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Notion de faciès

GRESSLY (en 1838) définit le faciès - d'après un mot latin signifiant "aspect" - comme
l'ensemble des caractères qui permettent de reconstituer, ou au moins d'approcher, les
conditions de la génèse d'une roche sédimentaire ou d'une formation.

Exemples de faciès :

 Marin pélagique
 Marin benthique
 Marin littoral
 Marin néritique
 Milieu corallien
 Milieu lagunaire, saumâtre
 Milieu lacustre, marécageux
 Milieu continental
 Milieu réducteur, oxygéné...

Indicateurs de faciès :

 indicateurs biologiques = fossiles de faciès, typiques d'un faciès déterminé.


 indicateurs lithologiques = minéraux particuliers (exemple : glauconie, pyrite...)

Calcimètre Bernard

Les analyses calcimétriques sont réalisées par une mesure du CO2 dégagé après attaque acide
sur des échantillons préalablement séchés et broyés.

Elles sont réalisées soit au calcimètre Bernard sur des prises d’échantillons de 250 mg minimum
(en général 500 mg), soit au moyen d’un calcimètre automatique réalisé par la société ATI qui
mesure sur une série de 20 échantillons le taux de carbonate de calcium contenu dans le
sédiment par injection d’acide chlorhydrique.

La calcimétrie est la mesure du pourcentage de Ca CO3 contenu dans un échantillon.

L'appareil le plus fréquemment employé est le calcimètre Bernard. On mesure le volume de


CO2 dégagé dans un tube manomètrique, après attaque de l'échantillon à l'acide chlorydrique,
suivant la formule:

CO3Ca + 2HCl Cl2Ca + H2O + CO2

Un tableau de correction (température-pression) permet de passer facilement du volume de


CO2 au pourcentage de CO3Ca.

Utiliser un calcimètre de Bernard


Etape 1 : monter le calcimètre
Un calcimètre permet de mesure le volume de CO2
dégagé par action de l'acide chlorhydrique (HCl) sur
le carbonate de calcium (CaCO3) d'un échantillon de
sol ou de roche.

On peut fabriquer un calcimètre avec :


- une ampoule
- un tube gradué de 100 cm3
- un erlenmeyer de 100 cm3
- un petit tube en verre environ deux fois moins haut
que l'erlenmeyer
- deux bouchons à 1 trou adaptés au tube gradué et à
l'erlenmeyer
- 1,5 m de feuille anglaise

Prévoir :
- une balance à 0,01g pour peser l'échantillon.
- un portoir pour le petit tube
- une grosse pince à dissection
- un peu de pate à modeler (non attaquée par l'acide)
- une pipette graduée
- HCl assez concentré
Etape 2 : Préparer la mesure

Préparer une solution saturée de NaCl (environ 1/4 de litre) ; la verser jusqu'à mi hauteur de l'ampoule.
Remarque : si on utilise de l'eau non salée, une partie du CO2 dégagé va se dissoudre dans l'eau et le résultat
sera faussé.
Tarer la balance puis peser l'échantillon

Attention ! Si la masse de CaCO3 est supérieure à


0,4g, le volume de CO2 dégagé sera trop important
pour être mesuré.
Placer dans l'erlenmeyer :l'échantillon.

Coller une boulette de pâte à modeler sous le petit


tube.

A l'aide d'une pipette, verser dans le tube de l'HCl


assez concentré.

A l'aide d'une grosse pince, mettre en place le tube


dans l'erlenmeyer.

Boucher l'erlenmeyer

Modifier la hauteur de l'ampoule de manière à ce


que l'eau salée soit au même niveau dans l'ampoule
et le tube gradué.
Le contenu de l'erlenmeyer sera alors à la pression
atmosphérique.
Noter le niveau.

Remarque : si on souhaite avoir un niveau 0 dans le


tube, il faut utiliser un bouchon à 2 trous sur l'erlen ;
le second trou est traversé par un petit tube en verre
relié à 5 cm de feuille anglaise portant une pince de
Mohr.
Ouvrir la pince de Mohr, compléter l'eau salée
jusqu'au niveau 0, fermer la pince de Mohr

Etape 3 : la mesure
Incliner l'erlenmeyer afin de faire couler l'acide sur
l'échantillon.
Reposer l'erlenmeyer et attendre la fin de
l'effervescence.

Remarque : pour une mesure précise, il convient


d'attendre un rééquilibrage de la température avec
celle de l'air ambiant (réaction exothermique).

La pression dans le tube gradué est alors supérieure


à la pression atmosphérique.

Il convient de rétablir la pression atmosphérique en


descendant l'ampoule jusqu'à obtenir le même
niveau dans l'ampoule et le tube.
Le CO2 dégagé est maintenant à pression
atmosphérique : on peut faire la mesure

Ouvrir l'erlenmeyer ; ajouter un peu d'acide sur l'échantillon.Vérifier que l'acide était bien en excès et que tout
le CaCO3 a été attaqué.
Etape 4 : le calcul de la teneur en CaCO3

CaCO3 + 2 HCl ---> CaCl2 + H2O + CO2

Si l'acide HCl est en excès, son action sur une mole de CaCO3 (100g/mol) libère une mole de CO2 (22,4 l soit
22400 mL).
Connaissant le volume de CO2 dégagé (niveau final - niveau initial), faire un produit en croix pour calculer la
masse de CaCO3 attaqué.
Connaissant la masse de CaCO3 et la masse de l'échantillon, faire un produit en croix pour calculer le
pourcentage de CaCO3 dans l'échantillon.

A.N. sur l'exemple ci-dessus (roche n° 5)

Masse de l'échantillon = 0,54 g


Niveau initial = 0 mL
Niveau final = 44 mL

Masse de CaCO3 Volume de CO2


100 g 22400 mL
x g 44 mL x = (44 x 100) / 22400
x = 0,20
Masse de CaCO3 Masse de roche
0,20 g 0,54 g
y g 100 g y = (0,20 x 100) / 0,54
y = 37,0
100 g de roche n°5 contiennent 37,0 g de CaCO3 : cet échantillon de la roche n°5
contient 37 % de calcaire
(bien entendu, il faudra faire plusieurs mesures et calculer une moyenne pour avoir un résultat plus
significatif)

18. CALCIMETRIE
Le calcimètre est un appareil destiné à la détermination de la pureté d’un calcaire,
c’est-à-dire de sa teneur en carbonate de calcium. L’analyse est basée sur la mesure du
volume de gaz carbonique dégagé par la décomposition d’une quantité connue de calcaire
avec de l’acide chlorhydrique concentré. Aux conditions de l’expérience le gaz
carbonique peut être assimilé à un gaz parfait. Le volume du gaz dégagé est mesuré dans
une burette graduée, au moyen d’un niveau liquide mobile constitué par de l’eau acidifiée
et teintée.

Equation de la réaction :

CaCO3 + 2HCl CaCl2 + H2O + CO2

MANIPULATIONS :

a) Lire le thermomètre et le baromètre du laboratoire (ne pas omettre la correction


locale) pour connaître les conditions locales « CL ». Calculer le volume occupé
par une mole de gaz aux « CL ».

b) Calculer la masse de carbonate de calcium pur qui donnerait aux « CL » un


dégagement gazeux de 200ml. Calculer la quantité d’acide nécessaire à la
réaction.

c) Peser sur la balance de précision un échantillon de calcaire de masse inférieure


à la limite calculée sous b).

d) Introduire l’échantillon et l’éprouvette, qui contient l’acide en excès, dans le


réacteur, fermer soigneusement le réacteur.

e) Le robinet étant ouvert, amener le niveau liquide au zéro de l’échelle. Fermer


le robinet.

f) Renverser l’acide sur le calcaire en inclinant le réacteur. Suivre le dégagement


gazeux en abaissant le niveau mobile jusqu’à la fin de la réaction. Placer le
vase à réaction dans un récipient rempli d’eau à la température locale.

g) Etablir l’équilibre des 2 niveaux, lire le volume de gaz dégagé et calculer la


teneur en carbonate de l’échantillon.

h) Répéter les opérations de c) à g) avec un second échantillon.


QUESTIONS ET EXERCICES :

1. Pourrait-on remplacer l’eau acidulée par de l’eau basique ?


2. Pourquoi doit-on établir l’équilibre des niveaux avant de lire le volume dégagé ?
3. On attaque un métal inconnu M par l’acide chlorhydrique selon :
M + 2HCl MCl2 + H2

Sachant que l’attaque de 0,488 g de ce métal libère 187ml de gaz hydrogène mesurés à 20°C
sous 730nm de mercure de pression, on demande de calculer la masse atomique de ce métal
inconnu.
En géologie, il permet de mesurer la position dans l'espace d'un plan (stratification,
schistosité, faille...) ou d'une ligne (strie de faille, linéation minérale...). Il est indissociable de
l'utilisation de la boussole.

Un inclinomètre (ou clinomètre) est un instrument servant à mesurer des angles par
rapport à la ligne d'horizon (ou horizontale). Là où le niveau à bulle (ou niveau)
permet de détecter précisément où se situe l'horizontale, l'inclinomètre détermine en
plus l'angle d'inclinaison par rapport à cette horizontale.
Le forage d’exploration est une technique coûteuse au moyen de laquelle on recueille des carottes et
des cuttings (éclats d’échantillon de la roche se trouvant sous la surface de la terre). Les carottes ou
les cuttings sont un témoin permanent de la géologie sous-jacente et fournissent des données d’une
grande valeur aux personnes qui oeuvrent dans l’exploration des ressources minérales et des
hydrocarbures.

Les carottes ou les cuttings de forage servent également aux fins suivantes :

 descriptions des formations traversées par le forage.


 Mesures des caractéristiques pétrophysiques

Support pour toutes les études spéciales.

Dans la cabine géologiques, les mud loggers activent jour et nuit pour collecter les informations
relatives à la conduite du forage : Il s’agit entre autre de paramètres physiques (mesure du temps de
pénétration de l’outil, le poids sur l’outil, la rotation, le débit des pompes, la densité, la température, le
niveau des bassins etc…)et géologiques (carottes, cuttings, calcimétrie etc…):

Selon les directives ayant statué la conduite du forage et sur l’initiative du géologue résidant, les
travaux de forage, de carottage de test de formation ou de diagraphies sont initiés pour chaque
phase. Le géologue a le pouvoir de décision pour déclancher immédiatement l’une ou l’autre des
opérations spéciales pouvant mener d’un simple recalage en profondeur à un essai de couche ou à
un prélèvement de carotte.

Le géologue de chantier étant le représentant du maître d’œuvre doit veiller à ce que le plan
prévisionnel soit scrupuleusement appliqué et que tout l’appareillage de forage ou de géologie est
fonctionnel en ordonnant pour ce faire des test périodiques de bon fonctionnement.

Les opérations de carottage, de tubage, de test de formation et de diagraphies sont planifiées en


fonction des études géologiques et des coupes régionales. Le géologue peut déclancher une
opération spéciale ou annuler une opération prévue s’il le juge nécessaire ou si les conditions du trou
ne le permettent pas.

Le carottage.
C’est une opération qui consiste à récupérer des échantillons de roche au niveau des réservoirs (pour
une meilleure connaissance de leurs propriétés) ou ailleurs pour des études spécifiques (stratigraphie,
géochimie etc…).

Description du carottier :

Le carottier est un ensemble de deux tubes métalliques (tube intérieur et extérieur) qui permettent la
rotation, la circulation de la boue et la récupération de la carotte dans le tube intérieur. L’outil de
carottage est une couronne diamantée qui broie la roche et permet à la partie axiale de pénétrer à
l’intérieur du tube. La partie basse de ce tube est munie d’un système empêchant la carotte de glisser
en cours de manœuvre, le catcher.

La longueur des tubes est standard, généralement 9.50 m, mais ces tubes peuvent s’assembler pour
permettre de récupérer des carottes de 18, 27. La technologie dans ce domaine a fait de grands pas
en avant, aujourd’hui on peut prélever jusqu’à 72 m de carotte. Le tube intérieur métallique à l’origine
a été remplacé par des tubes légers en fibres de verre qui permettent surtout de gagner du temps, car
non recyclables ces tubes sont mis à la disposition des géologues qui les débitent en pièces de 1
mètre gagnant ainsi le temps et les caisses en bois qui servaient à emballer la carotte.

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