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Notion de limite
> 2e partie :
Ensemble des
nombres complexes
Séquence 1 – MA02 7
1ère partie
Chapitre 1 > Convergence d’une suite :
rappels et compléments ..........................................................................................................
11
A Limites finies
B
A Règles opératoires
A
C Limites et inégalités
A
B Limites de suites
A
C
B Limites de fonctions
C
A
B Limites et inégalités
A Limites finies
Définition On dit que la suite ( u n ) converge vers et on note lim u n = si tout intervalle ouvert conte-
n→+∞
nant contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang.
Remarque On notera la suite de terme général u n : ( u n ) n ∈ E ( E = , *, ... est l’ensemble sur lequel est
défini la suite), ( u n ) lorsqu’il n’y a pas de confusions possibles ou encore u.
Illustration graphique
On considère une suite ( u n ) dont les termes sont repérés ci-dessous par les points de coordonnées
( n ; u n ) . On suppose que lim u n = 0 ,5 .
n→+∞
0,6 On se donne un « tuyau »
centré en 0,5 sur l’axe des
0,4 ordonnées :
0,2 ]0 ,4 ; 0 ,6 [ pour ,
]0 ,45 ; 0 ,55 [ pour ,
0
5 10 15 20 25 ]0 ,495 ; 0 ,505 [ pour .
–0,2
La définition de la limite
–0,4 1 affirme alors que tous les
termes de la suite sont dans
–0,6 ces« tuyaux » à partir d’un
0,55 certain rang (et dans tout
0,50 autre « tuyau » aussi petit
0,45 que l’on veut et contenant
0,40
0,35 0,5). Ici tous les termes de la
0,30 suite rentrent dans
0,25 ]0 ,4 ; 0 ,6 [ à partir de
0,20 n = 15 ;
0,15
0,1 2 dans ]0 ,45 ; 0 ,55 [ à partir
0,05 de n = 30 ;
0
–0,05 0 20 40 60 80 100 dans ]0 ,495 ; 0 ,505 [ à
–0,1 partir de n = 300 .
0,51
0,505
0,5
0,495
3
0,49
200 250 300 350 400 450 500
Séquence 1 – MA02 11
Définition On dit que la suite ( u n ) a pour limite + ∞ et on note lim u n = + ∞ si tout intervalle
n→+∞
]A ; + ∞[ (où A est un nombre réel) contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang.
A
Définition On dit que la suite ( u n ) a pour limite – ∞ et on note lim u n = – ∞ si tout intervalle ] – ∞ ; A [
n→+∞
(où A est un nombre réel) contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang.
Remarque On démontre (chapitre 7) qu’une suite admet au plus une limite.
Définition Si la suite ( u n ) tend vers un réel , on dit que la suite converge ou que la suite est convergente. Si
une suite ne converge pas, on dit qu’elle diverge.
B Règles opératoires
Somme
Si ( u n ) a pour limite ( ∈ ) ( ∈ ) ( ∈ ) +∞ +∞ –∞
Remarque La case grisée correspond à une indétermination : cela signifie que le tableau précédent ne nous per-
met pas de conclure dans ce cas. Si la suite admet une limite, il faut donc procéder autrement pour la
déterminer.
Produit
+∞
Si ( v n ) a pour limite ′ +∞ –∞ +∞ –∞ +∞ –∞ –∞
ou – ∞
12 Séquence 1 – MA02
Soit ( u n ) une suite dont tous les termes sont non nuls à partir d’un certain rang.
Important
En pratique, pour déterminer la limite d’une suite, on utilise les règles opératoires précédentes ainsi
que les limites des suites usuelles étudiées en 1ère :
1
Exemple Déterminer lim 2 n ⎛ ----- – 3⎞ .
n→+∞ ⎝ n2 ⎠
1
On a : lim 2 n = + ∞ (suite géométrique de raison 2 et 2 > 1 ) et lim ----- = 0 (limite de
n→+∞ n→+∞ n2
1 1
⎛ ----
référence). On en déduit : lim ----- – 3 = – 3 et lim 2 n - – 3⎞ = – ∞ (propriétés sur les
n→+∞ n2 n→+∞ ⎝ n2 ⎠
sommes et produits de limites).
C Limites et inégalités
On verra (chapitre 3) une méthode plus efficace pour calculer ce type de limite.
(parfois appelé « Théorème des gendarmes »)
Théorème Soient ( u n ) , ( v n ) et ( w n ) trois suites telles que pour tout n ≥ n 0 , u n ≤ w n ≤ v n . Alors si les suites
d’encadrement ( u n ) et ( v n ) convergent vers la même limite , il en est de même de la suite ( w n ) : lim w n = .
n→+∞
sin n
Exemple Montrer que la suite ⎛ -----------⎞ converge vers 0.
⎝ n ⎠n ≥ 1
1 sin n 1
Pour tout x ∈ , on a : – 1 ≤ sin x ≤ 1 . Ainsi pour tout n ∈ * , – -- ≤ ----------- ≤ -- .
n n n
1 1 sin n
lim -- = lim – -- = 0 , donc d’après le théorème des gendarmes : lim ----------- = 0 .
n→+∞ n n→+∞ n n→+∞ n
Séquence 1 – MA02 13
Limites d’une fonction
Illustration graphique
y On considère une fonc-
Définition
tion f définie sur
1 [0 ; + ∞[ . Sa courbe
5
représentative dans un
repère orthogonal est
donnée ci-contre. On
suppose, de plus que :
lim f ( x ) = 1 .
x→+∞
0 x
0 2 4 6 8 On se donne un
« tuyau » centré en 1
sur l’axe des
ordonnées :
]0 ; 2 [ pour ,
]0 ,8 ; 1 ,2 [ pour ,
]0 ,98 ; 1 ,02 [ pour .
x
10 20 30 40 La définition de la
limite affirme alors que
2 toutes les valeurs de
f ( x ) sont dans ces
« tuyaux » pour x
assez grand (et dans
tout autre « tuyau »
aussi petit que l’on
veut et contenant 1).
Ici toutes les valeurs de
f ( x ) rentrent dans
]0 ; 2 [ pour
x > 5 ,23 ;
dans ]0 ,8 ; 1 ,2 [ pour
x > 29 ,92 ;
3
dans ]0 ,98 ; 1 ,02 [
100 200 300 400 pour x > 294 ,04 .
14 Séquence 1 – MA02
1
Exemple Déterminer lim -- .
x→+∞ x
1
Considérons la fonction f définie sur + * = ]0 ; + ∞[ par : f ( x ) = -- .
x
On peut obtenir sa courbe représentative C f dans un repère orthogonal grâce au logiciel Graphmatica.
1
a x
0 2 a 6 8
D’après l’allure de la courbe, f ( x ) semble se rapprocher de 0 d’aussi près que l’on veut pourvu que x
soit assez grand :
1
0 ≤ f ( x ) ≤ -- pour x ≥ 2
2
1
0 ≤ f ( x ) ≤ -- pour x ≥ 4
4
0 ≤ f ( x ) ≤ 0 ,1 pour x ≥ 10 .
1
On peut donc conjecturer1 : lim -- = 0 . Démontrons ce résultat.
x→+∞ x
La fonction inverse étant strictement décroissante et positive sur ]0 ; + ∞[ , on a : 0 < f ( x ) < a pour
1
x > -- .
a
Ainsi tout intervalle ]a′ ; a [ contenant 0 (donc tel que : a′ < 0 et a > 0 ) contient toutes les valeurs
1
de f ( x ) pour x > -- .
a
Définition Soit f une fonction définie sur un intervalle du type ] – ∞ ; A [ (ou ] – ∞ ; A ] ). On dit que f ( x ) tend
vers L lorsque x tend vers – ∞ et on note lim f ( x ) = L si tout intervalle contenant L contient
x→–∞
toutes les valeurs de f ( x ) pourvu que x soit assez petit.
Séquence 1 – MA02 15
Le tableau suivant nous donne les autres définitions de limite en ± ∞ :
f ( x ) tend vers
+∞ –∞
lorsque x tend vers
B Limites en un réel a
Les définitions précédentes se généralisent aux limites de fonctions en un réel a. Nous présenterons
toutefois une approche intuitive de celles-ci.
Exemple A ( x + 1 )2 – 1
Considérons la fonction f définie sur * par : f ( x ) = ---------------------------- . La fonction n’est pas définie en 0,
x
nous cherchons le comportement de f au voisinage de ce réel. Un tableur nous donne les valeurs :
16 Séquence 1 – MA02
1
Exemple C On considère la fonction h définie sur \ { 2 } par : h ( x ) = ----------- . On cherche le comportement
x–2
de h au voisinage de 2. Un tableur nous donne :
h ( x ) devient aussi grand que l’on veut
pourvu que x soit suffisamment près de 2
tout en lui étant supérieur et h ( x ) devient
aussi petit que l’on veut pourvu que x soit
suffisamment près de 2 tout en lui étant
x<2 inférieur.
On dit que la limite à droite de f ( x ) quand x
tend vers 2 est + ∞ , on note :
lim h ( x ) = + ∞ ou lim h ( x ) = + ∞ .
x → 2+ x→2
x>2 x>2
De même : on dit que la limite à gauche de
f ( x ) quand x tend vers 2 est – ∞ , on note :
lim h ( x ) = – ∞ ou lim h ( x ) = – ∞ .
x → 2– x→2
x<2
L’allure de la courbe représentative de h renforce ces intuitions. Que l’on se place à droite ou à gauche
de la droite d’équation x = 2 , la courbe « se rapproche » de cette droite. On dit que la droite
d’équation x = 2 est asymptote verticale à la courbe représentative de la fonction h.
y
4
–6 –4 –2 0
0 2 4 6 x
gauche droite
–4
Remarques • La limite d’une fonction (en a ∈ , en + ∞ ou en – ∞ ) n’existe pas toujours (chapitre 7).
• Des expressions comme lim x n’ont pas de sens. En effet, la fonction racine carrée n’est pas
x→–∞
définie pour les valeurs négatives.
C Asymptotes
Séquence 1 – MA02 17
Illustration graphique
On considère la courbe C f représentative de la fonction f dans un repère orthonormal et la droite D
d’équation : y = ax + b .
On considère, de plus, un réel x ainsi que les points M et N d’abscisse x et appartenant respective-
ment à C f et D. Si f ( x ) s’écrit f ( x ) = ax + b + h ( x ) alors h ( x ) est la distance MN comptée positi-
vement si M est au-dessus de N (c’est-à-dire si l’ordonnée de M est supérieure à l’ordonnée de N) et
est comptée négativement sinon. Dire que D est asymptote à C f signifie alors que « les 2 courbes se
rapprochent de plus en plus quand x devient grand » c’est-à-dire que la distance MN se rapproche de
plus en plus de 0 quand x devient grand.
y
N
M
0
0 2 x 4 6 x
Remarque Le signe de h ( x ) nous donne les positions relatives de C f et D selon les valeurs de x :
Si h ( x ) ≥ 0 alors M est au-dessus N, c’est-à-dire C f est au-dessus D ;
Si h ( x ) ≤ 0 alors M est en dessous N, c’est-à-dire C f est en dessous D.
➠ Un cas particulier
Lorsque a est nul, c’est-à-dire lorsque : lim f ( x ) = b (resp. lim f ( x ) = b ), la droite D est
x→+∞ x→–∞
parallèle à l’axe des abscisses. On dit que D est une asymptote horizontale à C f .
1 1 1
Pour tout x ∈ * , f ( x ) – ( x + 1 ) = ----- . De plus, lim ----- = lim ----- = 0 . Ainsi la
x2 x→+∞ x2 x→–∞ x2
droite ( D ) d’équation y = x + 1 est asymptote à la courbe.
De plus, pour tout x ∈ * , f ( x ) – ( x + 1 ) > 0 . Ainsi C f est au-dessus D.
18 Séquence 1 – MA02
Calculs de limites
A Règles opératoires
Dans ce paragraphe a désignera indifféremment un réel, + ∞ ou – ∞ .
Somme
Si lim f ( x ) = L( ∈ ) L( ∈ ) L( ∈ ) +∞ +∞ –∞
x→a
Si lim g ( x ) = L′( ∈ ) +∞ –∞ +∞ –∞ –∞
x→a
Alors lim ( f + g ) ( x ) = L + L′ +∞ –∞ +∞ –∞
x→a
Remarque La case grisée correspond à une indétermination : cela signifie que le tableau précédent ne nous per-
met pas de conclure dans ce cas. Si la suite admet une limite, il faut donc procéder autrement pour la
déterminer.
Produit :
Si lim g ( x ) = L′ +∞ –∞ +∞ –∞ +∞ –∞ –∞ + ∞ ou – ∞
x→a
Alors lim ( f × g ) ( x ) = L × L′ +∞ –∞ –∞ +∞ +∞ –∞ +∞
x→a
Remarque On en déduit en particulier que si k est un réel non nul, pour calculer lim kf ( x ) en fonction de
x→a
lim f ( x ) , il suffît de remplacer L ′ par k dans le tableau précédent.
x→a
Quotient :
f L
Alors lim ⎛ ---⎞ ( x ) = ---- 0 + ∞ (resp. – ∞ ) – ∞ (resp. + ∞ )
x → a ⎝ g⎠ L′
+∞ –∞ –∞ +∞
f
Alors lim ⎛ ---⎞ ( x ) =
x → a ⎝ g⎠
Séquence 1 – MA02 19
B Composées
Propriété
Soient a, a′ et pouvant être réels, égaux à + ∞ ou à – ∞ . Soient f et g 2 fonctions telles que :
lim f ( x ) , lim g ( y ) et g f aient un sens.
x→a y → a′
x f (x) g (f(x))
a a'
gof
Propriété
Soient a, pouvant être réels, égaux à + ∞ ou à – ∞ . Soient f une fonction et ( u n ) une suite telles
que : lim f ( x ) , lim u n et f ( u n ) existent.
x→a n→+∞
C Limites et inégalités
20 Séquence 1 – MA02
Exemples de calculs
1 1
lim -- = lim ----- = 0 ( p ∈ * )
x→–∞ x x→–∞ xp
lim x = lim x p = + ∞ ( p ∈ * )
x→+∞ x→+∞
⎧ + ∞ si p ∈ * est pair
lim xp = ⎨
x→–∞ ⎩ – ∞ si p ∈ * est impair.
Théorème 1
lim ----- = + ∞ .
x → 0 x2
1
Remarque : On a aussi : lim -- = – ∞.
x→0 x
x<0
Propriété
Une fonction polynôme a même limite en + ∞ (ou – ∞ ) que son monôme de plus haut degré.
Démonstration :
Une fonction polynôme est une fonction de dans de la forme :
an – 1 a1 a0
On a, pour tout x ≠ 0 , f ( x ) = a n x n × 1 + ------------ + ... + ------------------ + ---------- .
a x n a x n – 1 a xn
n n
an – 1 a1 a0
De plus, lim ------------ = ... = lim -----------------
- = lim ----------n = 0
x → + ∞ an x x → + ∞ an x n – 1 x → + ∞ an x
(x → – ∞) (x → – ∞) (x → – ∞)
an – 1 a1 a0
et donc lim 1 + ------------ + ... + ------------------ + ---------- = 1 soit lim f ( x ) = lim a n x n .
x→+∞ an x an x n – 1 an x n x→+∞ x→+∞
(x → – ∞) (x → – ∞) (x → – ∞)
Propriété :
Une fonction rationnelle a même limite en + ∞ (où – ∞ ) que le quotient de ses monômes de plus
haut degré (celui du numérateur et du dénominateur).
Séquence 1 – MA02 21
Démonstration :
Une fonction rationnelle est une fonction de (où est l’ensemble de définition de la fonction)
dans de la forme :
f:→
a n x n + a n – 1 x n – 1 + ... + a 1 x + a 0
x -----------------------------------------------------------------------------------
- (où a 0 , a 1, ..., a n – 1 , a n , b 0 , b 1 , ..., b m – 1 et b m
b m x m + b m – 1 x m – 1 + ... + b 1 x + b 0
sont des réels et m, n ∈ ).
an – 1 a1 a0
a n x n × 1 + ------------ + ... + ------------------ + ----------
an x an x n – 1 an x n an x n
On a, pour tout x ≠ 0 , f ( x ) = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- = ------------
- × Q(x)
bm – 1 b1 b0 bm x m
b m x × 1 + ------------- + ... + -------------------- + -------------
m
bm x bm x m – 1 bm x m
où lim Q(x) = lim Q( x) = 1 .
x→+∞ x→–∞
On conclut alors comme précédemment.
n2
Exemple Reprendre l’exemple (calcul de lim ----------- ) en utilisant une autre méthode.
n→+∞ n–1
Cela revient à chercher lim f ( u n ) où ( u n ) n ≥ 2 est définie par u n = n et f est définie sur
n→+∞
x 2
\ { 1 } par f ( x ) = ----------- . On a :
x–1
x2
lim u n = + ∞ et lim f(x) = ----- = lim x = + ∞ . Par composition, on en
lim
n→+∞ x→+∞ x→+∞ x x→+∞
n2
déduit : lim ----------- = + ∞ .
n→+∞ n – 1
Ces arguments ne nous permettent pas de calculer lim f ( x ) (on aboutit à une indétermination). Il
x→+∞
faut alors transformer l’écriture de f ( x ) .
Pour tout réel x,
1 1 1 1 1 1
f(x) = x 2 × ⎛ 1 + -- + -----⎞ – 2x = x 2 × 1 + -- + ----- – 2x = x × 1 + -- + ----- – 2x .
⎝ x x 2⎠ x x2 x x2
22 Séquence 1 – MA02
1 1 1 1
Alors : pour tout x > 0 , f ( x ) = x × 1 + -- + ----- – 2x = x × ⎛ 1 + -- + ----- – 2⎞ (il est suffisant de
x x2 ⎝ x x2 ⎠
transformer l’écriture de f ( x ) pour les valeurs positives de x car on s’intéresse à la limite de f ( x ) en
+ ∞ ).
1 1 1 1
De plus, lim-- = lim ----- = 0 donc : lim 1 + -- + ----- = 1
x→+∞ x x→+∞ x 2 x→+∞ x x2
Exemple
Étudier la limite quand x tend vers + ∞ de f ( x ) = x2 + x + 1 – x .
Reprenons la méthode utilisée dans le précédent exemple :
1 1
Pour tout x > 0 , f ( x ) = x × ⎛ 1 + -- + ----- – 1⎞ . On aboutit alors à une indétermination car :
⎝ x x2 ⎠
Séquence 1 – MA02 23
Synthèse (pour déterminer
une limite)
x 3 + 3x
Exemple Calcul de lim -------------------------- .
2
x → + ∞ x + 2x + 1
Sinon on peut mettre le terme dominant en facteur et utiliser les règles opératoires (3. A.).
On peut utiliser si nécessaire (en cas d’indétermination) une transformation d’expression (par exem-
ple l’utilisation de l’expression conjuguée si l’expression f ( x ) comporte la fonction racine carrée) et
réessayer les méthodes proposées précédemment.
Il peut être utile d’utiliser un théorème de comparaison (3. C.) (par exemple quand les fonctions sinus
et cosinus apparaissent dans l’expression f ( x ) ).
sin x
Exemple Calcul de lim ---------- .
x→–∞ x
B Calculs de lim u n
n→+∞
Lorsque la suite est définie par une relation : u n = f ( n ) où f est une fonction, il suffit de déterminer
lim f ( x ) . Si lim f ( x ) existe alors lim f(n) = lim f ( x ).
x→+∞ x→+∞ n→+∞ x→+∞
Exemple 3n – 1
Calcul de lim -------------- .
n→+∞ 2n – 2
C Calculs de lim f ( x ) ( a ∈ )
x→a
On peut utiliser le théorème (4. C.) en transformant éventuellement l’expression de f ( x ) .
Exemple x+1–1
Calcul de lim ------------------------ .
x→1 x
24 Séquence 1 – MA02
Exercices d’apprentissage
2 2n – 3 n + 1
Exercice Déterminer lim
--------------------------- .
n→+∞ 4n – 1
Déterminer lim n2 + 1 – n .
n→+∞
1
Déterminer lim ( sin n ) ⎛ sin --⎞ .
n→+∞ ⎝ n⎠
Séquence 1 – MA02 25
Aspects plus théoriques
A Limites de suites
Théorème Si ( u n ) est une suite convergente alors il existe un unique réel tel que : lim u n = .
n→+∞
Démonstration :
Supposons que la suite ( u n ) soit convergente et admette 2 limites et ′ distinctes. On considère
un intervalle ouvert I contenant et un intervalle ouvert I′ contenant ′ tels que : I ∩ I′ = ∅ (voir
figure ci-dessous).
Par définition, à partir d’un certain rang n 0 , tous les termes de la suite sont dans I. De même à partir
d’un certain rang n 0′ tous les termes de la suite sont dans I′ . À partir du rang N 0 ( N 0 est le plus
grand nombre entre n 0 et n 0′ ) tous les termes de la suite sont donc à la fois dans I et dans I′ , ce qui
est absurde car I et I′ ne se coupent pas.
I I'
'
1
Montrer qu’il existe un intervalle I de longueur -- qui contient tous les termes de la suite à partir
2
d’un certain rang.
En déduire que la suite est stationnaire (constante à partir d’un certain rang) et que est un entier
naturel.
1) lim u n = , alors tout intervalle J ouvert contenant contient tous les termes de la suite à
n→+∞
partir d’un certain rang. Considérons alors en particulier un intervalle ouvert I contenant de lon-
1
gueur -- . Tous les termes de la suite sont dans I à partir d’un certain rang n 0 .
2
26 Séquence 1 – MA02
1
2) L’intervalle I étant de longueur -- contient au plus un entier.
2
No –1 No No +1
Il en contient un : N 0 = u n , alors pour tout n ≥ n 0 , u n appartient à I et est entier, u n est donc égal
0
limu n = u n et donc : = u n ∈ .
n→+∞ 0 0
B Limites de fonctions
Théorème Si f admet une limite finie en + ∞ (ou – ∞ ) alors cette limite est unique.
Démonstration :
Supposons que la fonction admette 2 limites distinctes L et L′ en + ∞ . On considère un intervalle
ouvert I contenant L et un intervalle ouvert I′ contenant L′ tels que : I ∩ I′ = ∅ .
Par définition, pour x assez grand (supérieur à un certain x 0 ), f ( x ) appartient à I. De même, pour x
assez grand (supérieur à un certain x 0′ ), f ( x ) appartient à I′ . Alors pour x assez grand (supérieur à
X 0 où X 0 est le plus grand nombre entre x 0 et x 0′ ) f ( x ) appartient à la fois à I et à I′ , ce qui est
absurde car I et I′ ne se coupent pas.
I I'
L L'
π
lim sin nπ = 0 et lim sin ⎛ --- + 2nπ⎞ = 1 .
n→+∞ n→+∞ ⎝2 ⎠
C Limites et inégalités
Séquence 1 – MA02 27
Démonstration :
Supposons L > M . On peut alors considérer un intervalle I ouvert, contenant L et ne contenant
pas M :
M L
I
Pour x assez grand (supérieur à x 0 ), f ( x ) ∈ I ce qui est absurde car alors, on a : f ( x ) > M .
L’hypothèse de départ : L > M est donc fausse. Ainsi L ≤ M .
Exemple
Trouver une fonction f définie sur ] – 1 ; + ∞[ telle que pour tout x ≥ 0 , f ( x ) < 1 et :
lim f ( x ) = 1 .
x→+∞
x
Considérons la fonction f définie sur ] – 1 ; + ∞[ par f ( x ) = ----------- . Pour tout x ∈ ] – 1 ; + ∞[ , on a :
x+1
x
x < x + 1 (et x + 1 > 0 ). Par division, on obtient alors : f ( x ) = ----------- < 1 .
x+1
x
De plus, lim f ( x ) = lim - = 1 . f vérifie donc bien les hypothèses recherchées.
x→+∞ x→+∞ x
Démonstration Soient f, g et h, 3 fonctions définies sur un intervalle I = ]A ; + ∞[ et L un réel tel que :
du théorème lim f ( x ) = lim g ( x ) = L . On suppose de plus, que pour tout x ∈ I , f ( x ) ≤ h ( x ) ≤ g ( x ) .
x→+∞ x→+∞
d’encadre- Nous devons montrer que lim h(x) = L .
ments pour les x→+∞
fonctions : Soit J = ]a ; b [ un intervalle ouvert contenant L, f ( x ) tend vers L quand x tend vers + ∞ donc
pour x assez grand ( x ≥ x 0 ) , f ( x ) appartient à J. De même g ( x ) tend vers L quand x tend vers + ∞
A connaître donc pour x assez grand ( x ≥ x 0′ ) , g ( x ) appartient à J.
Soit x un réel supérieur ou égal à X 0 (qui est le plus grand nombre entre x 0 et x 0′ ).
On a : a < f ( x ) < b et a < g ( x ) < b . Ainsi : a < f ( x ) ≤ h ( x ) ≤ g ( x ) < b , d’où h ( x ) ∈ J .
On a donc bien : lim h ( x ) = L .
x→+∞
Illustration graphique
y
Cg
1
0,5
Ch xo'
0 x
–2
J
0 2 4 6 8 10 12 14 16
–0,5 xo
–1
Cf
C h est entre C f et C g donc si ces 2 dernières courbes « rentrent dans un tuyau centré en L » il en
sera de même de C h .
28 Séquence 1 – MA02
Exercices d’entraînement
n2 n2
Montrer alors que : --------------
2
≤ u n ≤ -------------
2
-.
n +n n +1
En déduire lim un .
n→+∞
Exercice Soit f la fonction définie sur par f ( x ) = x sin x .
Trouver 2 suites ( u n ) et ( v n ) tendant vers + ∞ telles que : lim f ( u n ) = 0 et
n→+∞
lim f ( vn ) = + ∞ .
n→+∞
La fonction f admet-elle une limite en + ∞ ?
x3 + 2
Exercice Soit f la fonction définie sur \ { – 1 } par f ( x ) = ------------------- .
( x + 1 )2
Déterminer les limites de f aux bornes de son ensemble de définition.
3x + 4
Montrer que pour tout x ∈ \ { – 1 } , f ( x ) = x – 2 + ------------------- .
( x + 1 )2
En déduire les droites asymptotes à ( f ) (courbe représentative de f dans un repère orthonormal).
Exercice x3
Soit f la fonction définie par f ( x ) = ----------- .
x–1
Déterminer l’ensemble de définition de f.
Déterminer lim f ( x ) et lim f(x) .
x→+∞ x→–∞
Séquence 1 – MA02 29
ide aux exercices
Exercice Si S est la somme de n termes dont chacun est plus grand que a et plus petit que b, alors :
na ≤ S ≤ nb .
Exercice Cherchez ( u n ) et ( v n ) telles que : lim u n = lim v n = + ∞ , sin u n = 0 et sin v n = 1 .
n→+∞ n→+∞
3x + 4
Exercice Partir de : x – 2 + ------------------- = …
( x + 1 )2
Exercice Pensez à l’expression conjuguée. ■
30 Séquence 1 – MA02
2e partie : Ensemble des nombres complexes
• Ecriture algébrique
• Interprétation géométrique
• Résolution d’équations du second degré à coefficient réels
Chapitre 1 > Introduction de l’ensemble des nombres
complexes ............................................................................................................................................................
33
A Approche historique
B
A Fabrication de sur-ensembles successifs de par découverte de lacunes
Chapitre 2 > Forme algébrique (ou cartésienne)
d’un nombre complexe.................................................................................................................
34
A Introduction
B
A Nombre complexe conjugué d’un nombre complexe
A
C Module d’un nombre complexe
A Approche historique
Par nécessité, la notion de nombre s’est enrichie au cours des siècles.
On connaît ensemble des entiers naturels = { 0 ; 1 ; 2 ; ... } .
L’ensemble des entiers relatifs contient ainsi que les opposés des entiers naturels :
= { ... ; – 3 ; – 2 ; – 1 ; 0 ; 1 ; 2 ; ... } .
a
Les nombres fractionnaires, nécessaires pour les partages, sont de la forme -- avec a et b entiers ;
b
ils constituent l’ensemble des nombres rationnels.
Remarque : en prenant b = 1 , on voit que est un sous-ensemble de .
L’ensemble des réels est constitué de l’ensemble des nombres rationnels et aussi de l’ensem-
a
ble des nombres irrationnels (qu’on ne peut pas écrire sous la forme -- avec a et b entiers) ; nous en
b
connaissons des exemples : π, 2 , 3 ...
Pour résoudre des équations (du troisième degré en particulier) les mathématiciens du XVIe siècle
commencèrent à entrevoir l’existence d’autres nombres qu’ils appellent nombres imaginaires. C’est le
cas en particulier de Jérôme Cardan, mathématicien italien, qui obtenait des résultats intéressants en
prenant la racine carrée d’un nombre négatif.
Au milieu du XVIIIe siècle, le mathématicien suisse Leonhard Euler désigne par i le nombre imaginaire
– 1 ; ainsi i 2 = – 1 et tous les imaginaires inventés seront de la forme a + ib avec a et b réels.
Tous ces nombres constituent l’ensemble des nombres complexes, ensemble que l’on va noter .
(–3)
2
3
2 (– 2)
i (–i)
Séquence 1 – MA02 33
Forme algébrique d’un nombre
complexe
( 2 + 3i ) + ( 5 – 4i ) = 2 + 5 + 3i – 4i = 7 – i .
( 2 + 3i ) ( 1 – i ) = 2 + 3i – 2i – 3i 2 = 2 + i + 3 = 5 + i , car i2 = –1.
( 2 + 3i ) 2 = 2 2 + 2 × 2 × 3i + ( 3i ) 2 = 4 + 12i + 9i 2 = 4 + 12i – 9 = – 5 + 12i .
Ici on a utilisé une identité remarquable qui se calcule comme dans ; on a aussi utilisé le fait que
i2 = – 1 .
( 1 + 3i ) ( 1 – 3i ) = 1 2 – ( 3i ) 2 = 1 – 9i 2 = 1 + 9 = 10 .
Ici, c’est l’identité remarquable ( x + y ) ( x – y ) = x 2 – y 2 qui a été utilisée en prenant x = 1 et
y = 3i .
Ce qui est à remarquer c’est que le résultat 10 est un réel.
1 1 – 3i 1 – 3i 1 3
------------- = ------------------------------------- = ------------- = ----- – ----- i .
1 + 3i ( 1 + 3i ) ( 1 – 3i ) 10 10 10
1
Remarque : ------------- n’est pas une forme algébrique, car ne se présente pas sous la forme a + ib avec
1 + 3i
1 3
a et b réels ; la forme algébrique de ce nombre complexe est : ----- – ----- i .
10 10
( a + bi ) × ( a – bi ) = a 2 + b 2 réel positif.
34 Séquence 1 – MA02
C Conséquence de l’écriture unique :
z = a + bi où a et b réels
1) a + bi = 0 ⇔ a = 0 et b = 0
2) a + bi = a′ + b′i ⇔ a = a′ et b = b′ (où a, b, a′ , b′ réels).
3) a + bi réel ⇔b = 0
4) a + bi imaginaire pur ⇔a = 0.
D Conséquence de i 2 = – 1
1 i i
i 2 = – 1 ; i 3 = i 2 × i = – i ; i 4 = ( i 2 ) 2 = 1 ; i 5 = i ... ; -- = --- = ------ = – i .
i i2 –1
n∈N i 4n = ( i 4 ) n = 1 n = 1
i 4n + 1 = i 4n × i = 1 × i = i
i 4n + 2 = i 4n × i 2 = 1 × ( – 1 ) = – 1
i 4n + 3 = i 4n × i 3 = 1 × ( – i ) = – i
Exemples d’illustration
Exemple Mettre sous forme algébrique a + bi les nombres complexes suivants :
1 2 – 3i 1+i 9 1 – i 35
( 2 + 3i ) ( 4 – i ) ; ( 3 – 2i ) 2 ; ( 1 + i ) 3 ; ------------- ; ------------- ; ⎛ ----------⎞ ; ⎛ ----------⎞ .
7 – 4i 1 + 4i ⎝ 1 – i⎠ ⎝ 1 + i⎠
Rappel :
( x + y ) 2 = x 2 + 2xy + y 2
( x + y ) 3 = x 3 + 3x 2 y + 3xy 2 + y 3 (ceci peut se retrouver en développant ( x + y ) 2 ( x + y ) ).
Réponse
• ( 2 + 3i ) ( 4 – i ) = 8 – 2i + 12i – 3i 2 = 8 + 10i + 3 = 11 + 10i
• ( 3 – 2i ) 2 = 3 2 – 2 × 3 × 2i + ( 2i ) 2 = 9 – 12i – 4 = 5 – 12i
• ( 1 + i ) 3 = 1 3 + 3i + 3i 2 + i 3 = 1 + 3i – 3 – i = – 2 + 2i
1 7 + 4i 7 + 4i 7 4
• ------------- = ------------------------------------- = ----------------- = ----- + ----- i
7 – 4i ( 7 – 4i ) ( 7 + 4i ) 72 + 42 65 65
1
Remarque Bien penser que ------------- n’est pas écriture algébrique.
7 – 4i
Idée : utiliser ( a + bi ) ( a – bi ) = a 2 + b 2 réel.
2 – 3i ( 2 – 3i ) ( 1 – 4i ) 2 – 3i – 8i – 12 10 11
• ------------- = ------------------------------------- = ----------------------------------- = – ----- – ----- i
1 + 4i ( 1 + 4i ) ( 1 – 4i ) 12 + 42 17 17
1+i 9 (1 + i)(1 + i) 9 1 + 2i – 1⎞ 9
• ⎛ ----------⎞ = ⎛ -------------------------------⎞ = ⎛ ---------------------
- = ( i )9 = i
⎝ 1 – i⎠ ⎝ ( 1 – i ) ( 1 + i )⎠ ⎝ 12 + 12 ⎠
Remarque Penser à simplifier d’abord la parenthèse et ne faire agir qu’ensuite l’exposant.
35
1 – i⎞
⎛ ---------
35 ( 1 – i )2 1 – 2i – 1⎞ 35
• - = ⎛ ------------------------------⎞ = ⎛ ---------------------
- = ( – i ) 35 = ( – 1 ) 35 ( i ) 35 = –i35
⎝ 1 + i⎠ ⎝ ( 1 + i ) ( 1 – i )⎠ ⎝ 12 + 12 ⎠
= – i 4 × 8 + 3 = –( i 4 ) 8 × i 3 = –1 8 × i 3 = –i 3 = –( –i ) = i .
Séquence 1 – MA02 35
Exemple On considère les complexes z′ = ( 1 + i ) 2 et z″ = ( 1 + i 3 ) 3 .
Déterminer leur partie réelle et leur partie imaginaire.
(On utilisera les identités remarquables ( x + y ) 2 et ( x + y ) 3 ).
z′
Faire de même pour le complexe z = ----- .
z″
Réponse
z′ = 1 + 2i + i 2 = 1 + 2i – 1 = 2i d’où Re ( z′ ) = 0 et Im ( z′ ) = 2 donc z′ est imaginaire.
z″ = 1 3 + 3 × 1 2 × i 3 + 3 × 1 × ( i 3 ) 2 + ( i 3 ) 3
z″ = 1 + 3i 3 + 9i 2 + 3i 3 3 = 1 + 3i 3 – 9 – 3i 3 car i 3 = – i
z″ = – 8 d’où Re ( z″ ) = – 8 et Im ( z″ ) = 0 donc z″ est un réel.
2i 1 1
z = ------ = – -- i d’où Re ( z ) = 0 et Im ( z ) = – -- donc z est imaginaire pur.
–8 4 4
36 Séquence 1 – MA02
Représentation géométrique
d’un nombre complexe
A introduction
Plan P rapporté au R.O.N. (repère
orthonormal) ( O ; u, v ) .
M ( a, b ) M′ ( a′, b′ )
V = OM = au + bv
V′ = OM′ = a′u + b′v
w = MM′
Remarque On évite de choisir i comme vecteur de base quand on travaille avec des nombres complexes, à
cause du risque de confusion avec i qui vérifie i 2 = – 1 .
Définition Le point M ( a, b ) s’appelle point image du nombre complexe z = a + bi .
a est la partie réelle de z et l’abscisse de M.
b est la partie imaginaire de z et l’ordonnée de M.
Le vecteur OM s’appelle vecteur image du nombre complexe z = a + bi .
Le nombre complexe z = a + bi s’appelle affixe du point M ou du vecteur OM .
Le plan P où l’on repère les points par les affixes s’appelle plan complexe.
Exemples On place les points suivants donnés par leurs affixes dans la parenthèse : A ( 1 ) ; B ( i ) ; C ( – 1 ) ;
D(– i) ; E(1 + i) ; F(1 – i) ; G(– 1 + i) ; H(– 1 – i) ;
Les nombres complexes ont un rôle TRÈS IMPORTANT en géométrie ; dès qu’on parle de nombres
complexes, on doit avoir un dessin dans sa tête et essayer de voir ce que l’on fait.
Les nombres complexes RÉELS sont tels que leurs points images sont sur l’axe des abscisses.
Séquence 1 – MA02 37
Propriétés
On se reportera à la figure d’introduction.
z M : se lit « affixe de M »
M ( z ) : se lit « le point M d’affixe z »
Soit V = OM d’affixe z = z M = a + bi .
V
Soit V′ = OM′ d’affixe z = z M′ = a′ + b′i .
V′
V + V′ a pour affixe z + z
ou encore z M + z M′ .
V V′
V′ – V a pour affixe z – z ou encore z M′ – z M .
V′ V
z = z M′ – z M (affixe de l’extrémité diminuée de l’affixe de l’origine).
MM′
car MM′ = MO + OM′ = OM′ – OM = V′ – V .
Pour k réel quelconque k ⋅ V a pour affixe k ⋅ z .
V
L’affixe du milieu d’un segment est la demi-somme des affixes des extrémités.
( – z ) est l’affixe du symétrique de M ( z ) dans la symétrie centrale de centre O.
MM′ = w
soit z’ – z = zo
soit z’ = z + zo
Définition On appelle conjugué du nombre complexe z = a + bi le nombre complexe noté z défini par :
z = a – bi .
Remarque On observe que z et z ont la même partie réelle, et que leurs parties imaginaires sont opposées.
Exemples • z = 3 + 2i ; z = 3 – 2i
• z = –5–i ;z = –5+i
• z = 4 ;z = 4
• z = i ; z = –i
S
Interprétation M ( z ) x′ox M′ ( z ) où S x′ox est la réflexion
d’axe x′ox (c’est-à-dire symétrie orthogonale
géométrique
par rapport à x′ox ).
38 Séquence 1 – MA02
Propriétés
1) z = z
Le conjugué du conjugué du nombre complexe z est lui-même.
2) z réel ⇔ z = z
3) z imaginaire pur ⇔ z = – z ( i = – i)
4) zz = a 2 + b 2 ∈
z+z
5) z + z = 2a = 2Re ( z ) ; Re ( z ) = -----------
2
z–z
6) z – z = 2ib = 2i Im ( z ) ; Im ( z ) = ----------
2i
7) z + z′ = z + z′ (se voit en passant aux coordonnées).
Le conjugué d’une somme est la somme des conjugués.
8) zz′ = z ⋅ z′ (se voit en passant aux coordonnées).
Le conjugué d’un produit est le produit des conjugués.
1 1
9) z ≠ 0 ⎛ --⎞ = --
⎝ z⎠ z
Le conjugué d’un inverse est l’inverse du conjugué.
z′ z′
10) z ≠ 0 ⎛ ----⎞ = ----
⎝ z⎠ z
Le conjugué d’un quotient est le quotient des conjugués.
11) ( – z ) = ( – 1 )z = ( – 1 )z = – z (conséquence de 8) et 2)).
12) Pour λ réel λz = λz = λz (conséquence de 8) et 2)).
13) Pour n de ( z n ) = ( z ) n (conséquence de 8) en prenant n fois le facteur z).
1 1
• Démonstration de 9) : on sait : z × -- = 1 donc ⎛ z × --⎞ = 1 ; d’où en utilisant 8) et le fait que
z ⎝ z⎠
1
1 = 1 on déduit : z × ⎛ --⎞ = 1
⎝ z⎠
1 1
or z ≠ 0 donc z ≠ 0 d’où ⎛ --⎞ = -- .
⎝ z⎠ z
• La propriété 10) est une conséquence de 8) et 9).
Exemples
Exemple Sans chercher à mettre sous forme algébrique donner directement les conjugués de z 1 et z 2 avec
4 – 5i
z 1 = ( 4 – 5i ) ( 3 + i ) et z 2 = ------------- .
3+i
Réponse
• z 1 = ( 4 – 5i ) ( 3 + i ) = ( 4 – 5i ) ( 3 + i ) = ( 4 + 5i ) ( 3 – i ) (on a utilisé la propriété 8)).
4 – 5i 4 – 5i 4 + 5i
• z 2 = ⎛ -------------⎞ = ------------- = ------------- (on a utilisé la propriété 10)).
⎝ 3+i⎠ 3+i 3–i
Exemple Déterminer le complexe z tel que z ⋅ z + 3 ( z – z ) = 13 + 18i .
Séquence 1 – MA02 39
Réponse
Posons z = a + ib où a et b sont des réels ; nous avons alors z = a – ib .
De plus nous avons vu que : z – z = 2i ⋅ Im ( z ) d’où :
L’équation de départ équivaut à :
( a + ib ) ( a – ib ) + 3 ( 2ib ) = 13 + 18i
soit : a 2 + b 2 + 6ib = 13 + 18i .
Or deux complexes sont égaux si et seulement si leurs parties réelles et leurs parties imaginaires sont
respectivement égales d’où :
⎧ a 2 + b 2 = 13 ⎧ a 2 + b 2 = 13 ⎧ a2 = 4
⎨ ⇔⎨ ⇔⎨
⎩ 6b = 18 ⎩b = 3 ⎩b = 3
d’où deux solutions : z = 2 + 3i ou z = – 2 + 3i .
Exemple Résoudre dans l’équation z 2 – 2z + 1 = 0 .
Réponse
Comme à l’exemple précédent remplaçons dans l’équation z par a + ib et z par a – ib où a et b sont
des réels ; on obtient :
( a + ib ) 2 – 2 ( a – ib ) + 1 = 0
soit : a 2 + 2iab – b 2 – 2a + 2ib + 1 = 0
soit : a 2 – b 2 – 2a + 1 + 2ib ( a + 1 ) = 0 .
Or un complexe est nul si et seulement si ses parties réelles et imaginaires sont nulles d’où :
⎧ a 2 – b 2 – 2a + 1 = 0 ⎧ a 2 – 2a + 1 – b 2 = 0
(E) ⎨ ⇔⎨
⎩b(a + 1) = 0 ⎩b(a + 1) = 0
⎧ ( a – 1 )2 – b2 = 0 ⎧(a – b – 1)(a + b – 1) = 0
(E) ⇔ ⎨ ⇔⎨ .
⎩b(a + 1) = 0 ⎩ a = – 1 ou b = 0
• Si a = – 1 la première équation donne b = – 2 ou b = 2
soit z = – 1 – 2i ou z = – 1 + 2i .
• Si b = 0 on obtient a = 1 d’où z = 1 .
L’ensemble des solutions est : S = { 1 ; – 1 – 2i ; – 1 + 2i } .
Définition On appelle module du nombre complexe z = a + bi (où a et b réels), le nombre réel positif ou nul,
noté z , défini par :
z = zz = a 2 + b 2
(la notation z entouré de deux barres verticales se lit « module de z »).
•Soit M point de coordonnées ( a ; b ) . On
sait que OM = a2 + b2 .
•L’affixe de M est : z = a + ib et on sait
que z = a2 + b2 .
•On a donc : z = OM
z est donc égal à la distance du point M
au point O.
40 Séquence 1 – MA02
Exemples 2 – 3i = 22 + 32 = 13
1 = 1 + 0i = 12 + 02 = 1 pour un nombre réel, le module
–3 = ( – 3 )2 + 02 = 3 correspond à la valeur absolue.
i = 1
Remarque ( C ) cercle de centre O et de rayon 1 est l’ensemble des points images des nombres complexes de
importante module 1.
Propriétés
z = z = –z = –z
soit M ( z ) et M 0 ( z 0 ) z – z 0 = MM 0 = M 0 M (relation très importante)
z = 0⇔ z = 0.
zz′ = z ⋅ z′ (le module d’un produit est le produit des modules).
1
z ≠ 0 1-- = ----- (le module d’un inverse est l’inverse du module).
z z
z′
z ≠ 0 z′
---- = ------
- (le module d’un quotient est le quotient des modules).
z z
z + z′ ≤ z + z′ (inégalité triangulaire).
Réponse
• 1 = 1 + 0i donc 1 = 12 + 02 = 1
• i = 0 + 1i donc i = 0 2 + 1 2 = 1
• –1 = 1 = 1
• –i = i = 1
• –3 = 3
• 2i = 2 × i = 2×1 = 2.
Ces premiers exemples doivent être connus.
• 1+i = 12 + 12 = 2
• – 3 + 2i = ( – 3 )2 + 22 = 13
• ( 1 + i ) ( – 3 + 2i ) = 1 + i × – 3 + 2i = 2 × 13 = 26
1+i 1+i 2 2
• ------------------ = --------------------
- = --------- = -----
– 3 + 2i – 3 + 2i 13 13
Séquence 1 – MA02 41
Déterminer l’ensemble E des points M d’affixe z tels que :
a) z – 2 = 1
b) z + 3 + 2i = 2
c) z – i = z – 1
d) z – i = z – 1
e) 3iz + 3 – 6i = 2
f) 3z + 3 – 6i ≤ 3 + 3i
Réponse
a) Soit A le point d’affixe 2 ; M ∈ E ⇔ z – 2 = 1
⇔ MA = 1
⇔ M sur le cercle de centre A de rayon 1.
Conclusion : E est le cercle de centre A et de rayon 1.
b) Soit A le point d’affixe ( – 3 – 2i ) , donc de coordonnées ( – 3 ; – 2 ) .
M ∈ E ⇔ z – ( – 3 – 2i ) = 2
⇔ MA = 2
⇔ M sur le cercle de centre A de rayon 2
d’où E est le cercle de centre A et de rayon 2.
Autre méthode
Ces exercices peuvent se traiter par une méthode analytique ; ainsi pour cette question b) soit
z = x + iy où x, y réels.
M ∈ E ⇔ x + iy + 3 + 2i = 2
⇔ x + 3 + i(y + 2) = 2
⇔ x + 3 + i( y + 2 ) 2 = 22
⇔ ( x + 3 )2 + ( y + 2 )2 = 22
⇔ ( x – ( – 3 ) )2 + ( y – ( – 2 ) )2 = 22
on reconnaît là une équation cartésienne du cercle de centre A ( – 3 – 2i ) et de rayon 2.
c) Soit A ( i ) , B ( 1 ) (cela veut dire : A d’affixe i et B d’affixe 1)
M∈E⇔ z–i = z–1
⇔ MA = MB
⇔ M sur la médiatrice de [ AB ]
d’où E est la médiatrice de [ AB ] .
i A
B
O 1
Autre méthode
M ∈ E ⇔ x + i ( y – 1 ) 2 = x – 1 + iy 2
⇔ x2 + ( y – 1 )2 = ( x – 1 )2 + y2
⇔ x 2 + y 2 – 2y + 1 = x 2 – 2x + 1 + y 2
⇔y = x
42 Séquence 1 – MA02
On trouve bien sûr le même résultat qu’avant, cette droite d’équation y = x est bien la médiatrice
du segment [ AB ] .
d) M ∈ E ⇔ z – i = z – 1
⇔ z + i = z – 1 car z – i = z + i = z + i
⇔ z + i = z – 1 car un nombre complexe et son conjugué ont même module.
Soit A ( – i ) , B ( 1 )
M ∈ E ⇔ z – (– i) = z – 1
⇔ MA = MB
⇔ M sur la médiatrice de [ AB ]
d’où E est la médiatrice de [ AB ] .
3 – 6i
e) 3iz + 3 – 6i = 2 ⇔ 3i ⎛ z + -------------⎞ = 2
⎝ 3i ⎠
⇔ 3i ⋅ z + ( 1 – 2i ) × ( – i ) = 2
On a utilisé les résultats suivants :
1
le module d’un produit est le produit des modules, puis -- = – i et i = – i = 1 .
i
d’où 3iz + 3 – 6i = 2 ⇔ 3 ⋅ z + ( – i – 2 ) = 2
2
⇔ z – ( 2 + i ) = --
3
soit A ( 2 + i ) on a alors :
2
M ∈ E ⇔ MA = --
3
2
⇔ M sur le cercle de centre A et de rayon --
3
2
d’où E est le cercle de centre A et de rayon -- .
3
f) 3z + 3 – 6i ≤ 3 + 3i ⇔ 3 ( z – ( – 1 + 2i ) ) ≤ 3 2 + 3 2
⇔ 3 z – ( – 1 + 2i ) ≤ 3 2
Ici, il est important de bien voir que le second membre est une constante : 3 + 3i = 3 2 .
Soit A ( – 1 + 2i ) . On a alors :
M ∈ E ⇔ MA ≤ 2
⇔ M dans le disque de centre A et de rayon 2 bord compris d’où E est le disque fermé de
centre A de rayon 2 .
Remarque Bien sûr avec l’autre inégalité on aurait l’extérieur du disque.
Rappel important sur équation de cercle
• On considère le cercle de centre A de coordonnées ( a ; b ) et de rayon R ; on appelle ( C ) ce cer-
cle.
On veut traduire qu’un point M quelconque de coordonnées ( x ; y ) est sur ce cercle :
M ∈ ( C ) ⇔ MA = R
⇔ MA 2 = R 2
⇔ ( x – a )2 + ( y – b )2 = R2
On retient : l’équation du cercle de centre A ( a ; b ) et de rayon R est :
( x – a )2 + ( y – b )2 = R2
Séquence 1 – MA02 43
Exemple Démontrer que l’ensemble des points M d’affixe z = x + iy telle que x 2 + y 2 + 4x – 2y – 4 = 0 est
un cercle dont on précisera le centre A et le rayon R.
Réponse
L’idée importante est de transformer cette équation en faisant apparaître des identités remarquables
avec x, puis avec y :
x 2 + y 2 + 4x – 2y – 4 = 0 ⇔ ( x 2 + 4x ) + ( y 2 – 2y ) = 4
⇔ ( x 2 + 4x + 4 ) + ( y 2 – 2y + 1 ) = 4 + 4 + 1
(on ajoute 4 dans la première parenthèse et on ajoute 1 dans la deuxième parenthèse pour faire
apparaître des identités remarquables, mais bien sûr on ajoute la même quantité dans le second
membre pour conserver l’égalité).
L’équation devient : ( x + 2 ) 2 + ( y – 1 ) 2 = 3 2 ⇔ ( x – ( – 2 ) ) 2 + ( y – 1 ) 2 = 3 2
On reconnaît l’équation du cercle de centre A ( – 2 ; 1 ) et de rayon 3.
44 Séquence 1 – MA02
Exercices d’apprentissage
d) z 2 – 2iz = 0 ; pour cette question, soit O, A, B. C les images dans le plan complexe, muni du
repère orthonormal ( O ; u, v ) , des solutions obtenues. Montrer que le triangle ABC est équilatéral
(où le point O a pour affixe zéro).
Exercice On pose Z = ( z – 2 ) ( z + i ). Soit les écritures algébriques
z = x + iy ; x, y réels
Z = X + iY ; X, Y réels
a) Exprimer X et Y en fonction de x et y.
Trouver alors les ensembles suivants :
E 1 : ensemble des points M ( z ) tels que Z réel.
E 2 : ensemble des points M ( z ) tels que Z imaginaire pur.
b) Traduire à l’aide de Z que Z est réel, puis que Z est imaginaire pur.
Retrouver alors les ensembles E 1 et E 2 .
Séquence 1 – MA02 45
Résolution dans d’une équation
du second degré avec coefficients réels
Propriété
Soit ( E ) : az 2 + bz + c = 0 où a ∈ * , b ∈ , c ∈ .
⎧ b ⎫
Si Δ = 0 ( E ) admet une solution dans : S = ⎨ – ------ ⎬ .
⎩ 2a ⎭
Exercices
d’application
Exemple
Résoudre dans : z 2 + z + 1 = 0 .
Réponse
⎧– 1 + i 3 – 1 – i 3 ⎫
On calcule le discriminant Δ = – 3 = 3i 2 = ( i 3 ) 2 d’où S = ⎨ ---------------------- ; ---------------------- ⎬ .
⎩ 2 2 ⎭
Exemple Soit ( E ) : az 4 + bz 3 + cz 2 + dz + e = 0 équation à coefficients réels avec a ≠ 0 .
Prouver que si z 0 est solution de E alors z 0 est aussi solution de E.
On considère l’équation ( E 1 ) : z 4 – 6z 3 + z 2 + 10z – 18 = 0 .
a) Vérifier que ( 1 + i ) est solution de ( E 1 ) .
b) Quelle autre solution de ( E 1 ) peut-on déduire ?
a) Développer l’expression : [ z – ( 1 + i ) ] [ z – ( 1 – i ) ] [ z 2 – 4z – 9 ] .
b) En déduire les solutions de l’équation ( E 1 ) .
Réponse
z0 solution de ( E ) ⇔ az 04 + bz 03 + cz 02 + dz 0 + e = 0 .
On prend les conjugués des 2 membres et l’égalité devient :
az 04 + bz 03 + cz 02 + dz 0 + e = 0 .
46 Séquence 1 – MA02
On utilise les résultats sur conjugué de somme et de produit.
On obtient : az 04 + bz 03 + cz 02 + dz 0 + e = 0 .
Cette dernière égalité prouve que : z 0 solution de ( E ) .
a) On remplace z par 1 + i dans le premier membre de ( E 1 ) :
A = ( 1 + i ) 4 – 6 ( 1 + i ) 3 + ( 1 + i ) 2 + 10 ( 1 + i ) – 18
A = [ ( 1 + i ) 2 ] 2 – 6 ( 1 + i ) 2 × ( 1 + i ) + ( 1 + i ) 2 + 10 ( 1 + i ) – 18
On a : ( 1 + i ) 2 = 1 2 + 2i + i 2 = 1 + 2i – 1 = 2i .
A = ( 2i ) 2 – 6 × 2i ( 1 + i ) + 2i + 10 + 10i – 18 = – 4 – 12i – 12i 2 + 12i – 8
A = – 4 – 12i + 12 + 12i – 8 = 0 .
On vient de vérifier que 1 + i est bien solution de ( E 1 ) .
b) D’après la question 1), on déduit que 1 + i est aussi solution, d’où une autre solution de ( E 1 ) est :
1–i.
a) Soit B l’expression à développer :
B = [ z – ( 1 + i ) ] [ z – ( 1 – i ) ] [ z 2 – 4z – 9 ] = [ z 2 – z ( 1 + i + 1 – i ) + ( 1 + i ) ( 1 – i ) ] [ z 2 – 4z – 9 ]
B = [ z 2 – 2z + 2 ] [ z 2 – 4z – 9 ] = z 4 – 2z 3 + 2z 2 – 4z 3 + 8z 2 – 8z – 9z 2 + 18z – 18
B = z 4 – 6z 3 + z 2 + 10z – 18 (on reconnaît le premier membre de ( E 1 ) .
b) ( E 1 ) ⇔ [ z – ( 1 + i ) ] [ z – ( 1 – i ) ] [ z 2 – 4z – 9 ] = 0
⇔ z = 1 + i ou z = 1 – i ou z 2 – 4z – 9 = 0 .
Résolvons cette équation du second degré : z 2 – 4z – 9 = 0 .
Δ = 16 + 36 = 52 = 4 × 13 = ( 2 13 ) 2 ; Δ > 0 d’où 2 solutions réelles.
4 + 2 13
d’où z 1 = ---------------------- = 2 + 13 et z 2 = 2 – 13 .
2
Conclusion
L’ensemble des solutions de ( E 1 ) est : S = { 1 + i ; 1 – i ; 2 + 13 ; 2 – 13 } .
⎧ a2 + b2 = 5
On est ramené à la résolution du système : ⎨ (a et b de même signe).
⎩ a2 – b2 = 3
En ajoutant membre à membre les deux équations on obtient 2a 2 = 8 soit a 2 = 4 .
En soustrayant on obtient 2b 2 = 2 soit b 2 = 1 d’où en tenant compte du fait que a et b sont de
même signe, on a deux solutions possibles ; z = – 2 – i ou z = 2 + i , et on contrôle que ces solu-
tions conviennent.
Séquence 1 – MA02 47
Exemple Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal ( O ; u, v ) .
Résoudre dans l’équation z 2 – 4z + 16 = 0 .
z B désigne la solution de partie imaginaire positive, z C l’autre.
Déterminer les modules de ces deux solutions.
Tracer le cercle de centre O et rayon 4 (unité 1 cm) puis placer avec précision les points B et C d’affixes
respectives z B et z C .
zC – zB
Soit le point A d’affixe z A = ---------------- . Placer A dans ( O ; u, v ) .
2
Calculer z B – z A , z C – z A et z B – z C .
Quelle est la nature du triangle ABC ?
Réponse
Δ = ( – 4 ) 2 – 64 = 48i 2 = ( i 16 × 3 ) 2 = ( 4i 3 ) 2 d’où z B = 2 + 2i 3 et z C = 2 – 2i 3 .
z B = z C = 4 + 12 = 16
d’où z B = z C = 4 .
B (ZB)
v
0 u 2 4
A
C (ZC)
zC – zB 1
* zA = ---------------- , d’où affixe ( OA ) = -- affixe ( BC ) .
2 2
z A = – 2i 3 d’où le placement de A.
* z B – z A = 2 + 2i 3 – ( – 2i 3 ) = 2 + 4i 3
d’où z B – z A = 4 + 48 = 52 = 4 × 13 = 2 13
* z C – z A = 2 d’où z C – z A = 2
* z B – z C = 2 + 2i 3 – ( 2 – 2i 3 ) = 4i 3 d’où z B – z C = 4 3 .
Nature de ABC
48 Séquence 1 – MA02
Résumé
⎧ z = z
⎪
⎪ z + z ′ = z + z′
⎪
⎪ zz′ = z z′
⎪
z = a – bi ⎨ ⎛ z′ z′
⎪ ----⎞ = ---- z≠0
⎝ z⎠
⎪ z
⎪
⎪ z réel ⇔ z = z
⎪
⎩ z ∈ i ⇔ z = – z
Modules :
i2 = – 1 ⎧ z = z = –z = –z
⎪
i3 = – i ⎪ z = 0⇔ z = 0
⎪
i4 = 1 z = zz = a2 + b2⎨ zz′ = z z′
1 ⎪
-- = – i . ⎪ z′
z′ = ------
i ---- - pour z ≠ 0
⎪ z z
⎩
MM 0 = z – z 0
Résolution dans de az 2 + bz + c = 0 où a ∈ * , b ∈ , c ∈ .
On calcule le discriminant Δ : Δ = b 2 – 4ac (Δ est un réel)
b
Si Δ = 0 z = – ------ (1 solution réelle).
2a
Si Δ > 0 2 solutions réelles (formules habituelles).
Si Δ < 0 2 solutions complexes non réelles, conjuguées.
– b + i –Δ – b – i –Δ
z 1 = --------------------------- ; z 2 = --------------------------- .
2a 2a
Séquence 1 – MA02 49
Exercices d’entraînement
Exercice On pose Z = z 2 + 2z – 3 .
Soit F 1 l’ensemble des points M ( z ) tels que Z réel. Reconnaître F 1 .
Soit F 2 l’ensemble des points M ( z ) tels que Z imaginaire pur. Donner une équation de F 2 .
Exercice u est un nombre complexe donné.
Déterminer l’ensemble des points M ( z ) tels que le nombre complexe :
u – uz
a = -------------- soit réel.
1–z
Exemple Déterminer l’ensemble des points images des nombres complexes z tels que :
u = ( 1 – z ) ( 1 – iz )
soit : a) réel,
b) imaginaire pur.
Exercice Le but de l’exercice est de résoudre dans l’équation ( E ) d’inconnue z : P ( z ) = 0 où
P ( z ) = 2z 4 – 6z 3 + 9z 2 – 6z + 2 .
a) Comparer P ( z ) et P ( z ) (on indiquera avec précision les propriétés utilisées)
1
b) Montrer que, si z 0 est solution de l’équation ( E ) , le nombre ---- est aussi solution de ( E ) .
z0
1 1
c) Déduire de ce qui précède que, si z 0 est solution ( E ) , il en est de même de z 0 , ---- et ---- .
z0 z0
Exercice z–1
Pour tout complexe z ≠ 1 on pose z′ = ----------- et on appelle A, B, M et M′ les points d’affixes 1, – 1 ,
z–1
z et z′ dans un repère orthonormal ( O ; u, v ) .
a) Comparer z – 1 et z – 1 et en déduire z′ .
b) Traduire géométriquement ce résultat pour le point M′ .
z′ + 1
Calculer en fonction de z et z le complexe r = ------------- et en déduire que r est réel.
z–1
Montrer que les vecteurs AM et BM′ sont colinéaires.
Utiliser ce qui précède pour donner une construction géométrique de M′ connaissant M. On fera
une figure.
50 Séquence 1 – MA02
ide aux exercices
Exercice Ces exercices sont du même genre, mais tantôt on peut d’emblée faire les calculs sous forme algébri-
que, tantôt remettre au plus tard possible cette technique en pensant aux conjugués.
Exercice
Exercice Ces exercices font souvent intervenir des droites, des cercles, d’où la nécessité de bien maîtriser les
équations cartésiennes de ces ensembles.
D’autres courbes peuvent bien sûr intervenir.
Séquence 1 – MA02 51