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Chap.4 : L’architecture Baroque.

1. Le mot baroque dont l’étymologie portugaise signifie « bizarre » (baroco


désignant des perles de formes irrégulières) est compris aujourd’hui comme
qualifiant l’art de la période qui commence en Italie (milieu du XVIème) et qui
se diffuse dans une grande partie de l’Europe et de l’Amérique du Sud.

2. Le baroque trouve son origine en Italie dans des villes telles que Rome, Mantoue,
Venise et Florence et qui se termine au milieu du XVIIIème siècle.

3. Le baroque, qui touche tous les domaines, se caractérise par:


 L’exagération du mouvement
 La surcharge décorative
 L’exubérance
 Les effets dramatiques
 La tension
 La richesse
 La grandeur parfois exagérée
 Le contraste

4. Apparu en 1600, à Rome, en Italie, et a été ensuite étendu à la plupart de


l’Europe.

5. Encouragé par l’église catholique romaine qui avait décidé, en réponse à la


réforme protestante, que les arts devaient communiquer sur des thèmes religieux
et avoir une implication directe et émotionnelle.

6. L’aristocratie a également vu le style dramatique de l’architecture baroque comme


un moyen d’impressionner les valeurs et d’exprimer sa puissance triomphante.

7. Les palais baroques étaient construits autour d’une entrée de même style que
celles des tribunaux , de grands escaliers et de salle de réception à l’opulence de
plus en plus grandes.

8. Le baroque redonne un peu de fantaisie aux façades de la renaissance, en les


complétant de colonnes ou de statues qui accrochent la lumière. Les édifices sont
gigantesques. Ils sont bien plus ouverts à l’extérieur par un ensemble de fenêtres
ou de loggias.

9. Les caractéristiques de l’architecture baroque : Elle réutilise des éléments de


l’antiquité qui furent redécouverts pendant la renaissance, colonnes, pilastres,
corniches, moulures, tympans,…

10. Les nouvelles formes introduites : Les fenêtres ovales, les colonnes torsadées …
qui se combinent également avec les volutes.
Eléments spécifiques au baroque : Les formes arrondies, en particulier les
coupoles, les bulbes, toutes les forment qui utilisent la courbe.
11. Par le biais des retables, se style exprime le pouvoir, en se défaisant des règles
classiques, recherchant la variété, l’originalité, l’effet théâtral, les émotions et les
impressions diverses. Les formes et éléments connus de la renaissance se marient
selon des rythmes nouveaux.

12. Le retable est une construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou
peints en arrière de la table d’autel. Les volumes sont accentués, la décoration
devient exagérée, les sculptures sont colossales, le mobilier est agrandi, les voutes
s’ouvrent vers un ciel fictif, les figurent mettent en place des perspectives.

13. Le terme « baroque » a d’abord été utilisé dans un sens péjoratif, pour souligner
les excès et pour décrire une redondance excentrique et l’abondance de détails
qui contrastaient fortement avec la rationalité de la renaissance.

14. Les nouvelles églises sont construites sur un plan central, elliptique (en forme
d’ellipse) ou de croix latine, avec des chapelles, et une croisée (de transept)
couverte d’une coupole, ainsi que des tours de niveaux divers

15. En France l’architecture ne cède jamais complètement aux débordements


baroques, et, si elle adopte les marques luxueuses du baroque, elle le fait avec
cartésienne (de manière réfléchie et plus sobre)

16. L’influence de l’église dans le développement de l’art est donc moins forte que
dans la plupart des pays ; c’est le pouvoir politique, surtout de Louis XIV, qui
dictent les mouvements des artistes. La plupart travaillent pour le roi et se dédient
à encenser sa grandeur.

17. Venise Santa Maria Della Salute 1687 :

 L’église Santa Maria Della Salute a été construite suite à un vœu du sénat
qui avait promis la construction d’une église si la vierge mettait fin à la
terrible épidémie de la peste qui sévissait en 1629
 L’église Santa Maria Della Salute est située dans le quartier du Dorsoduro,
le long du grand canal et presque à la pointe de l’ile. Sa masse blanche,
imposante, est visible de loin et en fait un point de repère de la ville,
 L’église de Salute est construite selon un plan atypique à venise, a plan
central et de forme octogonale qui rappelle la couronne de la vierge à qui
la basilique est dédiée.
 La façade principale est de style classique, orné de grandes demi-colonnes.
 L’église est couronnée de deux dômes et de volutes lui donnant son aspect
particulier.
 Deux campaniles complètent l’ensemble.
 L’intérieur a des éléments architecturaux déterminés par la coloration des
matériaux, et la nef centrale avec son anneau de saints au sommet.
Chap.5 : L’architecture Rococo (1710 – 1770)
1. Après le déclin du mouvement baroque dans la seconde moitié du XVIIIème siècle
nait le rococo, principalement en France.

2. A titre de réaction face au baroque imposé par Louis XIV, le rococo danse, joue,
chante et s’exalte.

3. De délicats mélanges de roses, verts et jaunes furent mis en exergue dans les
compositions frivoles et d’une surprenante légèreté, rejetant la symétrie et
estompant les lignes droites.

4. Le terme rococo lui-même est dérive du mot rocaille provenant des


ornementations imitant les rochers et les pierres naturelles.

5. Le style rococo disparut totalement ave la révolution française en 1789, laissant


alors la place au style néoclassique.

6. C’est un mouvement artistique européen du XVIIIème siècle touchant


l’architecture, la peinture et la sculpture.

7. Il se développe de 1715 à 1780, en France et ensuite en Allemagne, et eu Europe


du Sud (Savoie, Italie, Espagne, Portugal), a la suite du mouvement Baroque.

8. Le rococo exagère les traits de l’architecture baroque et s’intègre aux paysages.

9. Il utilise les reflets des eaux ou des miroirs, favorise l’illusion et la confusion des
limites entre les objets ou entre la réalité et le rêve…

10. Ce style est caractérisé par :

 La fantaisie des lignes courbes et asymétriques rappelant les volutes des


coquillages ou bien des feuillages.
 L’utilisation de teintes claires (blanc, ivoire, or)
 Des motifs mêlant fleurs, feuilles, fruits, rubans, etc.
 L’insertion de peintures et de miroirs.
11. Le mort « rococo » est la combinaison de « rocaille » et « coquille », éléments qui
inspirent les premiers dessins.

12. Ce qui capte l’attention de ses créateurs est la forme irrégulière des coquillages et
des rocailles marines, mais les formes végétales sont aussi employées.

13. L’important est la décoration complétement libre .Cette décoration inclut des
stucs et des grilles forgées, elle donne à l’art rococo un caractère d’intimité, plus
d’intérieur que d’extérieur.

14. Le rococo est plus un art civil qu’un art religieux : ses thèmes sont le plus souvent
mondains et concerne la vie dans les palais.
15. C’est un style aristocratique qui révèle un gout pour la claire, l’élégant, le raffiné
et le galant.

16. Il s’harmonise à une vie désinvolte, agréable et amoureuse de la nature. Les


caractéristiques de ce style sont raccrochées à son nom.

17. La vie se veut plus légère, plus libre et empreinte de frivolité, a un mode de vie
ramené à Versailles lorsque Louis XV montera au trône. Cet art de vivre
provoque l’abandon du style adopté par Louis XIV, qui était destiné à renvoyer
une image de puissance.

18. Sous Louis XV, ce sont les courbes et les volutes des coquillages, des fleurs, des
arbres, des nuages qui vont inspirer notamment les artisans de la décoration
intérieure, ébénistes, ferronniers et céramistes :

 Les ébénistes : Les artisans vont laisser libre cours a leur inspiration dont
le but premier est la légèreté des formes et le confort en opposition avec
les styles antérieurs plus lourds.
 Les lignes sont arrondies.
 Les accoudoirs sont en retrait par rapport aux pieds pour permettre aux
dames de s’asseoir confortablement.
 Le siège est dépourvu d’une entretoise censée assurer sa solidité ce qui
concourt à lui donner plus de légèreté sans autant diminuer sa solidité.
 Les accoudoirs des fauteuils sont recouverts et rembourrés pour plus de
confort.
Chap.6 : L’architecture Néo-classique
1. Terminologie utilisée en France en Italie et en Angleterre pour éviter toute
confusion avec tendance classique ou baroque.

2. En Allemagne ce style est désigné sous le terme de classicisme.

3. Une réaction aux excès du Baroque.

4. Né en France, ce style prend pour modelé l’antiquité grecque et romaine.

5. Le néoclassicisme est un mouvement artistique qui s’est développé dans la


peinture, la sculpture, l’architecture et la littérature entre 1750 et 1830.

6. Il préconise un retour à la vertu et à la simplicité de l’antique après le baroque et


les excès des frivolités du rococo des années précédentes.

7. Cette expression nouvelle d’un style ancien voulut rallier tous les arts à ce qu’on
appela alors « le grand gout ».

8. L’architecture néoclassique utilise les éléments gréco-romains (colonnes,


fronton, proportions, harmonieuses, portique).

9. Elle se met au service de la politique.

10. La découverte et les fouilles dans les sites de Pompéi et Herculanum remirent au
gout du jour les formes antiques.

11. Napoléon 1er souhaitait faire de Paris la nouvelle Rome et fit édifier de nombreux
bâtiments rappelant l’empire romain a son apogée. Les deux plus grands
représentants du néoclassicisme architecturale français sont Claude Nicolas
Ledoux et Etienne-Louis Boullée.

12. Colonne Vendôme : C’est une colonne en Bronze de 44.3m de haute et d’environ
3.60m de diamètre moyen, posée sur un socle et surmontée par une statue de
Napoléon 1er. Elle est inspirée par la colonne Trajane situé à Rome.
13. L’architecture néoclassique se caractérise par le gout du monumental et la
sobriété du décor.

14. Ses colonnades, généralement d’ordre dorique, se veulent fonctionnelles.

15. Durant sa grande époque (1780-1830), elle se privilégie les formes géométriques
comme le cube, le cylindre et la sphère. La ligne droite et l’angle droit
prédominent, par souci de clarté.

16. La courbe disparait dans les bâtiments au nom de la raison, mais apparait dans
les jardins.

17. Ce style recouvre selon les pays et les genres, différents styles et courants : Louis
XVI, Empire, « gout grec », architecture révolutionnaire, époque de Goethe, des
génies, ou des classiques allemands.

18. Sa caractéristique est la recherche des principes, son modelé formel l’antiquité
gréco-romaine.

19. Il rejette le rococo devenu symbole de l’aristocratie.

20. Les néo-classiques condamnent les écarts dont fait preuve la société de l’époque.

21. Il cherche le bel idéal dans les proportions, l’ordre de la symétrie.

22. Le style néo-classique s’étendra dans toute l’Europe avec les conquêtes
napoléoniennes, touchant même les Etats-Unis.

23. Soufflot, Un architecte de la lumière (1713-1780) :

 Architecte français, actif à Paris, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle


 Architecte des lumières et de la clarté qu’il laissait entrer dans ses
monuments.
 Un maitre incontournable, rival du premier architecte du roi, Ange-
Jacques Gabriel.
 Le héraut de l’architecture néo-classique, son œuvre se montre plus
nuancée, puissant aux sources de l’Antiquité, de la renaissance, mais aussi
du Moyen-Age.

24. Le Panthéon de Paris :


 En 1744, Louis XV décide de bâtir l’église Sainte-Genièvre au sommet de
la montagne du même nom à Paris. Le roi confie ce projet a l’architecte
Soufflot et pose la première pierre en 1764.

 L’édifice est achevé en 1790, l’Assemblé constituante décide d’utiliser ce


monument ,comme nécropole pour les « grands hommes » ayant
contribuer à la grandeur de la France.

 L’édifice retrouve à deux reprises sa fonction première, mais il redevient


un temple laïque, a la mort de Victor Hugo en 1885.

 Soufflot construit l’église en alliant : La légèreté du gothique, la renaissance


française et la magnificence de l’architecture grecque.

 Il utilise donc plusieurs styles : Gothique, Byzantin, Renaissance, Gréco-


romain

 Le plan est en croix Grecque, ce qui a provoqué des protestations sur la


construction contredisante la croix latine normalement utilisée.

 Soufflot allonge alors d’une travée le bras du chœur : créer une abside
flanquée de deux tours abritant des chapelles au rez-de-chaussée et des
cloches en élévation.

 Il allonge également le bras de la branche Ouest, en y ajoutant à la manière


des temples grecs, une sorte de pronaos.

 Gothique : Par la structure, constituée d’une nef voutée, contrebutée par


des arcs-boutants. A l’origine, les murs ont été percés de fenêtre dans
chaque baie entre les colonnes. Le manque d’ornement a contribué au
sentiment de clarté spatiale et de grandeur austère.
 Byzantin : Avec l’usage des coupoles en couvrement des piliers de la
croisée.

 Renaissance : La coupole a tambour, avec son péristyle extérieur, est une


référence au tempietto de Bramante. Le Tempietto a servi de modèle au dôme
du Panthéon de Paris. Il retient le motif de la Tholos.

 La triple coupole : Le dôme extérieur est en pierre recouverte de brandes


de plomb, et non pas de charpente. De l’intérieur, on voit une coupole a
caissons, ouverte au centre par un oculus. Cette coupole basse s’appuie
sur la partie basse du tambour.
Entre ces deux coupoles, extérieure et intérieure, est construite une
troisième coupole en demi-œuf, qui soutient la lanterne en pierre. Elle est
ajourée par quatre arcs qui permettent de transporter les charges vers les
piliers.
 Gréco-romain : Péristyle a six colonnes à entrecolonnement régulier et a
fronton triangulaire. Colonnes corinthiennes portant un entablement.

 Le péristyle : La façade présente un porche long de 42m et formé au-


dessus d’un escalier de onze marches par 22 colonnes de 20m de hauteur.

 Le fronton : A l’extérieur, la nouvelle décoration du fronton est


exclusivement laïque et s’inscrit dans l’espace républicain. Entre 1831 et
1837, David d’Angers réalise une sculpture pour le fronton qui a pour titre
la patrie distribue aux grands hommes, civils et militaires, des couronnes.

 L’armature de la pierre est nécessaire, compte tenu des poussées à


contenir. Il s’agit véritablement d’une pierre armée et non pas simplement
chainée.

25. Le temple du change : (milieu 18eme siècle)


 Edifice : Ancienne loge du change, ancien temple protestant
 Dénomination : temple, édifice artisanal commercial ou tertiaire.
 Agrandie entre 1748 et 1750 sur les plans de Soufflot et par l’architecte
Jean-Baptiste Roche, elle revête les aspects que nous lui connaissons
encore aujourd’hui.
 En 1803, la loge du change fut confiée par Bonaparte a la communauté
protestante de Lyon.
 Le rez de chaussée est agrandi par Soufflot entre 1748 et 1750.
 Cinq travées régulières.
 Des pilastres doriques.
 Des arcades en plein cintre.
 Une corniche a triglyphes et méthopes sépare horizontalement les deux
niveaux avec un entablement dorique.
 Le premier étage, est entièrement refait.
 Les deux perrons d’angle ont été remplacés par un escalier central.
 Une tribune, soutenue par des colonnes, a été construite sur trois cotés.
 Les arcades ont été fermées par des portes en bois.
26. Claude Nicolas Ledoux (1736-1806)
 Une architecte et urbaniste français.
 Il fut l’un des architectes les plus actifs a la fin de l’ancien régime, mais
une grande partie des constructions qu’il a édifiées ont été détruites au
XIXème.
 Il fut l’un des principaux créateurs du style néo-classique.
 Rotonde de la villette : C’est un monument ornemental destiné à abriter
les bureaux d’un receveur et de contrôleurs, ainsi qu’un corps de garde
constitué de cavaliers chargés de la surveillance du chemin de ronde et des
entrepôts
27. Etienne-Louis Boullée (1728/1799)
 Il fut l’une des figures principales de l’architecture néo-classique en
France.
 Il a imaginé des édifices de rêves en combinant la philosophie des
lumières, l’amour de la géométrie et une échelle gigantesque.
 Il développa un style géométrique propre, inspiré par les formes classiques
et caractérisé par la suppression de toute ornementation superflue.
 Et l’agrandissement des formes géométriques sur une échelle gigantesque
et la répétition en très grands nombre d’éléments tels que les colonnes.
 L’objectif était de produire une impression de majesté et de solennité
propre à inspirer le respect aux citoyens, tout en suggérant la majesté de
l’univers.
28. Jean-Nicolas-Louis Durand :
 Architecte français et professeur d’architecture à l’école polytechnique.
 Durand travailla sous la direction de Etienne-Louis Boullée.
 Professeur influent, il était partisan du fonctionnalisme et de l’économie
dans la construction.
 Architecte néo-classique et théoricien le plus influent au début du XIXème
siècle.
 Il s’intéresse à la définition et à la compréhension de données relatives au
programme d’un bâtiment et la méthode que l’on doit suivre pour en
concevoir le projet.
 Il est l’un de rares à présenter des tours.
 Son travail est considéré comme une grande amélioration scientifique dans
la description e l’architecture, il est le premier à comparer différents types
de bâtiments de différentes périodes.
29. Monument de la gloire de la nation :
 Temple de l’Egalite
 Maison de campagne
Chap.7 : Architecture Ottomane
1. Introduction :
 A l’exception du Maroc et d’une partie de la péninsule arabique, tous les
pays de langue arabe ont été progressivement intégrés dans l’Empire
ottoman à partir du début du XVIème siècle, et certains le sont restés
jusqu’à la fin de la première guerre mondiale.
 Les ottomans ont dû s’adapter partout aux conditions locales et
déterminer leur politique en fonction de la situation stratégique, de la
valeur économique et de la tradition étatique de chacun de ces pays.
 1514 :Selim 1er sort victorieux en Anatolie du roi Perse, Chah Ismail.
 1516/1517 :Les ottomans maitres de la Syrie, de la Palestine et de l’Egypte.
 1520/1566 :Règne Soliman le magnifique, dit encore le législateur. Il
possède tous les attributs du « prince » de la renaissance :
o Le faste de sa cour.
o Le rôle qu’il joue dans le développement artistique et culturel.
o Ses qualités d’homme et de chef d’état.
 L’architecture ottomane s’est élaborée au cours de trois grandes périodes :
o Celle qui précède la prise de Constantinople (1453)
o La seconde jusqu’à la fin du règne de Selim 1er
o La troisième sous le règne de Soliman le magnifique et son architecte
Sinan.
 L’architecture Turque participe de l’architecture persane, de l’architecture
Byzantine et de l’architecture arabe.

2. Al Mohammedieh, 1469 :
 Elle fut construite sous Mohammed II al Gazi par l’architecte grec
Christodoulos. Son dôme central est flanqué de quatre demi-coupoles, et
a deux minarets et son enceinte embrasse des hospices, de collèges, des
écoles, des bais, un caravansérail et un hôpital. Le tombeau du conquérant
est aussi compris dans cette enceinte.
 Elle fut élevé en 1469 sur les ruines de l’ancienne église de Saints-Apôtres,
fondée par Constantin le Grand.
 La restauration de la mosquée de Mahomet dans un style semi-Italien en
a complètement altéré le caractère primitif.
 Aujourd’hui ce n’est qu’une grande masse divisée en trois nefs, couronnée
d’une immense coupole de 78 mètres de hauteur, flanquée de quatre demi-
coupoles et d’un nombre considérable de petits dômes secondaires. Deux
minarets à deux étages, qu’on aperçoit de fort loin, complètent l’édifice.

3. La Bayezidieh, 1505 :
 Elle possède deux minarets, et est précédée d’une cour entourée de
portiques servant de Bazar.
 La seconde cour est entourée d’un portique ogival en marbre blanc et
rouges soutenu par des colonnes de porphyre ou de brèche verte avec des
chapiteaux et des bases de marbre blanc.
 Elle se compose d’une nef principale et de deux nefs secondaires.
 Les piliers qui supportent la coupole sont, dans le sens de la longueur de
l’édifice, accompagnés d’une colonne élevée en granit, soutenant la
retombée des deux arcs.
 Les portes de cette mosquée sont remarquablement belles par la
perfection avec laquelle sont traitées leurs stalactites de marbre.

4. L’Ahmedieh, 1505 :
 La mosquée bleue est la principale mosquée de Constantinople après
Sainte-Sophie, possède six minarets, une cour antérieure entourée de 26
arcades la précède, la coupole centrale est entourée de quatre demi-
coupoles, les angles sont contrebutés par quatre coupoles secondaires.
 Un mur épais ferme la mosquée sur quatre faces. Les énormes piliers, sur
lesquels repose la coupole centrale et les quatre demi-coupoles auxiliaires,
ainsi que les quatre coupoles des angles sont cannelés.
 Le portique est brodé du coté de la rue ou de la place publique par un mur
fermé ou percé de rares ouvertures.
 La silhouette générale des mosquées est très belle, très imposante et
merveilleusement accompagnée par des lignes allongées des minarets.

5. Minar Sinan :
 Très probablement, la recherche sur Sinan constitue la moitié des études
menées sur l'architecture ottomane. Cette attitude peut être tout à fait
naturelle, car le fruit le plus important de la culture ottomane est
l'architecture et Sinan est le maître le plus connu et le plus documenté de
tous.
 Il était le principal architecte ottoman et ingénieur civil des sultans
Suleiman le magnifique, Selim II et Murad III. Il était responsable de la
construction de plus de 300 structures majeures et d'autres projets plus
modestes.
 Ses apprentis concevront plus tard la mosquée du sultan Ahmed à Istanbul
et aideront à concevoir le taj mahal
 Vers l'âge de cinquante ans, il a été nommé architecte royal en chef,
appliquant les compétences techniques qu'il avait acquises dans l'armée à
la "création de beaux édifices religieux" et de structures civiques.
 Son chef-d'œuvre est la mosquée Selimiye à Edime, bien que son œuvre
la plus célèbre soit la mosquée Suleiman à Istanbul. Il est considéré comme
le plus grand architecte de la période classique de l'architecture ottomane.
 Transition de la mosquée ottomane à dômes multiples à la mosquée de
type central. Le dôme central était 4 fois plus grand que l'autre, et une
symétrie et une proportion spécifiques ont commencé à être appliquées.
 Il y a u mixe entre le style Byzantin et le style Seljik.
 Certaines caractéristiques, espaces et unités communs peuvent être
facilement reconnus dans les œuvres de Sinan. Ces caractéristiques varient
pour des raisons telles que la topographie et les opportunités budgétaires,
mais elles sont présentes dans les conceptions des mosquées:
o Espace principal intérieur : mosquée avec des blocs cubiques ou
prismatiques et revêtement sphérique.
o Espaces de transition : le porche.
o Cours : espaces ouverts entourés de bâtiments.

6. Souleimaniyé, 1550 :
 Un des plus vastes et des plus riches édifices de Constantinople.
 Ce monument rappelle par ses principales dépositions la célèbre basilique
de Sainte-Sophie. Il est précédé d’un Sahn ou parvis dont trois cotés sont
entourés de portiques, le quatrième est formé par la façade de la mosquée.
 La porte du vestibule est décorée dans le gout arabe, et présente un
nombre considérable d’ornements en forme de stalactites muqarnas. Aux
quatre angles du parvis s’élèvent des minarets d’un croissant.
 A l’intérieur, la mosquée offre une grande coupole supportée par quatre
colonnes de granit.
 Dôme : 53 mètres de haut / 27 mètres de larges / Le plus haut dans
l’Empire ottoman.

7. Différence entre Sainte-Sophie et Soulaymaniya :


Similarités Différences
Mêmes colonnes de granit importées La lumière est plus tamisée, Sainte-Sophie
d'Egypte et de Baalbek a des colonnes plus solides, donc la
lumière doit se battre pour passer
Lumière et ouvertures: les murs et le Directionnalité de l'espace de Sainte-
dôme sont recouverts de fenêtres Sophie (rangée de colonnes dans les
énormes et nombreuses tympans)
Espace centrifuge qui semble diffuser
Axe longitudinal
Structures similaires

8. Sélimiyé, 1569 :
 Le successeur de Souleiman, Sélim II, la mosquée qui porte son nom.
 Les travaux de ce monument ont été dirigés par le celebre architecte Sinan,
qui deploya dans cette construction toutes les ressources de son art.
 Il disait lui-meme, en parlant de ses ouvrages, que la mosquée des Princes,
a Constantinople, était celle d’un ouvrier, mais que Sélimiyé était un
ouvrage de maitre.
 Elle était accompagnée de quatre minarets, dans l’un desquels est pratiqué
un triple escalier a hélice.
 Tous les édifices religieux qu’ils ont fait bâtir a Constantinople sont
conçus, a peu de chose prés, dans ces depositions generales, celui de
Sainte-Sophie, quand aux ornements dont ils sont rehaussés, ils sont
empruntés généralement a l’architecte Arabe et Perse.

9. Les Turbèh – mausolées :


 Les turbèh sont des mausolées composés soit, comme les Imamzadeha
de Perse, d’une coupole portee par un edifice polygona, soit de petites
mosquées surmontées d’une coupole et précédées de portiques décorés
de faïences en d’auvents plus ou moins richement décorés.
10. Les Hammam
 Pour ce qui est des bains turcs, ils ne furent, comme les bains arabes,
qu’une copie assez exacte, quoique simplifiée, des bains byzantins.

11. Les maisons


 Les monuments d’Istanbul sont de pierre, ses maisons en bois.
 Les maisons de bois résistent mieux aux tremblements de terre, mais
elles furent souvent detruites par le feu, a tel point que le sultan organisa
en 1719 un corps de pompiers (tulumbac, en turc moderne itfaye) prêts a
intervenir pour empêcher toute extension des incendies.
12. Le palais Topkapi 1459 – Sultan Mohammet

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