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No CAS 7732-18-5
No ECHA 100.028.902
No CE 231-791-2
PubChem 962
ChEBI 15377
SMILES
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InChI
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Apparence liquide incolorea, inodore et insipide
Propriétés chimiques
Formule brute H2O [Isomères]
Masse molaire2 18,0153 ± 0,0004 g/mol
H 11,19 %, O 88,81 %, 18,015 28 g mol−1
pKa pKe = 14,0
Moment dipolaire 1,8546 D
Indice d’iode gI2 100g−1
Indice d’acide mgKOH g−1
Indice de saponification mgKOH g−1
Propriétés physiques
T° fusion 0 °C à 1,013 25 bar
T° ébullition 100 °C à 1,013 25 bar3, 100,02 °C ± 0,044
Solubilité g l−1
Masse volumique 1 000,00 kg m−3 à 4 °C
998,30 kg m−3 à 20 °C
958,13 kg m−3 à 100 °C (liquide)
726,69 kg m−3 à 300 °C - 15,5 MPa3
Pression de vapeur saturante 6,112 mbar (glace, 0 °C)5
12,4 mbar (10 °C)
23,4 mbar (20 °C)
42,5 mbar (30 °C)
73,8 mbar (40 °C)
123,5 mbar (50 °C)
199,4 mbar (60 °C)6
[+]
[+]
Viscosité dynamique 1,002 × 10−3 Pa·s à 20 °C
0,547 × 10−3 Pa·s à 50 °C
0,2818 × 10−3 Pa·s à 100 °C (liquide)
0,0804 × 10−3 Pa·s à 300 °C - 15 MPa3
Point critique 374,15 °C, 22,12 MPa3,4
Point triple 0,01 °C, 611,2 Pa3,4
Conductivité thermique 0,604 W m−1 K−1 à 20 °C
Vitesse du son 1 497 m s−1 à 25 °C8
Thermochimie
S0gaz, 1 bar J K−1 mol−1
S0liquide, 1 bar J K−1 mol−1
S0solide J K−1 mol−1
ΔfH0gaz kJ mol−1
ΔfH0liquide kJ mol−1
ΔfH0solide kJ mol−1
ΔfusH° kJ mol−1
ΔvapH° kJ mol−1
Cp 4 185,5 J kg−1 K−1 à 15 °C et 101,325 kPa
PCS kJ mol−1
PCI kJ mol−1
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1,33
Constante de Verdet 4,10 rad T−1 m−1 à 480 nm9
Écotoxicologie
DL50 > 90 ml kg−1 (rat, oral)10
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
modifier Consultez la documentation du modèle
L'eau est une substance chimique constituée de molécules H2O. Ce composé est très stable et néanmoins
très réactif, et l'eau liquide est aussi un excellent solvant. Dans de nombreux contextes, le terme eau est
employé au sens restreint d'eau à l'état liquide, ou pour désigner une solution aqueuse diluée (eau douce,
eau potable, eau de mer, eau de chaux, etc.).
L'eau est ubiquitaire sur Terre et dans l'atmosphère, sous ses trois états, solide (glace), liquide et gazeux
(vapeur d'eau). L'eau extraterrestre est également abondante, sous forme de vapeur d'eau dans l'espace
et sous forme condensée (solideb ou liquide) à la surface, près de la surface ou à l'intérieur d'un grand
nombre d'objets célestes.
L'eau est un constituant biologique important, essentiel sous sa forme liquide pour tous les organismes
vivants connusc. Compte tenu de son caractère vital, de son importance dans l'économie et de son inégale
répartition sur Terre, l'eau est une ressource naturelle dont la gestion est l'objet de forts enjeux
géopolitiques.
Sommaire
1 Généralités
2 Étymologie et usage du mot
3 Géophysique : l'eau sur Terre et dans l'Univers
3.1 L'eau dans l'Univers
3.2 Origine de l'eau sur Terre
3.3 Formes de l'eau sur Terre
3.4 Répartition de l'eau sur Terre
3.5 Rôle de l'eau dans l'apparition de la vie
3.6 L'eau durant l'« Anthropocène »
4 Propriétés
4.1 Propriétés physiques
4.1.1 Générales
4.1.2 L'eau comme fluide thermodynamique
4.1.3 Radiolyse
4.2 Référence dans le système métrique
4.2.1 Référence massique
4.2.2 Référence de température
4.2.3 Référence de densité
4.3 Propriétés chimiques
4.3.1 Forme
4.3.2 Polarité
4.3.3 Solvant
5 Alimentation humaine
5.1 Production d'eau potable
5.2 Eau du robinet et eau en bouteille
6 Prélèvements et consommation par secteur
6.1 Secteur domestique
6.2 Secteur agricole
6.3 Secteur industriel
6.4 Interconnexion eau énergie
6.5 Lutte contre les incendies
6.6 Eaux usées
7 Politique et économie
7.1 Problématique de l'eau en montagne
7.2 Problématique de l'eau et l'urbanisme
7.3 Géopolitique : la « guerre de l'eau »
7.3.1 Inégalité d'accès à l'eau potable
7.3.2 Conséquences sanitaires du manque d'eau potable
7.3.3 Inégalité de consommation d'eau dans le monde
7.3.4 Eau et genre dans le monde
7.3.5 Consommation d'eau par l'agriculture
7.3.6 Solutions envisagées
8 Symbolique
8.1 L'eau dans les cultures, mythes et religions
8.2 L'eau destructrice
8.2.1 L'eau purificatrice
8.2.2 L'eau guérisseuse et protectrice
8.3 Symbolique de l'eau à l'époque moderne
8.3.1 Le canular du monoxyde de dihydrogène (DHMO)
9 Notes et références
9.1 Notes
9.2 Références
10 Voir aussi
10.1 Bibliographie
10.2 Articles connexes
10.2.1 Sciences
10.2.2 Utilisations
10.2.3 Gestion et réglementation
10.3 Liens externes
Généralités
L'eau est présente sur Terre sous ses trois états : liquide, solide (glace) et gazeux (vapeur d'eau). La vapeur
d'eau, invisible, est un composant de l'air. Les nuages sont des accumulations de gouttelettes d'eau dans
l'air.
La formule chimique de l’eau pure est H2O. L’eau que l’on trouve sur Terre est rarement un composé
chimique pur, l’eau courante étant une solution d'eau, de sels minéraux et d'autres impuretés. Les
chimistes utilisent de l'eau distillée pour leurs solutions, mais cette eau n'est pure qu'à 99 % : il s'agit
encore d'une solution aqueuse.
Majoritairement observable sur Terre à l'état liquide, elle possède les propriétés d'un puissant solvant :
elle dissout facilement et solubilise rapidement de nombreux corps sous forme d'ions, ainsi que de
nombreuses autres molécules gazeusesd, et par exemple les composants de l'air, en particulier l'oxygène
ou le dioxyde de carbone. L'expression « solvant universel »11 est toutefois sujette à maintes précautions,
beaucoup de matériaux naturels (roches, métaux, etc.) étant non solubles dans l'eau (dans la plupart des
cas ou de manière infime).
La surface de la Terre est recouverte à 71 % d’eau12 (97 % d’eau salée et 3 % d’eau douce dans différents
réservoirs) sous différentes formes :
liquide, dans les océans, les lacs, les fleuves et les rivières. Ailleurs que dans les zones humides plus ou
moins tourbeuses ou marécageuses, dans les mers et océans, l'eau est présente dans les lagunes, lacs,
étangs, mares, fleuves, rivières, ruisseaux, canaux, réseaux de fossés, de watringues ou comme eau
interstitielle du sol ;
gazeuse, sous forme de vapeur d'eau dans l'air. L'humidité de l'air provient de l'évaporation des mers, des
plans d'eau et de l'évapotranspiration des plantes ;
solide, sous forme de glace dans les glaciers dans la banquise, les icebergs, etc.
La circulation de l’eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par le cycle de l'eau. En
tant que composé essentiel à la vie, l’eau a une grande importance pour l'Homme13 mais aussi pour
toutes les espèces végétales et animales. Source de vie et objet de culte depuis les origines de l'Homme,
l'eau est conjointement, dans les sociétés d'abondance comme la France, un produit de l'économie et un
élément majeur de l'environnement.
Le corps humain est composé à 65 % d’eau pour un adulte, à 75 % chez les nourrissons et à 94 % chez les
embryons de trois jours. Les cellules, quant à elles, sont composées de 70 % à 95 % d'eau. Les animaux
sont composés en moyenne de 60 % d'eau et les végétaux à 75 %. On trouve néanmoins des extrêmes :
la méduse (98 %) et la graine (10 %)14.[réf. nécessaire]
L'eau a la propriété particulière de présenter une anomalie dilatométrique : sa phase solide est moins
dense que sa phase liquide, ce qui fait que la glace flotte15.
Par « eau », on comprend souvent liquide incolore constitué en majorité d'eau, mais pas uniquement
d'eau pure. Suivant sa composition chimique qui induit son origine ou son usage, on précise :
eau minérale, eau de Seltz, eau de source, eau de mer, eau douce, eau potable, eau de pluie, eau du
robinet, eau de table, eau gazeuse, eau plate, etc. ;
en chimie, on parle d'eau lourde, eau tritiée, eau dure, eau distillée ;
pour un usage plus ancien, on parle de l'eau-forte pour l’acide nitrique dilué, de l'eau régale pour un
mélange d'acides qui dissout l'or, mais aussi d'eau-de-vie constituée d'éthanol dilué d'eau potable ;
une femme perd ses eaux avant l'accouchement.
Géophysique : l'eau sur Terre et dans l'Univers
L’eau joue un rôle majeur dans les cycles du dioxygène et du carbone, ainsi que dans le climat.
L'eau dans l'Univers
2017-fr.wp-orange-source.svg
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2020).
L'eau a été trouvée dans des nuages interstellaires dans notre galaxie, la Voie lactée. On pense que l'eau
existe en abondance dans d'autres galaxies aussi, parce que ses composants, l'hydrogène et l'oxygène,
sont parmi les plus abondants dans l'Univers.
Les nuages interstellaires se concentrent éventuellement dans des nébuleuses solaires et des systèmes
stellaires tels que le nôtre. L'eau initiale peut alors être trouvée dans les comètes, les planètes, les
planètes naines et leurs satellites.
L'eau liquide est trouvée dans toutes sortes d'étendues d'eau, telles que les océans, les mers, les lacs, et
de cours d'eau tels que les fleuves, les rivières, les torrents, les canaux ou les étangs. La majorité de l'eau
sur Terre est de l'eau de mer. L'eau est également présente dans l'atmosphère en phase liquide et vapeur.
Elle existe aussi dans les eaux souterraines (aquifères).
On sait depuis 2014 qu'une partie notable du manteau terrestre principalement constituée de
ringwoodite, entre 525 et 660 km de profondeur, pourrait contenir jusqu'à trois fois le volume d'eau des
océans actuels (et en serait la source principale). La quantification n'est pas encore définitive mais pourrait
faire varier énormément le volume d'eau disponible sur Terre, même si son exploitabilité et son
disponibilité spontanées sont douteuse18,19.
L'eau est sensible aux fortes différences de potentiel électrique. Il est ainsi possible de créer un pont d'eau
liquide de quelques centimètres entre deux béchers d'eau distillée soumis à une forte différence de
potentiel23.
Un nouvel « état quantique » de l’eau a été observé quand les molécules d’eau sont alignées dans un
nanotube de carbone de 1,6 nanomètre de diamètre et exposées à une diffusion de neutrons. Les protons
des atomes d’hydrogène et d’oxygène possèdent alors une énergie supérieure à celle de l’eau libre, en
raison d’un état quantique singulier. Ceci pourrait expliquer le caractère exceptionnellement conducteur
de l’eau au travers des membranes cellulaires biologiques24.
Radioactivité : elle dépend des métaux et minéraux et de leurs isotopes présent dans l'eau, et peut avoir
une origine naturelle ou artificielle (retombées des essais nucléaires, pollution radioactive, fuites, etc.).
En France , elle est suivie par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), y compris pour
l'eau du robinet25.
l'eau est stable en température jusqu'à une valeur élevée ; elle est stable sous rayonnement, y compris le
rayonnement neutronique ;
l'eau a une masse volumique maximale de 1 000 kg/m3 (soit 1 kg/l à l'origine la définition du kilogramme
; exactement 999,975 kg/m3 à 3,98 °C) ;
l'eau a la capacité thermique à pression constante la plus élevée de tous les liquides (75,711 J mol−1 K−1
soit 4,2026 kJ kg−1 K−1 à 20 °C). Les océans sont de bons accumulateurs de la chaleur ;
l'eau a une très faible conductivité thermique (0,604 W/(m⋅K) à 20 °C) ;
l'eau a la chaleur latente d'évaporation la plus élevée de tous les liquides (44,22 kJ/mol soit 2 454,3 kJ/kg
à 20 °C), d'où l'efficacité de la transpiration comme moyen de rafraîchissement ;
l'eau a une chaleur latente de fusion élevée (6,00 kJ/mol soit 333,0 kJ/kg) ;
l'eau a la tension superficielle la plus élevée de tous les liquides (72 mN/m à 20 °C) à l'exception du
mercure ; dans l'air humide, la formation de gouttelettes est facilitée ; l'eau monte dans un tube capillaire,
telle la sève dans les arbres ;
l'eau est transparente à la lumière visible, ainsi les organismes aquatiques peuvent vivre car la lumière du
soleil peut les atteindre ; elle est cependant opaque au rayonnement infrarouge, absorbé par l'hydrogène,
l'oxygène et leur liaison ;
sous forte épaisseur, l'eau et la glace ont une couleur bleutée.
Radiolyse
La radiolyse de l'eau est la dissociation, par décomposition chimique de l'eau (H2O) (liquide ou de vapeur
d'eau) en hydrogène et hydroxyle respectivement sous forme de radicaux H· et HO·, sous l'effet d'un
rayonnement énergétique intense (rayonnement ionisant). Elle a été expérimentalement démontrée il y
a environ un siècle. Elle se fait en passant par plusieurs stades physicochimiques et à des conditions
particulières de température et de pression, de concentration du soluté, de pH, de débit de dose, de type
et énergie du rayonnement, de présence d'oxygène, de nature de la phase de l'eau (liquide, vapeur, glace).
C'est un phénomène encore incomplètement compris et décrit qui pourrait, dans le domaine du nucléaire,
des voyages dans l'espace ou pour d'autres domaines, avoir dans le futur des applications techniques
nouvelles, entre autres pour la production d'hydrogène26.
Référence de température
Le système centigrade défini par Celsius (légèrement différent du degré Celsius actuel - voir ci-dessous)
fixe le degré 0 sur la température de la glace fondante et définit comme degré 100 la température de
l’eau en ébullition sous pression atmosphérique normalee. L’échelle est ensuite graduée de 0° à 100°.
C’est ainsi que la température normale du corps humain est en moyenne de 37 °C.
Le système Fahrenheit fixe originellement le point de solidification de l’eau à 32 °F et son point d’ébullition
à 212 °F ; il est aujourd'hui aligné sur la température Celsius selon la formule T[°F] = 1,8 T[°C] + 32, la
différence avec la première définition étant extrêmement faible.
Le système kelvin sert pour la mesure absolue de la température thermodynamique ; son unité était
jusqu'en 2019 égale à 1/273,16 fois la température absolue du point triple de l’eau (laquelle vaut donc,
par réciproque de la définition, 0,01 °C).
Le système Celsius est défini arbitrairement par une translation d'exactement 273,15 unités par rapport
au kelvinf, pour se rapprocher au plus près du degré centigradeg.
Référence de densité
Article détaillé : Densité.
Propriétés chimiques
Forme
Polarité
L'eau étant une molécule coudée, sa forme joue un rôle important dans sa polarité. En effet, du fait de sa
forme coudée, les barycentres des charges partielles positives et négatives ne sont pas superposés. Cela
entraîne une répartition inégale des charges ce qui donne à l'eau ses propriétés de molécules polaires27.
De là il vient que :
L'électronégativité de l'atome O étant plus haute que celle de H, il y a une polarisation de cette molécule,
ce qui en fait un bon solvant. Elle possède, en règle générale, un dipôle électrique permanenth. La polarité
de la molécule H2O lui permet de réaliser des liaisons hydrogène intermoléculaires (+20 -25 kJ/mol). Les
liaisons hydrogènes sont des liaisons faibles, donc très mobiles, qui donnent à l'eau une structure
ordonnée à l'origine de ses propriétés particulières.
On observe 2 charges partielles négatives (δ–), sur les doublets non liants de l'oxygène qui forment
chacune une liaison hydrogène avec un atome d’hydrogène d'une autre molécule portant charge partielle
positive (δ+).
Et une charge partielle positive (δ+), sur chaque atome d'hydrogène ce qui permet des liaisons hydrogène
avec un oxygène d'une autre molécule portant une charge (δ–).
Ce qui explique, par exemple la forme particulièrement ordonnée des cristaux de glace. À quantité égale,
la glace flotte sur l'eau (sa densité solide est plus faible que celle liquide).
Solvant
L'eau est un composé amphotère, c'est-à-dire qu'elle peut être une base ou un acide. L'eau peut être
protonée, c'est-à-dire capter un ion H+ (autrement dit un proton, d'où le terme protonée) et devenir un
ion H3O+ (voir Protonation). À l'inverse, elle peut être déprotonée, c'est-à-dire qu'une autre molécule
d'eau peut capter un ion H+ et la transformer en ion OH–. Cependant, ces réactions se produisent très
rapidement et sont minimes.
Alimentation humaine
L’eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d’eau contenue dans un
organisme adulte est d'environ 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne de
70 kilogrammes. Ce pourcentage peut néanmoins varier, plus une personne est maigre, plus la proportion
d’eau de son organisme est importante. L'eau dépend également de l’âge : elle diminue avec les années,
car plus les tissus vieillissent, plus ils se déshydratent, l’eau étant remplacée par de la graisse.
Dans l’organisme la concentration en eau varie d'un organe à l’autre et selon les cellules29 :
76 % dans le cerveau ;
78 % dans les poumons ;
81 % dans les reins ;
79 % dans le sang ;
79 % dans le cœur ;
78 % dans l'estomac ;
75 % dans les muscles ;
70 % dans la peau ;
22 % dans les os ;
10 % dans les dents.
L'organisme humain a besoin d'environ 2,5 litres d'eau par jour (1,5 litre sous forme liquide et 1 litre acquis
dans la nourriture absorbée), davantage en cas d'exercice physique ou de forte chaleur ; il ne faut pas
attendre d'avoir soif pour en absorber, surtout pour les femmes enceintes et pour les personnes âgées
chez qui la sensation de soif est retardée. Sans eau, la mort survient après 2 à 5 jours, sans fournir aucun
effort (40 jours sans nourriture en étant au repos).
3 litres pour l'homme ou 2,2 litres pour la femme, d'eau sous forme de boisson ;
0,7 litre pour l'homme ou 0,5 litre pour la femme, d'eau contenue dans les aliments ;
025 litre d'eau produite par le métabolisme des nutriments énergétiques.
Chaque jour, l'organisme en rejette31,i :
1 à 2 litres par l'urine (avec un minimum de 0,5 litre pour une personne correctement hydratée en
conditions normales) ;
0,45 litre par la perspiration et la transpiration (valeurs augmentées avec la chaleur et/ou à l'activité
physique) ;
0,3 litre (± 20 %) à 0,55 litre (± 10 %) dans un contexte d'activité physique, par la respiration ;
0,15 litre (± 10 %) par les selles.
L’accès à l’eau est un besoin vital pour toutes les espèces connues mais nombreux sont les animaux qui
n’apprécient pas son contact direct.
On distingue huit types :
Eau potable ;
Eau du robinet ;
Eau en bouteille ;
Eau de source ;
Eau minérale naturelle ;
Eau gazeuse ;
Eau plate ;
Eau purifiée.
Les contrôles de qualité y recherchent d'éventuels polluants et substances indésirables, dont depuis peu,
des médicaments, résidus de médicaments ou perturbateurs endocriniens32 pour limiter les risques
environnementaux et sanitaires des résidus de médicaments sur les milieux aquatiques.
les producteurs d'eau en bouteille mettent en avant la qualité gustative de cette eau (absence de nitrate,
entre autres) et l'absence de métaux lourds (plomb, etc.) parfois retrouvés dans l'eau du robinet en
présence de canalisations anciennes. Les enjeux économiques relatifs à la commercialisation de l'eau en
bouteille ont parfois conduit à distinguer le calcaire et le carbonate de calcium CaCO3 en réalité identiques
; le calcaire étant aussi composé de carbonate de magnésium MgCO3, et tous deux indispensables à
l'organisme ;
les distributeurs d'eau du robinet mettent en avant le mauvais écobilan des bouteilles en plastique
(pollution à la production, libération de produits chimiques lors de périodes de chauffe) et de leur
transport, etc., ainsi que le coût, plus élevé, de l'eau en bouteille. Une dizaine de polluants seulement sont
surveillés sur plus de 20 000 substances chimiques présentes dans les eaux, selon les normes de
potabilité.[réf. nécessaire]
En France, les deux types d'eau contiennent des polluants33.
Par ailleurs, l'eau sert aussi à nettoyer la nourriture et les vêtements, à se laver mais aussi pour remplir
des piscines (et il faut 60 m3 d'eau pour remplir une piscine privée moyenne34).[source insuffisante]
D'un point de vue économique, le secteur de l'eau est généralement considéré comme partie prenante
du secteur primaire car exploitant une ressource naturelle ; il est même parfois agrégé au secteur
agricole40.
Secteur domestique
Article détaillé : Eau domestique.
Secteur agricole
2017-fr.wp-orange-source.svg
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2017).
Article détaillé : Eau agricole.
Les moulins à vent à Zaanse Schans utilisaient par le passé la force de l'eau pour broyer les récoltes de blé
en farine.
L’agriculture est le premier secteur de consommation d’eau, notamment pour l’irrigation.
En France, l’agriculture absorbe plus de 70 % de l’eau consommée41, ce qui peut s’expliquer par
différentes raisons :
l’élevage dont le régime alimentaire implique la mobilisation de grandes quantités d’énergie et d’eau par
ration produite ;
l’irrigation massive dans le but d’assurer des rendements maximaux pour des cultures nécessitant
énormément d'eau41 ;
l’accroissement de la population qui nécessite la production de plus grandes quantités de denrées
alimentaires ;
des régimes alimentaires plus riches dus à une orientation croissante du mode de vie « à l’occidentale ».
De ce fait, au début des années 1960, les agriculteurs, pour accroître de manière conséquente leurs
rendements, ont eu recours à l’agriculture intensive (utilisation d’engrais chimiques, de pesticides et de
produits phytosanitaires). Cette agriculture intensive a eu pour conséquence de polluer les eaux des sols
avec de fortes concentrations en azote, phosphore et molécules issues des produits phytosanitaires41.
Aujourd’hui, les traitements pour éliminer ces polluants sont complexes, onéreux et souvent difficiles à
appliquer. Par conséquent, on s’oriente vers d’autres pratiques agricoles plus respectueuses de l’Homme
et de l’environnement comme l’agriculture « intégrée » ou « biologique ». L'agroforesterie et les bocages
sont des solutions pour construire des micro-climats et permettre la circulation de l'eau jusqu'à l'intérieur
des terres grâce aux phénomènes d'évapotranspiration des végétaux. Pour exemple un hectare de
hêtraie, qui consomme de 2 000 à 5 000 tonnes d’eau par an, en restitue 2 000 par évaporation42.
Secteur industriel
Article détaillé : Eau industrielle.
L’eau est aussi utilisée dans nombre de processus industriels et de machines, telles que la turbine à vapeur
ou l’échangeur de chaleur. Dans l'industrie chimique, elle est utilisée comme solvant ou comme matière
première dans des procédés, par exemple sous forme de vapeur pour la production d'acide
acrylique43,44,45. Dans l’industrie, les rejets d’eau usée non traitée provoquent des pollutions qui
comprennent les rejets de solutions (pollution chimique) et les rejets d’eau de refroidissement (pollution
thermique). L’industrie a besoin d’eau pure pour de multiples applications, elle utilise une grande variété
de techniques de purification à la fois pour l’apport et le rejet de l’eau.
en Asie du Sud-Est et Pacifique, elle représente plus de 30 % des prélèvements d’eau46. Dans ces régions
l'industrie assure désormais 48 % du PIB total et cette proportion est en augmentation constante. La
pollution et les déchets industriels mettent en danger les ressources en eau parce qu'ils dégradent et
détruisent des écosystèmes à travers le monde. Ce phénomène menace la sécurité de l'eau47 ;
les industries extractives consomment de plus en plus d'eau, et en particulier l'industrie pétrolière et
gazière qui l'utilisent pour augmenter la pression dans les puits afin d'extraire plus d'hydrocarbures et
plus rapidement, notamment avec la fracturation hydraulique. Une étude publiée en 2016 ayant porté
sur 129 pays a porté sur l'empreinte eau de notre consommation énergétique : elle a montré
d'importantes différences (selon les pays et les secteurs) en termes de dépendance aux ressources
internationales en eau douce.
Par exemple, si l'industrie pétrolière a une ampleur comparable en Amérique du Nord et en Chine elle
consomme en Amérique du Nord trois fois plus d'eau douce internationale. De même selon les données
disponibles pour l'UE-28 avec, en moyenne, 86 % de la consommation d'eau douce associée au secteur
pétrolier se faisant hors du pays de consommation. Un pays comme la France ne menace pas ses propres
ressources puisque son pétrole est importé. Il peut être tenté d'accorder moins d'importance à ce
phénomène que la Chine où cette question relève de la sécurité intérieure. Les pressions exercées par des
pays riches sur des pays pauvres peuvent conduire à aggraver ou créer des pénuries d'eau et déstabiliser
certains équilibres géostratégiques, au détriment de la paix, de la sécurité de l'eau et de l'énergie48. Les
agrocarburants ne sont pas de ce point de vue une solution, car quand ils sont issus de plantes cultivées,
ou de cultures artificielles d'algues, ils consomment aussi beaucoup d'eau48. Le nucléaire consomme aussi
de l'eau, qu'il réchauffe, ainsi en France, environ 60 % des prélèvements d’eau (industrie) servent au
refroidissement des centrales nucléaires[réf. nécessaire] ;
en Suisse, la population s'est accrue depuis 1975 mais sa consommation totale d'eau a diminué : en 1981,
500 litres par habitant et par jour étaient consommés ; en 2011, cette consommation est de 350 litres
environ. Cette baisse est due notamment aux efforts de l'industrie49. Une bonne gestion de l’eau est donc
possible avec une maîtrise des coûts50. Cependant, avec les canons à neige, l'industrie des loisirs pour les
sports d'hiver utilise de plus en plus d'eau en la dégradant51,52.
Interconnexion eau énergie
Article détaillé : Connexion eau-énergie.
Lutte contre les incendies
Article détaillé : Lutte contre l'incendie.
C’est parce que les combustibles se combinent avec l’oxygène de l’air qu’il brûlent et dégagent de la
chaleur. L’eau ne peut pas brûler puisqu’elle est déjà le résultat de la réaction de l’hydrogène avec
l’oxygène.
lorsqu’un objet est recouvert d’eau, l’oxygène de l’air ne peut pas parvenir jusqu’à lui et activer sa
combustion ;
la seconde est que l’eau peut absorber une grande quantité de chaleur lorsqu’elle se vaporise et, de ce
fait, abaisser la température de la matière en combustion au-dessous de son point d’ignition.
Le craquage de l'eau ayant lieu à partir de 850 °C, on évite d'utiliser de l'eau sans additif si la température
du brasier dépasse cette température. [réf. nécessaire]
Eaux usées
Articles détaillés : Eaux usées et Épuration des eaux.
L'assainissement et l'épuration sont les activités de collecte et traitement des eaux usées (industrielles,
domestiques, ou autres) avant leur rejet dans la nature, afin d’éviter la pollution et les nuisances sur
l’environnement. L'eau après un premier traitement souvent est désinfectée par ozonation, chloration ou
traitement UV, ou encore par microfiltration (sans ajout de produit chimique dans ces derniers cas).
Politique et économie
Article connexe : Gestion de l'eau.
La multiplicité de ses usages fait de l'eau une ressource fondamentale des activités humaines. Sa gestion
fait l’objet d'une surveillance permanente et affecte les relations entre les États.
Pour faire face à ces questions, un conseil mondial de l'eau, dont le siège est à Marseille, a été fondé en
1996, réunissant des ONG, des gouvernements et des organisations internationales. De manière régulière,
un forum mondial de l'eau est organisé pour débattre de ces sujets, mais pas toujours dans la même ville.
En parallèle au forum mondial de l'eau, un forum alternatif mondial de l'eau est organisé par des
mouvements alternatifs.
En France, les nombreux acteurs de l'eau et leurs missions diffèrent selon les départements et les
territoires. Il existait cinq polices de l'eau aujourd'hui coordonnées par les Missions interservice de l'eau54
(MISE). Les Agences de l'eau sont des établissements publics percevant des redevances qui financent des
actions de collectivités publiques, d'industriels, d'agriculteurs ou d'autres acteurs pour épurer ou protéger
la ressource en eau. La distribution d'eau potable est un service public gérée au niveau communal ou EPCI,
soit directement en régie, soit déléguée à une société privée (affermage, concession). L'ONEMA remplace
le conseil supérieur de la pêche, avec des missions étendues.
La nouvelle « loi sur l'eau et les milieux aquatiques » (LEMA) de 2007 modifie en profondeur la précédente
loi et traduit dans la législation française la « directive-cadre de l'eau » (DCE) européenne.
En 2009, un colloque55 a porté sur la régulation et une plus grande transparence des services d'eau en
France.
En montagne, l'eau est une richesse écologique mais aussi source d'hydroélectricité et de commerce (mise
en bouteille d’eau minérale), et le support de sports et loisirs en eaux vives. En Europe, 37 grandes
centrales hydrauliques sont implantées en montagne (sur 50, soit 74 %) auxquelles s’ajoutent 59 autres
grandes centrales sur 312 (18,9 %).
Les montagnes présentent des situations particulières, car elles sont tout d’abord des zones de risques :
avec la pente et le relief, conjugués à une végétation souvent rase et fragile du fait d’un climat plus rude,
elles sont des zones d’intenses érosions et de concentration rapide des eaux qui forment les crues et les
inondations qui peuvent être ravageuses pour les parties basses des bassins et des plaines. Le phénomène
est accentué par le surpâturage et la déforestation, par l’imperméabilisation du sol par les constructions,
les aires de stationnement et les routes, en particulier dans les zones de fort développement urbain et
touristique ;
à l’inverse, l’abandon des secteurs les plus difficiles par les populations qui pratiquent des activités
économiques traditionnelles comme le pastoralisme, a pour conséquences l’arrêt de l’entretien et la
destruction des ouvrages collectifs, des zones de terrasses et des systèmes de drainage.
Mais l’eau en montagne, est surtout une source de richesse et de développement. Une meilleure
valorisation de ce potentiel par l’aménagement du territoire peut être la source de nouvelles richesses
pour l’économie des zones de montagne, mais dans le cadre d’un comportement économe et
responsable. Avec le réchauffement climatique, les situations d’évènements extrêmes comme les
sécheresses, les inondations et l’érosion accélérée, risquent de se multiplier et d’être, avec la pollution et
le gaspillage, d’ici une génération un des principaux facteurs limitant le développement économique et
social dans la plupart des pays du monde.
Selon les experts réunis à Megève en mars 2007 dans le cadre de l’« Année internationale de la montagne
» avec la participation de la FAO, de l’UNESCO, du Partenariat mondial de l'eau et du Réseau international
des organismes de bassin, afin de tirer un diagnostic et de formuler les propositions présentées au forum
mondial de l'eau de Kyoto (mars 2003) : La « solidarité amont-aval » reste trop faible : il vaut mieux aider
les montagnes dans le cadre de politiques intégrées de bassins, pour qu’ils assurent la gestion et
l’équipement nécessaires des hauts bassins versants. […] Il est impératif en effet de conduire en montagne
des actions particulières renforcées d’aménagement et de gestion pour mieux se protéger contre les
inondations et l’érosion, lutter contre les pollutions et optimiser les ressources en eau disponibles pour
les partager entre les usagers, tant en amont que dans les plaines en aval.[réf. souhaitée]
Ces impacts doivent être pris en compte en amont, dès la définition des projets structurants à l’échelle
d’un territoire. Aussi convient-il de les intégrer dans l’élaboration des documents de planification urbaine
(plans locaux d’urbanisme, cartes communales, etc.).
En 2017, sur 6,4 milliards d'êtres humains, 3,5 milliards de personnes boivent chaque jour de l’eau
dangereuse ou de qualité douteuse60. De plus, 2,4 milliards ne disposent pas de système d'assainissement
d'eau. En 2018, 2 milliards d'êtres humains dépendent de l'accès à un puits. Il faudrait mobiliser 37,6
milliards de dollars par an pour répondre au défi de l'eau potable pour tous, quand l'aide internationale
est à peine de trois milliards60.
Selon l'ONG Transparency International, la corruption grève les contrats de l'eau dans de nombreux pays
entraînant des gaspillages et des coûts excessifs pour les plus pauvres61[réf. non conforme].
L'eau, en tant que ressource vitale, est une source de conflits, d'exacerbation de conflits, et elle est parfois
instrumentalisée dans ce cadre62,63,64,65,66,67,68
En 2025, selon l'ONU, à cause de la surexploitation des nappes et de l'augmentation des besoins, 25 pays
africains seront en état de pénurie d'eau (moins de 1 000 m3/hab/an) ou de stress hydrique (1 000 à 1
700 m3/hab/an)69.
Au niveau planétaire, quatre milliards de personnes connaissent des pénuries sévères d’eau au moins 1
mois par an. D’ici 2025, 63 % de la population mondiale sera soumise au stress hydrique60.
au début du xxie siècle, 70 % des prélèvements d'eau effectués sont destinés à l'agriculture vivrière ou
d'exportation pour le marché mondial76 ;
il faut 13 000 litres d'eau pour produire un kilogramme de bœuf, dite eau virtuelle78.
Solutions envisagées
Les solutions envisagées sont quantitative (économies, récupération de l'eau, réutilisation d'eaux grises
ou usées) et qualitative (meilleure épuration)[réf. souhaitée].
Certains auteurs imaginaient déjà dans les années 1970 un traitement complet et la récupération et le
traitement de toutes les eaux usées de manière que seules des eaux propres soient rejetées en rivière, en
mer ou utilisées pour l'irrigation agricole79.
Des solutions individuelles et collectives existent pour économiser l'eau, même en menant le mode de vie
d'un habitant d'un pays développé. Ainsi, 57 litres par jour et par personne suffiraient à deux retraités
vivant dans leur écovillage du Queensland (Australie). Leur maison ne fonctionne qu'à l'eau de pluie
(lessive, arrosage, toilette, etc.)[réf. nécessaire].
Symbolique
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Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2017).
L’eau est un des quatre éléments classiques mythiques avec le feu, la terre et l’air, et était vue par
Empédocle comme l’élément de base de l’univers. Les caractéristiques de l’eau dans ce système sont le
froid et l’humidité.
Plusieurs dieux et déesses romains et grecs sont issus des eaux : ainsi Océan, un Titan, le fleuve qui entoure
le monde et son épouse Téthys, une titanide, tous deux issus de l’eau, donnèrent naissance aux dieux
fleuves et à plus de trois mille Océanides, leurs filles. D’autres plus célèbres ont leur vie liée à l’eau, tels
Vénus (« celle qui sort de la mer ») issue de la mythologie romaine et Amphitrite (déesse de la mer),
Poséidon ou Nérée (divinité marine), tous issus de la mythologie grecque.
Avant Empédocle, Bouddha considérait les quatre éléments comme base de l’univers. Les caractéristiques
de l’eau dans ce système sont le lien, le transport, la transmission, la communication, la synthèse. Les
molécules d'eau s'allient et se délient des milliards de fois à chaque seconde. Du point de vue de l'unité
dans l'approche symbolique, les quatre éléments forment une unité, qui peut être perçue comme la
quintessence des quatre éléments. Dans cette perception, la symbolique de la terre (le solide, la
structure), du feu (la température) et de l'air (le mouvement) peuvent être vus dans l'eau.
C’est aussi l’un des cinq éléments chinois avec la terre, le feu, le bois et le métal, associé au Nord et à la
couleur noire, et l’un des cinq éléments japonais.
Pour les chrétiens, l'eau représente un « élément essentiel de purification et de vie », comme le rappelle
le pape François dans son message pour la quatrième journée mondiale de prière pour la sauvegarde de
la Création consacrée au thème de l'eau. Il mentionne le baptême, sacrement de la renaissance, où l'eau
sanctifiée par l’Esprit est la matière par laquelle Dieu nous a vivifiés et renouvelés ; c’est la source bénie
d’une vie qui ne meurt plus80.
L'eau destructrice
L’eau revêt cet aspect desctructeur notamment lorsqu’on parle de fin du monde ou de genèse. Mais cela
ne se limite pas aux religions monothéistes. Ainsi, dans l’épopée de Gilgamesh, une tempête qui dura six
jours et sept nuits était à l’origine des inondations et de la destruction de l’humanité. Les Aztèques ont
eux aussi cette représentation de l’eau puisque le monde du Soleil d’Eau placé sous le signe de l’épouse
de Tlaloc est détruit par un déluge qui rasera même jusqu’aux montagnes. Et l’Éternel dit : J’exterminerai
de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux
du ciel ; car je me repens de les avoir faits. : c’est par cela qu’est désignée la fin du monde dans la genèse
judéo-chrétienne, et d’ajouter : Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui
sont sous le ciel entier furent couvertes.81. Le mythe des aborigènes d’Australie est, quant à lui, attaché
à l’idée de punition et non pas de destruction, puisqu’une grenouille géante aurait absorbé toute l’eau et
asséché la terre mais aurait tout recraché en rigolant aux contorsions d’une anguille. Les marées
contribuent lentement aux phénomènes d'érosion et d'engraissement sur les littoraux mais ce sont les
grandes inondations et tsunamis qui marquent périodiquement les esprits. Depuis l'ère industrielle, de
nombreuses usines et autres facteurs de risques ont été concentrés dans les vallées et sur les littoraux,
faisant que le risque technologique peut se combiner avec les risques liés aux manques ou excès d'eau.
Le Genpatsu shinsai est par exemple au Japon l'association du risque nucléaire au risque de tsunami,
l'occurrence simultanée de deux événements de ce type aggravant fortement leurs conséquences
respectives.
L'eau purificatrice
À proximité du tombeau de Daniel en Ouzbékistan, de l'eau de source est bue et emportée par les pèlerins.
Cet aspect donne à l’eau un caractère presque sacré dans certaines croyances. En effet, outre la
purification extérieure que confère l’eau, il y a aussi cette faculté d’effacer les difficultés et les péchés des
croyants à son contact et de laver le croyant de toute souillure. Les exemples sont nombreux, allant de la
purification dans le Gange dans l’hindouisme (où beaucoup de rituels sont exécutés au bord de l’eau tels
que les funérailles) ou les ablutions à l’eau dans l’Islam jusqu’au baptême dans le christianisme ou
l’initiation des prêtres shintoïstes.
Notes et références