-elle m’atteindre ? Je pris peur. Un léger déchirement
se fit entendre. Plus elle sortait et se dirigeait vers moi, plus le déchirement s’intensifiait. Face
à cette femme très belle et très grande, je perdis conscience, et restais inerte pendant un long
moment, sur le vieux tapis poussiéreux.

Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit, trempé de sueur et effrayé par
l’aventure que je venais de vivre. Mais était-ce un rêve, ou la réalité ? Je devais à tout prix en
parler avec mon ami. Justement, à mon réveil, il se trouvait à mes cotés. Il m’expliqua qu’il
avait entendu des bruits étranges venant de ma chambre. Mais lorsqu’il était entré, il n’y avait
personne, à part moi qui dormais profondément. Je profitais de l’occasion pour lui demander
qui se trouvait représenté sur le magnifique tableau à la jeune fille. Il me révéla qu’il s’agissait
d’une amie très belle dont il était tombé amoureux. Hélas, elle était morte d’une pneumonie
après un rude hiver. Je ne posais pas plus de questions, de peur de lui faire remonter de
mauvais souvenirs. Les quelques jours que j’avais passés en sa compagnie furent délicieux.
Mais, à jamais, au fond de moi, resterait le souvenir merveilleux de cette très étrange
rencontre… Réelle ou imaginaire ?

DEBRY Robin, 4ème4.


J'aimais beaucoup voyager. Aussi, lorsqu'un ami m'invita à passer quelques jours en
vacances chez lui, je ne pus refuser. Il possédait un château isolé dans une grande forêt. Les
arbres étaient dépourvus de feuille, bien que ce soit l'été. J'arrivai en début de soirée, au
moment du repas. Mon ami Robert m’accueillit chaleureusement et nous allâmes manger.
Robert était grand, il riait beaucoup, était plus au moins « sauvage » et ses vêtements le
confirmaient, il était un peu brutal de nature, mais il était très gentil. Il décorait son château
bizarrement : il y avait des têtes d'animaux, beaucoup d'armes et de choses en bois. Cela
pouvait effrayer pas mal de personnes mais Robert était si gentil qu'on oubliait ces détails.
Après avoir mangé, étant fatigué, j'allai me coucher. Le château était immense, et dès que
Robert ne fut plus là, je me sentis vraiment seul. Il commença à y avoir de l'orage et le ciel
devenait de plus en plus sombre, ce qui m'angoissait. Je n'arrivais pas à m'endormir et pour
passer le temps, je commençai alors à admirer les peintures qui décoraient la chambre avec
une bougie, posée sur la table à côté de mon lit.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière, une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'un homme. Le tableau était très sombre et très sobre, il n'y avait quasiment
que du noir. L'homme semblait grand. Il était bien habillé et coiffé comme s'il avait un
rendez-vous important. Ses cheveux étaient courts, noirs, et bien coiffés. Ses sourcils étaient
noirs comme quasiment tout le reste. Ses yeux montraient qu'il était fatigué, ils n'étaient pas
complètement ouverts. On ne voyait pas très bien ses oreilles, elles étaient fines et proches du
visage. Sa moustache était spéciale : il en avait des deux côtés avec un espace entre les deux
bouts qui ressemblaient à un cercle non terminé. Sa bouche était un peu ouverte, on le voyait
vraiment ainsi comme quelqu'un de fatigué. En voyant son costume, on pouvait en déduire
qu'il était riche et qu'il avait peut-être travaillé dur. Son costume cachait la plupart de son cou.
Sur son costume, une fleur blanche était agrafée. L'ensemble donnait une impression triste.
Sans cette fleur, tout son portrait aurait été symétrique, même sa coiffure ou sa tête qui avait
un peu la forme d'un ballon de Rugby. C'était vraiment inquiétant.

A ce moment-là, les douze coups de minuit sonnèrent. Des corbeaux hurlaient, l'orage
s'intensifiait. La peur montait en moi jusqu'à en avoir des frissons. Puis mon regard tomba à
nouveau sur ce portrait, et sur le coup, j'aurais juré l'avoir vu bouger : j'étais totalement
effrayé. Cette nuit tournait à l'horreur et j'avais l'impression de devenir fou. Mes inquiétudes
se confirmèrent, lorsque je vis le personnage sortir du tableau. C'était effroyable, j'en restai
paralysé. Puis en moins de cinq secondes, je m'évanouis.

Lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit, et Robert était à côté, visiblement
inquiet. J'étais affolé par ce personnage, mais pourtant il était bel et bien dans le tableau. Je
demandai alors à Robert qui était ce personnage. Il répondit que c'était Clément Ivanov, un
ami qui fut assassiné dans son sommeil.

GIRODENGO Adrien, 4ème4.


Pour les vacances d'été, mon ami John m'avait invité dans sa grande demeure située
dans un coin reculé de la campagne. En début de soirée, j’arrivais chez lui. L'endroit était
assombri par un ciel noir et orageux. Après m'avoir accompagné jusqu'à ma chambre où je
déposais ma valise, je redescendais pour rejoindre mon ami qui m'attendait pour dîner. La
conversation tournait autour des œuvres d'art qui décoraient toutes les pièces.
La fatigue se faisant sentir, nous décidâmes d'aller nous coucher, mais en rejoignant
ma chambre, mon regard fut attiré par un tableau, accroché dans un renfoncement du couloir
et qui m’avait d’abord échappé. Celui-ci avait quelque chose d'étrange, voir même
d’inquiétant. Au bout de deux heures, je ne dormais toujours pas. J’étais pris d'une terrible
angoisse mais j'ignorais si cela provenait de l'orage, devenu plus violent ou si c'était ce
tableau qui m'inquiétait. Je me levais pour aller le contempler à nouveau, quand soudain
j’aperçus une vive lumière qui provenait de celui-ci. Je m'approchais pour mieux le regarder,
c’était le portrait d’un homme qui portait une chapka violette cachant ses cheveux. Il avait les
yeux verts et le regard tourné vers la gauche, mais je ne pouvais dire ce qu’il regardait. Il avait
un gros nez, des petites lèvres pincées, le visage ridé et il paraissait vieux. Il portait un
manteau vert comme quelqu’un sur le point de partir. J’étais effrayé et fasciné par le regard du
vieil homme sur ce tableau qui semblait vouloir me dire quelque chose.
Minuit sonna, lentement, chaque tintement de l’horloge résonnant dans ma tête comme
pour prévenir d’un danger. Je remontais dans ma chambre par l'escalier en bois. Il faisait
sombre et l'escalier grinçait sous mes pas, résonnant de façon lugubre dans cette immense
demeure. Je me retournais une dernière fois avec une légère hésitation. Je vis alors le regard
de l'homme changer de direction, s’animant comme s’il reprenait vie. J'augmentai la vitesse
de ma marche, pris de panique. Je vis alors une ombre furtive passer devant moi : c’était
l’homme du tableau !
J'entendis un bruit bref qui me glaça le sang, un vase éclata en morceaux dans le salon.
J'étais pétrifié, mes mains étaient moites, ma gorge nouée et je me sentis défaillir et tomber en
arrière.
Le lendemain matin, lorsque je repris connaissance, allongé dans mon lit, John était
tout près de moi, assis sur un siège en osier. Je demandais alors à celui-ci, ce qu’il s’était
passé et qui était l'homme sur le tableau accroché près des escaliers. Je lui racontais aussi que
ce tableau me terrorisait à cause du regard inquiétant du personnage. Il me raconta alors le
drame qui s'était déroulé au cours de l'été 1899. L'homme était un de ses amis, rencontré lors
de ses études d'arts à Paris, un ami de 20 ans mort de façon tragique. Il avait été tué lors d'une
partie de chasse à cours dans une forêt, non loin d'ici. Il m'expliqua alors le caractère
énigmatique de ce meurtre qui ne fut jamais élucidé. Aucun chasseur présent n’avait entendu
un coup de feu, qui pourtant aurait dû résonner dans cette forêt et aucune arme de l’ensemble
des participants à cette journée de chasse n’avait tiré une cartouche. Un meurtrier était
toujours en liberté et les enquêteurs ne trouvèrent jamais le motif d’un tel acte. Il s'agissait
donc d'une œuvre en mémoire de l’amitié avec cet homme qui avait tant marqué la vie de
John.

HAMDANE Brice, 4ème4.


Je m’aventurais dans une forêt obscure où j’entendais des bruits d’animaux sauvages.
Je me rendais chez une amie, prénommée Marion qui possédait un vieux château abandonné
qui datait du dix-septième siècle.

Après une demi-heure de marche dans les bois, je fus enfin arrivée ; il était dix-huit
heures trente. Je frappai à la porte d’entrée, une grande porte qui manquait de s’effondrer.
Marion arriva et me fit entrer. Une immense salle lugubre s’ouvrait à moi. Elle était éclairée
par de nombreuses bougies. Mon amie et moi discutâmes un peu, puis nous passâmes à table.
Elle avait préparé une soupe, ce fut simple, mais cela me suffisait largement.

Il n’était pas très tard, mais épuisée par mon voyage, je partis me coucher. Marion
m’accompagna dans une petite chambre, sombre et pleine de tableaux, éclairée encore une
fois par des bougies. Je m’allongeai dans le lit, et ne parvenant pas à dormir, je contemplais
chaque tableau un à un. Ce n’étaient que des portraits.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme assise sur un banc dans un parc. Sur sa tête, elle portait un
grand chapeau de paille, orné d’une fleur des champs. Ses cheveux, longs et roux,
descendaient sur sa poitrine comme un ruisseau. Son visage était fin et allongé, ses yeux,
petits et ronds, semblables à de petits gravillons, étincelaient d’un bleu turquoise. Son nez
paraissait plutôt maigre et long, tel une petite brindille de bois, sa bouche était ronde avec de
minces lèvres rosées. Sa peau luisait, pâle, avec de bonnes petites joues rouges. Ses épaules
recouvertes d’une somptueuse robe verte et bleue ne semblaient pas très larges. Le jupon rayé
et le bustier s’y unissaient. Elle était parfaite. Les manches s’arrêtaient aux avant-bras de la
jeune femme, d’une blancheur glaciale. Au poignet, elle portait un bracelet verdâtre ; ses
mains, ni petites ni potelées avaient l’air très douces ; ses doigts, fins et allongés ajoutaient à
sa beauté. Etait posée sur ses genoux, une fleur qu’elle tenait avec délicatesse de la main
gauche, comme si elle portait un poupon qu’il ne fallait absolument pas faire tomber, de peur
de le blesser.

Soudain, minuit sonna. Je me retournai et regardai la petite pendule posée sur ma table
de chevet. Puis, mon regard tomba de nouveau sur le portrait de la jeune femme dont je crus
voir bouger les yeux. J’étais tétanisée, tremblais. Je repris pourtant mes esprits. Je me dis que
cela ne pouvait pas être réel.

J’essayais petit à petit de m’endormir enfin, mais je croyais sentir une personne
s’approcher de moi. Soudain, on me tapota l’épaule. Je me sursautai brusquement et ouvris les
yeux : la jeune fille dans le parc était bel et bien là et non dans le tableau. Je poussai un cri
aiguë et m’évanoui.

Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Marion se trouvait à mon chevet
et me demanda ce qui m’était arrivé. Je lui expliquai tout en détails. Enfin, je lui demandai à
mon tour si elle savait qui était la jeune femme sur le tableau et elle me répondit que c’était
une de ses anciennes connaissances que la police avait retrouvée décédée dans la forêt il y a
quelques années.

HERRBACH Mathilde 4ème4.


L'année dernière, je fus invité, chez Benjamin à passer quelques jours dans un village
reculé au fin fond de l’Essonne, dans la demeure de ses grands-parents. Il m’avait proposé de
visiter la région. Ce soir-là, en me rendant chez mon ami, il tomba plein de pluie si bien, que
les chemins où j'étais, étaient en train de se remplir de boue. Après avoir dîné, je décidai
d'aller me coucher dans la chambre. Ma chambre était immense. J'eus, en la découvrant, la
chair de poule, car il me sembla que j'entrais dans un univers nouveau. J'essayais de fermer les
yeux au moins une dizaine de fois mais je n'arrivai pas. J'observai alors les peintures
accrochées sur les murs.

Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'un vieil homme avec des couleurs vives. Quand je le regardais, il avait un
air agressif, un chapeau avec plein de fourrures. Ses yeux étaient méchants et son nez long et
pointu décelait une origine noble. L'homme avait une bouche très fine qui rendait sa tête plus
agressive encore. Ses épaules étaient magnifiquement droites et descendaient le long de son
corps. Ses bras semblaient longs et gros. Il portait un manteau en cuir avec un col plat.

Tout à coup, j'entendis le bruit d'une cloche ; minuit sonna. Je regardais de nouveau le
portrait. Soudain, je crus le voir bouger, ses yeux méchants, craintifs et horribles me fixant
toujours. Je vis alors le personnage sortir de la peinture ! Je m'évanouis.

Lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit. Benjamin se tenait debout devant
mon lit. Je me levai, malgré une fatigue encore importante. Puis nous allâmes déjeuner. Je
demandai à David qui était l'homme sur le tableau. Il me dit que c'était un vieil ami à lui qui
était mort il y a trois ans suite à un accident de voiture.

KIMBAKI GEOFFREY, 4ème4.


Je n’oublierai jamais mon séjour chez Inès. C’était il y a environ un mois, dans un
grand château, dans la campagne profonde. Je m’y rendis à vélo sous la nuit sombre.
J’entendais des petits bruits inquiétants qui me faisaient accélérer de plus en plus. Quand je
fus arrivée au château, je saluai Inès ainsi que sa famille. J’étais tellement fatiguée que je
montai directement me coucher. Cette chambre me paraissait étrange, car j’entendais des
petits grincements effrayants, qui m’empêchaient de dormir. Je rallumai ma bougie et je me
mis à contempler les peintures accrochées aux murs.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait échappé. C’était le
portrait d’une jeune femme. Il était entièrement coloré, on distinguait des feuillages de
couleurs différentes, entre le vert et le bleu. De belles fleurs blanches décoraient l’arrière-
plan. La jeune fille était assise sur un petit banc bleu clair. Elle portait un chapeau avec un
petit nœud jaune. Ses cheveux étaient de couleur orange et son teint très blanc, et même pâle.
Sa peau semblait toute lisse. Des yeux vraiment noirs, effrayants tels un corbeau. Son nez très
long était bien droit et d’une finesse incroyable. Elle avait de petites joues bien rondes et bien
roses comme un bébé, sa bouche était toute petite et ses lèvres bien rouges telles des fraises.
Son cou était un peu caché par le chemisier qu’elle portait, mais il semblait bien long. Elle se
tenait toute droite, les épaules bien carrées comme une armoire. Son chemisier ainsi que la
jupe qu’elle portait la rendaient tellement élégante, que l’on aurait dit une demoiselle.

Je fus tout à coup surprise par l’heure. A minuit, j’entendais des petits bruits sans
savoir d’où ils venaient. Je me tournai vers le portrait, et je vis la jeune fille bouger, et me
parler. J’étais horrifié, je sentis mon cœur s’arrêter durant une minute ! Je tombai sur le sol, et
restai évanouie jusqu’au petit matin.

Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Inès était assise à mon chevet et
me regardait. Je lui racontai ce qui s’était passé la nuit dernière, en lui demandant qui était
cette personne représentée sur le tableau. Elle me répondit que c’était une amie à elle, décédée
lors d’une tempête. Elle se trouvait dans un parc, sur un banc, quand la tempête apparut…

LANSARI Salma, 4ème4.


J'étais invité chez mon ami Albert pour passer les vacances. Comme je n'avais rien à
faire, j'acceptai son invitation. Pour aller chez mon hôte, je fis le chemin à pied, car les
calèches ne travaillaient pas ce jour-là et que je n'habitais pas loin. Sur le chemin, je passai
dans une forêt sombre, silencieuse et mélancolique qui me donnait la chair de poule. J'arrivai
à destination deux heures après le coucher du soleil. Mon hôte, voyant les efforts que je
faisais pour cacher mes bâillements et garder les yeux ouverts me conduisit dans ma chambre.

En entrant dans ma chambre, j'eus l'impression de descendre en enfer, car elle était
grande. Le sol était décoré d'ornements imitant les rochers et les pierres naturelles. Les murs
étaient embellis de tapisseries et décorés de toutes sortes de trophées héraldiques et de
nombreux peintures dans de magnifiques cadres d'or d'un goût arabesque. Je n'arrivais pas à
dormir, car mon lit ne cessait de grincer. Mes paupières se retiraient brutalement en arrière et
les fenêtres s'ouvrirent. Un air frais entra brusquement dans ma chambre et je l'admis, je
commençai à trembler comme une feuille. Comme je ne dormais toujours pas, je contemplai
avec attention les peintures accrochées aux murs.

Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
Sur ce tableau, une jeune fille scintillait des couleurs du sceptre comme lorsqu'on observe les
huit planètes du système solaire. Elle était d'une beauté rare et pure que Dieu ne put créer sur
terre. Elle était grande avec un port de reine. Ses cheveux roux étaient brillants et doux
comme de la soie. Son front était si éclatant que je n'arrivais pas à décrire cette couleur. Ses
cils bruns étaient légers comme de l'eau. Ah ses yeux ! Ils étaient d'une vivacité, d'une pureté,
d'une beauté incroyables que je ne pouvais la fixer pendant longtemps. Son nez était d'une
subtilité et d'une précision remarquables et révélait sa majestueuse origine. Ses dents d'une
blancheur éclatante étaient cachées par son joli sourire rose et des fossettes se creusaient sur
ses joues. Elle avait sur sa tête un chapeau fait de paille, orné d'une fleur au côté gauche. Ses
épaules à demi-découvertes laissaient voir une peau lisse et claire. Autour de son cou, elle
avait un collier de diamant qui descendait jusqu'à sa poitrine et autour de son poignet, elle
portait une montre de couleur marron indiquant douze heures. Elle était vêtue d'un chemisier
bleu avec de longues manches qui dévoilaient ses doigts d'une finesse et d'une délicatesse sans
fin. Elle portait aussi une jupe gitane transparente de couleur verte qui descendait jusqu'à ses
genoux et qui laissait passer le journée comme la lueur qui précède le lever du soleil.

Tout à coup, minuit sonna. Je continuai de regarder le tableau qui me fascinait tant.
Soudain, je crus la voir bouger, les bougies s'allumèrent toutes seules, la jeune fille sortit du
tableau où elle se trouvait. Elle s'avançait dans ma direction, mais j'eus l'impression qu'elle
avait peur, car elle tremblait. J'eus le souffle coupé, car je n'avais jamais vu une chose aussi
affreuse que ce qui venait de se passer. Elle montait sur le lit, s'avança de mon côté et
commença à me masser les épaules, j'étais pétrifié, terrifié et cloué sur place. Elle me
demanda ce que je préférais chez une femme, si j'adorais les femmes qui avaient les cheveux
blonds et des yeux verts tout en faisant allusion à elle. Elle se leva du lit, alla vers la radio qui
se trouvait sur une tablette et mit une valse. Elle me prit la main, et nous dansâmes, pendant
des heures et des heures.

Soudain, un homme sortit dans un des tableaux accrochés aux murs. Il lui prit la main
avec force mais avant qu'elle ne parte, elle me fit une bise sur le joue et s'en alla. Aussitôt, je
m'évanouis.

Lorsque je repris connaissance, j'étais sur mon lit et Albert était à côté de moi. Je
demandais à mon hôte qui était la jeune fille représentée sur le tableau et il me répondit que
cette fille était une amie, morte il y a quelques années d'une maladie rare.

MISSAMOU Lindsay, 4ème4.


Une amie m'avait dit de venir passer un week-end, dans son château, immense, situé
dans un région reculée. Quand j'arrivai, l'extérieur était délabré et semblait ancien. Le jardin
n'était pas entretenu. La nuit commençait à tomber et il pleuvait. Cette ambiance commença à
me mettre un peu mal à l'aise. En entrant dans le château, mon amie m'accueillit et me montra
ma chambre. C'était une très grande chambre, avec d'anciens meubles. Quand je marchais, le
parquet grinçait. Je fis le tour de la chambre et à côté du lit, je vis une petite table de nuit en
bois sur laquelle était posée une bougie. La cire coulait encore. Ce détail me parut étrange,
puisque mon amie était seulement arrivée dans l'après-midi. Elle n'avait donc sûrement
aucune raison d'allumer une bougie. Après cela, je partis me laver pour pouvoir aller me
coucher car ce long voyage m'avait épuisée. Une fois sortie de la salle de bains, j'allais me
coucher.
Environ une heure plus tard, je ne trouvais toujours pas le sommeil, malgré ma fatigue.
Une impression étrange m'envahissait peu à peu m'empêchant de dormir. J'allumai donc la
bougie de la table de nuit et pris un livre qui s'y trouvait. Je l'ouvris, puis commençai à le lire.
Ce livre n'était pas intéressant. Je le reposai donc. Je ne savais pas quoi faire, quand soudain je
remarquai que cette pièce était remplie de tableaux. Je me levai et allai les observer tous un
par un.
Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'une jeune fille. Elle était dans un parc fleuri et portait un grand chapeau
bleu et rond et une longue robe dont le corset de couleur claire lui montait jusqu'au cou. La
jupe était d'une couleur plus foncée et les manches de cette robe s'arrêtaient aux coudes. Sa
tenue la rendait très élégante. De plus, elle se tenait très droite. Cette jeune fille avait de longs
cheveux, blonds et ondulés. Sa chevelure était banale, laissant apparaître son front. Ses petits
yeux étaient très noirs, comme du charbon. Son regard semblait vide, ce qui lui donnait une
apparence effrayante. Elle possédait un nez fin, une petite bouche maquillée d'un rouge à
lèvres rose pâle et un petit menton rond.
Tout à coup, minuit sonna, ce qui me fit sursauter, car j'étais concentrée, sur ce
tableau. Je me dis qu'il était tard et qu'il fallait que j'aille me coucher. Je retournai donc dans
mon lit. Une fois allongée, je vis quelque chose bouger. La première fois, je m'étais dit que
c'était simplement une hallucination due à la fatigue. Puis, je vis autre chose bouger, ce qui
commença à m'inquiéter. Je me levai, pris la bougie et m'approchai. Et je constatai avec
surprise le portrait, remarqué peu de temps avant, s'animer. Cette jeune fille sortait tous ses
membres du tableau. Tétanisée, je la regardai sans bouger. Une fois qu'elle fut complètement
hors du cadre, elle me salua de la main. Sans rien y comprendre, je m'évanouis.
Lorsque je repris connaissance j'étais dans mon lit, mon amie à côté de moi. Celle-ci
me tendit un verre d'eau que je bus. Encore choquée du spectacle nocturne, je lui demandai
qui était représenté sur ce tableau. Elle me répondit que c'était sa cousine, morte quelques
années auparavant. Personne ne savait la cause de sa mort. Elle me dit qu'on avait retrouvé
son corps dans un grand parc fleuri.

NAFLA Inès, 4ème3.


Pour aller chez mon ami, il fallait que je passe par une forêt très sombre, dont les
arbres faisaient des formes un peu particulières comme des mains et des visages. J’arrivais à
la fin de la forêt. Je voyais devant moi un château immense. Il faisait sombre et cela me faisait
frissonner. Je rentrai aussitôt dans le château, mon ami m’accueillit et me proposa de manger,
mais je refusai, car je n’avais pas faim. Il me fit visiter, puis je lui dis que je souhaitais monter
me coucher.

J’étais dans ma chambre où il y avait beaucoup de tableaux. Je m’installai dans mon lit
et j’essayai de m’endormir, mais malgré la fatigue je n’y arrivais pas. Je regardais les
peintures accrochées sur les murs. Ma chambre était éclairée par une bougie.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’un vieil homme au visage ridé. Il portait un chapeau violet avec de la
fourrure noire sur le devant. Il ne semblait pas avoir beaucoup de cheveux, car on ne les
voyait pas dépasser de son chapeau. Il avait aussi un bandage blanc sur l’oreille droite, son
nez avait une forme un peu particulière, telle une bosse au bout pointu, ses yeux étaient si
petits qu’on les voyait à peine tout comme ses sourcils qui étaient aussi fins qu’un brin
d’herbe. Sa bouche était toute petite. Il portait un manteau marron avec un bouton pour le
fermer. On aurait dit qu’il nous regardait fixement.

Soudain, minuit sonna, ce qui me fit sursauter. Je sortis de ma chambre pour aller
prendre un verre d’eau et repartis me recoucher.

Tout à coup, je crus voir bouger le personnage du tableau qui m’avait intrigué
précédemment. La peur commença à m’envahir. Il faisait froid et sombre. Je me cachais sous
la couverture de mon lit, sortis la tête de la couverture. Je vis alors le personnage se dégager
du cadre de la peinture. Devant cet étrange spectacle, je m’évanouis.

Mon ami me réveilla puis je lui demandais qui était ce personnage peint sur le tableau
il me répondit que c’était un vieil ami à lui qui était mort dans un accident du travail.

PASCAUD Erwan, 4ème4.


Cet hiver, je m’étais rendue chez un ami. Une tempête ravageait le paysage et à cause
de celle-ci, je n’arrivai qu’aux environs de vingt heures. Mon ami habitait dans un coin reculé
du pays et son manoir était semblable à ceux des livres d’horreur. Je rentrai. On mangea, mais
voyant que j’étais fatiguée, il m’emmena dans ma chambre. Avant de me laisser, il alluma
quelques bougies. La pièce avait une odeur d’humidité et des ombres créées par la faible
lumière des bougies donnaient à celle-là un air inquiétant. J’essayais de m’endormir, mais en
vain. Les odeurs étaient trop fortes et me donnaient mal à la tête. Pour me distraire, je
regardais les tableaux accrochés aux murs.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme assise sur un banc. Elle avait de longs cheveux roux sur
lesquels était posé un chapeau de paille. Elle se tenait les mains et sur la gauche, elle portait
une alliance. Derrière, un étang était entouré de toutes sortes de plantes. Je fus tirée de mes
pensées par la vieille horloge qui sonna onze heures, mais je ne pus détacher mon regard de
cette magnifique jeune femme. J’avais l’impression qu’elle m’observait. Ses cheveux lui
descendaient sur les épaules, leur roux était semblable à la flamme d’une bougie. Son visage
était lisse et arrondi, d’une façon assez géométrique, sa bouche laissait apparaître un léger
sourire et son nez était fin comme rarement j’en avais vu. Ses yeux me donnaient la chair de
poule et ses paupières étaient à moitié refermées dessus. Ses mains étaient lisses, et l’alliance
qu’elle portait était dotée d’une petite pierre noire, telle une obsidienne mouchetée, une pierre
précieuse assez rare. Ses doigts étaient longs et fins, et à son poignet droit, elle avait une
montre en cuir brun. Son buste était droit, telle une duchesse lors des grands banquets. Sa robe
mettait en valeur sa poitrine qui était, je pense, comme toutes celles des rêves des jeunes
filles.
Une heure s’était écoulée et minuit sonna. Sans perdre une seconde, je tournai la tête
pour examiner à nouveau cette jeune femme. Il me sembla voir une branche bouger et des
cercles se former à la surface de l’eau. Mes mains étaient moites, j’étais angoissée. De la
sueur dégoulinait de mon front. Je me frottai les yeux et cette fois, la femme se mit à bouger.
Mon cœur battait à cent à l’heure, au moment où l’une de ses jambes sortit du tableau. J’étais
prise de panique, affolée, terrifiée. Elle ne se trouvait plus qu’à deux mètres de moi. Je finis
par m’évanouir.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Mon ami me tenait la main et
voyant que je me réveillais, se mit à sourire. Je regardai le tableau, qui était tout à fait normal.
Je demandai qui était cette fille et il me répondit que c’était une amie assassinée dans cette
chambre, il y a deux ans. Un frisson me traversa, mais finalement je lui demandai de changer
de chambre.

PRUDHOMME Bérénice, 4ème4.


Un jour, j'allai en vacances chez un ami dans un milieu reculé. J'arrivai chez lui en
début de soirée, j'étais fatigué et partis me coucher. Comme je n'arrivais pas à dormir, je me
mis à regarder les tableaux accrochés aux murs.

Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'un homme. Il était d'une laideur incroyable avec son visage ridé et son
petit chapeau tout sale. Ses petits yeux de vipère me fixaient comme s'il voulait me tuer. Son
regard était froid et terrifiant. Son oreille était coupée pour je ne savais quelle raison, son nez
très pointu comme celui d'une sorcière. Son sourire ressemblait à celui d'un démon, on aurait
dit le diable en personne. Il me regardait comme s'il voulait sortir du tableau pour venir me
faire du mal.

Soudain, minuit sonna. Il y avait des bruits effrayants. Mon lit se mit à bouger. Je crus
voir le portrait bouger. Tout à coup, je crus voir une lumière. Le personnage commença
aussitôt à sortir du tableau. D'abord, il sortit ses mains toutes ridées, puis sa tête, ensuite ses
deux grands pieds et enfin tout le reste du corps. C'était un spectacle horrible. Je m'évanouis
alors.

Le lendemain, lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit, mon ami était assis à
côté de moi. Je lui demandai qui était représenté sur le tableau. Il me répondit que c'était son
oncle mort depuis des années à la chasse.

SAID BACAR Oudayf, 4ème4.


Je me rendis chez une amie qui habitait seule à la campagne, dans une grande maison
sombre. J'arrivai vers vingt heures. Je sonnai à la porte toute trempée à cause de la forte pluie.
Je vis mon amie venir sur le côté de la maison car nous étions obligées de passer par la porte
de derrière. Nous rentrâmes et dinâmes ensemble.

Je n'avais même pas la force de parler, car j'étais fatiguée à cause de la route. Je partis
me coucher dans une chambre, éclairée par deux bougies. Je vis un livre posé sur le lit et le
mur était plein de portraits. Je me couchai effrayée. Le sommeil ne vint pas et je regardai donc
les portraits.

Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'une femme assise sur un banc dans un endroit plein de verdure. Elle était
ainsi mise en valeur au premier plan. Elle possédait un chapeau de paille modeste sur sa
chevelure de couleur blonde qui descendait tout au long de son buste jusqu'à sa taille. Son
visage d'un ovale parfait était magnifique, grâce à sa régularité. Sa peau était très jolie et de
couleur beige. Ses sourcils fins avaient la même couleur que celle de sa chevelure. Des yeux
bleues fixaient quelque chose, mais quoi? Je ne pus le savoir. Son nez était ni trop pointu, ni
trop aplati. Ses lèvres fines de la couleur d'une fraise dessinaient une magnifique bouche. Elle
était vêtue d'un chemisier à jabot, couleur ivoire. Ses deux mains reposaient délicatement sur
ses genoux, avec un bracelet et une jolie bague. Cette jeune femme étrange sans émotion
m'effrayait.

Les douze coups de minuit sonnèrent, mais je n'arrivais pas à dormir, malgré la
fatigue. Mon regard tomba à nouveau sur le portrait.

Soudain,je crus le voir bouger. Ce n'était pas qu'une impression, car la jeune fille mit
bien son pied droit à terre, puis son pied gauche, et sortit sa tête. Pris de peur, je m'évanouis.

Lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit. Mon amie près de moi m'indiqua
l'heure. Je lui demandais qui était cette femme représentée sur le tableau et elle me dit que
c'était une amie à elle, morte il y a quelques années, à cause d'un accident sur la route dont
l'auteur du crime reste introuvable.

SHANMUGALINGAM Nivetha, 4ème4.


Je ne savais pas vraiment où je me rendais si ce n’est que c’était chez mon oncle que
mon séjour allait se dérouler, dans un petit bourg dont le nom m’échappait. Le brouillard
s’épaississait au fur et à mesure que l’on avançait. Le jour commençait à s’éteindre pour
laisser place à la lueur des lampadaires qui émettaient une lueur misérable à cause de la brume
épaisse. A travers la vitre de ma voiture, je remarquai un changement de paysage, il n’y avait
plus de lampadaire, la lumière blafarde de la lune était voilée par le brouillard qui cachait la
forêt.

Une atmosphère étrange me submergea, quand la calèche se mit à ralentir, puis enfin à
s’arrêter. Je mis pied à terre, soulagée d’être arrivée. Le sol était boueux à cause de la bruine
qui rendait le temps très humide. Mon oncle m’accueillit les bras ouverts. La grande maison
était chauffée par deux énormes cheminées qui irradiaient de chaleur. Je me mis à l’aise, ôtant
mes gants ainsi que mon châle. J’étais éreintée mais ne voulant pas me coucher le ventre vide,
je préparai la soupe. Après avoir discuté avec Emile, mon oncle, je me retirais pour aller me
coucher, il me montra ma chambre, c’était la pièce la plus reculée du corridor. J’ouvris la
porte qui grinça terriblement fort. La pièce était sombre, je m’empressais d’allumer quelques
bougies. La chambre était intacte, incroyablement bien rangée mais poussiéreuse. Après avoir
secoué les draps, je me mis au lit, mais le sommeil ne vint pas malgré ma fatigue. Puis
curieuse, je me levai, allumai une bougie et m’approchai du mur pour observer les peintures
qui y étaient accrochées. Le premier montrait un paysage de forêt sous un temps pluvieux.

Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une jeune femme assise sur un banc. A l’arrière-plan, le paysage était
composé d’arbres et de fleurs. La femme paraissait en contemplation. Elle était assez grande
et habillée avec élégance. Elle portait un chapeau de paille, modeste mais joli, orné de deux
pompons de couleur beige, qui mettait en valeur sa belle chevelure, d’un blond vénitien, qui
descendait jusqu’à sa taille. Son visage, d’un ovale parfait, était remarquable par sa régularité.
Son teint me fit penser à celui d’une poupée de porcelaine fine de couleur beige clair. Son nez
droit et régulier se situait bien centré sur son visage angélique. Ses yeux couleur bleue nuit
n’exprimait aucune émotion. A quoi songeait-elle ? Ses joues étaient d’un rose si pâle et si
clair qu’on les distinguait à peine. Le rouge orangé de ses lèvres, fines évoquait, une cerise
presque mûre. Elle était vêtue d’un chemisier à jabot, couleur ivoire recouvert d’une veste
beige clair, très cintrée, qui mettait joliment en valeur sa taille fine, et d’une jupe à plis vert
sapin. Ses deux mains reposaient sagement sur ses genoux ornés d’un bracelet et d’une bague.
Immobile, la jeune femme me contemplait de son regard vide d’émotion. Qu’avait-elle ?

Un tintement me fit sursauter, l’horloge indiquait minuit. Mon regard se reposa sur le
tableau. Ses yeux me fixaient d’une intensité profonde, son sourire prenait de l’ampleur.
Réalisant que la femme prenait vie, je fus incapable de bouger, tétanisée, je me figeais. Elle
continuait à me sourire, je ne sentais plus mes membres, la jeune femme sortit du cadre d’une
grâce inouïe. J’étais immobile, la peur rongeait tout mon être, sans comprendre ce qu’il se
passait. Je sombrais dans l’inconscience.

Lorsque je repris connaissance, j’étais sur mon lit, elle était là, telle une statue, elle me
regardait de ses yeux étrangement bleus. Soudain elle me salua d’une voix enfantine, me
demandant mon nom, je lui répondis d’une voix timide et effrayée. Elle se prénommait
Margot, elle commença le récit de sa vie qui était passionnant et fascinant. J’étais émerveillée
par son rire cristallin qui prenait vie à chaque anecdote amusante. Je remarquais sa joie
derrière chaque mot qu’elle prononçait, la joie d’avoir quelqu’un à qui parler depuis tout ce
temps. Je voulus lui demander ce qu’elle voulait dire par « tout ce temps ». Mais elle s’était
tu, fixait la pendule, puis sans dire un mot, se dirigea sans faire un bruit vers la toile et
traversa silencieusement le cadre et redevint la femme figée du tableau. Dehors les étoiles
s’effaçaient du ciel, une ligne jaune traçait l’horizon, c’était l’aube. Je me levais et descendis
préparer le petit-déjeuner. Emile était déjà levé, il faisait travailler ses chevaux. Après m’être
rassasiée, Emile me rejoignit à la cuisine. Curieuse je lui demandai qui était la personne
représentée sur le tableau. Il ne répondit pas, son regard s’était éteint. Il me dit de sa voix
rauque où l’on y percevait de la tristesse, que la femme qui était dessinée fut sa propre femme,
morte dans un incendie tragique qui avait pris dans la grange à cause de la foudre. Je voulus
m’excuser, mais il était déjà sorti. Je le regardai à travers la vitre, il se dirigeait vers
l’emplacement de l’ancienne grange.

THOMANN Loona, 4ème4.


Je me rendis chez un ami millionnaire dans son manoir, soit disant hanté, lorsque je
fus surpris en début de soirée par l’orage. J’arrivai chez lui et je vis en premier, à ma gauche,
le cimetière de ses ancêtres et à ma droite, un grand marécage, d’où s’échappaient de grandes
fumées blanchâtres. Je fus un peu inquiet par ce cadre.
Dans la soirée, vers vingt-trois heures, j’étais fatigué et j’allais alors me coucher. Je
n’arrivais pourtant guère à trouver le sommeil. J’étais angoissé d’entendre le cri des chouettes.
J’allumais alors ma petite bougie et je regardais les tableaux, accrochés aux murs de ma
chambre. Ils me faisaient penser à mon ami car ils lui ressemblaient. Je pensais alors qu’ils
s’agissaient certainement des membres de sa famille.
Soudain j’aperçus dans la vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’un homme. Il avait une sorte de bonnet de la même couleur que son
manteau. Son bonnet lui cachait le haut de sa tête. Une fourrure noire était accrochée sur le
devant et retombait sur son front. Son visage était longiligne. Ses yeux, luisants, me fixaient et
avaient l’air de suivre tous mes mouvements. Son nez était commun et sa bouche fermée,
mais il avait l’air de vouloir converser. Une bande blanche couvrait toute son oreille droite et
une partie de son visage côté droit. Son menton pointu lui donnait un air sérieux. Il était vêtu
d’un manteau bleu sombre qui lui couvrait le buste en laissant apparaître un col de chemise
bleu clair. Son manteau était fermé avec un seul bouton laissant ressortir un pull de couleur
marron. Malgré son air figé, il semblait vivant.
Minuit sonna à la pendule et mon regard retomba sur le portrait. Tout d’un coup, je
crus voir le personnage sur le tableau cligner des yeux. Je fus effrayé, mais je me repris,
respirai fortement et me dis que c’étaient mes yeux qui me jouaient des tours. Mais je me
rendis compte rapidement que je ne rêvais pas. Le personnage commençait à sortir du tableau
par ses jambes, puis sa tête. Il s’avançait vers moi. Il pointa le doigt, je ne pouvais plus
bouger. J’étais terrorisé. Un cri strident sortit de ma bouche, je reculai au fond de mon lit, puis
ce fut le trou noir.
Lorsque je repris connaissance, mon ami était à coté de moi, assis sur le bord du lit et
m’essuyait le front avec un gant humide. Avec l’aide de mon ami, je me levai doucement,
puis j’allai vers le tableau qui m’avait fait si peur. Je réfléchis à haute voix. De qui pouvait–il
s’agir ? Mon hôte me raconta que c’était un ami d’enfance, décédé il y a quelques années,
d’une crise cardiaque dans cette même chambre.

ZUCCA-DRAPPIER Baptiste, 4ème4.

Vous aimerez peut-être aussi