Canon de la GRANDE PARACLISIS

1/H L’armée des chars avec les cavaliers du Pharaon fut miraculeusement engloutie jadis,
lorsqu’en forme de Croix le bâton de Moïse frappa la mer et divisa les eaux. Israël libéré
s’enfuit passant à pied sec et chantant un cantique au Seigneur.

1/1 Humble, mon âme est assaillie par la tempête et est agitée par les afflictions, et les nuages des
épreuves assombrissent mon cœur. Mais toi, Épouse de Dieu qui as enfanté la Lumière divine et
éternelle, fais briller sur moi tes rayons de Joie.

1/2 Libéré par la puissance de ton bras d’innombrables tribulations, des attaques de l’ennemi, des
périls de cette vie, je te chante ô Toute-Pure. Je magnifie ton immense compassion pour le salut
de mon âme.

1/3 Maintenant avec confiance je me livre à la puissance de ton secours ; de toute mon âme je me
hâte vers ta protection ; je gémis et je pleure et m’incline devant toi, ô Souveraine, ne me
méprise pas, misérable, ô toi, le refuge de tous les chrétiens.

1/4 Je ne cesserai pas de proclamer tes grandes œuvres et tes bienfaits. Si tu n’étais toujours
présente devant ton Fils et ton Dieu, afin d’intercéder pour moi, ô Vierge, qui aurait pu me
délivrer de tous ces dangers et de ces terribles tempêtes ?

3/1 Affligé et cerné de toutes parts, je crie vers toi, ô très douce et très aimante protectrice. Hâte-
toi de venir au secours de ton humble et misérable serviteur qui recherche ardemment ton aide et
ton soutien.

3/2 Tu es admirable en vérité pour tes bienfaits et pour ta miséricorde envers moi, Ô Vierge
souveraine. C’est pourquoi je te glorifie, je te célèbre et je te chante pour tes dons innombrables
et tes grâces infinies.

3/3 Ballotté par les vagues et la tempête des épreuves, et submergé par la honte des afflictions, ô
Souveraine, hâte-toi, viens à mon aide, donne-moi ta main, car tu es mon secours et mon ardente
protection.

3/4 Je te confesse, ô Souveraine Mère de Dieu, en vérité, toi qui as aboli l’empire de la mort, car
tu as arraché ma nature destinée à la corruption et l’a ramenée à la vie, toi, nourricière de la Vie.

4/H Ô toi qui es ma force Seigneur, toi ma Puissance, toi qui es mon Dieu et mon allégresse, tu
t’es abaissé vers nous et tu as visité notre pauvreté sans quitter le sein du Père. Aussi avec le
prophète Habacuc je te crie : Gloire à ta puissance, ô Ami des hommes.

4/1 Où donc trouver un autre secours, une autre protection ? Où pourrais-je me réfugier en quête
du salut ? Quel défenseur plus ardent pourrais-je implorer, moi qui suis agité par les tribulations
de la vie. En toi seule, je mets mon espérance, en toi mon courage et ma gloire. Je te supplie,
protège-moi et sauve-moi.

4/2 Je magnifie et je célèbre le doux fleuve de ta miséricorde qui rafraîchit par l’abondance de
ses dons mon âme misérable et humiliée brûlant dans la fournaise des épreuves et des afflictions.
Ô Vierge toute pure, j’ai recours à ta protection. Garde-moi, je t’implore et sauve-moi.

4/3 Ô Vierge toute pure, toi, Vierge sans tache, c’est en toi seule que j’ai mon rempart invincible,
mon refuge, ma puissante protection, mon armure de salut ; ne méprise pas le prodigue que je
suis, ô espérance des désespérés, soutien et secours des infirmes, protection et joie de tous les
affligés.

4/4 Comment pourrais-je dignement témoigner de tes miséricordes sans fin que tu déverses
comme une rosée rafraîchissante sur mon âme sans cesse consumée de douleur ? Quelles grâces
et de quels bienfaits n’ais-je pas été moi-même aussi largement et abondamment comblée ?

5/H Pourquoi m’as-tu repoussé loin de ta Face, Lumière sans crépuscule, malheureux que je
suis  ? Les ténèbres du dehors m’ont enveloppé. Fais-moi revenir, je t’en supplie et dirige mes
pas vers la lumière de tes commandements.

5/1 En te rendant grâces je te crie : Réjouis-toi, Vierge Mère, réjouis-toi, Épouse de Dieu,
réjouis-toi, divine protection, rempart inexpugnable et arme des fidèles, réjouis-toi, secours et
salut de ceux qui accourent vers toi avec foi et amour.

5/2 Ceux qui me haïssent sans raison ont aiguisé leurs flèches et leurs glaives, et préparé ma
fosse ; ils cherchent à déchirer mon corps misérable et à le porter en terre, ô toute pure Mère de
Dieu. Mais de tout ce mal, hâte-toi de me secourir.

5/3 Sauve-moi de tout malheur, des tribulations et de toute maladie ; de toute souffrance, garde-
moi par ta puissance et ta protection. Et de mes ennemis qui me haïssent et me combattent,
protège-moi, ô Vierge digne de toute louange.

5/4 Que t’offrirais-je en retour ? Comment pourrais-je te rendre grâces pour tes bienfaits insignes
et les dons de ta bonté infinie. Aussi je chante, je magnifie et je glorifie ton ineffable
bienveillance envers moi.

6/1 Les nuages de mes chagrins sont passés sur mon âme et sur mon cœur, abattu et misérable,
m’enveloppant de leur obscurité. Mais toi, ô Verbe qui enfantas la Lumière inaccessible, chasse-
les loin de moi par le souffle de ta divine intercession.

6/2 Je sais que tu es pour nous la consolation dans les épreuves et la guérison des malades ; toi
qui es la ruine totale de la mort, toi le fleuve de la Vie intarissable, tu te hâtes de secourir tous
ceux qui sont dans les tribulations.
6/3 Je ne puis cacher l’abîme de ta miséricorde, l’abondance infinie de tes miracles et la source
intarissable de ta compassion à mon égard, ô Souveraine. Mais en criant à haute voix, je les
confesse et les proclame devant tous.

6/4 Je suis cerné par les tourbillons de la vie, comme la ruche par les abeilles. Mon cœur déchiré
est blessé, ô Vierge, par les flèches des tribulations. Mais que ton secours sans cesse
m’accompagne et me libère, Toute-Pure.

7/H Les enfants des Hébreux dans la fournaise foulèrent la flamme avec audace et changèrent le
feu en fraîche rosée s’écriant : Seigneur notre Dieu, tu es béni dans les siècles.

7/1 Toi qui as enfanté la divine clarté, ô Mère de Dieu, illumine mon cœur assombri par les
ténèbres du péché, afin que je te glorifie avec amour, toi le réceptacle immaculé de la vraie
Lumière.

7/2 Ô Vierge, sois ma protection et mon soutien, et qu’en toi je trouve gloire et réconfort, car je
suis maintenant dépouillé de tout secours, mais tu es la force des sans appuis, l’espérance des
désespérés.

7/3 De toute mon âme et de tout mon esprit, du cœur et des lèvres je te glorifie, car tu m’as
comblé de tes grâces et de tes immenses bienfaits, et je magnifie ta bonté et la profusion de tes
miracles.

7/4 Regarde-moi d’un œil favorable, visite ma misère et ma peine, et des cruelles adversités, du
malheur, des dangers, des tentations, délivre-moi par ton immense compassion.

8/H Celui qui fut glorifié sur la montagne Sainte et dans le feu du Buisson, révéla à Moïse le
mystère de la Mère toujours vierge  ; C’est le Seigneur, chantez-le et exaltez-le dans tous les
siècles.

8/1 Par tes entrailles de miséricorde, ne méprise pas ton serviteur que les tempêtes de la vie ont
englouti ; ô Vierge, tends-moi ta main secourable pour me délivrer des attaques d’ici-bas.

8/2 Sur moi, peines, malheurs et tribulations se sont abattues, ô Vierge toute pure. Les tentations,
de partout, m’environnent, mais viens à mon secours et sauve-moi par ta puissante protection.

8/3 Sois pour moi comme un port dans la tempête, mon allégresse et ma joie dans les peines, le
prompt secours dans la maladie, ma libératrice dans les dangers, et dans les épreuves mon refuge
le plus sûr.

8/4 Réjouis-toi, trône incandescent du Seigneur, réjouis-toi, divin vase contenant la manne,
réjouis-toi, chandelier d’or, lampe qui ne s’éteint jamais ; réjouis-toi, gloire des vierges, éclat et
ornement des mères.
9/H Le ciel fut saisi de stupeur, et les confins de la terre furent dans l’étonnement, lorsqu’aux
hommes Dieu s’est montré corporellement, et ton sein est devenu plus vaste que les cieux. C’est
pourquoi, ô Mère de Dieu, toute l’assemblée des Anges et des hommes te louent et Te magnifie.

9/1 Vers qui trouver refuge autre que toi, et vers qui accourir pour me sauver, ô Toute Pure, où
me presser, quel abri pourrait donc me recueillir ? Quelle tendre protection, quel secours trouver
dans les tribulations. En toi j’ai mis mon espoir, en toi ma fierté ; auprès de toi, confiant, je me
réfugie.

9/2 Il n’est pas possible d’énumérer tes grandes œuvres, Épouse de Dieu, ni d’explorer l’abîme
insondable de tes miracles au-dessus de toute intelligence en faveur de ceux qui sans cesse
t’honorent avec amour et se prosternent devant toi comme la véritable Mère de Dieu.

9/3 Avec reconnaissance, je glorifie et honore par des hymnes ton infinie miséricorde, et je
confesse devant tous ta grande force et tes bienfaits déversés sur moi en tout temps, de tout mon
cœur et de toute mon âme, en pensées et en paroles, je les magnifie.

9/4 Accueille ma pressante supplication, ne méprise pas mes sanglots et mes gémissements, mais
viens et secours-moi dans ta bonté. Exauce mes demandes, car tu peux tout, Mère de notre
Seigneur et Maître tout puissant ; regarde ma misère, mon pitoyable et extrême abaissement.