0 évaluation0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
147 vues2 pages
Vampirisme clinique
Le vampirisme clinique est un comportement observé de manière rare et qui consiste en l'ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d'autrui. Ce comportement est généralement le symptôme d'une maladie mentale.
Sommaire
1 Description
2 Quelques exemples
3 Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)
4 Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique
5 Usage métaphorique du terme en psychologie
6 Sources et références
7 Liens externes
Description[modifier | modifier le code]
La rareté avec laquelle ce comportement est observé rend difficile et aléatoire toute conclusion quant à sa signification selon Bourguignon. Cependant, la rareté alléguée généralement n'est peut-être pas certaine dans la mesure où seuls les « cas spectaculaires » sont publiés1. Il n'existe pas à ce jour d'estimation de sa fréquence.
La plupart du temps, cependant, les auteurs soulignent que ce comportement est associé à une fascination pour le sang, des tendances sadiques, nécrophiles, et cannibales. On le retrouverait le plus souvent au cours des psychoses, notamment de la schizophrénie, ainsi qu'au cours des psychopathies, des paraphilies et pathomimies2. Ainsi, il est vraisemblable que la signification que vient prendre ce comportement soit différente selon qu'il s'agit d'auto-vampirisme ou de vampirisme, et selon la pathologie associée : dans la paraphilie, ce serait un support d'excitation sexuelle, dans la psychose ces actes seraient pris dans un réseau d'idées délirantes.
Quelques exemples[modifier | modifier le code]
Les cas décrits dans la littérature scientifique sont rares.
Halévy a décrit le cas d'un patient qui consultait de manière répétée pour une anémie et qui s'est révélé pratiquer l'auto-vampirisme3.
Jensen a rapporté en 2002 un cas d'auto-vampirisme chez une patiente de 35 ans, atteinte de schizophrénie et pour laquelle ce comportement faisait partie d'un rituel délirant de purification4.
Une autre équipe a rapporté une série de trois cas5.
Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)[modifier | modifier le code]
La première édition du Dracula de Bram Stoker en 1897
En 1992, le psychologue et auteur américain Richard Noll, proposa dans un livre6 de renommer ce syndrome de fétichisme sanguin et sexuel en syndrome de Renfield en l'honneur du personnage présent dans le "Dracula" de Bram Stoker qui présentait les mêmes signes et symptômes classiques de ce désordre. Dans le roman, Renfield consomme effectivement des animaux vivants, dans l'espoir de se remplir de leur énergie vitale. D'après Noll, la grande majorité des patients sont des hommes, et la maladie évolue en quatre stades :
Le premier stade survient généralement durant l'enfance. À la suite d'un incident mineur avec blessure(s), l'enfant découvre qu'il peut être excitant de boire du sang, le sien.
Cela peut mener au second stade qui est l'auto-vampirisme. C'est le plaisir qu'éprouve un individu à boire son propre sang.
Il y a aussi le troisième stade qu'on appelle la zoophagie. Il s'agit de la consommation d'animaux, non-humain, pour boire leur sang. Les vampires zoophagiques recherchent particulièrement les animaux de compagnie tel le chat et le chien.
Le stade le plus avancé est le vampirisme clinique où l'on boit le sang d'autres humains. Certaines personnes qui ont atteint ce stade s'infiltrent dans les hôpitaux pour voler le sang entreposé dans les banques de sang. Ce phénomène pourrait être impliqué chez plusieurs meurtriers en série.
Depuis, ce terme a été repris avec succès dans la sous-culture gothique.
Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique[modifier | modifier le code]
Néanmoins, selon l'auteur Stéphane Desbrosses7, cette proposition tend à accentuer une confusion classique dans le cas de symptômes pathognomoniques, entre le symptôme principal et le syndrome. Tandis que le syndrome de Renfield représente une constellation de signes cliniques (dont le vampirisme clinique, dans les formes graves), le
Vampirisme clinique
Le vampirisme clinique est un comportement observé de manière rare et qui consiste en l'ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d'autrui. Ce comportement est généralement le symptôme d'une maladie mentale.
Sommaire
1 Description
2 Quelques exemples
3 Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)
4 Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique
5 Usage métaphorique du terme en psychologie
6 Sources et références
7 Liens externes
Description[modifier | modifier le code]
La rareté avec laquelle ce comportement est observé rend difficile et aléatoire toute conclusion quant à sa signification selon Bourguignon. Cependant, la rareté alléguée généralement n'est peut-être pas certaine dans la mesure où seuls les « cas spectaculaires » sont publiés1. Il n'existe pas à ce jour d'estimation de sa fréquence.
La plupart du temps, cependant, les auteurs soulignent que ce comportement est associé à une fascination pour le sang, des tendances sadiques, nécrophiles, et cannibales. On le retrouverait le plus souvent au cours des psychoses, notamment de la schizophrénie, ainsi qu'au cours des psychopathies, des paraphilies et pathomimies2. Ainsi, il est vraisemblable que la signification que vient prendre ce comportement soit différente selon qu'il s'agit d'auto-vampirisme ou de vampirisme, et selon la pathologie associée : dans la paraphilie, ce serait un support d'excitation sexuelle, dans la psychose ces actes seraient pris dans un réseau d'idées délirantes.
Quelques exemples[modifier | modifier le code]
Les cas décrits dans la littérature scientifique sont rares.
Halévy a décrit le cas d'un patient qui consultait de manière répétée pour une anémie et qui s'est révélé pratiquer l'auto-vampirisme3.
Jensen a rapporté en 2002 un cas d'auto-vampirisme chez une patiente de 35 ans, atteinte de schizophrénie et pour laquelle ce comportement faisait partie d'un rituel délirant de purification4.
Une autre équipe a rapporté une série de trois cas5.
Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)[modifier | modifier le code]
La première édition du Dracula de Bram Stoker en 1897
En 1992, le psychologue et auteur américain Richard Noll, proposa dans un livre6 de renommer ce syndrome de fétichisme sanguin et sexuel en syndrome de Renfield en l'honneur du personnage présent dans le "Dracula" de Bram Stoker qui présentait les mêmes signes et symptômes classiques de ce désordre. Dans le roman, Renfield consomme effectivement des animaux vivants, dans l'espoir de se remplir de leur énergie vitale. D'après Noll, la grande majorité des patients sont des hommes, et la maladie évolue en quatre stades :
Le premier stade survient généralement durant l'enfance. À la suite d'un incident mineur avec blessure(s), l'enfant découvre qu'il peut être excitant de boire du sang, le sien.
Cela peut mener au second stade qui est l'auto-vampirisme. C'est le plaisir qu'éprouve un individu à boire son propre sang.
Il y a aussi le troisième stade qu'on appelle la zoophagie. Il s'agit de la consommation d'animaux, non-humain, pour boire leur sang. Les vampires zoophagiques recherchent particulièrement les animaux de compagnie tel le chat et le chien.
Le stade le plus avancé est le vampirisme clinique où l'on boit le sang d'autres humains. Certaines personnes qui ont atteint ce stade s'infiltrent dans les hôpitaux pour voler le sang entreposé dans les banques de sang. Ce phénomène pourrait être impliqué chez plusieurs meurtriers en série.
Depuis, ce terme a été repris avec succès dans la sous-culture gothique.
Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique[modifier | modifier le code]
Néanmoins, selon l'auteur Stéphane Desbrosses7, cette proposition tend à accentuer une confusion classique dans le cas de symptômes pathognomoniques, entre le symptôme principal et le syndrome. Tandis que le syndrome de Renfield représente une constellation de signes cliniques (dont le vampirisme clinique, dans les formes graves), le
Vampirisme clinique
Le vampirisme clinique est un comportement observé de manière rare et qui consiste en l'ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d'autrui. Ce comportement est généralement le symptôme d'une maladie mentale.
Sommaire
1 Description
2 Quelques exemples
3 Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)
4 Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique
5 Usage métaphorique du terme en psychologie
6 Sources et références
7 Liens externes
Description[modifier | modifier le code]
La rareté avec laquelle ce comportement est observé rend difficile et aléatoire toute conclusion quant à sa signification selon Bourguignon. Cependant, la rareté alléguée généralement n'est peut-être pas certaine dans la mesure où seuls les « cas spectaculaires » sont publiés1. Il n'existe pas à ce jour d'estimation de sa fréquence.
La plupart du temps, cependant, les auteurs soulignent que ce comportement est associé à une fascination pour le sang, des tendances sadiques, nécrophiles, et cannibales. On le retrouverait le plus souvent au cours des psychoses, notamment de la schizophrénie, ainsi qu'au cours des psychopathies, des paraphilies et pathomimies2. Ainsi, il est vraisemblable que la signification que vient prendre ce comportement soit différente selon qu'il s'agit d'auto-vampirisme ou de vampirisme, et selon la pathologie associée : dans la paraphilie, ce serait un support d'excitation sexuelle, dans la psychose ces actes seraient pris dans un réseau d'idées délirantes.
Quelques exemples[modifier | modifier le code]
Les cas décrits dans la littérature scientifique sont rares.
Halévy a décrit le cas d'un patient qui consultait de manière répétée pour une anémie et qui s'est révélé pratiquer l'auto-vampirisme3.
Jensen a rapporté en 2002 un cas d'auto-vampirisme chez une patiente de 35 ans, atteinte de schizophrénie et pour laquelle ce comportement faisait partie d'un rituel délirant de purification4.
Une autre équipe a rapporté une série de trois cas5.
Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)[modifier | modifier le code]
La première édition du Dracula de Bram Stoker en 1897
En 1992, le psychologue et auteur américain Richard Noll, proposa dans un livre6 de renommer ce syndrome de fétichisme sanguin et sexuel en syndrome de Renfield en l'honneur du personnage présent dans le "Dracula" de Bram Stoker qui présentait les mêmes signes et symptômes classiques de ce désordre. Dans le roman, Renfield consomme effectivement des animaux vivants, dans l'espoir de se remplir de leur énergie vitale. D'après Noll, la grande majorité des patients sont des hommes, et la maladie évolue en quatre stades :
Le premier stade survient généralement durant l'enfance. À la suite d'un incident mineur avec blessure(s), l'enfant découvre qu'il peut être excitant de boire du sang, le sien.
Cela peut mener au second stade qui est l'auto-vampirisme. C'est le plaisir qu'éprouve un individu à boire son propre sang.
Il y a aussi le troisième stade qu'on appelle la zoophagie. Il s'agit de la consommation d'animaux, non-humain, pour boire leur sang. Les vampires zoophagiques recherchent particulièrement les animaux de compagnie tel le chat et le chien.
Le stade le plus avancé est le vampirisme clinique où l'on boit le sang d'autres humains. Certaines personnes qui ont atteint ce stade s'infiltrent dans les hôpitaux pour voler le sang entreposé dans les banques de sang. Ce phénomène pourrait être impliqué chez plusieurs meurtriers en série.
Depuis, ce terme a été repris avec succès dans la sous-culture gothique.
Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique[modifier | modifier le code]
Néanmoins, selon l'auteur Stéphane Desbrosses7, cette proposition tend à accentuer une confusion classique dans le cas de symptômes pathognomoniques, entre le symptôme principal et le syndrome. Tandis que le syndrome de Renfield représente une constellation de signes cliniques (dont le vampirisme clinique, dans les formes graves), le
Le vampirisme clinique est un comportement observ de manire rare et qui consiste e
n l'ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d'autrui . Ce comportement est gnralement le symptme d'une maladie mentale. Sommaire 1 Description 2 Quelques exemples 3 Le syndrome de Renfield (Noll, 1992) 4 Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique 5 Usage mtaphorique du terme en psychologie 6 Sources et rfrences 7 Liens externes Description[modifier | modifier le code] La raret avec laquelle ce comportement est observ rend difficile et alatoire toute conclusion quant sa signification selon Bourguignon. Cependant, la raret allgue gnral ement n'est peut-tre pas certaine dans la mesure o seuls les cas spectaculaires so nt publis1. Il n'existe pas ce jour d'estimation de sa frquence. La plupart du temps, cependant, les auteurs soulignent que ce comportement est a ssoci une fascination pour le sang, des tendances sadiques, ncrophiles, et canniba les. On le retrouverait le plus souvent au cours des psychoses, notamment de la schizophrnie, ainsi qu'au cours des psychopathies, des paraphilies et pathomimies 2. Ainsi, il est vraisemblable que la signification que vient prendre ce comport ement soit diffrente selon qu'il s'agit d'auto-vampirisme ou de vampirisme, et se lon la pathologie associe : dans la paraphilie, ce serait un support d'excitation sexuelle, dans la psychose ces actes seraient pris dans un rseau d'ides dlirantes. Quelques exemples[modifier | modifier le code] Les cas dcrits dans la littrature scientifique sont rares. Halvy a dcrit le cas d'un patient qui consultait de manire rpte pour une anmie et qui 'est rvl pratiquer l'auto-vampirisme3. Jensen a rapport en 2002 un cas d'auto-vampirisme chez une patiente de 35 ans, at teinte de schizophrnie et pour laquelle ce comportement faisait partie d'un ritue l dlirant de purification4. Une autre quipe a rapport une srie de trois cas5. Le syndrome de Renfield (Noll, 1992)[modifier | modifier le code] La premire dition du Dracula de Bram Stoker en 1897 En 1992, le psychologue et auteur amricain Richard Noll, proposa dans un livre6 d e renommer ce syndrome de ftichisme sanguin et sexuel en syndrome de Renfield en l'honneur du personnage prsent dans le "Dracula" de Bram Stoker qui prsentait les mmes signes et symptmes classiques de ce dsordre. Dans le roman, Renfield consomme effectivement des animaux vivants, dans l'espoir de se remplir de leur nergie vit ale. D'aprs Noll, la grande majorit des patients sont des hommes, et la maladie vol ue en quatre stades : Le premier stade survient gnralement durant l'enfance. la suite d'un incident mine ur avec blessure(s), l'enfant dcouvre qu'il peut tre excitant de boire du sang, le sien. Cela peut mener au second stade qui est l'auto-vampirisme. C'est le plaisir qu'pr ouve un individu boire son propre sang. Il y a aussi le troisime stade qu'on appelle la zoophagie. Il s'agit de la consom mation d'animaux, non-humain, pour boire leur sang. Les vampires zoophagiques re cherchent particulirement les animaux de compagnie tel le chat et le chien. Le stade le plus avanc est le vampirisme clinique o l'on boit le sang d'autres hum ains. Certaines personnes qui ont atteint ce stade s'infiltrent dans les hpitaux pour voler le sang entrepos dans les banques de sang. Ce phnomne pourrait tre impliq u chez plusieurs meurtriers en srie.
Depuis, ce terme a t repris avec succs dans la sous-culture gothique.
Syndrome de Renfield versus Vampirisme clinique[modifier | modifier le code] Nanmoins, selon l'auteur Stphane Desbrosses7, cette proposition tend accentuer une confusion classique dans le cas de symptmes pathognomoniques, entre le symptme pr incipal et le syndrome. Tandis que le syndrome de Renfield reprsente une constell ation de signes cliniques (dont le vampirisme clinique, dans les formes graves), le vampirisme clinique dsigne quant lui un symptme que l'on rencontre en dehors d e la description clinique du syndrome de Renfield, par exemple, dans les cas de pathologies d'allure psychotique dont le personnage Renfield pourrait par ailleu rs tre un exemple.