Vous êtes sur la page 1sur 3

Deuxième partie : La juridiction gracieuse

Il ne s’agit pas ici d’une contestation des impositions émises, mais de réclamations
tendant en la sollicitation de la bienveillance de l’administration quant au paiement des
impôts, droits et taxes régulièrement émis sur AMR et notifiés au contribuable. La
réclamation doit satisfaire un certains nombre de formalité en vue de son instruction (II)
et fondée sur des éléments précis (I)

I- Contenu de la réclamation

La réclamation peut être fondée sur la décharge totale ou partielle de la dette fiscale
globale (A), des pénalités, amandes et intérêts de retard (B) ou décharge de
responsabilité (C).

A- Décharge de la dette fiscale globale

Au regard des dispositions de l’article L141 du CGI, le contribuable peut solliciter la


décharge totale ou partielle de sa dette fiscale émise sur AMR tant en ce qui concerne le
principal que les pénalités, amendes et intérêts de retard. Pour ce faire deux conditions
sont requises :

- Il faut que le contribuable se trouve en situation d’indigence qui le met dans


l’impossibilité de se libérer de sa dette fiscale. Les situations d’indigence pouvant
être prouvé par tout moyen de preuve (cessation d’activité, liquidation de
l’entreprise, crise de trésorerie, vol…),
- Il faut que les impositions concernées aient été définitivement arrêtées et ne
faisant pas l’objet d’une réclamation contentieuse.

B- Décharge ou modération des amandes, pénalités et intérêts de retard

La demande concernant les amandes, pénalités et intérêts de retard doit porter sur les
impositions définitives ne pouvant plus donner lieu à contestation. Il s’agit d’une
sollicitation de la clémence de l’administration dans l’optique de l’amélioration du climat
des affaires et favoriser les contribuables honnêtes dans la réalisation de leurs
opérations.

C- La décharge de responsabilité

Elle vise soit les contribuables habilités à retenir les impôts à la source, ou les Receveurs
des Impôts.

1- Les contribuables habilités à retenir les impôts à la source


L’habilitation à retenir les impôts droits et taxes à la source se fait de manière express ou
tacite.

De manière express, il s’agit des contribuables dont les noms figurent dans la liste arrêté
par le Ministre des Finances et de manière tacite, les contribuables qui de part leur
opérations sont obligés à procéder à la retenue.

2- Les Receveurs

Les Receveurs peuvent lorsqu‘ils se trouvent en face d’une recette irrécouvrable,


peuvent solliciter l’admission en non-valeur de côte irrécouvrable ou tout simplement
dégager leur responsabilité en matière de recouvrement d’une dette fiscale.

II- Forme de la réclamation et autorité adressataire


A- Forme de la réclamation

Elle diffère suivant que la réclamation porte sur la remise ou modération de la dette ou
des pénalités. De plus elle ne doit pas porter sur les impôts retenus à la source ou pour
ceux dont le redevable n’est que collecteur.

1- Remise ou modération de droits

Elle doit être motivé et contenir un exposé sommaire des faits justifiant la situation
évoquée. Elle doit en outre indiquer clairement la nature des impositions et leur montant,
être signé l’exigence du timbre n’étant pas requise.

2- Remise ou modération des pénalités, amandes et intérêts de retard

La réclamation doit être accompagnée des justificatifs du paiement de la totalité du


principal de la dette. Cette condition permet de justifier au préalable la bonne fois du
contribuable. S’agissant des pénalités suite aux droits d’enregistrement, le paiement de
10% de leur montant est requis lorsque le retard est supérieur à un mois.

B- Autorité adressataire et décision de l’administration

1- Autorités adressataire

La réclamation est adressée soit au Chef de Centre Régional des Impôts territorialement
compétent, soit au Directeur des Grandes Entreprises ou au Directeur Général des
Impôts.

2- Forme de la décision
La décision doit être notifié au contribuable et en cas de remise ou modération, par le
Chef de Centre Régional des Impôts ou le Directeur des Grandes Entreprises lorsque la
demande porte sur les droits d’un montant inférieur ou égal à 30 000 000 en principal et
30 000 000 en pénalités, par le Directeur Général des Impôts dans la limite de
100 000 000 de francs en principal et de 100 000 000 en pénalités, au Ministre des
Finances pour les montant supérieur à 100 000 000 pour le principal et 100 000 000 pour
les pénalités.

En cas d’insatisfaction, le recours hiérarchique est ouvert au contribuable.

Vous aimerez peut-être aussi