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Un ensemble est une collection ou un groupement d'objets; ces objets s'appellent les éléments de cet
ensemble.
Soit E un ensemble, quand a est un élément de E, nous disons que a est dans E ou que a appartient à
E et nous écrivons , ce qui se lit « a appartient à E ». Quand au contraire a n'est pas élément
de E, nous disons que a n'appartient pas à E et nous écrivons , ce qui se lit « a n'appartient
pas à E ».
Exemples d'ensembles
Un ensemble peut être défini en extension, c'est à dire en donnant la liste de ses éléments entre
accolades, ou en compréhension c'est à dire par une propriété caractérisant ses éléments.
La manière la plus simple de décrire un ensemble « fini » est de lister ses éléments entre accolades.
L'ensemble est alors défini en extension. Par exemple {1,2} représente l'ensemble dont les éléments
sont 1 et 2.
L' ordre des éléments ne revêt aucune importance; par exemple, {1,2} = {2,1}.
La répétition d' éléments entre les accolades ne modifie pas l'ensemble; par exemple, {1,2,2} =
{1,1,1,2} = {1,2}.
Pour définir en extension un ensemble dont le « nombre » d'éléments est « infini », nous pouvons
écrire quelques éléments de cet ensemble suivis de points de suspension. Par exemple, l'ensemble
des entiers naturels se définit par : ℕ={0, 1, 2, 3, ...}. Les points de suspension peuvent aussi être
utilisés pour abréger l'écriture de la liste des éléments de certains ensembles « finis ». Par exemple
l'ensemble {1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19, 21} s'écrit plus simplement {1, 3, 5,..., 21}. Un abus de
notation permet de définir un ensemble en plaçant entre accolades la nature des objets qui lui
appartiennent. Par exemple la notation {entiers pairs} désigne l'ensemble de tous les entiers relatifs
multiples de 2. Il est aussi possible de définir un ensemble par une proposition logique P qui dépend
de x. L'ensemble est alors constitué de tous les objets x pour lesquels la condition P est vraie. Cet
ensemble se note {x / P(x)}. Par exemple, {x/x est un nombre réel} désigne l'ensemble des nombre
réels ℝ. Cette notation est appelée « notation de définition d'un ensemble en compréhension ».
Quelques variantes de notations de définition d'un ensemble en compréhension sont:
{x A / P(x)} désigne l'ensemble des x qui sont déjà éléments de A tels que la condition P soit
vérifiée pour ces x.
{F(x) / x A} désigne l'ensemble de tous les objets obtenus en mettant les éléments de
l'ensemble A dans la formule F. Par exemple, {2x / x ℤ} est encore l'ensemble de tous les
entiers pairs.
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{F(x) / P(x)} est la forme la plus générale de la définition en compréhension. Par exemple,
{ propriétaire de x / x est un chien} est l'ensemble de tous les propriétaires de chiens.
Définition
Soient E et F deux ensembles quelconques. Nous disons que E est inclus dans F ou que E est un
sous-ensemble de F ou encore que E est une partie de F ssi tout élément de E est un élément de F.
Nous écrivons .
Soit:
Notation
Exemple : .
Propositions
1. .
2. .
Démonstrations:
1. Soient E,F et G trois ensembles.
Supposons et
Soit , on a (car )
De même comme et on a
Donc si alors d'où
2. Soient E et F deux ensembles
Notons . G est l'ensemble des éléments qui appartiennent à
2
Remarquons que :
De même on a
)
On a montré
Définition :
se lit « E inter F ».
Exemple :
Définition :
Soient E et F deux ensembles quelconques. E et F sont dits disjoints, lorsque leur intersection est
vide, c'est à dire
Remarque :
Il ne faut surtout pas confondre distincts avec disjoints. Deux ensembles disjoints n'ont pas
d'élément en commun, alors que deux ensembles distincts peuvent en avoir. Pour que deux
ensembles soient distincts il faut et il suffit qu'il existe un élément appartenant à l'un mais pas à
l'autre.
Réunion
Définition :
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.
se lit « E union F ».
Exemple :
Différence
Définition :
se lit « E différence F ».
Différence symétrique
Définition :
Complémentaire
Définition :
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L'intersection et la réunion sont commutatives :
Demonstrations :
Soit A un ensemble.
Propositions :
.
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Propositions :
Produit d'ensembles
Définitions :
Soient x et y deux objets. Nous appelons couple (x,y) la suite d'objets dont le premier élément
est x et le second y.
Soient X et Y deux ensembles quelconque. Nous appelons produit cartésien ou produit de X
et de Y l'ensemble des couples (x,y) tels que x appartient à X et y appartient à Y. Cet ensemble
se note .
Formellement, le couple (x,y) peut être défini ainsi : si x et y sont deux objets, alors (x,y) = {{x},
{x,y}}. Cette définition assure en particulier que .
Remarque :
Attention en général. Il ne faut surtout pas confondre un couple avec une paire
pour laquelle nous avons .
Définitions :
Soient x1, x2, ..., xn n objets. Nous appelons n-uplet (x1, x2, ..., xn) la suite d'objets dont le premier
élément est x1, le deuxième x2, ..., et le dernier élément xn. Ces éléments sont appelés
composantes.
Soient E1, E2, ..., E1 n ensembles quelconques. Nous appelons produit cartésien ou produit de
E1 par ... par En, l'ensemble des n-uplets (x1, x2, ..., xn) tels que x1 appartient à E1, ..., xn appartient
à En. Cet ensemble se note .
Si E1= E1=...=En sont égaux à un même ensemble E, nous notons En plutôt que
.
Relations
Définitions . Soit E un ensemble. Une relation sur E est une partie R de E2. Si , on écrit
xRy, et on dit que x et y sont en relation par R. Une relation est :
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réflexive si
symétrique si
transitive si
antisymétrique si
Relation d'équivalence
Définition Une relation d'équivalence est une relation réflexive, transitive et symétrique.
Exemples
Le parallélisme est une relation d'équivalence sur l'ensemble des droites du plan.
o Demonstration :
1. Reflexive : Toute droite du plan est parallèle à elle même (on notera //).
2. Transitive : Soient A,B,C trois droites. Si A // B et B // C alors A // C.
3. Symétrique : Soient A,B deux droites si A // B alors B // A
Définition Soit E un ensemble muni d'une relation d'équivalence R. Soit x dans E, on appelle classe
d'équivalence de x selon R et on note CR(x) (ou bien C(x) ou si il n'y a pas ambiguité sur la
relation) l'ensemble de tous les éléments de E R-équivalent à x,i.e. .
On dit classe selon R, ou classe sous R ou classe modulo R.
Relation d'ordre
Définition
Une relation d'ordre (ou un ordre) est une relation réflexive, transitive et antisymétrique.
Si R est une relation d'ordre sur E, et si x et y sont des éléments de E, on dit que x et y sont
comparables si xRy ou yRx.
Si R est une relation d'ordre sur E, on dit que R est une relation d'ordre complet si deux
éléments quelconques de E sont comparables sous R. Sinon, on parle de relation d'ordre
partiel.
Exemples
L'ordre usuel sur , sur , sur ou sur sont des relations d'ordre.
Démonstration (Sur ):
1. Réflexive : on a
2. Transitive : Soient tels que et alors
3. Antisymétrique : Soient tels que alors
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Si E est un ensemble, la relation (inclusion) définie sur P(E) (l'ensemble des parties de E)
est une relation d'ordre.
Démonstration :
Soit (E, * ) un couple où E est un ensemble et où * est une loi ; on dit que l'ensemble E est muni de
la loi *
On dit que la loi * est interne si quelques soient a et b éléments de E, l'élément a * b est inclus dans
E.
Autrement dit, la loi est interne lorsque l'application qui définit la loi est à valeurs dans l'ensemble.
Groupe
Soit E un ensemble non vide et + une loi interne.
Si la loi interne est commutative, c'est-à-dire que pour tout x et y de E, x + y = y + x, le groupe est
dit abélien (ou commutatif)
Monoïde
Définition
Un monoïde est une structure algébrique consistant en un ensemble muni d'une loi de composition
interne associative et d'un élément neutre. Un monoïde est donc un magma associatif et unifère.
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En d'autres termes, est un monoïde si :
On trouve aussi parfois une définition d'un monoïde où l'existence d'un élément neutre n'est pas
requise.
Un monoïde E est dit simplifiable à gauche, ou encore régulier à gauche, (resp. à droite) si
(resp. )
Un monoïde est dit libre s'il est isomorphe à l'ensemble des séquences d'éléments d'un ensemble fini
(alphabet), muni de la concaténation. À ce moment-là, on appelle ensemble des générateurs libres
du monoïde l'image de l'alphabet par l'isomorphisme. Cet ensemble est unique, et deux monoïdes
libres sont isomorphes si et seulement s'ils ont le même nombre de générateurs libres.
Exemples
l'ensemble des entiers naturels, muni de l'addition, est un monoïde, dont 0 est l'élément
neutre ;
l'ensemble des entiers naturels, muni de la multiplication, est un monoïde d'élément neutre 1
qui n'est pas simplifiable ;
l'ensemble des mots formé sur un alphabet, muni de la concaténation, est un monoïde que
l'on appelle monoïde libre, dont le mot vide est l'élément neutre.
l'ensemble des parties d'un ensemble E, muni de l'union ensembliste, est un monoïde, dont
l'ensemble vide est l'élément neutre. Le même ensemble muni de l'intersection ensembliste
est aussi un monoïde dont E est l'élément neutre.
Applications
En mathématiques, il est rare d'utiliser les monoïdes ; car souvent, lorsqu'une structure est trop
pauvre en termes de propriétés pour pouvoir continuer son étude, elle se trouve plongée dans une
structure plus riche, comme les groupes, ou les anneaux... Les entiers naturels en sont un exemple
frappant : pour les étudier, on étudie les entiers relatifs, qui eux forment un groupe, et mieux, un
anneau factoriel !
En informatique théorique, les monoïdes et plus particulièrement le monoïde libre sont parmi les
structures les plus utilisées, notamment dans la théorie des codes et dans la théorie des langages.
Semigroupe
Un semigroupe, ou semi-groupe, est une structure algébrique rudimentaire, en quelque sorte
intermédiaire entre un magma et un groupe.
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Définition
Un semigroupe est un magma (E, * ) dont la loi de composition interne est :
Un semigroupe est donc plus structuré qu'un monoïde, mais moins qu'un groupe (tout élément d'un
semigroupe ne possède pas forcément d'inverse).
Il est important de noter que la définition anglo-saxonne du semigroup est différente (il s'agit
simplement d'un magma associatif).
Exemples
Quelques exemples de semigroupes:
Cette notion est un des concepts de base de la théorie des catégories, où on lui donne une définition
formelle bien plus large. Ainsi, un morphisme n'est pas forcément une fonction, c'est juste une
flèche reliant deux objets qui ne sont pas forcément des ensembles.
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Exemple: l'identité d'un ensemble est toujours un morphisme, quelle que soit la structure
considérée. Et c'est un automorphisme…
Définition générique
Soient et deux relations binaires sur E et F respectivement et une application de
E dans F.
En théorie des ordres, on dit souvent fonction monotone au lieu de fonction croissante.
Ensembles isomorphes
On dit que les ensembles E et F sont isomorphes s'il existe un isomorphisme de E sur F.
Savoir que deux ensembles sont isomorphes présente un grand intérêt car cela permet de transposer
des résultats et propriétés démontrées de l'un à l'autre.
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