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Le CBA 93, qui sera la principale source d’informations concernant les matériaux

utilisés dans
cette étude, s’applique pour :
- Des dosages en ciment au moins égaux à 300 Kg/m3 de béton mis en oeuvre,
- Des bétons constitués de granulats naturels normaux
- Les ouvrages et constructions en béton armé soumises à des ambiances s’écartant
peu
des seules influences climatiques.
2.2.1. Choix des matériaux utilisés (CBA 93, B.1.1)
Etant donné l’absence de précédents et d’études préalables, comme indiqué dans
l’article, les
projets sont établis à partir d’une résistance caractéristique spécifiée qu’il y a lieu
d’obtenir à
l’exécution sur chantier.
Dans la présente étude, une résistance caractéristique pour le béton fc28 = 35 MPa a
été choisie,
supposée justifiée par une étude appropriée comme préconisé par le CBA 93 pour
les cas dont
les conditions de fabrication du béton dépassent 30 MPa. Le béton obtenu aura une
masse
volumique de 2500 kg/ m3.
Toutefois, malgré une plus grande durabilité, cette résistance supérieure doit
respecter les
limites qui suivent :
2.2.2. Résistance caractéristique du béton (CBA 93, A.2.1.1)
Dans l’établissement de tout projet de construction courant, un béton est défini par
sa résistance
caractéristique à la compression à l’âge de 28 jours. Cette valeur est requise et/ou
spécifiée et
est choisie compte tenu des possibilités locales et des règles de contrôle qui
permettent de
vérifier qu’elle est atteinte.
On peut admettre que, pour j ≤ 28, la résistance fcj pour des bétons non traités
thermiquement,
ce qui est le cas ici, suit approximativement les lois suivantes :
___ = _
_,__ ,___ ___ Pour fc28 ≤ 40 MPa
___ = _
_,_ ,___ ___ Pour fc28 ≥
40 MPa
Dans tous les cas, la résistance à la compression est mesurée par compression
axiale de
cylindres droits de révolution de 200 cm2 de section et d’une hauteur double de leur
diamètre.
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
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La résistance caractéristique minimale doit être, pour des aciers de haute adhérence
et des aciers
lisses, de 15 et 12 MPa respectivement. En deçà de ces limites, les structures
concernées ne
peuvent être considérées comme étant du béton armé.
La résistance caractéristique à la traction du béton à j jours quant à elle, notée f tj est
conventionnellement définie par la relation : ___ = 0,6 + 0,06___ valable pour les
valeurs de fcj
strictement inférieures à 60 MPa.
Soit, dans le cas présent :
___ = 0,6 + 0,06___ = 0,6 + 0,06 × 35 = 2,7 MPa
2.2.3. Déformations longitudinales (CBA 93, A.2.1.2)
Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24 heures, on
admet à
défaut de mesures, qu’à l’âge de j jours, le module de déformation longitudinale du
béton Eij
est égal à :
Eij=11000____
_

Soit, dans le cas présent :


Eij=11000√35 _ = 35981,73 MPa
D’autre part, on définit les déformations différées du béton comme celles comprenant
les effets
du fluage et du retrait, ces deux phénomènes sont toutefois considérés s’additionner
sans
atténuation dans les calculs.
En l’absence de mesures, la durée d’application des déformations longitudinales
complémentaires dues au fluage du béton sont doubles de celles dues aux mêmes
contraintes
supposées de courte durée et appliquée au même âge. Le raccourcissement unitaire
dû au retrait
quant à lui atteint des valeurs dépendant du climat selon la carte de zonage
climatique provisoire
de l’Algérie.
Dans ce cas, le module de déformation longitudinale différée est donné par la
formule :
Evj = 3700____
_

Soit, dans le cas présent :


Evj = 3700√35 _ = 12102,95 MPa
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
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2.2.4. Coefficient de poisson (CBA 93, A.2.1.3)
Le coefficient de Poisson « » est défini par deux valeurs dépendant de l’état limite
de calcul
comme :
= 0 pour le calcul des sollicitations (ELU)
= 0,2 pour le calcul des déformations (ELS)
2.2.5. Contraintes limites de compression
2.2.5.1 ELU (CBA 93, A.4.3.4)
Le diagramme déformations εb, contraintes σb ci-dessous, dit « parabole-rectangle
»,
comporte un arc de parabole du second degré d’axe parallèle à l’axe des contraintes
σbc suivi
d’un segment de droite parallèle à l’axe des déformations εbc et tangent à la
parabole en son
sommet.
Fig.4 : Diagramme contraintes (σb) – déformations (εb) du béton
Le coefficient γb vaut 1,5 pour les combinaisons fondamentales (SDT) et 1,15 pour
les
combinaisons accidentelles (SA).
Le coefficient θ est fixé à 1 lorsque la durée probable d’application de la
combinaison
d’actions considérée est supérieure à 24h, à 0,9 lorsque cette durée est comprise
entre 1h
et 24h, et à 0,85 lorsqu’elle est inférieure à 1h.
A partir de là, il est possible de calculer la contrainte limite de compression du béton
comme suit :
σbc = fbu =
,__∗___
!∗"#
=
,__∗__
_∗_,_
=19,83 MPa SDT
σbc = fbu =
,__∗___
!∗"#
=
,__∗__
_∗_,__
= 25,87 MPa SA
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
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2.2.5.2. ELS (CBA 93, A.4.5.2)
La contrainte de compression du béton y est limitée à :
σbc = 0,6 fc28 = 0,6*35 = 21 MPa
2.3. Aciers (CBA 93, A.2.2)
Les aciers, de par leur coefficient de dilation thermique qui est sensiblement le même
que pour
le béton, profitent d’une excellente adhérence avec ce dernier et sont les principaux
matériaux
constituant le mariage du béton armé.
Leur résistance à la traction confère un bon équilibre pour le béton, en effet ce
dernier résiste
très mal à la traction comme indiqué par les lois ci-dessus, et trouve dans les aciers
un renfort
non négligeable.
Le caractère mécanique servant de base aux justifications est la limite d’élasticité
garantie « fe »,
pour un module d’élasticité longitudinale Es=200.000 MPa. Il sera utilisé dans cette
étude des
aciers à haute adhérence de nuance FeE400 avec une limite d’élasticité fe = 400
MPa.
2.3.1. Contraintes limites
Le diagramme déformations εs, contraintes σs ci-dessous est considéré dans les
calculs aux états
limites des aciers dans le béton armé et définit ses contraintes limites en fonction des
déformations.
dépassement de la flèche sera comme
suit :
e lx / 40
e 0,2 m
L’épaisseur de la dalle pleine sera prise égale à 28 cm selon les applications des
conditions
effectuées plus haut et pour une sécurité plus importante vis-à-vis d’une flèche totale
instantanée
et différée qui sera vérifiée en Annexe « 4 ».
1.2. Poutres
On appelle poutres les éléments horizontaux en béton armé de section rectangulaire
ou en « T »
et dont le rôle est de transmettre les charges des dalles aux poteaux à travers des
liaisons rigides
avec ces derniers.
Le dimensionnement des côtés « hp » et « b » de ces éléments se fait selon la portée
de la poutre
prise entre nus de poteaux évalués selon les prescriptions minimales du RPA 99 à
savoir, pour
un poteau carré de côté « a », a ≥ 30 cm en zone III, ce qui donne pour un portée
Lmax = 7,7 m :
- Sous charges verticales
____
__
≤ hp ≤ ____
_
0,51m ≤ hp ≤ 0,77m
- Sous charges horizontales
hp ≥ ____
_
hp ≥ 0,64m
En ce qui concerne la largeur « b », elle est déduite directement de la hauteur de la
poutre « hp »
comme suit :
0,3hp ≤ b ≤ 0,8hp
0,195 m ≤ b ≤ 0,52 m
A partir de ces dispositions, il sera pris des poutres de dimensions constantes partout
comme
suit :
hp = 0,65 m
b = 0,30 m
Vérifications RPA 99
Le règlement parasismique Algérien donne quelques conditions quant aux
dimensions des
poutres qui doivent être respectées impérativement, comme c’est le cas ici
b 20cm.
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
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hp 30cm.
hp/b ≤ 4 Soit 0,65/0,30 = 2,16 ≤ 4
bmax 1,5hp+b1
Les dimensions telles qu’évaluées sont donc respectées.
1.3. Voiles
Les voiles, qui sont des éléments verticaux en console encastrés au sol et ayant une
épaisseur
faible vis-à-vis de leur largeur, représentent une ligne de défense contre les séismes.
De ce fait,
ils peuvent au besoin remplir la fonction de contreventement et/ou de portance de la
structure.
Leur pré-dimensionnement passe par les considérations du RPA 99 (7.7.1), qui
définissent un
voile comme les éléments satisfaisants la condition indiquée sur la figure suivante
Fig.6 : Coupe de voile en élévation
L’épaisseur minimale du voile doit être dans tous les cas supérieure à 15 cm et doit
être déterminée
en fonction de la hauteur libre et des conditions de rigidité aux extrémités comme
indiqué
sur la figure ci-après
Fig.7 : Coupes de voiles en plan
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
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Dans le cas présent
a ≥ he/22
a ≥ (4,8 – 0,65) / 22
a ≥ 0,19 m.
Fig.8 : Prise en compte des murs en retour
Il sera pris une épaisseur constante pour tous les voiles a = 30 cm pour prendre
compte de la
longueur assez considérable du voile qui est de 5,4 m.
Les dimensions d’un voile seront ainsi comme sur la figure qui suit
Fig.9 : Dimensions du voile
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
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1.4. Escaliers
Les escaliers, qui sont définis de façon basique comme des poutres inclinées par
rapport à l’horizontale,
servent de passage entre les différents étages et constituent un élément secondaire
dans la structure. Toutefois, compte tenu de leur utilisation plus que régulière, il est
primordial
qu’ils correspondent à certaines normes définies internationalement et faisant
intervenir le confort
des usagers en ligne de mire.
Ce confort, et la fabrication des escaliers en général, est attaché à un nom illustre :
Nicolas-
François Blondel qui, en 1675, se pencha sur la question du calcul des escaliers
dans son cours
d’architecture enseigné à l’Académie Royale d’Architecture.
Il y a en effet introduit une condition faisant intervenir le giron « g » et la hauteur de la
contremarche
« h » sous la forme
59 cm ≤ g+2h < 64 cm
Etant donné l’absence de lois précises définissant ces paramètres, ils seront choisis
de façon à
satisfaire et respecter la condition suscitée. L’on prendra donc
h = 16 cm et g = 27 cm
Ainsi cette condition sera pleinement satisfaite tel que
g + 2h = 59 cm
En outre, prenant le cursus universitaire comme référence, l’on peut dimensionner le
reste de
l’escalier en définissant différents paramètres
- La hauteur d’étage étant de 4,8 m, le palier intermédiaire se situera à mi-hauteur de
cette
dernière, à savoir :
hpalier = 4,8 / 2 = 2,4m
Cette hauteur, ainsi que la longueur totale de l’escalier peuvent être vus dans la
figure ci-après.
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
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Fig.10 : Coupe statique sur l’escalier
- Le nombre de contremarches est alors calculé en divisant la hauteur du palier sur la
hauteur
de la contremarche :
hpalier / h = 2,4/0,16 = 15 contremarches
- Le nombre de marches est alors déduit du nombre de contremarches tel que :
Nombre de contremarche – 1 = 14 marches
- La largeur de la paillasse sera de 1,5 m pour correspondre aux dimensions de
l’escalier
fournies par les plans d’architecture. Il sera alors supposé que le nombre d’unités de
passage
dans une volée est de deux (2).
Fig.11 : Dimensions de l’escalier en plan
- Le dimensionnement de l’épaisseur de la paillasse est fait suivant la condition
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
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L/30 < e < L/25
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