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A.

LA IVEME REPUBLIQUE (1946-1958)


1. LA MISE EN PLACE DE L'ETAT-PROVIDENCE
• Après 1946, l’État adopte des politiques keynésiennes et intervient dans l’économie à
travers le plan Monnet en 1947 et les nationalisations de 1944 à 1948. Ce dirigisme
économique met en place un secteur public puissant. Les conseils généraux des
départements disposent d’une faible marge de manœuvre : le pays connaît une forte
centralisation.

2. UN GOUVERNEMENT INSTABLE
• Les idées gaullistes d’un pouvoir fort sont abandonnées pour donner plus de poids au
Parlement (alliances des parties définissent la constitution du gouvernement). Mais cela
entraîne une instabilité politique car les gouvernements renversés par une nouvelle
alliance se succèdent.

3. LA FORMATION D’UNE ELITE ADMINISTRATIVE


• Les instituts de formation des cadres de l’administration s’affirment et forment une élite.
Son efficacité conduit à de considérables réformes sociales incarnées par la création de
la Sécurité Sociale en 1946.

B. LA VEME REPUBLIQUE : HERITAGES


1. LE MAINTIEN DE L’ETAT-PROVIDENCE
• Pour mettre en place des mesures modernisatrices, l’État aide l’industrie dans les
technologies de pointe : dans le secteur de l’aéronautique, création du Concorde en
1969. L’état soutient économiquement le domaine de la culture. En 1963, une politique
d’aménagement du territoire est lancée à travers la création du DATAR (Délégation
interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale)

2. LA POURSUITE DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE


• Après la CECA, la France signe le traité de Rome en 1957 et met en place la CEE.
L’Europe apparaît alors comme un « multiplicateur de croissance ».
3. LA MONTEE EN PUISSANCE DE L’ADMINISTRATION

• La politique de l’État Providence élargit les fonctions de l’administration publique : son


importance augmente dans les domaines sociaux, comme la santé ou l’éducation

C. LA VEME REPUBLIQUE : SURTOUT DE NOMBREUSES EVOLUTIONS


1. UN CONTEXTE ECONOMIQUE QUI REDUIT LA MARGE DE MANŒUVRE DE L’ÉTAT
• Les réglementations européennes limitent l’interventionnisme économique de l’État.
Les contraintes de la mondialisation (poids des grandes entreprises, libre-échange)
réduisent l’influence de l’État. L’état connaît des difficultés pour surmonter le chômage
et les difficultés économiques provoquées par les crises de 1973 et 1979. Ces problèmes
limitent l’application des mesures sociales (sécurité sociale). En 1983, la politique
d’austérité diminue les dépenses publiques.

2. LE POUVOIR EXECUTIF CONNAIT DEUX RUPTURES


• Le 4 Décembre 1958, la nouvelle Constitution adoptée donne à l’exécutif de
nombreuses pouvoirs et fonctions. Le Président est désormais chef des armées. Les
années De Gaulle (1958-1974) s’accompagnent d’une stabilité politique. Une deuxième
rupture a lieu avec l’arrivée de la gauche au pouvoir lors de l’élection de Mitterrand en
1981. C’est alors le début de l’alternance avec l’élection de Jacques Chirac en 1995 et
de cohabitations successives. Par exemple : en 1986-1988 (François Mitterrand PS /
Jacques Chirac RPR).

3. UNE DECONCENTRATION CROISSANTE


• Depuis Mitterrand, la déconcentration de l’administration et la décentralisation
s’accélèrent. Les 22 régions sont créées en 1982. Les régions et les départements
contrebalancent le pouvoir central et permettent un système plus démocratique.
Conclusion : Au cours de la Vème République, l’État a été contraint de perdre beaucoup
d’influence mais il reste encore présent comme le montre le plan de sauvetage des
banques mis en place après la crise de 2007.

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