L’Étranger, Camus, Texte 2 « Le Procès »

Principaux outils littéraires utilisés par Camus :

 Meursault est « étranger » à son procès, alors qu’il devrait s’y intéresser (sa vie est en
jeu) :
- Meursault est différent que le portrait que son avocat fait de lui (l’utilisation des 1res
personnes de l’avocat est du narrateur porte à confusion l.13,14,15) cf utilisation
« Pour lui » l.13 (préposition + pronom personnel= distanciation pt de vue de l’avocat
≠ de Mslt)
- Il semble que l’avocat perçoit mieux la personnalité de Mslt que lui-même, il « lit en
lui comme dans un livre ouvert » (l 11-12) = avocat assez prétentieux
- L’avocat utilise la 1re personne = remplace Meursault au procès ? cf l.6-7 gradation
- Mslt n’écoute SON procès que par instants (l.3 « à 1 moment donné, cependant, je
l’ai écouté » = “cependant“ & “à un moment donné“ montrent qu’il n’écoute pas
d’habitude + l.23 « pendant que mon avocat continuait de parler » = imparfait
duratif : la plaidoirie est comme 1 bruit de fond pour les rêveries de Mslt,
qu’interrompt « la trompette d’un marchand de glace » w/ p. composé
- -sorte de prétérition l. 28 (« c’est à peine si j’ai entendu………… »)
- Le procès est entrecoupé des rêveries/souvenirs de Meursault, qui les trouve plus
agréable et s’en rappelle mieux alors que moins important que le procès « je me
souviens seulement que » w/ adverbe de quantité/intensité « seulement » renforce
l’idée de petite quantité
 Au début Meursault s’ennuie, mais sa situation devient tellement insupportable qu’il
préfère retrouver « sa cellule avec le sommeil » l 27 w/ hyperbole « je n’ai eu qu’une hâte »

 La stratégie de l’avocat est peu efficace :

- - il trouve que le procureur est meilleur que son avocat : « D’ailleurs mon avocat m’a
semblé ridicule » l. 8, « Beaucoup moins de talent que le procureur »l 9-10
- son avocat joue la carte de la provocation alors qu’il est moins bon que le procureur=
mauvaise stratégie de défense(l.9)
- plaidoyer usuel donc peu convaincant « tous les avocats font ça » l6
- il trouve son avocat incompétent… (et il met en avant les lacunes de sa plaidoirie l 18-
19) et prolixe (hyperbole l.2-3 « ne jamais finir » ; l.19-20-21 « longues
phrases », «heures interminables »)
- …malgré les compliments que lui adressent ses collègues (l 30-34)  renforce
l’éloignement de Meursault qui trouve son avocat médiocre tandis que les autres le
trouvent fantastique (interjection « Hein »l 33 )
- L’avocat utilise le registre pathétique pour émouvoir les jurés et leur faire prendre
conscience des remords de Mslt que ce dernier n’éprouve pas = antithèse. Utilise
aussi des hyperboles (énumérat° l.12-13)

 Meursault cherche refuge/abri dans ses souvenir pour échapper à son procès :
- Les souvenirs le marquent + que le procès, et Mslt les trouve plus agréable et s’en
rappelle mieux alors que moins important que le procès « je me souviens seulement
que » w/ 1 adverbe de quantité/intensité « seulement » renforce l’idée de petitesse
- Souvenirs permettent la prise de conscience du psg (« une vie qui ne m’appartenait
plus » l 24
- Le son vient du dehors « de la rue » l 22 & « jusqu’à moi »l 23-24 = comme s’il était
en prison ?
- Souvenirs = phrases + longues (subordonnées) et + douces
- Contraste dehors/dedans ou prison(tribunal)/vie quotidienne : « tout ce que je faisais
d’inutile en ce lieu m’est alors remonté à la gorge » l 26 w/ alors (adv de temps) qui
marque la prise de conscience soudaine